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 The call of the wind - EVENT #4
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MessageSujet: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyJeu 24 Aoû 2017 - 18:36

Dernière édition par Daemon Blynk le Dim 24 Sep 2017 - 20:19, édité 1 fois
Le temps est gris et une pluie fine tombe sur les rues, un ciel rongé par les nuages surplombe le paysage. Je traine les pieds sur le béton, les gravillons fuient mes pas lourds. Voilà bien deux heures que je marche sans réel but, j’évite le danger, je n’ai pas envie de me battre aujourd’hui.  Je me trouve dans une espèce de ville déserte comme celle que nous visitions avec mon frère. Les murs rongés par la moisissure et les plantes, les toitures affaissées, les vitres brisées ou bien même inexistantes. Il ne restait même seulement que quelques pierres de certaines maisons. Les autres survivants comme moi-même étions arrivés facilement à nous habitué à ce genre de décors, n’ayant pas d’autre choix de toute façon. J’apprécie donc beaucoup voir la nature reprendre ses droits sur la bêtise humaine, mon pays natale, l’Australie, m’offrait souvent de beau paysages. Même si les villes étaient surpeuplées, la lande restait immense et sauvage. J’avance donc dans la rue déserte, le regard dans le vide. Les gouttes ruissellent sur le cuir de mon blouson et le long de mes cheveux. Je suis trempé jusqu’aux os, je ne m’en suis même pas rendu compte. La pluie n’est pourtant pas si forte que cela, mais apparemment elle est suffisante. Un coup de vent berce les feuillages à travers les briques et arrive jusqu’à ma peau. Un frisson me prend, je suis glacé. Le soleil n’arrivant pas à percer la couche de nuage sombre je n’ai aucun moyen de me réchauffé « naturellement ». Je vais donc trouver un abri et essayer de trouver de quoi faire un feu, avec cette humidité il me faudra surement un moment pour que les braises et les flammes soit stables. Je balance mon regard d’un côté et de l’autre, essayant de trouver un abri digne de ce nom qui m’abritera au moins de la pluie et du vent, pas si facile que ça. Le seul bâtiment qui répond à ses deux exigences de confort est un espèce de petit cabanon, la façade est totalement détruite mais les trois autres murs sont presque intactes ainsi que le toit. Je décide donc d’y aller.

Je baisse un peu la tête quand mon premier pas résonne dans l’ancienne bâtisse. Je vérifie quand même que le toit ne me tombe pas sur la tête au moindre mouvement de trop ; il a l’air en assez bon état. Je reste quand même assez méfiant car le sifflement du vent se laisse entendre entre les charpentes.  Me voilà au milieu de la pièce au sol de béton brut, parfait pour faire du feu ; au moins on est sûr de ne pas déclencher un incendie. A vu d’œil mon abri fait environ cinq mètre carré, pas très spacieux mais c’est largement suffisant. Je pose la corde enrouler autour de mon buste en la faisant glisser le long de mon épaule, je détends celles-ci avec de petits mouvements lorsque mon outil s’étale sur le sol. Je refais quelques pas en arrière pour ressortir et partir à la rechercher de morceau de poutre ou autre pour faire office de gros bois. La chance de mon côté, je vois dépasser du bâtiment juste à droite quelques morceaux de bois de construction, surement le résultat de son éboulement. Je me risque une nouvelle fois sous la pluie.

Je juge du regard le tas de débris, me baissant légèrement. Je ne voudrais pas bouger quelque chose et me prendre le reste sur le coin du nez ; encore une façon de mourir bêtement. J’attrape le morceau le plus visible, celui qui a l’air d’être le moins recouvert. Je le saisis et grogne en le tirant vers moi, ça pèse une tonne. Du gravier heurte mes chaussures à mesure que j’arrive à extirper le bois. Le morceau de poutre heurte le sol dans un son creux, le bois et épais mais friable, parfait ! Le frotte mes mais pour y enlever la poussière et les potentielles échardes, même si ça ne sert pas vraiment a grand-chose sachant que je vais devoir la ressaisir pour la transporter. Je regarde d’un œil inquiet les débris rouler, faisant un peu bouquant et quand même pas mal de poussière. Je soupir, un mélange de lassitude et de soulagement. Tout c’est bien passer finalement. Je reprends le fruit de mes recherches entre mes paumes pour le hisser sur mon épaule. Je retourne tranquillement sur mes pas.

De retour, je balance littéralement le poids sur mon trapèze au sol, le bruit creux résonne. Je fouille les recoins prenant de la mousse et de l’herbe sèche pour combustible de départ et quelques brindilles plus solides, bâtons et petits morceaux de bois pour le petit feu. Je m’assoie en tailleur que le sol en grognant et j’enlève lourdement mon perfecto trempé. Je prends dans ma poche intérieur un petit sachet remplie de poudre noir, avec cette humidité pas moyen de faire démarrer un feu sans ça.  Je l’ouvre et laisse se reprendre son contenu sur le béton, je créer un petit tas et un trait fin qui en sort. Je pose ses combustibles par-dessus, je créer ensuite une étincelle pour enflammer le fil de poudre avec sa pierre à feu, la réaction est immédiat.  La poudre prend feu et consume la mousse sèche, je souffle dessus étant le plus délicat et contentieux possible, protégeant la petit braise de mes grandes mains. Une fois celle-ci assez forte j’y place le petit bois et attend quelques minutes.  

Après ce temps d’attente, le feu brule enfin de tout son éclat, j’ai même osé y mettre la poutre, elle brûle bien. J’étend mon manteau de cuir à côté pour le laisser sécher et je m’approche un peu plus du feu pour me rapprocher de la chaleur. Je regarde un moment les flammes, leur douceur et leur lumière délicieuses. J’avoue que vivre en groupe a des avantages, mais ça ; ça ! Ça n’a juste aucun prix. L’odeur de la pluie sur le béton, la caresse du vent sur les feuilles et l’herbe, la chaleur de feu quand on a froid, la solitude, le calme... La liberté.
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptySam 26 Aoû 2017 - 0:02
Malou s'arrêta là, sur ce qui devait être un parking aujourd'hui fendu en maints endroits par de larges crevasses à l'intérieur desquelles la nature avait repris ses droits.
Il faisait froid et il bruinait; ce genre de pluie fine qui vous transperce jusqu'aux os sans qu'on y prenne garde.
Le ciel était sombre, incertain, brumeux comme au lendemain de cette rencontre avec Lui aux alentours de la Nationale 101 quand elle avait fui le courroux de Selene et sa lâcheté à Lui.
Elle stoppa le moteur de son ambulance type van, entrouvrit le carreau puis écouta le vent et le silence qui régnait dans cette ville abandonnée tandis que ses yeux se voilaient de chagrin.

Elle avait décroché des turpitudes et du bruit de Detroit, elle avait besoin de se ressourcer seule, de penser à Lui, de pleurer peut-être ce vide effroyable, ce trou béant qu'il avait laissé dans son coeur en disparaissant.
Aujourd'hui elle avait abandonné momentanément sa haine et s'offrait le luxe d'une parenthèse mélancolique.

Lentement elle se pencha vers la boite à gants et relut ses notes brèves sur le petit calendrier de 2015 jusqu'au jour fatidique gravé dans son âme au couteau puis, le reposant doucement comme un trésor, elle attrapa celui de 2016 confectionné par ses soin sur le modèle de 2014 et inscrivit au jour dit l'heure approximative - « il faudrait que je trouve une montre... », se dit-elle - et le nom du lieu où elle était garée.
Cela faisait un moment qu'elle avait pris l'habitude de noter systématiquement ces renseignements comme on tiendrait un journal de bord, la prose en moins.
Quand elle eut terminé, elle attrapa son sac à dos, descendit du véhicule et ferma la portière à clé.

Elle avait décidé de marcher sans but dans cet endroit en ruine, désert qui reflétait ce qu'elle était devenu. On n'entendait même pas le croassement d'un corbeau.
De temps à autres le bitume était jonché de débris humains largement décomposés, presque noircis par le temps.
Cela devait faire un moment qu'il n'y avait plus âmes qui vivent dans le coin; qu'étaient-ils devenus ? Avaient -ils fuit ? Avaient-ils été infestés ?
Les yeux de la jeune fille scrutaient le moindre détail; elle avait appris à ses dépends qu'on était jamais vraiment seuls nul part, qu'il y avait toujours le risque de croiser au dernier moment un rôdeur égaré.

La pluie n'en finissait plus de tomber; ses cheveux étaient trempés et les gouttes remplaçaient les larmes sur son visage. Instinctivement elle resserra son blouson et mit les mains dans ses poches en allongeant le pas pour se réchauffer quand tout à coup elle entendit au loin un bruit creux, comme un morceau de charpente tombant sur du béton, étouffé par la distance.
Elle s'immobilisa, tous les sens aux aguets et jaugea les environs.
Il était vrai que l'endroit faisait peur. Toutes ces bâtisses délabrées, ces trous obscures à la place des huisseries, cette mousse d'un vert noirâtre sur toutes les façades nord donnaient la chair de poule. Et ce silence... Lourd, opaque qui finissait par peser sur les épaules... Puis le vent, par bourrasques, légères mais sifflantes entre les moindres interstices...

N'entendant plus rien d'étrange elle continua sa route mais le coeur n'y était plus et l'inquiétude avait pris la place des réminiscences à tel point qu'au bout d'une centaine de mètres elle s'apprêtait à rebrousser chemin quand elle vit une lueur accompagnée d'une fumée épaisse.
« Un feu ? » se demanda t-elle étonnée. Qui aurait pu imaginer que des humains puissent encore habiter un endroit aussi désolé ? Elle en aurait le coeur net mais prudence ! Elle ne savait à qui elle aurait à faire et qu'elles étaient leurs intentions.

Comme Mani l'Indien le lui avait enseigné elle adopta la démarche silencieuse. Personne ne pourrait l'entendre approcher, elle était passée maître dans cet art qu'elle pratiquait régulièrement et qui l'avait souvent sauvée.
Plus elle avançait, plus le bâtiment se précisait; il n'avait que trois murs, la façade était écroulée. Elle prêta l'oreille mais ne perçut aucun son, aucune conversation, pas un remue-ménage quelconque indiquant leur nombre.
Méfiante, elle fit le tour de l'ancienne maison mais ne remarqua rien non plus; pas de traces de pas dans l'herbe détrempée, pas d'ordures agglutinées en tas pas même une odeur d'urine; n'y avait-il qu'une personne suffisamment folle pour camper à mille lieues de la moindre boite de conserve ?

Mais qui que ce soit, il fallait qu'elle le lui dise, qu'elle le prévienne tout au moins du danger qui le menaçait. Après, il ferait bien ce qu'il voudrait et elle repartirait comme elle était venue.
A pas feutrés elle s'avança légèrement vers l'ouverture béante et aperçut un homme d'âge mûr qui semblait regarder les flammes en rêvant.
Il ne l'avait certainement pas entendu sinon il aurait levé la tête.
Afin de ne pas trop l'effrayer elle avança un peu plus et émit un léger toussotement.
Elle laissa à l'homme un temps de réaction puis, sans autre préliminaire annonça assez froidement:

Le feu attire les morts-vivants, vous ne le saviez pas ?
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyLun 28 Aoû 2017 - 17:06
Les flammes continuent leurs courses folles au creux du bois, le faisant craqueler et crépiter. Elles dansent au rythme du léger vent qui arrive à passer à travers les parois de mon abri. Mes rêvasseries sont coupées brusquement par un bruit qui ne fait pas partit du décor. Un espèce de raclement de gorge.. humain ?! Je secoue la tête et fais un léger mouvement de recul. Je suis un peu surpris de trouver quelqu’un ici, un infecté aurait fait un bruit monstre avant d’atteindre cet endroit. Elle, a été très discrète, tellement que je ne l’ai ni vu ni entendu venir. En même temps vu son poids plume elle ne doit même pas briser une brindille en marchant dessus. Voici donc devant moi une très jeune fille, elle fait à tout casser dans les 16 ans ; sa silhouette et est très fine voir à la limite du squelettique. Tout ça surplombé d’un visage sec et froid. Les traits de celui-ci sont très durs pour une jeune fille, lui donnant un air agressif naturellement. Pour résumer si elle ne c’était pas approcher et avait agi en tant qu’être humain civilisé j’aurais pu la prendre pour une d’entre eux. Elle devait surement manger très peu, donc vivre difficilement donc seule. J’avais connu ça moi aussi. Je lui aurais volontiers quelques choses à manger mais je n’ai rien sur moi... Elle ne me laisse même pas le temps de prendre une respiration pour prendre la parole qu’elle la saisit comme une attraperais un ballon au vol.    
             
-   « Le feu attire les morts-vivants, vous ne le saviez pas ? »

Son ton est froid, je n’ai même pas l’impression qu’elle dise ça pour me protéger mais juste pour dire ce qu’elle pence. J’avoue que sa façon de parler le refroidit un peu, faisant légèrement disparaître les sourire naturel qui est sur mon visage. D’habitude c’est le sourire des gens qui me donne envie de discuter avec eux et d’être heureux avec eux. Déjà qu’aujourd’hui mon humeur n’est pas à son paroxysme, le temps extérieur y est déjà pour quelques chose. J’essaie de me remonter de moral tout seul, imaginant son visage anguleux avec un joli sourire. Le mieux renaît presque immédiatement devient plus chaleureux.

- « Et bien je serais donc déjà mort depuis longtemps. Ce qui veut dire que nous sommes tranquilles.  Je la regarde de nouveau en souriant, elle semble trempée elle aussi. Tu es trempée, viens te sécher un peu, tu risques de tomber malade. » Je l’invite à entrer en désignant un place à côté du feu.  

Je croise les bras sur mes genoux recoquillés. Secouant mes cheveux encore humides pour enlever les gouttes trop persistantes, je dois vraiment avoir une coiffure ridicule, mais qui se soucis encore de ça hein ? Je soupir, la chaleur me fais vraiment du bien, en espérant que a ait le même effet sur cette jeune fille.
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyMar 29 Aoû 2017 - 23:30
L'homme avait sursauté et son sourire s'était effacé subitement après l'avoir détaillé des pieds à la tête. Secrètement Malou jubila d'une joie perfide; elle n'aimait pas les adultes, ils représentaient à ses yeux tout ce qui existait de plus négatif et ne voyait en eux que des défauts. Elle avait appris toutefois à ne pas les défier ouvertement car en plus d'être tordus, ils étaient violents, aussi, durant tout le temps où le type l'auscultait elle afficha un calme olympien.

Pourtant, contrairement à toute attente le gus ne lui fit pas de leçon de morale, n'eut aucun geste agressif à son égard et ne la chassa pas comme un chien galeux, au contraire.
Il sourit à nouveau et lui lança sur le ton de la boutade que le coin était calme avant de l'inviter à venir se sécher au coin du feu.

Malou savait d'expérience que dans cet enfer un coin tranquille ne signifiait plus rien;
partout, à n'importe quel moment un mangeur d'homme pouvait surgir comme venu de nul part et si ce n'était pas un rôdeur, c'était un humain, ce qui pouvait s'avérer pire.
Elle haussa les épaules mais n'expliqua rien; à quoi bon ? Les adultes savaient toujours tout, mieux que les plus jeunes et elle n'était pas d'humeur à recevoir un cours privé récité sur un ton de suffisance.

Elle regarda les flammes et se mit à frissonner. Devait-elle s'installer là avec un inconnu ou repartir tout de suite vers sa camionnette ?
Elle hésitait. Que lui dire ? Elle n'avait rien à raconter mais la chaleur était si tentante...

Juste le temps de me sécher les cheveux alors.
Répondit-elle tout en s'asseyant à côté de lui sur un morceau de parpaing qui trainait au sol.

Tandis que l'homme semblait se décontracter, Malou restait raide, à mi chemin entre la méfiance et la timidité.
Un silence pesant s'installa qu'elle se sentait incapable de rompre par une quelconque conversation alors elle fouilla dans son sac, en sortit sa petite casserole, une boite de haricots, l'ouvrit et dit en la lui tendant:

on partage ? On pourrait même la réchauffer si on veut.
Ce n'était pas qu'elle avait faim puisqu'elle était anorexique mais elle n'avait pas trouvé mieux pour briser un peu la glace.
Alliant le geste à la parole, elle versa le contenu dans la gamelle qu'elle approcha des flammes.

Je m'appelle Malou, et toi ?

Demanda t-elle au bout d'un moment alors que l'odeur de nourriture tiède commençait à chatouiller les narines.
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyMer 6 Sep 2017 - 1:06
Elle est la sur le pas de la « porte » à me fixer toujours avec cet air absent. Je ne sais pas trop comment réagir face à cette froideur, mais je continu de sourire chaleureusement. Elle les flammes hésitant surement à accepter mon offre. Je comprends sa méfiance, elle ne me connaît pas et elle doit surement naturellement se méfier des gens vu ses réactions.  Mais elle frissonne et même moi je peux le voir, je pries intérieurement qu’elle vienne à mon côté, je m’en voudrai vraiment de la voir partir comme ça.  Rien ne pouvait m’indiquer le sens de sa réponse, sauf son acceptation qui suivit. « Juste le temps de me sécher les cheveux alors ». Elle vient ensuite s’assoir à côté de moi sur un morceau de revêtement. Je suis soulagé, mais je ne préfère pas le montrer.  Je suis tout à fait détendu, ce qui ne semble pas vraiment être son cas, même assise elle semble raide comme une baguette. Timide hum ? Moi non plus je ne suis pas totalement à l’aise. Et ça s’entend au silence qui finit par régner de nouveau en maître. Je baisse ne nouveau les yeux sur le feu essayant de me rassurer dans ses reflets chauds. Je l’entends s’agiter et fouiller dans ses affaires, mais la voyant du coin de l’œil je ne bouge pas le regard. Elle sort une espèce de casserole et une boîte de conserve remplies de haricot. Ça fait un moment que je n’ai pas manger quelque chose de la sorte. Elle me la tend, surement pour me montrer son contenu et me propose de partager. Je la regarde un peu surpris et souris sincèrement en hochant la tête.  Elle me propose de réchauffer tout ça, c’est sûr que a sera meilleur chaud et ça nous réchauffera un peu. Elle verse la nourriture dans son récipient et laisse chauffer ça tout près du feu.    
- « Je m'appelle Malou, et toi ? »

L’odeur de notre prochain repas commence  à envahir un peu la pièce quand ses mots résonnent entre les murs de celle-ci.  Le fait qu’elle se présente en premier me touche un peu. Je la fixe de nouveau, prenant l’air le plus bienveillant que je suis capable de porter sur les traits de mon visages.  

- « J’m’appelle Daemon. Enchanté Malou ! »

Je lui souris largement. Quelques bulles ont eu le temps de se former à la surface de la sauce enveloppant les haricots. Une bourrasque de vent plus violente attire mon attention, je lève les yeux au plafond. Je cherche a savoir si c’est juste une bourrasque isolée ou un mauvais présage. Le temps dehors été devenu beaucoup plus sombre sans que l’on s’en soit vraiment aperçu, nos yeux étant surement habitués à la lumière du feu. Une autre bourrasque se heurte contre le reste de la toiture, confirmant mes soupçons.  Une tempête se prépare… Et m**de ! Je me penche un peu vers l’avant espérant pouvoir apercevoir l’état de l’extérieur pas le trou de la façade avant.  

- «  ça va nous tomber dessus et ça va vraiment pas être marrant… » Mon sourire s’est envolé de mes lèvres laissant l’inquiétude naître petit a petit sur mon visage.
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyJeu 7 Sep 2017 - 23:54
Tandis que les haricots chauffaient, Malou jetait des coups d'oeil à la dérobée vers l'homme afin de le sonder discrètement mais rien dans son comportement ne laissait présager une agressivité mal placée ou un orgueil démesuré bien au contraire; il était chaleureux et son sourire sincère quand elle lui avait proposé le partage lui avait fait chaud au coeur, ce qui était devenu rarissime.
En fait il lui faisait penser à l'ami Josh. Pas physiquement bien sûr mais au niveau du caractère; il était pareil, jamais une saute d'humeur, jamais un reproche ni de leçons du genre fais ci, fais ça, fais pas ci, fait pas ça. Comme il lui manquait...

Elle éloigna la casserole du feu afin que le repas ne soit pas brûlant vu qu'ils devraient manger avec les doigts, ou du moins elle car elle n'avait pas de couverts et mit le récipient entre eux deux tandis qu'il se présentait.
Daemon... Répéta t-elle, ok.
Mais tout à coup, une forte bourrasque balaya le trottoir et lui envoya de la poussière dans les yeux. Copiant son partenaire la jeune fille se pencha pour regarder l'état du ciel; il était noir comme si le soir allait tomber alors qu'il était encore tôt le matin.

Se tournant vers Daemon elle acquiesça à son propos mais vit qu'il était inquiet.
Tentant de le rassurer elle dit:
ne t'inquiète pas j'ai ma camionnette garée pas trop loin, on pourra y aller en courant pour s'y abriter et...
Elle n'avait pas fini sa phrase que le vent se mit à siffler et la pluie à redoubler d'intensité; un tempête se préparait, elle en était sûre.

En attendant que la pluie se calme un peu, mangeons, ordonna t-elle, j'ai l'impression qu'il va falloir prendre des forces et puis on ne va pas gaspiller tout ça, j'en ai pas tellement des boîtes de conserves...

Malgré sa maladie Malou savait être raisonnable; si elle voulait tenir debout elle était bien obligée d'avaler un peu de nourriture.
Avec un effort surhumain elle porta à sa bouche plusieurs poignées de haricots qu'elle mâcha et avala péniblement avec des hauts de coeur; manger était pour elle une torture mais à peine eut elle le ventre plein qu'une nouvelle bourrasque arracha le reste de toiture de leur petit abri
Vite, il faut finir la casserole, je range tout ça et on s'arrache.

Sitôt dit, sitôt fait, elle mit son sac à dos sur les épaules, interrogea Daemon du regard et, rassemblant son courage s'élança sous la pluie battante.
Mon van est tout au bout là-bas, sur un parking ! S'écria t-elle par-dessus le bruit du vent.
Ce fut la course et elle arriva trempée comme une soupe et grelottante devant son véhicule.
Rapidement elle ouvrit la porte passager puis la sienne et s'engouffra dans l'ambulance.

L'homme pouvait découvrir le confort relatif dans lequel elle vivait.
Le panneau de métal séparant les sièges avants de l'habitacle avait été enlevé et le tout ressemblait à peu près à un camping-car.
A la place d'un lit se tenait un brancard sur lequel gisait une vieille couverture.
Se penchant vers la boîte à gant elle attrapa son calendrier et, à côté de « 14 mai, matin », elle nota « Daemon. Début de tempête ».

C'est comme un journal de bord, expliqua t-elle à son comparse qui était peut-être un peu surpris.
Parfois quand je m'ennuie, je relis tout; ça fait comme une histoire et puis ça me permets de me souvenir des gens que j'ai rencontré...

Elle releva le visage et scruta le paysage.
Un épais brouillard se levait et la pluie était battante. Elle soupira et annonça:
on ne pourra pas retourner à Detroit, la visibilité est trop mauvaise c'est dangereux.
Elle laissa un temps de silence et annonça:
si la tempête reste comme ça on peut être à deux dans le van mais si elle devient plus violente il faudra trouver un lieu solide comme un gymnase ou une église, qu'en penses-tu ?
Et puis... Tant qu'on peut, il faudrait voir s'il ne resterait pas une maison à fouiller car ici je n'ai qu'une boîte de lentilles, une autre de salsifis, quelques bonbons et un litre d'eau, c'est tout...
Tu es partant ou tu aurais une meilleure idée ?


Le mauvais caractère et le regard glacial s'était envolés.
Malou n'avait pas beaucoup d'instruction ni de sociabilité mais elle était pragmatique et débrouillarde.
Son cerveau tournait déjà à cent à l'heure afin de trouver les meilleures solutions à ce qui leur arrivait dans cette ville fantôme où ils étaient livrés à eux-mêmes.
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyMer 13 Sep 2017 - 21:05
J’avale les quelques bouchées de haricot avec appétit malgré que mon estomac se serre à cause d’un légère angoisse naissante. Je fais directement tomber les féculents du récipient à ma langue, un peu chaud mais ça va et niveau goût c’est vraiment pas mal. La petite essaie de me rassurer, ayant apparemment remarqué mon inquiétude. Elle me dit que sa camionnette est plus loin et qu’on pourrait s’y abriter. La chaleur naissante de cette jeune fille et sa gentillesse me réchauffe malgré le vent glacial qui mord ma peau. Je me dis que vu ce qui nous arrive dessus on est peut-être pas vraiment à l’abri, mais c’est toujours mieux qu’ici. Je lui souris donc presque tendrement, remerciant et je me contente de me taire baissant les yeux sur ma gamelle vide. Elle me dit que nous plieront bagage quand toute la nourriture serra consommée et que la pluie se sera un peu calmé, en ce qui concerne le deuxième point je suis moins optimiste qu’elle. Mon cœur se serre, à vrai dire je suis terrifié. Je n’ai jamais beaucoup apprécié les orages, mais j’essaie de garder la tête froide. Une fois finit elle range ses affaires et enfourne tout dans son sac avant de le mettre sur ces épaules et de se lever. J’exécute les mêmes gestes presque frénétiquement, démontrant tout le stress qui court dans mes veines. J’enfile mon Perfecto maintenant sec et tiède en le rajustant sur mes épaules, je me racle la gorge essayant de la desserrer. La petite blonde me regarde avec des yeux interrogateurs, j’hoche la tête en resserrant la corde autour de mon torse définitivement prêt a donné tous les efforts physiques dont on a besoin.  Elle s’élance sous la pluie, sa silhouette fine semble glisser sur le béton trempé. L’eau glacée frappe mon corps, je plisse les yeux la suivant au pas de course. Sa voix résonne :

- « Mon van est tout au bout là-bas, sur un parking ! »

Nos pas projettent des filets d’eau et émettent un bruit monstre mais je la vois, notre issue. Je ne sais pas pourquoi je fais confiance à cette fille, de toute faon je ne la laisserais pas toute seule dans ce bordel, je m’en voudrais trop. Même si dans le cas présent c’est plutôt moi qui ai besoin de sa protection, plutôt ironique non ? On arrive bientôt à la camionnette, je suis encore plus mouillé qu’au départ, mais mon épais manteau de cuir me protège quand même pas mal. Elle me laisse entrer dans son véhicule, je dois me plier en dix pour entrer et un fois à l’intérieur je suis encore légèrement vouté décidément trop grand pour ce genre d’habitat. IL observe autour de lui, découvrant un lieu peu commun elle a su aménager un véhicule pour pouvoir y vivre, enfin je suppose que c’est ici qu’elle vit. Je me retourne et la vois attraper un espèce de petit carnet, elle griffonne quelques mots dedans.

- « C'est comme un journal de bord. Parfois quand je m'ennuie, je relis tout; ça fait comme une histoire et puis ça me permet de me souvenir des gens que j'ai rencontré... »

A ça je soulève légèrement les sourcils et me pince les lèvres. Pas mal le concept, si j’avais un peu plus de patiente je ferais surement pareil.. La pluie bat de plus en plus fort, ricochant dans un bruit presque désagréable sur le toit en tôle du véhicule. Je jette un coup d’œil par la vitre, tout est brumeux et un peut à peine distinguer la route. Elle m’ne fait la remarque juste après que je l’ai remarqué, j’acquiesce d’un air désespéré. Elle me propose d’aller se réfugier dans un gymnase ou une église. Très bonne idée, mais je ne connais pas vraiment le coin. Voir très peu.

- « Tu es partant ou tu aurais une meilleure idée ? »

Je décroche mes yeux de la vitre quand sa question arrive à mes oreilles. Je secoue légèrement la tête et déglutit.

- « Je pense que c’est une très bonne idée. Mais malheureusement je ne connais pas vraiment le coin alors je ne vais pas t’être d’une grande utilité pour tout ce qui est orientation. Mais j’opterai beaucoup plus pour une église, ce sont des valeurs sûres en thermes de sécurité, elles ont quand même suent traverser les âges. Je jette une nouvelle fois un coup d’œil par la fenêtre, fronçant les sourcils. Ça m’étonnerai que l’on ait le temps d’aller faire le tour des maisons, on va vite se retrouver vraiment coincés dehors… »
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyJeu 14 Sep 2017 - 12:38
La pluie avait redoublé d'intensité et les rafales de vent faisaient tanguer l'ambulance, il fallait trouver un abri.
Tout en démarrant la camionnette et activant les essuies-glace Malou répondit aux propos de Daemon.

Moi non plus je ne connais pas ce bled mais en général les églises se trouvent plutôt en centre ville, je vais aller par là. Dit-elle en montrant une direction à travers les vitres embuées.
Et puis je vais mettre le chauffage en route dans cinq minutes il fera bien chaud, c'est l'avantage !

La jeune fille sentait que le trentenaire était angoissé, perdu face à la situation et faisait tout pour le mettre à l'aise.
Quant à elle, elle ne ressentait rien. Elle avait traversé tellement d'épreuves similaires entre Seattle et Boston qu'elle était presque aguerrie.
Roulant au pas, tant à cause de la route inondée qu'à cause du brouillard elle émit une objection:

il faut qu'on trouve une maison à visiter on n'a pas le choix; si la tempête dure longtemps on n'aura jamais assez de nourriture...
Elle laissa un silence planer le temps de tourner sur une avenue et continua: pour l'eau ce ne sera pas un problème on pourra récupérer n'importe laquelle, j'ai un réchaud et du gaz, on pourra la faire bouillir.

Sans se soucier des éventuelles protestations de Daemon, elle tourna dans une petite rue résidentielle et parcourut à peine cinq cents mètres avant de freiner un coup sec, ce qui fit faire un aquaplaning au véhicule mais peu lui importait car elle avait aperçu une maison dont la porte ne battait pas au vent.
Reculant plus doucement elle se gara juste devant et dit:
allons visiter celle-là tant qu'on peut encore marcher dehors, la porte semble bien fermée, si cela se trouve nous seront les premiers à pénétrer à l'intérieur.
Mettant son blouson sur la tête pour se protéger, attrapant son sac à dos elle sortit sous la pluie battante et courut jusqu'à l'huisserie pour s'apercevoir qu'elle était fermée à clé.
Un peu déconcertée elle se tourna vers l'homme qui paraissait de moins en moins rassuré.


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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyLun 25 Sep 2017 - 2:37
La dehors, la tempête gronde et la camionnette subit ses mauvaises humeurs. Elle tangue légèrement sous le souffle violent du vent, il est définitivement temps de partir. La jeune fille le sent aussi, elle s’empresse de passer à l’avant et de démarrer le véhicule. Celui-ci, définitivement trop confiné pour moi, ne me permet pas de passer sur le siège passager. Ma grande taille et circonférence m’handicapent beaucoup dans ce genre de situation. Il aurait fallu que je descendre et que je remonte directement par la portière, mais comment dire... Ce n’est pas une très bonne idée de descendre d’une voiture en marche, surtout à cette allure. Je me contente donc de prendre mes appuie et de caler ma tête entre les dossiers des sièges, raccrochant mes doigts dessus. Malorie, ne connait visiblement pas non plus l’endroit, mais sa réflexion est logique, si on trouve le centre-ville on trouve l’église. Elle décide aussi de mettre le chauffage, deuxième bonne nouvelle ! La tension qui me prenait au tripes se calme peu à peu. L’adrénaline descend laissant le souffle chaud de la ventilation me détendre. Elle rajoute que nous allons devoir trouver des vivres si la tempête dure trop longtemps, donc escale obligatoire. Ça ne m’enchante pas trop, mais de toute façon on ne peut pas faire autrement. La présence d’un réchaud dans son équipement, me rassure bien je dois avouer. Car le plafond d’une église a beau être très haut, si on allume un feu on risque de suffoquer vite. LA conduite de la jeune fille est brusque et sèche, me ballant de droite a gauche. J’ai beau faire partie de la catégorie « poids lourd » ce n’est tout de même vraiment pas facile de rester stoïque dans toutes ces secousses. Mais le dernier coup de frein fut plus surprenant et brutal que tout le reste et il m’envoie valser à l’autre bout de la camionnette. Un léger couinement m’échappe quand mon épaule heurte la paroi droite du véhicule, mais je me relève et revient d’un geste vif au centre espérant que personne n’ai rien vu, visiblement honteux de ma chute ridicule. Malorie semble être beaucoup trop concentrée dans ce qu’elle fait pour me prêter attention et sur le moment ça m’arrange.

Elle me montre une maison, devant laquelle elle s’est arrêtée. C’est une maison qui a l’air assez grande. Elle est entourée par de grandes clôtures en pierre et un portail en fer forgé battant au vent. Le porche largue et carrelé abrite une porte qui m’a l’air fermée. Le petite blonde soulève l’hypothèse que nous sommes les premiers a investir les lieux. En espérant que la chance soit avec nous. La jeune fille saisit son sac et mis son manteau sur sa tête, elle se lança dehors. Quand les portes s’ouvrent je sens tout de suite mon cœur se serrer de nouveau, il y a tout de suite une autre ambiance dehors. Le début de l’apocalypse, il manque plus que les 4 cavaliers et le compte y est ! Même si avec cette infection qui a touché le monde entier je suis sûr qu’ils ont déjà fait un séjour ici et que la terre s’en souvient. Je me lance donc sous cette pluie meurtrière après avoir soigneusement fermer la porte derrière moi. Je me lance a la poursuite de ma coéquipière arrivant bientôt sous le porche. Je l’a voit essayant de pousser la poignée, mais rien ne se passe. Elle se retourne vers moi visiblement concertée, fermée. La porte est réellement fermée à clef ?! Si j’ai un ange gardien, qui m’a foutu un incompétent pareil !

Les rafales de vent me lacèrent la peau à travers mon manteau en cuir. L’adrénaline recommence a grignoter mes veines. Je saisis mon poing américain dans la poche intérieure et je le passe à mes doigts. Je caresse les pointes tranchantes avec mon pouce, tic d’anxiété. Et puis merde ! Je fais signe a Malorie de reculer un peu et je me positionne face à la porte. Je prends appuie priant pour que cette foutu porte soit rongée par le temps et la rouille. Je donne un premier coup de pied, elle ne bouge pas. Le deuxième se décoche, j’entends un bruit de vis tomber au sol. Le troisième fut tellement désespéré et violent qu’il fini par ouvrir la porte dans mainte éclats de bois. Un bruit creux résonna dans la maison, je passe vite fait la tête dans l’encadrure pour vérifier que nous sommes vraiment les seuls. Personne.. Même pas une créature cachée dans un coin sombre. Je me retourne vers ma coéquipière et lui fait un signe de la tête lui disant que c’est bon, elle peut entrer.
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyMar 26 Sep 2017 - 23:26
Concentrée comme elle était sur sa conduite chaotique et sur la vision presque miraculeuse de cette maison, elle n'avait pas vu Daemon tomber, elle l'avait juste entendu se cogner et n'avait pas songé à commenter l'incident.
Ils étaient dehors à présent, devant cette porte close, face à un vent qui hurlait et sous des trombes d'eau qui tombaient d'un ciel de plomb.

Malou n'avait pas d'instruction aussi n'avait-elle jamais entendu parler que jadis, une tempête aussi forte qu'un ouragan s'était abattu dans cette région, la laissant dévastée.
Elle avait déjà vu ce genre de catastrophe naturelle à la télé mais cela se passait loin, « chez les autres » comme on dit et n'imaginait pas qu'elle pourrait vivre quelque chose de similaire dans le Michigan.
Pourtant son instinct s'était éveillé et sonnait l'alarme, ce qui arrivait n'était pas normal.
La violence de certaines bourrasques n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait connu jusque là et tandis que l'homme enfilait son poing Américain, l'animal sauvage qu'elle était humait l'air chargé d'humidité, son corps se tendait comme un arc et ses pieds piaffaient d'impatience.
Tous les sens aux aguets, la jeune fille sursauta dès le premier coup lancé dans la porte. Sortant son rouleau à pâtisserie, elle observa les alentours afin de cueillir rapidement le premier mordeur alerté par le bruit qui oserait approcher.
Quand on la voyait ainsi, plus proche du fauve que de l'humain, il devenait aisé de comprendre comment elle avait pu survivre seule jusqu'à aujourd'hui malgré son apparence squelettique pourtant, l'adolescente n'avait qu'une hâte: que l'huisserie cède enfin pour s'engouffrer rapidement à l'intérieur.

C'est au troisième coup qu'elle tomba, découvrant un couloir sombre.
Elle laissa le trentenaire vérifier si l'entrée était libre puis se rapprochant de lui ne se fit pas prier pour entrer la première.
L'odeur de renfermé, caractéristique des maisons abandonnées depuis longtemps lui brûla la gorge mais elle était rassurée car elle ne détectait aucun miasme pestilentiel, du moins dans cette partie de l'habitat.

Il n'y a pas de mangeur d'hommes ici, on est tranquille ! Murmura t-elle presque joyeusement vers Daemon qui la suivait.
Posant son sac à dos elle en sortit une lampe torche, l'alluma et balaya les lieux de son faisceau lumineux.
Le hall était assez étroit. Les murs jadis blancs étaient auréolés de taches de moisissures. Le carrelage était couvert de poussière et dans les coins s'étalaient des toiles d'araignées assez impressionnantes mais le seule chose que repéra Malou sur le champs fut la porte vitrée qui donnait sur une cuisine.
Après avoir jeté vers l'homme un coup d'oeil victorieux, elle se rua dans la pièce pour se diriger vers le premier placard venu.

Les battant s'étaient ouverts en grinçant mais la jeune fille avait beau scruter l'intérieur, les étagères étaient désespérément vides.
Se tournant vers Daemon avec un air déçu elle demanda:
tu as trouvé quelque chose toi ?
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyJeu 5 Oct 2017 - 2:22
Je rentre a pas feutrés dans la pièce. La une odeur âcre attaque ma gorge et mes sinus. Qu’est-ce que a sent mauvais ci, je ne sais pas depuis combien de temps tout est fermé mais même un foutu zomblar finirais par mourir d’asphyxie la dedans ! Je tousse légèrement en plissant des yeux. Malgré le peu de lumière, j’arrive à distinguer chaque grains de poussière tellement l’air est palpable. Grains qui furent vite emportés dans une valse frénétique derrière le pas léger et rapide de Malorie qui m’est rapidement passé devant son « arme » a la main. Elle aussi détaille chaque recoins de la pièce. Je détaille de plus en plus l’endroit, mes yeux s’habituant petit a petit a la peine-ombre. La tapisserie et rongée par la moisissure, quoi qu’on dirait plutôt que c’est le végétal qui a toujours habillé ces murs. Les quelques meubles sont en lambeaux, sur le sol recouverts de poussière. Un coup de tonnerre gronda, me faisant sursauter et sortir de mon analyse inutile sachant que ma coéquipière m’avait confirmé que la pièce était vide de toute vie. Je vois la jeune fille se diriger plus loin et commencer à fouiller les placards. Je me tourne dans la direction opposée espérant trouver de quoi nous aider. Là, sur le mur je vois une porte entrouverte, donnant sur je crois probablement la vision du gouffre des enfers. Je m’approche du pas le plus légers que je puisse avoir et pousse la porte qui émet un grincement plus discret que je ne l’aurais imaginé. Une cave… Ouai ! Je suis au comble du bonheur ! Je soupir légèrement, prenant mon courage à deux mains. Je déglutis et fais un premier pas vers les enfers. Lucifer, si t’es la, t’es une tapette mon pote ! Je souris légèrement à ma propre blague. Mais l’écho de bruit de la marche sur laquelle je viens de marcher me fais frissonner d’horreur.

Enfin arrivé en bas, comme prévus mes yeux ont beau essayer de faire le focus ça fonctionne pas ! Je suis prêt à faire demi-tour quand la pointe de mon pied heurte un objet métallique, je me baisse et laisse mes doigts chercher dans l’obscurité le dit objet. En priant pour ne pas mettre la main sur quelque chose de répugnant pour bien même un insecte, ou pire un cadavre... Une sueur froide parcourue mon échine. Arrête de penser à des trucs aussi horribles en même temps ! Quelque chose de froid glisse entre mes doigts, je me redresse et contemple au peu de lumière le fruit de ma chance. Une lampe torche, ma sauveuse ! Je la secoue et appuie sur le bouton. Elle fonctionne ! Si le loto existait toujours j’aurais misé tout mon fric ! Je me sens donc de mon nouvel item pour explorer la cave qui me semble bien plus humide que l’extérieur.

Devant moi se dresse peut être quatre ou cinq étagères en bois qui menacent toutes de s’effondrer. Elles sont toute plus ou moins vides, enfin de ce que je peux en voir. Des toiles d’araignée se soulèvent après mon passage, je peux en sentir certaines sur mon vidage et mes mains. J’espère juste que leurs habitantes ont décidé de lever le camp… Ma lumière se reflète sur un des seuls objets encore fièrement dressé sur le bois humide des rangements. On dirait une espèce de gourde, mais plus une fiole en métal ou on met du whisky ou de l’alcool fort, mais en plus gros. Ça devrait être transportable dans une des poches intérieures de mon perfecto. Je l’a prend avec moi, continuant de jeter un coup d’œil par ci par là. Trouvant Quelques boites de fruit au sirop, je crois que ce sont des pêches. Je prends les deux bocaux sous le bras et décide de remonter. J’étais sur le retour, un pied sur la première marche de l’escalier quand une dernière petite chose attire mon attention. Je fronce les sourcils et m’approche en vitesse.

Là je me mets à genoux en déposant les récipients de verre a même le sol pour observer une petite boite blanche avec une crois rouge dessiner sur son couvercle. Non.. C’est pas possible, ce serait trop beau. Je l’ouvre quand même un grand sourire sur les lèvres. La chance a décidé de bien vouloir m’accorder quelques faveurs, j’attends le retour de la médaille mais pour le moment je savoure ! Devant moi, est ouverte une trousse de nécessaire au premier secoure complète ! Je ne sais pas qui a fait la bêtise de l’oublier la, mais sa bêtise me soulage d’un poids énorme. Je le ferme en vitesse, hâte de montrer tous mes trésors à Malorie ! Je calle tant bien que mal, les objets que je rassemblé et je remonte maladroitement les escaliers.

La jeune fille se tourne vers moi décidément désespéré de n’avoir rien pus trouver. Je lui montre avec une once de fierté tout ce que j’ai sous les bras, un grand sourire sur le visage.

- « Regarde j’ai trouvé, de quoi manger, de quoi se soigné et de quoi s’éclairer ! Par contre, si ça ne te gêne pas il va falloir que tu m’aide à transporter tout ça... Et je ne suis pas sûr d’avoir tout bien fouillé en bas, si tu veux jeter un coup d’œil, il n’y a rien a par quelques araignée. »

Sur ces mots je lui tends, avec un sourire bienveillant ma lampe torche.
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyVen 6 Oct 2017 - 0:10
Malou avait eu tôt fait d'inspecter le moindre recoin de la cuisine malheureusement il n'y avait aucune trace de nourriture; les gens qui habitaient là avaient dû tout emporter avec eux.
Elle allait ressortir quand elle se trouva presque nez à nez avec Daemon qui s'empressa de lui montrer ses trouvailles d'un air victorieux.

Super ! Murmura t-elle en braquant sa lampe torche sur les objets, on n'a pas pris de risque pour rien cette fois.

Mais quand elle vit qu'il n'y avait que deux bocaux de pêches au sirop elle fit la moue et enchaîna d'un ton las:

si la tempête dure plusieurs jours cela ne nous suffira pas, il faudrait fouiller une autre maison...


C'est alors que le trentenaire lui proposa d'aller voir elle-même dans la cave.
Non, répondit-elle, je te fais confiance, si tu dis qu'il n'y a rien d'autre, c'est qu'il n'y a rien, partons.
Elle attrapa les deux conserves, les rangea dans son sac et précisa:

la bouffe c'est pour nous deux, pour le reste, c'est toi qui l'a trouvé, ça t'appartient; de toute façon j'ai déjà une lampe torche et avec infra rouge s'il te plais ! Ajouta t-elle d'un air fier.

A peine eut-elle passé la porte que la pluie et le vent glacial lui cinglèrent le visage. Elle remit son blouson sur ses cheveux en frissonnant et avança tant bien que mal de quelques mètres avant de stopper net: quelque chose traversait son champ de vision.
Le corps raidit par le froid elle tourna péniblement la tête et vit un petit chalet de jardin encore debout, au beau milieu de la pelouse.
Faisant face à l'homme elle lança à mi-voix:

viens, allons voir la dedans !
Et sans plus attendre, elle allongea le pas avec prudence.

Arrivée presque devant la porte, elle constata qu'elle était juste repoussée, l'ouvrir serait aisé mais elle se méfiait.
A pas de loup, tout en faisant signe à Daemon de faire de même, elle avança encore tout en empoignant son arme et reniflant.

ça sent le macchabée, restons sur nos garde, souffla t-elle tout en se positionnant.

Je vais ouvrir, couvre moi !

d'un coup de pied nerveux elle heurta l'huisserie qui se décrocha de ses gongs rouillés avant de voler quelques mètres plus loin, emportée par une soudaine rafale.
Et ce qu'ils virent la laissa sans voix.
Immobile, yeux écarquillés, son regard ne pouvait se décrocher du spectacle d'horreur et de profonde tristesse mêlée.
Elle qui pourtant prenait un plaisir malsain à fracasser malproprement tout mangeur d'homme à sa portée, baissa son rouleau à pâtisserie, ouvrit puis ferma la bouche plusieurs fois comme un poisson hors de l'eau et resta plantée là, bêtement, comme tétanisée.

Dans ce minuscule espace, une petite fille morte-vivante, qui avait dû être jolie était enchaînée à la grosse tondeuse à gazon, levant à peine les bras en gémissant.
L'enfant, de quatre ans tout au plus était vêtue d'une robe blanche à fleurs immaculée et devait être là depuis si longtemps qu'elle tenait à peine sur ses jambes.
Autour d'elle s'étalaient, soigneusement positionnés, quelques poupées, une dinette, un nounours et à sa gauche plusieurs boîtes de conserves ainsi qu'une bouteille de soda.
Cette découverte semblait complètement surréaliste. Que faisait ce résidu de fillette, apparemment aimée et bien soignée jadis, attachée de la sorte ?
Devant elle, une feuille de papier probablement écrite de la main de ses parents s'étalait, soigneusement clouée à même le plancher.
Il suffisait de se baisser un peu pour lire mais Malou était tellement suffoquée qu'elle se tourna pour interroger Daemon du regard.
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyVen 13 Oct 2017 - 0:26
Malorie semble déjà contente de ce que j’ai pu trouver, mais fais une moue perplexe quand elle regarde les pots de nourritures. Elle me dit que si la tempête continue sa crise durant un moment, on aura peu de chance d’avoir assez avec ça, on doit fouiller une autre maison. Et elle a raison. J’hoche donc la tête à sa remarque, même si je ne suis pas très enchanté à l’idée de retourner dehors une fois de plus. Il me tarde d’avoir enfin un endroit où on puisse se sentir un peu plus en sécurité. Elle me précise aussi que la nourriture et pour nous deux, mais que le reste  pouvais le garder. De toute façon elle a déjà une lampe torche bien plus poussée technologiquement que la mienne. Je la regarde avec un air assez admiratif, je ne sais pas où elle a dégoté ça mais c’est quand même vachement bien ! Je ris légèrement a sa remarque, me faisant oublier quelques secondes ce qu’il se passe dehors. En ce qui concerne les soins il est évident que si elle se retrouve dans le besoin je l’utiliserais pour elle. Elle se dirige vers la sortie, je la suis d’un air plus rassuré que je ne l’étais au départ.

Les bourrasques de vents me surprennent. Ce n’est pas plus fort que tout a l’heure ? Je fronce les sourcils, même à l’œil nu il est difficile de distinguer ce qu’il se passe de l’autre côté de la rue. Sur le béton de la route ce dessine des vagues qui dansent violement au rythme de la pluie. Mes yeux ne savent plus vraiment où se poser, je regarde à droite et à gauche, il semble que même les créatures ont renoncé à errer dans les rues. C’est vraiment pas rassurant, je me demande bien ce qui va continuer à nous tomber sur le coin du nez. J’entends à peine la voix de la jeune fille quand elle se tourne vers moi pour me dire qu’elle avait vue quelques que chose. Je la suis donc au trot, essayant de ne pas mettre une grande distance entre nous.  

Nous arrivons bientôt devant une petite cabane de jardin, au milieu d’une pelouse verte. Comment peut-elle encore tenir debout ? Malorie me fais signe de ralentir le pas et d’être plus discret, ce que j’essaie de faire de mon mieux. Elle me fait pars d’une impression, que je partage. J’arrive à le sentir moi aussi, y’a quelque chose la dedans ! Elle me demande de la couvrir pendant qu’elle ouvre la porte. Je me place donc à ses côtés, essayant d’être le plus alerte possible. Je regarde un peu partout à la fois. Je me positionne sur mes appuies et place mon poing en avant au niveau de mes épaules. Je déglutis, je suis prêt ! La petite blonde envoi un coup de pied dans la porte. Je me retourne brusquement pour sauter sur la première chose qui pourrait en sortir. Mais je me fige.

Je n’arrive pas trop à savoir comment je dois réagir face au spectacle qui se déroule devant moi. La, enchainée a une tondeuse a gazon bien trop lourde pour son petit corps, se débat lacement une fillette. Mais malheureusement il ne reste plus rien de la petite fille douce et innocente qu’elle avait dû être. Ce qu’elle est devenue est juste un spectacle horrible. Elle grogne recouverte de sang, le sien j’imagine. Je note aussi qu’elle est le gardien d’élément non négligeable à notre survie. Je regarde un instant Malorie qui semble elle aussi sous le choc, elle m’interroge du regard. Ma gorge se serre et mes sourcils se baissent sur mes yeux, me donnant surement un air de chien battu.

-«  Je… Les mots sortent difficilement et je ne sais pas vraiment quoi dire, mais je suis sûr d’une chose. Malgré le fait que je sache pertinemment ce qu’elle est devenue il m’est impossible de l’achever. J’pourrais pas la tuer.. Je déglutis et passe la main sur mon visage en soupirant. Regardant du coin de l’œil la créature qui continue de se débattre en grognant. Mais, je peux faire diversion le temps que tu ramasses tout ce dont on a besoin.. A part si… Si tu te sens de courage.. »
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptySam 14 Oct 2017 - 20:34
Quand Daemon avait rit pour la première fois depuis leur rencontre, face à cette lampe torche qui faisait sa fierté, Malou se dit une fois de plus qu'il avait décidément beaucoup de points communs avec Josh, l'ami probablement mort.
Si les circonstances l'avait permis, elle aurait aimé raconter quelques détails de sa vie passée au trentenaire mais là, sous la pluie qui redoublait de violence et le vent froid qui s'insinuait pernicieusement sous les vêtements, ils avaient bien d'autres chats à fouetter.

L'adolescente avait remarqué le regard de lassitude de l'homme. Elle aussi en avait marre; les bourrasques devenaient si fortes que s'en était énervant, usant et les sifflements de la bise les rendraient bientôt fous s'ils ne trouvaient ce qu'il leur fallait rapidement aussi, une fois passé le choc de leur découverte et à la vue des boites de conserves bien empilées aux côtés de l'enfant en état de décomposition avancée, la jeune fille finit par reprendre ses esprits et tandis que Daemon annonçait d'une voix blanche qu'il se sentait incapable d'achever la fillette, elle se pencha vaguement sur le mot et en lu les premières lignes:
« elle était notre unique petite fille, nous l'aimions tant, nous n'avons pas eu le coeur ni le courage de l'achever, pardon... »
la missive se poursuivait mais l'adolescente n'eut pas besoin d'aller plus loin, elle avait compris: il fallait que quelqu'un d'autre fasse le sale boulot; après tout, la petite n'était plus qu'un mort-vivant comme les autres, capable de les infester rien qu'avec ses ongles.
Relevant les yeux vers son coéquipier elle répondit dans un soupir:

je comprends... Mais cette môme ne va pas rester comme ça jusqu'en l'an 3000, c'est foutu pour elle...
Levant son rouleau à pâtisserie, elle ajouta:
et nous on ne va pas prendre de risques inutiles en la contournant, je vais le faire.

L'arme et la carrure de la jeune fille n'étant pas vraiment adaptées à ce genre de situation, elle avait une façon étrange et bien à elle d'achever les rôdeurs.
D'un geste vif, elle visa les bras en premier et cogna jusqu'à ce qu'il s'arrachent du reste du corps.
Secrètement elle espérait que Daemon détourne les yeux car ce n'était pas beau à voir mais après tout, qu'est-ce qui était beau dans cet enfer ?

Les deux bras gisaient au sol tandis que la petite grognait de plus belle en se tortillant dans le but de se déchaîner.
Malou reprit son élan et à toute volée lui cassa les dents avant de s'attaquer aux jambes.
Les tibias broyés, l'enfant s'effondra, il était à présent aisé de briser le crâne.
Au bout de la troisième tentative, la cervelle gicla accompagnée d'un craquement d'os; c'était fini.
Elle rangea son rouleau à pâtisserie dans son sac à dos et sans un regard vers le trentenaire, elle murmura d'une voix sans timbre:
ramasse les boites de conserves. Moi je vais fouiller un peu; s'ils ont cloué la lettre c'est qu'il y a un marteau et d'autres clous quelque part; cela risquerait de nous être utile.

Elle espérait que l'ami ne lui en voudrait pas pour ce massacre en règle qu'elle s'était évertué à faire le plus soft possible; elle espérait qu'il comprendrait et qu'il ne lui en tiendrait pas rigueur.
C'était la première fois depuis son arrivée dans le Michigan qu'elle acceptait de ressentir quelque chose d'autre que la colère ou l'indifférence face à un humain adulte, y serait-il sensible ?

Le bois dont était fait l'abri de jardin craquait sous les assauts d'Eole et menaçait de s'effondrer; il n'y avait plus une minute à perdre.
Heureusement, tout était resté bien rangé et il y avait peu de chose. Se tournant vers l'unique étagère, elle repéra le carton de clous et le marteau dans le bas, se pressa de les ramasser et sortit du chalet pour attendre l'homme.
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyDim 5 Nov 2017 - 2:29
L’air est devenu palpable dès que mon acolyte a déclaré qu’elle aller achever cette fillette. Je la vois jeter un œil sur la lettre clouée sur le plancher, j’y laisse glisser mes yeux moi aussi. Les deux premières lignes m’ont suffis, je me sens encore plus mal désormais. Mon cou se serre et mon estomac se noue. Je vois Malorie s’approcher de la jeune créature arme au point et prête à frapper. Le premier coup s’abat, les os se broient et les chaires tombent au sol. Une envie de vomir me prend, ça ne m’a jamais fait ça avant. Quand le bras finit par choir dans un bruit creux, je baisse les yeux essayant de prendre une respiration. Je déglutis nerveusement en passant la langue sur mes lèvres. Je reste la stoïque, le regard vers le bas attendant la fin de ce calvaire qui dure encore quelques secondes qui paraissent pourtant une éternité. Je m’en veux, je me suis même hait. Pourquoi tu n’as pas eu le courage de le faire, hein ? Deux coup de poings dans la tempe et c’était réglé ! Mais non il a fallu que tout le monde assiste à ça...

Enfin, les grognements cessent. Je relève le menton essayant de ne pas regarder le tas de chair qui jonche le sol. Ma partenaire me donne quelques directives qui me remettent vite les idées en place, je les exécute sans dire un mot. Je me baisse pour attraper nos provision et la une effluve vient se nicher dans mes narine. L’odeur âcre du sang et de la pourriture. Je ne me ferrais jamais à cette odeur, d’habitude elle et synonyme de victoire donc l’odeur en devient rassurante. Mais cette fois ci la victoire me laisse un gout amer. Je plisse le nez et me redresse vite pour être le plus loin possible du restant de cadavre au sol, je serre les conserves sur mon torse comme pour me rassurer. Il faut que je sorte de là.

Je tourne les talons a la scène et je vois que la blonde m’attend dehors avec les outils sur les bras. Je jette un dernier coup d’œil autour de nous, guettant chaque détail qu’on aurait pu oublier. Je commence a me diriger vers la sortie et mon pied effleure la lettre encore clouée au sol. Je laisse échapper un soupir de désolation. Un craquement me fais sortir de mes pensées, surement le signal que le ciel va bientôt nous tomber sur la tête. Ne traînons pas trop.

Je reprends ma marche, je passe le perron le la porte pour me refaire frapper par le froid de la météo plus que capricieuse. J’arrive à la hauteur de Malorie et je lui adresse un regard vide, ne sachant pas trop quoi dire. Après quelques secondes tout au plus, je lui adresse un léger sourire désolé. Mais pas un sourire désolé pour la jeune fille, malgré le fait que je le sois bien sûr ; mais plutôt désolée de ne pas avoir assumé jusqu’au bout. Je lui adresse un « merci..» timide accompagné d’un hachement de tête. Et sur ce, bien trop gêné par la situation, je commence à me diriger vers la camionnette.
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyMar 7 Nov 2017 - 0:10
Malou avait bien vu que Daemon était loin d'être dans son assiette quand elle avait massacré l'enfant mais elle ne savait pas faire autrement et puis elle s'en fichait; d'une manière ou d'une autre il fallait les éliminer si l'humanité voulait survivre et plus ils en achèveraient plus ils auraient de chances de s'en sortir, c'était du moins sa philosophie et n'en dérogeait pas. Mais lui ? Comment voyait-il les choses ?

Tête baissée à cause de la pluie et du vent, Malou traversa le jardin en sens contraire puis osa regarder son co-équipier au moment où ils dépassaient le perron. Son regard était vide, il était secoué et la jeune fille essayait de le comprendre sans vraiment y parvenir.
Cela faisait longtemps maintenant que les infestés parasitaient leurs vies, cela faisait un bon moment qu'ils étaient obligés d'en tuer tous les jours et ce n'était pas la première fois qu'ils avaient affaire à des enfants morts-vivants alors pourquoi aujourd'hui la pilule ne passait pas ?
« A cause du mot sur la feuille de papier... » songea t-elle; c'était certainement cela. Habituellement ils s'attaquaient à des hordes inhumaines mais dans cet abri de jardin ils avaient ressentis la détresse des parents et leur peine immense; elle était là la différence.
Alors, pour tenter de le rassurer elle murmura:
Tu sais, elle n'a pas souffert... Les mangeurs d'hommes ne ressentent rien... Et puis ils faut les délivrer afin qu'ils partent en paix.

L'homme avait sourit et avait dit merci d'un air gêné puis avait filé vers l'ambulance.
Malou allongea le pas également et sauta sur son siège.
Transie, elle démarra le moteur en silence, remit le chauffage en route et reprit la route à la recherche d'une église.
Le vent avait encore doublé d'intensité et faisait tanguer la camionnette mais la chaleur du moteur faisait du bien et aiderait peut-être à faire oublier le fâcheux incident.

A force de tourner et virer dans les rues, elle aperçut enfin un clocher et ne put s'empêcher de s'exclamer: regarde ! On est sauvé ! tant elle était rassurée d'imaginer qu'ils auraient enfin de quoi s'abriter.
La tempête se faisait de plus en plus violente et laissait présager le pire. Les rafales ne ressemblaient plus à du gros temps comme ils en connaissaient parfois mais annonçait plutôt un cataclysme. Les arbres penchaient dangereusement, secoués comme de vulgaires épouvantails en plein vent et certains panneaux publicitaires volaient pour aller s'écraser plus loin à grand fracas.

Arrivée devant les escaliers du lieu de culte, elle freina et annonça:
on va voir si on peut s'y réfugier !
Sur ce, elle sauta au bas du véhicule, s'élança sur les marches et arriva devant la porte à doubles battants qui claquaient et regarda à l'intérieur.
Une grande mare de pluie s'étalait dans l'allée centrale et menaçait d'aller plus loin s'ils ne réparaient pas rapidement l'huisserie mais par chance, l'autel était installée sur une estrade qui leur laissait un peu de place pour être au sec.
Se tournant vers Daemon elle continua:
il va falloir s'organiser et sortir de la camionnette le brancard, la couverture, les vivres et le réchaud. Après, j'irai la garer derrière, là où le vent souffle moins fort, ça te vas ?

Elle allait redescendre pour prendre des affaires quand soudain elle se retourna et demanda:
tu as un briquet j'espère ? Pour le réchaud ou pour allumer un feu; ça caille la-dedans !
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyMer 20 Déc 2017 - 16:36
Je rentre donc d'un pas lourd dans la camionnette la faisant légèrement tanguer, je referme frénétiquement la porte derrière moi. Quand Malorie fini par me rejoindre et qu'elle met en marche le moteur, je sens tout de suite un halo de chaleur autour de moi, il me prend tendrement dans ses bras réchauffant petit à petit mon cœur devenu glacé. Je suis déjà un peu plus détendu, je me sens en sécurité dans cette bécane malgré le fait que ma conductrice a visiblement du mal a à garder le contrôle du véhicule. Elle tourne çà et là espérant trouver une porte de sortie, ou une porte tout court. Je me fais balloter, essayant de garder l'équilibre je ne fais attention à la route et j'ai plus tendance a regardé vers le sol. La voix de la jeune fille me fait lever la tête. Une église appartenant au style Roman se dresse devant nous de toute sa hauteur et sa robustesse.  Tut n'est que Chaos et désordre autour de nous. La seule chose qui parait encore pouvoir tenir debout et tenir tête à cette météo enragée c'est la bâtisse devant nous. Mon acolyte nous arrêta devant les marche et elle descend du véhicule. Je la suis au trot, il est sûr qu'avant de commencer à déménager toutes nos affaires il faut de rendre compte des dégâts et si le lieu et vivable. Nous gravissons les marches le plus vite possible pour se retrouver face à une paire de porte battante lancées dans une dance frénétique. A l'intérieur on peut remarquer quelques dégâts des eaux mais rien de bien grave, on risque juste d'avoir les fesses un peu mouillées. Apparemment tout est à peut prés clean à l'intérieur, de toute façon on a pas vraiment de temps et le choix pour nous permettre d'être exigeants. Je me penche encore un peu pour pouvoir voir au fond de la bâtisse, l'hôtel en plein centre se trouve sur une espèce de petite estrade, on pourra surement dormir au sec en fin de compte ! Ma coéquipière se tourne vers moi pour me donner quelques directives et me demander mon avis, elle me dit qu'on ferait mieux de s'installer au plus vite en prenant tout ce dont on a besoin et qu'ensuite elle irait garer la voiture plus loin. L'idée de la laisser y aller toute seule ne me rassure pas des masses.  

-"  Tu veux vraiment pas que je t'accompagne pour le retour, on sait jamais..  "

Je vois la blonde se retourner presque brutalement après qu'elle ait fait demi-tour pour partir. Elle me demande si j'ai un briquet ou quoique ce soit d'autre pour faire du feu. Je lui fais un demi sourire, même si je suis presque sûr qu'elle ne l'a pas vu car je m'étais retourné et que j'avais déjà commencé à descendre les marches.  

-"  Je pourrais faire du feu avec un trombone et une feuille de papier si il le fallait ! "  

Je continue donc ma course vers la camionnette pour m'y engouffrer de nouveau, commençant à fouiller et à rassembler toutes les affaires.
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyJeu 4 Jan 2018 - 22:56
Malou était rassurée de savoir que non seulement Daemon avait de quoi allumer un feu mais qu'en plus il était expert en la matière; au moins ils ne mourraient pas de froid.
En attendant il fallait vider la camionnette du matériel de survie dont ils auraient besoin et c'est sous une pluie diluvienne qu'ils réussirent péniblement à le faire.
La jeune fille était trempée et transie, la couverture et le brancard avaient pris l'eau, bref, toutes leurs maigres affaires dégoulinaient sur le carrelage de marbre de l'édifice.
S'ajoutait à cela un vent violent qui s'engouffrait dans l'église en hurlant, faisant claquer à grand bruit la porte à deux battants dont la fermeture avait été fracturée; on se serait presque cru en enfer.
Ce genre d'endroit n'avait jamais été réputé pour être chaud mais là, il était carrément glacial. Malou jaugea la situation en claquant des dents et eut presque envie de repartir mais pour aller où ? Au moins ici les murs tiendraient bon. Elle regarda l'homme en soupirant et déposa ce qu'elle avait sur l'estrade de l'autel.

Ces allées-retours, bras chargés, à monter et descendre la volée d'escaliers l'avait épuisée aussi finit-elle par accepter la proposition de l'ami à savoir qu'il l'accompagne pour garer le véhicule en lieu sûr; ils verraient après pour s'installer et réparer la porte avant d'allumer un feu.

Fonçant droit ver l'ambulance, Daemon à ses côtés, elle grimpa à l'intérieur et fit le tour du bâtiment.
Comme elle l'avait pressenti la façade Est était relativement plus calme. Manoeuvrant pour garer le véhicule le plus près possible du mur, elle arrêta enfin le moteur. Le plus facile était fait car à présent il fallait retourner à pied côté Ouest et ce ne fut pas une sinécure !
Les tornades étaient si violentes qu'elles poussaient littéralement la jeune fille comme un vulgaire fétu de paille au point qu'elle dut s'accrocher au blouson de l'ami pour ne pas tomber.
Des brindilles, des branchettes et des branches entières se cassaient sous l'affront en un gémissement lugubre avant de se fracasser au sol. En voyant cela elle demanda:
tu crois qu'on pourrait en ramasser un peu pour le feu ?
Au moment précis où elle terminait sa phrase, elle s'arrêta net; ils étaient témoins d'un spectacle extraordinaire:
en levant les yeux vers les nuages lourds, ils pouvaient voir des morts-vivants, les plus jeunes et les plus maigres, voler avant de fracasser les uns sur des toitures, les autres le long des murs et d'autres enfin sur le trottoir. Certains, les plus décomposés restaient suspendus entre ciel et terre comme de grands oiseaux de mauvais augures, leur guenilles secouées en tous sens.
En d'autres circonstances elle aurait éclaté de rire mais une nouvelle rafale la rappela à la réalité. Manquant de tomber nez contre le bitume, elle se ressaisit, ramassa quelques branches pas trop lourdes et rasa le monument jusqu'aux escaliers.
Montant presque à quatre pattes, elle arriva enfin devant la porte.
La première épreuve était terminée mais la tempête était loin, très loin de se calmer, bien au contraire...
Exténuée, elle espérait que Daemon prendrait la relève le temps qu'elle souffle un peu.
D'une voix lasse elle dit:
tu crois que tu arriveras à réparer cette porte tout seul ou auras-tu besoin d'un coup de main ? Le marteau est dans mon sac à dos ainsi que quelques clous.
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyMar 23 Jan 2018 - 0:26
Mon corps machinalement va et vient, mes muscles ont l’habitude de fournir de grands efforts. Il faut dire que je suis tellement doué pour m’apporter des ennuis même quand je ne le désire pas que je me suis habitué à m’en dépatouiller quand je suis la tête dedans. Ça me rappelle le bon vieux temps, quand j’étais jeune et que j’étais obligé de cacher le butin volé dans un endroit sûr avant que la police ne nous attrape. En général ce n’était pas grand-chose, quelques friandise, des jeux vidéo, des fringues et ça n’a pas changé aujourd’hui. Je n’ai plus vraiment grand-chose. Soudain une mélancolie comme je l’ai rarement ressentit m’envahis pendant que mes membres eux obéissent et continuent leur travail seuls. J’ai repensé à mon petit frère, à la tête qu’il faisait quand je lui ramenais de nouveaux jouets à la maison. La seule chose qui me poussais à courir encore plus vite pour échapper aux gens-d’arme était que je savais qu’en rentrant j’allé retrouver mon frangin tranquillement blottit dans ses draps ou entre deux vieux coussins du canapé. Mais là, en cet instant, sous cette pluie battante digne d’un versé de la bible, je ne sais pas où il était. Je ne sais pas s’il va bien, si Aaron est dans le Lab tranquillement en sécurité ou dehors seul. Un sentiment immense d’impuissance m’envahis alors que je me hisse pour la dernière fois sur les marche du lieu saint et que je rejoins Malorie vers l’hôtel. J’ai un moment d’absence comme si je me rendais compte à quel point je suis petit. Un petit mais profond soupir de lassitude brise d’un coup ma remise en question, me faisant reconnecter à l’urgence du moment. Je lève les yeux sur ma coéquipière qui a laissé s’échapper un subtile signal de détresse physique. Je l’examine rapidement, laissant couler mon regard sur elle, elle a l’air épuisée. Son corps frêle semble crouler sous son propre poids et sous les coups du froid et de la pluie. Elle grelotte et claque des dents, visiblement à bout de force. Cependant je ne dis rien, ça ne servirait à rien de le souligner je vais juste la soutenir et l’aider du mieux que je peux. C’est ça qui compte le plus pour le moment, si je ne peux pas sauver mon frère, je ferais de mieux pour sauver les gens autour de moi en l’occurrence, elle.

Je l’accompagne donc jusqu’à l’ambulance. Je suis bien content qu’elle ait accepté que je l’escorte de toute façon je ne l’aurais pas laissé partir sous le bazar que c’est devenu dehors ! Je comprends mieux l’expression «  Les coups vont pleuvoir » parce que c’est littéralement l’impression que cela donne, on se reçoit de grandes baffes sur le coin du nez. Elle se jette dans la camionnette et je monte par l’arrière me cramponnant aux sièges. Sa conduite est l’égale de l’atmosphère qui nous entoure : chaotique. J’essaie temps bien de mal de me battre pour rester debout et stable, elle, se bat visiblement aussi pour que le volant ne lui glisse pas des mains et que nous ne finissions pas dans un fossé. Dès que le véhicule fut garé, et le pied mit à terre un chemin nous attendez encore avant le repos. La jeune fille se trouve derrière moi et je la sens vivement attraper mon blouson. Quand je me retourne pour savoir pourquoi elle m’offre ce contact brutal, je la vois se faire balloter par le vent et des brindilles et branchages se fracasser derrière elle. Elle se retourne et me soumet l’idée d’en prendre pour le feu, mais elle est coupée par une vision que je sus bien plus impressionnante que ce qu’il se passait au paravent à peine j’ai posé mes yeux sur son visage. J’ai peur de retourné mon regard et de contempler ce qu’il se passe actuellement au-dessus de nos tête. Mais je le fais a contre cœur. C’est un spectacle des plus macabres et des plus grotesques que j’ai pu voir dans toute ma vie. Là, au-dessus de nos corps, des créatures, celles même que nous craignions tous depuis toutes ses années se font ballotter par le vent comme des vulgaires poupées de chiffons. Tant de violence dégagée par une force contre laquelle nous ne sommes rien.

Mes quelques secondes de tétanie ont suffi à Malorie pour récupérer un peu de bois, elle est décidément pleine de ressources. Je la saisis ensuite machinalement par la manche la tirant un peu pour l’aider à aller plus vite. Je l’aide du mieux possible sur les derniers mètres qui sont surement la dernière ligne droite avant un peu de tranquillité. Je l’aide donc a entrer et je la lâche juste après le perron de la porte. Elle me demande si je peux réparer la porte seul. Je hoche la tête en me dirigeant vers les outils indiqués au préalable.

- « Bien sur, ne t’en fais pas ! Va te poser un peu ! »

Je saisis donc les outils et pousse la porte utilisant la force de mes jambes pour la maintenir fermée. Un clou entre les dents et un entre les doigts je cloue la première planches, puis une deuxième et la troisième de tarda pas à la rejoindre. Les coups de marteaux résonne dans toute la bâtisse creuse et vide mais paraissent tellement silencieux par rapport au grabuge de dehors. Je dépose donc mes outils au sol une fois ma tâche terminée. Et je regarde autour de moi, là, devant se trouve un vieux banc de prière d’un bois lourd et sombre. Par simple précaution je décide de la mettre devant la porte. J’en fais le tour et le saisi par l’accoudoir pour le faire avancer. Je pousse de toute mes forces, ce que c’est lourd ce truc ! Je grogne jusqu’à ce que le meuble bouge et vienne se placer à l’endroit désiré. Je me relève en faisant craquer mon dos, essoufflé et en m’essuyant les mains l’une contre l’autre.
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MessageSujet: Re: The call of the wind - EVENT #4   The call of the wind - EVENT #4 EmptyVen 2 Fév 2018 - 22:53
Malgré la porte réparée et fermée, on entendait le vent hurler à travers les interstices et Malou grelottait. Elle était trempée et n'avait pas d'autres vêtements de rechange qu'une petite robe noire, sans manche, bien pliée au fond de son sac. Leur unique couverture aussi était mouillée, il était temps que l'ami fasse un feu avec le peu de bois qu'ils avaient rapportés.
D'ailleurs, s'ils étaient raisonnables et prévoyants, ils devraient retourner dehors pour en chercher avant que la tornade soit plus violente encore.

Un peu désespérée, harassée, la jeune fille s'assit sur l'estrade qui surélevait l'autel et regarda Daemon qui se battait avec le poids d'un meuble religieux pour le plaquer devant l'huisserie.
Ce n'était peut-être pas très sympathique mais elle n'avait plus le courage de se lever pour aller l'aider; de toutes façons avec sa corpulence, qu'aurait-elle bien pu faire ?

Son regard parcourut l'édifice et s'arrêta sur une petite porte de bois fermée, à sa gauche; ce devait-être la sacristie.
Afin de se rendre utile, elle se releva péniblement et s'approcha pour constater qu'elle n'était pas verrouillée mais à ce moment précis, l'homme se redressait en s'étirant : il en avait fini avec l'effort.
Malou regard le travail avec un plaisir évident; ils étaient protégés à présent, l'église était vide de présences étrangères et les murs tiendraient le coup, il ne restait plus qu'à régler le problème de la température.

J'aimerais bien que tu allumes un feu maintenant, je suis glacée jusqu'aux os, demanda-telle en levant des yeux implorants et rougis de fatigue.
Cela permettrait aussi à la couverture et à nos vêtements de sécher un peu; le problème c'est le bois... Conclut-elle d'un air songeur en regardant le petit tas de branches qu'ils avaient récupérés.
On n'en aura jamais assez, que fait-on ?

Il n'était plus possible de sortir par les battants principaux obturés mais la jeune fille lui indiqua du doigt la porte sur le côté.
Elle n'est pas fermée à clé et elle doit mener à la sacristie, peut être y aura t-il des chose et une issue quelconque pour sortir ? Qu'en penses-tu ?

A l'idée de trouver des affaires qui pourraient améliorer leur confort, des couleurs revinrent un peu sur les joues de Malou qui sortait déjà son rouleau à pâtisserie du sac.
On est jamais trop prudent, dit-elle en guise d'explication à son geste.
On y va ? C'est toi qui ouvre le porte et je te couvre ou l'inverse ?
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