Aujourd’hui, Papa est mort.

Ou peut-être hier, je ne sais pas. Je n'ai écris dans mon journal que : « Père décédé. Repose dans la cave. Sentiments mélangés. » Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier. Tout n'était pas très clair.

Je vais essayer de refaire le chemin des événements, cela aidera peut-être.

Mon nom est Jia Li Yuan, fille du propriétaire de ce restaurant chinois au coin de votre rue, un ancien militaire tombé dans l'oubli, et d'une célèbre danseuse orientale. J'habite à Pittsburgh avec mes parents. Nous sommes une famille très fière des valeurs chinoises et fidèle à celles-ci.

Comme les études ne me plaisaient pas, j'ai décidé de travailler un peu en attendant de savoir quoi faire ; je suis serveuse dans le restaurant de mon père. J'ai quelques amis, mais beaucoup ont déménagé, et garder un contact est un peu compliqué.

Nous regardons les informations chaque soir, et nous avons suivi la chute du monde ainsi.

Quand tout a vraiment commencé, Maman n'est pas revenue de son entrainement de danse. Papa avait vu les attaques à la télévision ; il m'a ordonné d'aller chercher des affaires pour nous trois pendant qu'il récupérait de quoi manger dans le restaurant. Il a également prit l'épée qui trônait sur le buffet du salon. Je ne pensais pas qu'elle serait un jour utile, pas comme ça en tout cas.

Les gens couraient dans les rues et essayaient de partir, comme nous le faisions. D'autres regardaient de leur fenêtre ou leur porche les habitants qui quittaient la ville : personne ne savait réellement quoi faire.
Je me demande s'ils ont survécus.

Nous sommes parti chercher Maman en voiture mais une fois arrivés sur les lieux, Papa n'a pas voulu que je descende, et je suis restée pour garder la voiture. Il est partit voir, est revenu seul, et nous avons roulés sans parler plus.
Je crois que Maman est morte ce jour-là.

Papa était quelqu'un de sévère mais de juste. Il n'a pas montré une seule fois que la mort de Maman l'avait touché, peut-être pour ne pas que cela m'atteigne. J'aurais aimé qu'il le fasse, je n'aurais pas eu à cacher mes larmes.
Il faut être fort.

Nous ne savions pas vraiment où nous allions, mais Papa pensait qu'il fallait éviter les grandes villes et c'est ce que nous avons fait. La famille ne répondait pas au téléphone, et rapidement il a cessé d'appeler pour garder un peu de batterie.

Nous avons roulés longtemps, je ne saurais dire combien de temps exactement, évitant les voitures abandonnées et surtout, de nous arrêter auprès des humains. Papa les craignait, et j'ai fini par comprendre pourquoi.

Nous nous sommes arrêté un après midi au bord d'une route qui traversait une forêt,  car un fourgon militaire arrivait dans notre direction. Je me souviens que Papa m'a ordonné de sortir de la voiture et de me cacher dans les fourrés. J'ai obéis sans discuter et sous une couche de lierre derrière un arbre, j'ai vu un militaire sortir du véhicule, suivi de deux autres. Ils se sont approchés de mon père, et le chef lui a parlé : je ne me souviens plus de ce qu'il a dit, mais je n'arrive pas à oublier qu'il souriait, d'un sourire terrifiant et... effroyablement mauvais. Papa a répondu quelque chose et un des hommes l'a soulevé par le col pendant que les deux autres fouillaient la voiture. Ils se sont emparés du sac de Papa et du bidon d'essence qui était dans le coffre, puis on crevé les pneus.
Ensuite, les coups ont commencés à pleuvoir.
Papa n'a rien dit, et je n'ai pas bougé.
Alors seulement ils sont repartis en riant et en le laissant dans son sang qui éclaboussait la route.

J'aurais du bouger, mais il était fier que je ne l'ai pas fais.
Rassuré, à mon avis ; mais quand j'y repense, je sais exactement pourquoi il n'a pas voulu que je sois là à ce moment précis: ils auraient fait bien pire que frapper. Après cela, nous avons dû continuer à pied et comme nous le pouvions.

Papa m'a appris en route tout ce qu'on lui avait appris à l'armée, mais également à chasser : il voulait que je me puisse me débrouiller s'il venait à mourir, et c'est ainsi que nous avons pu continuer à avancer, même quand l'hiver est tombé et que les jiangshi se sont transformés en statue morte attendant le dégel.

Dans notre culture, les jiangshi sont des cadavres revenus à la vie et affamés de chair humaine et d'énergie vitale. Sans maîtres, ils sont incontrôlables, et les monstres ne sont désormais plus dans les contes que me lisait ma mère, mais autour de nous.

Mon père m'a également appris à me servir de l'épée de notre famille pour tuer ces fameux jiangshis. Il faut viser la tête, la séparer du corps et toujours faire attention à ce qu'ils ne nous mordent ou ne nous griffe pas.

Papa m'a fait promettre de ne pas hésiter à l'abattre s'il venait à se changer en un de ces monstres. J'ai fini par promettre et il m'a dit en me regardant dans les yeux qu'il le ferait pour moi sans même hésiter un instant.
Cela m'a fait froid dans le dos.

Nous sommes arrivés à Détroit il n'y pas longtemps, je crois. Ma notion du temps est devenue très vague. Dans tout les cas, nous sommes venus pour retrouver ma grand-mère. Papa dit que si elle a pu survivre à Mao, elle a pu survivre à l'Apocalypse.
Je pensais qu'il plaisantait, mais comme toujours, Papa était sérieux.

Papa s'est fait mordre quand nous sommes sortis de la cave où il avait décidé que nous passerions la nuit. La maison était vide quand nous sommes entrés. Je crois que j'ai pas bien refermé la porte.
Je crois que Papa est mort à cause de moi.

Le démon l'a mordu dans l'épaule et je l'ai vu retomber dans l'escalier de la cave avec lui. Il y a eu un bruit mou, mais pas un cri, pas un hurlement de douleur, rien.
Que le silence.
Papa ne criait jamais.

Maintenant, je suis presque certaine que je n'ai pas correctement refermée la porte. J'étais fatiguée, si fatiguée. J'aurais dû me retourner.

J'avais promis. Papa n'a pas fait un bruit quand il est mort. Il m'a juste regardé.
Je crois qu'il était fier.
Je crois qu'il a pleuré.
Je l'ai laissé dans la cave. Il dort.
Je veux continuer de croire qu'il dort.

Grand-Mère n'habite pas très loin. Je dois la retrouver.

Bienvenue du côté obscure de la Force, mon jeune ami !
Maintenant que tu as passé la dure épreuve de la fiche, tu vas pouvoir enfin t'amuser parmi nous. Enfin... Après avoir fait encore quelques petites choses indispensables que voici :

• Tout d'abord, il faut que tu ailles recenser ton avatar dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et ton métier dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], afin de rester quelqu'un d'unique !
  
  
• Afin qu'il soit plus facile pour les autres joueurs de te proposer des liens ou des rps et de rester à jour sur ceux que tu as déjà, pense à créer ton [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], qu'il faudra poster dans la partie prévue à cet effet selon le groupe auquel tu appartiens ! Il y a un code mis à ta disposition si tu en as besoin, mais la présentation de ce sujet est entièrement libre alors amuse-toi !
  
  
• Tu peux aussi créer un scénario si tu en as besoin, dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], mais sache bien que tu n'as pas le droit d'en proposer plus de deux en même temps, alors choisis bien
  
  
• Enfin, comme tu peux le voir, nous avons un système de points sur le forum et tout ce que tu dois savoir à ce sujet se trouve [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], prends donc le temps de lire tout ça au moins une fois pour être sûr de ne rien oublier !
  
  
• Et surtout n'oublie pas que peu importe que tu sois là depuis un jour ou un an, tu peux contacter le staff à n'importe quel moment si tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit concernant le forum. Alors n'hésite surtout pas !