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In Your Flesh
Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 A shelter for a hero
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MessageSujet: A shelter for a hero   A shelter for a hero EmptySam 4 Fév 2017 - 10:44
On filait à travers les rues glaciales, le vent nous fouettant le visage. Je collais le mien au dos de mon chauffeur personnel, il faisait vraiment froid, je le plaignais, lui qui se prenait vraiment tout en pleine face. Je ne demandais qu'à m'endormir, même là, sur sa moto, j'en aurais été capable. Je piquais du nez depuis près de cinq minutes. Isha semblait savoir où il allait, se passant des mes indications, qui ne devaient pas être d'une grande utilité, vu que moi j'étais un peu perdu. On passait un endroit qui me semblait familier, pourtant je ne me souvenais pas y être venue. La fatigue me jouait peut-être des tours, mais je ne comprenais pas pourquoi ce panneau se trouvait là. La moto le dépassait, mais je ne comprenais toujours pas, il affichait la même choses des deux côtés: Wrong way. Il y avait quelque chose d'écrit en tout petit en dessous, presque illisible, pourtant j'arrivais à le lire sans pour autant le comprendre. Je connaissais chaque mots séparément, mais quand je les assemblais le sens de la phrase m'échappait totalement. "This is not YOUR life!" Je tapais sur l'épaule d'Isha, lui demandant de ralentir un peu, que j'ai le temps de comprendre. Il ne devait pas faire attention.

Isha ? Isha ?! ISHA!!!!!!

Il se retourna enfin vers moi, continuant d’accélérer. Ce n'était pas Isha. La vitesse de la moto faisait que le paysage devenait flou autour de moi. Le moisi qui se trouvait devant moi avait son visage qui s'effritait au fur et à mesure que l'engin prenait de la vitesse. Je découvris les traits enfantins de Franklin derrière ceux du zombie. Cette image me fit lâcher prise. Je tombai sur le goudron, faisant des roulés boulés incessants. Ma folle course continuait alors que j'étais devenue témoin de ma propre chute. Je finis par m'empaler sur un ancien panneau de signalisation. Le goût du sang emplit ma bouche, alors qu'un liquide chaud et visqueux coulait le long de mes jambes. Je baissai les yeux, constatant avec horreur le morceau métallique qui me sortait par l'abdomen. Je ne pouvais plus bouger, paralysée par la douleur, une douleur sourde qu'en réalité je ne sentais même pas. D'autres, en revanche, avaient bel et bien senti quelque chose. Je pouvais le voir arriver, les entendre approcher. Je n'aurais su dire combien ils étaient. Je me mis à crier, le plus fort possible, mais aucun son ne sortit. Étrangement je ne pleurais pas, j'étais consciente de ce qui allait m'arriver, la peur m'envahissait, mais j'étais incapable de pleurer. Le premier se présenta devant moi, c'est à ça que je ressemblerais alors ? Tous se jetèrent sauvagement sur moi.

Je me réveillai en sursaut, toujours agrippée à mon chauffeur qui avait nettement réduit l'allure de sa bécane. On devait sûrement approcher du Coast Guard. Je ne savais pas comment on allait s'y prendre. Je ne connaissais pas les tours de gardes par cœur, j'avais encore des doutes sur quand se faisaient les relais.

Bon, on y est. Faudrait trouver un endroit où cacher ta bécane tu penses pas ?

Nous n'avions pas beaucoup de temps avant que le jour ne se lève, une heure ou deux à tout casser. J'avais un peu de mal à réaliser que j'étais chez moi, qu'enfin je pourrais me reposer.

I.. Robin, merci encore.

Quelques buissons encore relativement feuillus pouvait servir de cachette à la Harley. Je les lui indiquait du doigt. Je devais me focaliser sur comment faire le faire entrer sans alerter personne. Ça n'allait pas être une mince affaire.
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MessageSujet: Re: A shelter for a hero   A shelter for a hero EmptyDim 5 Fév 2017 - 21:36
Aie. A peine la moto lancée je sens Stacy se coller à moi. Dire qu’à une époque me balader avec une jolie fille contre moi à moto pour en plus la ramener dans sa piaule après un baiser aurait fait ma joie. Sauf que là, je ne vais pas bien, la mort de Franklin, le fait que lorsque l’on me touche je flippe comme une pucelle le soir de sa nuit de noce…

J’arrive a ne pas paniquer en me concentrant sur la route. De nuit, mieux vaut éviter les axes où ça grouille. Conduire une moto c’est à la fois pratique, on se faufile facilement même entre les voitures abandonnées et les détritus, mais c’est aussi plus dangereux. Les mains des moisis peuvent très bien nous choper, nous faire tomber… heureusement pour nous, malgré ma cote, cela fait plus d’un an que je pilote Gisèle et que je m’entraine. C’est presque une continuité de moi cette bécane. Je lui fais confiance et je la pilote comme je ne saurais jamais conduire un autre véhicule. Ce qui me fait trembler par contre, c'est ma passagère que je sens se ramollir derrière moi. Si elle ne se tient pas quand je suis obligé de piler pour éviter des morts, je risque de la perdre dans un virage.  

Je suis obligé de ralentir l’allure de peur qu’elle bascule. Ça tombe bien on est pas loin de la marina. Stacy me fait sursauter en sursautant et en appuyant, de ce fait sur ma cote.

Bordel !!!

Je grogne à cause de la douleur.  

« Bon, on y est. Faudrait trouver un endroit où cacher ta bécane tu penses pas ? »

Je regarde son « repaire ». Il est sur l’eau avec un ponton, c’est malin. Facile de se couper du monde en cas de problème. Et sils ont un bateau ils peuvent se barrer sans stress. Y’a juste un truc qui me ferait peur à leur place : si jamais ça gel.

Je la regarde me montrer des buissons. Je n’aime pas trop laisser Gisèle là, mais je suis tellement épuisé et vide que je ne proteste pas et obtempère mollement.

« I.. Robin, merci encore.
-Sans déconner de rien, ça a été un vrai boulot d’équipe sur ce coup là…»

J’essaye de ne pas penser à Franklin. Ni à la route qui m’attend pour rentrer chez les Punishers. Je sens Stacy un peu nerveuse. Je commence a me dire que je vais peut-être devoir trouver un autre endroit pour essayer de me remettre avant de repartir vers mon camp.

« Y’a moyen que je reste pieuté au moins une heure ou deux avant de repartir ? Tes potes ne diront rien ? Si ça te mets dans la merde je vais gérer t’inquiètes.»

J’essaye de lui sourire et d’avoir l’air crédible, mais en vérité je suis à deux doigts de tomber de fatigue. La journée a été épouvantablement épuisante. Maintenant si je risque de me faire plomber par ses compagnons de survie, je ne suis pas sûr que cela égayerait ce qui reste de la soirée pour moi.

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