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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 Girls V.S Wild Ft. Karine
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MessageSujet: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyVen 17 Mar 2017 - 5:48
Je me suis mise depuis peu à chercher des trucs pour mon futur intérieur. Je n'ai pas encore trouvé l'endroit de mes rêves mais j'y travaille quand le temps s'y prête. Je coupe le contacte de mon auto et ouvre la portière pour apprécier les premiers ensoleillements du printemps. L'air est encore assez frais mais la neige a déjà bien fondu même si l'absence d'activité humaine a relativement réduit la vitesse de la chose.
J'attrape mon sac sur le siège passager et vais chercher mon arc dans le coffre. Marley sors par la même porte que moi et se met à me suivre. Je range rapidement six ou sept flèches dans mon sac de manière à ce qu'elles soient faciles d'accès et ferme ma voiture avant de la verrouiller.
En glissant ma main dans ma poche, je sens mon téléphone, inutile depuis un moment à cause de l'absence de réseau. Mais grâce à dieu et surtout à Steve Wozniak, la technologie est partie dans le sens du smartphone ce qui fait qu'outre me permettre de jouer à Candy Crush, malgré l'absence de mises à jour, mon cellulaire me permet également d'écouter la musique que j'ai sauvegardé dessus. Et comme j'ai toujours été plutôt vieilles traditions, j'ai toujours téléchargé ma musique pour l'avoir sur moi et pas en streaming. Ce qui fait que mes centaines de dollars dépensés sur Itunes sont peut-être la marque la plus importante que je laisserai dans l'histoire de la sauvegarde de données.
Mais pour le moment, je suis surtout super contente d'avoir récupéré une paire d'écouteurs et un chargeur adaptable à l'allume cigare de la voiture dans un drugstore. Je branche ma merveilleuse trouvaille et allume l'appareil. Il est super sale mais il marche ! Je vais rapidement dans ma musique et sélectionne Mungo Jerry - In the summertime. C'est ainsi équipée que je commence à visiter le coin.

Étonnamment, je suis pas dérangée par le fait que je n'entende pas ce qu'il se passe autour de moi. Les rôdeurs sont bien trop lents pour que je ne les vois pas arriver et je ne risque pas de croiser des vivants dans ce coin de la forêt. J'ai du longer tout le lac St-Clair pour arriver ici. Mais je pense pouvoir trouver dans ce coin un entrepôt IKEA. Si c'est le cas, je suis vernie et j'aurai un super mobilier pour chez moi.
Je range le smartphone dans ma poche, malheureusement, je n'ai jamais pensé à sauvegarder des plans Google Maps dedans, ça aurait été tellement pratique...
Ma main check à ma cuisse mon couteau de chasse qui est bien rangé dans mon étuis puis je sors la carte glissée dans la poche arrière de mon jean. Le soleil est utile mais un peu aveuglant, je devrais chercher des lunettes de soleil à l'occasion.

- Ok so je suis ici.

Je repère ce qui ressemble à une zone industrielle un peu plus loin. Je devrai sortir de la forêt mais je devrais retrouver ma voiture assez facilement une fois que j'aurai sorti mes meubles de l'usine.
J'avance encore en suivant une piste probablement utilisée par des animaux sauvages avant de tomber sur une sorte de cabane de garde forestier. Il y a probablement des trucs sympas là-dedans et si je peux trouver une ou deux barre énergétique avant mes deux ou trois heures de marches, ce serait parfait. Le seul problème, c'est deux rôdeurs dont un m'a repéré et commence à venir vers moi. Je m'arrête et sors mon téléphone. J'ai bien deux minutes avant qu'il ne m'atteigne et j'ai besoin d'un truc plus motivant. Tout d'un coup, une musique résonne dans ma tête et je lance la Macarena.

- Tadadadam tadam tadadadam...

Les deux viennent vers moi maintenant mais le premier est suffisamment proche pour que je m'en occupe. Je sors mon couteau et le reçois avec une main sur sa gorge, l'autre tenant mon arme pointée vers son oeil. Il vient s'empaler tout naturellement dessus et fini par tomber à mes pieds, mon couteau coincé dans la cavité orbitale. Je brandit mon arc alors que la chose est à huit ou dix mètres de moi et encoche une flèche. Je décoche assez vite et vise le milieu de la tête, c'est assez dégueulasse mais cela reste efficace et je peux même me permettre un : Eeeeeeh ! Macarena !

Bon. Fini de rigoler, ces walkers n'ont visiblement rien sur eux mais je suppose que je trouverai mon bonheur dans la casa espenranza. Je grimpe rapidement à l'échelle et ouvre la trappe qui me permet d'entrer dans le repère. Je jette un rapide coup d'oeil mais il ne semble pas y avoir de mort-vivant ici. Je repère cependant un carton sur lequel je me précipite pour finalement tomber sur un barre protéinée aux bleuets.

- Mouais, ça fera l'affaire.

D'une main habile, j'attrape un chapeau de garde forestier qui me sera bien utile avec le soleil. Ma musique a bien changé et je tourne maintenant à Panda Dub. Ce qui me va amplement vu que je peux me permettre de fouiller l'endroit en hochant légèrement la tête. Je mâche avec plaisir une partie de ma barre avant d'appeler Marley pour lui passer l'autre partie. Le singe commence à m'imiter en cherchant des trucs potentiellement utiles.
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyVen 17 Mar 2017 - 22:21
Il faisait plutôt bon pour la saison lorsque Karine se réveilla ce matin là. Le temps toujours plus proche de l’hiver chaque jour leur offrait un court moment de répit avec un soleil chauffant et un vent froid réduit au silence.
Karine s’étira et bailla en s’extirpant mollement de sa couverture dans laquelle elle s’était roulée. Dehors la luminosité lui indiquait qu’il devait déjà être tard dans la matinée. Elle se réveillait vraiment tard. Mais il faut dire qu’elle n’était parvenue à s’endormir qu’à une heure avancée de la nuit.

La veille, elle avait eut un mal fou à trouver un abri pour passer la nuit. Elle s’était retrouvée dans un coin de la forêt où les arbres étaient trop fin ou dénués de branches basses pour pouvoir y grimper. Sans doute n’était elle pas loin de la civilisation.
Après plus d’une heure de recherches infructueuses et alors que la nuit était presque tombée elle avait finalement aperçu à travers les arbres la silhouette d’une tour de bois. Sans doute un autre poste de gardes forestiers comme elle en avait déjà croisé. Un endroit parfait pour dormir à l’abri des rôdeurs qui ne savaient pas grimper. Cette vision lui avait déclenché un sentiment de satisfaction : la tour semblait un peu plus grande et développée que ses pairs, peut être pourrait elle y trouver de quoi se nourrir.
Mais la situation s’était gâtée lorsqu’elle était arrivée à quelques pas de son objectif. Des silhouettes bien plus mobiles et inquiétantes l’avaient acceuilli. Trois rôdeurs qui erraient aux pieds de l’abri forestier tels les gardiens macabres des lieux. Malheureusement, avant qu’elle ait pu réagir, l’un d’eux l’avait repérée et le grognement qui était sorti de sa gorge alors qu’il boitillait vers elle avait attiré ses deux confrères. Effrayée, la fillette avait fait volte-face… pour se retrouver face à un quatrième mangeur de chair qui s’était relevé de l’arbre contre lequelle il était appuyé. Ses mains poisseuses s’étaient tendues dans sa direction pour l’attraper. Ratant un battement de coeur, Karine avait alors choisi de tenter sa chance du côté de la tour pour se mettre hors de portée des rôdeurs. Elle s’était mise à courir aussi vite qu’elle le pouvait et avait décrit un grand cercle pour attirer les zombies et pouvoir atteindre l’échelle qui montait dans l’abri sans trop s’approcher des ogres mangeurs d’humains. Comme ceux ci étaient lents et très “robotiques”, ça n’avait pas été très difficile pour la fillette de parvenir à ses fins. Malgré tout, lorsqu’elle avait les mains sur les premiers barreaux de bois, elle avaient montés ceux ci à toute vitesse tel un écureuil cherchant à fuir un prédateur. Si bien qu’elle était arrivée essouflée au sommet.
Alors que les rôdeurs grognaient au bas de l’échelle et tendaient inutilement leurs bras vers le haut, Karine s’était faufilée dans le petit bâtiment sur pilotis par la trappe qui permettait d’y entrer. Le coeur battant, elle avait refermé l’accès, un geste inutile face aux rôdeurs restés en bas, et avait attendu quelques secondes que sa respiration retrouve un rythme normal. Puis, une fois ses yeux habitués à l’obscurité, elle avait parcouru la petite pièce des yeux. Il y avait quelques meubles ici. Une petite table rudimentaire, une étagère fine à trois étages et un casier de métal. Dans un coin, une forme laissait deviner un carton posé là.
Fatiguée par sa journée de marche, la fillette avait décidé qu’il faisait trop noir pour fouiller maintenant, elle s’en occuperait le lendemain. Sans plus attendre, elle avait sortit sa couverture de son sac à dos et s’était enroulée dedans à même le sol.
Néanmoins, malgré la fatigue, il lui avait fallu un certain temps pour s’endormir, troublée par les bruits émis par les rôdeurs plus bas et par l’absence de Nox qui était partit chasser en fin d’après midi. Et ce n’est que tard dans la nuit qu’elle avait enfin été emportée par l’épuisement pour sombrer dans un sommeil agité.

Frottant ses yeux encore engourdis, Karine s’extirpa doucement de sa couverture et jeta un coup d’oeil aux alentours. Le soleil éclairait la pièce à présent, elle allait pouvoir fouiller tout ça en espérant trouver quelque chose à se mettre sous la dent.
Elle prit tout d’abord le temps de coller son oreille contre la trappe pour écouter les bruits plus bas. Rien, seulement les sons produits par le vent dans les arbres et les bruissements de la forêt. Les rôdeurs avaient dû abandonner leur traque ou avoir juste oublié où elle se trouvait.
Satisfaite, la fillette s'apprêta à se lancer dans ses fouilles lorsqu’un cri lui parvint de l’extérieur. Elle n’entendit pas bien les mots, mais la voix retentit avec joie à quelques pas de la tour comme une sorte de cri de guerre. La petite sauvageonne resta parfaitement immobile, l’oreille tendue, les sens en alerte. Après quelque secondes, des bruits de pas montant à l’échelle retentirent alors.
Le rythme cardiaque de Karine s’accéléra. Quelqu’un montait ici ! Le propriétaire des lieux ? Un survivant en pleine fouille ?
En essayant de ne pas céder à la panique, elle regarda de tous côtés. Il n’y avait aucun échappatoire, elle était prise au piège !
Sans réfléchir, elle courrut vers la seule cachette possible de l’endroit : le casier en métal. Grâce à sa petite taille et sa fine carrure elle s’y faufila et ferma précipitamment la porte sur elle même, juste au moment où la trappe s’ouvrit.
Pas les trous fins et rectangulaires présents dans la porte métallique du casier, Karine put apercevoir une femme entrer dans la tour. Elle arborait une belle chevelure brune et était équipée comme une vraie survivante avec un arc sur l’épaule et un couteau à la cuisse. Ses oreilles étaient reliées par deux fils fins terminés par de petits objets ronds. La fillette reconnu ces objets pour les avoir autrefois déjà vu sur d’autres personnes : ils servaient à envoyer de la musique dans les oreilles, ce qui semblait être le cas de la femme qui balançait sa tête au rythme d’une chanson inaudible pour la petite sauvageonne.
Celle ci retint sa respiration. La femme était assez bien équipée et sans doute préparée pour la mettre au tapis en deux temps trois mouvements si elles se trouvaient face à face… Il fallait qu’elle trouve un moyen de se sortir de là et vite…
L’inconnue se dirigea directement vers le carton dans un coin de la pièce pour farfouiller à l’intérieur. Karine regarda la trappe et se demanda si c’était le bon moment pour tenter une fuite. Mais quelque chose d’inattendu l’en dissuada… Une petite créature qu’elle n’avait pas vu surgit de derrière la femme qui lui offrit un morceau de la barre de céréales qu’elle avait trouvé. Un singe ! Un petit singe !
Bouche bée, la fillette observa l’animal simiesque. Jamais elle ne se serait attendu à voir un tel animal dans la région et encore moins amadoué par un humain.
Mais son inquiétude revint bien vite lorsque le petit mammifère commença à fouiller lui aussi et se rapprocha dangereusement du casier.

“ Non… Ne vient pas par là… Va t-en… ” supplia intérieurement Karine.

Effrayée, elle sortit son couteau de combat de sa poche et le serra contre sa poitrine en fermant très fort les yeux. Si la femme la trouvait, elle n’aurait pas d’autre choix que de faire face…
Se faisant la plus petite possible dans sa cachette et maintenant de sa main libre la porte du casier fermé de toutes ses forces, la fillette se prépara à l’inévitable, et à bondir sur l’inconnue si elle ouvrait la porte… Avec un peu de chance, l’effet de surprise lui permettrait de la mettre au tapis et de prendre la fuite avant qu’elle le réalise...
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptySam 18 Mar 2017 - 0:24
Je suis en train de fouiller dans le bureau du garde quand Marley semble avoir des problèmes à ouvrir un vestiaire. Je le rejoins jusqu'à être derrière lui et observe le sujet de son attention.

- Attends je vais t'aider.

Il lâche alors la poignée et se place rapidement à ma droite pour voir ce qu'il y a dedans quand j'ouvrirai. Je tire un coup sec sur la poignée et la porte suit le mouvement pour me laisse entrapercevoir une fillette qui se transforme tout à coup en une petite furie.

Elle me pousse pour pouvoir passer à côté de moi et Marley qui n'est pas agressif commence quand même à s'emporter. Tandis que je me jette sur la fillette pour l'immobiliser, lui commence à sauter sur place en poussant des sortes de cris typique des singes lorsqu'ils sont stressés.
La trappe est assez lourde pour la ralentir le temps que je la plaque au sol. Je l'entoure de mes bras et essaie de l'immobiliser pour pouvoir la calmer.

- Arrête ! Je ne te ferai rien !

Elle continue de se débattre et l'idée de l’assommer commence à se préciser dans ma tête alors qu'elle m'arrache un de mes écouteurs de l'oreille, ce qui fait plutôt mal sur le coup.

- Calme-toi. Je te promet que je te laisserai tranquille.

Le petite arrête de paniquer et Marley suit le mouvement, apaisé par le ton de ma voix. Je la relâche, m'attendant à ce qu'elle s'éloigne le plus de moi. Je n'ai brandit aucune arme mais sur le coup, mon arc s'est avéré plus solide que je ne m'y attendais en résistant à notre lutte. De peur d'avoir à recommencer, je retire l'arc de mon épaule et le pose sur le bureau que je scrutais plus tôt.

- Je m'appelle Bernadette, mais tu peux m'appeler Bernie. Pourquoi tu m'as attaqué ?

Alors que je peux prendre plus mon temps pour l'observer, je remarque un air de déjà-vu. Mais impossible de mettre la main sur la personne qui ressemble à la fillette. Je commence à connaître quelques personnes, peut-être que cette fillette est perdue. Ce serait surprenant qu'elle ait réussi à survivre toute seule dans ce bois sans un adulte pour veiller sur elle...

- Où sont tes parents ?

Pourvu qu'ils ne soient pas morts, ce serait tellement nul de ma part de lui rappeler un traumatisme. Mais c'est quelque chose que j'ai besoin de savoir, aussi parce que si un de ses parents me trouve en train de discuter avec sa fille, il risque de ne pas apprécier sait-on jamais. Pourvu qu'ils ne soient pas morts !
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyDim 19 Mar 2017 - 10:25
La tension figeait chaque partie du corps de Karine.
Le singe continuait de tirer sur la poignée de l’autre côté - sans doute avait il perçu sa présence à l’intérieur - si bien qu’il finit par attirer l’attention de sa maîtresse. Karine sentit sa respiration s’accélérer lorsque la femme approcha et eut tout le mal du monde à en masquer le son.
C’était trop tard, le petit macaque avait intrigué sa propriétaire... Celle ci plaça sa main sur la poignée du casier. Tous muscles tendus, Karine se prépara à jaillir de sa cachette et jouer sur le facteur de surprise pour s’échapper.
La femme prit alors son élan et tira d’un coup sec sur la poignée ce qui arracha la porte de la main de la fillette et l’ouvrit à la volée. La petite sauvageonne n’attendit pas une seconde et bondit en avant, détendant ses muscles.
Avec l’énergie de la peur, elle se jeta directement sur l’intruse et la repoussa de toutes ses forces. Puis elle détala vers la trappe, seule sortie du lieu. Énervé, le singe lui cria dessus en s’agitant mais la fillette n’y fit pas attention.
Elle commença à tirer pour soulever la trappe… Trop tard ! La femme qui avait eut le temps de se redresser lui sauta dessus.
Karine poussa des cris furieux et apeurés et se débattit dans toutes les sens, tentant d'assèner un coup de couteau à son agresseur. Mais celle ci l’avait intelligemment ceinturée par derrière pour éviter ce genre d’attaque.

“ Arrête ! Je ne te ferai rien ! “ s’écria l’inconnue.

Mais Karine était en état de panique proche de l’hystérie. Elle s’agitait dans tous les sens, donnait des coups de pied et de poing dans le vide et sur les bras qui la tenaient et hurlait à pleins poumons. Dans sa lutte, elle en avait même lâché son couteau qui avait roulé plus loin.
Mais la femme la tenait fermement et tout ce qu’elle parvint à faire c’est lui arracher l’un des fils qu’elle avait dans l’oreille.

“ Lâche moi ! Lâche moi ! “ hurla t’elle de plus belle.

L’inconnue employa alors une autre méthode. Elle s’approcha et lui parla à l’oreille d’une voix plus calme mais aussi plus ferme.

“ Calme-toi. Je te promet que je te laisserai tranquille. ”

Le ton autoritaire ainsi que la promesse formèrent un étrange mélange qui eurent l’effet d’un sceau d’eau glacée sur la fillette. Et pour cause : ce timbre… il ressemblait à celui de sa mère lorsqu’elle lui donnait un ordre. La respiration haletante, Karine ouvrit de grands yeux et arrêta de gesticuler. Elle tremblait comme une feuille mais semblait s’être bel et bien calmée.
Comme promis, la femme la relâcha alors. En réflexe, une fois à terre, la petite furie se retourna et rampa en arrière contre le mur du fond. Ses yeux azur emplis de peur fixèrent la femme.
Mais celle ci ne montra aucune marque d’agressivité. Au contraire, elle détacha son arc de son dos et le posa sur le petit bureau.

“ Je m'appelle Bernadette, mais tu peux m'appeler Bernie. Pourquoi tu m'as attaqué ? ”

Elle avait parlé d’une voix toujours calme, mais Karine n’en perdit pas son angoisse pour autant. Tremblante, elle resta muette et plaquée contre le mur. Son regard passa une seconde sur son couteau qui se trouvait aux pieds de la femme. Impossible de le récupérer et, même à supposer qu’elle parvienne à fuir, elle ne pouvait se résoudre à abandonner cette arme qui était à sa mère. Tout espoir de le récupérer rapidement disparu d'ailleurs lorsque le petit singe alla s'emparer de l'objet et l'emporta avec lui pour aller se percher sur le haut du casier. Les yeux de la fillette se reportèrent vite sur la dénommée Bernadette qui l’observait avec intensité, comme si elle cherchait des réponses directement sur les traits de son visage.
Devant le silence qui avait suivit sa première question, la survivante décida d’enchainer avec une toute autre :

“ Où sont tes parents ? ”

Devant cette question, Karine ferma la bouche. Mais quelque chose vint s’ajouter à la peur qui occupait son esprit. Le souvenir du soir où sa mère avait disparu. Ce soir où elle s’était retrouvée seule à devoir se débrouiller pour survivre après avoir manqué de se faire tordre le cou par un inconnu. Une boule de tristesse mais aussi de colère lui monta à la gorge à ce souvenir. Cela lui donna le courage de parler enfin, même si ce fut pour répliquer agressivement à son interlocutrice.

“ Ca t’regarde pas ! Et… Et puis j’ai pas peur de toi ! ”

Elle tenta de présenter un visage agressif en exposant ses dents serrées à la femme brune, tel un chien qui montrerait les crocs face à un adversaire plus costaud. Un geste courageux mais qui aurait sans doute été plus crédible si son corps n’avait pas continué à trembler légèrement sous l’effet de l’angoisse.
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyLun 20 Mar 2017 - 5:37
Son regard suivant son couteau ne m'a pas échappé et lorsqu'elle me répond avec son petit air sauvage, j'avoue que je suis un peu triste pour elle. Cette gamine doit avoir peut-être dix ans et elle doit vivre dans un monde que beaucoup d'adultes ne supportent pas. Sans répondre à sa provocation, je pose mon regard sur Marley qui observe le couteau en tentant d'analyser son utilité comme il le ferait avec un melon. Il est évident que cette gamine ne partira pas sans ce que je suppose être sa seule arme et je me permet donc de m'éloigner un peu de la trappe toujours fermée pour faire un pas vers mon singe et tendre la main dans sa direction. Le secret avec lui, c'est d'adopter un sourire gentil mais un ton ferme. Je prends donc à nouveau la parole.

- Tu peux me le passer ?

Il trouve cependant sa trouvaille intéressante et cet idiot va finir par se couper un doigt en jouant avec. Le secret rien du tout, j'ai toujours rien compris et je vais finir par penser que ce singe est plus malin que moi.

- Marley, s'il-te-plaît...

Le mot magique ! Marley arrête de se focaliser sur le couteau et me le tend. Avec l'arme maintenant en main, je tourne la tête pour faire face à ma rencontre inattendue : une enfant sauvage apparaît - Lancer une pokéball ?

- Il va falloir m'en dire plus que ça si tu veux récupérer ton couteau. Je te promet que je te le rendrai et que je te laisserai partir sans t'embêter. Mais je peux t'aider.

Et voilà, une petite voix dans ma tête se fout de ma gueule en me lançant des "mère Theresa" suivi de rire sarcastiques. Mais je ne peux pas m'en empêcher et cette fillette, malgré son air et son odeur d'enfant sauvage, est tout à fait adorable, comme un visage d'ange caché sous une couche de terre et de poussière.
Avec seulement un écouteur dans mes oreilles, mon smartphone continue quand même de jouer de la musique et j'attrape celui qui pend avec de les débrancher pour les fourrer dans ma poche en même temps que je pose le couteau de la fillette sur le meuble derrière moi. Je doute que cette fillette sache utiliser un cellulaire et fini par le ranger dans mon autre poche.

- Je ne te ferai jamais de mal, tu peux me croire.

Je souris, mon regard conciliant la sondant au plus profond de son âme d'enfant. J'ai juste envie de la prendre dans mes bras et de lui faire un câlin. Merde, je n'aurais pas dû me laisser aller la semaine dernière, voilà que je vais me retrouver avec un instinct maternel super pratique. Je chasse cette inquiétude de ma tête en attendant la réaction de la jeune fille.
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyLun 20 Mar 2017 - 10:31
Malgré son agressivité apparente, la femme face à elle ne sembla pas lui en tenir rigueur. Au contraire, elle resta très calme et suivit son regard précédent jusqu’à son singe qui s’était perché en hauteur avec son couteau.
Elle s’approcha alors de lui, libérant le chemin jusqu’à la trappe. Karine observa cette dernière, hésitante. Ca aurait été le bon moment pour fuir, la femme avait son attention braquée sur le petit singe. Mais comment aurait elle pu laisser son couteau…
Elle profita néanmoins que la dénommée Bernadette soit en train de demander à son compagnon de lui rendre le couteau pour se relever doucement. Puis elle resta parfaitement immobile, adossée le plus possible contre le mur, observant les efforts d’autorité de la femme aux cheveux bruns. Elle l’entendit appeler le petit singe “Marley”, un nom qu’elle trouvait étrange sans savoir pourquoi.
Après quelques secondes de “négociation” avec l’animal, la maîtresse eut finalement gain de cause et Marley lui rendit son trésor de guerre. Bernadette se retourna et la fixa, tenant le couteau bien en évidence dans sa main.

“ Il va falloir m'en dire plus que ça si tu veux récupérer ton couteau. Je te promet que je te le rendrai et que je te laisserai partir sans t'embêter. Mais je peux t'aider. ”

Karine se sentit perturbée. A la fois les paroles de son interlocutrice ressemblait à du chantage, à la fois elle semblait si souriante et douce dans ses mots qu’il était difficile de l’imaginer avec de mauvaises intentions. N’importe qui de normal aurait compris que la femme n’était pas mal intentionnée.
Seulement voilà, après plus de trois mois passées seule dans la nature et sa rencontre avec Kirt qui avait failli lui coûter la vie, Karine n’était plus tout à fait normale au niveau de son mode de pensées. Les humains étaient menteurs… et cruels. Kirt aussi avait dit ne lui vouloir aucun mal et chercher à l’aider, ce qui ne l’avait pas empêcher de l’étrangler…
Le visage crasseux que la fillette traduit plusieurs émotions qui semblaient se disputer la place dans son esprit : l’inquiétude, le doute, la colère…
Comme si elle avait perçu son hésitation et son scepticisme, la brune posa calmement son couteau sur la petite table et retira le fil qui restait dans l’une de ses oreilles avant de ranger l’appareil auquel il était relié. Puis lorsqu’elle reprit la parole, ce fut avec plus de douceur et de calme que jamais et sans la quitter des yeux.

“ Je ne te ferai jamais de mal, tu peux me croire. ”

Elle conclut sa promesse par un sourire. Pas celui étrange et malsain de l’homme qui avait failli la tuer, un sourire attendri et appuyé d’un regard intense. Déstabilisée, Karine eut du mal à soutenir ce regard perçant et finit par regarder les chaussures de sa propriétaire. Elle jeta un nouveau coup d’oeil à son couteau sur la table, toujours aussi inaccessible tant que la femme ne décidait pas de lui rendre.
Sentant qu’elle n’avait pas vraiment le choix non plus, Karine décida finalement de faire profil bas pour le moment. Elle ouvrit la bouche et parla d’une petite voix sans pour autant remonter son regard vers celui de son interlocutrice.

“ … Les humains c’est des menteurs… Et des méchants… Des fois ils te disent qu’ils te veulent pas de mal, mais c’est pas vrai... ” marmonna t-elle.

Elle osa enfin relever les yeux pour croiser ceux de la brune. Malgré la véracité de ses paroles, il n’y avait pas de colère ou de reproche dans son regard, seulement une attitude presque interrogative, comme si elle voulait s’assurer des intentions de la femme au singe.
Après cette étrange réflexion et son regard scrutateur, elle rebaissa les yeux et ajouta de manière un peu plus audible :

“ J’ai pas de parents. Avec Nox on se débrouille très bien tous les deux. J’ai pas besoin d’aide, j’suis assez forte pour me débrouiller. ”

Elle avait répliqué ça avec volonté et en fronçant légèrement les sourcils. Mais si sa détermination pouvait paraître admirable, elle n’était en fait que le fruit de son caractère sauvage et de sa fierté mal placée. Et le fait qu’elle ne regarde pas la femme dans les yeux en prétendant cela, couplé au gargouillement que son ventre décida soudain de lancer, rendirent moins crédible cet effort pourtant louable de détermination.
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyLun 20 Mar 2017 - 16:11
Je me contente d'hocher la tête à la réponse de la fillette. Cela semble inutile de lui demander qui est Nox, de toute évidence, il s'agit soit d'un animal domestique, soit d'un ami imaginaire qu'elle aurait inventé pour supporter la douleur. Je finis quand même par répondre, toujours sur un ton très doux.

- Je n'en doute pas.

Après tout, elle a peut-être vraiment survécu toute seule. Pauvre enfant.

- Je vois que tu es capable de survivre et je suis bien d'accord avec ton avis sur les gens, c'est pour ça que je suis toute seule.

Je souris de toutes mes dents, peu de gens sont capables de survivre dans un environnement comme celui-ci sans aide et sans personne pour les soutenir. C'est gamine est une force de la nature et j'ai envie de savoir comment elle fait, est-ce qu'elle chasse ? Pèche ? Comment une gamine de dix ans peut survivre en plein forêt toute seule ? Et dire que je pensais que les milléniaux étaient condamnés...
Finalement bloquée devant l'impasse que m'oppose cette fille, je fini par me pencher pour fouiller dans mon sac, la guettant du coin de l'oeil pour être sûre qu'elle ne me saute pas dessus. J'en sors un cahier accompagné de ma boîte de crayons. Ce sont mes derniers mais comme on dit, à situation désespérée : thérapie par l'art. Et je ne peux pas lui rendre son couteau pour le moment, c'est ce qui la retient là.

- Si tu me dis comment tu t'appelles, je te les donnerai de bon coeur, ils sont comme neufs. J'étais dessinatrice avant tout ça.

Pourvu qu'elle me fasse enfin confiance, je savais que j'avais raison de me trimbaler cahiers et crayons à travers le pays. C'est au final probablement le seul truc que je possède qui puisse l'intéresser un minimum.
Je sors de mon sac une de mes BD que j'ai récupéré à la boutique de comics où j'ai rencontré Robin et l'ouvre pour lui montrer.

- Tu vois, avant je faisais des dessins comme ça. J'adorais ça.

Souriante, la nostalgie m'envahit peu à peu. À le bon temps où je pouvais m'asseoir face à la fenêtre et dessiner tranquillement les aventures de mon héros. Je pointe du doigt le héros de mes histoires.

- Tu la veux ?

Finalement, je crois que je vais réussir à l'appâter comme ça et enfin découvrir qui est cette fillette si apeurée.
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyMar 21 Mar 2017 - 22:45
Face à son air déterminé, Bernadette sourit et ne chercha pas à la contredire.

“ Je n'en doute pas. Je vois que tu es capable de survivre et je suis bien d'accord avec ton avis sur les gens, c'est pour ça que je suis toute seule. ”

Les yeux de Karine remontèrent pour croiser ceux de son interlocutrice et la témérité y laissa à moitié la place à une surprise mêlée de curiosité.
Toute seule ? La femme survivait seule elle aussi ? Elle avait cru que les tous les autres humains voyageaient par groupes de trois ou quatre minimum. Mais c’est vrai que lorsqu’on fuit les autres survivants comme la peste, ça devient un peu difficile de connaître leur nouveau mode de vie.
Quelque part, sans savoir pourquoi, cette information la rassura un chouilla. Peut être que la femme possédait la même crainte des autres qu’elle ?
Devant le silence qui suivit, Bernadette sembla avoir une nouvelle idée. Elle se pencha en avant et commença à fouiller dans son sac posé à terre. Karine l’observa faire sans bouger, le visage hésitant. Est ce qu’elle devait en profiter pour tenter de courir récupérer son couteau ? Ca semblait vraiment risqué, sans compter que la femme lui lançait des regards réguliers ; sans doute ne faisait elle pas confiance. Et puis… quelque part la fillette devait s’avouer un peu curieuse de voir ce qu’elle allait sortir de son sac.
Autant dire qu’elle ne fut pas déçue.
Après quelques secondes, la brune en sortit un cahier et une boîte de crayon. La curiosité de Karine augmenta. Exposant son idée, Bernadette lui proposa un marché surprenant :

“ Si tu me dis comment tu t'appelles, je te les donnerai de bon coeur, ils sont comme neufs. J'étais dessinatrice avant tout ça. ”

Karine observa à tour de rôle les objets et le visage de la femme. Elle aurait pu prétendre que son cadeau ne l’intéressait pas, mais ça aurait été un mensonge. Les crayons lui rappelaient ceux qu’elle aimait répandre partout sur le sol du camping-car lorsqu’elle dessinait au gré de son imagination, allongée par terre, à l’époque où elle vivait encore dedans et ne devait pas lutter tous les jours pour sa survie…
La fillette hésita. La femme n’avait vraiment pas l’air mauvaise et son cadeau avait une valeur hors norme aux yeux de la petite sauvageonne. Mais ça faisait partie d’une des règles les plus importantes que lui avait fait retenir sa mère : ne jamais donner son identité quand on ne connaissait pas la personne. Ca et ne jamais faire confiance à qui que ce soit…
Mais à ce niveau, elle avait déjà contrevenu à la règle en offrant sa confiance à Robert.
Sentant sans doute son hésitation, la jeune femme chercha de nouveau dans son sac et en sortit un album de BD qu’elle lui montra de sa position.

“ Tu vois, avant je faisais des dessins comme ça. J'adorais ça. Tu la veux ? ” ajouta t-elle en souriant avec douceur.

Karine détailla le livre avec curiosité. Sans s’en rendre compte, elle s’était décollée du mur et un peu redressée. La jeune femme avait vraiment dessiné cette BD ? Bien sûr elle avait déjà lu des comics, même si la plupart du temps sa mère lui avait surtout ramené des romans ou des livres d’histoire. Mais elle ne s’était jamais posé la question de qui était derrière ces belles images colorées et elle devait avouer qu’à présent elle était vraiment intriguée.
Il se passa encore quelques secondes de silence. Secondes pendant lesquelles Karine continua d’hésiter en regardant avec intensité ces beaux objets que la femme lui tendait. Puis, finalement, avec des gestes lents et méfiants, comme ceux d’un animal qui approcherait d’une main tendue pleine de nourriture, elle se releva en se collant au mur. Un pas après l’autre, elle se rapprocha alors doucement de Bernadette qui ne bougeait pas. Sa main se tendit, hésitante, vers l’album alors que ses yeux emplis de méfiance passaient de ce dernier à la jeune femme. Devant l’absence de réaction brusque de sa propriétaire, elle finit par saisir l’objet et le porter à ses yeux avec toute la délicatesse du monde.
Ses yeux bleutés parcoururent la couverture, observant avec attention le héro qui s’y trouvait. Le dessin était vraiment très beau, même si elle n’avait qu’un oeil amateur d’enfant. Fasciné, elle caressa d’une main le papier plastifié. Alors, après quelques seconde, elle prononça simplement :

“ Karine... ”

Ses yeux azurs remontèrent pour se plonger avec intensité dans ceux de la dessinatrice.

“ Je m'appelle Karine... ”

Son regard vira rapidement sur son couteau avant de revenir à la femme qui se trouvait à moins de deux mètres maintenant.

“ … Je peux avoir mon couteau maintenant ?... S’il vous plaît. ” demanda la fillette en tentant la politesse cette fois.

Elle ne savait plus trop quoi penser de la jeune femme, même si sa méfiance était toujours là. La suite dépendrait de la réaction de cette dernière.
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyMer 22 Mar 2017 - 20:00
Je suis trop contente de connaître son prénom. La petite est fascinée par la bande-dessinée et le matériel à dessin. Si j'avais su, j'aurais pris plus de chose à la boutique de BD. Je suis contente qu'elle se soit un peu ouverte à moi même si ce n'est qu'un indice minime. J'ai envie de lui rendre son couteau bien sûr, mais je me dis aussi que j'ai eu de la chance de la maîtriser sans me faille taillader la première fois et je n'ai pas envie de retenter l'expérience. Je tends la main en arrière et attrape le couteau par la lame à hauteur de mon visage pour qu'elle le voit bien.

- Je suis d'accord mais à une condition. Tu dois me promettre de ne pas m'attaquer. Je ne te ferai rien et si tu veux partir, tu peux. Je n'essaierai pas de t'en empêcher, mais si tu as envie de discuter un peu avec moi, j'en serais ravie.

J'attends sa promesse avant de lui rendre son couteau. Je flippe un peu mais ça m'étonnerais qu'elle me poignarde, c'est une enfant et je pense quand même qu'elle est encore assez innocente pour ne pas avoir envie de tuer quelqu'un si elle n'est pas obligée.
Puis je reprends la parole en espérant qu'elle va rester avec moi encore un peu avant de partir.

- Je viens de Chicago, dans l'Illinois à l'ouest d'ici, et toi ?

Ça m'intrigue, quel chemin cette gamine a pu parcourir comme ça.
Finalement, après avoir terminé de fouiller la cabane, Marley décide de revenir et saute sur mon épaule depuis la table derrière. Tout en regardant Karine, il me tend mon zippo avec l'air de s'en foutre royalement. Je sais que ça fait longtemps qu'il n'a pas vu d'enfant, moi non plus d'ailleurs. Et dire que je vais sur mes trente quatre ans, j'aurais aimé profiter de l'ancien monde au moins jusqu'en 2025.

Je commence à avoir la gorge sèche à cause de la température qui règne dans le refuge et sors ma gourde. Je bois un coup et lui tend.

- Tu as soif ?
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyVen 24 Mar 2017 - 0:20
Face à sa demande, la brune sembla hésiter. Mais elle attrapa bien vite l’arme derrière elle et la présenta devant son visage en la tenant par la lame.

“ Je suis d'accord mais à une condition. Tu dois me promettre de ne pas m'attaquer. “

Karine hocha immédiatement et vivement la tête en signe d’approbation. On aurait pu croire à la réponse d’un enfant qui disait à un adulte ce qu’il voulait entendre pour avoir la paix, pourtant la fillette était sincère. La peur passée, elle n’avait aucune raison d’attaquer la jeune femme.

“ Je ne te ferai rien et si tu veux partir, tu peux. Je n'essaierai pas de t'en empêcher, mais si tu as envie de discuter un peu avec moi, j'en serais ravie. ” ajouta alors Bernadette en lui tendant le couteau comme promis.

La fillette reprit son bien, un peu déstabilisée, et le rangea dans la poche de sa veste.
Si la femme ne paraissait finalement pas lui vouloir du mal, elle ne s’était pas attendue à ce qu’elle la laisse partir comme ça, encore moins qu’elle lui propose de rester pour… discuter.
La fillette lui offrit son premier regard surpris dénué de méfiance. Bizarrement, elle hésitait. La jeune femme paraissait plutôt gentille et elle ne cherchait sans doute qu’un peu de compagnie. Et puis quelque part, même si elle n’osait pas se l’avouer, Karine commençait à se sentir un peu seule après ces semaines passées seule avec Nox, si on excluait ses deux dernières rencontres.
Mais les consignes de sa mère résonnaient à ses oreilles tant elle les lui avaient fait répéter : ne faire confiance à personne, ne rien révéler aux inconnus, ne pas s’attarder en présence d’autres survivants.
La fillette garda le silence, ne sachant trop quoi répondre, taraudée entre ces deux choix : accepter la proposition de la jeune femme ou respecter les consignes de sa mère et partir. Devant ce silence hésitant, Bernadette finit par reprendre la parole, décidant de lancer la conversation :

“ Je viens de Chicago, dans l'Illinois à l'ouest d'ici, et toi ? ”

Sa question fit l’effet d’un poids dans la balance d’indécision de Karine. Néanmoins, lorsqu’elle ouvrit la bouche aucun son ne sortit alors elle la referma. Il lui fallut prendre une profonde inspiration pour qu’elle puisse rouvrir la bouche et répondre enfin d’une petite voix hésitante qui contrastait avec celle agressive qu’elle avait avant.

“ … Je… D’un peu partout… Je crois… On a beaucoup voyagé dans le camping car... ”

Et voilà, elle avait finit par répondre et avait même donné plus d’information que nécessaire. Si sa mère la voyait, elle serait vraiment fâchée… Mais voilà, elle n’était plus là, elle avait disparu.
Karine parut tout de même mal à l’aise après son aveux et se frotta nerveusement le bras gauche. Pour essayer de masquer son trouble, elle détourna les yeux de Bernadette pour observer le singe, qu’elle l’avait entendu appeler “Marley”, qui sautait sur l’épaule de sa maîtresse pour lui tendre un zippo. L’animal lui rendit d’ailleurs son regard en semblant aussi curieux qu’elle. Leur échange visuel dura quelques secondes et il fallut que Karine entende la voix de la jeune femme pour revenir à la réalité.

“ Tu as soif ? ”

Elle reporta son attention sur la brune qui lui tendait une gourde. Effectivement elle sentait la gorge lui brûler un peu d’avoir trop crié précédemment. Surtout qu’elle n’avait rien bu depuis la veille au matin.
Mais encore une fois, c’était manquer à la plus élémentaire des règles de prudence édictées par sa mère : ne rien accepter des inconnus. Et elle suivait toujours cette consigne.
Enfin, du moins l’aurait elle fait si la simple vu de la gourde que lui proposait la brune n’avait pas réveillé sa soif de manière douloureuse. Après tout la jeune femme avait bu dedans avant, ça ne pouvait pas être empoisonné. Non ?
Elle tendit lentement sa main et, prudemment, attrapa la gourde. Elle observa quelques instant l’intérieur, comme si elle pouvait y détecter quelque chose de mauvais. Puis, doucement, comme un animal qui laperait dans une source inconnue, elle porta le goulot à ses lèvres et but quelques gorgées. Sa gorge était si asséchée que l’eau lui parut être la plus fraîche qu’elle ait jamais bu. Elle dut lutter pour ne pas engloutir tout le contenu de la gourde et ressentit une profonde déception lorsqu’elle l'abaissa pour la rendre à la jeune femme.

“ Merci... ” dit elle d’une petite voix gênée.

Un malaise total la saisissait à présent. Après tout ce temps passé loin des autres survivants, d’abord avec sa mère puis toute seule, elle ne savait pas vraiment comment s’y prendre avec. Jetant un oeil à la bande dessinée qu’elle tenait toujours dans sa main, elle décida de laisser parler sa curiosité.

“ C’est vraiment vous qui avez dessiné tout ça ? ”
demanda t-elle en tendant à deux mains l’album entre elle et la jeune femme.

Dans sa voix, au delà de la curiosité, vibrait un once d’admiration naissante.
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyVen 24 Mar 2017 - 6:34
Je n'ose demander plus d'information sur le camping car. Cette petite a probablement vécu des traumatismes comme tout le monde, et si elle n'est plus dans ce camping car, ça doit être pour une bonne raison. En revanche, sa question à propos de la BD me fait sourire.

- Oui, tous les dessins sont de moi, l'histoire, c'est mon amie qui l'a imaginé.

Ça me fait plaisir de voir que mon travail n'aura finalement pas servi à rien. J'avais des doutes, étant donné que le métier de dessinatrice ne m'a pas apporté de compétence particulière pour m'aider dans ma survie. Heureusement que je sais bien m'adapter.

- Karine, est-ce que je peux savoir depuis combien de temps tu es toute seule ?

Cette fillette est trop chou et ça me fait mal de la voir apeurée comme si tous les humains de cette terre voulaient la tuer. J'ai sincèrement envie de l'aider et j'espère que ça se voit.

- Si tu veux, tu peux rester avec moi. Et je connais un groupe de gens au nord d'ici qui sont très biens. Si tu veux te joindre à eux, ils prendront soin de toi.

Après un court silence, j'ajoute l'évidence.

- Mais si tu veux rester seule je comprends. C'est juste que... on serait ravis que tu nous accompagnes, Marley et moi.

Je lui fais un grand sourire. C'est petite est livrée à elle-même et je me sens amplement capable de lui fournir à manger et la protéger pour un moment. Mais c'est vrai que si elle veux rejoindre un groupe de survivants, celui de Carter est tout indiqué.
Ce n'est pas le moment de penser à ça et je doute que Karine, même si ce serait plus facile pour elle, accepte de se joindre à d'autres personnes.
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyVen 24 Mar 2017 - 11:37
Bernadette sourit à sa question.

“ Oui, tous les dessins sont de moi, l'histoire, c'est mon amie qui l'a imaginé.  ”

L’admiration se lut clairement durant quelques secondes dans le regard de Karine. Elle reporta son attention sur l’album dans ses mains et en observa encore la couverture. Puis, trop curieuse, elle osa enfin l’ouvrir avec une extrême délicatesse, comme si elle tenait un trésor. Les images étaient tout aussi belles à l’intérieur et s’enchaînaient dans des cases très vivantes. La fillette était fascinée et aurait sans doute plongé dans la bande dessinée si après quelques secondes de lecture, la propriétaire ne lui avait pas reposé une question.

“ Karine, est-ce que je peux savoir depuis combien de temps tu es toute seule ? ”

Karine revint à la réalité et décrocha les yeux du livre pour croiser le regard de Bernadette.
Cette fois, le silence qu’elle marqua avant de répondre ne fut pas du à son hésitation. Elle avait déjà commencé de toute façon, et puis la jeune femme n’avait pas montré de raison de ne pas lui faire confiance jusqu’à présent.
En fait, elle réfléchissait à la réponse. Ses yeux s’abaissèrent de nouveau vers ses doigts et elle fronça légèrement les sourcils en semblant compter dessus.

“ … Deux mois… Je crois... Trois peut être. ” répondit elle, dubitative.

C’est vrai qu’elle n’avait pas vraiment compté les jours, se concentrant surtout sur l’heure, le temps et sa propre survie.
La proposition de la jeune femme qui suivit la figea alors sur place de surprise.

“ Si tu veux, tu peux rester avec moi. Et je connais un groupe de gens au nord d'ici qui sont très biens. Si tu veux te joindre à eux, ils prendront soin de toi. ”

La fillette resta bloquée sur le visage de son interlocutrice, les yeux ronds comme des billes. Dans son regard se mêlaient différentes émotions contradictoire. De la surprise, de l’inquiétude, du doute, de l’incompréhension et aussi une lueur de méfiance renaissante.
Bien que la proposition de la brune partait de toute évidence d’un bon sentiment, les réflexes d’enfant sauvage de Karine reprenaient immédiatement le dessus en entendant parler de groupe de survivants. La paranoïa intégrée par sa mère au fil des années resurgissait en cet instant, distillant la peur dans son coeur à la simple invocation d’une vie avec d’autres personnes.
Elle eut un mouvement de recul non voulu et regarda la jeune femme avec une inquiétude qui ne lui était pas vraiment adressé. Après ce court silence gêné, Bernadette sembla vouloir rattraper le coup.

“ Mais si tu veux rester seule je comprends. C'est juste que... on serait ravis que tu nous accompagnes, Marley et moi. ”

Un grand sourire illumina son visage, sans doute pour la rassurer. Karine se sentait mal à l’aise en réalisant que sa réaction pouvait être malpolie alors que la jeune femme s’était montrée gentille et amicale avec elle. Alors, pour masquer son mal-être, elle regarda ses chaussures et sa réponse fut lancée d’une petite voix.

“ Je… Je peux pas… J’ai… pas le droit… Désolée... ”

Troublée de ne pas trouver de réelle excuse, elle entortilla ses doigts les uns avec les autres sans oser regarder la femme dans les yeux. Elle ne pouvait pas vraiment lui fournir de justification, mais son corps entier lui criait de ne pas suivre les autres. La voix de sa mère résonnait dans son esprit, répétant inlassablement les mêmes règles de survie. Ne pas faire confiance… Se tenir loin des autres… Elle n’arrivait pas à l’ignorer et laissait réagir ses réflexes intégrés par sa mère comme un conditionnement.

“ Je… dois rester avec Nox...  ” tenta maladroitement de se justifier la fillette. “ On doit rester que tous les deux... ”

Elle fit un nouveau pas en arrière, non pour fuir, mais dans une tentative inutile de masquer sa gêne.

“ M… Merci quand même. ” ajouta t-elle d’une petite voix toujours sans oser regarder la femme dans les yeux.
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyVen 24 Mar 2017 - 20:38
Pas besoin d'être devin pour deviner que ma proposition la met mal à l'aise. J'arrête donc de poser des questions, bien heureuse qu'elle ait rangé son couteau.
Je me retiens de demander qui est Nox, probablement un animal ou un compagnon imaginaire. Même si Karine semble bien grande et mature pour avoir un ami imaginaire, j'imagine que les enfants n'ont guère le choix désormais.

- Tu sais dessiner ?

Je me doute que même si elle a de l'entraînement, elle doit être rouillée avec le dessin. Pour moi c'est une autre histoire, d'abord parce que dessiner fait partie de moi maintenant et que c'est une passion qui ne disparaît pas, ensuite parce que mine de rien, j'écris encore pas mal, ne serait-ce que sur ma carte ou à des occasions spéciales comme quand j'ai signé un autographe à Robin.

- Je peux te montrer si tu veux.

J'attends de savoir si elle est d'accord avant d'agir en conséquence. Si elle est d'accord pour apprendre, je prévois de lui montrer comment créer un personnage et le faire bouger sur du papier.
Dans tous les cas, je fini par récupérer ma gourde pour la poser sur la table avant de me replacer face à elle.

- Alors, ça te dit ?

J'espère qu'elle va accepter, ça fait longtemps que je n'ai pas montré à quelqu'un comment dessiner... Mine de rien, j'ai pas mal d'idées pour de nouvelles BD et je commence à en imaginer une qui raconterait ma vie. Ce serait un projet colossal mais au moins, on se souviendrait de moi et des gens que j'ai rencontré, comme Karine. Encore et toujours cette histoire de mémoire qui me revient en tête...
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyMar 28 Mar 2017 - 15:50
Face à sa réaction de panique, Bernadette sembla décider qu’il valait mieux éviter le sujet et changea complètement de propos.

“ Tu sais dessiner ? ”

Surprise par la question, Karine releva immédiatement la tête et observa la jeune femme, circonspecte. Assez étonnée pour en oublier sa gène, elle finit par hocher la tête en signe d'approbation.
Elle avait toujours aimé dessiner ce qui lui passait par la tête, tout comme chanter les mélodies qui lui venaient à l’esprit. Bon bien sûr, elle dessinait avec le niveau que pouvait avoir une enfant de son âge et n’avait pas pu pratiquer cette activité manuelle depuis sa fuite du camping-car mais au moins elle s’appliquait et y prenait plaisir. Sinon elle n’aurait pas été aussi fascinée par les crayons de couleurs que lui proposait Bernadette.
Devant sa réponse positive, la brune donna quelques précision à l’idée qui lui était venue en tête :

“ Je peux te montrer si tu veux. ”

La stupéfaction de Karine augmenta.
Bien que la proposition n’est rien de bien méchant, elle était surprise qu’elle lui soit avancée comme ça, sans rien en retour apparement.
Elle se sentit toutefois un peu plus rassurée et la méfiance qui s’était réveillée à l’idée de rejoindre un groupe s’endormit de nouveau. Elle mit tout de même quelques secondes à répondre, pesant le pour et le contre d’une approbation de sa part. Son regard bleuté plongea dans celui de la jeune femme, comme pour essayer d’y voir ses intentions les plus profondes. Entre temps, Bernadette récupéra délicatement la gourde qu’elle lui avait prêté et la posa à côté d’elle avant de presser sa demande :

“ Alors, ça te dit ? ”

Karine marqua encore un peu d’hésitation.
Mais la tentation était forte à la vue du matériel proposé par la jeune femme et de la beauté de ses dessins. Et puis, ce n’est pas comme si elle avait montré de raison de se méfier jusqu’à présent non ?
Finalement, après plusieurs secondes, la petite sauvageonne hocha lentement la tête, puis plus rapidement.

“ D’accord, je veux bien. ” avança t-elle timidement.

Invitée par la jeune femme, elle s’installa ensuite par terre, à même le plancher. Il faut dire qu’il n’y avait pas grand chose pour s’asseoir dans l’abri. Puis, de ses yeux fascinés, elle observa avec attention la jeune femme sortir les premiers crayons et ouvrir le carnet. Maintenant que sa méfiance et son angoisse étaient passées, son esprit était totalement accaparé par la curiosité. Elle avait déjà lu des bande-dessinées mais n’avait jamais pensé à la façon dont les dessinateurs les créaient et elle devait reconnaître que ça l’intriguait au plus haut point. Elle écouta avec attention chacune des explications de la dessinatrice, buvant chacune de ses paroles.
Alors que la brune commençait son travail pour montrer un exemple à la jeune apprentie, celle ci sentit une question lui venir à l’esprit et sortir naturellement de sa bouche.

“ Dites… Mademoiselle Bernadette. Pourquoi vous voyagez seule vous ?... Enfin avec Marley. ” ajouta t-elle après un regard au singe.

Sa question n’était pas méfiante ou même peinée, elle était juste curieuse. Elle même savait pourquoi elle fuyait les groupe d’humains qui la terrifiait tant. Mais la jeune femme elle ne semblait pas avoir de problème à parler à d’autres personnes et avait des compétences incroyable à montrer en dessin pour se faire accepter. Du coup, elle se demandait bien pourquoi elle se promenait seule, surtout si, comme elle l’avait dit, elle connaissait un groupe de survivants.
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyMar 28 Mar 2017 - 17:58
Encouragée par mon envie de discuter avec Karine, je commence à dessiner dans le coin en haut à gauche de la feuille.

- Tu vois, on commence par le premier dessin, le découpage des cases vient à la fin et pas au début.

Une idée me vient et je commence à dessiner un personnage ressemblant terriblement à Karine, dans la même position assise par-terre. Je lui explique comment dessiner un visage pour le faire ressembler à quelqu'un sans trop de complications et lui tend le crayon à papier.

- Tu veux essayer ? Je t'ai dessiné, maintenant, tu peux faire ce que tu veux pour la case suivante. Je te montrerai les bulles après.

C'était pas forcément ma tasse de thé ces foutues bulles qui n'étaient jamais assez grosses pour les scénaristes.
Quand elle me demande pourquoi je suis seule, je ne sais pas trop quoi lui dire, et finalement la vérité sort toute seule.

- Tu peux m'appeler Bernie. En fait... Je ne me sens pas bien quand il y a trop de gens autour de moi, ça me fait paniquer. Mais j'ai Marley, et j'ai rencontré un jeune homme très gentil il y a quelques jours mais je ne l'ai pas revu depuis, il vit avec les gens dont je te parlais tout à l'heure.

C'est une explication correcte selon moi. En tous cas c'est ce que je ressens, une boule au ventre dès que je vois plus de quatre ou cinq personnes. Ça me semble cependant logique de lui parler de Max. De toute manière, elle ne doit pas le connaître si elle évite tous les vivants et vu ce qu'il s'est passé, je dois avouer que je suis impatiente d'avoir de ses nouvelles.

- J'étais avec des gens avant, un petit groupe, mais on a été attaqués et tous les autres sont partis.

J'ai une pensée pour ma mère à cet instant, qui a réussi à survivre à l'attaque pour mourir quelques kilomètres plus loin.
Secouant la tête pour remettre mes idées en place, je me reconcentre sur elle et la regarde colorier son personnage.

- Et toi Karine ? Deux mois toute seule, ça fait beaucoup même pour une grande fille comme toi. Est-ce que tu veux bien me dire ce qu'il s'est passé ?

Un sourire réapparaît sur mon visage, je me souviens comme j'étais fière à dix ans quand on me disait que j'étais grande. Et si cette petite a pu survivre pendant plusieurs mois toute seule, elle mérite le titre de survivante aguerrie.
Plus les minutes passent au contact de cette fille, plus je prends conscience que malgré son âge, elle doit être capable de bien plus qu'elle en a l'air. Après tout, ne dit-on pas que les enfants sont des éponges et qu'ils ont la capacité de s'adapter à quasiment n'importe quoi ? Mais Karine semble quand même souffrir de mal-nutrition, comme la plupart d'entre-nous, même moi, j'ai l'impression de ressembler à un sac d'os à chaque fois que je retire mon haut, mais heureusement, j'arrive à maintenir une alimentation un minimum diversifiée histoire d'éviter de perdre mes dents à cause d'un manque de nutriments. Ça me fait penser à quelque chose...

- Au fait, tu as faim ? J'ai quelques conserves dans mon sac et comme on dirait qu'on est plutôt au calme ici, ce serait le moment pour improviser un petit repas.

Je bois une nouvelle gorgée d'eau à ma gourde en attendant sa réponse. J'espère que maintenant, elle a compris que je ne lui ferai pas de mal.
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyMer 29 Mar 2017 - 23:38
Karine tirait la langue et s’appliquait à réussir son dessin.
Lorsque la jeune femme avait dessiné le personnage, la fillette s’était trouvée encore plus fascinée. Même si la dessinatrice ne lui avait pas dit ensuite de qui il s’agissait, elle avait un tel coup de crayon que Karine aurait devinné que c’était une représentation cartoonisé d’elle. Alors, quand elle lui avait proposé de continuer la petite planche de bande dessinnée, la petite sauvageonne avait vivement hoché la tête. Et voilà que maintenant elle mettait toute sa concentration à essayer de reproduire le contenu de la case précédente avec quelques différences.
Elle ne se stoppa dans son travail que lorsque Bernadette répondit à sa question.

“ Tu peux m'appeler Bernie. En fait... Je ne me sens pas bien quand il y a trop de gens autour de moi, ça me fait paniquer. Mais j'ai Marley, et j'ai rencontré un jeune homme très gentil il y a quelques jours mais je ne l'ai pas revu depuis, il vit avec les gens dont je te parlais tout à l'heure. “

Karine qui avait relevé la tête se mit à réfléchir aux paroles de la jeune femme. Ses motivations pour rester seule n’avaient pas l’air si différentes des siennes en fait. Bon bien sûr pour elle c’était apparement plus une angoisse des groupes trop importants de personnes qu’une peur des humains eux même. Mais n’empêche, elle était étonnée de voir qu’elle n’était pas la seule.
Karine se sentit du coup un peu plus rassurée et, le dessin aidant, commença à se détendre. Davantage curieuse à propos de la vie de la jeune femme, elle l’écouta parler de son ancien groupe qui avait subi une attaque avant de se séparer. Elle pencha légèrement la tête sur le côté. La dessinatrice semblait elle aussi avoir vécu des choses qui la poussaient aujourd’hui à vivre seule.
Ne trouvant pas les réponses dans les yeux de la jeune femme, Karine se concentra de nouveau sur son personnage. Elle commença à le colorier, ajoutant au passage une bulle comme le lui avait montré sa tutrice, reliée au personnage qui lui ressemblait.

“ Et toi Karine ? Deux mois toute seule, ça fait beaucoup même pour une grande fille comme toi. Est-ce que tu veux bien me dire ce qu'il s'est passé ? ”

Karine se stoppa dans ce qu’elle faisait. Dans la bulle qu’elle avait dessiné, une question était inscrite : “ Est-ce que tu es une fée ou un feu-follet ? “.
Si l’adjectif de “grande” fille lui avait déclenché une once de fierté dans le coeur - la plupart des gens la caractérisant souvent de “petite” voir “gamine” - elle ne savait pas trop quoi dire. Même si elle commençait à se sentir de plus en plus à l’aise avec la jeune femme, elle ne savait pas encore ce qu’elle pouvait ou non lui révéler. Sa mère lui aurait conseillé de ne rien dire. Mais Bernadette avait vraiment l’air gentille et prévenante, loin du tableau angoissant que lui avait toujours dressé Erika des autres humains.
Sans doute parce qu’elle mettait trop de temps à répondre à cause de l’hésitation, la jeune femme embraya alors :

“ Au fait, tu as faim ? J'ai quelques conserves dans mon sac et comme on dirait qu'on est plutôt au calme ici, ce serait le moment pour improviser un petit repas. ”

A la simple évocation de nourriture, le ventre de la fillette émit un gargouillement sonore et si bien calé que s’en fut presque comique. Oubliant toute règle de bienséance, la petite sauvageonne hocha vivement la tête en confirmation. Elle n’avait rien avalé à part un gâteau sec depuis la veille et même si elle était moins affamée que certains jours, les émotions de ces dernières trente minutes lui avaient creusé l’estomac.
Alors qu’elle observait d’un air affamé sa bienfaitrice sortir de son sac de quoi les sustenter, Karine réfléchit de nouveau au questions précédente. Puis, après quelques secondes supplémentaires de silence hésitant, elle décida enfin que toutes ces marques de gentillesses et d’attention de Bernadette méritait bien quelques éléments de réponse.

“ Avec maman on voyageait en camping-car pour rester loin des villes avant. ”

Ses yeux lâchèrent la femme et ses moindres mouvements pour observer son dessin d’un air pensif.

“ Elle m’a toujours dit que les périodes de malheur rendaient les autres personnes cruelles et faisait ressortir ce qu’il y avait de pire en eux. Alors... ”

Ses yeux bleus remontèrent vers ceux de la dessinatrice et s’y plongèrent. Son expression était neutre, mais ses pupilles reflétait une sorte de mélancolie étrange.

“ Alors quand elle a disparu, j’ai fait comme elle a dit et je suis restée seule pour fuir les méchants hommes... ”

S’arrêtant de parler, comme si elle ne voulait pas aller plus loin, elle marqua un temps de silence immobile. Puis, comme prise d’une soudaine lubie, elle attrapa les crayons de couleurs et se mis à gribouiller sur la case suivante de la planche. Si le dessin était clairement moins appliqué que le précédent, on y distingua bientôt une silhouette qui pouvait s’apparenter au personnage dormant sur le sol. Au dessus de sa tête une bulle un peu maladroite contenait un véhicule assez massif… et en flammes. Une silhouette avec des longs cheveux se trouvait au premier plan, de dos, comme si elle observait l’incendie.
Son dessin fait, Karine tira nerveusement sur l’une de ses mèches de cheveux sales. Un silence pesant sembla retomber...
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyJeu 30 Mar 2017 - 4:09
Je souris en la voyant hocher la tête au moment où je me met à parler de nourriture. Toute contente, je sors deux boîtes de mon sac et Marley se rapproche, intéressé. Une contient des abricots au sirop, c'est délicieux ! L'autre est remplie de champignons préparés en salade. Je fouille dans ce qui semble avoir été utilisé comme coin-cuisine par les garde forestiers à l'époque où ce métier existait encore et commence à farfouiller. J'en sors finalement trois fourchettes desquels j'enlève la poussière avec mon T-shirt avant de les poser à côté des boîtes pour après, pour le moment, la petit est en train de dessiner et je veux qu'elle continue, le dessin est un excellent moyen d'expression et comme elle ne parle pas beaucoup, peut-être que je pourrai en découvrir plus sur elle. Je la rassure sur la nourriture.

- Ne t'en fais pas, tout est prêt là-bas on mangera quand on aura terminé de dessiner.

Je lui fais un sourire encourageant en regardant le dessin qu'elle est en train de réaliser avant de reprendre la parole.

- À moins que tu ais vraiment faim ?

Finalement, elle a l'air d'avoir envie de continuer à dessiner, passionnée par ce cadeau. Elle me parle de sa mère et mon sourire s'efface. Ainsi, comme je m'en doutais, elle n'a plus de parents. Pauvre petite !

- Je suis sincèrement désolée pour ta maman.

Je l'écoute avec attention, assise en tailleur en essayant de réprimer les larmes qui montent vers mes yeux alors que je pense à ma propre mère encore en vie il y a quelques mois. Je n'ai pas le temps de parler qu'elle se met à dessiner avec conviction quelque chose qui semble totalement différent. Je dois avouer que j'ai une déformation professionnelle et en tant que dessinatrice, je ne prête que peu d'attention aux bulles dans les BD et là en l'occurrence, ça m'a échappé. "Est-ce que tu es une fée ou un feu-follet ?".

Là, je comprends vraiment pas ce que ça veut dire. La fée est gentille en général, mais pour le coup, je ne me souviens plus de ce qu'est un feu-follet, à la limite je connais les feux de forêt... Je doute que ce soit la bonne réponse et alors que je me concentre pour comprendre le nouveau dessin qu'elle réalise frénétiquement, les mots sortent de ma bouche comme des chuchotements à moi-même tandis que j'essaie de comprendre.

- ... fée... feu-follet...

Elle s'arrête finalement de dessiner et commence à se renfermer sur elle même avec un petit tic nerveux reconnaissable.
Je me concentre sur le dessin pour être sûre de bien comprendre. Donc elle s'est dessinée elle en train de penser, ou de rêver. Et dans ses pensées, il y a une grosse voiture en feu, probablement le camping car dont elle m'a parlé. Devant le camping car en feu, il y a une sorte de silhouette féminine je crois, cette petite dessine remarquablement bien vu les circonstances mais il faut des années de pratiques pour faire des dessins nickels. Donc j'ai un peu de mal à comprendre mais la forme a de long cheveux, je la regarde et ça pourrait très bien être elle. C'est une enfant et je ne peux pas me fier sur la taille du camping-car par rapport à son personnage, ça ne doit pas être à l'échelle. Je me recroqueville sur moi même pour mettre ma tête à même hauteur que la sienne.

- Karine, je peux savoir qui est cette personne ?

Je suis pris d'une profonde angoisse à l'idée de poser ma question mais je dois le faire. Vu son état, elle va probablement juste me répondre oui ou non. La pauvre enfant.

- Est-ce que... Est-ce que c'est ta maman ?

Avant qu'elle n'ait eu le temps de répondre, je reprends la feuille et le crayon. D'un geste expert, je dessine rapidement trois cases de même taille pour faire une ligne en dessous et dessine rapidement mon autoportrait aussi bien que je le peux. Je suis quand même reconnaissable avec ma tenue et mes cheveux bouclés, elle devrait comprendre qu'il s'agit de moi. Dans la seconde case, je dessine à nouveau mon personnage en train de courir c'est fois. Une larme coule sur ma joue lorsque je me met à dessiner ma propre mère en train de fuir à côté de moi. En deux-trois traits de crayons, je plante le décors avec d'autres silhouettes moins développées et des formes d'arbres derrière. Je ne sais pas si elle a compris qu'il s'agissait de ma mère, globalement, dans la vie comme dans cette BD, j'étais son double en plus jeune. Donc les deux personnages se ressemblent énormément à quelques petits détails près.
Arrivée à la troisième case, je pleure à chaudes larmes en dessinant ma mère allongée sur le sol, un homme debout avec un couteau et moi même, à terre en train de regarder la scène. D'un mouvement brusque, je fais une spirale en appuyant fort pour faire une tâche sombre sur le cœur de ma mère. Je viens de lui raconter la manière dont j'ai perdu ma mère en arrivant à Detroit. Tout en laissant les larmes couler le long de mes joues, je la regarde dans les yeux, réalisant qu'elle est la première à qui je raconte ça. Même Robert n'est pas au courant.
Je reste immobile, la regardant dans les yeux et compatissant à sa perte.
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyJeu 6 Avr 2017 - 16:12
Face à son soudain renfermement, Bernadette réagit avec compassion.
Elle s’intéressa d’abord à sa première bulle.

“ ... fée... feu-follet... “

Karine tourna ses yeux troublés vers elle. Elle semblait s’interroger sur la signification de cette question qui n’était claire que pour la fillette. Celle ci prenait souvent des créatures fantastiques pour représenter ses rencontres, partagée qu’elle était entre la réalité et son monde imaginaire. La fillette hésita à tenter de lui expliquer. Ça n’était pas toujours facile pour elle de mettre des mots sur ses images.
Entre-temps la jeune femme s’était rapprochée d’elle pour observer le dessin avec plus d’attention. En la voyant si proche, Karine retint de justesse un mouvement de recul réflexe. Elle avait beaucoup de mal avec le contact humain.

“ Karine, je peux savoir qui est cette personne ? ” demanda alors la dessinatrice en désignant la silhouette dans la deuxième bulle.

Son visage s’était à son tour assombri. La fillette resta muette, incapable de répondre pour l’instant. Les souvenirs cherchaient à assaillir son esprit, vicieux et effrayants. Cette nuit… cette nuit où elle avait prit la fuite… Où elle avait effacé toute trace de son passage conformément aux règles établies par sa mère…
Elle tira plus nerveusement sur sa mèche de cheveux.

“ Est-ce que... Est-ce que c'est ta maman ? “ avança encore la jeune femme.

Karine ne se sentait plus assez à l’aise pour parler et se contenta de secouer négativement la tête et observant, le regard lointain, la silhouette grossière qu’elle avait dessiné.
Heureusement, Bernadette lui épargna une réponse difficile et forcée. Au lieu d’insister, elle se pencha sur le carnet et, attrapant les crayons, se mit à dessiner à son tour. Toujours perturbée, Karine se concentra sur la mine qui filait sur le papier. Cela réussi à l’alpaguer assez pour lui occuper l’esprit et la sortir un peu du cocon dans lequel elle s’était renfermée.
Fascinée, elle observa les gestes experts de la jeune femme alors que dans une première case elle dessinait un personnage qui lui ressemblait de manière impressionnante. Malgré la rapidité du dessin, l’autoportrait était vraiment ressemblant. Karine cessa même de malmener sa mèche de cheveux sale pour admirer la représentation.
Dans la case suivante, une histoire commença à se préciser : Bernadette dessina deux femmes courant à travers les bois. Deux femmes qui se ressemblaient beaucoup avec des âges différents.
La fillette jeta un regard à la dessinatrice. Était ce sa mère ? Sa soeur ? Dans tous les cas elle avait l’impression qu’à son tour la jeune femme cherchait à lui raconter une partie de sa vie. Alors elle garda le silence et resta concentrée sur le dessin, se penchant même avec curiosité pour mieux voir.
Dans la troisième case, les choses se gâtèrent, apportant une conclusion macabre à cette histoire. Un homme armé d’un couteau apparut, debout devant le corps allongé de l’une des femmes. Puis la même jeune femme que dans les deux autres cases les rejoignit, affalée sur le sol, observant la scène.
La dessinatrice mit alors un coup sec de son crayon pour former une tache sur le coeur de la première femme.
Karine observa quelques instants le dessin, plus troublée encore. Puis ses yeux remontèrent jusqu’au visage de la jeune femme et elle fut surprise de constater qu’elle pleurait. Des larmes se déversaient le long de ses joues depuis ses yeux formant deux sillons cristallins sur sa peau.
La fillette faillit lui demander pourquoi elle pleurait mais un seul regard échangé avec la femme lui permit de se raviser. Quelque chose d’étrange passa dans cet échange visuel, une sorte de compassion et compréhension mutuelles qui n’avaient besoin d’aucun mot. Un silence retomba, moins lourd que le précédent, plus respectueux.
Puis Karine finit par rompre le contact visuel avec Bernadette pour plonger ses yeux dans le dessin d’un air pensif.
Jusqu’à présent, elle n’avait jamais parlé du jour de sa fuite à qui que ce soit. Mais ce qu’elle avait lu dans le regard de la jeune femme l’avait marqué. Une profonde tristesse et sensibilité indescriptible avec des mots. Tout comme elle, la dessinatrice semblait avoir perdu quelqu’un de proche et cette chose les rapprochait étrangement. Alors, comme pour compatir à son malheur, la langue de la fillette se délia enfin.

“ Ma maman m’a toujours apprit à me méfier de tout le monde, à rester discrète et à cacher mes traces. Alors j’ai fait comme elle a dit… Quand elle a disparu et que le méchant homme est venu, j’ai… “

Elle marqua un arrêt de deux secondes en tirant de nouveau nerveusement sur sa mèche de cheveux, incapable de regarder autre chose que leur planche de BD improvisée.

“ … j’ai brûlé tout le camping car. Il fallait que tout disparaisse… Maman me l’avait dit. “

Le souvenir du feu s’imposait à elle. Ses pupilles rétrécirent de manière significative et elle eut un léger frisson.
Pourtant après quelques secondes de silence elle releva un visage compatissant vers la jeune femme.

“ Je suis désolée… pour elle. “ dit elle avec sincérité en montrant du doigt le personnage assassiné dans la dernière case.

Elle ne souriait pas, elle ne souriait plus depuis sa fuite, mais le coeur y était. D’ailleurs, elle ajouta bien vite :

“ Fée. Je crois que c’est fée, pas feu follet pour toi. Non ? “

Sa question étrange sonnait comme une demande de confirmation. Puis soudain son ventre se remit à gargouiller et elle le frotta en regardant avec convoitise les conserves posées plus loin.

H.S:
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine EmptyVen 7 Avr 2017 - 3:38
Bon, je me suis trompé et il semble que j'ai sous-estimé la fillette. Ça a l'air d'être elle sur son dessin. Elle repense à ce qu'elle a fait du camping-car, est-ce qu'elle regrette ? La pauvre petite doit être orpheline depuis un moment maintenant ! J'acquiesce de la tête au fur et à mesure que je comprends son histoire et un faible sourire se dessine sur mes lèvres quand elle me dit qu'elle compatit.

- Merci Karine. Je... Je vais choisir la fée oui.

Je n'ai toujours pas compris ce que ça veut dire mais je vais abonder dans son sens. Et en général, c'est sympathique une fée. Elle est mignonne, je ne me souvenais pas que les enfants utilisaient autant d'images et de métaphores. C'est un peu compliqué de la suivre mais cette petite sait se faire comprendre, surtout son estomac.

- Oh désolée ! J'en avais oublié le repas !

Je secoue la tête pour remettre mes idées en places, décoiffant un peu plus ma crinière. J'attrape les boîtes et les ouvre avant de les déposer devant elle en ligne.

- Prends ce que tu veux.

Je lui tends une fourchette avant d'appuyer mes paroles en attaquant l'une des conserves plus tôt. J'espère qu'elle sait encore utiliser des couverts. C'est une petite fille et je ne suis pas sûre qu'elle ait une réelle idée d'à quoi ça sert mais je lui en ai passé une quand même. Je m’abstiens cependant de faire une quelconque remarque, c'est pas la notion la plus importante et je n'ai pas envie de l'emmerder avec ça. Je crois qu'il ne suffirait pas de beaucoup pour qu'elle décide de prendre la tangente.

- Merci d'être restée. Je suis toute seule depuis un mois et demi maintenant.

Je ne sais pas si c'est la bonne méthode pour lui permettre de parler un peu plus mais de toute manière, ça ne me coûte rien de lui dire ça. Et j'en apprendrai peut-être un peu plus sur sa condition et la disparition de sa mère. Je marche sur des oeufs avec cette gamine mais c'est pour une cause juste. J'essaie de la comprendre un peu mieux et peut-être même que je pourrai l'aider, qui sait ?

Je suis un peu amusée par le manque de manières dont elle fait preuve. On dirait un enfant sauvage, j'ai envie de l'appeler Mowgli. Mais elle garde un visage d'enfant, des traits angéliques sous la boue et la terre.
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MessageSujet: Re: Girls V.S Wild Ft. Karine   Girls V.S Wild Ft. Karine Empty

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