On ne peut pas facilement scinder en deux parties distinctes la Maxine d'avant et celle d'aujourd'hui car  cette dernière n'est que le fruit d'une évolution forcée. Avant le carnage elle était donc une femme carriériste et arriviste, rien ne se mettait au travers de son chemin car elle ne laissait rien ni personne y parvenir. Caractérielle ? Non, pas vraiment, elle savait ce qu'elle voulait et elle se donnait les moyens de réussir. Elle n'était pas toujours facile à vivre et elle en avait conscience, c'est pour cette raison qu'elle n'avait jamais émit l'envie ni le souhait de partager sa vie avec une autre personne. Elle n'était pas de celle qui faisait des concessions, ça n'avait jamais été le cas. On disait d'elle qu'elle était égocentrique et indifférente, pour dire vrai elle ne leur donnait pas tort. Elle avait hérité ça de son père et personnellement  ça lui convenait parfaitement. En parlant de son père, elle lui devait tellement plus. Si elle avait détesté sa froideur et sa sévérité une bonne partie de son enfance il avait fait d'elle au fil des années un parfait petit clone, une version béta de lui même, lui léguant ses traits de caractères souvent peu avantageux en société.  
Après le léger tournant apocalyptique que le monde avait prit, certaines facettes de sa personnalité ont émergé tendit que d'autre ce sont confirmées au point d'en devenir parfois effrayantes. L’indifférence c'était rapidement mêlée à l'insensibilité face au sort que pouvait connaître ses semblables. L'égocentrisme avait mué en une sorte de volonté primaire de survivre coûte que coûte même si le prix à en payer était une autre vie humaine. Les traits de caractères qui avaient fait d'elle une parfaite machine à gravir les échelons sociales lui servaient aujourd'hui pour laisser la mort et les morts à bonne distance de sa personne. Si la plupart du temps elle ne manquait pas de témérité, elle laissait à d'autres le soin de soigner le monde et de le rendre « meilleur » ou du moins vivable. En conclusion, survivre est son seul maître mot. .

Avant que les choses ne prennent un tournant assez radical elle était le genre de fille qui ne faisait pas tache. Issue d'une famille conservatrice elle a grandit au sein d'une fratrie de 5 enfants dont elle était l’aînée et accessoirement la seule fille. Elle a eu une enfance plutôt normale du moins rien de bien choquant en apparence. Pas de grand drame, de trahison ou d'effusion de sang. Il fallait dire que la vie était plutôt facile en ce temps là, surtout quand on habitait au 2147 Iroquois avenue à détroit. Il n'y avait pas de zombies, pas de cannibales et la plupart des gens les plus dérangés du pays étaient enfermés loin de la civilisation.

Oui la vie était belle, la sienne l'était tout particulièrement et elle ne l'aurait changé pour rien au monde. Même ses frères qui avaient un certain don pour la mettre hors d'elle ne venaient que rarement noircir la tableau. Il fallait dire que déjà petite elle menait ce petit monde à la baguette. C'est sans doute pour cette raison que son père avait tout de suite eut une petite préférence pour elle la traînant derrière lui des journées entières pour lui apprendre tout ce qu'il savait du monde. Le père qu'il était lui avait apprit à ce méfier des gens et du monde en général. L'homme lui avait enseigné la patience, la discipline et la soif de puissance notamment au travers de la chasse. De mémoire Maxine aurait pu sans grand mal se rappelait de la première fois qu'elle avait tué un être vivant, c'était lors de sa 14 ème année. L'hésitation des premiers instants, cette sensation de se sentir toute puissante face à cette vie qui vous appartient. C'était un sentiment presque malsain mais pour le moins enivrant. Puis il y avait le moment où tout bascule, où l'on choisit de tuer, de vaincre. Lorsque la flèche de votre arbalète pourfend l'air et fini par mordre la chair. Si au fond d'elle elle savait que la peine et la compassion auraient du l'envahir elle n'avait au contraire ressentit que de la satisfaction et une certaine forme de bien-être. C'était ce jour là qu'elle avait comprit qu'elle n'était pas vraiment fait de la même essence que les autres.

Souvent quand la nuit devait sombre et que le monde s'arrêtait de respirer un instant elle repensait, nostalgique à ce monde à jamais révolu. A son père et à ses frères qui devaient sans doute airer quelque part à la recherche de viande humaine. Elle n'était pas certaine de ce qui leur était arrivé et n'avait pas cherché non plus, préférant sa propre survie à la poursuite de chimères qui lui coûteraient sans doute plus qu'elle n'était prête à mettre en jeu. La seule personne dont elle connaissait le sort était sa propre mère à qui elle avait donné la mort quelques mois plus tôt avant que l'épidémie ne ravage totalement la ville. Cette dernière avait succombé au virus comme tant d'autres avant elle et c'était non sans un pincement au cœur que Maxine lui avait donné le coup fatal comme elle le faisait plus jeune quand elle chassait avec son père. Si la sensation n'était pas la même, si cette fois ci, elle n'avait ressentit ni satisfaction ni plénitude elle n'en avait pourtant tiré aucun remord. Sans doute car elle savait au fond d'elle même que c'était ce qui devait être fait et puis théoriquement sa mère était déjà morte.

Sa mère avait fait partie de la première vague d'infectées et c'est sans doute grâce à elle que Maxine avait pu s'en sortir avant que la ville ne soit jonchée de cadavres plus tout à fait mort. Suite à l'incident elle avait fait ses valises, sommairement, pour prendre la cabane de Huron National Park comme résidence principale. Pour dire vrai elle y avait juste emmener de quoi survivre un temps ; quelques affaires de rechanges, chaudes de préférence, car il aurait été ridicule de mourir d'une vulgaire pluie et de quoi ce défendre sous la forme de l'arbalète fétiche de son père et le couteau que ce dernier utilisé pour dépecer les animaux morts. Elle n'avait pas prit de nourritures se disant qu'elle arriverait à tenir le temps que durerait la crise, loin de toute civilisation. Cependant, la crise dura...s'éternisa pour ne jamais finir. Les vivres manquèrent bien vite et seulement 3 semaines après son arrivé elle dut commencer les raids en ville pour trouver de quoi survivre. Les semaines s’enchaînèrent dans une monotonie morbide et dangereuse loin de ce qu'elle avait connu tuant tous ce qui ressemblaient de près ou de loin au genre humain.