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 Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite
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L'Arène
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MessageSujet: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptyLun 28 Nov 2016 - 14:51

Dernière édition par Isha Cornwell le Mar 6 Déc 2016 - 12:55, édité 3 fois
P’tain de connerie de merde !!

Je m’en veux à mort, je suis le roi des cons et j’ai bien envie de me foutre des baffes. Un mauvais réflexes, le truc stupide. En rentrant d’une rapine d’appartement abandonné, pas trop mécontent de mes trouvailles, j’ai eu le malheur d’oublier tous mes principes de survie en entendant une femme appeler à l’aide.

Franchement, je suis vraiment le dernier des idiots d’avoir fait la connerie de vouloir y aller, en admettant que la nana soit vraiment en danger, avec ses cris elle allait rameuter tous les marcheurs du coin. Forcement c’était un piège à con. J’ai cru m’en tirer en étant juste quitte à voir un mec moins méfiant que moi se faire tabassé dans les règles de l’art et délesté de tout ce qu’il avait sur lui au motif que le complexe du justicier est une maladie mortelle de nos jours.  Mais non, il a fallu qu’un de ces connards ne repèrent. Du coup j’ai été bon pour me lancer dans une course poursuite à la con, qui m’a couté presque toutes mes prises du jour, et qui s’est finie par une baignade dans le détroit.

Et comme je suis vraiment un crétin fini, quand j’ai réussi à rentrer dans mon « loft privé de luxe» j’ai psychoter sur « mes outils vont rouiller » « mon arc va être foutu » et j’ai passé trois plombes, trempé, à m’assurer que ce que je pensais être « le plus précieux » ne serait pas rouillé ou moisie.

Hier matin j’ai compris à quel point j’avais tout faux. Le matos c’est bien, mais pas super utile en fait si on est en train de greloter de fièvre au fond de son sac de couchage. Ouvrir une boite de conserve a été un supplice.

J’ai bien espéré que ça passe, mais ce matin, je n’ai pas besoin d’être docteur pour comprendre que ça ne s’arrange pas et qu’il me faut des médocs. Mais bordel, qu’est-ce que j’ai pu être con !!!


Dans mon état je me traine. La pharmacie la plus proche de mon squat a été purement et simplement « nettoyée »: à par des tests de grossesse et de la paperasse, il ne reste rien.

Je me résigne à sortir la moto pour tenter ma chance plus loin. Je n’aime pas gâcher l’essence et même si j’ai trafiqué le pot d’échappement, le moteur n’est pas encore assez silencieux à mon gout.

C’est assez fébrile que je fais la route, les seules personnes que je croise sont mortes et pas assez rapides pour me suivre. J’arrête la moto un peu avant ma cible et je la pousse dans un croisement pour la planquer. Silence et discrétion, deux mots qui sont synonyme de survie pour moi.

Vue mes tremblements, il me semble opportun d’éviter au maximum les combats tant que je n’aurais pas trouvé une solution. Étrangement, la fièvre ne m’empêche pas de garder une certaine lucidité.

Dans ce quartier, je repère vite la pharmacie, et les deux cadavres sur pieds qui stagnent devant. Deux… c’est gérable, du moins ca le saurait si j’étais en forme. Bon j’ai vu pire.

Je sors discrètement mon arc, m’assure de ne pas risquer d’être pris a revers, vise le premier a la tête.

Merde… avec les tremblements ça passe à côté. Putain !!

Je chope une deuxième flèche pendant que les deux zombies commencent à avancer vers le connard qui leur a tiré dessus. Les premiers jours je les trouvais risibles et lents, mais depuis j’ai révisé mon jugement, ils sont toujours trop rapides.
La fièvre m’a engourdi jusqu’au doigt et la 2e flèche m’échappe.

Merde merdre merdre

J’en chope une troisième qui part dans la tête pourrie d’une des créatures puantes qui n’est plus qu’à un mettre de moi. Elle s’effondre mais ne semble pas gêner son petit camarade dans sa chute.

La seconde arrive au contact avant que j’ai l’espoir de tenter une nouvelle flèche. Dans un réflexe primaire, je lui bourre le carquois dans la mâchoire quand il se jette sur moi. Je bascule avec ce morceau de chair pourri et doit lutter contre la nausée en plus de cette abomination fétide.

P’tain, si je me fais mordre un jour je me balance dans le feu, histoire de jamais devenir comme ça.

C’est avec une difficulté inquiétante que j’arrive à sortir mon couteau de mon fourreau et à lui enfoncer dans le crâne. Je suis en nage, haletant, et j’ai l’impression de cramer tellement que je dois avoir de la fièvre.

Bordel, survivre a des zombies pour crever d’un pauvre coup de froid….

Non je refuse. C’est pas aujourd’hui que je clampserai.

Je me redresse comme je peux et ramasse mes flèches à la va vite. Même si je sais que je devrais vérifier les alentour, je me sens si épuisé que je vais droit au but, l’arc armé.

Dedans c’est irrespirable, il y a des corps en décompositions, visiblement d’autres sont encore passé avant moi. Une fois de plus à part une ou deux boites de fils dentaire et quelques tisanes pour maigrir, il ne reste pas grand-chose.

Une porte fermée et barricadée. Ça annonce une petite chance de trouvé quelque chose d’intéressant… et aussi pas mal de problèmes. Maintenant hors de question de rentrer les mains vides pour aller crever dans ma tanière.

Je prends le peu d’énergie qui me reste pour bouger les rayons ce qui excite bien le mort de derrière la porte. Avec du fils dentaire et un peu d’astuce, j’attache la poignée de façon a pouvoir l’ouvrir tout en étant sur une des étagères hautes d’un rayon que je viens de caler contre le mur.

Ça va le faire. J’enlève la barricade de la porte.

J’essaye de me rassurer mais grimper en haut de l’étagère se révèle vraiment épuisant. J’ai presque des points blancs devant les yeux. Certainement que le mieux serait de prendre mon temps, d’y aller prudemment, mais l’incertitude de trouver des médocs ainsi que le risque de voir des gens débarqués m’oblige à ne pas me poser de question et de prendre un risque.

La porte s’ouvre. Bonne nouvelle, derrière ça a l’air d’être la réserve. Mauvaise nouvelle, deux morts sortent de la pièce avec leurs blouses, certainement blanche de leur vivant, suivis d’un autre qui rampe. Trois… bordel.

On respire. Ça va le faire. Ça va le faire…

Je bande mon arc. Le premier s’effondre. Bien.

Mais ?!!

« MERDE ! »


Le rayon ou je suis est secoué, je laisse tomber mon arc. Il y en avait un quatrième. Plus imposant, et visiblement moins con que c’est camarade. Il vient de percuter l’arrête du rayon. Ses camarades m’ont repéré.

Là ça craint.

Les trois profitent de mon absence de réaction pour venir s’agglutiner sur le rayon ou je suis. Avec un couteau, des flèches, du fils dentaire et mes outils, sans être Mac Gywer, j’ai dû mal a trouvé une solution. Si j’avais été en pleine possession de mes moyens, j’aurais pu tenter de sauter dans le tas, choper mon arc et grimper sur un autre rayon.

Mais là…

Je manque de me vautrer. Ce gros connard de zombie bedonnant essaye de m’agripper mais avec son poids il fait sacrément bouger le rayon qui s’est décalé du mur. Il va falloir que je bouge vite, encore deux secousses et il va réussir à le renverser.

Pas le choix… je me lance, le couteau dans la main, en me laissant tomber sur le plus gros, le plus chieur, celui qui doit crever même si j’y reste.

Il est moins moue que je ne le pensais, aussi dég’ que son odeur leur prédisait. Je me sers de son corps flasque comme bouclier contre les deux autres tout en essayant de récupérer mon couteau qui est coincé dans sa tête.

C’est une galère inouïe durant laquelle je n’arrive qu’à donner un coup de pied dans mon arc qui part vers le comptoir.

Le bon sens aurait voulu que, lorsqu’enfin je récupère mon couteau et que j’arrive à balancer le corps du gros sur les autres, je me bars en remerciant ma chance. Mais c’est mal me connaitre. C’est arc il est à moi, j’ai galéré pour l’avoir et puis je veux mes médocs et… ok c’est très con comme réaction.

Mais quand on est fiévreux on est pas toujours rationnel. Sans parler que je ne suis pas sûr de l’être au naturel.  

Je bondis vers le comptoir pour récupérer mon arc. J’arrive à passer derrière en ignorant ma tête pas loin d’exploser de douleurs, mes muscles qui hurlent à l’agonie, et ma furieuse envie de les finir ces trois putains de macchabés à coup de bottes dans leur tronche.

La position va être difficile à tenir et ça me fait chier de crever dans une pharmacie puante. Mais franchement, ils ne vont pas me bouffer aussi facilement qu’ils se l’imaginent !

Incapable de me redresser pour faire face, je reste assis derrière le comptoir, l’arc bandé, les sens à l’écoute prêt à flécher le premier qui va pointer sa p’tite tête moisie vers moi.
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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptyMar 29 Nov 2016 - 0:09
Le passé est comme un boomrang : ne lui tourne pas le dos trop vite
Logan & Isha, 12 Septembre 2015


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La porte de la pharmacie s'ouvrit à la volée, accompagnée du tintement incongru de la clochette pendue au-dessus, laissant apparaître la silhouette d'un géant dans l'encadrement. Presque aussitôt, les quelques créatures nauséabondes qui peuplaient encore l'endroit retourné tournèrent leurs yeux vers lui, comme s'il venait de provoquer un capharnaüm insoutenable et troubler leur petite vie bien tranquille. L'homme figé dans une expression de froideur resserra l'emprise de sa main gauche sur le manche du Kukhuri d'un autre temps qu'il venait d'adopter depuis peu. L'autre maintenait la porte ouverte devant lui et il ne bougea pas tout de suite, se contentant de lancer un regard circulaire sur la pièce à la recherche de ce qui clochait là-dedans. Il n'était peut-être pas le survivant idéal, mais après un an à échapper sans cesse à ces monstres, il commençait à les connaître plutôt bien. Elles avaient beau être encore coincées sous le cadavre disproportionné et dégoûtant de l'un de leur congénère mort pour de bon, c'était vers le même endroit qu'elles tentaient de s'échapper. Et cela présageait d'une anomalie dans le paysage.

Mais il ne voyait rien. Pas âme qui vive dans cette petite pharmacie qui semblait tout aussi ruinée que toutes celles qu'il avait visité avant. Ce ne serait pas encore ici qu'il trouverait ce qu'il cherchait désespérément depuis quelques jours, à savoir de quoi se composer une petite trousse de premiers soins avant d'entreprendre pour de bon un déplacement de ses troupes vers leur prochain foyer. Cela faisait maintenant quelques jours que ce qu'il restait du groupe qu'il menait autrefois s'était mis d'accord pour un déménagement vers une maison à l'est de Grosse Pointe Park. Vivre dans le Manoir des Ford n'avait jamais été autre chose qu'une solution de repli en attendant de trouver mieux ou de se décider à reprendre la caserne qui avait été leur pendant dix mois. Cette solution ayant été écartée à la fois par Logan lui-même et par la compagne de son co-leader, ils se préparaient maintenant à faire leur vie ailleurs, loin de tout ce qui pourrait leur rappeler les souvenirs douloureux de l'attaque subie deux mois plus tôt. Et ce n'était pas une partie de plaisir que de se concocter quelques réserves avant de faire le déplacement.

Enfin, puisqu'il ne pouvait pas être sûr de ne rien trouver d'intéressant sans chercher un peu et qu'il avait déjà fouillé les autres pharmacies dans les environs, il se décida quand même à avancer de quelques pas prudents à l'intérieur de la pièce, laissant la porte se refermer derrière lui dans un nouveau tintement. Son regard passait tour à tour des rôdeurs hésitant au comptoir de feu le pharmacien. Ils filaient par là et c'était le seul endroit visible dans tout ce carnage où quelqu'un aurait pu se cacher. Et cette possibilité l'intriguait tout de même beaucoup. Il n'avait plus vraiment l'âme de sauver son prochain comme il aurait pu le faire autrefois, ou du moins il essayait de s'en convaincre depuis quelques temps, mais il voulait quand même savoir.

Le seul des trois rôdeurs qui ne luttait pas contre le poids écrasant du cadavre obèse se traînait officiellement dans sa direction, essayant tant bien que mal de se remettre debout en tendant une main presque suppliante vers le barbu. Il avait presque envie d'abréger directement les souffrances de toutes ces pauvres choses d'une balle entre les deux yeux, mais il se ravisa. Il manquait de munition et le bruit risquait d'en attirer d'autres. Pourquoi essayer de se mettre dans la merde alors qu'il pouvait gérer la situation plus ou moins facilement ? Aussi, décidé, Logan fonça simplement vers la créature alors qu'elle parvenait enfin à se redresser et lui balança un coup de pied bien senti dans la tête. Pas suffisant pour le tuer sur le coup, mais pour le repousser, oui. Il s'écrasa contre le mur près du comptoir et loin de s'en soucier, l'hawaïen s'approcha plutôt de ses deux copains pour mettre fin à leur parodie de vie en enfonçant sa lame dans leurs crânes. Le premier s'éteignit pour de bon assez rapidement, alors que son copain forçait un peu plus pour atteindre sa proie. Un nouveau coup de pied pour le retenir un peu le temps de récupérer sa lame et il succombait à son tour.

Plus qu'un. Ce n'était presque plus drôle, avec le temps. Si tant est que ce fut drôle à un moment ou à un autre... Mais c'était devenu une habitude dérangeante et Logan ne parvenait plus du tout à s'émouvoir des vies qu'il prenait. Enfin, vie... C'était un bien grand mot. Peut-être la raison pour laquelle il n'y accordait pas plus d'importance. Ce fut donc avec une certaine indifférence qu'il se décida à s'occuper du cas du dernier, qui se traînait déjà vers lui avec le peu de rage dont il était capable. Indifférence qui disparut à la seconde où Logan remarqua enfin la personne qui se cachait là depuis le début...

« Putain...Isha ? »
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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptyMar 29 Nov 2016 - 7:29
La situation pouvait difficilement être plus merdique.

La cloche de la porte résonne.

Ah ben si en fait, maintenant va falloir que je me cogne du vivant en prime. C’est sûr qu’entre des cadavres assez prévisibles dans leur motivation et avez une vitesse facile a anticipé et des vivants qui peuvent changer d’avis à tout moment et qui sont aussi clair que du cambouis, il n’y a pas de quoi hésiter.

Des bruits de lutte. Bon au moins un problème va en régler un autre. Il faut absolument que j’arrive a me redresser pour me la jouer avec mon arc, voir flécher le cul du ou des types qui viennent d’entrée s’ils s’avèrent que c’est bien une menace identifiée pour moi.

J’arrive péniblement à prendre sur moi et a risquer ma tête par-dessus le contour Mon cerveau a un raté, après la micro seconde ou je me suis dit « hey cool il est seul », il y a un gros bug dans ma tête.

« Putain...Isha ? »

Bah oui putain Isha, soit très vraiment fiévreux au point d’avoir des hallucinations et t’as un Logan devant toi, soit… merde !

C’est bien la dernière personne que j’ai envie de voir.

Je regarde les cadavres définitivement morts à ses pieds. Non en fait il y a pas mal d’autres personnes avant lui sur ma liste. Mais quand même !

Je me ressaisi en me rendant compte qu’il reste un mort « en état de tuer » et qu’il va vers lui. Je lâche la corde de mon arc, sans m’émouvoir du risque qu’il y a qu’avec mon état ma flèche finisse dans le tibia de Logan. Coup de chance, ou pas de bol, elle arrive dans la tête du rôdeur.

Dans un pure réflexe et avec la vitesse due à des années de pratiques, je réarme en gardant Logan dans le viseur cette fois.

Logan, Logan Carter, ce gros connard qui m’a fait croire que j’étais plus qu’une merde, que je pouvais compter sur lui, que l’on pouvait avoir la pire famille du monde, on avait le droit d’en avoir une autre qui n’avait pas le même sang… avant de me prouver que tout ça c’était des grosses conneries et qu’il ne tenait pas plus à ma trogne qu’à son premier caleçon. Il m’a rendu faible avec ses conneries, ses principes à l acons qu’il n’appliquent même pas. C’est de sa faute à lui si je ne suis pas parti avec les frangins, c’est de sa faute à lui si a chaque fois qu’une nana crie à l’aide je manque de tomber dans un piège à con, c’est de sa faute à lui si je suis malade !!!

J’ai une vieille bouffée de colère qui commence à me prendre et l’envie de lâcher la corde est forte. J’ai les mains qui tremblent et pas seulement à cause de la fièvre.

Bordel.

Je fini par baisser mon arc. Il ne mérite même pas de se prendre une de mes flèches.

« Bah ouai Logan, surprise, Isha n’est pas resté crever à Dolan's Auto In c »

Hum. Je suis sec. Je ne cris pas mais je pense que ça s'entend que si je pouvais le mordre je le ferais.

Mais au moins j’arrive a ne pas lui sauter à la gorge. Mon cerveau moribond me hurle de ne pas rester trop longtemps à faire la causette ou essayer de lui péter les genoux, pas seulement parce que, même sans être malade, de front, ça serait compliqué, mais parce que mine de rien on a fait un sacré barouf.

On risque d’avoir bientôt d’autres visiteurs puants qui vont se ruer dans la pharmacie.

En essayant d’avoir la démarche la plus assurée que je puisse au regard de mon état, je vais vers la porte de ce que j’espère être la réserve convoitée de la pharmacie tout en snobant le risque que Logan puisse m’attaquer.

En fait je le sais trop hypocrite pour ça. Lui, la veille des vacances, c’est plus le genre de mec qui va abandonner son chien à un sort funeste et à une mort lente plutôt que de se salir les mains lui-même dans un truc rapide. En fait il est pire que pas mal de types qui survivent sur le dos des autres.

La bonne nouvelle c’est qu’il reste des trucs dans la reserve, la mauvaise… c’est que mes connaissances en pharmacologie ne vont pas plus loin que les conversations avec mes frères qui aimaient bidouiller des medocs pour se faire de la « came maison ».

Je commence maladroitement à fouiller en faisant tomber pas mal de choses. Je pense que je tremble presque autant qu’un lévrier galgo.

Pour le moment, à part des antidépresseurs, je ne reconnais rien. C’est quoi déjà le truc pour la fièvre... paracétatruc ?
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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptyMar 29 Nov 2016 - 23:34
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce devait être une mauvaise plaisanterie. C'est ça, Logan était en train de perdre la tête pour de bon et il voyait des choses qui n'étaient pas réellement là. En tout cas, c'était ce dont il tentait de se convaincre quand il posa les yeux sur la mine maladive d'un jeune homme qu'il ne connaissait que trop bien. Comme si, au moment où il essayait enfin de reprendre le contrôle de sa vie tombée en lambeaux, le Ciel lui faisait une mauvaise blague, lui renvoyant en pleine face une vague de culpabilité qui le cloua sur place.

De culpabilité, oui. Comme s'il ne se sentait pas déjà assez mal d'avoir perdu la trace de sa fille, de Juliet. De Joy. D'avoir perdu la caserne. Comme si le monde apocalyptique n'était pas déjà assez difficile comme ça, il fallait maintenant qu'on lui rappelle gentiment que bien avant que les morts ne se mettent à ramper sur la Terre, il merdait déjà en beauté. De le revoir maintenant, comme ça, dans cet état le choquait tellement qu'il en oublia un instant le rôdeur encore bien vivant qui rampait dans sa direction. Celui qu'il s'apprêtait à tuer et qui profitait de cette hésitation pour reprendre de l'avance. C'était bien plus important de dévisager le jeune homme en restant comme un con, non ?

Heureusement, Isha ne passa pas autant de temps inactif et il empoigna son arc pour mettre fin à la vie de la créature. Logan suivit la flèche du regard, autant qu'il le put en tout cas, à la vitesse à laquelle elle fusa jusqu'à la tête du rôdeur. Au moins, c'était un problème de moins. Et quand le destin de la pauvre chose fut scellé pour de bon, l'homme reposa son regard sur Isha.

Pendant un instant, Logan s'imagina que tout irait bien. Il s'était tiré sur un coup de tête, plus d'un an auparavant. Il n'y avait pas de véritable raison à ça. Une énième dispute avec Juliet, une énième déception quand Eulalie avait avoué à son père, tout sourire, que Maman passait le week-end avec son amoureuse du moment. Un ras-le-bol général de sa vie chiante et tellement monotone et l'homme au volant de sa Aston se retrouvait tout à coup sur l'autoroute en direction du sud au lieu de prendre la route vers le garage de Dolan. Trois mois plus tard, après avoir bien profité de la vie en compagnie d'Alex, il réalisait la connerie qu'il venait de faire, sa fille lui manquait, le Vermont lui manquait et il rebroussait chemin pour rentrer à la maison. Beaucoup trop tard, malheureusement. Le temps qu'il fasse les X heures de route entre Miami et Burlongton que la mort était partout. Il s'en voulait d'avoir laissé le gamin, mais il était majeur et plus que capable de se débrouiller. Alors pendant un instant, une brève seconde, Logan s'imagina qu'Isha serait content de le revoir, tout simplement.

Jusqu'à ce qu'il se retrouve avec une flèche pointée en sa direction et plus aucun rôdeur autour pour justifier un geste aussi menaçant. À tout vitesse, le barbu chercha quelque chose à dire pour désamorcer la bombe. Est-ce qu'il comptait réellement lui mettre une flèche entre les deux yeux ? Doucement, il leva une main devant lui, protection inutile contre l'arme du jeune homme et resserra son emprise sur le manche de son couteau, plus par réflexe qu'autre chose. Il n'aurait aucune chance de s'en sortir à l'arme blanche si le gosse se décidait réellement à tirer, mais de sentir l'arme dans sa main le rassurait un peu.

Il respira de nouveau normalement quand Isha baissa finalement son arc et accusa un peu mieux la réplique cinglante qui suivit. D'accord, il avait merdé en beauté sur ce coup-là. Et pour la première fois depuis longtemps, Logan se retrouva totalement sans voix. Incapable de dire ou faire quoi que ce soit alors qu'Isha se relevait difficilement et le dépassait pour se rendre jusqu'à la réserve. Ce ne fut que quand il eut disparu à l'intérieur que le barbu s'activa de nouveau et le suivit.

« Attends deux secondes ! » lâcha-t-il en le rattrapant. « Tu m'en veux, d'accord, j'ai pigé, mais... » Mais quoi ? Non, il n'avait véritablement aucune excuse. Il rangea son arme dans l'étui accroché à sa ceinture et observa le jeune homme qui fouillait dans les tiroirs de l'arrière-boutique. « Merde, gamin, tu peux pas t'arrêter deux minutes et me parler ? »

Les vieilles habitudes ayant la vie dure, il réalisa à peine qu'il l'avait appelé « gamin », comme il le faisait autrefois quand ils étaient en bons termes. Sa manière à lui de montrer son affection à ce gosse paumé dans lequel il se reconnaissait tellement. Aujourd'hui encore, face à la colère froide que lui offrait Isha, c'était comme de se regarder dans un miroir.
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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptyMer 30 Nov 2016 - 7:24
« Attends deux secondes ! Tu m'en veux, d'accord, j'ai pigé, mais... Merde, gamin, tu peux pas t'arrêter deux minutes et me parler ? »

Gamin….

Il fut un temps où je l’avais détesté pour m’appeler comme ça, un autre ou j’ai estimé qu’il avait gagné le droit de m’affubler de ce surnom. Pire, j’avais même cru que j’aimais ça.
Mais aujourd’hui ça sonne comme une insulte.

Je me redresse les poings serrés, la tête douloureuse et une envie d’en découdre avec des arguments plus frappants qu’une conversation. Là c’est sûr, si mes mains tremblent ce n’est pas seulement à cause de la fièvre mais vraiment à cause de la colère qui me bouffe.

Je le regarde, lui aussi a pris « le coup de zombies » et ne ressemble plus tout à fait à l’homme qu’il était avant ce merdier. Il n’a pas l’air trop mal portant malgré tout, hormis son regard de chien battu. Ca ne m’étonne pas qu’il est survécu, j’ai une théorie : ce sont les plus connards et les plus tordus qui s’en sortent le mieux dans cette « nouvelle ère ».

Une partie de moi freine ma pulsion de lui sauter à la gorge. Pourquoi ? j’en sais rien ? Peut-être parce que, malgré tout, je ne suis pas totalement con au point de ne pas me douter que sans lui j’aurais eu à gérer une crise de manque en plus de l’invasion de Z ou que j’aurais dû la vivre en taule. Ou peut-être que je connais suffisamment "Logan le grand psychoteur" pour ne pas lui faire le plaisir de lui donner une raison de déculpabiliser. Pour être honnête, je n’en ai aucune idée et je m’en fous carrément. Cette rencontre je l’ai vécu des centaines de fois lorsque je me foutais dessus avec des morts ou des vivants en imaginant sa tête sur la personne à dérouiller. Mais en vrai je le sens moins, surtout dans mon état.

« Et tu veux pas qu’on aille se prendre une mousse, que je t’écoute pendant trois plombes essayer de te faire croire que t’es un mec bien et qu’ensuite on se fasse une balade en voiture ? »

J’aurais pu m’arrêter là, il aurait p’être même mieux valu que je le fasse. Mais non, je suis bien lancé et la fièvre n’est pas la meilleure conseillère :

« et quand t’aura fini de chialer sur ton nombril, et me prouver que t’es bien qu’une merde, je dirais p’être comment ça a chié au garage pendant qu’un p’tit con, qui ne savait pas ou t’étais passé et qui s’inquiétait à mort, alors que tu étais certainement parti tirer ton coup ailleurs ou que tu faisais encore ta geniarde après t’être pris la tête avec ton ex, t’a attendu. P’is si la bière est bonne, on rigolera sur les rodeurs, les pileurs qui sont passés, je te ferais des blagues sur le fait qu’on a eu des clients m’ont pris pour leur pute et on redeviendra les meilleurs potes du monde ! »

J’essaye de me calmer car je ne suis pas sûr de savoir garder ce ton froid et sec sans risquer d’hausser la voix au point de faire des décibels. Pas la peine d’inviter des rodeurs « à cette réunion de famille ». Bon j’en rajoute carrément mais j’ai grave envie qu’il accuse le coup. Qu’il fasse le seul truc qui est capable de faire bien : culpabiliser.

J’aimerais bien lui demander s’il sait si sa gosse est en vie. Mais je préfère imaginer que tout va bien plutôt qu'il me balance une mauvaise nouvelle. Juliete est une godiche rêveuse, je la vois mal gérer la crise. Quand je suis passé vers chez elles, il n’y avait plus personne. J’ai du mal à les imaginer survivre dans ce qui reste du monde. Je repense à la gamine et ça me fait mal au bide. J’ai bien zieuté dans les centres en espérant la retrouver, si possible avec sa mère, mais sans résultat.

Je me re-concentre sur les médocs et… putain !! Mais quel con ! y’a des étiquettes sur les rayons. Je suis sur l’étagère « minceur et perte de poids ».

A côté je vois « fièvres et douleurs ».

Merde. Il n’y a presque plus rien. Je chope un des flacons qui traine, il est presque vide, je prends une des pilules tout de suite et fourre le flacon dans mon sac.
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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptyMer 30 Nov 2016 - 21:50
Le passé est comme un boomrang : ne lui tourne pas le dos trop vite
Logan & Isha, 12 Septembre 2015


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]À peine Isha eut-il accepté de lui adresser la parole que Logan regretta d'avoir insisté pour qu'il le fasse. À quoi est-ce qu'il s'attendait, sérieusement ? Que l'apocalypse ait perturbé ou non son intention de retrouver le gamin en revenant de ses vacances ne changeait rien au premier problème : il s'était barré, point final. Le jeune homme était furieux, glacial, dur. Et Logan ne savait même pas quoi lui répondre pour calmer sa colère amplement mérité. Il avait sué sang et eau pour prouver à ce gosse que la vie n'était pas qu'une chienne, que des gens tenaient à lui et qu'il devait faire confiance aux autres. Pour finalement l'abandonner comme tous les autres, égoïstement. Des années de patience et de prises de bec envolées en une seule mauvaise décision. Personne n'était infaillible, Logan non plus, malheureusement, mais cette fois, il réalisait l'énorme connerie qu'il avait fait en accusant les paroles blessantes du gosse.

Surtout qu'il avait raison sur toute la ligne, des raisons de sa fuite à la manière dont il avait occupé une bonne partie de ses journées en Floride. Ça lui avait fait du bien, il en avait eu besoin avant de péter un câble et de faire quelque chose d'encore plus stupide en restant enfermé comme un lion en cage à Burlington. Mais est-ce que ça justifiait vraiment de balancer toute sa vie par la fenêtre en une seconde ? Maintenant qu'il se prenait la colère d'Isha en pleine face, la réponse semblait très claire : non. Et tout ce qu'il pouvait faire, c'était encaisser les coups. Le laisser cracher son venin sans rien dire, sans essayer de le détromper. Si ça pouvait lui apporter un peu de réconfort de vider son sac, qu'il le fasse, Logan était assez grand pour supporter et s'en remettre, quand bien même les paroles du gamin ne lui faisaient pas plaisir.

Quand il eut terminé, l'homme resta silencieux un moment, l'observant avaler ses médocs. Que lui était-il arrivé, d'ailleurs ? Il avait vraiment une sale gueule... Mais ce n'était peut-être pas le moment de lui dire, il s'abstint donc et lâcha plutôt :

« Ça y est, t'as fini ? Tu te sens mieux ? » Son ton était tout aussi dur que celui qu'il venait de se prendre dans la tronche, mais il demandait sérieusement. « Je sais que j'ai merdé et j'suis désolé, d'accord ? Personne n'est parfait, Isha. »

Il s'arrêta de nouveau. Ses excuses ne suffiraient sûrement pas, le jeune homme les trouverait probablement tout aussi pitoyable que tout le reste de sa personne, mais il fallait bien commencer quelque part et si Isha n'acceptait pas de lui laisser une chance, qu'importe ce que dirait Logan, il ne trouverait pas grâce à ses yeux.

« Qu'est-ce qui t'es arrivé ? T'es dans un sale état. » demanda-t-il après quelques secondes. Il pouvait bien l'envoyer promener à nouveau, mais s'il comptait sur Logan pour tourner les talons et le laisser à sa merde aussi rapidement, c'était mal le connaître. Il n'avait jamais pris la fuite face à lui et niveau pot de colle, il se posait en maître dans la vie du gosse. Mais ça avait marché une fois, avec du temps et beaucoup de patience, alors pourquoi pas deux ?
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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptyMer 30 Nov 2016 - 23:44
« Ça y est, t'as fini ? Tu te sens mieux ? Je sais que j'ai merdé et j'suis désolé, d'accord ? Personne n'est parfait, Isha. »

Nan sans déconner !! Malgré moi je sens un de mes sourcils qui s’arque.

Si je me sens mieux ? Je sens un nouveau flot de saloperies à lui balancer à la tronche. Mais je lui laisse une chance de s’expliquer.

Logan a l’air de chercher ses mots. Des excuses vont sortir de sa bouche ? Il a des questions sur le garage? Un truc a me dire sur sa fille et son ex ? Une belle histoire dans laquelle il a été kidnappé par un gang, retenu prisonnier qu’il a mis des mois a revenir pour nous chercher mais qu’il est arrivé trop tard? Ou qu’il a dû mettre sa fille et son ex a l’abri avant de revenir pour moi.

Merde, je suis prêt à tout entendre, je crois que j’ai même besoin de l’écouter me raconter un truc à la con qui va tout expliquer et me faire passer pour un sale connard. Même si c'est le mythonage du siècle.

J’ai presque envie de l’encourager ! Vas-y vieillard ment moi ! S’il te plait…

Et voilà la colère se barre de ses yeux et je retrouve le Logan qui va me parler de son ex en s’apitoyant sur son sort.

Bordel !! Une nouvelle déception.

« Qu'est-ce qui t'es arrivé ? T'es dans un sale état. »

Je n’arrive pas à étouffer un rictus. Dans un sale état ? Non sans déc’ ?!

Il m’a écouté ou il me l’a fait version psy pour délinquants ? Dans cinq minutes on va s’envoyer un ballon en balançant une phrase pour ouvrir nos sentiments l’un à l’autre?

« P’tain mais comment tu veux que j’aille bordel ??! Tu viens de te réveiller du coma et t’as de la merde dans les oreilles ou quoi ? P’tain Logan!! T’as pas seulement merdé là, tu m’a juste ouvert les yeux sur toutes les conneries dont tu m’as gavées, alors viens pas pleurnicher du genre que c’est moi le connard ici parce que je te balance à la tronche des vérités.»


Je le bouscule en sortant de la réserve, faisant un inventaire rapide de ses poches, avant d’aller ramasser mes flèches rageusement, je ne supporte plus d’être dans la même pièce que ce fantôme du passé. Et le fait qu’il n’est pas l’air de se barrer ne m’aide pas à me calmer.

Je connais Logan quand il a cet air l’air. Il ne va pas me lâcher. Sauf que là j’ai plus 16 ans, je ne suis pas défoncé à l’héroïne et que j’ai un endroit où aller. Enfin... un squat... mais c'est toujours mieux qu'il y a 6 ans.

Alors je fais ce que je fais de mieux. Je ne me mets pas loin de la porte. Je relève le menton avec cet air bravache qui m’en a valu des gnons, je sors tranquillement le paquet de cigarettes que je viens de lui tirer pour en prendre une. Je me sers de son briquet pour allumer la clope. Tranquillement, je fous le briquet dans le paquet de clopes que je lui renvois. Même si je suis décidé à faire mon enfoiré, je sais ce que vaut un briquet de nos jours et a quel point cela peut être vital. Et puis ça me fait marrer de bien lui montrer que je viens de faire un des trucs qui l’énerve le plus.

Je tire une longue taff qui me fait mal à la gorge, juste parce que je sais que ça l’a toujours fait chier de me voir fumer, avant de lancer d’une voix pleine de provocations et ponctué de ce petit rire agaçant qui rendait fou mon père.

« Ok Mec, tu veux te la jouer comme ça, Logan, va donc te persuader que t’es un mec bien et un sauveur devant quelqu’un d’autre. Toi et moi on sait la vérité : t’es qu’un enfoiré d’égoïste qui a juste ramassé un gamin pour se donner bonne conscience parce qu’il avait déjà prouvé qu’il était un père de merde par capable de s’occuper de sa gamine. T’as tout foiré avec ta fille, alors t’espérais quoi avec un merdeux qui n’était rien pour toi ? Et tu veux qu’on parle de ton ex que t’a fait fuir juste après l’avoir foutue en cloque !!!??? T’as même réussi à dégouté des mecs. Bravo ! Sans parler qu’elles et Eulalie sont repassées aussi pour savoir où tu étais quand ça a commencé à chier. Donc au seul moment où elles avaient vraiment besoin de toi… t’étais où ? Et quand les pilleurs ont débarqué au garage pendant que je t’attendais comme le clebs bien dressé que t’avais voulu faire de moi, t’étais où ? Tu sais quoi, en fait je m’en fous. T’es mort pour moi. Alors va trouver une autre bonne poire à pourrir pour la laisser crever derrière toi Perso, je sais que j’ai plus de chances de m’en tirer loin de toi. »
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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptyJeu 1 Déc 2016 - 21:20
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Logan & Isha, 12 Septembre 2015


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Que pouvait-il faire d'autre ? Si le gamin refusait de lui parler, il ne pourrait pas faire de miracles non plus. Il avait pris une mauvaise décision, cela avait-il encore de l'importance maintenant ? Un an plus tard... Tant de choses s'étaient passées depuis. Le monde avait changé, eux aussi. Logan n'avait pas l'intention de quitter la pharmacie sans avoir au moins essayé d'apaiser un peu les tensions avec Isha, car peu importe ce qu'il en pensait en ce moment, il comptait réellement dans la vie de l'homme. Il n'avait pas pensé à lui une fois sur six années à prendre soin de lui. C'était une erreur stupide, mais ça n'enlevait rien aux années qui avaient précédées.

Malheureusement, le gosse ne s'était pas encore assez lâché pour expulser toute sa colère, comme le découvrait Logan en se prenant une nouvelle tirade enflammée dans la tronche avant de se faire bousculer par un Isha prenant la fuite. Bien, s'il voulait se faire la version longue, qu'il en soit ainsi. Le barbu replaça inutilement sa veste après avoir encaissé le rentre-dedans du gamin et se retourna pour l'observer évoluer dans la pharmacie. Il poussa même jusqu'à faire quelques pas dans sa direction, sans vraiment s'approcher trop pour éviter de le brusquer. Visiblement, il valait mieux éviter de créer trop de contacts entre eux, mais ce n'en était pas encore assez pour que l'homme baisse les bras. Quoi qu'Isha ait pu faire autrefois, ça n'avait jamais été suffisant pour que Logan abandonne et ça n'allait pas commencer aujourd'hui.

Quand il lui balança son paquet de clopes après s'en être allumé une, Logan révisa tout de même un peu son jugement. Ok, il était donc vraiment remonté et il le cherchait clairement. Grand bien lui fasse, il n'avait rien de mieux à faire de toutes façons, alors s'il fallait passer la journée à le calmer, il le ferait. Le brun rattrapa donc le paquet au vol et le rangea dans sa poche sans faire un seul commentaire. Des crises de colère d'un ado difficile, il en avait essuyé des tonnes, il ne fallait pas entrer dans son jeu, voilà tout. Et Logan était très doué pour ça. Du moins, il l'avait été autrefois, mais élever un ado, c'est comme le vélo, non ?

Ou pas. Avant qu'il ne réalise vraiment ce qu'il faisait, Logan avait foncé sur le gosse et son poing s'était abattu durement sur son visage. Il se recula une seconde plus tard, le visage déformé par la colère.

« Merde, tu fais chier ! »

Il le faisait exprès, il essayait seulement de l'énerver en lui balançant toutes ces conneries et Logan le savait parfaitement, mais... Non, il pouvait dire tout ce qu'il voulait sur lui en particulier, prétendre haut et fort qu'il ne s'était jamais assez bien occupé de lui et qu'il n'était qu'une grosse merde pour l'avoir abandonné à son sort, mais parler de Juliet et Eulalie, c'était trop. Et ce petit con devait le savoir parfaitement, il connaissait Logan comme sa poche, depuis le temps. Il avait sans doute obtenu exactement ce qu'il attendait et une fois de plus, celui qui aurait du être l'adulte responsable échouait lamentablement.

« Putain, gamin ! Je suis désolé, d'accord ? J'aurais pas du me tirer, j'suis qu'un connard et t'as gagné, c'est bon, maintenant ?! »

Il voulait peut-être lui en retourner une pour qu'ils soient à égalité ? Si ça pouvait le défouler, qu'il y aille, Logan n'allait pas le retenir. Pour le moment, il essayait de retrouver son calme, mais ça ne semblait pas très bien partie.
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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptyJeu 1 Déc 2016 - 22:25
Outch.

Même si je m’y attendais, ça n’en reste pas moins douloureux. C’est une victoire amère mais une victoire quand même quand je vois Logan perdre son masque de cocker battu pour se foutre en rogne. Vaut mieux qu’on se sépare comme ça.

En attendant je suis au sol, un peu sonné, le nez en sang, le rire narquois aux lèvres contre la porte de la pharmacie.

« Merde, tu fais chier ! »

Pt’ain c’est lui qui me dit ça. Et c’est reparti… mais il veut quoi, bordel, casses toi, va finir tes courses… et… Merde c’est quoi ce bruit ?

Faut vraiment être contre la porte pour l’entendre mais bordel… j’ai la chair de poule en imaginant ce qu’il y a dehors. Je me redresse vivement pour regarder vers la fenêtre.  

Oh putain de bordel de sa mère la pute !!!! On a tous les Z du coin qui raboulent ???

« Putain, gamin ! Je suis désolé, d'accord ? J'aurais pas dû me tirer, j'suis qu'un connard et t'as gagné, c'est bon, maintenant ?! »

Je ne fais plus attention à Logan et j’ai même oublié pourquoi j’étais en colère après lui. Je ne peux que me maudire pour ma connerie. En moins de 72 heures, je les accumule.

Dans ma prise de bec avec Logan je n’ai pas surveillé nos arrières. Et pourtant je sais à quel point c’est vital de surveiller ses arrières depuis quelques mois, SURTOUT quand on fait un barouf de tous les diables, enfin quand des zombies le font en essayant de vous bouffer et en refusant de crever.

Là on a une armée de moisis qui claudique, sautille et rampe vers nous.

Oh merde... oh merde…

Mon cerveau prend une fraction de seconde, certes assez mesquine, pour jubiler sur le fait que Logan à fait la même boulette que moi avant de me balancer une bonne dose d’adrénaline.

L’analyse est rapide, même si on s’y met à deux avec Logan, on va forcément finir en casse dalle vu le nombre. Rien que de repenser aux types qui se sont fait bouffer vivants devant mes yeux j’ai une suée. On peut essayer de se barricader dans la pharmacie, mais, même si on y arrive, c’est pas dit qu’il y ait une autre issue et je ne pense pas qu’on tienne longtemps avec des coupes faims à bouffer, en admettant qu’on ne s’entretue pas avant.

Bref, y’a qu’une issue : la fuite.

Il ne faut pas croire, de nos jours on n’a pas 50 solutions pour rester en vie, ceux qui avaient tenu les premiers mois avec des méthodes batardes du genre rester bouclés chez eux en attendant un miracle, eux aussi avait vite été rattrapés par la situation. Une sorte de sélection naturelle en gros pour laquelle on ne partait pas tous égaux (sans parler du facteur poisse qui avait un rôle important dans le résultat final).

Personnellement, je ne suis pas fort, je ne suis pas plus malin qu’un autre, je n’ai pas deux bazookas et trois tanks sur moi, ni des amis fiables sur qui compter, mais il y a deux trucs que j’ai et qui font la différence.

Déjà, j’ai de bonnes jambes pour courir vite. Avec mon vieux et mes frangins, pour éviter les baffes, c’était déjà une question de survie avant que les Z arrivent. Et puis, surtout, j’ai ma bécane, affectueusement renommée Gisèle à qui je dois déjà la vie.

Je me lance à toute vitesse vers la cachette ou je l’ai laissée. Je laisse Logan en plan derrière moi sans plus d’explications. Pas le temps.

L’adrénaline me permet de passer au travers du mal de tête et de la douleur de mes mouvements, à moins que ça soit la pilule qui ne fasse déjà effet ? Non je me sens toujours aussi mal, c’est juste que dans l’urgence mon corps m’accorde un crédit. La note sera salée, j’en suis sûr, mais on verra ça plus tard, en croisant les doigts pour qu’il y est un plus tard.

C’est serré pour aller vers la ruelle ou j’ai laissé Gisèle avant que la horde ne bloque le passage. Un cadavre de qui fut certainement un prête, vus les lambeaux de fringues, manque presque de m’attraper. Je suis obligé de plonger dans un rouler bouler pas très classieux pour éviter d’avoir à me dépêtrer et perdre de précieuses secondes.

Gisèle est là où je l’ai laissée, prête à partir. Je l’enfourche sans hésitation et lance le moteur que je bichonne depuis des mois.  Une partie de moi me hurle de me casser sans me retourner, que je ne dois rien à l’autre connard que j’ai laissé sur place et vers qui converge la majorité des moisis. C’est vrai que là, si je veux, je peux y aller tranquille, j’ai choisi cette ruelle justement parce que je peux me casser par l’arrière, ça me permet d’éviter la foule de morts qui s’entasse par là ou je suis arrivé. C’est rationnel, logique… et puis, c’est pas comme si je l’avais pas déjà chialer le Logan.  

Mouai...

Dommage que je ne sois pas un mec logique et que j’ai toujours laissé les bons choix pour les autres. Je lance la bécane en faisant rapidement le tour de l’immeuble. Les moisis qui me suivaient s’entassent dans la ruelle d’une façon plutôt comique. Je prendrais bien le temps de me foutre de leur gueule, mais c’est que j’ai un passager en galère à remorquer.

Il n’y a plus qu’à espérer que Logan soit réactif et qu’avec son poids j’arrive à gérer ce qui risque de s’avérer comme un défi de pilote.

Déjà me rapprocher de la pharmacie et donc de lui n’est pas simple, je slalome pas mal, mais Gisèle et moi on en a vu d’autres. Je me rapproche à son niveau en gueulant :

« Logan, grimpes !!! »

Y’a plus qu’à croiser les doigts qu’il ne soit pas trop rouillé pour son âge et qu’il ne fasse pas le con. Et aussi que j’ai le temps pour qu’on puisse se barrer en serrant les murs. Va falloir passer sur un trottoir, en ça va être juste.

Bordel pourquoi je ne sais pas faire comme les films, conduire une moto sans les mains et tirer en même temps ?  Ça va être chaud ça va être chaud !

Bon déjà récupérer Logan, ensuite on verra bien.
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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptySam 3 Déc 2016 - 1:02
Prêt à se prendre un pain en réponse à son geste, Logan restait à quelques pas de distance, faisant bouger ses doigts pour faire passer la douleur. Il n'y avait pas été de main morte, d'accord. Mais c'était qu'Isha voulait, non ? Il le cherchait depuis une plombe et il l'avait trouvé. Ce gosse lui avait appris la patience bien des années auparavant, mais visiblement, il avait oublié ce que ça signifiait dernièrement.

Sauf que le coup ne vint jamais. Une seconde, Isha était assis par terre à accuser le coup qu'il venait de se prendre, la seconde d'après il filait en courant, sans adresser le moindre mot ou le moindre regard à Logan, qui resta surpris un moment, avant de reconnecter tous les câbles. Il s'empara de son arme et s'approcha de la porte pour observer la rue à l'extérieur. La rue qu'il se souvenait parfaitement être vide quand il s'était incrusté et qui menaçait de déborder à présent. Merde. Ils s'étaient gueulé dessus comme des cons depuis Dieu sait combien de temps et les cadavres en avaient profité pour venir se rappeler à leur bon souvenir. Enfin, « leur »...

Lâchant un juron, Logan se retint tout de même d'écraser son poing dans le mur près de la porte. Cet enfoiré venait de l'abandonner au milieu de la merde, comme ça, sans lui dire d'aller se faire foutre au passage. Même en étant conscient de la colère et des ressentiments d'Isha, Logan trouvait cette réaction un peu rude. Il l'avait déçu, d'accord, mais ça justifiait vraiment de le laisser crever ? Il s'était quand même occupé de lui pendant des années, merde ! Enfin, ce n'était pas le moment de déplorer l’échec de son éducation hasardeuse, il fallait qu'il trouve un moyen de se tirer d'ici en vitesse, avant que la cavalerie ne débarque. Et vu la taille de cette horde, il allait surtout devoir courir, vite, longtemps, pour essayer de les semer et de ne pas se faire de nouveaux potes en chemin.

Avant de partir pour de bon, Logan jeta un dernier coup d’œil autour de lui. Il ne trouverait pas encore ce qu'il était venu chercher, il n'avait même pas le temps de ramasser quelques pilules amincissantes. Encore une journée de perdue à cause de ses saloperies ! Ça lui apprendrait à perdre son sang-froid pour un gamin ingrat. Malheureusement, au moment d'ouvrir la porte, il était déjà un peu trop tard et les créatures commençaient déjà à se presser à sa rencontre. D'une oreille, Logan entendit la moto qui démarrait quelque part dans les environs, mais il essaya de ne pas chercher où exactement et s'occupa plutôt de balancer des coups dans la petit troupe devant lui pour repousser le plus de cadavres possible. Il allait crever là comme un con tout ça parce qu'il avait fait une connerie des mois plus tôt.

La lame de son khukuri était assez longue pour qu'il puisse l'enfoncer dans un crâne ou deux sans s'approcher vraiment, mais qu'importe le nombre de ces choses qu'il tuerait, ça ne lui faisait perdre qu'un peu plus de temps et en laissait beaucoup trop aux autres de se rapprocher. Pourtant, il ne s'était débarrassé que de deux d'entre eux quand le son de la moto se fit plus présent. Il repoussa un nouvel assaillant d'un coup dans la poitrine et s'intéressa enfin au boucan, au moment où le gamin s'arrêtait près de lui et lui hurlait de grimper.

Ce petit con était revenu ! Il méritait une bonne engueulade et peut-être une autre tarte, mais pour le moment, Logan rangea sa rage dans un coin et obéit au gosse, grimpant aussi vite que possible à l'arrière de la moto. Il eut à peine le temps de se stabiliser que les croulants revenaient à l'assaut. Il balança un coup de coude dans la mâchoire du plus proche alors qu'Isha reprenait la route. Ça allait être carrément l'horreur de se tirer de là en slalomant entre les cadavres et en s'accrochant d'une main à la taille du gamin, Logan priait pour qu'il sache conduire cet engin un peu mieux que la moyenne. De son côté, il pouvait seulement repousser toutes les goules courageuses qui venaient à leur rencontre, mais se gardait bien d'essayer de les tuer pour le moment. Manquerait plus qu'il coince sa lame dans le crâne de l'une de ces choses et qu'il soit obligé de la laisser derrière lui.. C'est qu'il commençait à y tenir, à son khukuri.


« A gauche ! » cria-t-il aux oreilles du gamin en remarquant la rue par laquelle il était venu. Il ne pousserait pas jusqu'à proposer à Isha de rejoindre son groupe dans la seconde et il ne le piégerait même pas pour que ça arrive, mais au moins, avec un peu de chance, ils seraient un peu plus tranquille en quittant l'artère principale, non ? Enfin de toutes façons, Isha ferait bien tout ce qu'il voudrait, c'était lui qui conduisait et Logan devait le suivre ou sauter en marche.
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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptySam 3 Déc 2016 - 9:52
Logan est p’etre même plus alerte qu’à l’époque où je vivais chez lui. Par contre question poids, bah rien à voir avec moi. Déjà que la Gisèle est un beau bébé, mais avec le Logan à l’arrière, ça va être galère de se bouffer le trottoir.

Quand Logan s’agrippe à moi, je me raidi et doit lutter contre une bouffé de panique. P’tain c’’est le moment de faire une crise. Et puis faut bien qu’il se retienne non ? Sans parler que ca sera plus simple pour les virages.

En fait, je crois que, sans la situation de merde ou nous sommes, même si je sais bien que c’est Logan, et que tout est ok avec lui, j’aurais pas su lutter contre l’envie de me dégager.
Mais là faut vraiment que je me concentre parce qu’il y a un rampant qui vient de s’ajouter sur le trottoir.

Bordel !!! Ca passera pas !! Même avec Logan qui fait des trucs de ouf avec son drôle de tranchoir, sans au moins un bazooka, ça me parait salement compromis par là.

C’te merde !

« A gauche ! »

Je ne réfléchis pas, comme quand j’étais plus p’tit dans le garage et que j'avais confiance dans ce mec qui ne m'avait pas rebalancé à la rue aux premières difficultés, et braque à gauche pour me retrouver face a une ruelle que j’avais même pas vue.

Bon c’est pas non plus la piste idéale et bien dégagée, entre les poubelles, les quelques moisis et pas mal de merdes au sol, ça va tanguer baby… mais ça le fait toujours plus que la rue pleine de Z. Et puis, je ne peux m’empêcher de sourire, malgré la douleur que ça me génère au niveau du pif, (c’est qu’il m’a pas loupé cet enfoiré), ça ressemble un peu à mes parcours d’entrainement.

Je me lance à pleine vitesse pas peu fier de moi en sentant mon passager pas détendu derrière moi. Bah oui, c’était interdit de faire le con avec une moto avant, et pourtant je ne me débrouille pas si mal que ça.

J’en rajoute même un peu juste pour le plaisir de lui montrer que je gère avec Gisèle. Y’a quand même un rampant qui se fait rouler dessus et un moisie a pate qui se fait ouvrir le crane par le "coupe coupe" de Logan en route.

« Youhou !!! C’est qui les boss bande de connards ??!! »

Quand on sort de la ruelle, c’est un jeu d’enfant d’éviter les obstacles et les moisis. Je ne ralentis pas avant qu’on ait quitté cette p’tite ville merdique ou je me jure de ne jamais retourner (du moins pas avant un bon moment).

D’instinct je mets le cap vers détroit en évitant la grande route. Les petits chemins sont moins fréquenter et plus sur.

Je n’en suis pas si loin de la ville, dont on voit la silhouette par dessus la végétation qui a reprit ses droit, mais encore dans « la pampa au milieu de nulle part » quand je sens qu’il faut faire une pause d’urgence.

J’arrête la moto, descend rapidement pour m’éloigner de la route avant d’aller gerber de la bile et du sang. Mon nez me fait un mal de chier, d’ailleurs je crois qu’il a sacrement enflé. Les courbatures qui m’obligeaient à courir chopper des medocs viennent se rappeler à mon bon souvenir aussi. Et, vue ce que je vois par terre, je viens de gâcher une des précieuses pilules pour lesquelles je viens de risquer ma vie.

Bonheur...

Ayé, c’est le premier remboursement de la facture de mon corps maintenant que l’adrénaline s’est barrée. C’est bien le moment ça bordel. En plus devant Lolo.

Fait chier. quoique... de repenser à notre sortie!

Je suis pris d’une très douloureuse crise de fou rire, un peu nerveuse certes, tout en me laissant tomber sur le cul, au sol un peu plus loin que là où j’ai gerbé.

« Putain, qu’est ce qu’on leur a mis !! Je savais pas que tu savais manier le tranchoir ! »

J’essaye quand même de toucher mon nez, bon je dirais qu’il n’est pas cassé, mais ça ne m’empêche pas de douiller salement. C’est pas la première fois que je suis mal après m'être pris un gnon, ça me fait plus marrer qu’autre chose. C’est d’ailleurs peut être pour ça que les assistantes sociales ont marqué que j’étais un crétin fini sur mon dossier.

Avant que Logan me refasse son droopy rongé de culpabilité, je dégaine le premier.

« Je l’avais pas volé celle-là. Par contre ça me dirait bien qu’on se prenne cinq à dix minutes avant de se traiter de connards et de se foutre dessus, si tu n’y vois pas d’inconvénients. Ensuite, on verra bien si je suis toujours en état de te déposer quelque part. Mais ne rêve pas princesse, je monte pas pour un dernier café »


Waooouh je dois avoir battu mon record de mots depuis des mois !! Même lorsque j’ai parlé aux types planqués dans la boutique de comics qui flippaient a mort en me voyant me barrer avec des éditions collector que j’aurais pas pu me payer avec une vie de taff pour lui dire que ça allait me servir de pq. Rien que repenser à sa tête j’ai encore plus envie de me marrer. Et puis le papier glacer c’est nul comme PQ.

Waooouh je dois avoir battu mon record de mots depuis des mois !! Même lorsque j’ai parlé au type planqué dans la boutique de comics, en me barrant avec des éditions collector, (que j’aurais pas pu me payer avec une vie de salaire) pour lui dire que ça allait me servir de PQ. Rien que repenser à sa tête j’ai encore plus envie de me marrer. Et puis le papier glacé c’est nul comme PQ.
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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptyDim 4 Déc 2016 - 3:22
Sans se faire prier, Isha tourna dans la rue que Logan venait de lui indiquer, manquant de perdre son passager dans la manœuvre, qui se rattrapa de justesse à son ancien protégé. Le gamin s'en sortait plutôt bien sur sa bécane et l'adulte se contentait de repousser tant bien que mal chaque rôdeur s'approchant un peu trop près d'eux. C'était assez physique, même en étant seulement assis, suffisamment pour que le barbu soit plus que soulagé quand les rues commencent à se faire un peu plus désertes.

Pendant un moment, l'homme n'eut même rien d'autre à s'inquiéter que la manière dont le jeune homme conduisait son bolide. Il gardait ses remarques pour lui, même si le gamin semblait un peu plus détendu, mais il se faisait quand même la réflexion que s'il l'avait vu foncer comme ça dans les rues de Burlington, il lui aurait passé un sacré savon !

Enfin, le môme s'arrêta sur le bord d'une route déserte, loin de la ville qui venait de leur faire vivre une sacrée aventure et alors qu'Isha s'éloignait pour aller gerber dans un coin, Logan mit pied à terre aussi et observa les alentours en rangeant son arme dans son étui. Ils s'étaient sacrément éloignés, le pauvre type allait sûrement en avoir pour des plombes pour rentrer à Saint Clair Shores, mais bon... Il n'allait pas faire le difficile alors que le gosse était revenu pour le sauver, pas vrai ? Et au moins maintenant, il ne restait aucune de ces foutues bestioles dans les parages, leur seul problème serait de savoir si monsieur Cornwell allait encore se la jouer fils bafoué et s'il survivrait au mal qui semblait le ronger actuellement.

Histoire d'éviter une nouvelle dispute emmerdante, Logan resta en retrait jusqu'à ce que le jeune homme se mette à rire et qu'il accepte de s'adresser à lui. Sans animosité aucune, tiens... Logan se permit un petit rire aussi, relâchant la pression après tout ce qui venait de se passer. Merde, ça faisait un moment qu'il s'était pas lancé dans une telle histoire ! D'habitude, il essayait de se tenir loin des emmerdes, autant que possible en tout cas. Mais étrangement, ça n'avait pas été si désagréable que ça, en fait.

« Je savais pas non plus... » avoua-t-il au gosse dans un demi-rire. Ce n'était pas son premier rodéo, mais il avait déjà réussi à ne pas lâcher son couteau en route et ils étaient plus ou moins en vie tous les deux, alors c'était une sorte de victoire, non ? Mais est-ce que ça signifiait pour autant qu'il était pardonné ? Il s'apprêtait à poser la question plus ou moins en ces termes quand Isha reprit la parole, se lançant dans un petit laïus étrangement sympathique.

« T'es pas mon genre, toute façon, sans vouloir te vexer. » plaisanta-t-il. Puis, il reprit, plus sérieusement : « T'es sûr que ça va aller ? » Parce qu'il avait quand même une sale gueule, sérieusement. Est-ce qu'il s'était fait mordre par l'une de ses saloperies dans la pharmacie ou avant ? Espérons que non... « Tu crèches dans un endroit tranquille ? » D'accord, il ne voulait pas monter pour un dernier verre, mais pas question de le renvoyer dans la nature dans cet état sans s'être assuré un minimum qu'il n'irait pas vagabonder au hasard de rues infestées. Et puis, légèrement plus confiant, Logan se décida enfin à s'approcher un peu, se laissant tomber au sol à son tour à côté d'Isha et sortit son paquet de clope pour s'en griller une avant de tendre le paquet au gamin.
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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptyDim 4 Déc 2016 - 17:31
« T'es sûr que ça va aller ? »

Et voilà le Logan pleurnichard qui revient à la charge. Je lève les yeux au ciel et soupire. Je n’ai pas la force de me refoutre en rogne face à cette question que je trouve ridicule au regard de la situation. Je me contente de ricaner, un exploit compte tenue de la douleur qui irradie de l’ensemble de ma tronche.

« A ton avis ? J’ai la gueule d'un mec pour qui ça va aller dans un monde ou tout va s’arranger ? Mais bon, j’ai pas prévu de crever dans les heures qui viennent si c’est ça ta question.»


Bon c’est vrai que je ne dois pas être beau à voir, finalement mon nez en patate va me servir d’alibi pour qu’il ne fasse pas gaffe au reste. Parce que le connaissant, il va me poulper grave.

Par contre une pointe d’anxiété me guète, si Logan se prend la tête pour moi c’est qu’il est inquiet pour un autre truc. Et je pense tout de suite à Eulalie et son ex.

Je n’ai jamais cherché la logique dans cette façon de penser. Logan est comme il est et ça me prend la tête d’essayer de décortiquer le pourquoi du comment. Je préfère laisser ça au psy, en admettant qu’il en existe encore qui ne sont pas faites bouffer le cul d’une façon ou d’une autre. En tout cas je sais qu’il d’investi surtout sur les autres quand ça foire de son coté.

Et ça me rassure pas.

« Tu crèches dans un endroit tranquille ?

- Ouai, j'ai emménagé dans le village sur les nuages avec Casimir, il est un peu chiant avec sa bouffe mais bon, y'a pire comme colloc. Tu veux pas mon 06 tant que t’y es histoire qu'on se fasse une gloubiboulga party un de ces soirs? »


J’arrive encore à blaguer, c’est que je ne suis pas encore mourant. Ca ne m’empêche pas de reprendre un des cacheton maintenant que la nausée est passée.

Ça fait vraiment bizarre de le retrouver en fait. Je l’ai longtemps cru mort et ensuite j’ai fait mon deuil de recroiser le mec qui m’a juste laissé derrière comme on abandonnerait ses vieilles affaires pour débuter une autre vie.

Je pense qu’il ne se rend pas compte comment il m’a rendu faible parce que j’ai vraiment cru en lui et à ses salades. Hors de question de repartir dans ce délire à la con de "famille". Maintenant seulement je me rends compte que j’ai juste été une occupation pour l’aider à penser à autre chose. Sa famille ce n’est pas le p’tit con qu’il s’est infligé parce que son ex s’est mise a préférer les minous, mais c’est sa fille.

En fait je ne peux pas lui en vouloir de s’être comporter comme un connard, la personne à qui j’en veux vraiment c’est moi d’avoir été assez trop débile pour me faire des films.

Mais quel gland… une famille, genre j’en aurais quelque chose à foutre d’une famille. J’en avais pas besoin avant qu’il ne débarque dans a vie.  

Logan vient s’assoir à côté de moi, une fois de plus je me raidi à cette proximité et porte immédiatement la main sur le manche de mon couteau. Même si je sais que c'est lui, ça me renvoi au garage avec les motards, et j’ai dû mal à refouler un mouvement de défense instinctive.

Me retrouver avec le paquet de cigarettes sous le nez me fait sortir de ce coup de flippe. Et je me remets à rire autant que je peux au regard de mon état :

« P’tain c’est toi qui me propose une clope !!? Bordel vu comment tu m’as fait chier avec ça ! C’est bien la preuve que c’est la fin du monde. »

Ça ne m’empêche pas d’en choper une et bien commencer à la griller. Peut-être que c’est ma façon de faire durer ce moment parce que, même si le hasard a été capricieux de vouloir que nos chemins se croisent aujourd’hui, il y a de grandes chances pour que ce soit la dernière fois.

Je n’aime pas les adieux.

Et il y a plein de questions qui n’auront jamais de réponse dans cette vie.

Je reste à regarder devant nous avant de me résoudre, c’est la fin de la trêve.

Rester trop longtemps sur place c’est dangereux. Je me redresse sans le regarder. Il y a une question qu’il faut que je pose, malgré mes résolutions, et j’ai vraiment peur de la réponse, surtout vu le comportement de Logan. Avant de la lancer je me concentre sur Gisèle et vérifie qu’elle va bien après notre petit périple sportif.  

Je ne veux pas voir dans ces yeux la réponse avant d'entendre ses mots et je me lance de la façon la plus anodine, du genre, tiens, au fait, beau temps pour la saison.

« Avant que tu me dises ou je dois te déposer, j’ai besoin de savoir un truc…. Elles… tu sais si elles vont bien ? »

Je n’ai pas besoin de préciser qui est ce « Elles ». Je ne veux pas m’étendre sur le fait que j’ai cherché Juliet et Eulalie des plombes, et que mon seul espoir pour elles, est qu’elles soient avec lui. Mais le voir ici, avec tous les signes que ça merde pour lui… p’tain pas sa gamine bordel.  Rien que de l'imaginer en moisie j'ai du mal à maitriser mes gestes.
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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptyLun 5 Déc 2016 - 13:57
Dans un soupir, Logan leva les yeux au ciel. Ce que ce gosse pouvait être insolent ! À croire que la tarte qu'il venait de se manger de la part du barbu ne lui suffisait pas ! Enfin, il avait toujours été comme ça et quelque part, c'était rassurant de l'entendre balancer des sarcasmes comme au bon vieux temps plutôt que de l'écouter déblatérer des saloperies dans l'espoir de blesser l'homme qui l'avait pris sous son aile. Il ne répondait pas vraiment aux questions posées, il était légèrement agaçant, mais c'était tout de même plus supportable et ça réduisait les risques que Logan ait tout à coup envie de lui en coller une autre.

Malheureusement, il était toujours en rogne et il ne comptait pas aider Logan pour le guider sur le chemin de la rédemption. Pas grave, il s'en remettrait, c'était un grand garçon maintenant et si le gamin refusait de tourner la page, alors tant pis, il n'allait pas en crever, ce serait juste un peu plus agaçant. À vrai dire, tout ce qu'il espérait, c'était de savoir que le gosse irait bien. Pour quelle raison exactement... C'était une excellente question. Peut-être que dans le fond, Isha avait raison et qu'il voulait seulement se sentir mieux en se déchargeant de ses responsabilités dans ce qui arrivait à ce gamin. Lui, il préférait croire qu'il se souciait tout simplement de lui et c'était le cas, mais de là à savoir s'il était tout à fait honnête avec lui-même...

Plutôt que de se faire une petite introspection au bord d'une route déserte, Logan s'alluma une clope, en tendant une à Isha au passage. Peut-être que son rôle d'adulte responsable aurait du le retenir de faire ça, mais ce n'était pas une clope qui allait le tuer, après tout et ils avaient tous les deux besoin de quelque chose pour se détendre. C'était toujours mieux que de répondre aux remarques du gosse et de n'aller nul part.

« Ou alors j'me ramollis avec l'âge, va savoir. »

C'était presque agréable, comme moment. Presque, seulement, hélas. Parce que cette fois, Logan n'était pas sûr que le gamin finirait par rentrer à la maison, se pointer au milieu de la nuit ivre mort en essayant de se faire discret, qu'il ne recevrait pas un appel des flics pour lui demander de venir chercher son délinquant au poste. Il n'y aurait pas de fête dans les nuages, ce serait sûrement la dernière fois qu'ils se verraient, simplement parce que monsieur avait mal choisi son moment pour faire sa petite crise existentielle. C'était quand même sacrément dégueulasse.

La question d'Isha tira l'homme de ses pensées, malheureusement pas pour le mieux. Il l'observa un instant lui tourner le dos avant d'écraser sa clope sur le bitume et de se lever à son tour pour faire quelques pas parfaitement inutiles. Pas besoin de demander pour savoir de qui il veut parler.

« Je sais pas, non... » lâcha-t-il en regardant la silhouette de la ville pour éviter soigneusement le regard du gosse. Il va sûrement lui donner raison, prouver qu'il n'est qu'un incapable, mais ses pensées n'allaient pas vraiment jusque là. Pour l'instant, tout ce qui le préoccupait réellement, c'était l'inquiétude de ne pas savoir. La rage aussi, qui recommençait à se faire sentir doucement après cette petite pause bienvenue. « On était ensemble, mais notre groupe s'est fait attaquer il y a quelques semaines et on a été séparés. » précisa Logan comme si cela allait changer quelque chose. Les poings serrés, l'homme se décida enfin à se retourner pour faire face au gamin. Il avait merdé une fois encore, mais cette fois, il n'accepterait pas une remontrance de la part d'Isha. Alors avant de l'entendre faire le malin et cracher quelques mots bien sentis pour faire comprendre à l'homme quel incapable il était, Logan prit les devants :

« Dépose-moi seulement près du lac, si tu veux bien, je retrouverais le chemin tout seul. »

Il n'avait pas spécialement envie d'en rester là avec lui, de lui donner l'impression de le laisser tomber une fois de plus, mais Logan s'était refermé comme une huître à la pensée d'Eulalie et Juliet, perdues Dieu savait où, peut-être même pas en vies. Il n'avait pas vraiment envie de mettre fin comme ça à leurs retrouvailles, mais il n'avait pas non plus envie que la conversation tourne mal.

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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptyLun 5 Déc 2016 - 16:05
« Je sais pas, non... »

Je me raidi incapable de continuer à retirer le morceau de viande pourri collé sur la carlingue de ma Gisèle. Même si c’est mieux qu’un « elles sont mortes », de nos jours ça veut à peu près dire la même chose.  

Ça me fait vraiment chier.

Je ne compte pas verser une larme, un Cornwell ne chiale pas, il sert les dents et attend le bon moment pour se venger, une des rares leçons apprises par mon père. Ça ne m’empêche pas d’accuser le coup et de m’en vouloir.
Au lieu de l’attendre sagement logan, j’aurais dû aller les chercher elles. Putain, mais non, ça aurait été pire, elles auraient été là quand les motards sont arrivés…

« On était ensemble, mais notre groupe s'est fait attaquer il y a quelques semaines et on a été séparés. »


Une lueur d’espoir, je me retourne pour le coup. Logan a l’air concentré sur l’horizon. Certainement pour les mêmes raisons qui m’ont poussé à éviter son regard tout à l’heure. Au moins il est allé sauver sa vraie famille et quelques semaines c’est plus engageant pour espérer les retrouver vivantes qu’une année. En espérant que Juliet soit moins godiche qu’avant.

J’hésite à lui parler d’un truc. Est-ce la peine de lui en rajouter ? Après il est peut-être au courant pour le timbré qui se balade en ville avec son « armée » et qu’il se comporte comme un psychopathe ?

Logan se retourne et de voir sa tronche fermée des mauvais jours, ça ne me donne pas envie de lui dire tout de suite. Maintenant une petite voix me susurre que si ce n’est pas maintenant ça risque d’être jamais.

« Dépose-moi seulement près du lac, si tu veux bien, je retrouverais le chemin tout seul. »


Ok, pas d’adresse non plus. Je souri en me redressant pour me remettre sur Gisèle. La messe était dite. D’un côté c’est ce que je voulais, de l’autre je me sens étrangement déçu. Je suis en train de finir gonzesse moi. C’est mieux comme ça. Au moins je ne serais pas tenté de venir chouiner dans ses caleçons à la première difficulté qui me paraitra insurmontable.

J’arrête de me poser plus de questions lorsque Logan grimpe derrière moi. Cette fois je lui dis cash:

« Accroches toi au dossier si t'as pas envie que je te plante a cause d'un mauvais réflexe. »

J'essaye de mettre de l'humour dans ma phrase, mais je suis vachement sérieux. Je ne suis pas sur de pouvoir gerer s'il me colle. Même si c'est a moitié vrai, j'essaye de me dire que je m'en fous de ses conclusion. J'ai juste envie qu'on arrive entier à destination.

C’est parti pour le lac.

La route n’est pas si longue que ça quand on pense que c’est nos dernières minutes ensemble.

Pas de mauvaises rencontres qui ne soit pas régler assez rapidement d’une flèche et d’un coup de tranchoir à destination.

Certainement que dans un film j’aurai eu la réplique spirituelle qui ferait que cet adieu aurait de la gueule, mais on est pas dans les films, et je ne suis pas très adroit avec les mots.

Mais je suis adroit avec autre chose par contre, tant pis pour la montre, même si elle m’a bien servie, elle n’est pas à moi. Autant dire que je descends en même temps que lui de la moto et que j’ai presque des scrupules à devoir le délester de son paquet de clope pour avoir la place de foutre la montre et la relique de ce qui est censée représenter une voiture je pense, en pâte a sel. Eulalie n’a pas de don artistique.

Je reste un peu comme un con devant lui.

Pensez aux filles me remets en stress.

Bordel. Mais pourquoi ça me prend la tête autant ?!!!

Sans rire, ces deux nanas c’est rien pour moi, Juliet, indirectement, elle m’a valu des centaines de soirées de prises de tête parce que Logan allait mal, sans parler d’Eulalie qui foutait sacrement le bordel dans le garage à courir partout quand elle venait et à chouiner dès que j’avais le malheur de lui dire non. Mais pourtant, je me sens vraiment concerné. Autant ça ne me viendrait pas à l’idée de m’inquiéter de savoir ce qui a survécu de ma famille, autant je sais que, malgré mon état, je vais continuer à chercher la famille de Logan. Ça ne m’arrange pas les neurones de rencontrer mon chouineur de tuteur.

Je me dégoute presque d’être aussi faible.

« Logan… y’a personne sur les deux villages adjacents au sud-ouest »
je lui donne les noms des petits bleds qui m’ont servie de lieu de récoltes ces derniers jours et dont j’ai la certitude qu’elles ne peuvent pas se trouver, j’ajoute à la liste deux ou trois pistes qui peuvent être crédibles comme refuge. Quand on vit seul, l’observation des vivants est encore plus primordiale que celle des morts, et de ce côté-là, ces derniers mois, c’est devenu mon assurance vie.
Je lui fais un rapport précis et synthétique comme si j’étais en train de lui détailler les pièces d’un moteur afin qu’il m’aide à trouver la panne. Avant de finir sur une précision :
« … dans Gratiot Ave, à côté de l’ancien Liquor Market, y’a un panneau d’affichage ou les gens foutaient des photos de leurs proches disparus, je ne sais pas si tu vois. J’essayerai d’y passer au moins une fois par semaine. Si à un moment tu vois un comic de Hulk, ça sera que je les aurais retrouvées. T’auras qu’à regarder dedans, si j’ai des trucs à dire je te ferai un p’tit mot.  Et s’il y a rien… »

Je ne finis pas ma phrase. Je sais qu’il a compris ce que je n’ai pas envie de dire. Mais je ne les laisserais pas moisir si elles sont devenues des Z.

« J’imagine que t’as des tas de choses à faire mais essayes quand même de me laisser un message si tu les retrouves. »

J’hésite, pas seulement parce que je viens de passer mon record de nombre de mots prononcés depuis un an et qu’il est grand temps que je rentre me poser.


« Hey, Logan, un dernier truc…, y’a un taré en ville en ce moment qui ne deconne vraiment pas, il se fait appeler le fossoyeur et c’est pas le genre de mec qu’on a envie de croiser. Il a pas mal de débiles qui le suivent et ne font pas dans la finesse. Alors fais gaffes à ton cul et retrouves les avant que ce genre de tarés ne leur tombent dessus. »


En espérant que ça ne soit pas déjà fait.
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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptyLun 5 Déc 2016 - 22:40
Étonné mais sans faire de commentaire, Logan s'était accroché derrière le gamin et l'avait laissé gérer la route comme il savait si bien le faire, reprenant son rôle de copilote en dégageant les rôdeurs courageux qui s'approchaient un peu trop. Le lac n'était pas si loin, pas assez peut-être en sachant que ce serait la fin de l'aventure pour eux et rapidement, les deux hommes posèrent le pied au sol ensemble et ils se regardèrent un moment dans le blanc des yeux.

Il n'était pas vraiment à côté de la Ford House où il retournerait certainement après que le gosse se soit tiré et pour le moment, il se demandait sérieusement s'il devait lui en parler ou non. Ils allaient bientôt se tirer de là et refaire leur vie ailleurs, si l'on pouvait dire ça comme ça... A quoi bon dire à Isha qu'il pourrait le trouver là s'il devait disparaître dans deux jours et qu'il n'arrivait plus à le joindre ensuite. Mais en même temps, il se voyait mal simplement tourner le dos au gosse et le laisser se démerder sans lui donner une petite chance de le retrouver plus tard. L'idéal aurait été de convenir d'un point de rendez-vous. Oui, il allait faire ça. Éviter d'entrer dans le mélodramatique et simplement lui dire qu'il lui laisserait un message quelque part quand il saurait où il allait finir. À la maison d'hôte, pourquoi pas, il comptait y retourner de toute façon sous peu, dans l'espoir de retrouver la trace de sa fille.

Mais avant qu'il n'ait le temps de proposer cette idée au gamin, ce dernier avait pris la parole pour inonder Logan de tout un tas d'information sur les environs. Il l'écouta patiemment, essayant de visualiser tous les endroits dont il lui parlait. Il semblait avoir passé un temps fou dans les environs. Qu'est-ce qu'il cherchait ? Un abri ou... Eulalie ?

« D'accord. Merci, gamin. »

Tout ça l'étonnait un peu, à vrai dire. Il n'avait jamais vraiment réalisé qu'Isha puisse s'en faire pour sa fille ou son ex. Il ne semblait pas particulièrement attaché à la gamine, quant à Juliet... Mais pourtant, il semblait réellement préoccupé par cette histoire. Ça réglait déjà l'histoire de la maison d'hôte, il saurait où contacter le gosse si besoin et il avait bien l'intention de le faire.

« Avec mon groupe, on est un peu en cavale en ce moment, mais quand on se sera posé, je te laisserais notre nouvelle adresse, ok ? »

Ce serait à lui de voir s'il voulait ou non se pointer ensuite pour se poser un moment dans un coin tranquille ou s'il préférait continuer d'ignorer Logan, mais au moins, il saurait et ça semblait important au barbu. Il voulait rajouter quelque chose, n'importe quoi pour que cette histoire ne s'arrête pas comme ça, mais il n'était pas vraiment doué pour ce genre de truc. Dire au revoir, c'était déjà chiant par le passé, mais maintenant, quand on ne pouvait même pas être sûr de se revoir un jour, c'était encore pire. Et encore une fois, ce fut Isha qui prit les devants. Il était très bavard, étonnamment. Peut-être que ça l'emmerdait tout autant que son ancien tuteur de se barrer comme ça.

Le visage de Logan se durcit alors que le gamin tentait de le mettre en garde. Le Fossoyeur... La mise en garde venait un peu tard, en témoignaient les cicatrices qu'il se tapait dans le dos et dans l'âme. C'est avec une voix remplie de haine que l'homme répondit :

« J'ai déjà eu ce plaisir, à vrai dire. » Et quel plaisir... Mais pas suffisamment marquant pour que Logan lui fasse l'honneur d'un peu de respect et qu'il accepte de l'affubler de ce surnom ridicule qui ne lui allait pas du tout. « Je crois que je lui ai fait bonne impression, il risquera pas de s'en prendre à ma famille une seconde fois. » En tout cas, Logan en restait persuadé. Oh, il était loin de faire confiance à ce connard, mais au moins, monsieur le Fossoyeur du dimanche savait à quoi s'en tenir s'il emmerdait un peu trop le géant. Il ne devait pas souvent être tombé sur un adversaire capable de le mettre à genoux sans avoir besoin de le toucher et la prochaine fois que Logan le croiserait, le combat risquait d'être mortel, pour l'un ou pour l'autre, ils le savaient tous les deux. « Mais si tu le croises, évite de lui faire ton numéro, sa batte fait vraiment mal. »

Et voilà, ils y étaient, cette fois. Brièvement, Logan regarda la route derrière lui, celle par où il comptait partir pour retrouver le reste de son groupe. Il n'allait pas aller faire un câlin au gamin, certain que ce ne serait pas très bien pris, alors il se contenta de lâcher simplement :

« Fais pas de conneries. »

Et il sortit son arme, prêt à longer ce foutu lac jusqu'à ce qu'il soit de retour.
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MessageSujet: Re: Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite   Le passé est comme un boomrang: ne lui tourne pas le dos trop vite EmptyMar 6 Déc 2016 - 9:18
« D'accord. Merci, gamin. »

Logan à l’air d’avoir capté mes explications. Tant mieux ça leur fera une chance en plus.

« Avec mon groupe, on est un peu en cavale en ce moment, mais quand on se sera posé, je te laisserais notre nouvelle adresse, ok ? »

Je lui retourne un vieux rictus. Et voilà, Logan culpabilise, elles sont où ses bonnes résolutions de ne pas laisser d’adresse ? Bon je ne vais pas lui balancer à la tronche qu’il peut toujours me laisser un carton d’invit’ je ne compte pas retourner me faire couper la bite pour finalement qu’on me laisse à nouveau derrière comme une vieille merde qui ne sait plus se défendre.
Je me ramolli avec la fièvre. Mais autant ne pas le laisser faire une connerie.

« Évite, je ne suis pas le seul type qui sait lire et qui zieute les panneaux d’affichage. Alors si t’as vraiment des potes avec toi, épargnes leurs des emmerdes… »

Je me sens pâlir quand il me dit qu’il a vu le fossoyeur. Putain, et il est encore en vie??? Après je peux comprendre, j’aurais des couilles, c’est certainement le premier endroit au j’aurais été chercher les nanas.

« Je crois que je lui ai fait bonne impression, il risquera pas de s'en prendre à ma famille une seconde fois. Mais si tu le croises, évite de lui faire ton numéro, sa batte fait vraiment mal. »


Je ne suis pas sûr de bien capter ce que Logan essaye de me dire. Avec une bière ou deux c’est plus facile de le décoder. Mais au moins ça confirme que Godiche et Choupette ne sont pas là-bas. Et ça, c’est carrément une bonne nouvelle vues les rumeurs qui courent sur ce qu’il fait subir à tout ce qui a un vagin et ne peut pas être utile autrement.

Une fois de plus il arrive a me faire sourire, genre j’aurai prévu de le croiser. Ce type je le fuis comme la peste, et les connards qui bossent pour lui, c’est le même combat.

On les entend dans toutes la ville quand ils déplacent c’est souvent « par pack de bière » sans parler de leurs engins qui, à l’oreille, auraient besoins d’une bonne révision. Je ne sais pas qui il ont comme mécanicien, mais à leur place je passerais une annonce pour en trouver un qui sait ce que c’est qu’un moteur et comment brider les décibels.

Que Logan me dise qu’il s’est pris des coups de batte et qu’il est toujours vivant me pique de curiosités.
Certainement qu'il en rajoute. Ouai ça doit être ça. Ça ne peut qu’être ça. J’ai vu ce mec écraser la tête d’un type d’un coup…. Bon j’ai un vieux doute quand même. Et puis, merde, le principal c’est qu’il soit vivant non ?

Mais qu’est ce que je dit moi, je m’en fous qu’il soit raide ou pas !!! c’est pas mes affaires tout ça.

Raaaaaa je me foutrais des baffes d’être aussi con. La fièvre, voila, ça doit être la fièvre. Putain quelques heures seulement avec lui et je redeviens une chochotte!!

De toute façon, à moins que je retrouve Eulalie et Julier avant lui, je ne compte pas le revoir. Et mine de rien, c’est plus facile de se perdre de vue que de se retrouver dans ce merdier.

« Fais pas de conneries. »

La j’ai presque envie de me marrer, mais mon pif me fait regretter déjà cette ébauche de franc sourire. Je ne peux quand même éviter de lâcher, non sans une grimace de douleur :

« Comme d’hab mec, tu me connais. »

Bon allez, on ne va pas faire durer le plaisir plus longtemps, sinon je risque de tourner de l’œil avant d’arriver dans mon antre. Je grimpe sur Gisèle et regarde Logan commencer à longer le lac, arme aux poings.

Sa famille… a part Eulalie et Juliet… qui cela peut il être? Dolan peut être… ? je me demande s’il y a des gens que je connais dans son groupe.  C’est vrai qu’il n’a pas été curieux de savoir qui avait survécu ou non au garage, et c’est tant mieux, car je n’ai pas de réponse. Ils se sont tous barrés dès que ça à commencé à trop sentir le cadavre.

Du coup, ils sont peut-être avec lui ?

Je décide de prendre le temps de me griller une des clopes piquées dans sa poche. Je ne peux retenir un ricanement en découvrant le cadeau bonus: il a laissé son briquet dans la boite. C'est pas un chien mais c'est toujours un "cadeau" sympa.

Il faut toujours partir en laissant une bonne impression, c’est pas ce qu'un des mecs du centre de rééducation qui n’arrêtait de dire ? allez, c'est le moment de montrer mes bonnes manières.

Je lance Gisèle et passe pas loin de Logan, juste pour lui faire un p’tit signe de la main avec son paquet de clopes avant de le ranger dans mon sac et de démarrer à plein gaz vers mon « loft » tout en espérant ne pas perdre conscience avant d’être arrivé.
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