Sujet: Le chat et la souris. Mais qui est qui? Jeu 29 Juin 2017 - 0:03 | |
Je suis bien assis dans mon fauteuil en train de dessiner les prochains plans pour un piège des plus ingénieux. Une sorte d’hybride entre le billot de bois primitif jumeler avec la férocité du nouveau prédateur sans âme qui arpente la terre. Je suis un peu biaisé de l’avouer, mais je ne suis pas l’être le plus insensible et meurtriers des environs. Le virus résurrecteur, celui-là même des transforme les gens ennuyeux et ordinaires en abominations amateurs de chaires sanguinolente, remporte la palme de la placidité morbide. Mais sincèrement je crois qu’en étant horriblement logique, n’ayant aucune compassion et de colère, je pourrais facilement tirer mon épingle du jeu et profiter du désespoir des gens pour me procurer ce que je veux. Comme cette Lyuba, cet être infecte et remplit d’une haine qui est presque délectable pour un individu de ma trempe. J’agite un appât bien appétissant, en l’occurrence les plans pour concevoir une véritable forteresse flottante digne d’un Bismarck, et cette écervelée de Russe fonce tête première dans la direction que je décide. Pathétiquement savoureux et utile à souhait. Mais comme n’importe quel engin de destruction, cette être que je pourrais qualifier de femme vient d’atteindre une certaine limite qui la rend aussi dangereuse qu’un missile lancer à l’aveuglette. Je dois débuter une partie de chasse, une traque intellectuel raffiné qui me procure un semblant d’excitation dans ma vie dépourvue de sentiment. La connaissant elle fera un assaut direct sur mon antre, ce que je vais m’ennuyer de la voir se casser les dents sur les quelques surprises que j’ai ajouté à ce lieu.
Dans le premier temps j’ai Hector quatrième du nom. Il m’a dit son nom, mais ce costaud insignifiant que je nourris pour être un chien de garde à peu près acceptable ne mérite aucune considération de ma part. Le premier homme que j’ai dégoté lors que le ciel semble avoir tombé sur la tête du commun des mortels, pour moi c’est une aire de jeu pour affuter mon intellect supérieur, s’appelait Hector. Un gros bras typique, mais des plus intéressants de par sa vivacité d’esprit et sa combativité. Nous avions des discussions sur la littérature et la philosophie. Malheureusement une horde nous a pris en chasse et le lui ai perforé la cuisse d’un coup de baïonnette sournois. Il m’avait regardé et j’ai cru déceler une lueur de compréhension. Je savais qu’il n’aurait pas hésité un instant à me faire la pareille sournoiserie pour sauver sa couenne. Mais le vieil adage à fonctionner à merveille. Mieux vaut lui que moi. Les autres hommes de mains que j’ai dégotées ne valaient malheureusement pas cet homme des plus cultivés. Je passe ma main sur ma chevelure léché en arrière pour dévoiler mes traits indifférents. Mon esprit supérieur avait calculé les chances de réussite cet Hector, un latino armer d’un fusil à pompe et portant un gilet pare-balle, contre Lyuba à 19%. Malgré les couverts disponibles, l’idiot congénital restera sûrement planté pour faire feu sur l’intrus qui va entrer dans ma boutique de prêt sur gage.
Mes lèvres exsangues s’étirent alors en un sourire reptilien et sans âme. L’escalier qui même à mon sanctuaire est piéger. Pour rajouter au suspense, des marches en nombres aléatoires sont relié à un système d’explosif, des claymores, camouflées dans les murs et les plafonds. Une tempête de shrapnels qui devrait faire taire cette menace bégnine. Au mieux Hector réussit à la liquider, au pire je vais avoir du steak haché dans mon escalier. Quoi qu’il arrive je vais avoir la joie d'avoir de la viande en quantité pour tenir un régime riche en fer pour un certain temps. Et si par miracle elle réussit à se rendre à ma porte, je file par l’escalier escamotable et je l’entraine à ma suite dans les environs. Territoire hostile que je connais comme ma poche. Pauvre Lyuba, elle qui croit être la prédatrice alors qu’elle n’est qu’une parmi tant d’autres proies potentielles de mon génie. Comme un appel aux armes, le bruit strident d’une moto annonce le début des réjouissances.