Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
Après trois ans et demi de bons et loyaux services, In Your Flesh passe en forum semi-privé autogéré. Les tâches administratives sont réduites au minimum, les inscriptions filtrés et les validations supprimées. Nous vous proposons plusieurs zones de RP différentes, dans lesquelles les intrigues sont gérées par les membres sur la base du volontariat et où chacun peut RP librement en suivant seulement une trame commune.
Astoria n'aimait pas sa vie au laboratoire. Les jours se ressemblaient atrocement et les personnes qui y vivaient ne l'intéressaient pas vraiment. Il y avait bien sûr des survivants qu'elle aimait bien, comme Joey qu'elle appréciait beaucoup et avec qui elle avait sympathisé du tout début, puisqu'elles étaient arrivées presque en même temps. Mais la grande majorité des membres n'était que des personnes parmi tant d'autres qui, aux yeux d'Astoria, ne valaient pas vraiment la peine d'être connues. Pourtant, au milieu de toute cette plèbe se cachait une perle rare, un diamant méconnu du nom de Rajesh. Lui, il était à part, unique, inimitable. Insolite. S'il ne semblait pas très apprécié du reste des survivants du labo, la jeune femme avait l'intime conviction que c'était de la jalousie mal placée. « Un fou », pensaient-ils tous ouvertement. Peut-être. Mais ne disait-on pas que le génie était à la limite de la folie ?
Le N.I.H n'était peuplé que par une majorité d'imbéciles et d'incompétents. Pour la jeune Blake, le simple fait qu'il était un scientifique sommes toutes aguerri suffisait à hausser l'estime qu'elle lui portait au maximum de ce qu'elle pouvait faire. Plus encore, elle était persuadée qu'il pouvait peut-être être la clé, celui qui parviendrait tôt ou tard à trouver une solution à tout ce chaos. Du moins il était le seul capable aux yeux d'Astoria qui malheureusement, ne pouvait pas se vanter de connaître beaucoup d'autres scientifiques. Par les temps qui couraient, c'était tout de même assez rare. Aussi ne perdait-elle pas de vue son objectif, celui de se tourner vers la science pour changer son monde à elle. Occuper son esprit au point de ne plus ressasser ses souvenirs douloureux. Se jeter dedans à corps perdu, pour ne plus penser à rien. Bien sûr elle voulait que quelque chose fonctionne, qu'un remède soit trouvé... mais dans le fond elle était bien trop égoïste pour ça. L'altruisme, ce n'était pas trop son fort. Et si elle voulait absolument aider le monde, c'était juste pour s'aider elle-même. Trouver un vaccin n'était pas le but, mais bien l'étape ; la finalité étant qu'elle parvienne à vivre à nouveau.
Son carnet de notes et ses livres entre les mains, la jeune femme marchait d'un pas assuré dans une aile du laboratoire bien peu empruntée par les autres survivants. Allez donc savoir pourquoi, ils fuyaient tous ces couloirs comme la peste (Astoria exagérait à peine). Bien décidée à trouver le laboratoire appartement qu'occupait le scientifique, Astoria, elle, n'hésitait pas. Si elle n'avait pour l'instant pas vraiment eu la possibilité de le rencontrer véritablement, elle espérait bien que les choses changeraient cette fois-ci. Elle ne savait pas trop par où commencer, ni vraiment quoi lui dire ; elle aviserait bien le moment venu. Bientôt elle arriva au bout du long corridor qui menait à l'antre de Rajesh Manjrekar. Deux coups portés contre la porte et elle entra doucement, sans véritablement attendre qu'on lui réponde. « Il y a quelqu'un ? », demanda-t-elle à tout hasard. « Je viens voir... ». Elle hésita un peu, se prenant pour une parfaite idiote à parler toute seule. Sans doute n'y avait-il personne, cela semblait évident. « Je cherche Monsieur Manjrekar ». C'était la première fois depuis bien longtemps, qu'Astoria était aussi polie en parlant de quelqu'un. Un moment d'exception.
Sujet: Re: Scientia potentia est - Rajesh&Astoria. Lun 8 Jan 2018 - 9:40
La vie au N.I.H avait quelque chose de profondément frustrant pour le docteur Rajesh Manjrekar. Compte tenu de l'état du monde et de la situation parfois plus que précaire dans laquelle se trouvaient certains survivants à l'extérieur, il n'était pourtant pas homme à plaindre. Qu'il ait un endroit où s'enfermer à longueur de temps, qui soit protégé par des gens prêts à donner leur vie pour le bien d'autrui, qu'il puisse manger à sa faim et passer ses journées à se concentrer sur la science, tout cela relevait du miracle et le plaçait parmi les chanceux. Mais, une fois de plus assis sur une chaise bancale posée devant sa paillasse, le chercheur habillé de sa blouse plus que vaguement blanche ne parvenait à retenir des soupirs de désespoir de s'échapper d'entre ses lèvres pincées. Peu à peu, les recherches qu'il menait depuis plus de deux ans maintenant avançaient. Mais vraiment très peu, trop peu pour lui apporter quelconque satisfaction. Il était au moins parvenu à préciser considérablement quelques points d'envergure sur l'immunité à la maladie, grâce à des expériences parfois plus que limites prodiguées dans le plus grand secret sur des immunisés volontaires. Mais ce dont il manquait, éternellement, c'était des ressources nécessaires à transformer ce savoir théorique en solution pratique.
Ce jour-là comme depuis quelques semaines déjà, le scientifique était occupé depuis de longues heures sur des cultures lancées depuis un moment, dont le but final, si tout fonctionnait, aurait été d'apporter une véritable piste pour un vaccin préventif. Et si, effectivement, la bactérie en culture dans ses boites de pétri succombaient – difficilement – aux expériences qu'il menait sur elle, il n'en restait pas moins que ça n'était toujours que de la théorie et que passer à des expériences plus poussées devenait une nécessité. Mais pour cela, il aurait fallu qu'il sorte et ça... C'était prendre le risque de demander l'autorisation au soldat dont il dépendait entièrement et depuis leur dernière balade en ville, Rajesh s'y refusait encore.
À la place, le chercheur se contentait donc de poursuivre ses expériences sans grand intérêt dans l'espoir d'obtenir une formule la plus efficace qui soit. Il était présentement penché sur son bloc-note, concentré sur des équations d'un niveau plus que pointu pour s'assurer de la composition exacte de ce qui ressemblait le plus à un premier vaccin lorsque quelques coups à la porte de son laboratoire-chambre résonnèrent sans qu'il ne les entende réellement. Il fallut attendre encore qu'une voix suive pour s'adresser à lui et que, légèrement, la porte de sa chambre ne s'ouvre pour que Rajesh sursaute soudainement et ne relève les yeux vers une très jeune femme qui entrait timidement en demandant après lui. Aussitôt, l'indien se redressa sur ses pieds, poussant la chaise qui soutenait jusqu'alors son poids dans un raclement désagréable et il se racla la gorge en portant une main à ses lèvres. « C'est moi... Mais appelez-moi Rajesh, je vous en prie. » Il jaugea un instant la jeune femme, reconnaissant vaguement ses traits pour les avoir croisé quelques fois dans les couloirs du laboratoire, malheureusement, il n'y avait certainement pas prêté assez d'attention pour se souvenir de son nom. Tendant une main légèrement tremblante vers la jeune femme, il étira un sourire joyeux et avenant. « Entrez, entrez, je vous en prie. Que puis-je faire pour vous, mademoiselle... ? » Il était rare qu'on lui rende visite sans une bonne raison, souvent le besoin d'un service à rendre depuis que Diana, l’éminente chirurgienne du groupe, s'était faite la malle pour rejoindre Fort Hope, le laissant presque seule personne ici à disposer d'assez de connaissances dans le domaine médical pour passer pour un médecin. De fait, il s'imaginait déjà que cette jeune femme se présentait à lui pour une consultation de ce genre et, bien que cela le mette relativement mal à l'aise, il fit l'effort de lui sembler assez avenant pour qu'elle ose demander.
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Sujet: Re: Scientia potentia est - Rajesh&Astoria. Sam 20 Jan 2018 - 15:19
On ne pouvait pas dire qu'Astoria était certaine que ce soit une bonne idée d'être là. Au contraire, même si elle s'était déplacée de son plein gré, elle hésitait encore bien fortement à poursuivre son avancée. D'autant plus qu'elle se posait bien des questions sur l'issue véritable de cette rencontre. Si elle restait persuadée que les personnes peuplant cette communauté étaient tout simplement incapables d'apprécier Rajesh Manjrekar à sa juste valeur - après tout, les génies étaient toujours des hommes incompris - nul doute qu'il restait tout de même un personnage bien atypique. A peine eut-elle prononcé quelques mots dans le laboratoire appartement du scientifique qu'elle le vit, là, penché sur son travail et fidèle, bien sûr, au souvenir qu'elle avait de lui. Elle l'avait croisé une fois ou deux, de loin. Rien de plus. « Très bien... d'accord, Monsieur Rajesh », prononça-t-elle avec une hésitation qui lui était bien peu familière. Comme s'il lui était tout simplement impossible d'appeler ce scientifique par son simple prénom, elle ajouta un ' monsieur ' de convenances, juste avant.
Dès lors qu'il l'invita à entrer, la jeune femme n'attendit pas. Elle avança de quelques pas, observant la pièce avec un peu plus d'attention. « Astoria Blake », ajouta-t-elle en s'empressant de serrer la main qu'il lui offrait. Par la même occasion, elle prit la liberté de se présenter, juste après qu'il ait terminé sa phrase, sans même être véritablement certaine qu'il souhaitait connaître son nom. Et nul doute que, si elle avait eu un titre quelconque ou une connaissance particulière, la jeune femme aurait été assez effrontée pour l'ajouter après son nom de famille. Malheureusement - ou heureusement, selon comment l'on considérait la chose - ce n'était pas le cas. Bien vite elle se focalisa de nouveau sur la question qu'il lui posait - la raison de sa venue - et toute hésitante elle s'arrêta quelques secondes avant de reprendre. « Eh bien... », commença-t-elle.
Mais elle s'arrêta presque immédiatement de nouveau, ne sachant, une fois de plus, pas vraiment par où commencer. « Cela fait quelques temps que je voulais vous rencontrer », affirma-t-elle avec bien plus de conviction que les paroles un peu molles qu'elle avait prononcées un peu plus tôt. « Parce que vous êtes sans nul doute un scientifique émérite. Aguerri. Et de toute évidence bien peu compris par les personnes qui nous entourent ». Ne serait-ce qu'avec la grosse armoire à glace qui lui servait de garde du corps, nul doute que cet homme était, avant le début de l'épidémie, une personne très importante. A ce sujet, la jeune femme se dit qu'il était bien mal servi. En effet, ' Brutus ', comme elle aimait surnommer le géant qui accompagnait toujours Rajesh, n'était sommes toutes pas la personne la plus loquace au monde. Encore moins la plus agréable. « Scientia potentia est », lui dit-elle ensuite, afin de briser le silence qui menaçait de trop s'installer. Par cette simple locution latine, elle souhaitait lui souligner le vif intérêt qu'elle portait pour les sciences. « J'aimerais... », commença-t-elle. Mais encore une fois, c'était bien trop mou, alors elle se reprit. « Je veux vous assister ».
Sujet: Re: Scientia potentia est - Rajesh&Astoria. Mar 23 Jan 2018 - 9:02
Depuis le temps que Rajesh fréquentait des gens ayant d'évidentes difficultés à s'adresser à lui, l'on aurait pu croire qu'il avait l'habitude. Mais ça n'était pas le cas du tout et de voir cette jeune femme, si timide, si hésitante et si polie face à lui rendait le chercheur incroyablement mal à l'aise. Ça l'obligeait à être celui qui sourit, celui qui encourage et qui prend son mal en patience pour que sa visiteuse se sente bien accueillie, alors qu'il ne rêvait que d'une chose : se cacher dans un trou de souris jusqu'à ce qu'on l'oublie. Il resta pourtant souriant et mesuré alors que la demoiselle entrait et serrait sa main énergiquement. Astoria Blake. Un très joli prénom qui arracha un sourire très sincère au scientifique. Mais tout cela ne lui disait pas ce que la petite Astoria lui voulait et il désespérait de l'apprendre un jour tandis qu'elle hésitait encore à se lancer dans sa demande.
Quelques secondes furent nécessaire avant que la sentence ne tombe. Mais lorsque ce fut chose faite, le chercheur se surprit à froncer les sourcils, posant son regard sur la jeune femme qui venait tout à coup de gagner en assurance. L'assister ? Mais de quoi parlait-elle, enfin ? Il n'acceptait aucunement d'internes auprès de lui actuellement. Ce serait une chose désastreuse que d'avoir quelqu'un dans ses pattes sans arrêt, quelqu'un qui le verrait au mieux et au pire de sa forme et qui risquerait de le voir craquer. Et puis, que pourrait-il faire d'une assistante, hein ? Vu la vitesse à laquelle son travail avançait, Rajesh n'aurait probablement aucune tâche à lui confier. Le rouge lui montait aux joues alors qu'il observait la jeune fille sans trouver quoi dire et, sans trop savoir pourquoi, il posa ses doigts devant sa bouche pour étouffer les sons d'un raclement de gorge absolument pas nécessaire. « Je... C'est très gentil à vous, mademoiselle Blake, mais je ne suis pas sûr d'avoir besoin d'une assistante en ce moment. » souffla-t-il en éloignant sa main. Ses doigts agrippèrent le rebord de sa blouse, son index glissant automatiquement dans le trou où il manquait un bouton.
« Vous avez une formation scientifique ? » demanda-t-il tout de même. Il n'avait certainement pas besoin d'aide en ce moment, mais il était Rajesh. Et dire non, c'était un peu au dessus de ses forces dans la plupart des cas. « Voulez-vous vous asseoir ? » Il désigna la seule chaise qui soit posée devant sa paillasse, s'empressant de rassembler ses notes et de les fourrer dans le premier tiroir du meuble, qu'il verrouilla comme il le faisait toujours et, dès que la petite clé en argent fut cachée dans la poche de sa blouse, reporta toute son attention sur la jeune femme. « J'imagine que vous n'avez pas eu l'occasion de m'apporter votre C.V alors, dites-moi. Que connaissez-vous au domaine de la recherche, expliquez-moi pourquoi je devrais accepter de vous laisser observer et participer à mon travail. » Il s'était pourtant convaincu de refuser, mais ce non ferme et définitif venait tout à coup de se transformer en un véritable entretien d'embauche.
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Sujet: Re: Scientia potentia est - Rajesh&Astoria. Mar 23 Jan 2018 - 10:36
Persuadée que sa phrase d'accroche était absolument parfaite, la jeune Astoria n'aurait jamais pensé se voir essuyer un refus de la part du scientifique. C'était d'ailleurs si inattendu qu'elle en fut profondément surprise. Dès lors, son air particulièrement assuré laissa place à une mine profondément choquée, tandis qu'elle écarquillait les yeux, et battait des cils sous la surprise, un peu trop vite sans doute. « Mais... enfin, Monsieur Rajesh, tout scientifique a besoin d'une assistante, qu'importe le moment ! », dit-elle comme si cela tombait sous le sens. Quelle curieuse idée avait-il là, de lui dire qu'il n'avait pas besoin qu'on l'assiste. Après tout, n'importe quel super héro avait besoin d'une assistante, cela semblait évident ! Oliver Queen et Félicity Jones. Batman et Robin. Jack Sparrow et Monsieur Gibbs. Sherlock Holmes et le docteur Watson... enfin... Ok, certes, ce n'était pas de très bons exemples. Astoria n'y connaissait pas grand chose en super-héro mais l'intention était là - et elle repensa soudainement à Harvey qui, lui, avait tant aimé cet univers. Et si elle n'avait jamais réussi à comprendre la passion du jeune homme, elle aurait absolument tout donné, à cet instant, pour qu'il lui en parle.
Chassant difficilement ces tristes pensées de son esprit, la jeune femme reporta rapidement son attention sur le scientifique, lorsque celui-ci lui demanda si elle avait, à la base, une formation scientifique. « Oui... évidemment ». Encore une fois, elle avait répondu comme si cela coulait de source. Pourtant, si elle avait effectivement eu des cours de biologie, de physique et de chimie au lycée - pendant lesquels elle passait plus de temps à écouter Chelsea s'épancher sur Kenji, son nouvel amour, qu'autre chose - on ne pouvait absolument pas appeler ça une formation scientifique. « Enfin c'est à dire... ». Commençant à se reprendre, Astoria réalisa bien vite qu'il ne mettrait pas beaucoup de temps à la démasquer. Elle soupira, sans doute un peu trop fort. « En fait... non ». Dans la foulée elle prenait place sur la chaise qu'il lui présentait, ne faisant même pas attention à l'empressement qu'il avait mis pour ranger ses notes.
Lorsqu'il la questionna sur ses motivations, elle prit pour une fois le temps de peser toutes les options au lieu de s'élancer dans une réponse sans même réfléchir, comme elle le faisait à son habitude. Mais plus les secondes passaient, et plus elle réalisait qu'elle n'avait pas de véritable réponse à lui donner, à l'exception de son désir de s'investir dans une chose à laquelle elle croyait. « Je suis certaine... que seules la science et la recherche peuvent nous permettre... de trouver un remède, quelque chose capable d'enrayer l'épidémie... ou au moins d'y trouver une explication logique. Ce qui nous arrive ça ne peut pas... ça ne peut pas être simplement le fruit du hasard, je n'y crois pas ». Qu'il soit question d'une mutation, d'une évolution plus classique ou de quoi que ce soit d'autre, sans nul doute les personnes avaient-elles besoin qu'on leur apporte des solutions, ou du moins des explications logiques à quelque chose qui avait fait basculer le monde dans le chaos. « Et je pense qu'on a tous besoin de réponses ».
Astoria se releva bien vite, néanmoins, et poursuivit dans l'espoir de l'entendre lui dire qu'il l'acceptait. « Ecoutez, je n'ai pas de formation scientifique, c'est un fait... mais ce n'est pas pour autant que je ne me sens pas concernée ». Elle marqua une courte pause, faisant les cent pas. « On l'est tous, bien sûr... et même si je ne suis de toute évidence pas la personne la plus qualifiée au monde, je veux réellement m'investir ». En soi, Astoria avait déjà commencé à faire des recherches, et à tester quelques petites choses sur Dolly qui, aux vues du temps qu'elle passait avec elle, aurait presque pu devenir sa walker de compagnie. « Et de plus, je suis certaine que vous pourrez m'apprendre beaucoup, Monsieur Rajesh ». Le scientifique serait de toute évidence un excellent professeur pour la jeune femme. Et nul doute qu'elle apprendrait bien plus et bien plus vite à son contact qu'en lisant les pages de ses livres.
Sujet: Re: Scientia potentia est - Rajesh&Astoria. Jeu 25 Jan 2018 - 15:23
Peu à peu, le malaise du chercheur s'estompait pour laisser la place au scientifique carré qu'il avait été autrefois, retrouvant sans y prendre garde les habitudes et attitudes de l'homme qui dirigeait les entretiens de ses laborantins à l'époque où il était encore employé au C.D.C. La jeune femme face à lui paraissait entre deux âges, il n'aurait pas su dire si elle tenait plus de la jeune étudiante à l'université ou de la lycéenne prête à passer aux choses sérieuses et ce point le gênait un peu. Difficile de démêler le vrai du faux quand on n'avait plus aucune documentation à se mettre sous la main pour confirmer les dires du stagiaire. Mais pour le coup, ça ne changeait certainement pas grand chose, il faudrait bien qu'un jour ou l'autre, Rajesh accepte de partager son savoir avec quelqu'un, juste au cas où il ne survivrait pas guère plus longtemps et qu'il faille reprendre ses recherches sans lui. L'idée d'avoir une assistante l'angoissait très clairement, mais la partie parfaitement logique de sa conscience lui soufflait qu'il ne devait surtout pas se fermer à cette idée.
Sauf que voilà, en quelques réponses lancées avec hésitation, Astoria parvint à abattre ses convictions, le faisant froncer les sourcils alors qu'elle se lançait dans ce qui ressemblait fortement à un argumentaire visant à prouver sa détermination et convaincre le scientifique de ne pas s'en tenir qu'aux diplômes pour l'accepter dans son antre. Lentement, le jeune homme se frotta l'arrière de la tête alors qu'il réfléchissait à la manière d'aborder les choses. Il jaugea la petite brune un instant, son visage tendu d'un air très sérieux et, après une éternité, lâcha finalement : « C'est d'accord. » Aussitôt dit, il leva pourtant un doigt devant lui, pour signifier qu'il n'avait pas terminé et qu'il ne fallait pas encore qu'elle s'excite trop. « Il y aura des conditions. Ce que je fais ici, j'ai du passer un doctorat et travailler dans des laboratoires pendant des années pour en être capable. Sans un minimum de connaissances, vous n'arriverez pas à suivre certaines choses et vous risquez de me ralentir si vous vous essayez à l'aveugle. » expliqua-t-il en se mettant à faire les cent pas, sans plus la regarder, totalement pris à ses réflexions. « Je veux d'abord que vous me promettiez que vous suivrez mes directives pour tout ce qui concerne les recherches. Je dois travailler dans des conditions qui rend toute tâche très difficile, on ne peut pas se permettre de tout perdre à cause d'une erreur de jugement. Ensuite, je veux que vous étudiez. Tous les jours. On vous trouvera des livres, tout ce qu'il faudra pour que vous appreniez les bases et ensuite, je vous expliquerais tout. Mes recherches actuelles, tout ce qu'il faut pour que vous les compreniez réellement. Vous pouvez... Non, vous devez poser des questions, sans craindre de passer pour une idiote, vous devez être déterminée pour que ça fonctionne et que vous puissiez éventuellement être capable de reprendre mes recherches toute seule à l'avenir. Et dernier point, le plus important de tous : quoi que je vous dise quand nous sommes en train de parler de mes recherches, vous ne devez en aucun cas en parler à qui que ce soit. » Il s'arrêta sur cette dernière demande, lui faisant face de nouveau pour la regarder très sérieusement. C'était le point le plus important, au final. Car quoi qu'il arrive, si elle devait un jour être amenée à comprendre ce qu'il faisait, alors il faudrait qu'il lui dise comment il pouvait en savoir autant lui-même. Elle devrait avoir toutes les cartes en mains pour que son travail se concrétise et ça... Rajesh n'était pas encore prêt à vivre avec.
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Sujet: Re: Scientia potentia est - Rajesh&Astoria. Sam 27 Jan 2018 - 20:27
A peine Rajesh eut-il affirmé être d'accord pour qu'elle devienne son assistante qu'Astoria s'apprêtait à sautiller sur place. Le silence avait été insoutenable, et elle fut fort heureuse d'avoir enfin obtenu ce qu'elle souhaitait. Fière d'être finalement parvenue à ses fins, la jeune femme s'arrêta net lorsqu'il lui souligna qu'il y aurait des conditions. Oui, évidemment, cela paraissait logique. Néanmoins, n'y ayant pas véritablement pensé avant, elle soupira. « Ok... ça me va... », capitula-t-elle bien rapidement, peu désireuse de voir le scientifique revenir sur sa décision. Suite à quoi, elle le regarda faire les cents pas dans la pièce, tout en l'écoutant d'une oreille particulièrement attentive. « J'apprends vite. Et je sais m'impliquer. De ce fait, je ne vous ralentirais pas ».
Lorsqu'il lui demanda d'accepter de suivre ses directives au niveau de ses recherches, la réponse d'Astoria arriva bien vite. « C'est d'accord », accepta-t-elle sans même sourciller. Et de toutes façons, elle savait bien qu'elle n'était pas vraiment en position de marchander. Elle voulait que Rajesh l'accepte comme assistante ; elle ne pouvait bien évidemment pas se permettre de faire la fine bouche, au risque de le voir revenir sur sa décision. « J'étudierai autant que possible, je serai assidue, je tenterai de rattraper mon retard... ». La liste d'Astoria aurait pu continuer bien longtemps. « Aucun problème, je ne crains pas de passer pour une idiote. Je n'en suis pas une ». Cette réponse pouvait paraître extrêmement présomptueuse, mais Astoria était comme ça, dotée d'un énorme culot et de beaucoup d'assurance. Mais en un sens, cela montrait sans doute sa force de caractère et cela soulignerait, peut-être, le fait qu'elle ne se dégonflerait pas à la première difficulté. « Cela va de soi ». Bien sûr, il était hors de question qu'Astoria parle des recherches de Rajesh Manjrekar à qui que ce soit. Dans tous les cas, elle ne parlait jamais beaucoup et évitait les autres comme la peste. Ainsi, le scientifique ne prenait pas beaucoup de risques.
« J'aurais à mon tour quelques questions », lança Astoria. « Est-ce que vous attendez que je travaille toujours mes livres de science avec vous, par des leçons régulières, par exemple, ou préférez vous que je les étudie uniquement de mon côté, sur mon temps libre ? Autre chose... à quelle fréquence souhaitez-vous que je vous assiste ? Combien de jours par semaine, et d'heures par jours ? Approximativement... ». Dans tous les cas, elle n'avait pas beaucoup de choses à faire de ses journées, si ce n'était rendre visite à Dolly. Peu importe ce que le scientifique préfèrerait, elle s'y plierait sans doute. Quant aux revendications, nul doute qu'Astoria en aurait. Elle était d'habitude bien trop revêche pour se contenter d'acquiescer sans chercher à marchander. Mais pour l'heure, elle se contentait bien de ce que le scientifique semblait enclin à lui accorder.
Sujet: Re: Scientia potentia est - Rajesh&Astoria. Mer 31 Jan 2018 - 11:48
La liste des doléances de Rajesh était longue, peut-être même trop alors que les propositions pour aider se faisaient rares et qu'il avait, dans le fond, autant besoin d'Astoria qu'elle n'avait besoin de lui. Il fut pourtant heureux de l'entendre approuver, une à une, les conditions qu'il imposait à leur collaboration. Elle lui paraissait motivée et sûre d'elle et bien qu'il ne soit pas certain que ce dernier point soit une bonne chose pour leur projet, pour le moment, c'était très bien comme cela. Le chercheur se permit donc d'arrêter de faire les cent pas et de souffler quelques secondes pour retrouver son calme. Il conservait quelques difficultés à réaliser qu'il venait d'accepter de partager ses connaissances et son travail avec une totale inconnue. Ce qu'il adviendrait ensuite de sa propre vie dépendrait certainement de la manière dont la jeune fille prendrait les choses et ce qu'elle déciderait d'en faire. Trop d'inconnues pour une équation mortelle.
Il n'eut pas l'occasion de s'angoisser davantage à ce sujet qu'Astoria attirait de nouveau son attention sur des questions. Et elles n'étaient pas encore aussi perçantes que le chercheur l'aurait souhaité, mais elles soulevaient des points importants. Un sourire timide s'imprima aux lèvres du scientifique alors qu'il hochait doucement la tête en écoutant ses questions. « Les deux. Nous travaillerons ensemble sur vos cours quelques heures par jours ou par semaine, mais j'attends de mes élèves qu'ils poursuivent en dehors des heures de cours. On n'en sait jamais trop. » expliqua-t-il d'abord. « Et pour ma part, je travaille tous les jours presque huit heures d'affilées, vous pourrez venir quand vous voudrez, mais j'espère vous voir au moins dix heures par semaine pour que vos cours vous soient utiles. » Il marqua une nouvelle pause pour la jauger encore un peu. Elle lui semblait être le genre de jeune femme qui a du caractère, mais il n'arrivait pas à la cerner si aisément en si peu de temps. Cela dit, peut-être qu'ils pourraient se rendre utiles l'un à l'autre de diverses manières...
« Quel âge avez-vous ? » demanda-t-il de but en blanc, portant une main à son menton pour gratter sa barbe quelques secondes, tandis que ses idées s'accordaient rapidement. « On vous permet de sortir du labo seule ? » Il ne lui laissait pas même le temps d'en placer une pour lui apporter les réponses, profitant que les pensées s’enchaînaient pour exposer son idée et son projet. « Il me faut parfois sortir, pour trouver des médicaments, du matériel et pour... tester mes composants, faire quelques examens à des infectés, ce genre de choses. Si vous êtes autorisée à sortir seule, que vous savez vous défendre dehors... On pourrait ajouter quelques sorties pédagogiques à notre programme ! » L'air de rien, tout cela l'excitait énormément. Après avoir passé des mois tout seul à tourner en rond sur ses recherches, la jeune fille lui apportait un nouveau souffle de motivation dont il manquait cruellement depuis quelques semaines. Peut-être qu'avec ça, il parviendrait enfin à trouver une véritable solution...
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Sujet: Re: Scientia potentia est - Rajesh&Astoria.
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