Le petit Doug est né dans la banlieue de Detroit, déjà petit il avait des prédispositions pour les mathématique et la religion. Il aurait bien aimé être pasteur, mais cela ne faisait pas plaisir à maman et papa Wallace qui voulait pouvoir étaler la brillante carrière de leur fils aux yeux de leurs voisins.

Alors Doug a fait des études, certes pas brillantes, mais suffisamment honorables  pour qu’il obtienne un diplôme avec la mention « assez bien ».  Il n’a pas eu trop de mal à entrer dans la société Chappy Dog, un des leaders de l’état en alimentation animale et en recyclage des collectes de l’équarrissage, au poste d’assistant responsable comptable de son seul ami d’étude : Bernard Martinez.

Peu sportif, souvent raillé, voir humilié dans son enfance par les footballers et les messieurs muscles, il avait eu d’amis.  Pourtant il était président du club d’échec et était toujours élu délégué de classe. Pas la peine de dire qu’avec les filles c’était aussi le calme plat, jusqu’à ce qu’il croise Brigitte lors de la remise des diplômes.

Doug la trouva merveilleuse, malgré un alignement adorablement improbable de sa dentition et des lunettes à faire baver d’envie le cul d’une bonne bouteille de vin.

Les années passèrent,  érodant un peu les rêves de grandeur et de gloire de Doug. Malgré un travail acharné et pointilleux à Chappy Dog, sa carrière ne décollait pas. Qui plus est, toujours pas de bébé à l’horizon au grand drame de se mère, très pressé d’être mamie.

Brigitte, petite fée du logis, commence à déprimer. Elle aussi veut un bébé. Des tests sont fait et le couperet tombe. Doug et stérile. Brigitte et lui n’auront pas de bébé. Elle plonge de plus en plus dans une mélancolie

Du coup Doug fit son maximum pour essayer de l’aider à retrouver son sourire si singulier. Mais aucunes de ses attentions, de ses cadeaux, des fortunes qu’il dépensait en restaurant, en lentilles, loisir ou voyages ne réussirent à rendre Brigitte heureuse. Pourtant Doug alla jusqu’à s’endetter pour lui offrir tous ses caprices.

Au travail, ça ne s’arrangeait pas. Bernard n’arrêtait pas de le taquiner, de lui voler mérite et promotion. Il n’est pas le dernier à ricaner quand les collègues mettent du sel dans le café de Doug, ou font tomber les factures soigneusement triées pour ses bilans comptables annuels.

La religion était un grand secours pour Doug, au moins, dans ce chaos, pour cet amoureux de l’ordre, se dire qu’il y avait une raison à toute chose et qu’il fallait juste être patient pour comprendre le dessein divin, l’aider à supporter ce quotidien usant. Car il en était sûr, Dieu avait un plan pour lui.

Néanmoins, il remit en cause se plan lorsque, en rentrant un soir, après huit ans de mariage, un prêt pour la maison, une hypothèque pour ses visons, des cartes de crédit au plafond pour ses bijoux et moult crédit pour sa voiture neuve et ses voyages, il la retrouvait avec Bernard.

Au lieu de s’excuser, car il aurait pu lui pardonner, elle l’insultât, lui précisa qu’elle avait besoin d’un homme, d’un vrai et pris, avec ses sous à lui, un bon avocat, le condamnant, pour le remboursement de ses dettes, en plus du paiement de la pension, à devoir rester travailler pour Chappy Dog, sous les ordres de Bernard. Il était devenu la risée de l’entreprise.

Lorsque l’épidémie à débuté, il était à l’entreprise. Il a mis du temps a réalisé, et c’est le pantalon plein de pisse qu’il a réussi à s’enfuir. Il se souvient qu’il aurait pu garder la porte ouverte pour laisser le temps a ses charmants collègues de le suivre, mais la bible dit bien « œil pour œil ». C’est au dernier moment qu’il a claqué la porte et l’a verrouillé avec une barre de fer, ignorant les supplications de ses anciens bourreaux et leurs cris. Il réussit à fuir, lui-même doutait de pouvoir survivre à pareil fléau. Mais IL avait un plan pour lui. Et par miracle, il réussit à se cacher dans un dépôt vente de matériel de sport. Équipé de canne de marche de montagne il réussit à se tirer de ce mauvais pas.

Depuis il a pris confiance en lui, ce nouveau monde, cette nouvelle chance. Il réussit à quitter la ville avec un petit groupe de réfugiés impressionnés par son sang froids. Il apprécie être le leader, d’être respecté. Garce a lui, le groupe s’est réfugié et a su construire quelque chose dans un hôte a détroit. C’était lui le chef de cette communauté, c’était lui qu’on remerciait chaque jour pour réussir à survivre, c’était lui le héros.