Kenneth est un beau garçon aux yeux vert olive et à la chevelure bouclée comme celle d'un petit mouton. Un type méditerranéen comme on aime à le dire, chose qui faisait un peu tache dans le monde anglais des blonds et des roux du coin. Il fait un mètre soixante quinze, plutot mignon parait il, un peu trop poilu à son gout, il aime pas ses trucs qui poussent sur son torse, ça fait trop homme pour lui qui aime avoir l'air d'un adolescent même si cela fait un moment qu'il ne l'est plus.
Mentalement c'est un grand enfant, qui aime entretenir sa juvénilité. Parfaitement conscient de son age et de son statut, il sais être sérieux, sur de lui, concentré, surtout lors de ses représentation au grand ballet de Londres. Il est du genre à sautiller dans la rue au lieu de marcher, danser avec ses écouteurs sur les oreilles au milieu d'une foule. Il adore manger des bonbons, ris et souris la bouche pleine, fait le fou dès qu'il veut détendre la situation, une sorte de clown ambulant, un masque parfois qui cache bien des douleurs et des blessures qu'il ne veux pas faire partager au monde, parce que cela montrerait à quel point il peut être différent de l'image qu'il aime donner.

Kenneth, un nom des plus mignon pour un bébé tout rose sortant à peine de l'utérus de sa maman. C'était un nom qu'elle appréciée, qu'elle à mis plusieurs mois à choisir avec le père de l'enfant, quelque chose qui lui donnerai de l'assurance, qui ferai de lui un homme, un vrai, un grand joueur de Baseball peut être ? Ou un footballeur.
Malheureusement en ce genre de circonstance, le nom n'a que bien peu d'importance et l'enfant deviens ce qu'il doit devenir sans se préoccuper de l'avis de ses parents, de ceux qu'ils désiraient, de ce qu'ils voulaient. C'est le seigneur qui décide comme on aime à le dire et ce petit garçon grandit en rêvant de danse classique et de poupées et non de voiture, de ballon et autres choses du genre. Bien sûr, sa mère l'aidait. Une mère aime sons enfant plus que tout au monde et que ne ferait elle pas pour son bonheur. Alors elle menti au père. Elle disait l'amener au football et l'amenait à la danse. Elle l'observait apprendre tous les geste avec un sourire radieux,saut de chat, pointe, pas de deux, arabesque et toutes ces choses qui le rendait gracieux, heureux, sincère. Les années passèrent, l'enfant grandit et lorsqu'agé de quinze ans ses parents divorcèrent car sa mère était un démon qui avait changé le beau petit garçon en un sale pédé qui aimé la danse, il comprit qu'il était différent. Qu'il était rejeté par son propre père pour une chose qu'il ne pouvait contrôler, qu'il ne pouvait décider. Qui il était. Comme on ne choisi pas d'avoir les yeux olive ou les cheveux bouclé, il n'avait pas choisi sa passion pour la danse, pas plus que cet attrait qu'il avait pour ses camarades, le regard qu'il laissait courir sur leurs corps, sur l'excroissance de leur sous vêtements. Rougissant, timide, incapable de s'avouer complétement qu'il désirais cela, qu'il était cela, il se renfermé sur lui même, se caché derrière le masque d'un bon ami, d'un clown, toujours une blague aux lèvres.
Il vivait seul avec sa douce maman, une femme souriante, vivante, adorable, toujours à rire, à danser avec son fils. Puis elle rencontra cet homme, son professeur de sport, son professeur principale lors du lycée. L'amour naquit rapidement entre ces deux personnes et bien vite, Kenneth se trouva avec un beau père et un beau frère. Un garçon d'un an plus que lui, gentil comme tout, assez macho sur les bords, parlant comme tout bon garçon de sport et autres choses du genre. Pourtant, allez savoir comment cela s'est produit, ce demi frère avec qui il partageait une chambre, avait des attraits assez semblable aux siens et sous le couvert de la nuit, il laissait parler ses penchants. Incestueux ? Non, en aucun cas. Après tout, ils ne sont pas liés par le sang, leur parents sont mariés mais cela ne veux rien dire pour deux jeunes. Alors ils se laissèrent aller. Des baisers, des caresses, des rapports sulfureux, passionné, indécents. Et chaque fois, lorsque cela était fini, la haine du frère envers lui. Lui qui le tentait, lui qui l'avait transformé en petite fiotte avec son cul appétissant et ses lèvres gourmande. Une relation destructrice, douloureuse et pourtant d'une dépendance folle. Même blessé, torturé, rejeté, il savait qu'il revenait vers lui et Kenneth ne pouvait que l'aimer encore plus, dans le secret bien sur, qu'aurait dit leur parents ? Puis il ne voulait pas que ça se sache, c'était son secret, leur secret, personne ne devait jamais savoir qu'il préférait les hommes.
Cette histoire dura ainsi cinq années. Cinq années ou les garçons devinrent des hommes, ou leur désire s'affina leur amour et leur haine se fortifia. Il avait trouvé une petite amie, Kenneth restait seul. Il devins un grand joueur de rugby, un dieu vivant acclamé par toute l'école, lui un loser, moqué, tyrannisé pour son coté enfantin, pour son amour de la danse. Mais qu'importe. La nuit venue, il retrouvait les bras du fils de son beau père et tout disparaissais. Du moins jusqu'au divorce. Jusqu'à ce que son beau père prenne ses affaires, son fils et se casse. Encore si il était parti plus loin, mais non. Il immigra aux Etats-Unis, là ou il avait réussi à trouver une place dans un établissement privé, séparant à jamais les deux garçons. Savait il seulement ce qui se tramait entre eux depuis des années ? Certainement pas, sinon cela aurait été bien plus loin qu'un divorce et qu'un déménagement dans un autre pays.
Deux ans plus tard, Ken était entré dans la compagnie de ballet de Londres, un grand danseur sur une piste montante. Son rêve qui s'accomplissait et bien sur il écrivait à son "frère". Aucune réponse n'est jamais arrivée. Rien, pas même un mot. Alors il profita d'une représentation du baller au philharmonique de New York pour partir à sa recherche, pour le retrouver. Il lui avait envoyé une invitation à le voir dans le rôle du casse noisette de Tchaïkovski, mais il n'est pas venu non plus. Voulait il l'effacer de sa vie à jamais ? Cette interrogation provoqua une sacrée douleur en lui. Il avait besoin de le retrouver, de lui parler en tête à tête, d'avoir une réponse à ses questions et la représentation terminée, il quitta New York à bord d'une voiture de location pour Detroit, la ville ou il vivait désormais. Ce fut durant cette période que les morts se relevèrent, que la panique pris le monde. Les dernières nouvelles qu'il eu de sa mère furent envoyés depuis leur église. Elle s'y était retranchée avec d'autres personnes de leur communauté, les morts encerclés l'édifice et finalement avaient fini par y entrer. Ses derniers mots avaient été fait depuis la chambre du prêtre ou elle était cachée. Un dernier mot d'amour pour son fils avant de se suicidée pour ne pas devenir un de ces démons.
Il était désormais seul, complètement seul, sur les routes d'un pays qui n'était pas le sien, cherchant une personne qui n'en avait peut être rien à faire de lui, une personne qui était peut être morte, mais il voulait en avoir le cœur net et puis, ce n'est pas comme si il pouvait retourner dans son pays...