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 Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]
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Papa Ours
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MessageSujet: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptyMar 6 Juin 2017 - 14:45

14 Février 2016

En l'espace de quelques secondes, Logan avait superbement réussi à transformer une soirée tranquille et plus qu'agréable en catastrophe. Les yeux remplis de larmes de Joy auraient du réussir à le convaincre de changer d'avis, mais il n'en était rien et le géant remontait désormais Grand Marais Street, les bras chargés et le pas rapide, visiblement énervé. Il n'était même pas certain des raisons qui le poussait à faire ça, ou du moins à le faire ce soir. Juliet le haïssait de tout son être, c'était un fait désormais établi et même si ça n'avait pas été le cas, elle pouvait bien attendre le lendemain pour avoir ses cadeaux d'anniversaire. Cela valait-il vraiment la peine de se prendre la tête avec Joy et d'abandonner sa femme le soir de la Saint Valentin rien que pour deux cadeaux dont la bénéficiaire ne voudrait probablement même pas ? La réponse aurait du être simple : non. Mais la réaction de Joy l'avait passablement énervé. Bon sang, il avait renoncé à beaucoup pour elle, ne le voyait-elle pas ? Juliet refusait de lui parler depuis des jours, voir des semaines, tout le monde ou presque dans ce camp désaprouvait leur relation, ça avait toujours été le cas et ça le serait probablement toujours, mais rien à faire, Logan continuait de mettre à mal ses amitiés et ses relations avec les autres pour elle. Merde, il l'avait même épousée pour lui prouver une bonne fois pour toute qu'il voulait être avec elle ! Et elle continuait de lui faire des crises de jalousie chaque fois qu'il avait le malheur de prononcer le prénom de son ex en sa présence...

Tout ça avait suffit à le convaincre de se sortir de cette maison, de cette dispute, pour aller faire ce qu'il voulait, à savoir passer seulement deux minutes à coller les cadeaux de Juliet dans les bras de Maddie, prouver sa bonne foi et sa volonté de faire la paix à son ex et rentrer chez lui. Joy lui avait bien fait comprendre que ça ne servait à rien de rentrer s'il se décidait à sortir, mais Logan n'avait pas encore abandonné cette idée. Il prendrait quelques minutes pour se calmer et il rentrerait tenter d'arranger les choses avec la rouquine, lui faire comprendre pour la millième fois qu'elle n'avait aucune raison d'être jalouse et réussir le miracle de la calmer.

Pour ça, il aurait déjà fallu qu'il se calme lui aussi, mais à en croire la manière assez violente avec laquelle il venait de frapper à la porte de Juliet, ça n'était pas encore gagné... Il n'eut pas à attendre plus de quelques secondes avant que la porte ne s'ouvre, découvrant une Maddie aux joues rouges, un grand sourire sur les lèvres, plantée devant lui. À croire qu'elle l'attendait encore. Pourtant, il lui avait assuré qu'il ne viendrait pas quand elle l'avait invité à la petite fête qu'elle organisait pour Jules et il en était réellement convaincu à ce moment-là. Dieu seul savait ce qui lui avait fait changer d'avis... En fait, il n'avait pas totalement changé d'avis, il comptait bien filer les cadeaux à Maddie et se sauver, raison pour laquelle il se précipita pour prendre la parole avant qu'elle ne puisse l'en empêcher : « Salut, Maddie. Je reste pas, je voulais seulement te donner ça, c'est pour Juliet. Souhaites-lui un joyeux anniversaire de ma part, d'accord ? Amusez-vous bien. » Et il croyait vraiment qu'il pourrait s'en sortir aussi facilement que ça. À croire qu'il ne connaissait pas la rouquine, depuis le temps. Avant qu'il ne réalise ce qu'il se passait, Maddie lui avait attrapé le bras et le tirait à l'intérieur, le soûlant de parole et Logan la suivait, déjà étourdi...
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptyMer 7 Juin 2017 - 13:53
Tout ce qui pouvait se passer de travers se passait de travers. Maddie avait fait ce qu’elle devait quelques jours auparavant. Elle s’était bien doutée que Juliet le prendrait mal son intervention, mais cela n’avait pas ébranlé sa certitude bien faire. Elle se souvenait aussi de la petite chambre devenue le sanctuaire de son bébé jamais né. Quand on avait vidé cette pièce, elle avait eu l’impression de le perdre une seconde fois, mais après, elle avait réussi, enfin, à repartir vers l’avant et à faire son deuil.

Depuis son arrivée à Fort Hope elle avait regardé Juliet s’effriter un peu plus chaque jour à cause du chagrin. Elle avait tout essayé en vain. Même si elle savait que cela prenait du temps de faire son deuil, il fallait que Juliet puisse enfin se lancer dans ce pénible travail sans être retenu par le vestige d’un passé définitivement perdu. Aussi, Maddie avait, comme on lui avait fait, rangé la chambre d’Eulalie. Bon d’accord, elle avait utilisé Isha pour le faire pendant qu’elle faisait diversion auprès de Juliet. Lui aussi il fallait l’occuper, à croire qu’il n’y avait que des gens qui allaient mal dans cette ville ! Au moins il l’avait fait avec soin arrêtant d’argumenter quand elle lui avait expliquer que c’était pour le bien de Juliet.

Les affaires d’Eulalie avaient, donc, été précieusement rangées dans des carton et stockées au grenier. Maddie avait juste gardé quelques objets symboliques de la petite fille, placés dans divers endroit la maison. Sa chambre n’était plus un endroit de veillée funèbre où Juliet allait pleurer encore et encore sa fille. C’était, maintenant, juste une pièce comme les autres.

Il fallait laisser Eulalie partir. Maddie ne voulait pas que la fillette, de là où elle était, voit sa maman s’enfoncer de plus en plus dans la dépression. Juliet l’avait mal pris, et Maddie avait été passablement maladroite de lui parler des antidépresseurs donnés par Raj dans la foulée. Juliet avait juste explosé. Isha en avait fait les frais malgré lui et avait été froidement congédié de la maison où il passait, pourtant, pas mal de temps.  Même si c’était un mal pour un bien, Juliet devait digérer le cap et c’était très dur pour Maddie de la savoir en colère après elle, et de voir Isha si malheureux du coup.

La rouquine avait eu un peu d’espoir que son amie aille mieux, sauf que, depuis ce matin, Jule la faisait plus que douter. De façon très inhabituelle pour la mesurée Juliet, elle avait commencé a arroser son anniversaire très tôt dans la journée. Maddie ne se souvenait pas de l’avoir jamais vu boire autant et se comporter de la sorte. Ca l’inquiétait terriblement. Visiblement le hic venait de Logan… elle savait qu’ils s’étaient disputés et que cela rongeait Jule.

Elle avait fait de son mieux pour faire un repas de fête, mais l’ambiance n’était pas là. Isha aurait dû arriver depuis des heures avec le tableau sauf qu’elle ne l’avait pas revu depuis que Juliet l’avait foutu à la porte. Elle ne pouvait plus qu’espérer sur l’arrivée de la seule personne qui pouvait encore sauver la soirée et peut être aussi son amie : Logan. Il fallait qu’il vienne, que Jule voit qu’il tenait encore suffisamment à elle pour lui apporter les cadeaux qu’ils avaient été cherchés, qu’il fasse un miracle ou elle ne savait pas quoi…

Elle commençait a désespérer quand enfin elle vit la massive silhouette se profiler devant la maison. Sans attendre elle ouvrit la porte pour lui sauter dessus ! Elle était tendue et nerveuse et cela s’entendait.

« Mon sauveur !!! J’ai eu peur que tu ne viennes pas !! Jule ne va pas bien… enfin… elle a bu…genre pas comme d’habitude, je préfère te prévenir. Elle est fâchée après moi aussi, du coup, elle ne m’écoute plus ! D’ailleurs tu as vu Isha ? Il devait livrer un paquet pour Juliet.  Je ne sais pas où il est et j’ai peur qu’il ait pris pour argent comptant quand elle lui a dit qu’elle ne voulait plus jamais le voir ! Pitié, réconcilies toi avec Juliet, ça ne peut plus durer comme ça ! Et si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour moi !!! Parce que je vais finir par en prendre un pour taper sur l’autre !!! »

Tout en parlant elle le tirait presque vers l’intérieur de la maison et le salon décoré pour l’occasion des « 21 ans encore » de Juliet.
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptyJeu 8 Juin 2017 - 13:43
34 ans. 34 bougies. 34 printemps. Et elle devait encore oublier pas mal d’expressions à la con pour dire qu’elle venait de prendre une année de plus. Fêter son anniversaire n’avait jamais été un événement que Juliet trouvait rébarbatif. Elle n’était pas de ces femmes à passer la journée cachée sous sa couette, à déprimer parce que le temps poursuivait sa course sans son accord, à scruter l’arrivée d’une nouvelle ride dans son miroir. Au contraire, elle avait toujours chéri cette journée qui lui donnait l’occasion de passer quelques belles heures avec ses proches. Elle aimait passer deux heures, trois, peut-être plus, peu importait, dans la cuisine de son appartement, à faire un gâteau qui serait, tout comme l’année d’avant, raté, mais elle s’en moquait pas mal. Elle se faisait jolie ces jours-là, sortait même un peu de maquillage pour l’occasion, elle qui n’en mettait quasiment jamais en temps normal. Tout ça pour dire que cette journée, elle l’avait toujours aimée, et qu’il n’était pas rare que la jeune femme soit excitée les jours précédents, comme les gosses l’étaient parfois.

Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, Juliet sentait bien que la grosse couette de sa chambre allait lui servir de refuge pour la journée. Elle n’était pas sortie de son lit quand Maddie était venue toquer à la porte de sa chambre, pour lui chantonner un joyeux anniversaire avec sa voix si enjouée, et elle n’avait même pas pris la peine de lui répondre, elle avait feint de dormir encore profondément, ce qui était tout bonnement improbable vu tout le boucan que la rouquine avait fait. Et Maddie n’était pas dupe, elle devait bien se douter que Juliet était réveillée, et que si elle ne lui répondait pas, c’est qu’elle l’avait pleinement décidé. La brune n’agissait pas ainsi de gaieté de cœur, pas vraiment. C’était la colère qui parlait, cette colère qui brûlait en elle depuis quelques jours, dévastant tout le reste sur son passage. Elle ne pouvait pas, elle n’arrivait pas à digérer ce que Maddie lui avait fait. Cette façon qu’elle avait eu de la tenir gentiment occupée à quelques pas de leur maison, tandis qu’Isha vidait la chambre d’Eulalie de ses affaires. De quel droit avait-elle prit cette décision ? De quel droit s’était-elle immiscée dans sa peine, dans sa douleur, dans la façon dont elle la gérait, au jour le jour ? La rouquine avait eu beau lui répéter qu’elle l’avait fait pour son bien, et parce qu’elle tenait à elle, Juliet ne l’avait pas vu d’un si bon œil. Son sang n’avait fait qu’un tour dans ses veines, elle avait crié sa colère contre Maddie, et s’en était prise à Isha par la même occasion, lui qui s’était rendu complice des actions de son amie. A croire que tout le monde dans Fort Hope s’était donné le mot pour la faire sortir de ses gonds ces derniers temps. D’abord Logan, quelques jours plus tôt, maintenant Maddie. Ne pouvaient-ils pas tout simplement lui foutre la paix ?

Juliet ignorait l’heure qu’il était quand elle s’était décidée à quitter son lit, quelques petites secondes seulement, le temps d’attraper son sac à dos, et de revenir se blottir sous la couette. Assise en tailleur, elle attrapa la peluche préférée de sa fille, un éléphant qui avait fait son temps, et qui avait échappé aux mains inquisitrices de Maddie. Distraitement, la brune joua avec les longues oreilles de l’animal, avant de le poser sur l’oreiller à côté d’elle, et d’en sortir son carnet à dessins. Une enveloppe coincée dans l’une des pages du cahier tomba sur ses genoux, l’une des premières lettres que sa meilleure amie et elle s’étaient envoyées. Prise d’une sorte de nostalgie, Juliet récupéra toutes les lettres dans son sac, qui représentaient un sacré paquet. Et sans même savoir pourquoi elle se lançait dans cette entreprise périlleuse, elle commença à relire chacune d’entre elles, depuis celle qu’elles avaient été obligées de faire, lorsqu’elles n’étaient encore que des écolières. Juliet ne pouvait que constater à quel point elle avait toujours été beaucoup plus à l’aise pour écrire ses pensées et ses sentiments, plutôt que d’en parler à voix haute. Les lettres défilaient, et relataient ses petits tracas de collégienne, puis de lycéenne, de fille enfermée dans sa prison dorée, de son manque de liberté, de son entrée à la fac, puis, inévitablement, de lui. Et Juliet fut incapable de continuer sa lecture. La colère, sa vieille amie, remonta à la surface, alors qu’elle prenait d’un geste brusque l’ensemble des lettres pour les fourrer sans ménagement dans le tiroir de sa table de chevet.

Non, elle ne déprimerait pas. Pas aujourd’hui. Aujourd’hui, c’était son anniversaire, et il fallait faire la fête. C’était bien ce qu’on devait faire, non ? Et l’apocalypse ne devrait en rien changer ces plans. Juliet glissa une nouvelle fois la main dans son sac, pour en tirer l’objet de ses convoitises, celui qu’elle voulait avant d’avoir la stupide idée de relire les fragments du passé pris au piège dans son sac : ses crayons de papier. Mais dans l’opération, ses doigts glissèrent sur du verre, et elle tira d’un geste brusque sa bouteille de Téquila. La journée venait de s’améliorer considérablement. Elle en ouvrit le bouchon d’un geste brusque, puis avala une longue goulée, en fermant les yeux quand l’alcool glissa dans sa gorge. Quelques instants plus tard, elle se retrouvait face à une page blanche de son carnet, un crayon en main, la bouteille dans l’autre. Elle se souvenait de tous ces cours auxquels elle avait assisté en amphi dans ses jeunes années, où elle y avait appris la vie de grands artistes qui avaient eu recours à quelques petits coups de pouce pour retrouver l’inspiration. Peut-être que la Téquila serait la nouvelle muse de Juliet. Elle posa la mine de son crayon sur le papier, et commença à gribouiller quelques trucs, sans même y réfléchir, ne s’arrêtant de temps en temps que pour boire une nouvelle gorgée. Et en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, les pensées de la jeune femme se retrouvèrent embrouillées, tandis que son corps s’engourdissait lentement sous l’effet du liquide. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas laissée aller à boire autant, et avant même de s’en rendre compte, l’alcool coulait à flot dans les veines de Juliet.

La brune ignorait depuis combien de temps exactement elle était restée enfermée dans sa chambre, ou l’heure qu’il pouvait être. Elle avait refusé chacune des propositions de Maddie de sortir de la pièce pour se dégourdir les jambes, à croire qu’elle refusait de comprendre que Juliet n’avait pas envie de passer un peu de temps avec elle. Elle était trop furieuse pour le moment, et même si elle savait dur comme fer que les deux jeunes femmes finiraient par se réconcilier, cette simple perspective était pour l’instant inenvisageable. Alors plutôt que d’avoir à étaler sa colère devant la rouquine, Jules avait préféré rester gentiment dans sa chambre, et avant même qu’elle ne remarque que la journée était passée à une vitesse hallucinante, la nuit était une nouvelle fois tombée sur leur camp. Elle poussa un long soupir, avant de tout laisser en plan sur son lit, et de sortir, enfin, de celui-ci. Elle enfila de grosses chaussettes, un gilet en mailles beaucoup trop grand, puis elle quitta sa chambre, sans même un regard pour le miroir. Son plan était simple : rejoindre la cuisine, attraper de quoi grignoter, puis remonter sans attendre. Toute occupée à réfléchir à ce qui pourrait bien lui faire envie, et qu’elle n’aurait de toutes façons probablement pas sous la main, Juliet n’entendit pas les bruits de conversation dans le salon, ne se doutant pas que Maddie avait de la compagnie. Si bien que lorsqu’elle arriva dans la pièce à vivre, la brune s’arrêta net, glissant son regard de l’une à l’autre personne présente. Super, il ne manquait plus que ça. Elle serra la mâchoire, avant de demander à la rouquine, abruptement : « -Je peux savoir ce qu’il fait là ? » Son ton était froid, sans doute bien plus qu’elle ne l’aurait voulu, mais elle ne s’en rendait pas vraiment compte. Juliet toisa Logan, avant de réitérer sa question, en le regardant droit dans les yeux « -Qu’est-ce que tu fais là ? » Si se pointer chez les gens était sa façon à lui de faire en sorte qu’il puisse être oublié, Juliet n’était pas certaine que ce soit vraiment efficace.
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptyJeu 8 Juin 2017 - 14:53
Comme si ça pouvait être aussi facile... Logan se sentait vraiment idiot de croire encore qu'il avait la capacité d'échapper aux griffes de Maddie. Quand elle avait une idée derrière la tête, celle-là, c'était absolument impossible de s'en sortir. Et voilà que le barbu se faisait traîner de force à l'intérieur de la maison, écoutant vaguement les paroles de la rouquine en essayant tant bien que mal de se dégager de son emprise sans lui faire mal. Il s'apprêtait à répliquer qu'il devait vraiment partir, sortir des excuses comme le fait que Joy l'attendait ou même sa fille, n'importe quoi pour s'enfuir de là rapidement, mais il abandonna en l'entendant dire que Juliet allait mal et qu'elle avait bu. Que s'était-il passé pour qu'elle en arrive là ? De souvenir, elle avait toujours aimé fêter son anniversaire, elle était même plutôt intenable dans ces moments-là... D'un autre côté, comment lui reprocher de ne pas vouloir faire de ce jour une fête cette année ? Il se sentirait sûrement aussi mal qu'elle à sa place. Il se sentait seulement coupable que tout se passe aussi mal pour elle en ce moment. Mais y avait-il réellement une chance qu'il l'aide à alléger sa peine ? Difficile à croire.

« Isha m'a envoyé faire la livraison à sa place. » annonça-t-il d'abord à Maddie en soulevant légèrement les deux paquets qu'il tenait dans ses bras. « Mais qu'est-ce qui se passe avec Juliet ? Maddie je t'en prie, tu veux pas ralentir une seconde ? Elle n'a aucune envie de se réconcilier avec moi, je devrais même pas être là, si elle me voit, elle va péter un câble. » Une fois de plus, Logan essaya d'arracher son bras à l'emprise de Maddie. Et même s'il parvint effectivement à la faire lâcher prise, profitant de ce moment de bonheur pour déposer les cadeaux près de la table basse, dès qu'il se retourna pour prendre la fuite, il se retrouva bloqué. Juliet...

Le regard meurtrier de la brune le cloua sur place. Merde, mais pourquoi était-il venu ? Il commençait à regretter sérieusement de ne pas avoir succombé au chantage affectif de Joy. C'était une idée stupide, ça allait devenir un vrai désastre. Logan lança un regard désespéré à Maddie, priant silencieusement pour qu'elle le sorte de là. Après tout, c'était elle qui l'avait invité ! Il avait peut-être un peu envie, aussi, de lui balancer un « j'te l'avais bien dit » assez méchant, mais ça n'arrangerait vraiment rien. Il trouvait quand même étrange que ces deux-là se soient brouillées, alors qu'elles étaient généralement comme les deux doigts de la main. Il n'allait pas rajouter de l'huile sur le feu en jouant au con et lui balancer que Maddie l'avait invité, ça n'aurait pas été très sympa, pas vrai ? À la place, il prit une profonde inspiration et lâcha plutôt : « Je voulais seulement te souhaiter un joyeux anniversaire et déposer un cadeau. »

Il prenait sur lui de rester neutre et de ne surtout pas montrer que tout ça l'agaçait prodigieusement et il croyait s'en être plutôt bien sorti. Maintenant, il ne restait plus qu'à attendre qu'elle lui crache son venin et peut-être Maddie accepterait enfin de le laisser rentrer chez lui... Même si ce ne serait que pour se farcir une autre dispute et probablement passer la nuit sur le canapé, au moins croyait-il que ce serait moins douloureux que d'emmerder Juliet toute la soirée en l'obligeant à le voir.
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptySam 17 Juin 2017 - 15:58
Elle avait serré les poings, sans même s’en rendre compte, parce que c’était la colère qui prenait une nouvelle fois les commandes. Et Juliet détestait ça. Elle laissa son regard naviguer de Maddie à Logan, les mains sur les hanches, le visage fermé, en attente d’une réponse. Aux paroles du barbu, son regard quitta un instant son visage pour se poser sur deux cadeaux qui se trouvaient pas très loin. Les années précédentes, Juliet aurait sans doute fait un bond en l’air, un large sourire sur la tronche, excitée comme une gamine un matin de Noël. Aujourd’hui, elle n’eut qu’un bref regard pour les paquets, avant de hausser une épaule, et de reporter son regard sur Logan : « -C’est une drôle de façon de…attends, comment t’avais dit ça déjà…de faire en sorte que j’ai plus à me souvenir que tu existes.» Elle fit mine de réfléchir quelques secondes, bien qu’elle se souvenait parfaitement de la conversation qu’ils avaient eu au bord du lac. La brune avait tout fait pour arrêter d’y penser, mais lorsqu’elle était contrariée, tout la ramenait toujours à ce qui l’agaçait, malgré tous ses efforts. Alors autant dire que la discussion qu’ils avaient eu, Juliet l’avait ressassée un nombre incalculable de fois.

Elle leur passa devant pour se diriger vers la cuisine ouverte qui se trouvait à quelques pas de là. Sans un autre regard vers Maddie et Logan, Juliet se mit à fouiller les placards, jusqu’à ce que son regard tombe sur l’objet de ses convoitises : un paquet de bonbons à la cerise. Voilà, ce serait ça son cadeau d’anniversaire. Elle n’avait besoin de rien d’autre. Tant qu’elle y était, elle attrapa également la bouteille de whisky qui se trouvait là, dont elle versa une bonne quantité dans un mug « sœur de l’année » appartenant aux anciens propriétaires. Puis comme si elle avait été seule, Juliet grimpa sur l’un des tabourets, portant la tasse à ses lèvres avant d’ouvrir un peu brusquement le paquet de bonbons. Elle en tira une torsade rose, dont elle arracha le bout d’un franc coup de dent. Il fallait dire qu’elle n’avait pas mangé de la journée, et que la faim commençait sérieusement à se faire sentir. Son regard azur quitta le bonbon des yeux pour se reposer sur le duo, juste à côté. Ils n’avaient pas bougé, et elle n’était pas vraiment certaine de ce qu’elle devait dire. Elle n’avait pas vraiment envie de parler, pas envie de s’énerver non plus, pas le jour de son anniversaire. Elle avait bien le droit à un jour de répit, non ? Juliet avala une nouvelle gorgée, avant de poser brièvement son regard sur les cadeaux, puis sur Logan. « -Hm…merci. Je suppose que tu peux y aller, du coup… » Non pas qu’elle voulait le mettre à la porte, mais elle ne comprenait pas vraiment ce qu’il faisait là au fond. Il aurait pu tout aussi bien refiler son cadeau à Maddie, et lui dire de souhaiter un joyeux anniversaire à Juliet de sa part. C’était pourtant simple, et ça évitait toute confrontation qui risquerait, une nouvelle fois, de tourner mal.
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptyLun 19 Juin 2017 - 23:04
Maddie resta, un moment, pétrifiée sur place par la colère froide de Juliet. Oui Logan était visiblement agacé et il n’y mettait pas les formes, mais ça ne méritait pas une telle déferlante de glaçons. Ces derniers jours avaient été affreux. C’était en partie de sa faute à elle. Elle avait voulu bien faire mais elle avait été trop vite au regard de l’état nerveux de Juliet. A cause d’elle, Isha avait été rejeté une fois de plus. Et parce qu’elle n’avait pas voulu intervenir dans le triangle Joy, Logan et Juliet, tout avait été de mal en pis entre ses amis !!! En fait, de mémoire, elles n’avaient jamais été fâchées plus de quelques heures avant ces derniers jours. C’était vraiment une situation intenable.

Elle avait voulu être patiente, elle avait tout fait pour épauler calmement son amie, mais elle ne pouvait pas rester juste à contempler ce désastre sans rien faire ni rien dire.

« Juliet !!! »

Elle était à la fois triste et indignée par la façon grossière de se comporter de Juliet. C’était si inhabituel et tellement pas elle ! Et elle n’était pas sûr que gros nounours soit suffisamment détendu pour percevoir que si Jule était en train de mordre, c’était parce qu’elle était blessée et souffrait sans savoir demander de l’aide. Partir maintenant était la pire chose à faire. Sauf que Logan avait aussi ses plaies à lécher et elle redoutait qu’il ne fuit cette bulle de conflit au lieu de l’affronter jusqu’à sauver Juliet.

« Logan est venu t’apporter un cadeau pour lequel il a risqué sa vie, quant à moi j’ai fait des lasagnes et si tu savais à quel point réussir à faire des lasagnes qui ont un gout de lasagnes est compliqué de nos jours tu serais en train de me vénérer pour ce miracle culinaire ! Sans parler que sans Logan on aurait même pas eu de viande pour les faire !»

Elle se plaça entre Logan et Juliette les mains sur les hanches. C’était rare que Maddie se mette en colère. Très rare. Mais quand des amis allaient mal, elle était capable de soulever des montagnes et là, présentement, elle avait besoin de faire un miracle. La méthode douce n’avait rien donnée, alors tant pis pour la suite. De toute façon, qu’avait elle à perdre de plus ?

« Je sais que tu ne vas pas bien et que l’on t’a fait du mal Logan et moi. Tu as raison d’être fâchée après nous MAIS si on a fait ça, c’était parce qu’on t’aime et qu’on voulait te protéger. Alors fous toi en rogne si tu veux, mais accorde-nous le droit à l’erreur au nom du fait que l’on t’aime assez fort pour faire des bêtises pour toi ! Tu ne peux pas chasser tous les gens qui tiennent à toi comme ça, ça n’arrangera rien ! Regarde, Isha n’ose même plus s’approcher de la maison alors que j’avais l’impression que vous parliez bien tous les deux. Pendant un moment j’ai même cru qu’il avait le béguin pour toi, mais bref… Est-ce qu’il méritait de se faire dégager comme tu l’as fait ? Et Logan ? D’accord, il t’a fait des secrets, mais avoue que ce n’est pas une situation simple pour lui non plus et qu’il n’a jamais cessé de penser à ton bien être au point de laisser Joy le jour de la Saint Valentin pour ton anniversaire !!!! Quant à moi… de toute façon tu pourras dire ce que tu veux, tu n’arriveras pas à te débarrasser de moi ! »

Elle regarda droit dans les yeux Juliet, puis Logan.

« Bon sur ce, je vais chercher les lasagnes, je vous veux tous les deux a table et de bonne composition pour me dire que mon plat est merveilleux à mon retour ! »

C’était dit sur un ton faussement enjouée mais elle ne pouvait pas faire grand-chose de plus que partir en cuisine en espérant que ces deux-là arrivent enfin à se parler comme il n’aurait jamais dû arrêter de le faire.
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptyVen 23 Juin 2017 - 14:06
Partir... En ce moment, Logan ne rêvait que de ça, sérieusement. Il n'aurait jamais cru que ce serait aussi douloureux de voir Juliet le traiter avec autant de mépris et de froideur. Pourtant, au cours des dix dernières années, ils n'avaient pas été vraiment amis, loin de là... Mais avec Eulalie dans l'équation, le barbu avait réussi à garder une certaine contenance et il attendait toujours d'être chez lui, loin, très loin, pour laisser sa frustration reprendre le dessus. Cette époque paraissait définitivement révolue. Peut-être aurait-il du la laisser partir quand elle l'avait proposé, pas vraiment en ces termes, mais quand même. C'était mieux que de la regarder le détester, non ? Enfin, qu'importe. Après que Juliet lui ait donné « l'autorisation », ou plutôt qu'elle ait affirmé clairement et sous les yeux de Maddie qu'elle ne voulait pas de lui ici, Logan se crut réellement tiré d'affaire. Il lança un regard attristé à son ex et prépara sa fuite, faisant un pas vers la sortie pour se tirer d'ici tant qu'ils avaient évité le pire. Il aurait voulu l'aider, d'une façon ou d'une autre, mais ça n'était plus son rôle, pas vrai ? Il avait perdu le droit d'avoir de l'importance dans sa vie et la seule chose qu'il pouvait faire maintenant, c'était de lui laisser l'espace dont elle avait besoin pour se remettre. Du moins, c'était ce qu'il croyait.

Mais avant qu'il n'ait atteint la porte, ce fut au tour de Maddie de s'énerver. D'une façon très... Maddie, mais même si elle ne s'adressait pas à lui, Logan ne put se retenir de s'arrêter bien avant d'être arrivé dans l'entrée, pour écouter la rouquine passer un savon à sa meilleure amie. À vrai dire, il ne comprenait pas grand chose à ce que Maddie racontait. Faire des bêtises pour elle ? Logan n'était pas vraiment convaincu d'avoir menti pour Juliet. En fait, il pensait même l'avoir fait pour lui. Non, il n'avait jamais cherché à blesser Juliet et il savait qu'elle l'aurait été s'il lui avait parlé du mariage. Mais s'il acceptait d'être honnête une seconde, ça suffisait pour comprendre que ce qu'il avait craint réellement, c'était qu'elle lui tourne le dos à cause de ça. Il avait eu peur de la perdre pour de vrai et ça n'avait pas loupé. Ça n'était pas pour elle, c'était pour lui. Mais le moment était peut-être mal choisi pour détromper Maddie, non ?

Logan garda le silence jusqu'à la fin du petit laïus de Maddie, assimilant toutes les informations qu'elle balançait sans bouger. Ravalant la pointe de jalousie qui le transperça quand elle laissa entendre qu'Isha avait passé du temps ici, avec Juliet. Alors comme ça, lui méritait le pardon, après avoir passé des années à mépriser la jeune femme, à lui coller des sobriquets odieux, à balancer les pires crasses possible chaque fois qu'il voyait Logan dépérir pour les beaux yeux de son ex, après l'avoir enlevée et blessée... Il s'excusait et ça suffisait à ce qu'elle lui pardonne ? Mais lui, le père de sa fille, l'homme qu'elle prétendait avoir aimé pendant des années, il devenait persona non grata à la première erreur ? Et dire que ce petit con n'était même pas venu s'excuser auprès de son propre père... Rien que ça lui donnait envie de se tirer d'ici deux fois plus qu'avant. Il avait assez donné pour eux tous, mais force était de reconnaître qu'il n'appartenait plus à cette vie. Il avait choisi Joy, pour lui, pour se sauver avant qu'il ne soit trop tard et on l'avait exilé pour de bon à cause de ce choix. Pourquoi perdre encore plus de temps et d'énergie à se battre pour retrouver sa place parmi eux ? Il n'en avait plus envie. Elle avait gagné, bravo.

Sauf que Maddie... Maddie n'avait rien fait de mal, elle. Et il ne lui en voulait pas. Enfin, si, peut-être un peu. Il lui en voulait de cette sortie dont elle parlait pour trouver les cadeaux et les ingrédients. Il lui en voulait de lui avoir balancé à la tronche la seule chose qu'il ait rêvé d'entendre pendant dix ans, mais de l'avoir fait dix ans trop tard. C'était cet aveu qui l'avait poussé à confronter Juliet et brisé pour de bon le peu qu'il restait entre eux, c'était cet aveu qui l'empêchait de dormir tranquillement depuis des semaines à se poser des questions et remettre en cause chacun de ses choix, qui avait ranimé la haine qu'il avait entretenu pendant des années pour Kelly et qui avait ravivé cette idée folle d'embarquer Juliet avec lui et de fuir loin d'ici. Mais elle avait sûrement pensé bien faire, alors... Toujours sans un mot, Logan abandonna l'idée de rentrer chez lui et s'approcha plutôt de Juliet, attrapant un tabouret pour s'installer autour de la table, le plus loin possible de son ex. Ce serait certainement rapide, il suffisait qu'il mange et qu'il la ferme jusqu'à ce que les assiettes soient vides, Maddie finirait bien par ne plus avoir d'autre choix que de le laisser filer. D'autant plus qu'il avait déjà mangé, alors ça passerait vite... Il l'espérait en tout cas.
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptyVen 23 Juin 2017 - 23:15
Juliet arracha un nouveau morceau de bonbon, avant de tourner son regard azur vers Maddie lorsque cette dernière prononça son prénom d’un air indigné. Elle ne quitta pas du regard sa meilleure amie suite à ses paroles, se contentant d’hausser un sourcil pour toute réaction. La brune avait bien envie de lui balancer que tous les cadeaux ou toutes les lasagnes du monde ne seraient pas suffisants, et qu’elle-même ignorait comme les choses pourraient s’arranger. Elle n’avait pas demandé à avoir de présents, ou à ce qu’on lui mijote des petits plats, Juliet n’avait même pas envie de fêter son anniversaire. Elle voulait juste qu’on lui foute la paix. « -J’ai pas besoin de cadeaux, ou de lasagnes Maddie. J’ai besoin de personnes à qui je puisse faire confiance. » Et autant dire qu’elle n’était pas certaine de pouvoir leur faire encore confiance.

Lorsque Maddie reprit la parole, dans ce qui devait ressembler à une vilaine colère de son point de vue, Juliet ne la lâcha pas du regard, écoutant attentivement, un peu malgré elle. Elle n’allait pas bien ? C’était sans doute une blague de la part de la rouquine. Juliet allait parfaitement bien avant que Logan ai la bonne idée de lui tomber dessus au bord du lac, ou que Maddie vienne se mêler de ce qui ne la regardait pas. Enfin, elle n’allait sans doute pas merveilleusement bien non plus, mais elle allait moins mal qu’à présent, ça c’était sûr. Bien sûr qu’elle pouvait chasser qui elle voulait de sa vie, elle était assez grande pour prendre ses propres décisions, et vivre en les assumant. Juliet n’attendit pas que Maddie ai terminé son monologue, et elle ne put s’empêcher de lui lancer un regard noir, tandis que la rouquine continuait, imperturbable : « -T’es gentille, mais j’ai passé l’âge de me faire engueuler par qui que ce soit. » Et elle trouvait cela assez ironique que Maddie se permette de lui faire la morale, pas après ce qu’elle avait fait. Bien sûr qu’elle avait le droit d’être en colère, elle était même pire que cela, elle se sentait trahie, et elle avait sans doute du mal à encaisser le fait que ça venait des personnes qui comptaient le plus pour elle. La brune serra la tasse fort entre ses doigts, tandis que les paroles de la rouquine l’agaçaient encore plus qu’elle ne l’était déjà. « -Peut-être qu’il serait temps que vous vous rendiez compte que j’ai pas besoin d’être protégée. » Elle l’avait dit avec un peu trop de ferveur, et de froideur aussi. Ne pouvaient-ils pas se rendre compte qu’elle savait s’occuper d’elle, et qu’elle n’allait pas s’effondrer à l’instant même où ils arrêteraient de garder un œil sur elle ?

Juliet tâchait de rester calme, tandis que Maddie continuait de parler, à croire qu’elle ne savait pas quand s’arrêter. La brune ne cacha pas sa réaction quand son amie parla d’Isha, reprochant à l’artiste de lui en avoir mis plein les dents, sans aucune raison. Elle ne put s’empêcher de lui répondre d’un air dur, bien plus froidement qu’elle ne l’aurait sans doute fait en temps normal. « -Je te signale que je m’en serai probablement pas prise à Isha si tu l’avais pas utilisé comme tu l’as fait. Tu t’es servie de lui pour effectuer ton sale boulot. » Elle la fixa d’un air entendu, avant de terminer son bonbon, et d’en reprendre un autre, aussitôt. La seule qui était à blâmer dans cette histoire, c’était la rouquine, c’était elle qui avait manigancé jusqu’à parvenir à ses fins. Et c’était la toute récente relation que la brune avait finalement réussi à tisser avec Isha qui en avait pâti.

Juliet essaya de conserver un air détaché, presque neutre, lorsque Maddie poursuivit sa réplique, lui parlant de son ex, et de sa présence dans leur maison. Elle posa par réflexe son regard sur Logan, tandis qu’elle écoutait sa meilleure amie lui dire que le barbu avait sacrifié sa soirée en amoureux pour venir lui souhaiter son anniversaire, annonce qui fit lever les yeux au ciel à la jeune femme. Sérieusement, qui songeait encore à fêter la Saint Valentin ? C’était déjà une fête totalement bidon quand le monde avait encore un sens, ça devenait carrément risible en temps d’apocalypse. Une fois encore, Juliet voulut dire qu’elle n’avait jamais demandé à Logan de faire le moindre sacrifice pour elle, ou de lâcher sa petite femme pour venir la voir, elle. Maddie ne voyait-elle pas que Juliet était en train de lutter pour ne pas s’emporter simplement, et se mettre à dire tout ce qu’elle pensait, sans aucun filtre ? Tout ce que faisait la rouquine, c’était raviver ce qui sommeillait en Juliet, et qu’elle avait tant de mal à contrôler. Elle luttait pour ne pas exploser, pour ne pas lui dire combien elle était déçue de son attitude et de sa façon désinvolte de voir les choses, et à quel point la présence de Logan était plus douloureuse qu’autre chose. Non, ça ne lui faisait pas vraiment plaisir que son ex se soit souvenu de son anniversaire, ou qu’il ai lâché sa femme pour venir lui offrir un cadeau, ça lui crevait juste un peu plus le cœur.

La jeune femme ne bougea pas, alors que Maddie annonçait qu’elle allait chercher ses foutues lasagnes, et qu’elle s’attendait à entendre des compliments sur le sujet, compliments que Jules n’était pas certaine de parvenir à lui faire. Pas plus qu’elle n’était certaine de parvenir à avaler la moindre bouchée. Du coin de l’œil, elle observa le mécano s’installer à l’autre bout de la table, et Juliet ne put retenir un sourire sarcastique en le voyant faire. Elle se retint de lui dire qu’il n’avait qu’à aller dans la pièce d’à côté tant qu’il y était, mais elle se ravisa, se mordant la langue pour éviter de dire toute parole désagréable. La rouquine était toujours affairée avec le repas, tandis que l’ancien couple se retrouvait en tête à tête dans le salon, dans une ambiance plus que pesante. Juliet joua un instant avec sa tasse, sirota une nouvelle gorgée, avant de relever ses yeux azurs sur Logan. « -Ça aurait pu attendre demain, tu sais. Ta…visite. » Elle se mordilla la lèvre inférieure, prenant sur elle pour que son ton ne soit pas aussi froid qu’il l’était lorsqu’elle l’avait découvert dans la pièce, un peu plus tôt, mais sans savoir si elle avait réussi ou pas. Elle ne voulait pas qu’il s’attire les foudres de Joy en venant lui rendre visite, et Jules pouvait s’imaginer que ce n’était probablement pas de gaieté de cœur qu’elle avait laissé Logan s’éclipser pour aller voir son ex. La brune laissa son regard glisser sur les cadeaux, un peu plus loin, tandis qu’elle mâchouillait d’un air absent son bonbon. « -Merci, pour le cadeau. Mais…t’aurais pas dû prendre de risque, pour…ça. » Elle ignorait depuis combien de temps parler avec Logan lui demandait autant d’efforts, et inutile de dire que Juliet avait du mal à s’y faire. Elle ne supportait pas cela, cette froideur entre eux, ce manque flagrant de communication alors qu’il était facile de voir qu’ils détestaient cette situation, tous les deux. Mais après tout, c’était Logan qui avait choisi, non ? C’était lui qui avait décidé de faire des cachotteries, et décidé de ne plus faire partie de sa vie. Il ne lui avait même pas laissé l’occasion de répliquer ce jour-là, il lui avait simplement balancé qu’elle n’aurait plus à se souvenir de lui, et il s’était sauvé, comme un voleur. « -Mais…ça change rien, tu sais… » A ce qui s’était passé, à ce qu’ils s’étaient dit au bord du lac. Ça n’effaçait pas cette douleur lancinante, ni même ce vide qu’il avait laissé en choisissant de disparaître de sa vie. Ils avaient été proches après le décès d’Eulalie, avaient passé un temps considérable ensemble, et il ne restait désormais plus rien de tout cela. « -Sérieusement, Logan…pourquoi t’es venu ? » Juliet n’était pas certaine d’avoir réussi à cacher la peine dans sa voix, qui avait subitement flanché. Ne plus le voir était pénible, se rendre compte qu’ils faisaient tout pour s’éviter était insupportable, mais le voir débarquer chez elle était tout aussi douloureux. Elle doutait cependant d’avoir la moindre réponse à sa question, car Maddie refit son apparition avec un plat à la main, lançant de son air faussement enjoué des paroles qui échappèrent à Juliet. Toute cette soirée n’était qu’une comédie, une vaste mascarade à laquelle aucun d’entre eux n’avait visiblement envie d’assister, et pourtant, ils étaient bien là, assis tous les trois à table, comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes.
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptyLun 26 Juin 2017 - 23:16
Maddie était partie chercher une bouteille de gnole pour laquelle elle avait sacrement risquer son petit popotin. Elle la gardait pour les « cas d’urgences » et elle estimait que, justement, ça en était un. Elle espérait que Juliet et Logan en profiteraient pour enfin se regarder dans le blanc des yeux et se parler. Il fallait vraiment être aveugle pour ne pas comprendre que quoiqu’il y ait eu entre les deux, ce n’était pas encore complètement fini et que ça les rongeait.

Dieux qu’elle avait envie de mettre les pieds dans le plat !! Au fond d’elle-même elle savait qu’elle en avait déjà assez fait. Au moins Juliet avait quitté son apathie déprimante pour aller vers la colère, ce qui était certainement très bénéfique au regard du deuil qu’elle traversait. Mais être l’objet de cette colère était tout sauf agréable. Voir autant de gens malheureux sans savoir arranger les choses était une réelle épreuve pour la rouquine. Une chance qu’elle aime les challenges !!!

Elle se colla à la porte pour mieux écouter. A chaque phrase de Juliet elle leva les yeux au ciel en grinçant des dents. Elle savait très bien à quoi jouait son ami, sauf qu’elle était sûre que Logan allait faire son Logan et fuir dans peu de temps. Gros nounours avait d’énormes qualités, mais si on lui tapait sur le museau et que l’on avait des yeux de biches aux abois, il avait la fâcheuse tendance à battre en retraite. Et là Juliet avec sa froideur lui envoyait plus de pichenette dans la tête.

Maddie qui avait vraiment espéré ne pas avoir à intervenir soupira un grand coup, pris le temps de faire un exercice de respiration appris en cours de yogas avant de sauter dans la cage aux fauves. Elle revint dans la cuisine sortir les lasagnes du four. Si elle était au bord de l’orgasme olfactif en sentant la pure merveille qu’elle avait réussi à préparer, elle était bien calmée dans ses ardeurs en écoutant l’ambiance congélateur de la salle à manger.
Elle ne se départit pourtant pas de son sourire digne de la plus joyeuse des fêtes d’anniversaire, en apportant fièrement son plat.

« Des lasagnes maisons !!! Attentions, rien qu’à l’odeur je prédis que vous n’allez pas vous en remettre !!! »

Sans attendre de réaction de ses convives, elle posa la bouteille devant Logan et servie généreusement ses amis tout en essayant de détendre l’atmosphère.

« Bon après ce démarrage de soirée un peu tendu, j’imagine que parler de religion, de politique ou d’éducation des enfants pourrait paraitre trop léger pour l’ambiance, du coup, si on passait rapidement à l’ouverture des cadeaux ? »


Lorsqu’elle était face a Juliet et que Logan fit dans son dos, Maddie lui fit un signe discret, ignorant s’il allait comprendre. Le message était « l’arme est déchargée ». Vue l’humeur de Juliet, elle préférait lui préciser.
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptyMar 27 Juin 2017 - 22:32
Assis bien droit sur son tabouret, Logan se mordait l'intérieur des joues en fixant un point au hasard, une marque un peu différente dans le bois du comptoir devant lui, en attendant que Maddie ne revienne. Il avait tellement peur d'énerver encore un peu plus Juliet qu'il osait à peine respirer, alors de là à la regarder ou même lui parler... En fait, il se disait peut-être qu'elle s'énerverait même s'il restait là sans rien dire. Quoi qu'il fasse, le simple fait qu'il existe dans la même pièce qu'elle représentait un risque inutile aux yeux de Logan. À se demander pourquoi il ne se contentait pas de partir en courant. Quoi que la réponse était simple : ça impliquait de bouger et donc d'énerver Juliet.

Il essayait de penser à autre chose pour faire passer le temps plus vite, mais tout ce qui lui venait en tête était désagréable, agaçant, allant de sa dispute avec Joy quelques minutes plus tôt jusqu'à tous les moments difficiles qu'il avait accumulé rien que ce mois-ci. Est-ce qu'il aurait droit à des vacances un jour ? Juste une ou deux petites semaines entières sans que rien ne vienne lui donner des envies de meurtre ou de fuite en avant. Ça ne lui semblait quand même pas trop demandé. Dieu ce que le Vermont pouvait lui manquer. Il se faisait probablement des idées sur la qualité de sa vie à l'époque, mais en ce moment, il voyait ce coin du monde et sa petite maison comme le Paradis sur Terre, désespérément inaccessible.

Quand Juliet se décida enfin à lui adresser la parole, Logan releva les yeux vers elle lentement, plutôt surpris du ton... relativement agréable qu'elle utilisait pour s'adresser à lui. Peut-être bien que les remontrances de Maddie portaient ses fruits, finalement. Cela dit, elle marquait un très bon point et le barbu se trouvait pas mal à court d'arguments pour justifier sa présence ici ce soir. Tout portait à croire qu'il aurait effectivement mieux fait d'attendre le lendemain, il se serait éviter bien des problèmes s'il avait pu patienter ne serait-ce que quelques heures encore. Alors bordel, qu'est-ce qu'il foutait là ? « Mais ton anniversaire, c''est aujourd'hui. » répondit-il simplement en détournant rapidement les yeux. Il n'avait aucune véritable excuse, alors autant ne pas épiloguer sur le sujet, ça ne pouvait que se retourner contre lui.

Maddie prenait un temps fou avec ses lasagnes, ou c'était seulement lui qui peinait à tenir en place ? Il avait l'impression qu'elle était partie depuis des heures. Depuis quand une conversation avec Juliet était aussi laborieuse ? Il regardait nerveusement derrière lui d'où venait de disparaître la rouquine en priant pour qu'elle revienne miraculeusement les sauver de ce moment affreusement gênant et chargé de tension, mais tout ce à quoi il eut droit en réponse à ses prières fut une nouvelle intervention de Juliet, toujours aussi mesurée. Un vrai contraste après le savon qu'ils venaient de se prendre. Au moins, même après quinze ans, elle arrivait encore à lui retourner le cerveau dans tous les sens, même si pour le coup, c'était assez désagréable en ce moment. Il ne savait tout simplement plus sur quel pied danser avec elle, quoi dire pour faire descendre la tension, quoi faire pour que ça s'arrange, tout simplement. Se la jouer chaud/froid comme elle le faisait, il ne se sentait pas capable de le faire très longtemps. Sérieusement, il eut à peine le temps de lever les yeux vers les cadeaux dont elle lui parlait que, déjà, elle repartait sur la mauvaise pente, lui rappelant bien gentiment qu'un pauvre cadeau n'arrangeait rien. Logan était partagé entre l'envie de hurler ou simplement de fuir au plus vite. Il eut besoin de faire appel à toutes ses forces pour se contenter plutôt de rester calme et abattu. « Je sais... » Il n'était pas assez idiot pour s'attendre à un miracle, heureusement pour lui. Mais il continuait quand même d'espérer qu'elle allait le laisser sortir d'ici en vie et en un seul morceau quand Maddie accepterait enfin de le libérer. Ça devait pouvoir se faire, non ?

Visiblement, non. Mademoiselle semblait bien décidé à mettre les pieds dans le plat et à rendre la soirée pesante jusqu'à la fin... Il l'observa un instant, essayant tant bien que mal de comprendre pourquoi, l'espace d'une soirée, elle ne pouvait pas juste laisser tomber. Juste le temps de manger ces fichus lasagnes et il irait faire un tour loin d'ici histoire de s'assurer qu'il ne m'emmerderait personne. Il n'avait aucune envie de répondre à cette question, aucune réponse valable, mais... Bien, si c'était ce qu'elle voulait, ainsi soit-il. Il ouvrit la bouche, prêt à sortir quelque chose qui ressemble assez à la vérité pour qu'elle lui lâche la grappe, mais la porte s'ouvrit assez brusquement derrière eux et Maddie se décida enfin à revenir. Bon sang, elle avait pris son temps ! Logan suspectait même qu'elle l'ait fait exprès. Elle devait prendre un malin plaisir à jouer les marionnettistes dans son coin, à les forcer à se retrouver dans la même pièce et à se parler.

Logan se redressa alors que la rouquine déposait le plat et une bouteille sur le comptoir et qu'elle s'installait à son tour. Il jeta un regard dépité à l'énorme portion que la jeune femme avait mise dans son assiette. Il allait mettre des siècles à manger tout ça et mieux valait éviter de lui annoncer maintenant qu'il avait déjà dîner, pas vrai ? « Pourquoi pas... » lâcha-t-il à la proposition de Maddie, sans bouger pour autant. « Je peux avoir un verre ou c'est réservé à la reine de la soirée ? » demanda-t-il, cachant assez mal le cynisme dans sa voix. Si au moins il pouvait se noyer dans l'alcool, peut-être que ce serait plus facile. Même si, techniquement, il essayait d'arrêter de boire et qu'il s'en sortait plus ou moins bien ces temps-ci. Pas une goutte depuis... Un mois et demi, peut-être un peu plus. Mais ni Juliet ni Maddie n'en savaient rien. Et qui en avait encore quelque chose à faire, de toutes manières ?
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptySam 1 Juil 2017 - 19:59
Légèrement penchée en avant, Juliet n’avait pas pu s’empêcher de demander à Logan ce qu’il faisait vraiment là, alors que Maddie avait laissé entendre qu’il avait une soirée romantique prévue avec Joy. Sa maigre réponse, quelques instants plus tôt, où il lui expliquait que c’était aujourd’hui son anniversaire, et pas un autre jour, ne sembla pas convaincre la jeune brune, mais tandis que la rouquine refaisait son apparition dans la pièce, elle fut certaine qu’elle n’aurait jamais la réponse à sa question. Si bien que Jules se redressa, reprenant sa position initiale pour détourner le regard de Logan, et attraper sa tasse pour boire une gorgée de whisky. Elle observa sans un mot Maddie remplir son assiette d’une portion que Juliet ne finirait sans doute jamais, mais elle n’en dit rien, et la rousse continua son manège, en mettant des parts gargantuesques dans chacune de leurs assiettes. Finalement, la jeune femme reprit bientôt la parole, tandis que Juliet ne pouvait retenir un nouveau regard noir face à ses paroles, se retenant de lever les yeux au ciel. Maddie aurait tout de même pu deviner toute seule qu’organiser une soirée avec deux des personnes qu’elle avait sans doute le moins envie de voir en ce moment ne mettrait pas forcément Juliet de bonne humeur. Cette dernière serra les dents, alors que sa meilleure amie lui fourrait un paquet dans les mains, et que Logan finissait par prendre la parole, récoltant un regard hostile de la part de Jules par la même occasion. « -Fais comme chez toi. » lui répondit-elle d’un ton égal, malgré l’agacement que sa petite remarque avait provoqué chez elle, en lui lançant un sourire hypocrite qui n’atteignit pas ses yeux.

Juliet repoussa finalement son assiette pour poser le paquet devant elle. Peut-être que si elle faisait semblant assez longtemps, elle pourrait finir par pouvoir échapper à sa propre soirée d’anniversaire, que tout le monde semblait subir plus qu’autre chose. La brune déchira donc le papier cadeau, avant d’ouvrir la boîte, et d’arrêter net ses mouvements face à ce qu’elle avait sous les yeux. Prudemment, elle attrapa l’arme entre deux doigts, avant de la lever suffisamment pour l’avoir juste devant ses yeux. Jules n’avait jamais été une grande fan des armes à feu, et la fin du monde n’avait pas vraiment changé son aversion pour cela. Elle fit cependant glisser son regard de l’arme rose, sertie d’un petit Hello Kitty, jusqu’au visage de Maddie : « -Je suis sûre que même les rôdeurs vont se foutre de ma gueule avec un truc comme ça ! » Jamais personne ne pourrait la prendre au sérieux avec un flingue rose, elle en était certaine. Néanmoins, Juliet ne pouvait faire taire la petite voix qui lui chuchotait qu’il ne fallait y voir rien d’autre qu’une volonté de Maddie de vouloir dédramatiser la situation en lui refourguant une arme girly à souhait, tout en sachant son amie mieux armée. Il fallait bien avouer qu’elle n’avait pas semblé particulièrement emballée par l’arsenal que Juliet lui avait présenté lors de leur escapade au club de golf de Détroit. La jeune femme reposa finalement l’arme pas très loin de sa tasse, tandis que la rouquine lui montrait d’un geste de la main les autres paquets, l’invitant à aller aussi les ouvrir.

Juliet laissa échapper un petit soupir de ses lèvres, puis elle posa un bref regard sur Logan, avant de se laisser glisser en bas de son tabouret, et de se diriger vers les deux autres cadeaux. Elle resta devant quelques brèves secondes sans bouger, comme indécise, avant de finalement s’assoir sur le canapé, et d’attraper le plus petit des paquets, qu’elle retourna entre ses doigts. Les années précédentes, elle ne se serait pas privée pour secouer la boîte dans tous les sens comme une gamine, et essayer de deviner, parfois avec succès, ce qui se cachait derrière le papier cadeau. Au lieu de quoi, elle en attrapa un morceau entre ses doigts fins, et tira dessus jusqu’à le déchirer, et découvrir ce que Logan lui avait offert. Une boîte en bois vernis, qui cachait des tubes de peinture, quelques pinceaux, et du papier pour aller avec. Jules roula en boule le papier d’emballage, alors qu’elle passait un doigt sur les tubes, sur les poils des pinceaux, sur la palette encore immaculée. Cela faisait longtemps qu’elle avait renoncé à sa véritable passion, se contentant désormais de gribouiller quelques croquis et autres petits dessins sur un vieux carnet, les rares fois où elle parvenait encore à dessiner quelque chose. Peut-être qu’avec un matériel tel que celui-là, elle réussirait à renouer avec ce qu’elle avait toujours aimé. Logan n’aurait sans doute pas pu mieux choisir, même si Juliet se bornait à refuser de l’admettre. Finalement, elle s’attaqua au dernier paquet, énorme, devinant à l’instant où elle le saisit qu’il s’agissait sans doute d’un cadre, ou d’un tableau, au vu des bordures qu’elle devinait entre ses doigts. Elle acheva d’arracher le papier, avant de retourner le tableau, qui était dans le mauvais sens, tandis qu’elle se figeait soudainement, en fronçant subitement les sourcils. Ce tableau, elle le connaissait très bien, pour l’avoir étudié à la fac, pour l’avoir étudié en long, en large et en travers, pour l’avoir admiré plus d’une fois. Pendant quelques secondes, Juliet oublia sa colère, la présence de Maddie et Logan, alors qu’elle n’avait d’yeux que pour la toile entre ses mains. C’était l’un des effets que l’art avait toujours eu sur elle, celui de la projeter dans une bulle où elle pouvait se couper de tout, et de tout le monde. « -Comment est-ce que… » Mais elle n’acheva jamais sa question, sans doute sous le coup de l’incrédulité. Elle n’était pas une experte en authenticité de tableaux, pourtant, le style utilisé pour peindre, les détails, l’état même de la toile lui laissaient croire que le tableau qu’elle avait sous les yeux était bel et bien un original. Elle, Juliet Whitman, modeste propriétaire d’une galerie d’art, et survivante à temps plein, était désormais la propriétaire d’un Monet. Il n’y avait bien que grâce à l’apocalypse que cela aurait pu être possible, car elle n’aurait jamais réussi à amasser suffisamment d’argent en une seule vie pour pouvoir s’offrir une telle toile.

La jeune femme prit encore quelques secondes pour admirer l’œuvre, avant de se lever, de débarrasser sans cérémonie ce qui se trouvait sur le buffet, pour y poser le tableau, en appui contre le mur. Une telle beauté ne méritait pas qu’elle la garde égoïstement dans sa chambre. Finalement, Juliet se détourna, pour retourner s’assoir sur le tabouret délaissé quelques instants plus tôt, se rasseyant en posant un œil sur le cadeau de Maddie. Logan et elle avaient fait des efforts pour elle, et pourtant, la brune n’était pas certaine de pouvoir leur rendre la pareille. A l’instant où elle était revenue auprès d’eux, elle avait senti sa rancœur reprendre le dessus, prête à l’étouffer une nouvelle fois. « -Vous n’auriez pas du vous donner autant de mal. » Elle essaya de garder un ton mesuré, se mordant l’intérieur de la joue pour tenter de canaliser ce qu’elle ressentait. Prenant sur elle, Juliet attrapa sa fourchette, et la plongea dans les lasagnes, sans pour autant parvenir à se résoudre à avaler quoi que ce soit. Elle trouvait la situation tellement hypocrite, fausse au possible, que cela contribuait à l’énerver encore plus. Elle posa sa fourchette un peu brusquement, la cognant contre le bord de l’assiette, ce qui fit un bruit assez désagréable. Juliet attrapa alors sa tasse pour boire le reste du liquide ambré qui s’y trouvait, avant de se tourner vers les deux autres survivants : « -Pourquoi on s’inflige ça ? Regardez-nous ! » Elle les toisa à tour de rôle, avant de fixer son ancien compagnon : « -Ça se voit à ta tête que tu préférerais affronter toute une horde de rôdeurs plutôt que d’être là ! » Et c’était le cas. Elle ignorait comment Maddie avait réussi à le coincer pour qu’il soit là, mais il ne fallait pas être un génie pour comprendre que Logan aurait préféré être n’importe où ailleurs qu’en train de partager un repas avec les deux amies de toujours. Elle se tourna ensuite vers sa meilleure amie, juste à côté d’elle, en secouant la tête : « -Et toi, tu vas finir par te coincer quelque chose si tu continues de sourire comme ça ! » Juliet soupira, avant de se passer une main dans les cheveux, sentant une certaine lassitude la gagner peu à peu. « -On devrait pas avoir à faire semblant, pas entre nous… » Et elle le pensait vraiment. Les deux personnes à la connaître la mieux au monde se trouvaient dans cette pièce, les personnes qu’elle connaissait depuis le plus longtemps aussi. Et cette soirée ratée ne faisait que souligner un peu plus le fossé qui s’était creusé récemment entre Juliet et eux.
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptyDim 2 Juil 2017 - 23:43
Malgré les tensions, les paroles cinglantes et les regards noirs de Juliet, Maddie eut la satisfaction de deviner sur le visage de son amie que les cadeaux lui plaisaient et la touchaient d’une certaine façon. Logan avait parfaitement bien choisi son présent, le meilleur moyen pour la brune de pouvoir s’évader et renouer avec ce qui l’avait toujours apaisée. Maddie l’avait armée de la façon là moins « effrayante » possible, ce n’était peut être pas ce que Juliet avait rêvé d’avoir, mais au moins elle serait mieux équipé en cas de pépin.

Quant à Isha, certes il n’avait fait qu’écouter les conseils de la rouquine, mais sans lui, la toile serait certainement toujours dans le coffre de feu Stan. Juliet alla même jusqu’à immédiatement exposer la Meule dans le salon, virant au passage les figurines de Batman et Poison Ivy qui lui faisait tant penser à son beau Rajesh. La rouquine était donc satisfaite de cette petite victoire. Elle avait réellement craint que Juliet ne balance tout à la poubelle sans même les regarder.

Mais ce petit bonheur s’effrita vite quand Juliet reprit la parole. Maddie n’était pas dupe, elle cherchait à les faire fuir, mais ce n’était pas son amie qui parlait, juste la douleur et la colère qui la rongeait. Cela faisait tellement mal au cœur à la rouquine qu’elle puisse s’imaginer qu’ils faisaient semblant.

« Juiliet, s’il te plait arrête, oui je sais ce n’est pas la fête d’anniversaire rêvée, oui il y a tellement de tensions et de non-dits que ce n’est peut-être pas aussi joyeux que je le voulais pour toi. Mais nous sommes tes amis et nous t’aimons. Ou voulais-tu que l’on soit aujourd’hui si ce n’est auprès de toi ? »

Elle lui attrapa la main avec douceur. Elle voulait tellement lui faire comprendre qu’ils traversaient bel et bien une épreuve, qu’ils avaient tous été brisés et continuaient de souffrir voir de se faire souffrir. Maintenant il fallait accepter de continuer à vivre et apprendre à faire avec les cartes qu’il leur restait en mains. Ils n’avaient plus le choix. Mais ils avaient une chance merveilleuse dans le malheur qu’ils traversaient, ils étaient ensembles et ils allaient y arriver ensemble.

« Ce qui nous unis tous les trois est réel, c’est loin d’être factice. Je suis d’accord que ce qui nous liait a été malmené, et qu’il faut qu’on arrive à retrouver nos places à tous les trois pour ne plus nous faire souffrir. Mais je peux te jurer Juliet que je ne le laisserais jamais mourir comme que je ne ferais jamais semblant avec toi. Je sais que tu as besoin de temps, mais avec ce qui se passe, j’ai tellement peur qu’on en ait pas. J’ai juste à imaginer qu’ils nous arrivent quelques choses et que dans un an on ne puissions pas être ensemble tous les trois pour juste être heureuse que l’on soit réuni tous les trois aujourd’hui.»

Elle attrapa la main de Logan et adressa un petit sourire aux deux. C’était sa façon à elle d’essayer de leur faire comprendre à quel point elle tenait à eux et à quel point elle avait peur de les perdre.
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptyLun 3 Juil 2017 - 16:10
Il n'allait pas se le faire dire deux fois... Répondant au sourire glacial de Juliet par un regard plutôt mauvais, Logan tira la bouteille de gnôle près de lui et en vida une bonne dose dans le verre que Maddie avait posé devant son assiette. Il ne perdit pas beaucoup de temps avant d'en avaler une rasade qui lui brûla la gorge et lui fit un bien fou. C'était fort et relativement infect, mais ça le rassurait pas mal quant à ses chances d'être ivre rapidement. Cette soirée serait vraiment moins difficile avec la tête à l'envers, il en était certain.

Et vu qu'il ne savait vraiment pas quoi dire, voir plutôt qu'il n'osait pas la ramener de peur de rendre la tension encore plus forte dans cette petite fête déjà assez malaisante... Il n'avait pas grand chose d'autre à faire que de boire des petites gorgées de son verre en regardant Juliet ouvrir ses cadeaux. Il n'arrivait même pas à dire si elle était contente ou non, du moins jusqu'à ce qu'elle ouvre celui d'Isha. Pour toute réaction, Logan leva les yeux au ciel et se servit un nouveau verre. S'il avait fermé sa gueule, encore une fois, ce cadeau aurait été le sien, mais non il avait fallu qu'il la ramène avec son idée stupide de boite de peinture et elle ne lui avait même pas fait l'honneur d'une moquerie. Il commençait sérieusement à se demander quel était le projet d'Isha dans tout ça. Enfin peu importe. La gnôle le réchauffait et le plongeait très lentement dans un état un peu plus disposé. Du moins, il se sentait moins... guindé. Il fallait seulement que le reste de la soirée se passe sans drame et en silence, tiens, et ce serait parfait.

D'un autre côté, avec Maddie, il ne faisait même pas semblant d'espérer que tout le monde mangerait en silence. Même si, pour le coup, ce fut Juliet qui relança les hostilités. Il poussa un soupir assez bruyant et qui ne cachait certainement pas ce qu'il pensait de ce qu'elle disait. Évidemment qu'il n'avait pas envie d'être là, tout le monde autour de cette table le savait. En même temps, pouvait-elle réellement le lui reprocher ? C'était quand même elle qui l'agressait à chaque phrase ou presque depuis qu'il avait mis les pieds dans cette baraque ! Ça ne donnait pas vraiment envie de faire des efforts ni même de rester d'ailleurs. Il faisait semblant parce que Maddie le retenait en otage et qu'il n'aurait pu s'en sortir qu'en utilisant la force, mais ça n'aurait pas été très sympa de sa part.

Il était quand même d'accord sur un point : ils n'auraient pas du avoir à faire semblant. Et plus Maddie la ramenait, se lançant dans un long monologue larmoyant, plus il avait de mal à ne pas lever les yeux au ciel à chaque mot. À la place, il se cachait plutôt dans son verre, mais il allait finir par vider la bouteille avant même d'avoir entamé les lasagnes si elle ne s'arrêtait pas un peu. Quand enfin, la rouquine s'arrêta de parler, Logan grinça des dents en regardant les deux jeunes femmes tour à tour. Il retira sa main de celle de Maddie et se frotta les temps une seconde. Il aurait sans doute du appliquer son conseil à lui-même et juste la fermer. Mais il refusait de laisser croire à qui que ce soit ici qu'il approuvait toutes ces conneries.

« Arrête un peu de dire n'importe quoi, Maddie. » grogna-t-il. « Je suis entièrement d'accord avec Juliet sur ce coup-là, cette fête est une vraie connerie. Faut arrêter un peu. Tous les trois, ça fait au moins dix ans qu'on s'est pas retrouvés coincés ensemble, c'est moche mais les choses ont changé depuis ce temps-là. On a plus vingt ans, on va pas refaire le monde autour d'un verre et aller dormir tout sourire en s'imaginait que demain sera encore meilleur. Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit, je t'adore Maddie, vraiment et toi, Juliet, je... » Il s'arrêta précipitamment en posant les yeux sur la brune. Ouais, non, il n'avait pas l'intention de rester muet à approuver ce ramassis de n'importe quoi, mais il allait peut-être passer son tour pour la deuxième déclaration d'amour du mois, vu le résultat de la première. « Ce serait vraiment génial si on pouvait passer une soirée aussi simple que celles qu'on passait à l'époque, mais au cas tu ne l'aurais pas remarqué, Maddie, ça fait déjà dix ans que je suis plus invité à vos soirées entre copines. Ok, c'est horrible, on pourrait tous mourir dans la nuit, mais je suis désolé, ça suffit pas pour que je fasse semblant que rien n'a changé entre nous. Tu veux nous aider, j'ai bien compris et c'est vraiment gentil, mais tu crois que ça me fait du bien d'être assis là à regarder la mère de ma gosse m'envoyer toute sa colère et son mépris au visage ? Tu crois que ça lui fait du bien de devoir me supporter ou supporter nos conneries alors qu'elle passe son premier anniversaire sans sa fille depuis dix ans ? C'est pas à toi de décider de tout ça au nom de je ne sais quelle histoire d'amitié à laquelle je n'appartiens même plus depuis des années. »

Bon, il avait peut-être un peu trop forcé sur la gnôle. Il aurait du se taire, il le savait, mais c'était sorti pratiquement tout seul. Il en avait assez qu'on l'oblige à faire semblant sans arrêt. Il en avait assez que Maddie agisse comme si elle avait encore 20 piges sans arrêt. Qu'elle décide de tout, qu'elle se mêle de tout. C'était sa faute tout ça. Si elle avait gardé les secrets de sa meilleure amie pour elle comme l'aurait fait n'importe qu'elle amie, ils n'en seraient peut-être pas là. Non, il n'avait aucune envie d'être à une petite fête entre potes. Il avait envie d'être là pour Juliet, et encore. Mais rien de plus.

Il les regarda encore une seconde avant de se lever d'un bon, laissant les pieds de sa chaise racler désagréablement le sol. Il aurait pu dire autre chose, mais mieux valait en rester là pour le moment. La colère était bien lisible sur son visage. Finalement, Logan s'éloigna d'un pas pressé et claqua la porte d'entrée derrière lui en sortant. Mais ce ne fut que pour s'asseoir sur les marches du perron et sortir une clope de sa poche pour la fumer. Il avait réussi à merder deux soirées d’affiler, bravo. S'il rentrait maintenant, Joy allait le tuer et s'il retournait chez les filles, on lui réservait sans doute le même sort. Mais au moins, il se sentait un tout petit peu plus léger d'avoir lâché un peu de son venin qu'il gardait en lui depuis si longtemps que ça commençait à l'empoisonner.
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptyMar 4 Juil 2017 - 16:36
La voix de Juliet tremblait sous l’effet de la colère qui l’habitait, la trahissant sans doute autant que ses regards noirs, et ses remarques acerbes. Lorsque Maddie reprit la parole, finissant par dire qu’ils étaient ses amis, et qu’ils l’aimaient, la brune ne put s’empêcher de lui lancer un regard noir, se retentant de dire qu’ils avaient une drôle de façon de le lui montrer. De même, elle garda pour elle ses commentaires sarcastiques, et la liste de tous les endroits où elle-même aurait préféré être à l’heure actuelle, plutôt qu’ici, en train de partager un repas loupé avec ces deux-là. Mais une fois encore, elle préféra se mordre l’intérieur de la joue, et se servir à la place une bonne quantité de l’alcool que Maddie venait de ramener. C’était peut-être ce qu’il y avait de mieux à propos de cette fête, la gnôle. La brune eut tôt fait de ramener la tasse à ses lèvres que sa meilleure amie s’empara de sa main, tandis que Juliet fronçait instantanément les sourcils, en se demandant ce qui lui prenait soudain. Elle savait pourtant bien que Jules n’était pas vraiment une grande fan de ce genre de démonstrations, et que les fois où elle acceptait sans broncher les accolades de son amie, c’était surtout pour lui faire plaisir. Prenant sur elle pour ne pas arracher purement et simplement sa main de celle de Maddie, Juliet écouta son petit monologue, sans broncher, se retenant même pour ne pas lever les yeux au ciel face aux paroles employées. Elle avait bien envie de lui rétorquer que ce n’était pas à elle de décider du temps qu’il faudrait à Juliet pour la pardonner, et que la presser et lui forcer la main ne servirait qu’à braquer un peu plus la jeune femme.

Mais Juliet n’eut jamais l’occasion d’en placer une, Logan semblant soudain sortir de cette espèce de torpeur silencieuse dans lequel il était plongé depuis son arrivée dans leur maison. Elle l’observa retirer sa main de celle de Maddie, avant de l’entendre enfin aligner plus de deux mots. Jules ne le quitta pas des yeux, pas durant tout son petit discours, tandis qu’elle récupérait enfin sa main, sans doute un peu trop sèchement. Non, ils n’étaient plus les mêmes que dix ans plus tôt, la situation elle-même avait changé. Aucun d’entre eux n’aurait pu prédire qu’ils se retrouveraient un jour à devoir défendre leur vie face à des morts-vivants, et pourtant, c’était étrangement devenu leur quotidien. Ils n’étaient plus les mêmes gamins qu’à l’époque, même si Juliet ne pensait pas qu’elle était devenue l’opposée de cette artiste rêveuse qu’elle était autrefois. Elle avait mûri, tout simplement, et avait appris à faire passer ses besoins et ses envies loin derrière ceux d’Eulalie. Etre mère l’avait changé, c’était un fait incontestable. Elle ne put s’empêcher de froncer les sourcils lorsque Logan s’arrêta subitement, après avoir dit à Maddie qu’il l’adorait, et qu’il s’apprêtait à dire ce qu’il pensait d’elle-même. Il n’avait pas à le formuler une nouvelle fois, il avait été très clair la dernière fois à ce sujet, elle n’avait pas besoin de l’entendre dire une nouvelle fois le fond de sa pensée. Elle n'en avait pas besoin, et surtout, pas envie.

Elle porta une nouvelle fois la tasse à ses lèvres, fermant brièvement les yeux lorsque le liquide lui picota la gorge. Si elle continuait sur sa lancée, ils pourraient bientôt parler de tout ce qu’ils voulaient, elle ne serait même plus en état de leur tenir tête, ni même de se fâcher contre eux. Comme si cette simple perspective était hautement alléchante, Juliet avala une nouvelle gorgée, tandis que Logan reprenait, à croire qu’une fois lancé, il devenait intarissable. Ecoutant un peu malgré elle les mots, pourtant vrais, qui quittaient les lèvres du barbu, la brune faisait tourner le liquide dans sa tasse, en pinçant les lèvres. Elle releva, sans doute un peu trop vivement, son regard vers lui lorsqu’il parla de la colère, et du mépris qu’il pensait qu’elle ressentait pour lui. Elle ne le méprisait pas, ça n’avait jamais été le cas, et elle ne put ignorer la pointe de culpabilité qui la transperça subitement. Oui, elle était énervée, en colère comme elle ne l’avait sans doute jamais été contre lui, mais elle n’éprouvait aucune once de mépris à son égard, ou envers les décisions qu’il avait prises. Mais l’incompréhension, la culpabilité, peut-être même aussi la colère que ressentaient Juliet furent balayés par la douleur qui serra brusquement son cœur, sans qu’elle n’y fût préparée, lorsqu’à juste titre, il énonça à quel point il était douloureux pour elle de vivre cette journée sans la présence de la petite à ses côtés. Cette journée avait eu une saveur bien différente ces dix dernières années, parce que le petit rayon de soleil qu’était Eulalie rendait l’anniversaire de Juliet encore plus exceptionnel. Sans elle, c’était comme s’il n’y avait plus d’intérêt à fêter ce jour particulier, ni même une quelconque autre chose. La vie elle-même avait perdu une grande partie de son intérêt quelques mois plus tôt.

Occupée à tenter de faire refluer la douleur qui l’avait soudainement assaillie, la jeune femme était totalement passée à côté des derniers mots de Logan, si bien que lorsqu’il se releva brusquement en traînant son tabouret, elle sursauta malgré elle, reportant son regard sur le colosse, qui finissait par quitter les lieux d’un pas rapide, comme s’il avait l’enfer aux trousses. La porte d’entrée claqua à quelques pas de là, et un profond silence s’ensuivit, un silence que Juliet ne chercha même pas à briser. Il lui fallu un long moment, pour qu’enfin, elle finisse par réagir. Elle poussa un long soupir de lassitude, avant de se lever à son tour, et d’aller s’installer sur le canapé en emmenant la tasse avec elle, où elle ramena ses jambes contre sa poitrine. Le petit discours de Logan semblait lui avoir fait l’effet d’une douche froide, et l’avoir calmée, au moins temporairement. Voilà où ils en étaient. Elle, à essayer de ravaler sa colère et sa tristesse en priant pour que l’alcool l’abrutisse assez pour endormir ses sentiments, Maddie dans la cuisine, se sentant probablement terriblement mal pour la situation, ou culpabilisant peut-être, elle qui pensait bien faire, et Logan, parti comme une furie pour aller ruminer sa colère ailleurs. Une belle brochette d’abrutis, voilà ce qu’ils étaient. Ils étaient trop occupés à se déchirer pour se rendre compte qu’ils se faisaient du mal, et se blessaient les uns les autres, même inconsciemment. Et Juliet ne pouvait pas vraiment prétendre qu’elle était totalement innocente dans cette histoire, elle qui n’avait fait que leur lancer des piques depuis qu’elle les avaient découvert dans le salon. Son cœur avait souffert, son égo aussi probablement, et sa fierté, sa foutue fierté, l’empêchait de passer à autre chose, et d’arrêter de se comporter comme une conne. La brune lança un regard en biais à Maddie, un peu plus loin, avant de serrer les dents : « -J’ai juste besoin de temps, d’accord ? » Elle essaya d’insuffler dans sa voix un peu de cette chaleur qu’elle avait toujours eu quand elle s’adressait à la jeune femme, même si elle n’avait pas digéré son comportement. Elle la regarda quelques secondes supplémentaires, avant d’ajouter rapidement : « -Je sais pas combien de temps, exactement, mais ça finira par aller mieux… » Elle en était convaincue, quelque part, tout au fond de son cœur. Il lui fallait le temps nécessaire pour digérer sa colère, et soigner ses plaies. Elle était Maddie, et chaque jour sans entendre son rire, ou son optimisme débordant était une journée fade au possible. Le regard de Jules se posa ensuite sur la porte close, derrière laquelle Logan avait disparu quelques instants plus tôt, et une petite grimace sur le visage, elle ajouta enfin : « -Et j’imagine que ça vaut pour lui aussi… » Peut-être qu’un jour ils parviendraient de nouveau à se croiser dans les rues de Fort Hope sans s’éviter soigneusement du regard, ou même changer carrément de direction. C’était pénible de le savoir là, juste à côté, quelques maisons après la sienne, si proche, alors même qu’un gouffre profond semblait désormais les séparer.
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptyMer 12 Juil 2017 - 16:08
Maddie avait beau être solide et s’être attendue à l’explosion, elle n’en avait pas moins sa carapace fragilisée par les derniers événements. Depuis son arrivée a Fort Hope elle s’était efforcée de déployer une énergie rare pour le bien-être de ses amis. Ils étaient toujours passés avant elle. Elle avait ravalé sa peine pour ne laisser que la leur compter, elle n’avait même pas été offusquée qu’ils oublient son anniversaire ou qu’ils se détachent d’elle. Cela ne la gênait pas d’être la seule à s’occuper d’elle, car après tout, Maddie était forte et n’avait jamais de problème. C’est certainement pour la même raison qu’elle n’avait jamais parlé à Juliet de la peine qu’elle n’avait jamais cessé de vivre avec ce bébé parti trop tôt emportant avec lui tout espoir de devenir un jour mère. De la même façon, elle n’avait jamais partagé les difficultés parfois d’assumer autant d’échec maritaux, sans compter de la façon dont s’était fini le mariage avec François. Ces choses si noires, si tristes, ça n’allait pas avec l’image qu’elle se donnait. Mais cela créait un fossé, pas très large, mais suffisant pour la faire vaciller quand tout tournait au drame comme ce soir, après autant de jours tendus à essayer de sauver des gens qui finalement se trompaient de cible.

Elle vivait mal beaucoup de choses, la mort d’Eulalie était loin d’être digérée, la colère de Juliet, même si elle était saine pour qu’elle puisse faire son deuil, était d’autant plus douloureuse qu’elle la coupait de la seule personne à qui elle pouvait parler ici sans être jugée.

Mais ce soir, à cet instant précis, celle qui ne baissait jamais les bras, qui n’était jamais triste et qui ne s’accordait aucune faiblesse se sentait plus accablée et épuisée que jamais. Elle avait beau savoir que c’était la douleur et la colère de ses amis qui s’exprimaient que ce n’était pas directement elle qui était visée, elle commençait à saturer et à avoir du mal à encaisser. Isha parlait souvent de « sac a dos dans lequel on foutait les problèmes comme des cailloux et qu’il fallait porter malgré leur poids ». Image puéril d’un gamin qui, faute d’éducation, simplifiait souvent les choses. Pourtant, ce soir, elle ressentait parfaitement ce fameux sac à dos.

Sans un mot quand Logan eu fini sa tirade elle commença à ranger très consciencieusement la table, mettant soigneusement les restes du repas au frais. Elle se sentait las et se demandait de plus en plus ce qu’elle faisait ici. Une petite voix sournoise lui disait que ses amis n’avaient pas vraiment besoin d’elle et qu’elle n’avait pas sa place à Fort Hope. Elle écouta Juliet lui dire qu’il leur fallait du temps. Maddie leva les yeux au ciel. Dieux qu’ils étaient obtus tous les deux.

« Juliet, du temps ? Il nous en fait tous, mais tu sais aussi bien que moi que cela ne fonctionne plus pareil et que nous n’en avons plus. »

Elle continua de parler en fourrant des affaires dans son sac et en prenant ses clés de voiture et son arme. Elle ne savait pas vraiment où elle voulait aller si ce n’est loin d’ici.

« Si tu étais honnête avec toi-même, tu serais déjà en train de lui courir après pour lui dire ce que tu ressens vraiment pour lui, et lui, s’il était moins couillon, il t’avouerait aussi qu’il meurt d’envie de te retrouver et vous arrêteriez de faire vos ados à l’orgueil mal placé. A TON AVIS POURQUOI IL A LAISSE SA FEMME POUR TE VOIR CE SOIR !!??? Et pourquoi tu es autant en colère après lui ?! »

Elle enfila son manteau avant de se planter devant Juliet.

« Moi je n’en peux plus de vous voir autant vous détruire et vous faire mal l’un l’autre alors que ça crève les yeux que vous mourrez d'envie d'être ensemble! »
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptyMar 18 Juil 2017 - 21:57
Assise sur le canapé de leur salon, Juliet se sentait plus lasse, plus vide que jamais. En 34 années d’existence, jamais un de ses anniversaires n’avait viré à un tel…carnage. Car c’était bien le mot qui convenait. La brune observait du coin de l’œil sa meilleure amie débarrasser la table, et son silence, inhabituel, avait un petit quelque chose de dérangeant aux yeux de Jules. Elle détestait cette situation, le froid qu’elle imposait à la rousse, le mur de glace qu’elle avait érigé entre elles. Lorsque Maddie se décida enfin à prendre la parole, Juliet pinça les lèvres, se retenant de lever les yeux au ciel. Il n’avait peut-être pas de temps devant eux, comme elle le disait, mais il allait falloir qu’elles le prennent tout de même, c’était le seul moyen de sauver leur amitié, de se remettre de ces douloureuses blessures internes.

Ecoutant d’une oreille la suite du discours de la rouquine, Juliet fronça les sourcils en la voyant remplir son sac de choses et d’autres, puis prendre ses clés et son arme. Mais qu’est-ce qu’elle faisait, bon sang ? Elle n’eut pas l’occasion de lui poser la question, que les mots de son amie faisaient enfin sens dans l’esprit de Juliet. Quoi, alors elle pensait qu’il ne s’agissait que de ça ? De ses sentiments envers Logan ? Cette conversation…encore ? La brune serra les dents, tâchant de refluer la colère qui revenait par vague. Il y avait eu assez de cri pour la soirée, assez de paroles malheureuses aussi. Pourtant, Maddie persistait, confrontant Juliet à ses propres pensées. Oui, elle était en colère contre Logan, c’était peu de le dire, mais elle n’avait aucune envie de se pencher sur les raisons de sa rancœur envers lui. Pas ce soir. Jamais, même, pour être exacte. Elle n’avait pas envie d’être honnête avec elle-même. Elle ne partageait pas l’avis de son amie sur ce qui subsistait de la relation entre le barbu et elle, et Juliet avait bien envie de lui rétorquer qu’elle n’était pas là, elle, quand ils s’étaient confrontés au bord du lac, et qu’elle se trompait, qu’elle se trompait tellement. « -Maddie… » Elle ne savait pas par quoi commencer, elle n’avait pas envie de dire tout ce qu’elle pensait de la situation, de tout ça. Juliet savait d’avance qu’elle en perdrait sa patience, et le peu de maîtrise qu’elle réussissait à avoir. « -Il a une famille. » Ca résumait plutôt bien la situation, et il n’y avait rien de plus à dire sur le sujet. Pourtant, les mots continuèrent de s’écouler de sa bouche, sans qu’elle ne fasse rien pour les en empêcher. « -Et sa famille, c’est pas moi. Mais c’est pas grave. » Elle haussa une épaule, en se rendant compte qu’aucun mot ne pourrait parvenir à expliquer avec justesse ce qu’elle ressentait exactement. Maddie connaissait son point de vue sur la situation pourtant, Juliet lui en avait fait part lors de leur petite excursion au green. Elle voulait juste que Logan soit heureux, même si ce n’était pas elle qui était à l’origine de ce bonheur-là. Quelles que soient les raisons exactes de la présence du mécano ce soir, Juliet savait que ce n’était certainement pas à cause de sentiments enfouis qu’il pourrait ressentir pour elle. Et si elle l’acceptait, il faudrait bien que la rouquine finisse par l’accepter aussi.

La brune termina son verre, avant de le poser sur la table basse, et de se lever, au moment-même où Maddie enfilait sa veste. Mais… «-Je peux savoir ce que tu fais avec tes affaires ? » Elle fronça les sourcils en avisant le sac de la rouquine, et ses clés, puis elle se rapprocha rapidement de sa meilleure amie, avant de river son regard dans celui de cette dernière. « -Tu comptes aller où comme ça ? » La colère de Juliet n’existait plus, plus maintenant qu’elle avait la certitude que la rousse était sur le point de quitter leur maison, au beau milieu de la nuit. Jules avait beau être têtue, elle était prête à ravaler sa fierté, sa colère, à manger tout le plat de lasagnes à elle toute seule, juste pour être sûre que Maddie passerait la nuit en sécurité, dans la chaleur de leur maison. « -T’as pas à partir…c’est chez toi, ici. » La voix de Juliet était redevenue calme, presque douce. Malgré son comportement envers la jeune femme, jamais la brune n’avait voulu qu’elles en arrivent à une telle extrémité, jamais elle n’aurait décider de mettre Maddie à la porte de chez elles, et ce, peu importait ce qui se passait entre elles.
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptyMer 19 Juil 2017 - 16:23
Maddie voyait bien Juliet stresser et ce n’était pas du tout ce qu’elle voulait, mais en fait depuis pas mal de temps elle avait rarement ce qu’elle voulait. Elle regarda Juliet regrettant ce gâchis d’anniversaire, elle aurait aimé pouvoir faire un reset et reprendre à la dernière sauvegarde, mais comme pour beaucoup de choses, c’était juste impossible. Les gens qui étaient morts ne reviendraient pas et le temps qui était perdu l’était à jamais.

« Tu fais partie de sa famille Juliet, ce n’est pas parce qu’Eulalie n’est plus là que tu n’es plus rien pour lui, sinon que crois-tu qu’il serait venu faire aujourd’hui… pourquoi penses-tu qu’il sert autant les dents quand tu le mords comme tu le fais ? »

La réponse paraissait évidente pour la rouquine. Mais visiblement Juliet allait s’inventer toute sorte de mensonge pour ne pas reconnaitre l’évidence.

« Il a le droit d’être heureux avec la personne qu’il veut, sauf qu’il ne peut pas voir que toi aussi tu es encore amoureuse de lui si tu ne lui dis pas. Et moi je n’en peux juste plus de vous voir vous rater, vous faire souffrir… faire comme si vous aviez 10 ans pour vous retrouver. La je suis fatigué de voir un tel gâchis Juliet… tu n’imagines même pas a quel point. Tu peux être heureuse, il est pas loin le bonheur, il est pas juste pour les autres. Alors lance toi et tant pis pour la casse, c’est pas a toi de toujours décider pour lui et de te sacrifier en silence, lui aussi il a le droit de choisir, de savoir… »

Maddie était passionnée dans son discours. Elle aurait aimé pouvoir distiller avec plus de calme les vérités mais visiblement quand les chevaux étaient aveugles et bornés, il fallait donner de la voix. Elle finit de mettre son sac sur son dos.

« Je sais que c’est ma maison mais c’est aussi la tienne et la je viens de comprendre que tu as besoin de quelques choses que je ne suis pas capable de t’offrir : du calme, du silence et surtout pas moi qui essaye désespérément de te secouer. Alors, je ne sais pas encore ou je vais, mais j’y vais. Essaye de profiter pour ne plus m’avoir dans les pattes et interdiction de lire mes écris tant que ce n’est pas fini… sur ce, bon anniversaire Juliet, et pour la dernière fois, Logan est à 50 mètres juste au cas où tu te décides enfin. »

Maddie savait déjà ce qu’elle allait mettre sur le registre quand elle quitterait Fort Hope : « partie en after, car après une si bonne soirée, ça serait dommage de ne pas se finir a pas d’heure. »
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MessageSujet: Re: Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour]   Happy Birthday, darling [Godiche, Potiche & Nounours, le retour] EmptySam 22 Juil 2017 - 15:00
Juliet s’était rapprochée de Maddie, et envisageait désormais sérieusement de lui arracher purement et simplement ses clés des mains, et le sac de son dos. Le fait que la brune lui en veuille était une chose, mais ce n’était pas pour autant qu’elle souhaitait la voir quitter la sécurité de leur maison, et aller courir les rues, sans même savoir où aller. Elle n’était pas d’accord avec la façon dont la rouquine voyait les choses, surtout pas en ce qui concernait Logan, mais cela faisait longtemps que Juliet avait renoncé à essayer de rallier sa meilleure amie à son point de vue.

Jules ne pouvait cependant pas passer à côté de l’entrain que Maddie mettait dans ses propos, comme si elle croyait dur comme fer à chacun des mots qu’elle prononçait, comme si elle était vraiment convaincue, au fond d’elle, que les deux ex avaient encore une chance ensemble. Elle allait même jusqu’à parler de bonheur, d’un bonheur qu’elle estimait être à portée de main de Juliet, un point de vue que cette dernière ne partageait pas forcément. En ce moment, elle avait plutôt que le bonheur était une notion tout à fait abstraite, dont on l’avait privée quelques mois plus tôt. Mais ce n’était pas le moment d’en discuter, Juliet doutait d’ailleurs qu’un tel moment arriverait un jour. Elle pinça les lèvres, avant de lever les yeux au ciel. « -Mais il a déjà choisi… » Pourquoi refusait-elle de s’en rendre compte, ou d’accepter le fait que le barbu avait une femme et une gamine bien à lui, une famille à part entière dont elle ne faisait pas parti ? « -Ecoute Maddie…je crois que toi et moi, on sera jamais d’accord sur le sujet « Logan »…alors on devrait peut-être éviter d’en parler à l’avenir… » C’était sans doute la colère qui parlait, ou la façon très maladroite de la jeune femme de mettre un terme à une conversation qu’elle n’avait pas envie d’avoir. Maddie s’imaginait-elle que la vie était si simple que ça ? Qu’il suffisait à Juliet d’aller toquer au domicile des Carter, et d’annoncer à un homme marié l’étendue de ses sentiments pour lui pour que les choses rentrent subitement dans l’ordre, et que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Le monde des Bisounours était révolu depuis longtemps, et au vu de tout ce qu’avait traversé la rouquine, elle devait être parfaitement au courant.

Quoiqu’il en soit, Juliet ne voulait pas aggraver les choses entre elle et son amie, et elle resta silencieuse, tandis que Maddie lui exprimait ses plans, ses projets de quitter leur maison pour laisser un peu d’espace à la brune. Et bien que Jules refuse de l’admettre, à elle-même et encore moins à haute voix, c’était peut-être exactement ce dont elle avait besoin en ce moment, d’un peu de calme, et de se retrouver seule face à elle-même. Savoir que Juliet ne risquerait pas de tomber sur Maddie à chaque fois qu’elle sortait de sa chambre lui ferait sans doute le plus grand bien, au moins le temps qu’elle parvienne à digérer sa colère. Elle détestait penser que la rouquine avait raison, et que prendre un peu de distance ne pourrait que leur être bénéfique. Finalement, Juliet hocha lentement la tête en capitulant, avant de lâcher un léger soupir : « -Sois prudente, et ne prends pas de risques inutiles. » Elle ne trouva pas la force de lui adresser le moindre sourire, au lieu de quoi, la brune se détourna pour aller laver sa tasse, et la mettre à sécher. Puis elle se dirigea vers les escaliers, sans pouvoir s’empêcher de glisser un dernier regard vers sa meilleure amie, avant d’entreprendre de grimper les escaliers, et d’aller se terrer sous sa couette. Finalement, l’instinct de Juliet ne l’avait pas trompé, elle n’aurait jamais dû quitter sa chambre.
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