Les températures chutent de jour en jour. Rouler en moto commence à devenir quelque chose de très difficile et cela ne va que s'empirer. Mais heureusement Bruce était habitué aux conditions extrêmes vu sa carrière de chef militaire. Bon c'est vrai que la voiture a toujours un côté pratique mais la moto c'est tellement plus... Classe ! Bref, il fallait rapidement trouver quelque chose pour s'abriter, quitte à faire la route en plusieurs étapes pour rentrer au camp. Malheureusement pour lui, il était encore loin de toute grande ville. Quel idée en même temps de se balader dans les routes de campagnes la nuit, surtout quand le froid gagnait peu à peu. Heureusement pour lui, après quelques minutes, il avait repéré à quelques pas de là une grange qui serait de toute façon sa prochaine destination étant donné que la maison proche de celle-ci est endommagée par le tronc d'un très gros et grand arbre ! Pour se réchauffer, le grand trou sur le toit n'allait pas être bien pratique ! Il garait sa moto juste devant la porte principale de celle-ci. Il y avait quelques rôdeurs au sol, un truc habituel dans cette vie quoi. S'approchant de la porte, il tentait de la pousser, légèrement pour commencer. A priori elle était ouverte. La lueur de la flamme du réchaud attirait son attention. Il entrouvrait un peu plus pour peu à peu voir apparaître le visage de Bernadette qui chantonnait sur un air plutôt romantique tout en se "préparant" à manger. Finissant par ouvrir plus fort, voir l'ouvrir entièrement, il entrait dans la grange à petit pas, regardant la jeune femme avec un sourire en coin, batte à l'épaule

« Quel jolie teint de voix... Mais vas-y je t'en prie... Continue ! »

Son sourire non rassurant ne quittait pas son visage. Venant caresser du bout des doigts la carrosserie de sa voiture, celui-ci eu même l'audace de regarder par la fenêtre pour y jeter un coup d'œil. Rien d'intéressant pour lui a priori et puis franchement qu'est-ce qu'il allait faire avec des pots de peintures? Peu de temps après, il se met à siffloter, tournant quasiment autour d'elle et penche la tête vers la gauche pour pouvoir l'admirer sous un autre angle, chantonnant d'une voix assez froide

« Cerf... Cerf... Ouvre moi... Où le chasseur... Me tuera... »

Simulant le fait de tenir un fusil et de tirer sur Bernadette en lâchant des "Pan - Pan", il finit par ricaner entre ses deux et viens s'assoir face à elle autour de la petite flamme du réchaud. Il regardait son couteau attentivement, revenant ensuite regarder son visage. Il fallait toujours se méfier des gueules d'anges comme elle. En général, ses femmes là étaient toujours les plus rebelles. Il avançait ensuite ses doigts pour profiter de la chaleur, le temps d'un instant.

« Désolé, c'était la seule chanson que j'avais en tête... Huuuum... J'espère que cela ne te dérange pas si je profite un peu de la chaleur de ton réchaud? On peut bien s'entraider non? Je pense que dans ce genre de vie où tout peut arriver, il vaut mieux s'entendre avec quelqu'un plutôt que de partir sur du négatif tu crois pas? Il y a tellement de gens... Etrange... Ou dangereux... L'idéal est toujours de rester sur ses gardes ! »

Venant ensuite retirer son sac de son épaule pour prendre lui aussi une boite de conserve et se met à la passer au dessus du réchaud lui aussi sans réellement lui demander son avis. Continuant de siffloter l'air de la chanson qu'il avait chanté il y à quelques secondes, il finit par de nouveau plonger son regard dans le sien, se mordillant légèrement la lèvre et fronce gentiment les sourcils

« Quel est ton nom? Tu sais on va probablement rester ensemble quelques minutes alors vaux mieux tout de suite faire connaissance non? Et ne me dis pas que tu es tu muette... Vu que je viens d'entendre ta jolie voix chantonnait... »

Quand il était à l'armée, il était souvent avec des sections étrangères. La chanson qu'elle fredonnait était très souvent reprise dans l'armée française. Il ne se rappelait plus vraiment du nom de l'artiste mais c'était certainement une femme ! Il aurait pu le demander à Bernadette mais à vrai dire il n'en n'avait que faire à ce moment là, même si elle chantait bien c'est un fait. Il l'a regardait fouillait son cadavre et ne peut s'empêcher de sourire en coin. Avant de manger, c'est sûr que ça ouvre l'appétit de tripoter un macchabé ! Il fut surprit de voir que la jeune femme lui imposait déjà des conditions. Elle partait d'entrée sur un terrain glissant mais en même temps son caractère commençait à l'intéresser. Elle avait l'air d'être le genre de femme "No Stress" dont la compagnie d'un inconnu ne la dérangeait pas tant qu'il suivait ses conseils. La compagnie n'a jamais tué personne? C'était tellement contradictoire avec la présence de Bruce ! En général, il valait mieux éviter d'être en sa compagnie... Il déposait sa batte sur le sol, prêt de lui mais de sorte à ce qu'elle soit prêt du réchaud, comme si elle fermait la ronde autour de celui-ci. Il la regardait dans les yeux et lui souriait tendrement

« Oh ne t'en fais pas pour elle ! Elle a déjà mangée... Elle suit un régime drastique en ce moment ! Cervelle, cervelle, cervelle... Alors t'es pas obligé de te sentir gêné de manger devant elle... »

Il se retenait de ricaner, se contenant d'élargir son sourire puis commençait lui aussi à manger tranquillement sa boîte, prenant bien la peine de refermer le réchaud une fois son "festin" prêt ! Cependant, son sourire se perdit quand elle parlait encore de conditions pour pouvoir rester à ses côtés sans embrouille.... Bernadette avait malheureusement misé sur le mauvais cheval ! Si on l'appelait "Le Fossoyeur" c'est bien car en général, il ne laissait rien aux autres... Mais ça, elle ne le savait pas encore ! Après qui sait, peut-être qu'au final tout se passerait bien entre deux... Le seul soucis c'est qu'il n'y avait pas d'entre deux... Donc valait mieux que tout se termine bien au final...

« Bernadette? Et bien... Enchantée mademoiselle ! Moi... Tu me connaitra surement sur mon pseudonyme... On m'appelle "Le Fossoyeur"... Alors bon pour ce qui est de ne pas fouiller dans la ta voiture on verra comment se déroule la soirée okay? Sinon oui la moto à un côté pratique. On peut se faufiler partout, surtout dans les bois c'est un très net avantage ! Et puis c'est quand même plus classe de voir un groupe entier débarquer sur des bécanes pareille ! »

Il lui fit lui aussi un clin d'œil avant de déposer sa boite de conserve vide plus loin, finissant par sortir de son sac une simple gourde, contenant de l'eau qu'il buvait rapidement et la rangea sans en proposer à la belle. Oui bon il n'était pas habitué à partager donc techniquement ça ne l'était pas venu à l'idée. Il replonge ensuite son regard dans celui de Bernadette même si il le voyait beaucoup moins nettement moins vu que la flamme du réchaud était éteint.

« Et toi? Tu es avec un groupe Berny? Où tu es plutôt du genre à vivre ta vie tel un loup solitaire? Vu comment tu es organisée, je dirais que tu es seule... C'est pratique de rencontrer des gens que personne ne recherche... On a même pas besoin de cacher le corps... »

Lui dit-il sans vraiment la regarder, se contenant de rester en tailleur prêt du réchaud éteins... Il finit de nouveau par l'écouter puis regardait la porte quand elle lui demandait si il voudrait bien aller la fermer... Il se saisit alors de sa batte et la tend vers la porte de la grange mais bien sûr il y avait dix mètres de trop entre sa batte et la porte. Il étendit même son corps, sachant que ça n'allait rien changer puis finit par se retourner vers Bernadette

« Ah désolé ! J'ai fais ce que j'ai pu ma belle... Au moins tu ne pourrais pas dire que je n'ai pas tenté ! ... Oh mais si je t'entends éternuer toute la soirée, c'est que tu comptes déjà passer la nuit avec moi dans cette grange? Ooooh en voilà des projets intéressants ! »

Lui lançant un sourire charmeur tout en se mordillant la lèvre, il déposait ensuite la tête de sa batte sur le sol, s'appuyant dessus pour garder un meilleur équilibre de cette position en tailleur pas très confortable...

« Ou alors on tente d'allez se chercher du bois dehors. Il y a assez de paille ici pour faire prendre les bûchettes que l'on trouvera... Mais ne t'en fais pas ma jolie, cela ne nous empêchera pas de nous coller ! Peut-être même qu'on aura tellement chaud qu'il nous faudra retirer quelques couches de vêtements ! »

Gardant son regard plongé dans le sien tout en laissant présager que dans les deux cas, il était satisfait des deux possibilités...

Cette jeune femme avait un tempérament très spéciale et sincèrement cela commençait beaucoup à intéresser Bruce. Elle ne lui tenait pas tête mais elle ne se soumettait pas non plus, c'était assez étrange ce genre de personne neutre... C'était peut-être même la première fois qu'il se retrouvait dans ce genre de situation et intérieurement c'était tout de même amusant. Il ne pouvait s'empêcher de la regarder directement dans les yeux et elle le suivait dans son délire de batte. Elle marquait des points et ça c'était bon signe quand on montait dans l'estime du Fossoyeur. Il finit par tendre un sourire à la remarque de ses paroles sur le surnom du "Fossoyeur" et quand elle comparait cela à un titre de BD, il ne pouvait s'empêcher de penser à Robin et à quel point il aimait ça. C'était un effet de mode ou quoi les Comics? Bref, plus que des BD elle avait l'air aussi d'adorer la musique et c'est sur que sur une moto c'est beaucoup plus difficile d'écouter un CD...

« Huuum alors on va faire plus simple... Appel moi Bruce... Ouais comme euh Batman ou Superman je ne sais plus trop... Bon alors j'ai l'impression que l'on va vraiment devoir écrire notre rencontre en effet... Bon je suis plutôt en dessin alors je dessinerais les illustrations pendant que tu feras les dialogues okay? »

Il reprit sa gourde en main pour de nouveau prendre une gorgée et puisqu'on parlait de surnom c'est vrai qu'il l'avait appeler "Berny" sans vraiment s'en rendre compte. Oh et puis après tout pourquoi l'appeler Berny? Bien que dans le sens inverse, "Fossy" était un peu moins plaisant pour lui alors bon autant reprendre avec les vrais prénoms.... Ce sera Bernadette et puis voilà, jusqu'au prochain écart bien sûr. Bon il est vrai que son truc sur les pâquerettes l'avait fait rire. Il venait de dire qu'elle était une victime parfaite et elle de son côté ne pensait simplement qu'au bien être écologique. Finalement elle allait refermée la porte d'elle même lui disant que ce n'est pas comme ça qu'il coucherait avec. Il haussait donc les épaules en la regardant

« Ah pardonnez moi mademoiselle... La prochaine fois je vous ramènerais un bouquet de rose et une boîte de chocolat alors... »

Il lui fit un clin d'œil en même temps et fut surprit de la voir allumer un feu rapidement avec la paille. Elle n'avait pas du tout envie de faire un feu de bois. Le problème c'est que la paille ne résiste pas aux flammes et forcément il n'y allait plus avoir de feu dans quelques secondes. Cependant, son tempérament attirait son intention de plus en plus. Il regardait la paille brûlait sous ses yeux tout en prenant sa batte dans la main et se mit à lui parler

« Cette jeune femme est particulièrement intéressante hein? Finalement, je pense que l'on va accepter son hospitalité car on a encore beaucoup de chose à apprendre d'elle ! Oh ne soit pas jalouse voyons ! Je t'assure que si elle ne me plaît pas tu pourras faire mu-muse avec elle... »

Caressant de son index quelques barbelés de sa batte, il finit par tapoter la place juste à côté de lui pour l'inciter à s'assoir prêt de lui... Lui lançant un sourire presque charmeur, il déposait sa batte sur sa propre épaule

« Alors Bernadette... Que faisais-tu dans la vie avant de fouiller les cadavres? Laisse moi réfléchir... Je suis sur que tu étais une artiste? Une peintre? J'ai vu des pots de peintures dans ta voiture... D'ailleurs euuuh... Pourquoi tu trimballes des peaux de peinture? Se peindre la face à aide à se sortir d'une horde? »

Bruce regardait la main de Bernadette se tendre et sur le coup il ne la prit pas. Elle restait donc un moment avec la main tendue et il préféra se concentrer sur son regard pour la déstabiliser et se met à se mordiller la lèvre inferieure avec son sourire narcissique. Peu importe en fait si il n'y connaissait rien en Comics, de toute façon il s'en foutait un peu d'être l'homonyme d'un pseudo super héro destiné à faire rêver les plus faibles qui ont ce besoin de se sentir protéger en permanence. Il penchait sa tête sur le côté et prit de nouveau la parole

« C'est quand même une drôle de coïncidence car j'ai dans mes rangs un homme prénommé Robin... Et il se trouve que c'est mon bras gauche... Donc c'est un peu comme si je disais que Bruce et Robin font équipe en fait... Et là ça devient carrément bizarre ! Mais bon après tout on s'en fou non? Mais qu'est ce que tu as au fait? Pourquoi tu regardes ma batte d'un mauvais œil? Elle n'aime pas trop qu'on la regarde de haut tu sais... Alors si j'étais toi j'éviterais ! Elle est tellement... Instable ! »

En réalité, si Bernadette regardait sa batte c'est surtout car elle la trouvait rouillait et pleine de sang. D'ailleurs elle se permit même de le lui dire et Bruce fronça les sourcils à ce moment là. Elle insinuait quoi? Qu'il ne prenait pas soin de sa batte? C'était une grave accusation ! Après avoir soupiré longuement, il finit par la faire tourner juste sous ses yeux de tel sorte à ce qu'elle puisse l'admirer de toute sa forme...

« Oh mais rassures-toi ! Je change ses barbelés plusieurs fois par semaine... Et puis en général ce n'est pas moi qui les reçoit dans la gueule donc si "ses victimes" chope une maladie de mes deux, qu'est ce que ça peut me foutre? De toute façon, on crèvera tous de quelque chose j'ai pas raison? »

Finissant par baisser doucement sa batte, il se mit ensuite à l'écouter sérieusement pour une fois tout en buvant le reste d'eau qu'il y avait dans sa gourde. Elle lui fit la remarque qu'elle n'avait que seize ans et Bruce fit les gros yeux discrètement pendant qu'il buvait mais celle-ci se mit à rire quelques secondes après, prouvant que c'était une connerie. Un sourire s'affichait sur le visage du Fossoyeur et il haussait les épaules en la regardant

« Tu crois vraiment que j'ai cru que t'étais mineur? Désolé de te dire que les rides sur ta face ainsi que tes cheveux blancs t'ont trahit avant même que tu ne te mette à ricaner... Huuum en vrai je pense que tu as huuuum disons... La quarantaine bien sonnée? »

Lui lançant un clin d'œil tout en riant entre ses dents, il finit par regarder vers la fenêtre de sa voiture quand elle lui parlait des fameux pots de peintures, destiné à apparemment à dessiner des personnages d'American Dad et de Futurama... Encore un truc de gosse ça non? Bruce connaissait à la limite légèrement American Dad de l'époque où il y avait encore la télévision mais pas l'autre truc dont il avait déjà oublié le nom. Il était étonné malgré tout de son projet et lui fit savoir avec un grand étonnement

« Alors... On est dans un monde envahit de rôdeurs... On cherche de la bouffe... Des armes... Et toi, tu as comme projet de peindre ta voiture avec des personnes bizarre ? Tu es... Fascinante... Etrange... Mais fascinante. »

Lui souriant à ses mots, il la regardait boire une gorgée de son breuvage et voilà qu'elle voulait donc en savoir plus sur Bruce. Qu'est ce qui avait donc poussé cet homme à devenir ce biker redouté? Pas de chance pour elle, il ne parlait jamais de son passé... Et comme elle l'avait deviné, il allait lui déballer des mensonges afin de lui répondre malgré tout...

« Hey bien je dirais que dans ce monde, on ne peut plus trop faire confiance en l'humanité alors après tout pourquoi pas faire ami/ami avec une batte? Tu sais, même quand le monde était censé, des gens appelaient leurs voitures "Titine" ou tout un tas d'autre objet par des surnoms débiles alors pourquoi es-tu si étonné? Sinon, le côté biker, je dirais que c'est simplement le fait que j'ai toujours roulé en moto et ça depuis ma jeunesse... Alors voilà, tu combines les deux et ça fait moi ! Contente ma jolie? Ai-je le droit au bon point? »

Il savait qu'elle était intriguée par sa batte et cette relation assez glauque alors il allait s'en amusait. Il finissait par partir vers la voiture de Bernadette et de sa main gantée, il vient légèrement caresser la carrosserie tout en approchant sa batte de la vitre. Il finit ensuite par la regarder et lui sourit en coin

« Ma batte à l'impression que tu te fous de sa gueule... Mais je tente de la convaincre du contraire... Alors pour éviter tout débordement, aurais-tu l'amabilité de bien vouloir ouvrir ta voiture? Oh rassure-toi, elle n'a pas l'impression que tu mentes sur la peinture hein... Juste sur le bon point en fait ! Elle est persuadée que tu n'en n'as pas à offrir... Alors... Je te retourne la question... »

Fronçant les sourcils tout en gardant son sourire, il se met à lui dire d'une voix froide

« Qu'as-tu... A m'offrir? Berny ! »

Elle s'intéressait vraiment à sa santé ou elle voulait juste bien se faire voir aux yeux du Fossoyeur? Officiellement qui se soucierais de la santé d'un inconnu psychopathe? La deuxième hypothèse était donc surement la bonne, mais Bruce s'en foutait pas mal... Elle ne lui manquait pas de respect, c'était déjà ça ! C'est vrai que les fils barbelés de sa batte se faisaient vieux, mais heureusement, il arrivait à la faire tout belle assez souvent même si elle s'abimait vite c'est vrai. Elle avait l'air de plus en plus à l'aise avec le Fossoyeur et pourtant tout pouvait déraper rapidement ! Madame mettez donc de l'anti ride? Nan.. Impossible ! Elle avait l'âme d'une survivante et non d'une greluche pensant à son apparence avant sa vie. L'homme à la batte lui tendait de temps en temps des sourires, certains sincère il est vrai ! Elle était vraiment... Intéressante ! Sa force de caractère n'allait pas du tout avec son visage d'ange innocent. Alors qu'il était toujours proche de la voiture, il la fixait du regard en esquissant son sourire

« Quoi? Mon histoire ne t'a pas plus? Oh Bernie ! Si tu veux en savoir plus sur le Fossoyeur alors il faudrait peut-être qu'on se donner des rendez-vous réguliers non? Comme ça, à chaque rencontre, tu auras le droit à une partie du puzzle de ma vie... Libre à toi ensuite d'assembler toute les pièces... Enfin... Si je te donne toutes les pièces bien sûr ! »

Lui faisant un petit clin d'œil, il se concentrait maintenant sur la voiture de la jeune femme. Hum, elle avait l'air vraiment méfiante à ce moment là ! La preuve avec son sourire qui disparaissait dès qu'il parlait de ce qu'il pourrait bien trouver dedans. La belle se montre cependant coopérative et déverrouillait la voiture tout en dégainant un monologue sur le "pourquoi ma voiture n'est pas intéressante". Cela fit sourire Bruce qui ouvrait entre temps le coffre de la voiture pendant qu'elle parlait, puis il ouvrait ensuite les portières en sifflotant, tout en regardant à l'intérieur. Finissant ensuite par ouvrir la boîte à gant et fouillant à l'intérieur, il regardait ensuite Bernadette, lui faisant face après s'être redressé et regardait la clope qu'elle lui tendait

« Huuuuum... Non merci... Tu peux garder tes clopes... Cadeau de la maison... »

En réalité, il n'avait vraiment pas envie de s'embêter avec des clopes, il ne fumait pas de toute façon... Si un cigare de temps en temps pour avoir l'air classe mais franchement c'était plus pour son image que pour son plaisir personnel. Quand elle prononçait "que peux-tu bien vouloir de plus?" son sourire grandissait alors qu'il se mordillait la lèvre inférieure, la regardant de haut en bas alors que ses doigts viennent glisser dans sa chevelure

« Huuum... Ce que je veux de plus? Huuum... Laisse moi réfléchir un instant... Alors... Qu'est-ce que jolie jeune femme pourrais m'offrir si tout ce qu'elle a de matériel ne me conviens pas... Huuuum voyons voir... »

Son index vient entortillé une mèche de sa chevelure alors qu'il l'a regardait toujours dans les yeux. Sa batte était tête vers le sol donc non menaçante pour le moment. Ses doigts finissent par quitter ses cheveux, glissant sur sa joue droite et il approchait ses lèvres de son oreille pour lui chuchoter...

« Est-ce que tu penses à la même chose que moi? »

Finissant par doucement reculer son visage pour la regarder de nouveau dans les yeux et donc garder cette emprise psychologique. Sa batte commençaient à légèrement se balancer du haut vers le bas par de petits mouvements de poignée... Et alors qu'il approchait ses lèvres des siennes, il s'arrêtait à quelques millimètres pour s'exclamer :

« On a pas prit le dessert ! »

Reculant ensuite son visage pour déposer son sac sur le sol et sortir des barres chocolatées, une boîte de conserve aux fruits et quelques autres petit plaisir dégustatif. S'asseyant sur la banquette arrière de la voiture, les jambes à l'extérieur, il montrait du doigts les provisions aux sols

« Vas-y ma belle, sert toi ! Tu sais ce qu'on dit... Bouffe, bouffe... On ne sait pas par qui on se fera bouffer ! Des vers surement? Ou des cannibales? »

Se mettant à ricaner entre ses dents, il ouvrait l'emballage d'une barre chocolatée et commençait à prendre une bouchée délicatement, la regardant d'un air sérieux tout en mâchant.

« A part ça Bernie... Tu comptes rester solitaire toute ta vie ou tenter de rejoindre un groupe te parait une bonne idée à court terme? »

Les paroles de Bernadette le faisait sourire. Parler de romantisme avec Bruce c'était assez paradoxale. Il levait un sourcil quand il parlait de souffrir plus qu'elle... Sérieusement, savais-t-elle qu'elle parlait au Fossoyeur? Depuis la mort de sa fille, personne n'avait réussit à atteindre sentimentalement le cœur de Bruce. Peut-être avait-elle dit ça par sarcasme? Quand il s'approchait d'elle, Bernadette lui disait qu'elle ne couchait pas le premier soir mais qu'elle n'était pas contre un baiser. Avant de se reculer, Bruce l'avait donc regarder dans le plus profond de ses yeux sombres, souriant assez coquinement

« Un rencard? Voyons Bernadette... Tu sais, si j'ai réellement envie de te prendre la maintenant contre ta voiture, qui m'en empêchera? Il n'y a plus de méchant policier capable de me mettre les menottes... Plus de justice pour m'enfermer des années en prison. Alors oui, on appellera ça du viol si tu veux, mais au final j'aurais obtenu ce que je voulais... Comme toujours d'ailleurs ! Je ne suis pas le Fossoyeur pour rien... »

Il avait cependant finit par se décoller d'elle sans rien lui faire et voilà qu'ils attaquaient le petit déjeuner. Il l'a regardé manger sa pomme sans trop rien dire, mis à part le fait qu'il ne la quittait pas du regard. Quand il finit de manger sa barre chocolaté, il vient passer sa manche cuir sur ses lèvres avant d'ouvrir la boîte de fruit à l'aide de son couteau de chasse. La levant en l'air afin de boire le jus, il l'a déposé ensuite entre ses jambes et piochait avec ses doigts les différents fruits. Il écoutait donc les différents projets de Bernadette et imaginé dans sa tête le futur de celle-ci tout en lui souriant. La drogue n'était pas quelque chose dont il s'intéressait. Il ne buvait presque pas et ne fumait pas non, sauf un cigare de temps en temps pour faire "classe".

« On se croirait dans un petit rêve quand je t'écoute parler... Il te faudra du temps pour trouver cet endroit idéal mais rien n'est impossible dans la vie. Pour ce qui est de moi, j'ai déjà une communauté, j'en suis même leur chef... D'ailleurs évite de croiser les motards habillé dans mon style, certains sont... Peu fréquentable ! »

Ah parce qu'il était fréquentable lui? Sur ces mots, il termina lentement de manger le contenu de sa boîte de converse, la faisant ensuite rouler sur le sol. Le bruit de celle-ci rompait le son que procurait le crépitement des braises qui brulait le reste de paille. Il regardait ensuite Bernadette de haut en bas et reprit sa batte en main, déposant "la tête" sur le sol afin d'y déposer ses mains et menton sur l'autre extrémité et afin de rendre la position en tailleur plus confortable.

« Avec mes sbires et mes ressources, je serais capable de réaliser tes rêves en un temps record... Seule je crains que tu finisses par te faire piller ou tuer... Le travail va te prendre beaucoup d'énergie, tu vas devoir t'enfoncer de plus en plus dans la nature pour trouver des vivres... Mais au pire, si tu arrives un jour à construire cette cabane tu me feras visiter n'est-ce pas? »

Il déposait ensuite la tête de sa batte entre les jambes de la belle. Sa position en tailleur lui offrait un espace entre celles-ci et il redéposait de nouveau sa tête, offrant donc une très grande proximité entre les deux... Se mordillant légèrement la lèvre, il se concentrait sur les siennes pendant un moment

« Je sais ce que tu te dis Berny... Vivement que je me retrouve seule... Vivement que ce type se barre... Tes pupilles se dilatent, tu as une infime trace de suée sur le front... Tu racles ta gorge à plusieurs reprises malgré ton sourire... La nature est tellement mal faite ! Tout ses signes correspondent à deux opposés... Soit tu as peur... Soit tu es excitée ! Et malheureusement il faut pousser dans les analyses pour la conclusion... »

A cet instant, son index vient se positionner sur la lèvre inférieur de celle-ci. Tirant légèrement vers le bas pour la tendre, il se mordillait doucement la lèvre. Son index quittait ensuite sa lèvre pour que sa main vienne se perdre sur sa joue et ensuite l'arrière de sa tête, se perdant dans sa chevelure. Il appuyait dessus pour coller son front contre le sien lui souriait

« Huuum Berny, et maintenant, c'est les palpitations de ton cœur que je sens... Oh comme j'adore sentir la montée d'adrénaline chez les gens... C'est fou ce que le corps peut sécréter pour nous protéger et décupler nos sens...  Rendons le tout plus romantique veux tu... Rechante moi une petite chanson française ! »

Il restait dans cette position et sa batte vient se perdre sous le menton de Bernadette. Il appuya dessus, très légèrement et sa main qui était positionnait derrière vient caresser sa chevelure

« Attention à la fasse note... Ma batte semble vouloir se taper un grand trip vocal ! Ne la déçois pas... Et ne me déçois pas non plus ! Je trouverais ça regrettable de ne pas devoir prolonger cette rencontre... Enfin même si toi tu appelle ça, un rencard ! »

Le franc parlé de Bernadette a certainement était le point fort de leur rencontre pour éviter qu'elle ne se prenne un coup de batte, comme ça, sans raison particulière. Elle avait le don de le faire sourire malgré tout sans pour autant lui manquer de respect. Elle savait parfaitement doser sa franchise et contrôler ses émotions ce qui en ferait sans doute à l'avenir une survivante hors pair. Il se mordillait la lèvre quand elle le regardait de haut en bas et gardait un sourire en coin quand elle parlait de "quinze minutes de plaisir"

« Oueh t'as surement raison Berny... Après tu sais quand il s'agit de simplement se vider les couilles, on se contente de ce qu'on peut avoir parfois. Alors à part me taper une belle nana, ça ne m'apporterais pas grand chose en effet, mais tu sais ma jolie, si le challenge t'excite vraiment, demande toi surtout combien temps tu tiendrais sous mes coups de reins avant de couiner et d'en redemandais encore et encore. »

Lui lançant un clin d'œil complice et pouvez donc enchainer sur la suite des paroles de Bernadette. Il vient alors passer sa main une nouvelle fois dans sa chevelure tout en lui disant à voix basse, pour accompagné la frayeur et l'excitation dans ses paroles

« Oh, tu n'as pas besoin de te rapprocher d'eux... Ils le feront d'eux même ! La traque est leur principal source d'attraction. Si je te ramène dans le camp tel un trophée, tu n'auras rien à craindre d'eux... En revanche, si tu viendrais à les rencontrer seul et que je ne leur ai pas donné l'ordre de ne pas te faire de mal, je dirais que ça pourrais mal se finir... Tu finirais peut-être à poil dans ta cabane délabrée, sans voiture et sans armes... Mais ça va si tu m'invites il n'y aura aucun soucis ! »

Bon le tout est de savoir comment elle allait lui envoyer le carton d'invitation même si il était facile de lui faire passer le message. Il suffirait de demander à un sbire de le transmettre, si bien sûr celui-ci le veut ! Bref, pour le moment, il se contentait de l'écoutait chanter. Elle aimait chanter et il adorait voir qu'elle lui obéissait donc au final ils gagnaient tout les deux aux changes... Juste après ça, elle lui demandait si il était satisfait, ce à quoi il acquiesçait positivement de la tête. Elle finit donc par se relever et se reculait quand le visage de Bruce était au niveau de ses seins. La regardant ensuite dans les yeux, il l'a voyait s'approcher pour lui donner un baiser des plus tendres. Il fut surprit et quand elle se décollait, il se lécha un moment les lèvres comme pour se délecter encore du goût des siennes. Regardant ensuite la voiture, il lui souriait et finit par même lui ouvrir la porte

« Hum... N'oublie pas que j'attends ton carton d'invitation... Je serais très offensé qu'après ce baiser, tu me fausse compagnie... Déjà que je trouve que j'ai étais très sympathique... Non? »

Quand elle s'installait sur le siège conducteur, Bruce se penchait sur la portière, profitant que la vitre soit baissée et regardait Bernadette dans les yeux

« Et bien... Je ne peux que te dire... A la prochaine... Attention, n'oublie pas que moi aussi je suis bon quand il s'agit de traquer les gens... En attendant... »

Il finit par passer sa main dans sa chevelure et vient de nouveau déposer ses lèvres sur les siennes, sauf que cette fois-ci le baiser fut un peu plus fougueux et légèrement langoureux. On lui a toujours dit qu'il embrassait bien donc ça va, il n'était pas inquiet pour ça. Quelques secondes après, il reculait sa tête pour la regarder avec un sourire de satisfaction

« Bonne route... Berny ! »