A 36 ans, Santana Jill Carpenter possède du vécu et une certaine expérience de la vie avant et après l'apocalypse. Cependant, au premier abord, Santana peut paraître froide, voire distante, ce qui peut ressembler à son premier défaut. Mais ce n'est qu'une apparence que Santana se donne depuis le décès de son père. En vérité elle a un coeur d'or, elle possède une vraie sensibilité. Pour elle, l'humain est plus important que tout. Ce n'est pas qu'uniquement pour rendre hommage à son père que Santana est devenue pompier. C'est aussi et avant-tout pour aider son prochain, sauver des vies, aider des personnes en difficulté, rassurer et contribuer à cette préservation de l'humanité.  Depuis l'apocalypse cependant, Santana est devenue assez méfiante et même carrément suspicieuse. Elle a malheureusement déjà fait la connaissance de personnes douées de mauvaises intentions, et désormais elle se méfie de tout et de tout le monde. Surtout après la perte de ses derniers groupes et de son chien adoré, Santana a tendance à penser qu'elle devrait survivre en solitaire, éloignée des autres, mais une partie d'elle sait que c'est une mauvaise idée et que cela ne lui ressemble pas. Malgré cette difficulté, Santana reste donc quelqu'un de très loyal. Si vous avez la chance de faire partie de son groupe et de ses proches, elle fera tout pour être à vos côtés, pour vous soutenir et vous aider quels que soient vos soucis. Attention cependant à ne pas la prendre pour une truffe ! Réfléchie et rusée, Santana Jill Carpenter fait partie de ces gens capables d'analyser de sang-froid les situations dans lesquelles elle se trouve, peu importe le degré de gravité. Ainsi, si vous essayer de la doubler, de prendre avantage sur elle ou de la laisser tomber, elle le saura et agira en conséquence, du moins dans la plupart des cas. Du coup, si jamais vous avez essayer un jour de vous débarasser d'elle, ne vous étonnez pas si vous la retrouvez quand vous vous y attendez le moins, devant-vous, rancunière et prêt à vous en faire baver. En bref, Santana est une personne courageuse et loyale aux siens, mais qui a tendance à s'isoler à forcer de rencontrer les mauvaises personnes ou de perdre ses proches. L'atteindre et réussir à la toucher sensiblement parlant n'est pas une chose aisée, mais une fois que vous arrivez à avoir sa confiance, ça en vaut en général la peine.

Santana ne comprenait pas ce qu'il se passait. Des inconnus étaient présents dans leur maison et emmenait sa maman dans une drôle de planche en fer, ce qu'ils disaient être un brancard. Les étrangers avaient recouvert le corps de sa maman d'un drap blanc et l'emmenait, loin de sa vue, loin d'elle. Santana voulu s'élancer à leur suite, mais son père la retint des deux bras. Les joues trempées de larmes, il s'accroupit et maintint de force sa fille de 6 ans, qui ne comprenait pas ce qu'il se passait. Il appuya sa tête contre celle de sa fille et murmura d'une voix brisée : "chuuuut, je promets de m'occuper de toi ma puce. Je le ferais, pour ta maman, je ferais tout ...."

***
La sonnerie de son portable retentit. En voyant s'afficher le numéro de son père, Santana leva les yeux au ciel. A 16 ans maintenant, Santana ressentait le besoin de tout adolescent de son âge : l'indépendance, l'autonomie vis à vis de ses parents. Mais son père, depuis la mort de sa mère, avait tendance à la surprotéger. Dès qu'il partait en "mission de sauvetage" comme elle se plaisait à décrire le métier de pompier de son père, Joseph Carpenter se sentait obligé d'appeler sa fille pour la prévenir de ne pas s'inquiéter. Pendant quelques secondes, Santana pensa à ne pas décrocher, mais elle se résigna.
- Âllo ?
- Chérie ? C'est moi, ton père. Ecoute, on vient d'être appelé. Un gros incendie a éclaté dans un immeuble à l'autre bout de la ville. Je risque de pas rentrer avant un moment si le feu est aussi étendu qu'on nous la décrit. Donc ne...
- T'inquiète pas. Je connais la chanson papa, c'est pas comme si tu étais pompier depuis plus de 22 ans. Fais attention à toi ok, reviens pas crâmer comme une patate frite d'accord ?
Santana eut un petit rire en disant ça, même si une mauvaise impression teintait quelque peu son rire. L'ignorant elle attendit la réponse de son père avant de raccrocher :
- AH AH. Toujours des jeux de mots aussi drôles. Je ferais de mon mieux, fais pas de bêtises. Je te rappelle quand c'est fini.
Mais il ne l'a rappellera jamais.

Quelques heures plus tard.

Santana était assise sur le canapé. Elle ne cessait de checker l'écran de son téléphone portable. Elle qui n'appréciait pas plus que ça les appels de son père, elle commençait à s'inquiéter de voir son écran noir de chez noir. Se pouvait-il que l'incendie soit aussi grave pour que cela prenne des heures à le maîtriser ? Santana se mordit la lèvre. Elle se retint d'allumer les infos pour en savoir plus sur le sujet. Depuis toute petite, son père lui avait fait promettre de ne jamais regarder la télé quand il partait en mission, sous prétexte qu'elle ne finirait jamais de se morfondre en l'attendant à la maison et qu'elle allait tout de suite devenir pessimiste si elle se fiait à ce que disaient les médias. Dans un sens, ce n'était pas totalement faux. Dans un autre, avec un métier pareil, Santana ne pouvait que s'inquiéter.
Le flux de ses pensées s'arrêtèrent net quand plusieurs coups retentirent à la porte d'entrée. Se précipitant pour ouvrir, Santana était tout sourire, prête à accueillir son père dans ses bras. Si ça se trouvait, sentant qu'il était trop tard pour l'appeler, Joseph Carpenter avait voulu faire une belle entrée en matière pour fêter son retour dignement après avoir éteint ce fichu incendie. Son sourire mourut sur ses lèvres quand, entrebaillant la porte, elle aperçut Hank, un collègue de son père, noir et baraqué, les yeux baissés et sa casquette habituelle à la main, se tenant sur le paillasson.
- Non ....
Elle se recula. Hank voulut ouvrir la bouche pour dire un mot mais Santana refusa tout en bloc.
- NON. C'EST PAS VRAI. C'EST PAS POSSIBLE.
Elle courut à l'intérieur de la maison, se heurtant à la table basse du salon qu'elle dégagea d'un violent coup de pied qui lui valut une douleur horrible comme seul résultat.
- IL. EST. PAS. MORT. !!!
Mais elle se mentait et elle le savait. Hank se précipita pour la prendre dans ses bras en murmurant à quel point il était désolé, que son père avait tout fait pour sauver un enfant des flammes, et qu'il avait péri en réussissant à le sortir de cette impasse. Son père était mort en héros et Santana finissait orpheline à jamais.

***
- LIBERTEEEEEEE !
Enfin, après deux ans passé dans un foyer pour mineurs et orphelins, Santana était libre de ne plus avoir un éducateur sur son dos. Tout avait été préparé depuis des mois. Elle avait obtenu son bac, tandis  qu'entre temps elle avait pu se trouver un petit studio pour préparer la suite de ses études. Enfin études, c'était un bien grand mot. Hank, devenu comme un grand frère depuis le décès de son père, avait décidé de la prendre sous son aile et avait accepté de la former au métier de pompier à la seule condition qu'elle réussisse son diplôme et qu'elle ne fugue pas à nouveau de ce foyer. S'il avait pu, Santana était sûre qu'il l'aurait hébergé, mais la justice ne l'avait pas vu sous cet angle.
Hank était venu la chercher pour la déposer chez son nouveau chez-soi. Il sourit en la voyant s'exclamer ainsi. Il visita quelques minutes durant le studio d'à peine 20m² de Santana avant de s'éclipser, l'appel du devoir passant avant tout.
- Je viens te chercher demain pour te montrer la caserne ça marche ?
Santana haussa les épaules. Elle connaissait la caserne par coeur, même si elle n'y avait pas mis les pieds depuis plus de deux ans, suite à la mort de son père. Mais elle sourit et acquiesça tandis que Hank s'éloignait.
Sa vraie vie allait pouvoir commencer maintenant.
"Je vais te rendre fier Papa. Comme toi, je vais sauver des vies..."

***
Santana, accompagné de son nouvel équipier Jérémy, se posa dans la salle de repos de la caserne. Elle étendit ses jambes sur la vieille table rouge alors que certains de ses collèges étaient en train de manger leur casse croûte.
- Eeeeeh Santa' tu fais chier !
- Rho ça va, on vient juste de rentrer avec Jéjé, laissez-moi me relaxer ...
Elle s'affala complètement sur la chaise, rejetant sa tête en arrière et se massant le cou quand Hank, devenu chef de la caserne, fit irruption.
Il était accompagné d'un homme en costard-cravate, ce qui surprit Santana qui, comme tous les pompiers présents dans la salle, s'était relevée pour saluer les arrivants.
- Les amis, je vous présente Roald. Notre caserne va voir un nouveau service voir le jour. Nous allons désormais former des maïtres chiens, et c'est avec une grande fierté que nous avons notre premier petit pensionnaire avec nous dès aujourd'hui !
Le dénommé Roald tandit un chiot, de quelques mois à peine, apparemment un berger allemand. Santana, touchée par la vision de la petite bête s'approcha d'un pas vif et recueilli le chien dans ses bras. Elle releva des yeux pétillants d'excitation vers Hank :
- Pour de vrai, chef ?
- Pour de vrai ! Bon, tout reste encore à mettre en place et il faudra bien entendu former les pompiers aussi bien que les animaux. Mais ce service pour lequel on se battait depuis des mois vient enfin de nous être incorporés au sein de notre caserne. Qu'en penses-tu, Santana Jill Carpenter ?
Santana n'avait, en vérité, pas écouté grand chose du petit discours rempli de fierté de Hank. La jeune femme de désormais plus de 21 ans ne cessait de caresser le chiot dans ses bras, le chatouillant derrière les oreilles, appuyant sa tête contre son museau. Il y avait un petit collier avec un médaillon autour du cou, sur lequel Santana put lire le nom de Milord. "Milord, Milord... ça sonne bien, plutôt bien choisi comme nom. J'aime." pensait-elle. Comme en réponse à ses pensées, Milord glapit et un petit couinement sortit comme pour approuver son propre prénom, puis il se lova dans les bras de Santana, la griffant gentiment et involontairement au passage.
- J'en pense que j'en suis. Vous allez former des maîtres-chiens ? Je veux en être, peu importe le temps que ça va prendre, et je veux Milord avec moi.
Sans s'en rendre compte sur le moment, Santana venait de trouver en Milord son compagnon, ce qui allait devenir la chose la plus chère à ses yeux pendant les 15 prochaines années. Et Milord allait la suivre et rester à ses côtés sans relâche, un lien indéfectible s'étant crée en cet instant même.

***
Santana s'accroupit quelques minutes. Elle était fatiguée, après avoir passé presque deux journées sans s'arrêter de marcher. Ou allait-elle exactement ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Elle se contentait d'avancer simplement, sans le moindre but. La perte de ses derniers compagnons l'avaient détruite moralement. Munie de son couteau artisanal de la marque Moorhaus, Santana plantait sa lame dans la tête des zombies qu'elle croisait par pur automatisme, sans vraiment réfléchir à ce qu'elle faisait. Mais à bout de souffle, elle se voyait obligée de poser un pied à terre. Regardant aux alentours, elle se posa derrière un arbre. Ouvrant son sac à dos, elle saisit la gourde dans la poche avant et but quelques gorgées tandis que ses pensées vagabondaient vers des souvenirs peu glorieux pourtant encore récents.

***
Flashback pré-apocalypse Santana prit la jeune femme blonde dans ses bras. Elle l'embrassa doucement dans le cou, tandis que Mick, un de leurs compagnons, se mit à les huer. Elle rigola et fit signe de se taire tandis que sa petite amie du moment, Jenny, l'embrassa. Lui rendant son baiser, Santana se leva et s'éloigna de leur petit feu de camp dans le but d'évacuer l'alcool trouvé plus tôt dans un camion dans la journée. La tête relevée, Santana se laissait aller tranquillement quand un hurlement déchira l'air. Reconnaissant la voix de sa blonde, Santana remis rapidement son pantalon et couru à l'endroit où elle se trouvait quelques secondes plus tôt. L'horreur en un mot. Le cou ensanglantée, Jenny s'effrondra à ses pieds, la main tendue vers elle et rendant son dernier soupir. Mick n'avait pas eu le temps de saisir son fusil de chasse qu'un zombie avait eu raison de lui, le mordant d'abord à l'épaule puis directement au visage.  Ses autres compagnons ne s'en sortèrent guère plus. Une horde silencieuse de zombies avait en effet envahi leur petit camp et les amis de Santana, qui étaient probablement endormis ou occupés, l'alcool aidant, à autre chose dans leurs tentes respectives, n'avaient eu aucune chance. Bouche bée, Santana restait les bras ballants, sans réagir, assistant impuissante à la perte de ses amis. Elle avait l'impression de revivre un cauchemar. Cela faisait à peine deux mois qu'elle s'était trouvé un nouveau groupe et déjà c'était la fin.
Santana se réveilla brutalement lorsqu'elle entendit un aboiement juste derrière elle. Restée immobile, quasi inconsciente, Santana n'avait pas sentit la présence du walker derrière elle se rapprocher d'elle. Pour la sauver, son berger allemand; Milord, s'était jeté sur la chose, qui avait chuté et fermé ses bras sans vie sur la pauvre bête. La machoîre du zombie se referma sur la gorge de Milord tandis que les larmes aux yeux, Santana hurla sa colère et planta à plusieurs reprises son couteau dans la tête du zombie. Son chien la regarda, agonisant. Elle le caressa quelques longues secondes et se rapprocha près de son oreille. Elle murmura quelques paroles réconfortantes à son compagnon qui avait tant vécu à ses côtés tandis qu'elle acheva son chien, ne pouvant décemment le laisser agoniser de cette façon. Elle retira difficilement et la main tremblante son couteau qu'elle rangea aussitôt, marquée par ce dernier acte envers son plus fidèle et tendre ami. Milord représentait toute une partie de sa vie, et la voici qu'elle disparaissait avec lui, comme si on venait de lui arracher le coeur.
Mais Santana n'avait pas le temps de s’apitoyer sur son sort qu'elle devait partir au plus vite. Il ne restait plus rien à sauver. Empaquetant quelques affaires à proximité d'elle, Santana partit sans un regard en arrière pour son camp détruit et la perte de ses amis, en évitant au maximum les zombies occupés à achever les derniers survivants. Fin Flashback

***
Santana rouvrit les yeux. Les larmes commençaient de nouveau à couler en repensant à la perte de son ami de toujours, son chien d'une quinzaine d'années, Milord. Elle l'avait perdu par un manque de réaction, tout comme elle avait perdu ses amis parce qu'elle s'était absentée quelques secondes, sans se douter un instant qu'une horde de rôdeurs étaient sur leurs traces depuis plusieurs jours. Comment avaient-ils pu être aussi inconscients, à fêter leurs trouvailles de ce camion qui contenait de l'alcool à bas prix et des boites de conserve impossible à ouvrir ?
Cela faisait plusieurs semaines que cet accident s'était passé, et Santana s'en voulait toujours autant. La jeune femme reprit sa marche, les yeux droit devant elle. C'est quelques heures plus tard qu'elle avait  été repéré par un petit groupe qui se situait dans un hôtel, et elle s'était laissée faire, les rejoignant plus sur un coup de tête et dû à son état de fatigue avancée que sur une vraie réflexion. Santana n'avait pas encore eu l'occasion de faire connaissance avec les membres du groupe et n'avait pas la moindre idée de ce qu'il allait se passer pour elle ensuite.