Vote au top-site, sauve une licorne !
In Your Flesh
Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
Vote au top-site !
Après trois ans et demi de bons et loyaux services, In Your Flesh passe en forum semi-privé autogéré. Les tâches administratives sont réduites au minimum, les inscriptions filtrés et les validations supprimées. Nous vous proposons plusieurs zones de RP différentes, dans lesquelles les intrigues sont gérées par les membres sur la base du volontariat et où chacun peut RP librement en suivant seulement une trame commune.
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache
Voir le deal
64.99 €

 Meet me at the ruins of our life
In Your Flesh :: Last pub before the end of the world :: Archives :: RPs

InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Meet me at the ruins of our life Empty
MessageSujet: Meet me at the ruins of our life   Meet me at the ruins of our life EmptyDim 26 Mar 2017 - 18:39
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


Maddie avait toujours aimé Detroit, du moins la partie « fantôme » de Detroit. Même avant que les morts ne reviennent manger les vivants, il y avait une sorte de ville dans la ville qui était déjà morte et en ruine. Le Motor City qui n’avait pas survécu aux crises économiques et qui, malgré des tentatives de plan de sauvetage, avaient fini désertées et abandonnées. Maddie sourit tristement en se disant qu’en fait, cette partie de la ville avait juste été en avance sur le reste. Les précurseurs annonçant de mauvaises nouvelles étaient souvent mal aimés et incompris.  

Pourtant, elle se souvenait d’y être allée plusieurs en 2013, pas seulement pour prendre de magnifiques photos et étudier un plan de potentielle rurbanisation de la zone, mais juste parce qu’elle aimait la poésie dramatique de cet endroit. C’est d’ailleurs comme ça qu’elle connaissait si bien la zone.
L’avantage de cet endroit, c’est que, mis à part des touristes, il n’y avait pas grand monde lorsque les choses avaient mal tournée. Et que, faute de magasins d’ouverts à l’époque, à part quelques bricoles abandonnées par les gens, il n’y avait rien eu de suffisamment attractif pour que trop de monde soient venu mourir dans cette zone oubliée de tous et reculée. C’était donc un endroit parfait pour espérer reprendre son souffle. Et au regard des derniers évènements, Maddie avait terriblement besoin de se remettre et de pouvoir dormir sans trembler d’être dévorée, tuée ou violée.

Spoiler:


Elle essayait de se rappeler qu’elle était forte, qu’elle n’était pas du genre à baisser les bras et a s’effrayer pour un rien, et qu’après tout, il n’avait pas de honte à pratiquer un « léger replis » stratégique hors de ses rues grouillantes de morts affamés et de vivants… bah affamés aussi mais pas pareil.

Néanmoins, se retrouver seule à arpenter cette ville fantôme lui donnait la chair de poule.

On ne se mariait pas trois fois si on avait pas un grave problème affectif et émotionnel lié à la solitude. Alors se retrouver avec pour seule bruit sa respiration et le vent jouant sournoisement avec chaque recoin des bâtiments et chaque bâche de plastique étaient propres à stimuler son imagination, déjà trop débordante, d’images moins agréables que celles de ses livres.

Après tout elle avait survécu aux métros parisiens avec la faune qu’il y avait dedans, qu’est ce qui pourrait l’effrayer plus maintenant ?  Des courants d’air ? De croisés des morts perdus ? Un autre biker en manque de câlin et fan de rouquine ?
Il n’y avait rien que du vent ici? Des ruines? Des cailloux et du vent?

Elle sursauta en croyant entendre un aboyement de chien au loin. Et se mit a ricaner nerveusement d'elle même. Dieux qu'elle était tendue. Il fallait faire quelque chose rapidement.

« Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi….. Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.... »

Cette petite litanie lui calma les nerfs, certes moins efficacement que la respiration tantrique ou un exercice de shiatsu, mais elle en se sentait pas en bonnes conditions pour autre chose que son mantra du courage, honteusement repris de Dune.

Son apaisement très relatif ne dura pas. Elle se figea en voyant un van garé dans la rue qui n'avait rien à voir avec les carcasses de véhicules du coin. Au moins ce n'était pas l'une des motos de ces tarés en manteaux de cuir. Peu confiante elle se plaqua contre le mur en cherchant des yeux à qui pouvait appartenir cet étrange véhicule.

« Il... il y a quelqu'un...?»

Faute de réponse, c'est sur ses gardes qu'elle s'approcha du curieux véhicule pour jeter un œil à l’intérieur.
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Meet me at the ruins of our life Empty
MessageSujet: Re: Meet me at the ruins of our life   Meet me at the ruins of our life EmptyMar 28 Mar 2017 - 23:51
Au final, Avalohn était saoul. Sa bouteille de vin entre ses jambes, ses pieds sur le tableau de bord, ses lunettes sur le bout de son nez alors que la nuit s’imposait dans une douce lumière. La lune était haute et grosse comme une perle. Elle éclairait la ville comme elle ne l’avait jamais vu. Les ombres se distinguaient, les bruits s’entendaient, les paroles se perdaient. Le chien à côté d’elle tirant la langue, amusé par ce moment de folie qu’il lui offrait. Elle hurlait des paroles de musique en bougeant les bras dans tous les sens, ne souciant pas vraiment des rôdeurs dans ce quartier.

Elle avait besoin de changer d’air, de passer un moment seule avec Lobos, à se déchirer la gueule pour se réveiller demain matin vaseuse et en mauvaise forme. Elle avait besoin de décompresser, crier, bouger, insulter… Tout. Cette nuit, elle avait besoin de tout. De chercher les problèmes, les créer, les défaire pour encore mieux les enlacer. Le chien était assis sur le siège du passager, à regarder l’épave que devenait sa maîtresse.

- Eh, tu sais que j’ai jamais eu de bal de promo? Putain mais c’est super triste ça ! Mon adolescence a été ruiné à se foutre une aiguille dans le bras et savoir fumer par le nez. Alors que j’aurais du m’trouver un p’tit gars sympa pour m’emmener danser et faire les fous. Bin non, j’étais plutôt la nana qui balançait du sang de porc sur mes petites camarades de classe et qui mettait ma langue dans n’importe quelle bouche des garçons.

Avalohn regardait devant elle, dans un silence qui voulait en dire long : elle remettait en cause sa vie de chienne, et ce n’était réellement pas le moment. Elle avait découvert aujourd’hui qu’au final elle n’était pas enceinte, qu’elle ne le serait surement jamais, que les seules personnes qui s’étaient accrochés à elle dans sa vie d’avant étaient surement mortes, que le goût d’un donut au chocolat lui manquait et quelle donnerait sa vie pour chialer devant une comédie romantique. Elle prit une gorgée de sa bouteille de vin rouge, en continuant à vociférer des paroles de chansons qui lui paraissaient censé sur le coup. Arrivé dans les aigus elle se força à pousser sa voix pour que Lobos la rejoigne, le museau en l’air, et un aboiement long et plutôt heureux.

Elle explosa de rire en tapant ses pieds sur le par-brise, saisissant la peau du cou du chien, l’amenant contre elle, fourrant sa truffe sous son bras pour pouvoir frotter son poil avec ses ongles longs.

- Sale petit couillon. Au final on va finir notre vie ensemble si ça ce trouve et ça sera bien mieux comme ça. La Louve et son chien. Point final. Pas de retour à la ligne ni de parenthèse. Direct l’Enfer avec passage obligatoire devant le diable pour une partie de jambe en l’air. Pas mal le programme, hein?

Au fond d’elle, ça lui faisait peur. Elle ne se sentait pas capable de finir ses années seule et en seule compagnie un animal poilu et sans parole. Son regard se perdait dans la rue calme, avant de remarquer une ombre humanoïde au loin. Elle planta sa bouteille dans le porte gobelet, et par réflexe rabattit la capuche noire de son blouson sur son front, se recroquevillant sur la banquette pour ne pas être vue. Elle plaqua son index tatoué sur sa bouche pour faire signe à Lobos de ne pas dire un seul mot. Avalohn, le ventre sur le cuir des sièges, était aux aguets. La tranquillité du quartier l’étonnait beaucoup à chaque fois qu’elle venait se repentir, et voir une probable personne vivante s’approcher de son véhicule lui faisait froncer les sourcils.

La Bronxarde aperçut une tignasse rousse, un front et des yeux se rapprocher.

« Il... il y a quelqu’un...?»

Lorsque le visage était plus que visible, Avalohn sauta sur ses pieds avec agilité, accroupie dans son véhicule, elle frappa la vitre avec un « BOUH ! » pour pouvoir effrayer la personne qui osait la déranger. Ses yeux fous dévisagèrent la jeune femme devant elle, plaquant ses paumes et les frappant comme un automate.

Avalohn devenait folle à liée. Elle ouvrit d’un coup sec la portière, poussant l’inconnue un peu violemment.

- Tiens tiens, on aurait de la compagnie ce soir? Et une rouquine en plus… J’ai jamais accroché avec vous, c’est marrant, j’ai toujours trouvé que cette couleur faisait très pupute et coconne…

La tatouée avança vers l’autre femme, sortant son poignard de chasse.
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Meet me at the ruins of our life Empty
MessageSujet: Re: Meet me at the ruins of our life   Meet me at the ruins of our life EmptyMer 29 Mar 2017 - 19:56
Maddie était presque sûre d’avoir entendu quelque chose, sans trop savoir quoi à moins qu’elle n’ait juste imaginé… a force d’être aussi tendu, non seulement elle n’allait pas faire de vieux os, mais en plus elle allait commencer à travailler du cerveau.

Elle se pencha vers la fenêtre pour regarder l’intérieur du Van, cherchant autant un vivant à secourir qu’à trouver des indices sur la personne qui aurait laisser son van ici. Au moins, tant qu’il n’y avait pas de manteau de cuir et de moto ça devrait aller. L’asile avait un nom maintenant pour Maddie : les Punishers.

En même temps, un van aussi « bobo » ça pourrait aussi être celui de Juliet.  Ca aurait tellement été son genre de partir à l’aventure avec ce genre de véhicule. Elle allait coller son visage à la fenêtre quand soudain un visage humain se colla à la vitre en criant « bouh !!! ».

Elle sursauta et manqua de tomber en arrière. Sa tentative pour ne pas finir sur les fesses fut vaine au moment où la conductrice du van ouvrit brutalement la portière, donnant un coup, au passage, à la rouquine qui ne s’était pas reculée assez loin.  La chute fut lourde et sans grâce, mais Maddie avait d’autres soucis en tête que son orgueil malmené ou son popotin douloureux.

La personne qui venait de sortir du véhicule avait tout d’un échec critique à un jet de rencontre aléatoire dans un jeu de rôle. Elle avait certainement été une très belle jeune femme, du moins, si on aimait le style fan de tatouages. Grande, brune, un visage rond et des yeux azurs. Maddie aurait eu du mal a donner son âge. Dans la vingtaine probablement. Son rictus mauvais, la lueur d’animal sauvage dans son regard fou, le rictus mauvais sur ses lèvres, et ses propos cinglants gâchaient un peu le portrait de reine de beauté. Le couteau dans sa main et l’odeur de vinasse qui sortait du van n’aidait pas, non plus, à la trouver sympathique et amicale.

L’archétype même de la parfaite méchante pour un de ses romans. Sauf que, cette fois encore, il allait falloir se débrouiller sans une intervention sexy et virile d’un barbu au sang chaud. En même temps, Maddie commençait à avoir l’habitude et elle était loin d’avoir les deux pieds dans le même sabot.

Elle senti néanmoins une petite pointe d’irritation lui parcourir l’épine dorsale aux mots de la tatouée, pas pour le « coconne pupute », elle avait entendu d’autres dans le milieu du bâtiment, mais plus pour cette histoire de stigmatisation des roux. Mais pourquoi le racisme capitulaire sévissait encore et toujours, même après la fin de la civilisation ?

Mais non quoi ?! Sans rire ? Pour une fois qu’elle ne tombait pas sur un motard en manque de câlins, il fallait qu’elle croise une nana qui avait du être membre des groupes facebook « brulons les roux » ou « les roux c’est le mal »…

Avec la souplesse d’un chat Maddie se redressa pour faire face à la menace. Elle n’en était pas sure, mais la femme, au delà de son petit look de grosse dure, semblait avoir peut être bu un ou deux verres, voire plus, en trop ce soir.

Boire seule... dans ce triste monde cela voulait souvent dire une seule et même chose: un deuil, un deuil des gens perdus, de la vie d'avant...

Maddie posa tranquillement la main sur la crosse de son arme, sous sa veste, prête à menacer la tatouée si elle s’approchait trop avec son couteau mais pour le moment elle essaya de ne pas avoir l’air agressive. Si à chaque fois qu’elle avait été bourrée et avait fait la conne en fin de soirée on lui avait tirée dessus… elle ne serait plus là depuis son adolescence.

Maddie respira un grand coup, il était temps de montrer que ses 15 ans de thérapie avaient peut être servis à quelque choses finalement.  Elle n’allait quand même pas se battre avec une femme qui visiblement avait un problème.

« On arrête tout de suite le délire, tu ranges ton canif, si tu veux on lance le grand débat de "pourquoi les brunes et les blondes sont autant jalouses des rousses" ou "pourquoi il faudrait bruler tous les roux du monde", mais là j’ai pas envie de me battre avec toi. J’en ai eu assez avec les zombies et les Punishers pour aujourd’hui ! Alors tu veux causer, bien, fait tourner ta bouteille et on cause, tu veux pas, ok, je passe ma route et je te laisse a … tes activités.»
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Meet me at the ruins of our life Empty
MessageSujet: Re: Meet me at the ruins of our life   Meet me at the ruins of our life EmptyDim 2 Avr 2017 - 21:17

Avalohn pencha la tête avec son sourire carnassier lorsque la jeune femme posa sa main sur la crosse de son arme. Elle aurait voulu écarter les bras devant elle, la menacer d’essayer. Mais à cet instant précis, à ce moment incroyable où elle était plus grande que la terre entière, même avec six balles dans le corps, la Bronxarde l’aurait massacré avec toute la haine et la tristesse de son petit monde.

Elle avait la rage, la niaque, de l’envie d’expulser toute cette colère et cette haine qui l’habitait depuis le jour où elle était née. À cette naissance, à cette enfance, à son enfer et sa vie qui s’éffritait entre ses doigts.

« On arrête tout de suite le délire, tu ranges ton canif, si tu veux on lance le grand débat de "pourquoi les brunes et les blondes sont autant jalouses des rousses" ou "pourquoi il faudrait bruler tous les roux du monde", mais là j’ai pas envie de me battre avec toi. J’en ai eu assez avec les zombies et les Punishers pour aujourd’hui ! Alors tu veux causer, bien, fait tourner ta bouteille et on cause, tu veux pas, ok, je passe ma route et je te laisse a … tes activités.»

La partie devenait intéressante. Et elle retrouvait ce vieux regard qu’on lui donnait lorsqu’elle était la reine du Bronx, l’aliéné, la marginale, la différente. Elle amena sa main vers sa bouche, léchant le coutant de bas en haut, un clin d’oeil malsain adressée à l’inconnue.

- T’imagines pas à quel point ça me ferait un bien fou de passer mes nerfs sur quelqu’un comme toi.

Skye pencha sa tête de droite à gauche, rangeant son couteau. Non, pas de violence tout de suite. Elle préférait s’amuser un peu, être le grand méchant loup. Et elle avait trouvé son petit chaperon roux. Elle lâcha son arme pour ouvrir sa portière. Elle chopa sa bouteille de vin pour en prendre une grosse gorgée.

- Les Punishers… Grande histoire d’amour, ah? Ma pauvre chérie. Tu as de la chance, je suis âme charitable ce soir et fort bourrée pour te faire l’éloge de mes compatriotes. Et sérieusement? Ranges ton arme.

Elle s’accroupit près de son véhicule, faisant rouler sa trouvaille vinée vers la jeune femme. Un Lobos commença à grogner, hésitant à bondir hors du véhicule pour pouvoir tâter la peur de la jeune femme.

- Tu veux boire un peu avant de décider si je t’explose la tronche et que je te refasse une nouvelle coiffure plus descente? Moi c’est Skye, et chez les Punishers on m’appelle La Louve. Tu devineras peut être pourquoi?

Elle lui tira la langue pour la provoquer encore plus, sachant très bien ce qu’elle lui ferait si la rouquine se montrait agressive. Elle lui réservait un beau panel de torture dont elle prendrait plaisir à regarder.
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Meet me at the ruins of our life Empty
MessageSujet: Re: Meet me at the ruins of our life   Meet me at the ruins of our life EmptyMar 4 Avr 2017 - 18:54
Maddie resta une minutes interloquée par ce que venait de lui apprendre cette femme. Pour le moment, les Punishers ne passaient pas pour les féministes du coin. D’ailleurs pour Maddie c’était surtout de gros frustrés en manque de femmes qui avaient dû se prendre tellement de râteaux dans leur tronche qu’ils essayaient d'avoir leur revanche maintenant qu’il n’y avait plus de loi en vigueur.

Apprendre que des femmes étaient parmi eux, et du coup cautionnaient ce délires était difficile à comprendre pour la rouquine. Maintenant est ce que cette femme était vraiment leur complice ou juste une victime en plein syndrome de Stockholm ? Il n’y avait qu’à la regarder pour voir qu’elle n’allait pas bien.

Déjà, d’ordinaire, Maddie était du genre à tendre la main aux gens, mais quand on avait potentiellement une femme instable et menaçante avec un couteau, il valait mieux tout sauf de lui tourner le dos.

Elle était tellement tendue qu’elle mit un certain temps à voir l’énorme husky hérissé à côté de la tatouée. Étrangement, ça rassurait un peu Maddie. Les gens qui aimaient les animaux n’avaient pas souvent mauvais fonds non ?

Elle resta immobile, quand la femme s’accroupit pour lui faire rouler la bouteille. Maddie l’arrêta avec le pied. Elle ne savait pas si « la Louve » voulait vraiment discuter ou si c’était juste une ruse pour l’obliger à éloigner sa main de son flingue.

« Tu veux boire un peu avant de décider si je t’explose la tronche et que je te refasse une nouvelle coiffure plus descente? Moi c’est Skye, et chez les Punishers on m’appelle La Louve. Tu devineras peut être pourquoi? »


Maddie repoussa doucement la bouteille vers sa propriétaire. Elle n’aimait pas cette situation. Elle n’avait pas envie de tuer ou blesser cette femme, comme elle n’était pas d’humeur à chercher la bagarre. Sauf que, comme dans un couple, il n’y avait pas qu’elle qui décidait et sa partenaire semblait d’humeur à vouloir à ce que ça se passe mal.

La rouquine espérait encore qu’il soit possible de s’en tenir aux mots.

« Merci, mais personnellement je n’aime pas trop picoler avec des nanas qui se tâte pour me refaire la tronche. Moi c’est Maddie. Pour « La Louve », j’hésite, c’est  à cause de ton chien, t’es tombé sur des couillon qui font pas la différence entre un husky et un loup ? A moins que ça ne soit le caractère ? Ou tu as un tatouage évocateur qui a inspiré le créatif de l’équipe ? Pour le moment, de ce que j’ai vu de tes camarades, j’ai pas l’impression que les Punishers ça soit « place to be » quand t’es une nana, et vu ton état « de nerfs », ca ne vend pas du rêve. »
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Meet me at the ruins of our life Empty
MessageSujet: Re: Meet me at the ruins of our life   Meet me at the ruins of our life EmptyLun 17 Avr 2017 - 0:07
« Merci, mais personnellement je n’aime pas trop picoler avec des nanas qui se tâte pour me refaire la tronche. Moi c’est Maddie. Pour « La Louve », j’hésite, c’est  à cause de ton chien, t’es tombé sur des couillon qui font pas la différence entre un husky et un loup ? A moins que ça ne soit le caractère ? Ou tu as un tatouage évocateur qui a inspiré le créatif de l’équipe ? Pour le moment, de ce que j’ai vu de tes camarades, j’ai pas l’impression que les Punishers ça soit « place to be » quand t’es une nana, et vu ton état « de nerfs », ca ne vend pas du rêve. »

Avalohn pencha la tête en plissant ses yeux, un mouvement vers l’avant assez agressif. Elle n’aimait pas les mots de la rouquine. Elle ne lui montrait pas de respect, et ça, elle le détestait. Elle en avait croisé des tonnes, ce genre de nana aux cheveux soyeux, habituées aux cours de yoga, qui tout de même font les folles sur les pistes de danses mais toujours avec de la retenue, celles qui ont toujours une paire de basket dans leurs sacs pour aller chercher les enfants à l’école, qui préparent des gâteaux délicieux et échangent des recettes avec leurs copines…

Skye en était étrangère, elle était d’une beauté brute, qu’on ne peut pas manquer certes, mais toujours et encore marginale, aliénée, différente. On lui avait cloué un destin hors des normes dans le dos, et elle en portait la pancarte sur son visage, dans ses veines et sa démarche. Un énorme fossé se creusait à chaque secondes et à chaque paroles que l’inconnue prononçait.

La Bronxarde leva sa main gauche pour faire taire le chien.

- Oh, tu veux faire ta petite pétasse au Q.I. supérieur. Bon, d’accord. Je ne te promets pas de pouvoir suivre le rythme, tu sais, moi j’ai le physique et toi… La tête?

Elle fit une moue plutôt théâtrale, en récupérant la bouteille d’une main. Skye se remit droit comme un « i », levant son visage vers sa nouvelle petite proie. La rousse voulait jouer à la maligne, mais Avalohn était bien trop douée dans ce domaine pour se laisser faire.

- J’ai pas trop envie de répondre à tes petites questions de bourgeoise mal baisée tu vois, t’es le genre de vagin sur patte à psychanalyser autour d’un verre de vin rouge. Et dieu, que je déteste ça…

Avalohn prit une énorme lampée de vin, s’adossant à sa camionnette, avec un sourire de prédateur. Elle imita grossièrement et vulgairement les paroles de Maddie, le « place to be », en faisant des guillemets avec ses index et ses majeurs.

- Oui, tu sais, avec un peu de caractère et de jugeote tu peux t’affirmer auprès de mes petits camarades. Mais vu ta dégaine tu m’étonnes que t’as pas passé un bon moment. Enfin, t’es pas tombée sur moi, ça aurait pu être mille fois pire crois moi.

Elle prit une dernière rasée d’alcool avant de lancer la bouteille en verre vers Maddie, et dans un bruit sourd, tout s’éclata et résonna dans la rue.

- Tu préfères que je te refasse la tronche maintenant, on y va, je t’ai donné une chance de pouvoir copiner, t’as refusé, tu vas payé.
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Meet me at the ruins of our life Empty
MessageSujet: Re: Meet me at the ruins of our life   Meet me at the ruins of our life EmptyMer 19 Avr 2017 - 22:05
Maddie resta stoïque, sans broncher, la main bien assurée sur la crosse de son Colt, prête à réagir en cas d’attaque directe.

C’était une chose de tirer sur quelqu’un avec des armes d’air soft ou de paint ball, une autre de les tuer de loin avec son matériel de sniper, mais tirer sur cette femme presque a bout portant ne lui disait vraiment rien.

Au fond d’elle-même, elle priait pour ne pas être obligée d’en arriver là.

Son niveau d’alerte personnelle était très élevé, pourtant, il y avait encore une marge. "Chien qui aboie ne mord pas" disait l’adage.

La jeune femme, devant elle, menaçait, mais, pour le moment, à part quelques insultes, il n’y avait pas eu de réelle agression. Maddie avait été habituée aux moqueries et n’avait aucun souci d’ego, pour la mettre en colère, il en fallait plus que d’essayer de l’humilier verbalement.

Elle détailla un peu mieux son interlocutrice. Difficile de deviner grand-chose de sa situation actuelle. On aurait pu penser que son véhicule était sa résidence, visiblement elle avait bu, trop certainement pour bien appréhender la confrontation avec une inconnue calme et bien armée. Elle n’était pas bien épaisse et avait l’air épuisée.

Maddie avait rencontré d’autres groupes dans ses recherches de Juliet et Eulalie, et elle avait du mal à imaginer que la femme en face d’elle fasse partie d’une communauté "pour de vraie" ou que celle-ci la traite bien.

Il fallait désarmer la situation rapidement, elle n’avait pas envie d’avoir la mort de cette fille sur les mains autrement qu’en cas d’absolue nécessité.

Elle soupira.

« Bon, ok, je pense qu’on est partie sur de mauvaises bases, je ne suis pas là pour te chercher des poux, et encore moins pour me faire refaire la tronche. On peut continuer a se tourner autour, mais je ne suis pas sure que ca aboutera a quoique ce soit de plaisant pour toi et moi, on peut aussi essayer de discuter calmement, voir je peux juste partir… »

...Sans avoir a te tuer… Maddie ne voulait tellement pas en arriver là. Elle essaya d’enchainer, avec un aplomb propre à son caractère et un naturel qui détonnait avec la tension de la situation.

« je suis a la recherche de ma famille, Juliet Whitman, et sa fille, Eulalie… il est fort possible qu’elles soient avec une montagne de muscles barbues, Logan Carter… »


Sans lâcher son arme, Maddie sortit, avec sa main libre, une vieille photo que lui avait envoyée Juliet dans ses lettres, on la voyait avec Eulalie, toute souriante dans les bras de son père Logan devant le garage où travaillait ce dernier
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Meet me at the ruins of our life Empty
MessageSujet: Re: Meet me at the ruins of our life   Meet me at the ruins of our life EmptyMer 26 Avr 2017 - 15:33
- « Bon, ok, je pense qu’on est partie sur de mauvaises bases, je ne suis pas là pour te chercher des poux, et encore moins pour me faire refaire la tronche. On peut continuer a se tourner autour, mais je ne suis pas sure que ca aboutera a quoique ce soit de plaisant pour toi et moi, on peut aussi essayer de discuter calmement, voir je peux juste partir… »

Avalohn s’amusait presque. Elle releva doucement les manches de son blouson sur ses avant-bras. Elle aimait la violence naturelle, sans arme, juste avec ses poings, ses phalanges, sentir la peau se tendre sous un coup bien visé, un os se briser, entendre un cri se lancer. La Bronxarde était brute et sans filtre, et elle allait s’en donner à coeur joie. Elle avança de quelques pas assurée, dégourdissant ses doigts en les agitant longuement.

- « je suis a la recherche de ma famille, Juliet Whitman, et sa fille, Eulalie… il est fort possible qu’elles soient avec une montagne de muscles barbues, Logan Carter… »

Elle se stoppa aussi net qu’elle l’aurait giflé aussi vite. Skye passa d’une expression affirmée et assurée à un visage d’incompréhension et totalement déconfit. Elle abaissa ses bras armés de sa force, penchant la tête vers Maddie. Clairement, elle était confrontée à son envie de casser des dents ou se faire arracher les tripes si le Beau-Père était au courant de son passage de tabassage.

Avalohn écarquilla les yeux en découvrant un Fantôme reposé, serein, presque souriant. Une autre femme tenait une petite fille dans ses bras, sa tête posée sur son épaule. Cette famille mettait mal à l’aise Avalohn. Elle était presque heureuse, et ça, lorsqu’elle était petite, la Bronxarde n’avait jamais connu un bonheur continu. Ça la dégoutait presque, d’envier une petite fille qui avait tant de chance.

Elle rapprocha la photographie encore plus de son visage, détaillant le garage derrière eux. Alors c’était là? C’était là qu’Isha avait passé son adolescence à jouer aux rebelles? Ici qu’on l’avait recueillit après avoir passé des années de malheurs et de tourments? Était-ce réellement lui au fond de cette photographie? Oui. Aucun doute. Peau matte, cheveux noirs, musculature athlétique, regard assassin.

- Putain.

Skye soupira par le nez avant de tendre le petit bout de papier à Maddie, baissant la tête, les poings serrés. Ça allait faire des semaines qu’elle n’avait plus entendu parler de lui, et s’en portait tant bien que mal. Et pourtant, voir cette silhouette lui renvoyait des vagues de souvenirs qu’elle avait fait taire depuis quelques jours. Elle ne pouvait évidemment pas casser la tronche à une connaissance des Carter. Elle frotta ses mains en essayant de calmer la tempête de chagrin et d’alcool dans ses neurones.

- Logan Carter… Tu pouvais pas être la grognasse de quelqu’un d’autre?

Avalohn allait devoir trouver un autre punchingball. Elle retourna à son van, ouvrant la portière, levant les mains.

- Tu peux monter si tu veux. On sera au chaud pour pouvoir discuter de ton tas de muscle. Et t’en fais pas, ton Logan je le connais bien. Son ingrat de fils, Isha, c’était censé être une bonne partie de ma vie avant qu’il me la foute à l’envers.
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Meet me at the ruins of our life Empty
MessageSujet: Re: Meet me at the ruins of our life   Meet me at the ruins of our life EmptyVen 28 Avr 2017 - 22:37
La grognasse de Carter ? Son tas de muscles ?

Maddie ne savait pas si elle devait s’amuser de cette appellation si poétique ou s’offusquer. Oui elle aurait bien aimé faire partie du club des « grognasses de Carter »  comme beaucoup de ses lectrices d’ailleurs. Mais le tas de muscles était celui de sa meilleure amie, du moins il l'avait été.

Voir la dite Louve réagir autant en voyant la photo était un énorme pas en avant et une bouffée d'espoir. S'il était vivant sur Detroit il y avait de grandes chances qu'il est pris sous son aile Juliet et Eulalie.  

Maddie avait, pourtant, du mal à comprendre cette histoire de fils. A sa connaissance, il n’avait eu qu’Eulalie comme enfant.

A moins que… Jule lui avait bien parlé de son investissement auprès d’un « gamin à problèmes » qu’il avait recueilli et qui gravitait autour d’Eulalie. Visiblement cela se passait pas très bien avec son amie, qui n’avait pas vu d’un bon œil que sa fille gravite avec un ancien délinquant, mais la petite adorait ce « tonton » qui n’avait pas l’air bien méchant quand elle parlait de lui. Eulalie avait simplifié son prénom avec un "Chacha" qui pouvait parfaitement collé avec "Isha". Quel étrange nom toutefois.

Maintenant dans la catégorie « cas sociaux » Maddie avait certainement un autre spécimen devant elle, en plus féminin.

La rouquine était joueuse, et, même si elle restait méfiante du fait qu'elle avait bien ressentie la soif de violence qui émanait de la tatouée, elle avait l'espoir qu'elle pourrait l'aider a retrouver "sa famille".

« Et bien allons y alors, la grognasse de Carter accepte ton invitation »

Elle s’installa dans le véhicule, qui était quand même dans un sacré bazar. Pire que son dernier appart avant l’apocalypse.

Maddie attendit à peine d’être assise pour attaquer avec ses questions :

« Avant que tu ne m'expliques en quoi le protégé de Logan mérite des baffes, tu saurais me dire si la femme et la petite fille de la photo sont vivantes ? Elles sont avec Logan et le fameux "Chacha"? Tu sais où les trouver ? »
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Meet me at the ruins of our life Empty
MessageSujet: Re: Meet me at the ruins of our life   Meet me at the ruins of our life EmptyMer 17 Mai 2017 - 19:46
« Et bien allons y alors, la grognasse de Carter accepte ton invitation »

Avalohn leva les yeux en l’imitant derrière son dos, de très mauvaise foi. Elle regarda la rouquine s’installer sur le siège, et à peine ses fesses posées sur le cuir, elle enchaîna avec sa voix nasillarde.

« Avant que tu ne m'expliques en quoi le protégé de Logan mérite des baffes, tu saurais me dire si la femme et la petite fille de la photo sont vivantes ? Elles sont avec Logan et le fameux "Chacha"? Tu sais où les trouver ? »

Avalohn était sûre : elle et Maddie ne pourraient certainement pas s’entendre. Elle grogna en fermant la porte de sa camionnette, le bazar régnant dans sa petite maison ambulante. La banquette était sale avec des papiers vides partout, des bouteilles de soda traînaient sous la pare-brise, des mégots s’entassaient dans les portières… Le vin avait imbibé l’air du van aménagé. Ça ne sentait pas réellement la rose. Elle souffla par le nez en calant l’arrière de son crâne sur l’appui-tête, regardant droit dans les yeux la rouquine. Elle la dévisagea de bas en haut, haut en bas avec un rictus malin.

Lobos se faufila sur la banquette avant, foutant sa truffe sur le visage de la jeune femme, ronflant comme un ours et lui léchant les joues goulument.

Van aménagé d’Avalohn:

- « Chacha »… Putain. C’est gay…

Avalohn chercha désespérément une bouteille d’alcool pour faire passer cette discussion plus vite et qu’elle soit moins pénible. Elle se dirigea, un peu voûtée vers les placards de la petite kitchenette qui ne marchait plus depuis belle lurette. Les premiers mois où Avalohn était tombée sur ce bijou technologique, elle se sentait comme une reine. Elle avait utilisé toute l’eau et le gaz qu’il restait pour faire cuire des repas rocambolesque et rester sous la douche chaude pendant des heures. Aujourd’hui, les bonbonnes étaient vides et les réserves d’eaux s’étaient écoulés. Elle aimait cet endroit tout de même. Elle l’avait décoré à sa manière, ses babioles et ses photos accrochés partout. Des guirlandes aux piles usées clignotaient doucement lorsqu’elle switcha le petit interrupteur. Elle inspira une grande bouffée, la main tremblante.

- Je sais où Logan habite. Il a un groupe, qui s’appelle Fort Hope. Il y a pas mal de monde là bas, mais je sais pas où est la poussait ou la brailleuse sur la photo. Il me semble qu’Isha m’avait vaguement parlé de son marmot.

Elle se racla la gorge et fermant les portes des placards en s’accoudant à l’évier, invitant Maddie à venir s’assoir dans la partie aménagée.

- T’as vraiment une chance de cocu… De croiser la « belle-fille idéale » du barbu. J’étais censée être la copine d’Isha, mais bon. Après être devenu un tyran et un camé de première, je pense pas vraiment que ses promesses vont être tenus. Je l’ai laissé à ton ours mal léché il y a environ un mois pour un sevrage intensif. Elle s’appelle comment la môme sur la photo? Elle est à toi? Elle a quel âge?

La curiosité de la Bronxarde avait été piqué et elle pointait un doigt interrogateur sur la rouquine. L’annonce de Mère Nature qu’Avalohn n’était pas enceinte lui avait arraché le coeur. Elle avait déjà imaginé des petits scénarios avec Harvey dans le champ de vision. Juste eux trois, avec Lobos pour compagnie. La Bronxarde, l’adolescent et le petit marmot.
Contenu sponsorisé
Carte d'identité

Meet me at the ruins of our life Empty
MessageSujet: Re: Meet me at the ruins of our life   Meet me at the ruins of our life Empty

 Meet me at the ruins of our life
In Your Flesh :: Last pub before the end of the world :: Archives :: RPs

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

Vous allez poster avec

Outils de modération