Elle est Chiante à mourir, mais ça va, elle est marrante. Ça, c'est ce que son demi-frère dirait. Si on tente maintenant de définir un peu plus sa personnalité, on découvre qu'elle peut être réellement chiante et que marrante est peut-être un mot un peu trop abusé pour bien la décrire! Maureen est le genre de personne qui sait vraiment ce qu'elle veut dans la vie, c'est pourquoi on a tendance à dire qu'elle est bornée, pourtant, elle pense que cela correspond un peu plus à son côté ambitieux. Il est vrai qu'elle peut se montrer particulièrement colérique et impatiente en présence de gens qu'elle ne trouve pas digne de la race humaine –oui, elle est un peu extrême dans ses pensées. Elle déteste par-dessus tous la faiblesse et le machisme. Sa haine contre les hommes machos est assez impressionnante, voire terrifiante. Maureen sait se montrer très franche et directe quand elle parle avec les gens, cependant cela n'est pas toujours perçu de la bonne façon étant donné qu'elle manque réellement de tact et préfère dire les choses telles qu'elles le sont que de les enjoliver pour que le message soit plus délicat. Elle n'est pas du tout délicate, soyons clairs. C'est une personne particulièrement confiante, connaissant sa valeur dans sa famille, son travail et dans la société en général, elle prône la loyauté dans tous les aspects de la vie. Cependant, c'est une personne bien orgueilleuse et refuse de se faire rabaisser par qui que ce soit. Avec tous les petits boulots qu'elle a fait dans sa jeunesse, elle a acquis une capacité d'adaptation impressionnante, d'autant plus qu'elle ne veut absolument pas être prise au dépourvue.

Maureen vient d’une maman faible et d’un père salaud. Du moins, c’est ce qu’elle pense. Sa mère était une jeune secrétaire et son père un homme marié pour faire une histoire courte. Quelques aventures et hop, maman tombe enceinte. Malheureusement, ce n’était bien qu’une histoire de baise et non d’amour parce que le père resta avec sa femme (une autre femme faible) à qui il annonça son infidélité et qui décida de le garder près d’elle malgré tout. En échange de quoi que la secrétaire quittait son travail et qu’ils restent en contact seulement pour la garde de la petite Maureen à venir. Parce que c’est important pour l’enfant de voir les deux parents malgré tout hein!

Donc c’est dans ce contexte que Maureen vit le jour, elle passait la plupart de son temps avec sa mère, mais plus elle grandissait et plus sa belle-mère considérait que c’était important, étrangement quand même, qu’elle passe du temps avec eux. Parce que la famille c’est important et que ce n’était pas Maureen qui avait décidé d’être une enfant d’une infidélité, pour ça, elle était bien quand même la belle-mère.

Elle était une enfant somme tout bien normale. Elle montrait peut-être un fort caractère dès son plus jeune âge, mais cette partie d’elle se concrétise d’avantage plus tard dans sa vie. Du côté de sa mère, c’était des beaux-pères qui se succédaient sans cesse parce que visiblement, sa mère était le genre de femme qui n’attiraient que les cons, les hommes mariés ou un heureux mélange des deux. Elle tentait quand même de garder un cadre stable pour sa fille, mais bon…du côté de son père, c’était différent. Il était un journaliste à succès et la famille vivait dans un certain luxe. Pourtant, ce n’était pas là qu’elle préférait nécessairement être.

Très jeune, elle se mit à trouver sa mère terriblement faible et décida de n’être jamais comme ça et qu’aucun homme ne la traiterait ainsi. Elle était terriblement indépendante la petite Maureen, ce qui ne l’empêchait pas d’avoir un cercle d’ami dont elle semblait être la ‘’meneuse’’ du genre à l’école primaire, c’est elle qui décidait si on jouait à la corde à sauter ou bien à la marelle quoi.

C’est au début de son adolescence que la petite haine contre son père se concrétisa. C’était un homme macho à en crever et considérait les femmes comme étant des bonnes, des cuisinières, des divertissements et on en passe. Et en plus, elle réalisa que les gamins en puberté pouvaient lui ressembler…oh comme les gars de son âge la rendaient folle de rage. D’ailleurs, elle eut sa première bagarre à l’école environ vers 13-14 ans. Ouep, contre un gars qui a osé dire qu’elle n’était ‘’qu’une fille’’. Quoi? Être une fille n’est pas un défaut et elle lui a montré ce qu’elle en pensait à l’aide de ses poings. Bon, elle en ressortit quand même avec un bleu sur la joue. Sauf que là, c’est important de noter que Maureen ne déteste pas tous les garçons par défaut. Disons que son standard de ‘’bon garçon’’ est particulièrement élevé. Parce qu’elle en côtoyait beaucoup des garçons quand même puisqu’elle aimait beaucoup le sport et les sports d’équipe comme le basket, le football, etc. Elle s’imposa rapidement comme une bonne chef d’équipe qui n’oubliait personne et qui savait utiliser les membres de l’équipe à bon escient.

Cependant, son désir d’être douée dans les sports et dans ses cours était motivé dans l’idée de prouver à son père qu’une femme pouvait être aussi meilleure qu’un homme. Elle ne voulait pas le rendre fière, elle voulait le remettre à sa place, elle ne cherchait en rien son affection dans tout ça.

Elle restait quand même d’une nature colérique et il lui arrivait trop souvent de s’obstiner avec des gens en pleine classe, surtout ceux qui ne savaient pas la fermer et ceux qui se croyaient trop intéressant malgré leur cerveau de cacahuète…du coup, elle avait une étrange réputation. Elle restait cependant une fille de groupe, une fille de meute disons. On ne touchait pas à ses amis et si on la trahissait, elle était d’une rancune hors pair.

Un enseignant de sport l’initia à l’équipe de boxe de l’école en lui disant qu’il valait mieux frapper dans un sac de sable que sur la gueule des cons et que ça aiderait à sortir sa colère. Cet homme était un génie parce que ce sport sauva la jolie tête de bien des gens. Elle n’arrêta jamais d’en faire d’ailleurs, même une fois l’école terminée, elle alla dans une école privée pour continuer et malgré son poids plume, son agressivité et son endurance au combat en faisait d’elle une adversaire intéressante et redoutable.

À 15 ans commence aussi sa longue série de petit boulot. Elle voulait déjà devenir indépendante de ses parents. Sa mère semblait trop dépressive de payer des trucs pour elle et jamais elle ne demanderait un cent à son père. Donc elle travailla dans des camps de jour (pas longtemps, avec son caractère de merde, les enfants l’aimaient pas trop, mais elle faisait une bonne organisatrice!), elle travailla dans de nombreuses petites boutiques, se faisant mettre à la porte à cause de sa franchise effrayante et parce qu’elle se disputait trop souvent avec les employeurs. Ouais, les gens qui veulent abuser de son pouvoir, ça la rendait malade. Durant ce temps, elle décida de vouloir devenir éditrice et fit des cours à l’université en conséquence.

Elle se stabilisa dans l’école de boxe ou elle prenait toujours ses cours, elle donnait des cours aux amateurs tandis qu’elle enchaînait les années d’études, les stages et autres. À 18 ans, elle se loua un petit appartement. Considérant qu’elle n’avait fait aucune dépense folle depuis toujours, elle avait une somme considérable pour se nourrir d’autres choses que de macaronis au fromage. C’est également à cet âge qu’elle s’initia au tir de fusil. Voulant encore une fois contredire son père qui disait des femmes policières qu’elles n’avaient pas leur place dans ce métier et que ce ‘’n’était pas joli’’ une femme qui avait un fusil entre les mains. Dans des dents connard.

Oh et si on parle garçon, Maureen a eu quelques copains, mais disons qu’ils avaient du mal à tolérer son caractère ou bien il la trouvait trop indépendante. Sans oublier qu’elle était particulièrement difficile sur ses types d’homme. Elle eut quand même un amoureux stable durant quelques années durant son temps à l’université, mais ils finirent par se quitter d’un commun accord. Sympa, non? La louve sait se montrer viable quand même.

Dès la fin de sa scolarité, elle fut embauchée par l’éditeur qui s’était occupé d’elle durant son stage. Lui voyait des qualités dans ses défauts puisque tous deux se ressemblaient beaucoup. Ce fut un véritable mentor pour elle. Rapidement elle monta les échelons, passant de petite assistance à éditrice en l’espace de quelques années seulement. Au grand désarroi du paternel puis qu’elle avait gagné un poste qu’il désirait depuis terriblement longtemps dans son journal. Dans tes dents encore une fois connard.

Sa détermination n’avait pas d’égal et si ce n’avait pas été de cette fichue apocalypse, elle aurait eu un remplacement d’éditeur en chef, mais ce rêve s’est écroulée quand les zombies se mirent à bouffer les gens. Heureusement, elle avait le tempérament pour survivre à tout ça en plus de la chance d’être tombé sur des militaires qui guidaient les survivants à l’hôpital St-John.

Cet événement changea Maureen, elle s’imposa davantage dans cette petite société, parce qu’elle ne craignait rien ni personne. Les zombies sa mourraient. Et bien organisé, un groupe peut en tuer pas mal et survivre. Ne voulant pas laisser les civils se faire diriger par l’armée simplement parce que l’armée était plus apte à le faire, elle disait toujours son opinion à qui de droit et s’obstinait comme pas possible pour faire entendre ce qu’elle disait. Heureusement, le colonel dû trouver ses conseils avisés parce qu’il gagna un peu sa confiance. Elle voyait en lui un bon homme pour diriger…du moins, tant que le pouvoir ne lui montait pas à la tête, Maureen restait une bonne alliée.