Le problème quand on est une personne simple, c'est qu'on a pas grand chose à dire sur notre vie.

Arthur est ce genre de personne. Il est né à Melrose, en Écosse, comme ses parents et ses deux frères aînés, Adam et Andrew. Karen et Jason Gerrish formaient un couple de jeunes ayant oublié, à trois reprises, les protections. S'ils admettaient bien volontiers qu'ils auraient préféré décaler la naissance de leur progéniture, il n'empêchait qu'ils s'évertuaient à offrir ce qu'il y avait de meilleur pour eux. Le jeune chef de famille avait abandonné ses études pour obtenir un simple emploi de plongeur dans le restaurant familiale de sa conjointe. Évidemment, au début, il devait se méfier de son beau-père qui ne rêvait que de l'étriper mais grâce à l'oncle de Karen, qui jouait souvent le séparateur, Jason ne risquait rien et permettait à sa famille de se nourrir convenablement, même si cela impliquait les punissions du vieux bouc, obligeant le jeune homme à rentrer à pas-d'heure. Au bout de deux années de vie d'Arthy, cinq et quatre pour ses frères, l'oncle et le père de Karen se séparèrent à cause de désaccord. Cole, l'oncle, souhaitait s'exporter quand Tobey, le père, voulait rester sur place et prospérer au même endroit. Cole décida de s'en aller, de rejoindre les États-Unis pour monter un restaurant qui perdurerait. Il invita Jason à le rejoindre, lui promettant cours et formation afin qu'il devienne chef cuistot et non plus simple plongeur. Le jeune père accepta, y voyant également l'opportunité d'aider sa famille du mieux possible. Les deux hommes s'en allèrent et Karen dut se serrer la ceinture une année entière afin d'économiser au mieux l'argent envoyé par son compagnon afin de le rejoindre rapidement. L'année des quatre ans d'Arthur, la petite famille parvint à quitter les terres écossaises pour les américaines. Ils ne vivaient pas dans le luxe, n'ayant qu'un petit appartement de deux chambres, une petite cuisine, salle de bain et salon, dans un premier temps. Du côté des garçons, s'adapter à un nouveau pays, une nouvelle culture, de nouveaux gens... Ce n'était pas difficile mais pas toujours aisé. Il fallait souvent surmonter les blagues sur la couleur des cheveux, le petit accent qu'ils possédaient encore, les moqueries sur la jeunesse des parents et le jugement des autres adultes. Pourtant, finalement, ils évoluèrent tous en se fichant pas mal du regard d'autrui, notamment grâce à quelques personnes comme Gabrielle, voisine de la petite famille. Grâce à elle, Karen pu retourner à l'école pour entrer dans le domaine juridique tandis que Jason pouvait travailler à temps plein, l'esprit léger. Gabriella travaillait principalement à domicile, gérant avant tout un réseau de télétravail plutôt gratifiant lui permettant d'avoir un œil sur Carlos, son fils et les petits roux quand il y avait besoin d'une nounou.

Les années passèrent. L'enfance laissa la place à l'adolescence et aux problèmes. En réalité, Arthur n'était pas du genre à ramener les ennuis à la maison contrairement à Andrew qui avait décidé de succomber à la facilité et la délinquance en réalisant quelques casses avec certains copains peu fréquentables. A de nombreuses reprises il avait été ramené par les policiers de la ville et à moult instants, le père l'avait menacé de l'envoyé dans une maison de redressement jusqu'à finalement le mettre à la porte, à peine la majorité obtenue. Entre temps, le dernier Gerrish avait découvert les plaisirs du lycée, celles dont on disait qu'elles étaient les meilleures d'une vie scolaire. En soi, ce n'était pas faux. Arthur aimait ses cours, étant le genre d'élève plutôt studieux et investi, curieux et très volontaire. Il se voyait dans un métier lui permettant de voyager. Reporter, steward, conducteur de train, probablement, archéologue ou ce genre de choses. Et puis il donnait raison à l'adage en comprenant que cela impliquait également les relations amoureuses. Il avait cru au grand amour, celui avec un A majuscule, comme dans Annalise. Il n'avait fallut qu'une seconde à la demoiselle pour posséder tout d'Arthur. S'il devait fréquemment combattre sa timidité au début de leur relation, il devint le plus heureux des hommes lorsqu'enfin elle lui laissa sa chance. Éperdument amoureux, c'est ce qu'il était, au point de la demander en mariage à la fin du lycée, alors qu'ils passaient par l'étape université. A peine majeur, il se voulait mari et probablement au sommet de sa propre entreprise et, qui savait, peut-être père.
L'amour rend aveugle et le mariage rend la vue, de ce que disait l'expression. S'il n'y croyait pas au début, il fallait bien se rendre à l'évidence. Arthur avait abandonné ses études dans le commerce au bout d'une année pour préférer rejoindre la vie active en intégrant une agence touristique qui l'avait recruté un été, pour un emploi saisonnier. De là, il en vint à retrouver son goût pour les voyages, perdu à cause d'ambitions irréalisables. Il ne partait jamais loin de Détroit, baladait toujours des petits groupes, généralement des familles mais au moins il gagnait un salaire fixe permettant de payer les factures du petit appartement dans lequel il vivait avec son épouse qui n'était pas non plus souvent à la maison. Puis, les mois passants, il obtenait de plus en plus de galons, devant prendre des cours supplémentaires, aller en séminaire, ce genre de choses, s'éloigner de chez lui pour être un guide touristique a part entière, compétent dans son domaine. Il s'éloignait à chaque fois qu'il pouvait, les tensions au sein du couple grandissant pour des choses et d'autres. Lorsqu'il était ailleurs, il prenait conscience qu'ils avaient fait une erreur. Mariés tôt, ils restaient des amours de jeunesse et, le temps filant, tout les éloignait, que ce soit les désirs, les façons de penser et les ambitions propres. Pire, s'ils avaient espérer sauver leur couple en fondant une famille, c'était peine perdue. Anna s'avérait être stérile, tout du moins, c'était moins douloureux de le prendre ainsi, après ses fausses couches. Il avait cessé de l'aimer comme un fou bien que ses sentiments ne cessèrent d'exister, faisant que cette dernière information sonnait le glas de tout ce qu'ils étaient l'un pour l'autre. L'éloignement, les disputes, la jeunesse... Chaque raison suffisait à mener vers une séparation. Le divorce... C'était une chose étrange, à cet instant. Une étape qu'il ne pensait pas connaître un jour, qu'il aurait souhaité éviter à tout prix. Pourtant il fallait bien mettre un terme à cette fatalité qui rongeait les jeunes gens qui n'en était plus un. Mettre un point final à cette mascarade qui remplaçait depuis un moment l'histoire d'amour qu'avait été la leur... Retrouver la vie de célibataire, se remettre de cette sensation de vide. Tout ça devenait une épreuve qu'il fallait surmonter.

Surmonter s'avérait être le bon mot pour décrire la difficulté qu'éprouvait le jeune rouquin. L'année de ses 26 ans ne fut pas des plus joyeuses. Anna partie, Arthur s'était laissé allé à l'alcoolisme pure et dure. Évidemment, il fallait se douter que ce genre de pratique aurait des conséquences, que ce soit dans sa vie professionnelle ou privée. Un des faux pas d'Arthy fut d'aller, ivre, au travail. Entre les moqueries, les insultes, les menaces aux clients qu'ils devaient guider, une rupture de contrat devait signer la fin de son aventure. Licencié pour faute grave... Après la cuite de ce jour là, le dernier des frères Gerrish prit conscience qu'il avait un problème même s'il ne faisait rien pour le régler. Concernant sa famille, c'est lors du mariage d'Adam, que chacun aperçut l'étendu des dégâts. Arthur avait prit la parole pour faire un discours mais sa langue pâteuses, les blagues lourdes et les dossiers bien trop intimes révélés devant tous... Les faits étaient là. Le calvaire restait présent et après un mois de lutte acharné, la moralisation de chaque personne de sa famille, allant de ses parents à Gabriella en passant par Carlos, il avait fini par craquer et avait accepté de se faire soigner. Cette même année, pour fêter les quatre mois de sobriété du roux, Carlos l'invita en Argentine, son pays d'origine. Le meilleur ami voulait revoir certains membres de sa famille et dans le même temps, tâter le terrain pour y implanter son agence de voyage. C'était l'occasion pour bouger son ami d'enfance et lui faire voir du pays pour deux semaines avant qu'il ne retourne au boulot. Ces quatre mois avaient permit au roux de se recentrer sur ce qu'il voulait faire de sa vie et avait opté pour un métier avant tout alimentaire en bossant quelques temps comme déménageur. Rien de bien fameux mais ça lui suffisait pour prochains mois. Enfin, c'est ce qu'il pensait. Les vacances n'avaient pas été de tout repos. Les deux hommes avaient rencontrés les locaux et Arthur avait eu une histoire de quelques jours avec une femme d'un village se trouvant à trois heures de Buenos Aires. Les adieux ne furent pas déchirant, Carlos y avait trouvé son bonheur et Arthur se sentait plutôt vivant, comme revigoré par ce voyage. Néanmoins, des jours après son retour, il découvrit les douloureux plaisirs de la méningite. Après des essaies d'automédication sans que ça ne fonctionne, après quelques tentatives de médecines naturelles sans plus de succès et les souffrances de plus en plus importantes, il dû se rendre à l'évidence et se rendre à l'hôpital. On lui annonça qu'il avait de la chance car il semblait que son problème était d'origine bactérienne et qu'il aurait pu y passer s'il ne s'était pas rendu aux urgences. Sous antibiotiques et contraint au repos, Arthur se laissait prendre par la crainte d'y passer avant l'heure. Il avait fallut deux mois entiers pour prétendre être suffisamment rétablit et reprendre le boulot. Un autre boulot. Quelque chose qui pourrait lui convenir et qui lui plairait.

Début 2012, des soucis financiers le poussèrent à se rendre dans un pawnshop. Dans le sac qu'il transportait, quelques objets rares et précieux qu'il avait acheté ou des trouvailles de brocantes datant d'avant sa maladie. En discutant avec le vendeur, il osa une question. Un simple "Et je peux vous vendre mon cv, aussi ? Sait-on jamais que ça ait de la valeur.", une plaisanterie avec une touche de culot qui lui valut une réponse semi-positive. La petite blague se transforma en entretient d'embauche quelques jours plus tard, une chance qu'il ne laissa pas passer. Alors certes, ce n'était pas ce à quoi il pensait, plus jeune, quand il rêvait de voyage mais c'était toujours ça de prit et il adorait les connaissances accumulées au contact des marchandises, des experts, des clients même. Il découvrait l'univers des prêteurs sur gage et se passionnait de plus en plus pour l'histoire et ses différentes facettes. S'épanouir dans ce domaine était tout ce à quoi il aspirait. Vers novembre de cette année, Carlos sonna à sa porte, accompagnée d'une femme qu'Arthur reconnu tout de suite. Manuela, la femme qu'il avait rencontré en Argentine, se tenait auprès de son meilleur ami, un petit garçon dans les bras, âgé d'à peine plus d'un an. "Elle dit que c'est ton fils." Carlos, en une phrase, venait de chambouler la vie de l'écossais. Manuela avait prit un visa d'un mois et souhaitait laisser Julian à son père, décrivant l'état de précarité dans lequel elle se trouvait depuis quelques temps, expliquant au passage qu'elle voudrait laisser à Arthy leur enfant, pour qu'il ait un avenir assuré. Forcément, ce genre de propos inquiétait le nouveau père et Carlos, peu confiant, les poussa à faire un test de paternité afin de s'assurer que son ami ne se fasse pas manipuler, sachant parfaitement qu'il rêvait de fonder une famille. En son for intérieur, le roux savait qu'il aimait déjà l'enfant, peu importait le résultat du laboratoire d'analyses. Bien heureusement, Julian était bien d'Arthur. Pour la mère, ce fut un déchirement de quitter son garçon et les parents cherchèrent une solution pour empêcher des séparations difficiles. En attendant que la femme puisse rentrer, l'homme enverrait à la mère de son fils un peu d'argent, une fois par mois, qu'elle puisse s'en sortir et économiser pour revenir. Entre temps, Arthur apprendrait à être père et à changer les couches. Le rôle lui plaisait et voir son petit grandir, apprendre à parler, à se déplacer, faire les courses avec lui... Tout était parfait dans son petit monde. Julian avait rencontré la famille paternelle. Karen et Jason l'avait bien accueillit tandis qu'Adam se trouvait presque à demander un enfant à sa compagne. Andrew et Gabriella, eux, se battaient presque pour jouer les nounous. Qu'aurait-il pu vouloir de plus ?

Sans doute que les zombies ne débarquent jamais.

Jusqu'en août 2014, Arthur et Julian vécurent dans un compte de fées. Père et fils s'étaient apprivoisés et du haut de ses trois ans, le petit garçon prouvait tous les jours qu'il était très éveillé. Curieux et aventureux, le père devait sans cesse trouver une façon de canaliser son énergie quand ils passaient des heures ensemble, après le travail. Mais il y avait un "mais", une ombre au tableau que personne ne pouvait ignorer. Un peu partout, les témoignages, les "on-dit", les images, tout inquiétait la population. Arthur, en papa poule en vint à imaginer toutes sortes de choses. Les Gerrish se mirent en tête de se rejoindre à la maison familiale afin de savoir tous sous la main, le temps que les choses se calment. Malheureusement, les événements s'empirèrent à mesure que le temps passait. Le gouvernement tomba, la population, laissée à l'abandon, partait en dérive. Pillards, monstres, violences, morts... Les vivants perdaient la tête, les morts se relevaient et venait planter leurs dents dans les chairs chaudes. Le napalm avait également aider à renforcer les rangs des marcheurs et il avait fallut migrer, redoubler de vigilance, apprendre aux autres à se servir d'une arme, partir en ravitaillement. Pour autant... Il suffisait d'une seconde d'inattention pour mourir. Alors que la famille bougeait, une carcasse animée attrapa le bras de l'épouse d'Adam, venant lui arracher une partie de l'épaule. C'est Jason qui vint tirer sa belle-fille des griffes d'une mort de milles souffrances. Ils entrèrent dans un bâtiment et s'enfermèrent dans une bureau. L'état de la blessée inquiétait l'ensemble de la famille. Son époux veillait sur elle. Personne n'était prêt. Ils le savaient, comment se déroulait une transformation mais aucun d'entre eux n'était prêt à dire adieu. La jeune femme mourut au bout de quelques heures et c'est un Adam ravagé qu'il fallait éloigner de la dépouille de celle qu'il aimait. Jason prit l'initiative de préparer le départ du groupe et de chercher une solution pour trouver un lieu de repos pour la défunte. Ce qu'il n'avait pas prit en compte, cependant, c'était le temps de "retour". Le patriarche avait sacrifié une couverture pour enrouler le corps inanimé. Du moins, c'était l'idée qu'il avait avant que le cadavre se mette à bouger et lui mordre le poignet. Un hurlement, la panique et l'ordre du paternel de s'en aller pendant qu'il s'occupait de retenir le monstre. Andrew et Arthur durent redoubler d'effort pour éloigner Karen et Adam du lieu. Ils ne s'éloignèrent que de quelques rues, les ambulants étant attirés par le trop grand remue-ménage qu'ils avaient fait. Dans leur nouvelle planque, les deux veufs refusaient de manger, Andrew veillait sur Julian tout en essayant de contacter Gabriella et Carlos pendant qu'Arthur s'aventurait à l'extérieur pour trouver un minimum de ressources. A mesure des jours et des expéditions, le roux constatait que les rangs grossissaient et qu'il fallait sortir de Détroit avant qu'ils ne soient complètement encerclés.

En mars 2015, plus rien n'allait dans le groupe. Ils n'étaient plus que trois. Karen, Andrew et Arthur. Adam n'était jamais revenu d'une expédition. Julian... Le père en faisait des cauchemars tous les soirs. Quelques mois auparavant, le petit garçon avait disparu alors qu'ils migraient vers une nouvelle cachette, en cherchant à se rapprocher de plus en plus de la périphérie de la ville. Une seconde avait suffit pour que l'enfant de 4 ans ne soit plus dans le champ de vision de son père. Une seconde de trop. Arthur avait pesté, prié, pleuré pour revoir sa tête blonde. Il avait donné son sac à son frère en lui ordonnant de mettre leur mère à l'abri et jurant de rentrer dès que le petit garçon serait retrouvé. Les heures s'écoulèrent sans que le bambin ne donne signe de vie jusqu'à un hurlement qui arrachait l'âme de l'écossais. Sans prendre garde, le père avait couru jusqu'à la source du bruit, bousculant les cadavres, se frayant un chemin entre la forêt de mains qui tentait de l'entraver. Finalement, il grimpa sur une poubelle alors qu'un attroupement massif se créer. La horde tenta de l'attraper tandis qu'il se reculait au mieux pour ne pas se faire toucher du haut de sa forteresse de fortune. Les larmes lui envahirent les yeux lorsqu'il entendit les gazouillis et les appels au secours de son garnement qui se faisait déchiqueter vivant sous le regard de son parent incapable de l'aider. La scène n'avait pas duré une dizaine de minutes mais pour le père éploré, elle semblait se dérouler sur plusieurs années. A cet instant, plus rien ne fonctionnait dans son esprit. Comme mit sur le mode "autopilotage", il était parvenu à se sortir de la mer de morts autour de la benne à ordures. Il était parvenu à se hisser sur les rebords d'une fenêtre au dessus de lui et avait brisé le verre de cette dernière pour entrer dans le local. Il était resté deux ou trois jours dehors avant de retrouver les deux derniers membres de sa famille. La mère et le frère se trouvaient bien au lieu de rendez-vous et le visage fermé du benjamin signifiait bien que c'était peine perdu. A son tour, Arthur s'était laissé aller à un mutisme sans fin, se renfermant de plus en plus chaque jour, laissant dans son esprit une envie de périr. Un soir, alors, il laissa ses affaires et un mot aux dernières personnes qu'il aimait. Il leur avait demandé de lui pardonner de les laisser mais il voulait retrouver Adam, le sauver, car il disait être persuadé que l'aîné respirait encore. Ce qu'il ne disait pas, c'est que son plan était tout autre. Il ne supportait plus les pertes, ne supportait plus l'absence des membres disparus, étouffait à cause du remord qu'il ressentait. L'homme s'était éloigné autant que possible et, dans une ruelle déserte, avait décidé de sortir son arme à feu pour en coller le canon contre sa tempe. Ferme les yeux, expirer et activer la détente... C'était simple, après tout... Mais non. Il n'y parvint pas. Sa propre lâcheté le dégoûtait et au delà de ça, quelque chose d'autre l'empêchait de mettre fin à ses jours malgré son cœur brisé, sans parvenir à savoir de quoi il s'agissait. Alors Arthur avait erré, telle une âme en peine, dans la ville, survivant comme il pouvait.

Septembre 2015, Arthur n'était pas un survivant au top du top mais il parvenait à s'en sortir. Il avait décidé d'implanter son camp de base dans les quartiers excentrés de Détroit. Le passage des morts n'étaient pas inexistant mais au moins, il avait une double porte. Il pouvait quitter les lieux facilement et s'il avait besoin de vivres, la ville, malgré ses risques, restait une bonne réserve. Un soir, il y avait décidé de lire un des nombreux bouquins qui lui permettait de se changer les idées. Une personne, cependant, vint à changer son éternel programme du soir, le forçant à se lever et à retrouver un aplomb, qu'il avait laissé de côté. Alix, une petite blonde, s'était réfugiée dans l'immeuble dont il squattait l'étage. En entendant les bruits de pas, l'homme s'était armé et avait mis en joue la jeune femme avant de baisser le bras. C'était une rencontre plutôt incongrue mais elle avait eu le mérite de le rendre un peu plus vivant, plus conscient du spectacle macabre qui se jouait autour d'eux. La jeune femme avait permit au roux de se réveiller et d'accepter qu'il fallait se bouger et survivre au nom de toutes les personnes qu'ils avaient perdus. Ils n'avaient passé qu'un soir ensemble mais Alix avait, sans le savoir, changer la mentalité d'Arthur.

Février 2016. La rencontre avec le groupe de Nicolae avait été particulièrement étrange. En fait, tout s'était passé très vite. Il avait aidé un des croyants à se sortir d'une panade. Des pillards s'en prenait à un pauvre erre et Arthur l'aida à s'en sortir, menaçant les bandits de son arme. Il abattit l'un d'entre eux, celui qui n'avait pas hésiter à lui tirer dessus, le blessant aux côtes. Les trois autres s'éclipsèrent sans demander leur reste, ne possédant que des armes blanches pour tout moyen de défense face au beretta. Le croyant l'avait remercié et proposé de l'aider à se faire soigner, lui parlant plus ou moins à demi mot des miracles qu'il avait vu, cherchant à voir si le roux pourrait rejoindre le groupe. Au début, Arthur avait été plutôt suspicieux, ne croyant absolument pas à la possibilité de survivre à une morsure ou une blessure et pourtant. Toutes ses idées furent balayés lorsqu'il assista à une guérison. En quelques minutes, sa vision du monde changea et entrevoyait déjà une possibilité d'un avenir meilleur. Un homme repoussait le triste destin de l'humanité et l'écossais l'avait vu à l'heure. Comment refuser ce genre de miracle, comment ne pas espérer qu'il soit la solution aux malheurs du monde ? Une seule démonstration avait conduit Arthur à s'enrôler. Il faisait confiance à celui qui guidait le groupe. Enfin, il comprenait son rôle dans cette guerre contre la mort, écoutait les enseignements et se promettait de les suivre au mieux. Enfin, il se trouvait une mission, une raison d'être. Une envie de vivre et de construire le futur s'éveilla dans l'esprit d'Arthur. Il se promettait de tout faire pour préserver ses compagnons du fléau.

Bienvenue du côté obscure de la Force, mon jeune ami !
Maintenant que tu as passé la dure épreuve de la fiche, tu vas pouvoir enfin t'amuser parmi nous. Enfin... Après avoir fait encore quelques petites choses indispensables que voici :

• Tout d'abord, il faut que tu ailles recenser ton avatar dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et ton métier dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], afin de rester quelqu'un d'unique !
  
  
• Afin qu'il soit plus facile pour les autres joueurs de te proposer des liens ou des rps et de rester à jour sur ceux que tu as déjà, pense à créer ton [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], qu'il faudra poster dans la partie prévue à cet effet selon le groupe auquel tu appartiens ! Il y a un code mis à ta disposition si tu en as besoin, mais la présentation de ce sujet est entièrement libre alors amuse-toi !
  
  
• Tu peux aussi créer un scénario si tu en as besoin, dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], mais sache bien que tu n'as pas le droit d'en proposer plus de deux en même temps, alors choisis bien
  
  
• Enfin, comme tu peux le voir, nous avons un système de points sur le forum et tout ce que tu dois savoir à ce sujet se trouve [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], prends donc le temps de lire tout ça au moins une fois pour être sûr de ne rien oublier !
  
  
• Et surtout n'oublie pas que peu importe que tu sois là depuis un jour ou un an, tu peux contacter le staff à n'importe quel moment si tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit concernant le forum. Alors n'hésite surtout pas !