Depuis que j’ai enfin réussit à remettre la main sur mon meilleur ami, Ahiga... Je dois bien avouer que je me sens un peu plus en sécurité dans ce campement. Je commence doucement à me faire une petite place mais, j’ai toujours autant la bougeotte. Je viens d’ailleurs de passer quelques jours à l’extérieur sans l’espoir de remettre la main sur Declan. J’ai fait aussi une rencontre intéressante à l’extérieur et sérieux ça fait vraiment du bien de ne pas être la fille qui était avec un rappeur. Et qui n’arrêter pas de se donner en public à cause de leur prise de tête. Surtout que la seule et unique prise de tête que j’ai eus avec Adrian fut à cause de Declan et c’est là où j’ai mis un terme à notre « couple ». Enfin pour moi, c’était juste un passage et basta. Je suis mieux en solitaire.

Bref, je reviens de quelques jours passé à l’extérieur. Je suis un peu épuisé mais, je gère. J’ai ramené quelques trucs de ma sortie pour le groupe. J’ai trouvé quelques trucs qui pourront être utile pour les autres. Une fois que j’ai passé les tests médicaux de base pour voir si tout va bien, je sors pour rejoindre Isha et voir aussi si Lana n’est pas dans les parages par la même occasion. Je marche tranquillement dans la rue principale de Fort Hope. J’étais dans mes pensées lorsque je vis un peu plus loin Maddie avec deux personnes. Elle a l’aire de montré les lieux à ce qui visiblement serait des nouveaux dans le campement. Peut-être un couple ou que sais-je ! Mais, lorsque je passe à leur côté, j’entendis une voix familière. Je ne m’arrête pas pour autant, une fois devant chez Isha, je frappe mais, celui-ci n’a pas l’air d’être là.

Finalement, je me rends dans la maison où je viens depuis quelques semaines. Je pose mes affaires dans l’entrée et je vais ranger mes trouvailles dans les placards. Pendant que je me fais chauffé de l’eau dans la bouloir pour me faire un café, je pars rapidement dans la petite salle de bain pour prendre une douche et enfiler des vêtements propres. Une fois que je termine de m’habiller et mon café prêt, je prends mon paquet de clope et je m’installe sur les quelques marches du perron de ma maison. Je m’allume une clope après avoir posé mon café sur une marche. Le soleil commence à se coucher sur Fort Hope, quelques habitants circulent encore dans la rue principale. Normalement, je ne suis pas de garde ce soir mais, bon… Ils savent où me trouver si besoin. Mon regard se porte sur un homme qui se balade dans la rue… Et je crois que mon cœur à louper un battement, voire plusieurs. Est-ce que je rêve ou pas ? C’est bien lui… Celui-ci que je croyais mort depuis plusieurs mois à présent ? Je finis par me lever lorsque je vis qu’il avait le regard posé sur moi. Je me retiens à la barrière, tellement mes jambes son molle… « Co.. Comment est-ce possible ? » Demandai-je les larmes aux yeux… Puis sans même attendre sa réponse, je viens le prendre dans mes bras. Je m’accroche à son cou…

Épuisé. Fatigué. À bout de force. Tu n'en plus. Ça fait trois jours que tu n'as pas fermé . Enfin si. Juste des petites siestes de quelques heures, c'est tout. Trois jours que tu marches en compagnie de l'ancienne amie de ta soeur. Trois jours que tu manges à peine. L'eau commence à manquer aussi. Complètement désespéré, tu aperçois un grand bâtiment. De la vie. Il y a de la vie là-bas. L'endroit semble sûr et bien protégé. C'est exactement ce qu'il vous faut. Tu as besoin de prendre une douche, de manger et de te reposer. Surtout de te reposer. C'est difficilement que vous atteignez l'entrée. Des gardes vous prennent en charge. Tu les laisses faire. Ils prennent certainement des précautions. C'est juste au cas où vous seriez infectés. Aucune crainte. Vous avez fait très attention de ne jamais les toucher. Une femme vous prend en charge. Elle vous explique tout. Les règles du camp, le fonctionnement. Les règles ?! À bien y réfléchir, c'est comme autrefois. Sauf qu'avant, nous appellions cela des lois. C'est un peu pareil cette fois.

Ça fait maintenant quatre jours que tu vis ici, dans le camp de Fort Hope. Un peu distant, tu restes en retrait des autres. Tu passes pas mal de temps avec l'ancienne amie de toa soeur qui ne semble pas à l'aise parmi tous ces gens. Tu te tentes de la rassurer du mieux que vous le pouvez. L'adaptation ne va pas être si facile que cela. Après tout, vous avez passés pas mal de temps tous les deux. Retrouver autant de monde – humain – soudainement ne va pas être facile à gérer. Il est tard. Tu sors du logement que l'on vous attribuez. Tu laisses la demoiselle se reposer. La fatigue que vous avez accumulés était tellement immense que vous parvenez à peine à récupérer totalement. Mais ce soir, tu as envie de trainer dans le camp. D'aller à la rencontre des gens. De découvrir les environs. Un peu plus loin de ta maison, une jeune femme est assise sur les marches. Une tasse de café à côté. De la fumée qui sors de sa bouche. Tu crois rêver. Ton coeur commence à s'emballer. Doucement Lorenzo. Respires ! Respires ! Une chevelure brune. Tu crois rêver. Tu te frottes les yeux avec ta main. Un sourire apparait sur ton visage. Tu rêves ? Non là c'est impossible. Tu rêves. Tu t'approches d'elle. Mais si, c'est elle. C'est Lyana. C'est ta fiancée qui est là. Comment est-ce possible ? Ça fait des mois que tu ne l'as pas vu. Tu la pensais morte depuis tout ce temps. Enfin, au fond de toi, une partie de toi pensait qu'elle était encore en vie. Tu le sentais au fond de ton coeur. "Lyana.." Murmures-tu lorsqu'elle s'agrippe à ton cou. Tu respires son odeur. Elle t'as tellement manqué. Tes lèvres se posent dans le creux de son cou et l'embrasses doucement. "Comment est-ce possible .. ? ça fait tellement .. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne t'ai pas vu.." Tu viens poser tes mains sur ses joues. Ton regard se pose sur elle. T'as encore l'impression de rêver mais non, elle est bel et bien là. Juste en face de toi.

Ce n’est peut-être qu’un rêve ou même une hallucination. Peut-être que le manque de sommeil commence à sérieusement faire du tort à la jolie mexicaine. Mais, plus cet homme qu’elle connait si bien se rapproche d’elle, plus elle commence à comprendre qu’elle a fait une grave erreur en le pensant mort… Lyana vient à se rapprocher de lui, le prenant dans ces bras sans même réfléchir. Sauf dire qu’elle n’est pas vraiment en état de penser à la moindre chose à ce moment-là. Les jambes de la jeune femme peinent à la maintenir debout à vrai dire. Le choc émotionnel est tellement intense qu’elle n’arrive toujours pas à réaliser que son fiancé, celui-ci qu’elle a mis beaucoup de temps à faire le deuil soit bel et bien vivant. Qu’est ce qui a bien plus se passer ? Est-ce qu’il a réussi à prendre la fuite au bon moment ? Comment a-t-il fait pour survivre tout ce temps ? Beaucoup de question vient à traverser la petite tête brune de Lya. Accrocher à son cou, sentant ainsi le corps de Lorenzo contre le sien… Cela lui fit un bien fou. Comme si c’était ce dont elle avait besoin depuis toujours. Faut dire que Lorenzo a toujours était une pierre fondatrice à ce qu’elle est. Certes, entre temps elle s’était rapprocher d’autres personnes mais, aucune n’a jamais eu l’emprise que Lorenzo peut avoir sur la mexicaine.

Lorsque Lorenzo vient à déposer ses lèvres dans son cou, des frissons l’envahir. Chaque contact avec lui, lui donne l’impression d’un électrochoc qui l’aide à revenir à elle. Lya réponds au doux baiser de son grand blond tatoué puis elle finit par poser son regard dans le sien à son tour. « Je… Je sais pas… J’ai cru que jamais je ne te reverrai un jour. La dernière fois que je t’ai aperçu… Enfin nos amis venaient d’être assassiné. Et j’ai pensais… Je n’ai pas eu le courage de voir ton exécution. » Elle vient à caresser doucement la nuque de Lorenzo comme à ses habitudes. « J’ai cru que tu étais mort… J’ai pris la fuite, ne sachant pas trop quoi faire… J’ai passé une bonne partie de mon année en solitaire sur les routes puis, un gars m’as ramené ici. » Avec un léger sourire Lyana vient serrer une nouvelle fois Lorenzo contre elle. Comme si elle avait peur de le voir repartir. « Tu m’as tellement manqué… Et toi comment tu es arrivé ici ? Qu’est-ce qu’il s’est passé pendant tout ce temps ? » Elle vient à se détacher un peu de lu, histoire de le laisser un peu respiré. « Viens, entre chez moi, on sera plus à l’aise pour discuter. » Ainsi que pour se retrouver. Surtout qu’à Fort Hope, c’est vraiment chiant le commérage.