2 Novembre 2015

Tout la ville tombait en ruine. Probablement le reste du monde aussi, mais ça ne préoccupait pas tellement Logan, pour le coup. Ce qui l'intéressait en ce moment, c'était Détroit. Trouver de quoi continuer sa vie devenait de plus en plus difficile, ce qui obligeait l'homme à s'éloigner un peu plus à chaque fois qu'il avait besoin de quelque chose. Cette fois, il avait été obligé de s'aventurer jusque dans Détroit et il n'aimait pas ça. Une ville immense, ça voulait forcément dire plus de rôdeurs, non ? Sa dernière expérience dans la ville le lui avait prouvé et il était resté prudent depuis un an, évitant au maximum de s'approcher trop. Malheureusement, il fallait bien s'y résoudre à un moment ou à un autre. C'était un risque à prendre pour trouver ce qu'il cherchait et il avait grand besoin de matériel pour continuer les travaux sur Grand Marais. L'expédition devait lui prendre la journée, il l'avait prévu avant même de partir, ça ainsi que son itinéraire précis, tracé au feutre rouge sur une carte de la ville, perdue au milieu de tout un tas d'autres lignes, de chemins empruntés par le passé.

Tout était prévu, millimétré. Mais bien sûr, les choses ne tournaient jamais comme Logan l'espérait dans cette fichue vie. Sûrement parce qu'il commençait à prendre un peu trop confiance en lui, encore. Ça en arrivait toujours là, avec lui. À l'époque de la caserne, il se croyait invincible parce qu'il dirigeait un groupe tranquille et que rien de grave ne lui était encore arrivé. Maintenant, il se prenait pour un gros dur parce qu'une bande de motards le craignait comme la peste, lui donnait un surnom et inventaient des histoires mystiques à son sujet. Il aimait ça. Tellement qu'il s'était permis de se pavaner dans les rues de Détroit en s'épargnant son habituel déguisement anti-rôdeurs. Il voulait qu'on le voit, au cas où quelques hommes du Fossoyeur auraient l'envie de se balader dans les rues aujourd'hui. Et on le voyait, ça oui, difficile de manquer l'homme immense marchant bien droit au milieu des rues. Lui et les quelques rôdeurs le suivant de près parce qu'ils pouvaient sentir son odeur et qu'ils rêvaient d'en faire leur quatre heures.

Pourtant, ça ne l'inquiétait pas tellement. Ce qui le fit réellement sursauter, quelque part perdu dans le sud de Détroit, ce fut le son caractéristique de plusieurs motos filant à toutes vitesses dans les rues voisines. C'était lui, le Fantôme, l'homme qui faisait faire des cauchemars aux plus violents des survivants de cette ville, mais quand il entendit ce capharnaüm, Logan se sentit se crisper instantanément. Il n'était pas encore capable de dire avec précision combien ils étaient simplement à l'oreille, mais sa bande de rôdeurs derrière s'excita aussi vite et ça faisait un bruit monstre. Mieux ne valait pas prendre de risques. Contre trois ou quatre, il se sentait assez en confiance pour essayer, mais ces idiots ne se déplaçaient plus en petit comité maintenant qu'il était là.

Un rapide coup d’œil autour de lui poussa Logan à s'orienter vers une maison en mauvais état sur sa droite. Elles étaient toutes en mauvais état, cela dit. Ce quartier faisait partie de ceux bombardés au napalm par le gouvernement dans une tentative désespérée de sauver la situation. Un échec cuisant... Mais qu'importe, cela suffirait largement à ce que le barbu se cache quelques temps, juste assez pour entendre s'éloigner les motos et disparaître pour de bon. Ils finiraient bien par partir en voyant que cette partie de la ville n'avait plus rien à offrir que des ruines et des cendres. Logan s'engagea donc dans la bâtisse en ruine, ignorant superbement le paysage dévasté autour de lui. Il n'y avait plus de porte, mais en dehors d'un trou immense dans le toit, c'était encore viable. Quelques rôdeurs s'étaient éloignés pour aller chercher les motos, quelques uns le suivaient encore. Qu'importe. Il se contenta simplement d'entrer dans la maison et de la parcourir rapidement.

Histoire d'empêcher les quelques courageuses goules qui le suivaient encore, il tenta de bloquer l'entrée en glissant une immense armoire devant ce qui était autrefois la porte et qui n'était désormais plus qu'une immense ouverture qui laissait entrer les courants d'air. Ça ne suffirait pas à lui sauver la vie très longtemps, mais peut-être qu'il gagnerait assez de temps pour pouvoir s'enfuir par derrière ou... En voulant s'éloigner au plus vite pour tester cette théorie, l'homme se détourna de la porte, pour tomber nez à nez avec une arme. Eh merde...

Un à terre. Un second, qui ne lui donna pas plus de difficultés. Un sourire orna les lèvres de Santana, alors qu'elle laissait une traînée de corps recouvrir ses traces. Bon ok, elle était pas la seule à avoir marqué son territoire de goules à la gueules transpercées, mais elle commençait à s'en délecter à force. Non pas que tuer était quelque chose qu'elle aimait, mais à force, ça devenait facile. Presque automatique, comme un second réflexe. Son fidèle Moorhaus était couvert de sang, seule mention de son combat perpétuel avec ces créatures. Un soupir, le sourire qui se fane un peu, et la brune reprend son chemin en silence, son fusil toujours attaché à sa lanière, son arme de poing cachée subtilement sous ses couches de vêtements. Fallait être parée à tout maintenant.

Santana avançait à pas prudents. Elle avait prévenu rapidement sa belle et sa co-leader de son départ. Elle n'avait plus de nouvelles de Teagan depuis longtemps, trop longtemps, et bien que cette dernière était partie à la recherche de sa soeur, Santana ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour son amie du passé. Elle doutait d'avoir de ses nouvelles, mais elle ne désespérait pas de la revoir un jour. Alors parfois, elle s'octroyait ces moments en solitaire pour partir en expédition, priant pour avoir un signe d'elle au niveau de Détroit. Et si peu de gens approuvait, s'ils pouvaient penser que c'était une prise de risque inconsidérée, la trentenaire s'en fichait. Elle prenait soin  des siens, point barre. Ils devraient le savoir, elle ferait la même chose pour chacun d'entre eux.

Un bruit de moteurs fit relever la tête à la brune perdue dans ses pensées, et elle s'accroupit aussitôt, se mettant à longer les murs tout en avançant à pas lents et mesurés. Elle aurait pensé que Détroit serait une ville que les rares survivants restants fuiraient. Mais aujourd'hui, ce n'était clairement pas le cas. Le son de motos se faisaient toujours entendre, et elle pouvait aisément deviner qu'il n'y avait là pas qu'un seul motard. Se pinçant les lèvres, elle se figea, située dans un quartier détruit au napalm. En bref, c'était mal parti si elle se retrouvait confrontée à des ennemis, au vu des bâtiments ravagés qui n'étaient pas des plus recommandés pour se cacher sans se faire repérer d'une quelconque manière. Discrètement, Santana rangea son poignard dans son étui accroché à sa ceinture, et elle se saisit de son fusil à pleine mains, faisant glisser la lanière de son épaule pour être plus libre de ses mouvements avec l'arme. Ne changeant pas de position, elle continuait de marcher furtivement, rasant les murs à tel point que la froideur de ces derniers s'insinuaient à travers ses vêtements.

Finalement, elle ne sut pas trop comment ni pourquoi, mais elle se retrouva à essayer de passer sous une fenêtre d'une maison tout aussi détruite que les autres, lorsque des éclats de voix résonnèrent à ses oreilles. Aussitôt, elle se figea, se retenant presque de respirer pour ne pas signaler sa présence. Alerte, ses yeux balayèrent l'horizon alors qu'elle observait des créatures approcher de la maisonnette. Et merde, qui que ce soit qui se trouvait là dedans, merci bien la discrétion. Les rôdeurs avaient du être attirés au préalable par quelqu'un, et entre ça et les bruits de moteurs qui tournaient, l'ambiance commençait à peser pour la sapeur-pompier.  Elle patiente un peu, distingue une voix féminine qui semble s'adresser à quelqu'un d'autre. Et quand elle force un peu l'écoute, elle sourit doucement, comprenant la question de la jeune femme. Sortant son autre arme, elle provoqua le déclic singulier de celle-ci, signe que la sécurité n'était plus enclenchée. Souplement, elle se releva soudainement, pointant bientôt son fusil de sa main droite sur un homme dont elle arrivait difficilement à distinguer les traits, et son arme de poing de l'autre main sur la femme qui tremblait légèrement en menaçant l'autre inconnu.

Elle levait presque les yeux au ciel, Santana, quand elle leur adressa la parole : « Très bonne question, ma belle. Je serais curieuse de savoir si vous avez ramené toute une bande à la maison. »

Santana avait sa manière à elle de s'annoncer, et en l'occurrence, elle improvisait totalement. Les motards dans le coin ne lui disait rien qui vaille, et elle n'avait d'autres choix que de se manifester auprès de ces deux âmes perdues. Avec un peu de chance, ils n'étaient pas hostiles et pourraient peut-être lui être utile pour rentrer sans croiser les méchants du coin. Sans chance, ils étaient aussi malintentionnés que ce qu'elle craignait et elle devrait bluffer ou essayer de se servir d'eux comme otages, d'une manière ou d'une autre. En fait, elle n'avait absolument aucune idée de ce qu'il se passait dans les environs, mais elle n'avait soudainement plus du tout envie de s'attarder dans la grande ville. Un signe de tête, le ton un peu durci, et sa voix claqua une nouvelle fois :

« On a deux options ici : soit on fait causette tranquille, vos armes éloignées de vous bien sûr, et avec un peu de chance ces putains de rôdeurs que vous avez attirés nous boufferont pas. Soit on fait pas causette et on se tire-fissa sans jamais se revoir. Une préférence ? » Bonjour l'improvisation et les phrases à deux balles censées imposer le respect, ou quoi que ce soit dans le genre. Ok, elle faisait définitivement sa leader assurée. Mais bordel, elle espérait pas faire de conneries, alors qu'elle enjambait complètement la fenêtre pour s'enfoncer tranquillement dans la pièce, non sans avoir jeter un regard derrière elle au préalable, les tenant toujours tous les deux en joue.

Par réflexe plus que par véritable volonté de sa part, Logan obéit à l'ordre qu'il venait de recevoir, cessant tout mouvement alors que ses yeux écarquillés abandonnèrent le canon de l'arme pour se poser sur le visage d'une jolie blonde qui ne semblait pas tellement confiante. Il poussa même le zèle jusqu'à lever les mains pour qu'elles restent bien en vue, plutôt certain qu'il pourrait calmer la jeune femme facilement, si tant est qu'il y mettait un peu de sien. La main tenant le Glock tremblait légèrement, juste assez pour rassurer le géant sur ses chances de sortir de là en un seul morceau et peut-être même avec une nouvelle amie.

Malheureusement, il eut tout juste le temps de se détendre à cette pensée qu'un second canon, beaucoup plus impressionnant, se pointe dans sa direction, précédent une voix là encore bien plus assurée. Une autre femme venait d'entrer par la fenêtre de la maison en ruines, et quand bien même elle était tout aussi charmante que la première, Logan doutait fortement que cette rencontre ne soit que le prélude à un bon moment à trois.

« Du calme, mesdemoiselles. » lâcha-t-il calmement, les mains toujours levées. Il ne souriait pas du tout, cette situation était loin de l'amuser, encore moins avec les grognements dans son dos et le murmure pas suffisamment lointain des motos errant dans le quartier. « Je suis totalement seul. Enfin, si on oublie la petite bande de pourris qui me suivent à la trace. »

Pour tout dire, la brune l'inquiétait beaucoup plus que la blonde. On pouvait bien dire que ce n'était pas la taille qui compte mais bien la manière de s'en servir, il avait la désagréable impression que dans ce cas précis, la jeune femme était non seulement bien dotée, mais qu'en plus, elle était parfaitement capable de se servir de ses atouts.

« Écoutez, je pense qu'on espère tous les trois sortir d'ici en vie et rentrer chez nous, pas vrai ? Alors, je vous propose de baisser vos armes et d'attendre bien sagement que ces idiots de motards nous débarrassent des cadavres. Personnellement, je préfère rester ici que de les croiser eux, mais libre à vous de partir si vous le voulez. »

Il laissa son regard aller de l'une à l'autre, attendant aussi patiemment que possible dans cette éternelle posture découverte qu'elles prennent une décision. Il n'allait pas les retenir ou leur prendre la tête, aussi menaçante la brune semblait-elle, elle restait toujours plus engageante que de se retrouver nez à nez avec les hommes du Fossoyeur. Quant à la blonde... elle faisait bonne figure, mais il n'arrivait décemment pas à la prendre au sérieux en ce moment.

On se calme mesdemoiselles ? Oh mais Santana était extrêmement calme. Foncièrement, complètement, totalement calme même. Si ce n'est que ces deux-là avaient certainement attirés une bande de rôdeurs pile dans le coin où elle officiait et qu'en plus des motards tournaient aussi, de toute évidence pour une raison qui ne devait pas être très facile à deviner. Comme en réponse à ses pensées, l'homme rajouta une phrase qui eut le don de faire hausser les sourcils à la brune. Sérieusement ? Un soupir, et elle lui répond, ignorant temporairement la blonde et loin de baisser son arme : « Et on peut savoir pourquoi tes petits copains sont après toi ? Non je demande parce qu'ils viennent juste de pourrir royalement mes plans et que j'ai pas franchement que ça à faire d'attendre après eux. »

Santana était assez vindicative sur le coup mais c'était plus fort qu'elle. Dieu savait ce que ces gens là-bas étaient capables de faire et pas sûr que ce soit la bonne solution que de rester vers l'objet de leur convoitise. Pourtant, elle ne dit pas ouvertement ce qu'elle pensait, tournant son regard vers la blonde qui la fixait sans un mot. Ce qui était stressant. Gênant même, bien que dans d'autres circonstances elle n'aurait pas dit non pour être reluquée de la sorte. Elle lui rendit son regard, curieuse, sans pour autant perdre de son attention alors qu'elle avait ces deux personnes à surveiller devant elle. Et quand la blonde l'interpella de la plus curieuse des manières, elle manqua de s'étrangler en avalant sa salive. Que quoi ? Sérieusement ?

Elle mit un peu de temps, Santa, à réagir, parce que c'était quand même carrément gros que de se retrouver avec quelqu'un qui se souvenait mieux qu'elle de sa mission de sauvetage. Ses yeux alertes balayèrent la pièce puis la fenêtre encore une fois avant qu'elle ne s'enfonce un peu plus dans l'endroit, menaçant toujours les deux survivants. Un instant son regard s'attarda sur l'homme, qui gardait les mains en l'air, avant qu'elle ne revienne vers Weatherly. Mouais, ptêtre bien que ça lui disait quelque chose, mais c'était vraiment le bon plan que d'en parler maintenant ? De toute évidence, ça ne dérangeait pas la blonde, et le barbu semblait plutôt parti pour faire causette également avec elles. Elle lâche un soupir et finit par hocher la tête. « Très bien. Vos armes d'abord, ensuite je baisse les miennes. »

Elle attend qu'ils s'exécutent, notamment la blonde qui est plus qu'incertaine avec son flingue en main. L'homme semble ne tenir rien de menaçant à première vue, mais dieu sait ce qu'il avait sur lui. Lorsque l'atmosphère s'apaise très légèrement, Santana baisse ses armes, les canons pointés vers le sol, mais néanmoins toujours en main et prête à réagir si l'un d'eux tente quelque chose contre elle. Faisant une moue quelque peu blasée, elle reprend la parole :
« C'est Santana. Ouais je crois me souvenir de toi. Vodka sur le feu hein ? Franchement pas la bonne idée, je vous déconseille de recommencer. D'autres bons moments à partager, pendant qu'on y est, tous ensemble comme de bons vieux potes de beuveries ? » Elle ironise, la sapeur-pompier, mais elle s'adresse vraiment à eux, appuyant son regard sur le barbu. Putain, on dirait qu'ils sont bien partis pour rester coincés un bon moment dans ce lieu. Super.

Logan commençait à perdre patience, les mains levées devant le visage à attendre que les deux jeunes femmes acceptent de baisser leurs armes. Il était le seul de cette drôle de bande à n'avoir aucune arme pointée sur qui que ce soit, le seul à être donc vraiment en danger si quelque chose tournait mal, mais les deux femmes ne semblaient pas prêtes de se calmer. Il arqua un sourcil à la question de la brune. Décidément, son humour ne faisait pas mouche à chaque fois, ou peut-être qu'elle n'appelait tout simplement pas ces créatures de la même façon que lui, on ne lui avait jamais vraiment donné d’appellation officielle alors il se débrouillait avec les moyens du bord...

« J'en sais rien, je dois avoir l'air appétissant. » lâcha-t-il, caustique. Depuis quand fallait-il une bonne raison pour justifier que des cadavres pourrissants veuillent vous bouffer ? Peut-être qu'elle avait mal simplement mal compris sa remarque et qu'elle parlait des motards, auquel cas il n'avait vraiment rien à voir là-dedans, pour une fois et il ne comptait pas se justifier davantage à ce sujet non plus. Il faisait des efforts, lui, même si ça ne se voyait peut-être pas trop, il était largement temps que les deux jeunes femmes en fassent autant et qu'elles arrêtent de le tenir en joue comme ça, ça le rendait vraiment trop nerveux.

Logan se retint de justesse de lâcher un soupir quand la blonde reprit la parole, mais il baissa les mains, cette fois. Si elles voulaient lui jouer la scène des retrouvailles, grand bien leur fasse, mais il n'allait pas rester planté là à les regarder en levant les bras, fallait pas abuser. Il suivait la discussion de loin, vaguement, se concentrant plutôt sur ce qui se passait autour de lui, autour d'eux. Les rôdeurs gagnaient du terrain et le bruit des motos avait enfin cessé, rendant beaucoup plus facile pour les cadavres de faire un choix. Et il restait là à assister à cette scène complètement folle, se demandant comment il faisait pour se retrouver toujours dans des situations aussi cocasses.

Au moins, les armes finirent par se baisser, rendant le tout légèrement moins oppressant et Logan se permit de respirer un peu plus tranquillement en observant ses deux nouvelles amies. Il était vrai que la brune lui semblait familière, mais de ce qu'il venait de comprendre de leur petit échange, elle vivait à Détroit avant ça et il ne voyait pas comment il aurait pu la rencontrer lors de l'un de ses passages éclairs dans la ville. De toute manière, ça lui était bien égal, c'était du passé et il tentait de ne plus trop s'y attacher ces temps-ci, histoire de rester concentré.

« On pourra parler de tout ça quand le danger sera écarté ? » demanda-t-il pour toute réponse à la question de la brune. Il n'avait rien à redire si elles voulaient continuer de papoter en attendant que ça se calme dehors, mais pour le moment, il n'allait pas jouer à ça en restant à découvert. Et sans attendre son approbation, l'homme s'éloigna,les dépassant toutes les deux pour s'approcher de la fenêtre par laquelle la brune venait d'entrer. Il jeta un coup d'oeil à travers, avisant le jardin calciné de la maison et les goules s'affairant sur ce qu'il restait de la pelouse en essayant de se souvenir pour quelle obscure raison il était venu se perdre en plein Détroit aujourd'hui. Le meuble de télé des anciens propriétaire de la maison en ruines se retrouva collé contre l'ouverture de la fenêtre et Logan refit face aux deux femmes, laissant ses bras retomber le long de son corps en poussant un soupir las.

« Ce ne sera pas très efficace si les rôdeurs commencent à s'accumuler, mais si on ne fait pas trop de bruit, tout devrait bien se passer. »

Il ne savait même pas vraiment pourquoi il prenait le temps de leur dire ça, mais il le disait, voilà. Il fallait bien combler le silence d'une manière ou d'une autre, ces deux femmes le mettaient mal à l'aise sans qu'il ne sache trop pourquoi, il n'avait pas trop envie de se retrouver coincé ici avec elles pendant des heures, malheureusement ça semblait bien parti pour.

« J'imagine que vous n'avez rien à boire ? Histoire de faire passer le temps plus rapidement... »