Vote au top-site, sauve une licorne !
In Your Flesh
Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
Vote au top-site !
Après trois ans et demi de bons et loyaux services, In Your Flesh passe en forum semi-privé autogéré. Les tâches administratives sont réduites au minimum, les inscriptions filtrés et les validations supprimées. Nous vous proposons plusieurs zones de RP différentes, dans lesquelles les intrigues sont gérées par les membres sur la base du volontariat et où chacun peut RP librement en suivant seulement une trame commune.
Le Deal du moment :
Manga Chainsaw Man : où acheter le Tome 17 ...
Voir le deal
19.99 €

 Maybe you'll find a friend in me || Joy
In Your Flesh :: Last pub before the end of the world :: Archives :: RPs

Civil
Juliet I. WhitmanCivil
Juliet I. Whitman
Carte d'identité
Occupation actuelle : Apprentie infirmière et responsable des jardins
Messages : 1836
Points : 7122
Date d'inscription : 08/03/2017

Maybe you'll find a friend in me || Joy Empty
MessageSujet: Maybe you'll find a friend in me || Joy   Maybe you'll find a friend in me || Joy EmptySam 8 Avr 2017 - 17:25
7 janvier 2016

La maison dans laquelle vivait désormais Juliet lui rappelait étrangement celle dans laquelle elle vivait avec ses parents, ce qui ressemblait à des siècles plus tôt. Elle était spacieuse, moins que celle de Détroit cependant, et moins luxueuse aussi. Mais la jeune femme y ressentait la même chose, la même impression d’étrangeté, ce sentiment tenace qu’elle n’était pas vraiment à sa place, pas entre ces murs. Elle dormait là, mangeait là, passait son temps là, mais les lieux ne lui appartenaient pas vraiment, elle le sentait au fond d’elle. La brune n’était que la locataire des lieux. Juliet avait sa chambre, qu’elle partageait avec Kelly depuis leur arrivée dans le quartier, et Eulalie avait sa propre chambre, à quelques pas de là. La petite, elle, avait eu plus de facilité à s’adapter aux lieux, et plus d’une fois, Juliet lui avait envié son innocence de gamine. Elle avait tenu à dessiner son prénom sur la porte de la pièce, pour faire comme si c’était sa vraie chambre avait-elle dit, et cela avait convenu à la mère de la petite, qui s’était dit que les vrais propriétaires ne viendraient sans doute jamais lui réclamer des comptes. Eulalie avait été la première à se sentir chez elle dans la maison, dans cette chambre qu’elle avait fait sienne. Cette chambre désormais vide, dans laquelle Juliet avait été incapable de remettre les pieds, depuis ce jour-là. Pourtant, elle était passée devant cette porte close pendant des jours. Des jours et des jours, des semaines même. Mais à chaque fois qu’elle s’arrêtait devant cette porte, elle était tout bonnement incapable d’entrer. Juliet restait là, les bras ballants, pendant de longues minutes, et la seule chose qu’elle réussissait à faire dans ces moments-là, c’était partir, fuir les lieux, comme si c’était la solution pour taire la douleur qui ne voulait plus la quitter, comme une vieille amie. Elle se réfugiait ensuite au rez-de-chaussée, au salon, dehors, peu importait, tant qu’elle ne se retrouvait pas devant cette porte close.

Lorsqu’elle se réveilla, Kelly était absente. Comme bien souvent ces derniers temps. Juliet savait que c’était en parti de sa faute, que c’était elle qui l’avait poussée à quitter de plus en plus souvent cette maison qui était pourtant la sienne. Après la mort d’Eulalie, la jeune femme s’était refermée sur elle-même, se coupant du monde, se coupant de la présence de sa compagne par la même occasion. Elle avait rejeté l’aide de Kelly, et un fossé s’était creusé entre elles, grandissant chaque jour un peu plus. Dans son malheur, Juliet en avait oublié que Kelly aussi avait perdu un proche, et que l’absence de la petite devait lui peser, à elle aussi. Quoiqu’il en soit, désormais, sans la présence de sa fille, et avec les passages en coup de vent de Kelly, Juliet trouvait la maison plus vide que jamais. Ce matin-là, il lui avait fallu de longues, très longues minutes pour se convaincre de sortir du lit froid dans lequel elle avait passé la nuit, sans doute parce qu’elle savait d’avance que la journée à venir ne présenterait aucun intérêt. Elle enfila ses bottes, un pull bien épais, et se décida finalement à quitter la chambre.

Et c’était comme ça qu’elle s’était de nouveau retrouvée sur le seuil de la chambre d’Eulalie, dont la porte était toujours fermée. Mais ce matin-là, sans même savoir ce qui lui donnait tant de courage, Juliet réussit à faire ce qui jusque-là lui avait semblé si insurmontable. D’une main hésitante, elle attrapa la poignée de la porte, et d’un geste lent, se décida à la tourner, et à ouvrir la porte en grand. Derrière celle-ci, tout était exactement comme Eulalie l’avait laissé. Des peluches dans un coin, une petite table basse où elle pouvait passer des heures à dessiner, et sur laquelle se trouvaient, éparses, des tas de crayons de couleur et de feutres, quelques livres pour enfants sur la table de chevet. Rien n’avait bougé…et pourtant, tout était différent. Après quelques brèves hésitations, elle parvint même à franchir le seuil de la chambre, et à entrer dans les lieux. La brune se dirigea vers le lit de la petite, et tendit les draps, avant de faire le lit, de remettre les oreillers en place, et de repositionner la peluche de la petite sur le dessus du lit. Puis elle rangea les livres dans la bibliothèque de l’autre côté de la pièce, ramassa les nounours au sol, et s’agenouilla devant la petite table basse, entreprenant d’entasser les crayons et les feutres dans la vieille boîte à chaussures qui leur servait de rangement. Bientôt, toute la chambre fut nickel, propre et rangée comme si tout laissait à croire que la gamine n’allait pas tarder à rentrer, et à faire tout ce que les gosses adoraient faire : remettre le bazar dans la pièce. Mais le cœur de Juliet se serra en pensant que plus jamais cette pièce ne serait emplie des rires de sa fille, que plus jamais la jeune femme n’aurait l’occasion de se faufiler en douce la nuit pour observer la petite dormir, ou l’entendre la supplier qu’elle lui lise une histoire, ou qu’elle vienne dessiner avec elle.

Juliet ne se rendit pas tout de suite compte que les larmes s’étaient mises à couler sur ses joues. Il lui fallut quelques temps pour s’en apercevoir, et elle s’essuya rapidement les yeux et les joues, d’un geste un peu brusque. Depuis quelques temps, elle essayait de ne plus céder à ses émotions, de rester forte. Elle savait que ses larmes ne ramèneraient pas Eulalie, pas plus que sa culpabilité, et rien ne pourrait jamais taire la douleur dans sa poitrine. Tout ce qu’elle pouvait faire désormais, c’était résister, et attendre que le temps fasse son œuvre. Elle se remit debout, elle avait compris depuis le temps que la clé pour éloigner le chagrin c’était de rester occupée, tout le temps. S’occuper les mains, pour s’occuper l’esprit. Alors, elle attrapa la pile de dessins réalisés par sa fille, et que Juliet avait promis d’accrocher sur le mur de sa chambre, des semaines plus tôt. Une promesse qu’elle n’avait pas pu tenir du vivant de sa fille, mais qu’elle était désormais bien décidée à honorer. Elle se rendit rapidement dans le bureau, l’une des pièces de l’étage, où elle avait trouvé des punaises lorsqu’elle avait fouillé les lieux, quand elles avaient emménagé. De retour dans la chambre d’Eulalie, Juliet commença son œuvre, et punaisa les différents dessins à la suite de ceux qui se trouvaient déjà sur les murs. Elle s’interrompit soudain dans sa besogne lorsque son regard se posa sur le dessin qui se trouvait désormais sur le dessus de la pile. Juliet l’attrapa entre ses doigts, et le détailla quelques secondes avant d’attraper une punaise, prête à l’accrocher lui aussi sur le mur. Mais au dernier moment, à la toute dernière seconde, Juliet se ravisa, et quitta la chambre d’un pas rapide. Elle attrapa la veste trop grande pour elle sur le porte manteau devant la porte d’entrée, puis Jules quitta sa maison, sans même se retourner. Ses pas laissèrent des empreintes sur le trottoir enneigé, et il ne lui fallut même pas une minute pour atteindre sa destination. Là, elle tambourina à la porte de la maison dans laquelle vivait Logan, avec Joy. Le silence lui répondit, mais cela ne découragea pas Juliet pour autant. Elle frappa une nouvelle fois sur la porte, tandis qu’à chaque seconde qui passait, elle se demandait ce qu’elle faisait vraiment là, et s’il ne valait mieux pas qu’elle fasse demi-tour, tout simplement.
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Maybe you'll find a friend in me || Joy Empty
MessageSujet: Re: Maybe you'll find a friend in me || Joy   Maybe you'll find a friend in me || Joy EmptyMer 26 Avr 2017 - 3:56
Elle ne savait plus quoi faire de sa peau. Non sérieusement, elle tournait en rond tel un lion en cage et même quand elle tentait de s’occuper, elle n’avait jamais l’impression de l’être assez. C’était ridicule à quel point, c’est quand on cherche à faire quelque chose que tout ce fait sans embuche. Elle aurait aimé avoir du mal, limite construire une palissade l’aurait occupée, mais rien à faire, Logan avait déjà fait tout le boulot. En fit, il était surement là le problème, tout le monde tentait de s’occuper, alors tout le monde passait avant elle. Elle n’avait pas encore le courage de passer les murs de Fort Hope, avec ses mésaventures des dernières fois, elle ne pouvait pas. Elle le referait, c’était certain, mais pas pour le moment. Elle n’était pas réellement obliger de sortir non? Elle avait encore des piles après tout…

Après avoir passé un temps de fou à chercher quoi faire, elle abandonna pour rentrer chez elle. Ça irait personne ne dirait rien. Surement pas. Elle glissa ses écouteurs à ses oreilles et rapidement, elle se laissa porter par la musique. Elle avait oublié depuis tellement longtemps à quel point danser était nécessaire pour elle. Elle avait recommencé récemment et elle n’y avait vu que du bon. Elle avait réussi à se vider suffisamment la tête pour discuter avec Logan, pour reprendre un peu la situation en main et finalement, tout prenait doucement du mieux. Très doucement en fait. Leur couple n’était pas la chose la plus facile à vivre, mais elle n’aurait changé d’homme pour rien au monde. Elle enchainait les temps, étirant chaque mouvement avec grâce. Elle inventait une chorégraphie au fur et à mesure qu’elle entendait les paroles de la chanson qu’elle n’aimait pas plus que ça. Elle aurait tellement voulu choisir une playlist à elle. En fait, peut-être qu’elle pourrait retourner chez elle, trouver ses cds, sa musique. C’était une bonne raison pour sortir, même si au final, la dernière fois qu’elle l’avait fait, elle en était presque morte. Bref, ce n’était pas l’idée du siècle, ais quand même, c’était un début. Elle pourrait peut-être proposer à Logan d’y aller avec elle, dormir une nuit chez elle, avec lui et prendre un peu de temps pour eux. Quelqu’un accepterait bien de s’occuper du hurleur au sous-sol un peu. En vrai, il n’était plus aussi bruyant qu’avant. Surement que la cure commençait à donner quelque chose. Elle craignait toujours qu’il sorte de la cave pour retomber dans sa débauche, mais ça… elle n’y pouvait rien. Alors, aussi bien se dire que tout irait bien pour lui. Logan avait bien besoin que quelque chose autour de lui fonctionne en ce moment.

Elle écoutait les chansons, mais en évitait plusieurs. Elle avait tellement dansé avec la petite, elle avait tellement tenté des chorégraphies, lui offrant des cours de gymnastique au passage pour se désennuyer toutes les deux. Même dans le petit appartement de Kate elles l’avaient fait. C’était leur petit moment de bonheur rien qu’à elle et ça lui manquait terriblement, Eulalie lui manquait. Juste à y penser, elle sentait cette pression refaire surface dans sa poitrine et elle tentait de se concentrer sur un nouvel air, sur une nouvelle mélodie. Elle était tellement concentrée sur ses gestes, qu’elle n’entendit presque pas qu’on cognait à la porte. C’était subtil avec la musique, mais heureusement, elle dansait souvent dans le salon. Elle ne pouvait pas faire mieux en ce moment.

Elle se rapprocha de la porte, replaçant son haut, toujours un peu trop grand pour elle. Elle avait récupéré des vêtements à elle quand elle était passée chez elle, mais c’était encore trop grand. Elle c’était amaigrit avec le temps, un peu trop. Au moins, elle ne perdait pas la forme, pas trop. On était loin de la Joy soulevant son propre poids en salle de sport, mais c’était presque ça. Bon, en même temps, elle n’était pas bien lourde la pauvre.

Elle s’avança donc, saisissant la poignée pour ouvrir à… à… Juliet. Elle se força un sourire, Juliet à la porte, ça n’avait rien de bien rare en fait. Elle passait plus de temps avec Logan qu’elle-même donc bon… Parce qu’un deuil a se vivait en famille. Du moins, c’est ce qu’elle tentait de se répéter en boucle quand elle voyait Juliet et Logan trainer ensemble. Elle se répétait aussi qu’ils étaient mariés, que Logan était un homme bien et qu’il n’irait pas voir ailleurs. En fait, elle espérait qu’un jour, elle se convaincrait d’elle-même, mais ce n’était pas encore le cas. Juliet continuait de la faire douter d’elle qu’à exister. C’est surement pour cela qu’elle laissa doucement tomber :

-Salut Juliet, désolé, Logan n’est pas là. Je crois qu’il est sorti. tu veux que je lui dise que tu es passé?

C’était obligé que Juliet cherche Logan. Juliet ne pouvait pas chercher Joy. Personne ne cherchait Joy en fait. C’était surement mieux comme ça. C’était surement la plus solitaire du groupe, mais en même temps, elle était tellement dans son monde qu’elle n’arrivait plus à s’ouvrir aux autres. Elle avait déjà à gérer entre Logan et Bruce, entre sa vie et sa survie, elle n’arrivait plus à faire la part des choses malheureusement. Elle trouverait bien comment un jour, mais pour le moment, elle préférait répondre simplement à Juliet, tentant de continuer de lui sourire, même si ça n’avait rien de simple avec le contexte. Sourire pour ne pas pleurer, c’était une devise comme une autre dans les moments difficiles, non?
Civil
Juliet I. WhitmanCivil
Juliet I. Whitman
Carte d'identité
Occupation actuelle : Apprentie infirmière et responsable des jardins
Messages : 1836
Points : 7122
Date d'inscription : 08/03/2017

Maybe you'll find a friend in me || Joy Empty
MessageSujet: Re: Maybe you'll find a friend in me || Joy   Maybe you'll find a friend in me || Joy EmptyJeu 27 Avr 2017 - 17:45
Elle ne savait plus vraiment ce qu’elle faisait là. Et à vrai dire, chaque minute qui passait sans que cette porte ne s’ouvre était une excuse suffisante pour que Juliet fasse demi-tour et rentre chez elle. Après tout, elle aurait pu tout aussi bien glisser le dessin sous la porte, elle ne doutait pas que Joy ou Logan finisse par le trouver. Oui, ça semblait la meilleure idée, elle regrettait même de ne pas y avoir penser avant de toquer à la porte, et pendant quelques brèves secondes, elle s’en voulut de ne pas avoir pensé à cette solution un peu plus tôt. Jules allait finir par s’exécuter lorsque la porte d’entrée s’ouvrit tout à coup, sur…Joy. Et merde ! Ce n’était pas tout à fait ce qu’avait espéré la jeune femme, mais elle ferait sans doute avec, se disant que ce n’était pas la première fois qu’elle venait toquer à la porte et que c’était la rouquine qui lui ouvrait. En revanche, c’était sans doute la première fois que Juliet se rendait devant cette maison avec une intention autre que celle de voir Logan. Cette idée ne sembla pas traverser non plus l’esprit de Joy, qui annonçait déjà à la brune que le barbu n’était pas là. Evidemment, pour quelle autre raison aurait-elle pu venir toquer à la porte de cette maison, si ce n’était pour voir son ex. Il fallait dire que depuis qu’Eulalie les avaient quittés, Logan et elle avaient passé pas mal de temps ensemble, dans l’espoir vain de parvenir à adoucir un peu la douleur qu’ils ressentaient depuis qu’ils avaient enterré leur fille. C’était peine perdue, ils s’en rendaient sans doute tous les deux compte, mais persistaient tant bien que mal. Peut-être qu’avec le temps, ça finirait simplement par être moins douloureux, non ? Juliet avait fini par se rattacher à cette idée, par s’y accrocher comme à une bouée en plein naufrage, et attendait donc sagement que le temps fasse son œuvre.

Légèrement mal à l’aise, Juliet se dandina d’un pied sur l’autre, avant de balbutier tant bien que mal : « -Oui…euh…je veux dire non. Non…euh, c’est toi que je suis venue voir… » Elle fronça légèrement les sourcils, consciente qu’elle n’aurait jamais pensé dire cette phrase, et que Joy ne pensait sans doute pas qu’elle l’entendrait un jour, avant de s’éclaircir la gorge. Cette situation était étrange, Juliet s’en rendait bien compte, et il fallait qu’elle enchaîne bien vite, pour que le malaise ne s’éternise pas. Même si au fond, elle n’était pas bien convaincue que ça fonctionnerait. Elle n’avait jamais eu à fréquenter la nouvelle copine de son ex jusqu’à l’apocalypse, si bien qu’elle n’était pas vraiment certaine de savoir comment se comporter en sa présence. Et le caractère de la jeune femme n’aidait sans doute pas. Juliet était consciente que le silence entre elles commençaient à s’étirer, et que ça n’en rendait la situation que plus gênante. Si bien qu’elle finit par reprendre, au bout de quelques secondes supplémentaires de silence :« -Je…euh…j’ai rangé certaines affaires de la petite, et je…je suis tombée sur ça… » commença-t-elle donc, tandis qu’elle exhibait le morceau de papier dans sa main, et qu’elle commença à déplier devant la jeune femme, avant de le lui présenter. Sur la feuille de papier, Eulalie avait soigneusement entrepris de dessiner deux personnes, que Juliet avait identifié comme étant la petite, et Joy. Il fallait dire que la chevelure de la jeune femme rendait son identification assez facile. A vrai dire, Juliet avait été sur le point de l’accrocher sur le mur de la chambre d’Eulalie, à la suite des nombreux dessins qu’avait déjà fait sa fille, mais elle s’était ravisée au dernier moment, et une autre idée avait germé dans son esprit.  « -Je me suis dit que…tu aimerais sans doute l’avoir… » poursuivit-elle, tandis qu’elle finissait par lui tendre le papier. Joy trouverait sans doute le geste de la jeune femme étrange, car il était vrai qu’elles n’entretenaient pas vraiment les meilleures relations au monde, et qu’elles avaient très rarement eu l’occasion de se retrouver en tête en tête. Cependant, Juliet ressentit immédiatement la nécessité de justifier son acte, sans trop savoir pourquoi d’ailleurs : « -Je sais que tu tenais beaucoup à elle…et…que c’était réciproque… » souffla-t-elle finalement. Elle aurait voulu lui adresser un petit sourire, pour se montrer amicale, mais sourire n’était plus vraiment dans les habitudes de Jules. Ce ne fut qu’à cet instant que la mère de famille se rendit compte que savoir que Joy avait compté pour Eulalie ne la gênait pas vraiment, au contraire, et elle regretta un instant ces jours désormais lointains où elle avait préféré éviter que sa fille fréquente Joy, dont elle ignorait encore tout.
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Maybe you'll find a friend in me || Joy Empty
MessageSujet: Re: Maybe you'll find a friend in me || Joy   Maybe you'll find a friend in me || Joy EmptyDim 7 Mai 2017 - 2:22
En général, expliquer et c’était réglé. Genre, Juliet elle débarquait, Joy lui disait gentiment oû se trouvait son mari sans aucunement faire de crise de jalousie ni rien, elle souriait un peu et c’était bon, Juliet partait de nouveau vers de nouvelles aventures. C’était juste chiant que l’aventure en question soit toujours Logan. Genre, mieux valait ne pas se dire que Logan était l’aventure de Juliet, sinon elle allait encore et toujours déprimer. Un peu comme la fois où il était revenu à la caserne en voiture avec la miss avec lui. Elle c’était inquiété pendant des heures et bref… fallait accepter que Juliet ait et aura toujours de l’importance dans la vie de son mari. En fait, Joy avait mûrit dans tout ça. Au début, elle aurait voulu pousser Juliet sous un train et maintenant… elle voulait juste refermer la porte rapidement pour l’oublier. Ce n’était pas trop mal comme changement, non ?

Sauf que le problème, c’était que Juliet voulait lui parler à elle. Genre, elle allait lui parler de Logan ? De sa difficulté à faire son deuil ? Elle allait tenter de démontrer à quel point Juliet le connaissait mieux qu’elle et qu’elle, pauvre petite gamine.

- Ah, hm, ok, entre alors.

Parce qu’elle n’allait quand même pas la laisser sur le palier. Alors, aussi bien la laisser entrer et refermer la porte derrière elle. Joy était toujours un peu mal à l’aise dans ce genre de situation, mais ce n’était pas de la faute de Juliet, elle n’était juste plus habituée de fréquenter des gens. En général, quand elle s’attachait, la personne mourait ou disparaissait. Alors au final, elle avait fini par s’éloigner complètement des vivants, c’était mieux comme ça. Elle fit quelques pas à l’intérieur, jouant nerveusement avec son alliance. Elle l’aimait tellement, ça l’aidait à agir pour le mieux, fallait bien l’avouer. Elle se calmait donc légèrement, chassant le climat désagréable en même temps. Pourtant, le silence s’étirait et elle ne savait pas quoi dire pour le rompre. Heureusement, Juliet se lança. Ou pas. Parce que sans réaliser la seule raison possible pour que Juliet soit là, elle l’observait. Elle l’observait déplier méticuleusement le papier et ses mots sonnaient échos dans sa tête comme à chaque fois qu’on lui rappelait le décès de la petite. Elle vit rapidement apparaitre sa crinière enflammée sur le papier, se rappelant la première fois qu’elle avait vu Eulalie la dessiner. Les deux gamines avaient discuté pendant près de 10 minutes à trouver la couleur adéquate pour les cheveux de Joy, s’obstinant comme toujours, parce qu’elles le pouvaient, parce que ça les amusaient. Ses yeux se baignèrent de larmes sans réellement entendre les mots de Juliet. Juste tendre les doigts pour prendre la feuille délicatement, comme si le dessin pouvait s’envoler ou s’éffriter. Elle tentait vraiment de ne pas pleurer, elle retenait ses larmes du mieux qu’elle pouvait, mais chaque trace d’Eulalie creusait un peu plus son âme, sans qu’elle n’y puisse rien.

-Merci, c’est gentil.

Parce qu’elle ne savait pas ce qu’elle pouvait dire de plus que ça. Elle ne savait pas ce que Juliet attendait d’elle. Joy n’était peut-être pas la mère de cette petite, mais elle avait été présente, elle s’en était occupée comme si c’était la sienne pendant deux mois et elle avait été son amie, aussi ridicule que sa puisse paraitre. Sauf qu’une gamine de 10 ans, ça avait terriblement besoin d’une copine, une gamine de 21 ans aussi quand on y pense. Comment pouvait-on continué après tout ça ? Après toutes ses pertes, toutes ses absences. Elle n’était même plus certaine de savoir comment avancer, tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle le faisait. Il fallait juste oublier de penser et là, maintenant, Juliet lui rappelait la triste vérité et c’était difficile à gérer. Elle s’en remettrait, surement un jour. Surement qu’elle mourait avant à ce rythme.

Civil
Juliet I. WhitmanCivil
Juliet I. Whitman
Carte d'identité
Occupation actuelle : Apprentie infirmière et responsable des jardins
Messages : 1836
Points : 7122
Date d'inscription : 08/03/2017

Maybe you'll find a friend in me || Joy Empty
MessageSujet: Re: Maybe you'll find a friend in me || Joy   Maybe you'll find a friend in me || Joy EmptyMar 9 Mai 2017 - 19:01
Voilà, elle l’avait fait. Elle était entrée, avait expliqué à Joy les raisons de sa venue, et lui avait remis le dessin les représentant, Eulalie et elle. Sa mission était accomplie, il ne lui restait plus qu’à rebrousser chemin, et à rentrer chez elle, retournant à sa petite vie, deux maisons plus loin. Juliet quitta donc le dessin des yeux au bout de quelques secondes supplémentaires, pour relever son regard vers Joy, s’apprêtant à lui dire qu’elle allait prendre congés, et qu’elle s’excusait de l’avoir dérangée. Mais aucun mot ne sortit de sa bouche, tandis qu’elle était devenue tout à coup interdite. Elle voyait des larmes briller dans les yeux de Joy, des larmes qui la firent légèrement paniquer. Malgré elle, Juliet se raidit un peu, avant de pincer les lèvres. Mais où était Logan lorsque l’on avait besoin de lui ? Elle savait qu’il n’était pas là, c’était même la première chose que Joy avait dit à Juliet en arrivant, mais ça n’empêcha pas la brune de regarder à droite et à gauche d’un air perdu, comme si elle cherchait de l’aide. « -Je…désolée Joy, j’avais pas l’intention de te faire pleurer… » parvint-elle à articuler, en faisant les gros yeux, incapable de trouver ce qu’elle pouvait lui dire d’autre. Et elle ne mentait pas. Les deux jeunes femmes avaient beau avoir eu des différends, jamais Juliet ne choisirait pour autant de faire du mal volontairement à la rouquine. Ni à elle, ni à personne d’autre, d’ailleurs.

Juliet voulait simplement se montrer gentille, et donner à Joy ce dessin la représentant avec Eulalie, parce qu’elle pensait que c’était la bonne chose à faire. Seulement, voilà que la situation prenait une tournure à laquelle elle n’avait pas pensé. Dire qu’elle se sentait mal à l’aise à cet instant était un euphémisme. Elle n’était déjà pas très douée quand il s’agissait de réconforter un ami, et doutait de parvenir à mieux trouver les mots avec la nouvelle copine de son ancien compagnon. Il allait falloir qu’elle parvienne à lutter contre ses envies de fuite, et qu’elle réussisse à trouver quelques mots pour soulager le chagrin d’autres personnes, au sujet du décès de sa propre fille. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait, mais ça n’en rendait pas l’opération plus aisée. Jules s’approcha donc doucement de Joy, pourtant sans savoir ce qu’elle allait désormais faire. Et maintenant ? Les mots résonnèrent en boucle dans l’esprit de Juliet. Que devait-elle faire à présent ? Sa première idée de quitter la maison sans se retourner était toujours bien présente dans son esprit, mais elle ne parvenait pas à s’y résoudre. Elle ne se voyait pas laisser Joy, pas quand elle semblait sur le point de craquer. Juliet leva donc finalement la main, avant de presser doucement l’épaule de la jeune femme, en guise de réconfort. C’était un bien maigre geste, elle en convenait volontiers, mais au vu des relations pouvant exister entre elles, c’était sans doute le mieux qu’elle puisse faire. Et même si elle avait voulu faire plus, Jules ignorait tout simplement comment s’y prendre. « -Je peux faire quelque chose, Joy ? » balbutia-t-elle finalement au bout de quelques instants, laissant sa main retomber le long de son corps. Elle n’était pas en mesure de remonter le moral de Joy, d’ailleurs elle ignorait même si c’était possible, mais elle savait qui serait sans doute capable de le faire. « -Est-ce que…tu veux que j’aille chercher Logan ? » demanda-t-elle finalement, ne voulant pas laisser la jeune femme seule avec son chagrin, sentant clairement qu’elle avait atteint les limites de son potentiel en matière de réconfort.
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Maybe you'll find a friend in me || Joy Empty
MessageSujet: Re: Maybe you'll find a friend in me || Joy   Maybe you'll find a friend in me || Joy EmptyMer 17 Mai 2017 - 19:32
Comment survivre à ça? Comment survivre à cette culpabilité d’avoir survécu. Pourtant, la culpabilité du survivant était quelque chose de bien connu, elle l’avait abordé dans les livres, mais elle n’avait pas l’impression d’avoir droit à l’explication simple. On ne parlait pas d’un conducteur de voiture ayant tué ses passager, on parlait simplement d’une stupide grippe qui n’était pas soignable avec les moyens à disposition. Pourtant, Joy se sentait mal plus que jamais. Elle n’arrivait à rien et à se voir ainsi dessiné, sa belle-fille lui manquait terriblement. Parce qu’elle avait beau en parler aux autres comme la fille de Logan ou même une amie, c’était tellement plus que ça, mais elle se gardait bien de le dire. Juliet s’excusait, mais elle n’avait rien fait, ce n’était pas de sa faute, loin de là. Elle ne pouvait rien effacer et elle était certainement aussi en deuil qu’elle, si pas plus. C’est Joy qui aurait dû la consoler, pas l’inverse pourtant Juliet tenta péniblement. Ça lui demandait tellement d’effort que quand elle enchaina, demandant si elle pouvait faire quelque chose, même aller chercher Logan, Joy secoua la tête à la négative, se forçant un sourire et remontant son regard vers celui de Juliet.

Elle ravala ses larmes, c’était la chose qu’elle faisait le plus souvent en ce moment. Tenter de se rebâtir une armure derrière un sourire, une pensée heureuse, mais les pensées ne suivaient pas. Alors, elle s’expliqua simplement :

-Non non, pas besoin de déranger Logan pour ça. Il a bien assez à gérer tout seul, je suis sa copine, mais j’ai pas envie d’être un problème, mais merci.

Et c’est en disant cela qu’elle prenait sur elle un peu plus, caressant son alliance du bout des doigts comme pour se rassurer. Un peu comme lorsqu’elle caressait son tatouage pour oublier ses problèmes, pour se dire que quelque part, il y avait du bonheur. Elle y avait droit parfois, quand Logan se posait et qu’il lui offrait la chaleur de ses bras, mais en ce moment, il avait tellement à faire. Aussi bien se comporter en adulte, il le fallait.

-Ça m’a juste prit de court. Je ne m’y attendais pas. Encore désolé.

Et en signe de bonne volonté, elle essuya ses yeux rapidement du dos de la main. Elle avait méticuleusement fait attention pour ne pas froisser le dessin. Elle y tenait vraiment. Juliet lui avait vraiment fait plaisir en pensant lui offrir ce dessin. Sauf que le manque de la petite ce faisait ressentir un peu plus profondément. Elle savait qu’un souvenir maintenant la faisait craquer, mais elle serait tellement heureuse de l’avoir dans quelques mois. Il fallait simplement donner du temps au temps, laisser l’esprit faire son œuvre et espérer.

-Tu veux un truc à boire ? Manger ? Je ne reçois pas souvent de la visite, j’en perds mes bonnes manières.

Et encore un sourire, doucement. Fallait avancer lentement pour oublier le moment un peu plus difficile et ne pas flancher. Passer son pouce délicatement sur son alliance, la faire tourner, se rappeler que Logan était là, qu’il allait bien, qu’elle aussi et qu’ils étaient ensembles, c’était une façon comme une autre de garder le cap. Elle se dirigea doucement vers la cuisine. Non, elle n’avait pas envie d’être seule. Même la présence de Juliet était salvatrice… elle en était à ce point…
Civil
Juliet I. WhitmanCivil
Juliet I. Whitman
Carte d'identité
Occupation actuelle : Apprentie infirmière et responsable des jardins
Messages : 1836
Points : 7122
Date d'inscription : 08/03/2017

Maybe you'll find a friend in me || Joy Empty
MessageSujet: Re: Maybe you'll find a friend in me || Joy   Maybe you'll find a friend in me || Joy EmptySam 20 Mai 2017 - 16:11
Juliet se sentait mal à l’aise à l’idée de devoir consoler la nouvelle copine de son ex. Au fond, elle aurait été mal à l’aise si elle avait dû consoler n’importe qui d’autre, mais la situation particulière dans laquelle elle se trouvait à cet instant précis rendait ce moment encore plus gênant. Joy et elle ne s’étaient jamais vraiment parlé, ni n’avait eu de vraies conversations, et Juliet ne se voyait tout simplement pas prendre la jeune rouquine dans ses bras en espérant que sa peine s’atténuerait, au moins un peu, et que cela tarirait les larmes qui faisaient briller ses yeux. Et autant dire que la brune, qui n’était pas spécialement douée avec les mots, ne trouverait rien à dire à Joy sans s’emmêler les pinceaux ou aggraver encore plus la situation. Juliet était dans une impasse, et elle avait donc proposé d’aller chercher Logan, le seul qu’elle avait imaginé capable de pouvoir consoler l’étudiante face à elle. Mais Joy se forçait déjà à sourire, même s’il n’était pas difficile de voir que cela lui coûtait, et la rouquine refusa l’intervention de Logan. Juliet hocha doucement la tête, sachant que le mécanicien avait effectivement ses propres préoccupations, et que gérer un groupe ne devait pas être de tout repos tous les jours.

Joy finit par sécher ses larmes, ce qui rassura Juliet, qui était toujours un peu perturbée par les pleurs des autres. A son tour, la jeune femme s’excusa d’avoir fondu en larmes, et Juliet essaya de lui sourire, comme pour la rassurer : « -C’est pas grave, t’en fais pas… » souffla-t-elle, en essayant de dédramatiser la situation. Certes, elle n’avait pas vraiment prévu cette réaction, mais au fond, il n’y avait rien d’étonnant à cela, Eulalie et Joy avaient toujours parues assez proches. La brune comprenait qu’un simple petit bout de papier puisse provoquer un ouragan de larmes. Elle vivait la même chose au quotidien, quand un petit coup d’œil à l’une des affaires de sa fille soulevait tout un tas de souvenirs qui la chamboulait complètement, et elle devait toujours prendre énormément sur elle pour ne pas craquer dans ces moments-là, tout lâcher, et laisser ses émotions la contrôler. Ce n’était pas une opération simple, et certains jours cela s’avérait bien plus compliqué que d’autres. Mais elle savait qu’il fallait tenir bon, et que plus le temps passait, mieux ça irait. Du moins, c’était la théorie, celle qu’elle avait entendu des tas, et des tas de fois. Elle aurait voulu dire la même chose à la rousse, mais à quoi bon ? Les mots ne soignaient rien, elle le savait bien, elle en avait malheureusement fait l’expérience. Aucun mot ne parvenait à alléger la douleur qui pouvait comprimer un cœur malmené par le chagrin.

Maintenant que Juliet avait délivré à Joy le dessin la représentant, et que cette dernière semblait désormais parvenir à maîtriser ses larmes, elle imaginait que son temps dans la maison était révolu. Mais Joy lui proposait de quoi boire ou manger, ce qui étonna la brune, qui pour le coup, ignorait comment réagir. « -Euh…non, ça va, je te remercie ! » répondit-elle d’un ton poli mal assuré, en glissant un regard vers la porte d’entrée. Elle pinça les lèvres, se demandant comment elle allait parvenir à s’éclipser sans froisser Joy, et sans passer pour une sauvage dépassée par la situation. « -Je… » Les mots qu’elle allait prononcer moururent sur ses lèvres sans qu’elle ne parvienne à les dire. Le regard de Juliet avait été attiré par les mouvements répétés de Joy, qui semblait avoir un tic nerveux, et passait un temps considérable à se triturer les doigts. Du moins, c’était ce que la brune pensait, avant de comprendre qu’en fait, la rouquine s’évertuait à tourner l’anneau autour de son annulaire, inlassablement. Un anneau qui ressemblait à s’y méprendre à une bague de fiançailles. Pendant quelques secondes, Juliet fut incapable de détourner le regard, tandis qu’une foule de sentiments qu’elle n’était pas certaine de savoir identifier la prenait d’assaut. Et comme toujours, dans des cas comme celui-là, Juliet revêtit le masque de froideur derrière lequel elle avait toujours réussi à se cacher, ces trente-trois dernières années. Elle détestait que l’on puisse deviner ce qu’elle ressentait, car elle refusait que quiconque puisse s’en servir contre elle. Oh, elle ne niait pas que ce mécanisme, ce bouclier défensif qu’elle avait pris l’habitude de lever devant elle pour se protéger de beaucoup trop de choses n’était sans doute pas la meilleure chose à faire, mais c’était une habitude dont elle n’avait jamais réussi à se défaire. Elle serra la mâchoire, se mordit l’intérieur de la joue, avant de parvenir à reprendre la parole : « -Jolie bague. » lança-t-elle, avant de relever son regard vers Joy, à quelques pas d’elle. Juliet était-elle en colère ? Elle-même n’était pas certaine d’avoir la réponse à cette question. Elle n’avait peut-être tout simplement pas encore eu le temps de digérer la nouvelle. « -Je pensais pas que Logan avait de si bons goûts en matière de bague de fiançailles… » reprit-elle au bout de quelques instants de silence, sans quitter un seul instant Joy du regard. Peut-être que Juliet prêchait le faux pour obtenir le vrai, elle n’en était pas elle-même sûre à cet instant. Après tout, personne ne lui devait de réponse, et encore moins Joy sans doute.
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Maybe you'll find a friend in me || Joy Empty
MessageSujet: Re: Maybe you'll find a friend in me || Joy   Maybe you'll find a friend in me || Joy EmptyLun 29 Mai 2017 - 3:27
Ne pas pleurer, c’était le mot d’ordre du moment. Elle avait eu une petite baisse de contrôle, assez pour que Juliet propose d’aller chercher Logan, mais Joy ne s’autorisait pas une faiblesse assez grande pour impliquer Logan et l’ennuyer avec ça. Il fallait juste respirer un bon coup, prendre sur elle et se souvenir que c’était normal de perdre des gens vu l’apocalypse du moment. Oui bon, ça n’avait rien de rassurant dit comme ça, mais si elle s’effondrait à chaque mort… elle ne s’en sortirait jamais. Surtout que la pile des morts et des disparitions s’empilaient lentement, mais sûrement, autour d’elle. Juste à voir le nombre d’ami qu’elle c’était fait et qui ne donnait plus de nouvelles…  Heureusement qu’elle arrivait à se convaincre que les gens qu’elle aimait était en vie quelque part, juste dans l’incapacité de donner des nouvelles. Elle tentait très fort du moins. Bon d’accord, elle n’y arrivait plus vraiment, mais il fallait garder le cap.

Elle s’excusa d’avoir flancher, ne voulant pas qu’elle parte à la recherche de Logan. Elle n’avait pas envie qu’il s’inquiète plus que de raison et en ce moment, elle avait l’impression de toujours lui donner à s’en faire. Elle allait rester forte, ne pas sombrer, suivre le courant et apprécier les petits moments de la vie. Là, elle devait apprécier d’avoir un souvenir d’Eulalie pour plus tard, même si maintenant, ça lui brisait le cœur. Elle tenta de reprendre contenance en lui proposant de l’eau ou à manger, mais elle refusa poliment. Elle se retrouverait donc seule bien rapidement, mais elle n’allait pas flancher, elle n’allait pas s’apitoyer, elle trouverait à se dépasser et avancerait. Elle comptait bien la laisser filer quand Juliet relança la discussion et pas sur un sujet des plus simples. Elle aborda la bague avec laquelle elle jouait depuis un moment et son premier réflexe fut de la lâcher soudainement, comme prise en faute. Son cerveau était vide, simplement ponctué de : « merde, merde, merde, je dis quoi? Merde, merde, merde. » mais rien ne venait. Elle lutta contre l’envie de cacher sa main aux yeux de Juliet, se sentant encore plus mal quand elle rajouta la suite. Une bague de fiançailles ? La pauvre, si elle savait la vérité… On était loin des fiançailles, ils étaient mariés. Elle allait littéralement fondre sous son regard scrutateur. Mentir, elle devait mentir, c’était obligé, mais…

-C’est un cadeau de Noël, mais c’est vrai qu’elle est jolie.

Ce n’était pas un mensonge, loin de là. C’était même la vérité et ce n’était pas une bague de fiançailles puisqu’elle était déjà mariée quand elle l’avait reçu ! L’important, c’était son tatouage en lien avec Logan, mais ça, elle n’en savait rien. Alors… tout irait pour le mieux non ? Elle ne lui en voudrait pas à mort et Logan non plus. Elle n’avait rien fait de mal au fond.
Civil
Juliet I. WhitmanCivil
Juliet I. Whitman
Carte d'identité
Occupation actuelle : Apprentie infirmière et responsable des jardins
Messages : 1836
Points : 7122
Date d'inscription : 08/03/2017

Maybe you'll find a friend in me || Joy Empty
MessageSujet: Re: Maybe you'll find a friend in me || Joy   Maybe you'll find a friend in me || Joy EmptyMar 6 Juin 2017 - 11:55
Les dents serrées, Juliet gardait la tête droite, fixant Joy de son regard azur. La rouquine était-elle devenue subitement mal à l’aise ? Oui, ça ne faisait aucun doute, il suffisait de voir avec quelle vitesse elle avait arrêté son petit manège pour feindre l’innocence, ou peut-être simplement détourner le regard de Juliet de la bague qui ornait son annulaire. A cette réponse que la jeune femme lui donna, la brune haussa un sourcil, avant de lui adresser un sourire froid, sans aucune chaleur. « -Un cadeau de Noël, hein ? » Juliet plissa les yeux, puisant dans ce qui lui restait de patience pour ne pas dire à Joy exactement le fond de sa pensée, sans chercher à y mettre les formes. Elle n’était pas née de la dernière pluie, n’était pas stupide non plus, et elle avait lorgné assez de fois sur les vitrines des bijoutiers de Détroit quand elle était plus jeune, et que son côté fleur bleue ne connaissait aucune limite, pour reconnaître le genre de bague que portait la jeune femme.

Juliet détourna la tête sans rien rajouter, gardant pour elle les remarques qui fusaient dans son esprit. Joy était déjà au bord des larmes, prête à craquer, et elle doutait qu’entendre ce que Juliet pensait à cet instant précis soit d’un grand réconfort, ou lui permette de ravaler son chagrin. Et la brune refusait de toutes manières de s’abaisser à une telle extrémité. Jules s’avança donc rapidement vers la porte d’entrée, qui par chance, n’était pas très loin. Elle en attrapa la poignée, et la tourna, entrouvrant la porte de quelques centimètres, l’air froid de l’extérieur caressant son visage. Plus que quelques pas, et elle serait dehors, elle n’aurait plus à faire face à Joy, n’aurait pu à devoir se forcer à la consoler ou même à faire semblant de compatir. De toutes façons, Juliet n’avait plus rien à faire dans cette maison. Elle doutait que la gamine et elle aient pu être amies dans une autre vie, loin de toute apocalypse, mais dans le quotidien qui était le leur, et avec le rôle qu’avait Joy, c’était tout bonnement impossible. C’était sans doute contre-nature, hypocrite même. Et s’il y avait une chose que Juliet n’était pas, c’était bien cela.

La brune s’engagea donc vers la sortie, avant que ses pieds ne se bloquent brusquement dans le sol, tandis qu’elle se tournait lentement vers Joy. Elle la toisa une nouvelle fois du regard, avant de reprendre d’un ton froid : « -Tu sais ce qui a de pire avec les gens de nos jours ? Leur manque flagrant d’honnêteté, et leur lâcheté. » Elle fixa la rousse encore quelques secondes, avant que tout son corps se mette en branle, et qu’elle finisse pour de bon par quitter la maison. La porte se ferma un peu brusquement dans son dos, et Juliet ne marqua aucun temps d’arrêt avant de se diriger d’un pas décidé vers sa maison. Sous le coup de la colère, elle ne put s’empêcher de penser qu’elle aurait mieux fait de brûler le foutu dessin qu’elle avait tant tenu à donner à Joy, en pensant que ça lui ferait peut-être au moins un peu plaisir. Malgré cela, Jules savait qu’une fois que la tension qui crispait ses muscles serait un peu retombée, elle se rendrait compte qu’elle avait fait la bonne chose, sans doute même la seule chose à faire au vu de la situation.
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

Maybe you'll find a friend in me || Joy Empty
MessageSujet: Re: Maybe you'll find a friend in me || Joy   Maybe you'll find a friend in me || Joy EmptyDim 11 Juin 2017 - 4:13
Voilà, elle ne la croyait pas et pourtant, c’était vrai. Ils étaient mariés depuis l’été. Ils avaient un tatouage en guise d’alliance, pas une bague. La bague, c’était un cadeau de Noël donc. Sauf que Juliet n’y croyait pas et Joy n’arrivait pas à regretter. Elle n’arrivait pas à culpabiliser que la brune le sache enfin. Parce que si Juliet le savait, ça impliquait qu’elle pouvait enfin le dire. Enfin le dire pour de vrai et assumer qu’elle était la femme de Logan, qu’elle était Madame Carter, mais elle avait toujours été la relation qu’on cache. Elle avait toujours été la gêne de Logan depuis toujours. Alors à quoi bon ? Il allait trouver une autre raison pour garder le tout bien intime. Ses côtes lui servaient de corset, elle n’arrivait pas réellement à respirer, mais elle n’en démontrait rien. Un jour, la vie l’étoufferait tellement qu’elle cesserait de respirer pour de bon, elle le savait et Juliet allait surement se taper Logan sur sa tombe avec plaisir. Ils feraient une Eulalie 2.0 et ils finiraient bouffés par une horde et les cadavres gagneraient la guerre contre l’humanité. C’était la suite logique des choses quand on y pense…

-C’est avec Logan que tu as des comptes à régler, pas moi, désolé pour ça.

Elle avait un ton vide, elle n’allait pas aider son mari sur ce coup. Juliet, c’était son problème à lui. Elle en avait rien à foutre. Elle n’y arrivait plus. Et c’était vrai en prime ! Elle ne pouvait rien dire, elle n’avait pas le droit. Elle n’avait pas eu droit de parler de son mariage avec Logan, jamais. Parce que la pauvre petite Juliet ne s’en serait jamais remise. Elle se serait servie d’Eulalie comme menace, elle aurait volé la petite à son père pour l’amener avec elle dans une vendetta suicidaire et Logan ne s’en serait pas remis. Sauf qu’Eulalie était morte, elle ne pourrait plus servir de menace, jamais. Alors si le pauvre petit cœur de Juliet était broyé, déchiqueté, Joy en était ravie. Tant pis pour elle, c’était à elle de ne pas avoir fait l’idiote à l’époque. Son problème. Elle y aurait mis le feu, elle l’aurait poussé sous un train, là, maintenant. Comme si elle avait le droit de la juger. Elle n’était pas une putain de poupée gonflable. Elle lui aurait arraché les yeux, mais elle n’en fit rien. Elle ravala encore, toujours. Elle n’en pouvait plus, elle allait exploser. Elle laissa Juliet jouer les femmes vexées et claquer la porte sur une phrase cinglante, sauf que Joy l’observait, toujours sans rien dire. Sans rien dire jusqu’à ce que Juliet soit loin.

- … Y a pire, je te jure. Genre être blessé de ne pas pouvoir en parler, parce que ton mari tien plus à une autre qu’à toi…

Mais la porte était fermée depuis longtemps, son âme était vide, elle n’arrivait même pas à pleurer. Elle croisa les bras, comme pour s’auto-rassurer. Elle n’arrivait à rien, alors elle se détourna, retournant son regard vers le dessin qu’elle alla aimanter sur le frigo comme elle l’aurait fait auparavant. Elle monta à l’étage s’éteindre, fixant le plafond encore et toujours, oubliant la réalité pour partir loin. Faire l’inventaire de ce qu’elle possédait, comment elle pouvait s’échapper de cette endroit. Tout était trop petit, elle manquait d’air. Elle avait besoin d’être loin de cette connasse. Loin de cette histoire de merde. Loin de Logan et de Juliet. Elle n’en pouvait plus de ses deux-là. Elle voulait son mari, mais que lui. Pas l’autre greluche incapable de lâcher prise.
Contenu sponsorisé
Carte d'identité

Maybe you'll find a friend in me || Joy Empty
MessageSujet: Re: Maybe you'll find a friend in me || Joy   Maybe you'll find a friend in me || Joy Empty

 Maybe you'll find a friend in me || Joy
In Your Flesh :: Last pub before the end of the world :: Archives :: RPs

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

Vous allez poster avec

Outils de modération