La caresse d’un nouveau réveil matinal vient doucement m’effleurer, me forçant à ouvrir un peu plus grand les yeux. Je m’étire sous les draps encore chauds grâce à ma présence de plusieurs heures, soupirant de bonheur. Soudain, je réalise alors que ce matin, je dois retrouver Matthew pour une petite expédition des plus sympathiques ! C’est donc avec une certaine rapidité que je saute de mon lit. Je marche lentement jusqu’à ma fenêtre et l’ouvre en grand, laissant l’air frais s’engouffrer dans la pièce. Il fait bon dehors, il fait frais, et je regarde avec fascination le soleil se lever au-dessus des maisons du camp. Je repère quelques silhouettes au loin dans le camp et sourit avec amusement. Certaines personnes ici sont encore plus matinales que moi ! Je retourne m’allonger, appréciant l’air frais mordre ma peau, entrer entièrement dans la pièce. Après quelques minutes à profiter, à fixer le plafond et à attendre que le soleil ne se lève un peu plus, me décide à me lever enfin. J’attrape mes vêtements et me vêtis. Le reste de mon début de matinée se passe bien, calmement. Je finis par me saisir de mon arc et quitte mon domicile. Une fois dehors, je souris et m’étire à nouveau, respirant l’air à pleins poumons. Bon sang que c’est plaisant !

Je me mets doucement en marche, rejoignant sans détour l’endroit où sont placés les chevaux. L’odeur de foin me parvient déjà, alors que je suis à tout de même plusieurs mètres de la ferme. Mon cœur bat un peu plus fort, je suis terriblement heureuse que Matthew ai eu cette idée. Faire de l’équitation me manque énormément alors, aller tirer un peu à l’arc et monter à cheval ne peut que me ravir. J’arrive proche du box de Matthew et suis accueilli par les aboiements graves de son imposant terre neuve. Je prends quelques instants pour le flatter, le caresser et le gratouiller… J’ai assez des gros chiens. Surtout maintenant que le monde est tel quels, les gros chiens ont changé de nourriture. Ils redeviennent sauvages et quand on voit la taille des crocs de certains, ça fait presque peur. A petits pas j’approche ; même s’il doit se douter de ma présence avec l’accueil sonore de son chien, j’arrive doucement dans son dos et l’attaque ; je chatouille ses côtes et m’enfuis rapidement. Je me saisis d’une brosse et entre dans le box du cheval en riant. Mes gestes sont soudains plus doux et je me sers de la grosse bestiole comme d’une armure.

- Chut ! On ne chahute pas dans un box, c’est dangereux !

Je ris doucement, comme une enfant. Nous nous occupons ainsi de sa monture et l’équipons comme il se doit. Après tout, nous allons monter à deux dessus. Une fois que la monture est parfaitement apprêtée, je monte devant et aide Matthew à grimper dans mon dos. Une fois que nous sommes bien installés, nous quittons le camp tous les quatre. Il a bien de la chance d’avoir deux formidables animaux je trouve … C’est une chance que certains rêveraient d’avoir. Nous marchons au pas pendant quelques minutes, avant de finalement nous arrêter dans une clairière. Je mets pieds à terre et c’est d’un ton, comme à mon habitude enjoué, que je me tourne vers lui.

- Alors Matthew ! Par quoi tu préfères commencer. Un peu de tire ? Ou une petite leçon d’équitation ? Les deux me vont parfaitement saches le avant de choisir…

Matthew est une des compagnies que je chérie le plus dans le camp. J’apprécie vraiment sa personnalité, je trouve que rien n’est mieux que d’avoir des gens sur qui on peut compter en des temps pareils !