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In Your Flesh
Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 Maybe it's over. [Liv]
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MessageSujet: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptySam 7 Oct 2017 - 23:55
L'apocalypse aimait s'amuser de la vie humaine. D'abord les zombies puis la tempête et enfin les pillards. Thomass et Darren s'étaient aventurés hors des murs sécurisants du laboratoire. Les deux hommes avaient décidés de passer une à deux journées loin des leurs pour rechercher un maximum de ressources qui aideraient les autres survivants du groupe. Médicaments, nourritures, cartouches, livres, tout était bon à prendre si ça pouvait assurer aux vivants quelques jours supplémentaires sur terre. Durant leur périple, tout s'était bien passé, les amis avaient pu discuter de nombreuses choses, faire pas mal de réserves pour enfin décider qu'il était temps pour eux de rejoindre leur clan. Pourtant, le retour ne fut pas si aisé. Les compagnons prirent plusieurs chemins, par précaution mais aussi et avant tout, pour éviter au mieux les hordes de macchabées sur la route. A quelques heures de chez eux, une petite bande de pillards les intercepta et les menaça. Une bataille s'ensuivit. Rien de glorieux. Les bandits ne possédaient pas d'armes à deux alors que Gabriel, si et Darren se débrouillait suffisamment au corps à corps pour éviter de se faire tuer facilement. Au bout d'une dizaine de minutes qui semblèrent des heures, au bout de quelques blessures superficielles comme un peu plus profondes, les mécréants s'en allèrent, plus amochés que ne l'étaient les gladiateurs du labo. A terme, ils purent retrouver leur foyer et donner les ressources tant convoités.

Dit comme ça, il semblait que l'histoire était simple, sans conséquence, sans réel problème insurmontable mais ce n'était pas le cas. Darren avait caché une blessure grâce à sa veste. Une de ses entailles si profondément ancrée qu'elles laissaient des cicatrices plus que visibles, si jamais on y survivait. Épuisé, en retrouvant sa chambre, il ne prit pas la peine de passer par le côté médical. A quoi bon ? Il avait fait médecine après tout, il pouvait bien se débrouiller comme un grand sans alerter tout le groupe. Sa hanche droite le faisait souffrir et à chaque fois qu'il y passait de l'eau pour la nettoyer, il devait serrer les dents pour ne hurler de douleur. Le tissu propre qu'il utilisait pour sa manœuvre devint rapidement rouge de sang et lui se sentait un peu plus nauséeux. Finalement, ne serait-ce pas une bonne idée d'aller voir quelqu'un apte à le soigner ? Même s'il s'y connaissait, il sentait ses forces le quitter. Il aurait voulu appeler à l'aide, demander à Teddy d'aller chercher Tom ou Jordan ou n'importe qui dans ce foutu bâtiment mais les mots ne parvinrent pas à quitter ses lèvres, son esprit s'embuant à vue d’œil. Lentement, le dresseur se mit à fermer les yeux. Non, il avait juste besoin de sommeil finalement. Sous le regard inquiet de Teddy et ses couinements, l'homme pressa une nouvelle compresse de fortune contre sa blessure et prit la peine de fermer les paupières, se promettant de ne faire que reposer ses yeux une ou deux minutes.

La nuit commençait à tomber quand il daigna refaire surface. L'homme chercha à se repérer dans l'espace de sa chambre, cherchant même à comprendre pourquoi il avait dormi aussi longtemps. Sa gorge était sèche et le simple fait d'avoir tenter un juron lui tira une quinte de toux qui réveilla sa douleur, le forçant à grimacer. Sur l'instant, la mémoire lui revint et son regard brun se posa sur le tissu à sa hanche. Délicatement, le sudiste voulu détacher les fibres de sa peau mais il dût se pincer les lèvres pour retenir un son de souffrance. Le sang séché avait collé le pansement contre les bords de la blessure et tirer était l'assurance de se faire mal. Il fallait trouver une solution, y passer de l'eau pour détacher l'ensemble... L'idée était intéressante mais encore aurait-il fallut qu'il puisse rassembler son peu de force pour se lever. « Merde.. ! » pesta Darren alors qu'il luttait pour se redresser sans y parvenir. Se tenant la hanche d'une main et prenant appui sur l'autre, l'homme se mit à élaborer un plan de survie dans sa propre chambre. D'abord, se mettre assis, puis debout, attendre pour éviter une potentielle nausée ou un vertige et seulement après récupérer quelques objets pour se soigner. Ou alors aller directement voir Rajesh ou qui que ce soit qui soit capable de le sortir de son mauvais pas. Ouais, il ferait ça, ça irait plus vite que de parcourir les locaux dans l'espoir de trouver du matériel de rafistolage.

Et pourtant, le brun vint à bout de ses forces lorsqu'il parvint à s'asseoir. Trop d'effort en une seule fois, son corps ne supportait pas. Il n'était pas en train de mourir, pourtant, il ne se vidait pas de son sang, enfin, pas vraiment. Le liquide poisseux avait coulé sur sa peau, c'était vrai, mais ça ne signifiait pas que la quasi totalité de son hémoglobine avait créer une mare sur son lit et le sol. Pourquoi ce manque de force alors ? Un étourdissement assaillit le blessé qui, de sa main libre, se tint la tête comme si cela l'empêcherait de voir le monde tourner autour de lui. Tout irait bien, il devait se convaincre que tout irait bien... « T'en fais pas Teddy, c'est rien. » fit-il à l'intention de sa compagne à quatre pattes pour tenter d'apaiser ses jappements de tristesse et d'inquiétude.  
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyDim 8 Oct 2017 - 12:03
Liv passa une mèche de cheveux derrière son oreille, avant de relever la tête et de croiser son reflet dans le miroir. Elle avait beau tirer sur le bas de son vêtement, la rondeur de son ventre était plus que visible désormais. C’était une évidence, qui lui sautait aux yeux à chaque fois qu’elle baissait le regard. La chaleur des derniers temps l’empêchait de se cacher derrière des vêtements épais ample, tant elle souffrait de la température. Du coup, sa grossesse était devenue une sorte d’évidence pour pas mal de ses camarades, et si très peu avaient osé lui en parler, ils savaient. La gorge nouée, Liv essaya d’ignorer l’angoisse qui lui tenait le ventre depuis des semaines. Elle se passa la main sur le visage pour chasser ce qui la rongeait, et fit comme si de rien n’était.

Elle ne pouvait pas se laisser abattre maintenant, alors qu’elle n’en était qu’à la moitié du chemin. Déjà la moitié du chemin. Autant de temps où sa sœur n’avait pas été là pour la soutenir, et où elle avait royalement ignoré Darren, le peu de fois où elle l’avait croisé ici. Olivia passait plus de temps dans sa chambre à éviter le contact avec les autres, ou alors dehors avec Jordan pour tenter de se rendre utile. Son amie n’avait – certes – pas été particulièrement emballé par la grossesse, mais ne l’avait pas laissé à l’abandon sur le bord de la route. Les deux femmes passaient beaucoup de temps toutes les deux, à essayer de lui remonter le moral pour la majorité.

Un soupir lui échappa, et elle attrapa un gilet sur le bord d’une chaise pour se blottir dedans, avant de rejoindre sa couverture. La nuit allait être courte, elle le sentait. Surtout parce qu’elle ne savait jamais dans quel sens elle pouvait dormir. Sur le ventre, c’était impossible, sur les flancs, elle ne se sentait pas bien. Sur le dos, elle avait l’impression que quelque chose l’écrasait. Ses soirées étaient longues, tristes, silencieuses. Et Liv se sentait incroyablement seule. Plusieurs fois, elle s’était surprise à parler à son enfant, sans obtenir de réponse, de réaction. Mais ça l’apaisait, ça la calmait. En même temps que la musique qui tournait en boucle dans son baladeur, et qui à chaque fois tombait en rade de batterie.

Durant un bref instant, Liv fut persuadée que sa soirée se passerait exactement comme d’habitude, mais un grattement régulier à sa porte la sortit de sa torpeur. La blonde se redressa et s’approcha doucement de cette dernière avant de l’ouvrir. Fixant le mur en face, elle fut obligée de baisser les yeux lorsqu’une masse la bouscula, s’engouffrant dans ses jambes. Teddy était là. Et Teddy était particulièrement agitée.

« Hey ma belle, qu’est-ce qu’il t’arrive ? » Lui demanda-t-elle en venant flatter son flan maladroitement.

Olivia n’eut pas l’occasion d’en faire plus que la bête attrapa le bas de son pantalon dans sa gueule pour la tirer à elle. Apparemment, elle voulait qu’elle la suive, et elle n’avait clairement pas le choix. Un doute la prit : quelque chose n’allait pas. Le cœur serré, elle ferma son gilet et talonna le Rottweiler de près pour être sûre de ne pas la perdre. L’animal semblait particulièrement pressé, et Olivia fut contrainte de hâter l’allure pour ne pas se laisser distancer. Ramener jusqu’à la chambre de Darren, elle se figea à quelques mètres. Teddy sembla surprise, mais jappa pour l’inviter à ne pas s’arrêter.

Elle n’avait aucune envie de rentrer dans cette chambre. Elle n’avait aucune envie de le voir. Mais l’estomac noué par la peur, elle savait que si sa chienne était venue la trouver elle, ça n’était pas pour rien. Darren n’allait pas bien. Il avait dû lui arriver quelque chose. Instinctivement, elle attrapa le couteau à sa ceinture pour se parer à toute éventualité, même si celle-ci la rendait malade. Elle s’approcha, poussa la porte doucement, et découvrit le dresseur assis sur le bord de son lit de fortune, une large tache de sang imbibant le tissu de son t-shirt au niveau du flanc :

« Merde, Darren ! » Fit-elle en se précipitant vers lui, pour se mettre à son niveau. Loin d’elle la rancœur qu’elle lui tenait : il n’y avait plus qu’une peur sourde battant à sa tempe de le voir mourir : « Allonge-toi… » Lui souffla-t-elle d’un air suppliant, en le repoussant doucement.

Il prit brièvement appui sur elle alors qu’elle l’allongeait. Là, elle se plaça à côté de lui, sur le bord de son lit de camp :

« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Lui demanda-t-elle, cherchant par la même à savoir s’il était conscient.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyDim 8 Oct 2017 - 15:45
Il n'avait pas vu Teddy s'en aller. Il n'avait même pas compris que ses pleurs avaient cessé pour laisser un calme intense dans la pièce. La réflexion embrumée, Darren fixait longuement le sol comme si un miracle viendrait de cet endroit. Il luttait contre lui-même. Le tiraillement de la blessure mélangé à ses maux de tête ainsi que sa difficulté à respirer... Tout était fait pour qu'il se laisse aller à la facilité, celle de probablement perdre connaissance. Doucement il pressa le tissu imbibé contre sa hanche encore sanguilonante jusqu'à ce qu'une crinière blonde bien connue le fasse sursauter. Olivia était là, face à lui et parlait. Il fallut au brun un effort surhumain pour parvenir à comprendre ce qu'elle disait alors qu'il clignait des yeux pour laisser entendre sa stupéfaction de la voir. Dans un geste de douleur, il agrippa la femme au bras en se laissant lentement allonger, quelques grimaces lui échappant à cause de l'effort. Il s'était à peine assis qu'il devait déjà s'allonger. Des minutes de batailles avec lui pour rien...

"C'est rien..." fit-il en essayant d'apaiser la fulgurante chaleur de son entaille tout en battant l'air d'une main. "Une bande de cons qui nous a attaqué quand on rentrait avec Tom. On a pu les mettre en déroute  mais ça va, c'est petit bobo de rien du tout." mentit-il a la femme qui faisait exploser son cœur de part les multiples sentiments qui fusaient. Darren soupira, comme pour se calmer et vint détailler ce corps qu'il avait serré à plusieurs reprises, pendant des heures... "Pourquoi es-tu venue ?" que marmonnait le dresseur, inquiet de savoir ce qu'il adviendrait de cette rencontre. Jusque là, ils avaient vécu en s'ignorant royalement. Sa fugue et l'abandon justifiaient parfaitement cette façon de fonctionner mais cela n'empêchait que pour le sudiste la croiser restait une épreuve. Il avait vu, avec le temps, la naissance de ce ventre qu'il embrassait et caressait autrefois. Ses formes changeaient chaque jour et quelque part, il voyait grandir le bébé, leur bébé... Son bébé...

Déglutissant difficile sa salive, le brun offrit un sourire en coin, plein d'excuse, à la survivante. "Tu n'es pas obligée de rester tu sais, j'ai juste besoin de repos." rajoutait l'éducateur canin pendant que Teddy se rapprochait d'eux en reprenant ses couinements inquiets. Lentement, l'homme se contenta de se rasseoir, tout du moins, d'essayer car à nouveau, son manque de force se rappela à lui en le forçant à se rallonger. Bon sang... Manquait plus que ça. Combien de temps avant le malaise ? D'un geste las, il vint essuyer son visage pour le débarrasser des gouttes de sueur qui perlaient sur ses tempes. Se détendre dans ce genre de moment s'avérait aussi difficile que soulever un éléphant à mains nues mais il le fallait, s'il voulait décoller le tissu de sa plaie pour la nettoyer une nouvelle fois. Peine perdue voire même enterrée à ce niveau du jeu. "Bon okay, peut-être que... Ca pique un peu mais ça va. C'est supportable." dit-il en se contentant de fermer les yeux pour se concentrer sur autre chose que sa coupure.   
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyDim 8 Oct 2017 - 16:01
Elle parvint à le rallonger, comme elle l’avait demandé, venant soulever doucement le T-shirt de l’homme pour découvrir un bandage de fortune souillé par du sang séché. Ça n’engageait rien de bon. Elle pinça les lèvres, écoutant les explications de l’homme qui s’inquiétait déjà de savoir ce qu’elle faisait ici. Pourquoi elle était venue ? Elle ne savait pas elle-même. Parce qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de l’aimer, qu’importait combien elle lui en voulait. Elle était têtue pourtant, et son honneur bafoué, sa fierté piétinée, avaient raison de son comportement glaçant à son égard :

« Parce que Teddy est venue me chercher. » Trancha-t-elle froidement. « Si tu crèves ici, tu reviendras et tu tueras des gens. Je croyais que c’était moi l’inconsciente qui ne pensait qu’à elle, mais j’ai de la concurrence à ce que je vois. » Se moqua-t-elle sur le même ton.

Le maintenir allongé n’était clairement pas facile, et il était aussi têtu qu’elle à ce sujet. Liv s’agaça légèrement, avant qu’un vertige ne le prenne et ne le force à se détendre. Pestant ouvertement, elle ne comptait visiblement pas le ménager. Se saisissant d’une bouteille d’eau, elle fit glisser de l’eau sur la peau de l’homme, pour humidifier le bandage au passage et parvenir à le décoller plus simplement qu’en arrachant ses plaies à peine refermées. Elle crut mettre un temps interminable pour y parvenir, le tout en essayant d’épargner son ex-compagnon.

« Ce n’est pas rien, Darren… » Lâcha-t-elle en revenant chercher son regard. Elle s’était déjà blessée des dizaines de fois, avait dû se recoudre. Ses cicatrices n’étaient pas très belles, mais elle n’aurait pas besoin de déranger quelqu’un pour ça. « Tu as besoin de points, et à tous les coups, c’est infecté… » Lui annonça la jeune femme en se redressant pour s’écarter de lui. « Je vais chercher ce qu’il faut, ne bouge pas et ne fais rien de stupide pour changer. »

Elle n’attendit pas sa confirmation pour le planter là, le laissant aux bons soins de Teddy qui veillait suffisamment sur lui. Sans croiser Rajesh, la blonde parvint à prendre un flacon de bétadine et de nouveaux bandages propres, ainsi que du fil, une aiguille et des gants de protection. Revenant dans la chambre de Darren, elle se posa à nouveau à côté de lui, relâchant toutes les affaires qu’elle avait déniché sur ses cuisses en essayant de faire le tri.

« ça ne va pas être agréable. » Prévint-elle en aspergeant un linge de désinfectant. Jetant l’ancien bandage que l’homme s’était confectionné, elle vint appliquer sans le préparer le nouveau en plein sur sa plaie. Et elle appuya de tout son poids pour le maintenir immobile et l’empêcher de bouger.

Est-ce qu’elle y prenait plaisir ? Un peu. Un plaisir sadique de pouvoir le torturer, et se venger du mal qu’il lui avait fait en partant pour finalement revenir et lui imposer sa présence. Liv ne savait pas ce qu’elle préférait, mais quoi qu’ait été le résultat, elle ne pouvait pas être contente de ce que la vie lui offrait.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyMar 17 Oct 2017 - 23:46
La présence d'Olivia rendait la situation vraiment... Étrange. Si en apparence il laissait percevoir un calme absolu, du moins il espérait qu'elle le croirait, sous son crâne, c'était un remake des guerres mondiales. Darren ne savait pas ce qui était le plus douloureux, sa blessure à la hanche ou son coeur brisé qui tournoyait dans sa poitrine pour faire comprendre qu'il était totalement con. Il leva la main comme pour caresser le visage de la blonde mais se contenta d'effleurer son épaule, laissant échapper un "Peut-être pas infecté non plus mais si je la traite pas, ça risque." L'homme écouta les consignes de la belle, presque amusé de la situation alors qu'il aurait dû être le médecin. Lorsqu'elle décida de le laisser il voulu la rattraper pour lui dire qu'il possédait un peu de désinfectant et qu'il n'était pas nécessaire d'aller dévaliser les réserves du labo mais trop tard, elle avait déjà filé. Teddy s'approcha de son maître et posa la tête sur une de ses cuisses en couinant doucement. Lentement, l'homme passa le bout de ses doigts sur le sommet du crâne canin en soupirant "Tu n'as pas mal fait, ma Teddy..." Après tout, il ne pouvait pas en vouloir à la boule de poils d'être allée chercher une personne en qui elle avait confiance.

Fermer les yeux était un exercice simple et les garder ouverts, ça... C'était un exploit olympique. L'homme essaya de se concentrer sur les différents bruits autour de lui, comme pour stimuler son cerveau et ne pas sombrer mais au bout de quelques secondes, son esprit plongeait dans la fatigue et l'endormissement. Dormir c'était finalement pas si mal. Lutter contre la douleur, c'était épuisant, on ne pouvait clairement pas lui reprocher de somnoler... Pourtant, même s'il avait souhaité sombrer, il ne le fit pas car déjà la jeune femme revint le trouver, annonçant la douleur prochaine. "Tu veux pas que je le f... tarnation !" hurla-t-il lorsqu'elle appliqua le pansement imbibé du désinfectant. Le liquide se promena contre sa peau boursouflée et ses chairs à vif, laissant une sensation de brûlure intense. Si intense que le brun eut les larmes aux yeux et que sa main attrapa vivement le bras de son ex-compagne, le serrant aussi fort que possible, histoire d'avoir une ancre solide bien que celle-ci s'évertuait à appuyer contre le flan abimé. Sans réellement attendre l'intervention de Liv, le dresseur récupéra une compresse propre pour nettoyer le sang mélangé au désinfectant qui dégoulinait de la plaie après avoir repousser la demoiselle avec autant de délicatesse que possible. Elle faisait déjà l'effort de l'aider, ce n'était pas non plus pour la braquer. Bon sang... Il n'avait jamais connu les plaisirs de la soudure mais étrangement, il ne pouvait pas s'empêcher de comparer ça au chalumeau qui venait faire fondre le métal sous sa puissante flamme. Sans doute que si les trucs métalliques avaient des sentiments et une voix, ils auraient râler autant que le brun qui cherchait à se remettre assis malgré les efforts de la femme qu'il aimait, qui le repoussait pour forcer le repos. "Attend, attend, attend !" fit-il en se redressant sur un coude. "Tu veux pas que je fasse les points, plutôt ? T'es pas obligée de le faire !" ajoutait l'éducateur comme pour destituer la survivante de son rôle de médecin improvisé mais aussi et surtout pour éviter de lui imposer sa présence trop longtemps.

Soupirant profondément, Darren en vint tout de même à essayer de voir sa coupure, cherchant même à diagnostiquer plus ou moins la profondeur et cherchant déjà à compter le nombre de points qu'il faudrait. Il avait déjà eu des entraînements en cours... Il avait déjà pratiqué lorsqu'il bossait dans le chenil et qu'il avait fallut agir vite alors il savait comment ça se passait mais... Sur soi, à l'endroit où ça se trouvait... Pas dit qu'il y arrive. Grimaçant pour lui, il leva les yeux au ciel en maudissant tous les dieux du monde de l'avoir mit dans un embarras pareil. Résigné, il s'allongea sur le côté sein, laissant la place nécessaire à la blonde pour opérer. Cependant, il se retourna assez rapidement, trop sans doute car le liquide vermeille recommença à couler le long de sa peau, lui apportant un frisson désagréable. "Tu sais faire des points de chirurgiens, hein ?" qu'il demandait d'une voix lasse. "Sinon je peux te montrer. Et ça guérira... Pas plus vite mais ce sera plus facile. Et si tu pouvais m'aider à enlever ma ceinture pour que je morde dedans, au cas où..." marmonna le sudiste en détachant la lourde boucle. C'est vrai qu'il n'y avait pas d'anesthésie dans ce nouveau monde alors ce genre de petites opérations passaient pour des épreuves qu'il fallait supporter sans rameuter l'ensemble de la vie... Bordel...

Inspirant un grand coup pour se donner du courage, le brun posa son regard sur la femme et chuchota un "merci" avant de rouler le cuir de sa ceinture et le placer entre ses dents. Il fallait se préparer à la douleur de l'aiguille dans la chair, se préparer à souffrir plus qu'à l'origine et, si vraiment il ne parvenait pas à soutenir la torture, l'évanouissement... Ce n'était clairement pas le programme de ses rêves mais Darren serra les dents, ferma les yeux et écouta attentivement les battements rapides de son palpitant qui résonnait dans tout son corps tant l'appréhension le prenait. Lorsqu'il sentit les doigts féminins, il se crispa, sachant parfaitement que l'opération débutait. Ses dents serraient si fort l'objet entre que la marque devait sans doute être imprégnée jusqu'au cœur du matériel. Comme si ça l'aidait à supporter le mauvais temps, l'homme serra fortement les dents alors qu'il sentait son cuir brûler une nouvelle fois, tandis que les premiers points se créaient et que le fil rapprochait les deux pans de peau, lui soutirant au passage un grognement mécontent. Décidément, il se demandait s'il n'était pas plus judicieux de se laisser mourir maintenant plutôt que vivre et tenir les prochains jours à sans doute être en convalescence. Son cerveau se focalisa sur un tas d'informations inutiles pendant qu'il se retenait tant bien que mal d'hurler ses émotions durant l'intervention.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyVen 20 Oct 2017 - 15:58
Devoir lui faire mal n’était pas vraiment une partie de plaisir. Ou si ? Elle ne savait pas vraiment. Elle ne savait pas si ça avait un intérêt, si elle ne ferait pas mieux de simplement passer au-dessus, de ne plus en avoir rien à faire. Mais le pouvait-elle seulement ? Pouvait-elle être indifférente à son sort, alors que ses sentiments à son égard étaient limpides pour elle, si évidents, si clairs. Ils se mélangeaient, à la déception crasse qui lui étreignait le cœur, à la honte, celle qu’avaient les personnes qu’on accusait à tort d’un crime qui les affectait plus profondément qu’on ne l’imaginait. Elle ne l’avait pas fait exprès. Elle n’avait pas cherché à le piéger lui. Pourtant, c’était elle qui se retrouvait piégée, vaincue, seule, abattue.

Et elle qui devait se contenter des petits plaisirs mesquins pour faire souffrir celui qui avait porté les premiers coups. Des semaines qu’elle ne lui avait pas adressé la parole. Des semaines qui s’étaient étendues, beaucoup trop à son goût. Des semaines qu’elle avait trouvé affreuses, de son côté. Elle pinça les lèvres, pressa son coton imbibé contre la plaie, chercha à l’immobiliser, et leva les yeux au ciel pour s’éviter d’avoir à en rajouter une couche. Non, elle n’aimait pas le voir torturer par la douleur. S’il le méritait, elle n’avait pas envie que ça lui arrive. Elle n’avait pas envie de risquer de le perdre davantage.

Et ça l’énervait : de ne pas réussir à le haïr, tout comme de ne pas pouvoir s’en empêcher. D’être toujours irrémédiablement partagé par la situation, par le mal qu’il lui avait fait, et l’amour intarissable qu’elle éprouvait pour lui. Amour ? C’était ça le pire. Elle parvenait à penser que c’était de l’amour. Parce qu’elle n’avait jamais connu ça, et parce qu’elle le ressentait justement comme ce petit quelque chose d’unique qui aurait dû les rapprocher. Elle aurait voulu célébrer cette découverte mystérieuse, mais réelle, sincère, intense. Le fruit de cette passion était venu tout gâcher. Comme s’il y avait vraiment quelque chose à gâcher…

Méthodiquement, mécaniquement, elle exécuta les instructions de Darren. La ceinture, les points, les gestes. Le cœur soulevé par l’acte, elle fit en sorte de ne pas le montrer, même si elle avait pâli de son côté. Le silence retomba entre eux. Les tensions qu’elle ressentait en recousant l’homme se tassèrent au bout d’un moment, puis elle finit par retirer ses gants et à s’écarter d’un pas. Jusqu’ici ferme, presque froide, elle sentit à cet instant précis comment ses mains tremblées, et qu’elle avait exercé sans s’en rendre compte. Une inspiration douloureuse plus tard, elle se retourna vers lui.

« Tu devrais te reposer… » Souffla-t-elle d’une petite voix étranglée, sans obtenir de réponse.

Elle s’approcha, revenant se poser à côté pour essayer d’attirer son attention.

« Darren ? » L’interrogea-t-elle.

Là non plus, elle ne s’était pas rendue compte que sous l’effet de la douleur, il avait tourné de l’œil. Se faire recoudre à vif, ça n’avait rien d’une partie de plaisir. Elle posa doucement sa main sur son bras, baissa les yeux vers la main inerte de celui qui avait été son amant ; par réflexe, elle y glissa ses doigts pour venir s’en emparer. La serrer, comme avant, quand elle en avait envie, quand elle en avait le droit. Un acquis qu’elle s’interdisait désormais, pour ne pas sombrer à nouveau. Pour ne pas souffrir davantage. La gorge nouée, Liv se trouva des excuses : il ne le saurait pas. Il ne le remarquerait pas.

Il ne verrait pas à quel point il lui manquait, et à quel point elle se sentait faible actuellement. Déjà quatre mois d’une grossesse de plus en plus visible. Quatre mois qu’elle se sentait incroyablement seule et perdue.

Et personne pour la comprendre. Personne à qui en parler. Personne à qui elle voulait en parler, à part lui. Sauf qu’elle ne le pouvait pas.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptySam 18 Nov 2017 - 20:03
Liv, ses doigts, la blessure, la douleur de la pression, l'aiguille qui transperçait sa peau... Tout ça faisait que Darren serrait les dents et manquait à chaque fois de perdre pied dans cette bataille contre l'indomptable souffrance. Sa ceinture finissait par garder les marques de sa mâchoire à cause de la force qu'il y avait mit. En même temps, qui ne l'aurait pas fait ? Pourtant, ça ne suffisait pas. Tout son courage et sa force de caractère placés dans la lutte contre la brûlure à son flanc ne parvint pas à le garder éveiller. Avant la fin de la manipulation médicale, il s'évanouit.

Son esprit travaillait lui. Violent, il rappelait au brun combien il souffrait de tout. Ses pensées formèrent le visage d'Olivia, passant à sa grossesse et à sa morsure. Il avait vu le poignard responsable de sa plaie se diriger vers la femme qu'il aimait, annonçant des dégâts plus conséquents que ce qu'il avait. Est-ce qu'il fallait prendre ça comme un délire ou une prophétie ? Il ne comprenait pas et en même temps, inconscient, il ne cherchait pas à comprendre. S'il avait pu, sans doute qu'il aurait influencé son cerveau, lui interdisant de faire du mal à cette famille qu'il allait avoir mais qu'il repoussait dans sa réalité. Ses souvenirs faisaient-ils comprendre qu'il avait faux sur toute la ligne ? Et puis, ce furent les images de sa sœur qui lui apparurent. Derrière ses paupières closes se jouait une pièce digne des plus grand dramaturges de l'histoire. Teddy lui faisait la leçon. Il n'entendait pas mais comprenait les mots qui sortaient de sa bouche. Que fallait-il comprendre d'ailleurs ? S'il avait été éveillé, sans doute qu'il n'y aurait eu aucun sens mais dans cette réalité, sous son crâne, il captait ce qu'elle disait, où elle voulait en venir.

Au bout d'un long périple, il y eut une chute. Sans savoir comment et pourquoi, il se trouvait à basculer par-dessus une rambarde. La chute fut courte mais eut pour effet de le faire sursauter dans le monde réel. Il prit une longue inspiration, comme s'il faisait de l'apnée depuis dix minutes et accrochait tout ce qui lui tombait sous la main, se retrouvant déstabilisé, ses yeux papillonnant à la recherche d'une ancre qui l'empêcherait de sombrer à nouveau. Paniqué. Il était paniqué à l'idée de retourner dans ses rêves. Il ne se souvenait déjà plus de tout ce qui lui était passé par la tête mais ça n'avait rien de bon et refusait de revoir ce paysage. Au passage, le dresseur s'était redressé brusquement et sa blessure à peine refermée le fit grimacer, la douleur revenant se rappeler à lui et le forçant à se rallonger. Que s'était-il passé ? Ses yeux sombres parcoururent la petite pièce qui lui servait de chambre dans le but de trouver quelqu'un. La crinière blonde attira son regard et il soupira de soulagement. Elle était là. Elle allait bien. Son palpitant battant la chamade pouvait se calmer petit à petit. La mère et le bébé allaient bien... En tout cas, physiquement.

Un instant il ferma les yeux. Darren avala sa salive difficilement, serrant à nouveau les dents pour calmer les battements qu'il sentait contre son flanc. Ou alors était-ce contre ses tempes ? Dans tous les cas, il ressentit à nouveau sa propre détresse émotionnelle. Olivia était là. Elle était restée avec lui. Combien de temps avait duré son absence ? Il ne savait pas mais en elle était encore là. Est-ce que cela signifiait qu'il représentait encore quelque chose pour elle, malgré ses multiples erreurs ? Malgré cette erreur ? La fuite n'avait jamais rien arrangé mais il n'avait su comment réagir. Comment s'y prendre. Il avait déjà tant perdu. Comme beaucoup, en effet, comme elle. Mais comment fallait-il qu'il réagisse ? D'un geste las, il se passa la main sur le visage pour essuyer les perles salées inondant son front. Faisait-il de la fièvre ? Tout cela, finalement, n'était que futilité. Il repoussait le moment d'ouvrir la bouche et ce n'était pas bien. Avec difficulté, il grimaça pour se redresser d'abord sur les coudes puis se mettre assis. Délicatement, il vint prend la main de Liv dans la sienne et la sensation fut électrisante. Cela faisait bien longtemps qu'il ne l'avait pas touché et c'était comme retrouver un repère...

"Merci..." commença le dresseur en fuyant le regard de la blonde. Bon, il s'agissait là d'un bon début mais il fallait poursuivre. Apaisé les tentions, prendre ses responsabilités et... Et quoi, au juste ? Il était émotionnellement perdu. Il culpabilisait totalement de cet abandon. Il en était amoureux, de cette femme. Il voulait connaître l'enfant qu'elle portait et s'inquiétait fréquemment de leur santé, des besoins que ces deux êtres pouvaient avoir. Mais il avait peur. Sa vie avait longuement été une suite d'erreurs sentimentales et une seule personne était là pour tout changer à chaque fois. Teddy avait été la voix de la Raison, toujours et aujourd'hui, il souhaitait pleurer, encore et toujours comme à chaque fois qu'il pensait à elle et se rendait compte que tout ce pour quoi elle avait lutté, il le déshonorait. Elle avait été un modèle de vertu, du moins pour lui, avait cherché à rendre son frère plus fort et il foutait simplement tout en l'air parce qu'il n'était pas capable d'avoir confiance en l'avenir.

Les yeux sombres de Darren s'emplirent de larmes et s'abaissèrent jusqu'au ventre rond de la blonde. Il se trouvait là, l'avenir. Son avenir attendait sagement de pouvoir sortir et de montrer au sudiste qu'il y avait toujours un espoir, toujours une raison de se battre. Le futur aurait un visage, une voix, des yeux, un cœur, des sentiments. Ce petit bébé demanderait de l'attention, de l'amour, des parents qui lui apporteraient tout ce qu'on pouvait encore offrir de bien malgré cette Humanité proche de la fin. Cette fois, il ne pu retenir un spasme face à la tristesse qu'il ressentait. Il prenait conscience de tout ce qu'il avait détruit. Le cœur de cette jeune mère qui aurait préféré que son compagnon assume entièrement la tendresse de leur amour, les attentes futures d'un enfant se demandant où se trouveraient son père pour le protéger, une fierté qu'il ne pourrait jamais retrouvé. Tant pis pour sa fierté d'ailleurs. C'était à cause de ça aussi qu'il avait renoncé à sa famille. Tout en serrant la main d'Olivia dans la sienne, il murmurait des "Pardon." et des "Je suis désolé." à n'en plus finir.

Une claque comme celle-ci, on en avait pas toujours dans la vie, il le savait. Celle qu'il se mangeait... Elle semblait si puissance qu'elle lui décrochait la mâchoire. "Liv je suis tellement désolé pour ça... Pour tout ça..." fit-il entre deux hoquetement. Honte, solitude, culpabilité. Tout y passait et plus ce refrain tournait en boucle, plus il sentait son cœur se briser et son monde se détruire juste sous ses pieds. S'il avait fait semblant de bien prendre la chose depuis son départ de lâche, il se rendait compte d'à quel point il avait tort et combien tout cela l'affectait. Il aurait donné père et mère pour avoir le droit d'aimer Liv à nouveau, aurait donné âme et vie pour faire parti de sa vie et de celle de leur enfant à naître. Il aurait donné... N'importe quoi, absolument n'importe quoi pour rencontrer son enfant et le prendre dans ses bras. Pour l'aimer dès le premier regard et le voir grandir. Briser tout ça était sans doute la pire de ses idées. Tout ça par crainte... C'était le pire des réveils, de prendre conscience du tort causé...
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptySam 18 Nov 2017 - 21:06
Elle était restée pour veiller sur lui jusqu’à son réveil. Caressant doucement le crâne de Teddy, qui avait son museau posé sur son genou, reniflant son ventre arrondi avec une tendresse qui la fit sourire, Liv essayait de ne pas sentir son cœur se briser davantage dans sa cage thoracique. Elle était éprouvée par tout ça, mais ne parvenait pas à quitter cette chambre. Parce qu’elle avait peur qu’il ne se réveille pas, vraiment peur. Elle n’était pas persuadée de l’aimer comme on aime. Comme dans les films où l’amour triomphait toujours des peines, où les regrets n’étaient que des anecdotes à raconter lors du mariage suivant finalement le bonheur retrouvé dans les bras l’un de l’autre.

Non. Lorsque ses yeux bleus se posèrent sur Darren, elle sut qu’elle ne l’aimait pas ainsi. Pas niaisement, pas naïvement. Elle était tombée amoureuse d’un homme qui l’avait rejeté pour une raison qui n’était pas de son fait, en la faisant passer pour la pire égoïste du monde. Et ça lui faisait mal de l’aimer. Vraiment très mal. La douleur, elle pouvait la ressentir comme on ressent une coupure en agrippant du verre brisé pour s’en entailler les mains. Elle avait l’impression que son cœur était entouré de barbelé, et qu’à chaque battement, les piques s’enfonçaient dans sa chaire pour la meurtrir davantage.

C’était nul, d’aimer. Ça faisait mal, d’aimer. Surtout de cette manière. Elle ne se pensait pas capable pourtant, et sans doute que Darren avait au moins eu le mérite de lui montrer qu’elle le pouvait. Il avait fait fondre son cœur de glace, désormais Liv avait l’impression de souffrir constamment. Ses deux mains se posèrent sur son ventre, comme pour le protéger de sa propre douleur. Elle ne voulait pas que son enfant s’en sente responsable. Les larmes lui montèrent aux yeux, mais le réveil violent de l’homme à ses côtés la surprit tellement qu’elle les ravala immédiatement.

Elle se figea. Le regarda. Le contempla en s’inquiétant de savoir s’il allait bien. Ses pupilles bleus croisèrent le regard sombre de son ancien amant, y cherchant une explication qui ne vint jamais. Simplement un merci. Son front luisant de transpiration lui disait cependant que quelque chose n’allait pas. Quand Darren s’empara de sa main, Liv la fixa sans réussir à trouver quoi faire pour le coup. Et elle entendit un premier sanglot, avant de reporter son regard surpris sur le dresseur à ses côtés. Il pleurait. Il se rependit en excuses en serrant sa main dans la sienne. Ses doigts s’y agrippèrent.

Il venait de réaliser son erreur. De comprendre qu’il avait été lâche, faible. Peut-être étouffait-il sous les regrets désormais. Sa main libre se porta sur la joue de l’homme, en le regardant avec douceur. Elle essuya les larmes de son pouce, puis le ramena contre elle pour l’enlace doucement.

« Je sais… » Murmura-t-elle. « Moi aussi je suis désolée Darren. »

Elle s’excusait pour la douleur, pour le chagrin, pour la peur, pour tout ça. Parce qu’elle savait ce que ça faisait, elle éprouvait ces sentiments chacun, les uns après les autres, depuis qu’elle avait compris pour sa grossesse. Liv était malheureuse, à cause de la solitude dans laquelle elle se trouvait, malgré l’entourage qui la cernait pour la soutenir dans cette étape de sa vie. Elle sentit sa lèvre trembler. Relevant les yeux au plafond de la chambre, elle s’interdit de craquer maintenant. N’avait-il pas été catégorique ? C’était SON bébé. Il n’en voulait pas. Il ne l’aimait pas assez pour vouloir d’elles.

« Mais j’peux pas. » Chuchota-t-elle ensuite, forçant Darren à la regarder en se reculant légèrement. Ils n’étaient qu’a quelques centimètres l’un de l’autre, comme avant. Sauf que ça n’était pas pour lui dire des mots qu’elle aurait aimé pouvoir lui dire : « J’peux pas te pardonner, je t’en veux... J’veux pas que tu m’abandonnes encore, j’veux pas que… »

Elle se stoppa, la gorge nouée. Ces propos lui arrachaient la bouche, comme s’ils la brûlaient. Elle ne voulait pas lui dire ça, mais elle le devait pour les protéger du mal qu’il pourrait leur faire.

« J’ai trop peur de te faire confiance, et de me retrouver toute seule… Je dois penser pour deux maintenant… » Fit-elle avec une maturité et un amour qu’on ne lui avait jamais vu. Qu’elle n’avait pas eu le temps de montrer à Darren. « Et je ne veux pas qu’elle soit déçue. » Souffla-t-elle dans la foulée, en détournant les yeux.

Parce que ça serait une fille, elle le sentait. Et parce qu’elle voulait que personne ne puisse lui faire du mal. Pas même son père. Alors... Ses yeux s'embuèrent de larmes. C'était comme ça.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyDim 19 Nov 2017 - 0:04
Les paroles de Liv vinrent briser le cœur de Darren. Avait-il autant merdé dans sa vie de compagnon et de père ? Il fallait croire que oui. C'était comme une montagne qu'on lui jetait à la tête, le détruisant instantanément. On lui compressait le palpitant, déchirait son âme et lui arrachait les tripes. Est-ce que son propre père avait ressentit cela quand sa connasse de mère lui avait interdit de voir ses enfants ? Darren se doutait que oui. Le vieux avait longtemps lutter pour récupérer la garde de ses marmots et quand ça s'est fait, il s'était montré sur un visage plus que bienveillant, c'était un homme nouveau, comme une renaissance. L'annonce du sexe de l'enfant redoublèrent le flot de larmes du dresseur qui venait se recroqueviller sur lui-même. Le visage enfouit dans une main, il laissait échapper chaque sentiment qu'il gardait pour lui depuis des mois déjà. Comment pouvait-on rater sa vie à ce point ? Il avait trouvé l'amour... Ce n'était pas une princesse mais la blonde était une femme de caractère, une femme forte, qui savait ce qu'elle voulait. Elle n'était pas facile à dompter mais tout fonctionnait entre eux, malgré les longues engueulades qui faisaient que les autres se questionnaient sur la viabilité du couple. Ils étaient un couple. Merde ! Et il avait tout gâché. Par lâcheté, il avait tout gâché et abandonné son enfant, sa fille, son sang. Cette dernière vérité arrachée le mit un nouveau coup de poignard dans l'âme, arrachant sans doute ce qu'il y avait de meilleur en lui. Il était responsable de sa peine mais il ne voulait pas que ça finisse comme ça. Non, ça ne pouvait pas... Sa blessure n'était rien en comparaison au trou béant de son âme et c'était cette chose qu'on ne voyait pas qui souffrait le plus de ses mauvaises décisions. Comment pourrait-il à nouveau se regarder, faire face à son reflet alors qu'il sentait le monde s'écrouler sous les jambes ? Il n'avait pourtant pas gardé d'espoir que Liv lui pardonne un jour mais ce dernier coup venait briser l'homme heureux qu'il avait été en compagnie de la blonde.

Il lui fallait une dizaine de minutes pour se calmer. Il continuait de se cacher le visage, n'osait même plus un regard vers la femme qui possédait encore son cœur. Il ne devait pas lui faire subir sa vue, il ne pouvait pas. Elle avait raison de lui en vouloir. Elle avait même toutes les raisons du monde de ne pas lui faire confiance mais... Mais il ne pouvait pas, ne devait pas la laisser s'en aller sans rien faire, sans tenter de plaider sa cause. Avec très peu de classe, il renifla légèrement. Il lui fallait du courage pour oser parler mais en avait-il encore ? Absolument pas. Teddy était venue se coucher contre lui comme pour essayer d'apaiser ses maux. Lentement, l'homme vint caresser la tête de son rottweiler et poussa un long soupir, tremblant de tout son corps tant il se sentait vidé de tout. Ses yeux noisettes se posèrent sur la femme et ses lèvres s'entrouvrirent. "Liv, s'il te plait..." commençait le dresseur en cherchant ses mots. Sa tête, vide d'idée, semblait peser des tonnes sur ses épaules et une seule envie se faisait ressentir. Disparaitre. Ne plus avoir à croiser ce regard bleu plein de tristesse, bien trop loin de ce qu'ils étaient habituellement, provocateurs, rieurs, tendres... "Je t'en supplie... Laisse moi essayer de..." qu'il ajoutait en bégayant par moment. Il ne savait plus comment apporter la chose sur le tapis. N'avait plus de mots pour exprimer son désir. "J'ai eu peur... J'ai pas su comment agir... J'ai paniqué et oui je... Je suis un lâche. Mais j'ai pensé au pire avant de penser au meilleur et... "

Les lèvres de Darren se pincèrent, sa gorge se noua. Sa voix déjà brisée par les innombrable sanglots venait se casser à nouveau. Une nouvelle vagues de larmes lui monta aux yeux. C'était difficile... Tout ça le surpassait bien trop pour qu'il parvienne à trouver sa place dans ce petit univers. "Je veux essayer... Essayer de me rattraper, d'être dans ta vie. Dans celle de... De notre enfant..." S'ensuivirent de nouvelles larmes, silencieuses celles là. Les mots, en quittant ses lèvres, prenaient un sens si réel que le trou béant s'aggrandissait, le vidant un peu plus du peu d'énergie qu'il possédait encore. Et malgré ses excuses, les promesses et ses paroles prouvant qu'il voulait sincèrement s'investir auprès d'elles, rien n'y faisait, la femme restait sur ses positions. Elle ne pouvait pas lui laisser une chance de s'intéresser au fruit de leur union.

Au bout d'un moment, elle le quitta. Sans doute que pour elle aussi, c'était bien trop dur de supporter cet instant mais lui n'en avait que faire de cet interdiction à la noix. Il venait de prendre conscience que... Elles étaient tout pour lui. Tout ce qui lui restait d'une famille, tout ce qu'il avait de plus cher. Liv, Teddy et ce petit bout à naître. Son enfant. Sa fille. Malgré tout, il en viendrait à se battre pour elle. Clairement, ça ne pouvait pas fonctionner autrement. La question était quand. Quand faudrait-il qu'il écoute son instinct et mette tout en oeuvre pour récupérer, ne serait-ce qu'un peu de confiance de la blonde pour qu'elle accepte au moins qu'il joue son rôle de père quitte à ce qu'il renonce une fois pour toute à leur relation.

Pour ça, il avait prit le temps, malgré sa blessure, de retourner à l'extérieur. Il y passait des journées entières même et farfouillait chaque recoin de chaque maison, chaque magasin dans le but de trouver de quoi s'occuper d'un enfant. De quoi ça avait besoin, d'ailleurs un bébé ? De vêtements chauds, à tous les coups. Des couches aussi. Des biberons, ça il le savait. Mais ensuite ? Un lit ? Un berceau, ici, n'aurait clairement pas été la meilleure des idées et surtout le transporter... Il lui fallait remettre ça à plus tard. En tout cas, Darren avait pu trouver un sac propre, vert. Pas sa couleur préférée mais c'était toujours ça de gagné. Dedans, il y rassembla ses nombreuses trouvailles. Une peluche, un paquet de tétines empaquetés, un petit biberon et surtout de petits vêtements en tout genre. Il se souvint s'être extasié devant, trouvant cela affolant et adorable à la fois qu'un petit être puisse entrer dedans. Entre sa prise de conscience et ce jour-ci, plusieurs nuits étaient passés et il faisait l'effort, malgré les refus, de prendre des nouvelles de la future mère et de l'enfant à naître, en venait même parfois à râler quand il la voyait forçait. Il n'était certes pas le mieux placer puisqu'encore en phrase de guérison, il forçait largement sur sa plaie et ne manquait pas d'empêcher la cicatrisation en s'épuisant à la tâche mais il fallait au moins ça pour mériter de voir le petit museau de la chaire de sa chaire, aussi, il subissait.

D'un pas tranquille, Darren, sac sur l'épaule, vint toquer à la porte d'Olivia, attendant patiemment le droit d'entrer. Comme tous les jours, elle leva les yeux au ciel. Non, décidément, il ne se lassait pas de son regard, de ses mimiques, malgré la séparation. Il retenait ses envies de discuter et s'approchait d'elle pour observer ce ventre qui semblait grossir à vu d'oeil. Un doux sourire passait sur son visage et l'envie de l'effleurer se faisait sentir sans pour autant se l'autoriser, au risque d'y perdre la main, sans doute. En tous les cas, il vint soupirer et posa l'objet prêt du lit de son ex. "C'est pas grand chose et je doute pouvoir trouver de quoi faire de cette petite une princesse mais je pense que pour commencer, c'est pas trop mal." fit-il en haussant les épaules. Tranquillement, il mit les mains dans les poches alors que Teddy les rejoignit en trottinant, approchant le museau du petit être endormi pour le renifler lentement comme un bonjour. "Comment tu te sens aujourd'hui ?" se renseignait l'homme en reculant de quelques pas, prêt à tourner les talons si on le lui ordonnait, même si, quelque part, il espérait que ce ne soit pas le cas.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyDim 19 Nov 2017 - 1:18
Olivia était ressortie de cette chambre avec le cœur en morceaux. Elle était restée tout du long pour soutenir Darren, pour lui dire qu’elle comprenait, tout en maintenant sa position. Et si elle n’avait pas craqué, elle avait senti son palpitant se réduire en cendres. Elle ne voulait pas le faire pleurer, elle ne voulait pas lui faire du mal. Mais elle n’avait pas non plus l’impression d’avoir le choix. Elle devait se protéger de lui, de ce qu’il pourrait lui faire. Il ne renonça pas à elles, à l’avenir qu’ils auraient dû avoir ensemble. Et c’était ça le plus dur pour elle : savoir qu’il ne lâcherait pas prise. Elle l’avait compris dans son regard décidé, malgré les larmes qu’elle n’était pas parvenue à éviter.

Et en retournant dans sa chambre, la blonde s’était effondrée. Ereintée, elle s’était mise à pleurer à son tour, sans pouvoir s’en empêcher. Elle en avait eu besoin pour évacuer ce trop-plein. Nora la retrouva finalement plus tard, en tentant de la consoler. Les deux sœurs passèrent la nuit ensemble, l’une tentant de panser les plaies de l’autre. Pour autant, Olivia avait l’impression d’être inconsolable. Elle s’en voulait, et elle avait mal. Elle était malheureuse. Aussi admit-elle devant sa sœur qu’elle aimait Darren, vraiment, sincèrement, mais qu’elle ne se sentait pas capable de se relever si elle venait à le perdre une énième fois.

Ce fut l’occasion d’en discuter des heures durant, jusqu’à ce qu’à bout de force, Olivia ne s’endorme contre l’épaule de sa grande sœur. Elle ne se réveilla que bien plus tard, toujours épuisée, les yeux rougis par le chagrin et la fatigue, et recouverte de la couverture de Nora. Son odeur avait eu le mérite de l’apaiser.

Peut-être que sa décision était un peu extrême. Elle ne savait pas. Sur le moment, ça lui semblait être le plus raisonnable, pour tout le monde. Mais Darren était parvenu à la faire douter. Ne pas le croiser les jours suivants, ne pas avoir à lui parler surtout, lui permit de faire le point sur ce qu’elle ressentait et sur ce qu’elle voulait : avant tout, la sécurité de son enfant et son bonheur. Elle voulait que sa fille – parce qu’elle était intimement persuadée que ça serait une fille, elle le sentait dans ses tripes – ne soit jamais malheureuse. Jamais comme elle.

Et pour ça, il faudrait que personne ne puisse jamais lui briser le cœur. Si ça impliquait son propre père, alors qu’importait. Elle ferait ce qu’il faudrait.

Sans s’attendre à ce que Darren ne passe la voir, quelques temps après. Lorsqu’on frappa à la porte et qu’elle autorisa à rentrer en pensant voir arriver Jordan, Aaron ou Nora, Liv ne put cacher la surprise de voir débarquer son ex avec un sac sur les épaules, qu’il posa à ses côtes en lui expliquant que c’était pour leur enfant. La blonde le fixa un long moment en se demandant ce qu’il lui prenait. Elle essayait de comprendre, vraiment. Elle essayait de se dire que c’était probablement une hallucination. Mais non : Darren n’abandonnait pas…

« Bon… Ok… » Articula-t-elle lentement en se redressant de sur son lit, attrapant le sac qu’elle ramena sur ses genoux. Sa sœur et Jordan avaient commencé à préparer l’arrivée du bébé, mais pas aussi efficacement. Elle contempla les trouvailles dans un instant de flottement, au point de ne pas écouter la question que lui posa Darren.

Ses doigts effleurèrent des vêtements, qu’elle tira du sac. Une petite peluche – un ourson – qui lui arracha un sourire. Ses mains s’attardèrent sur un pull minuscule, aux jolis motifs avant qu’elle ne sente l’émotion la gagner. Olivia éclata de rire, et la seconde d’après, sentit sa gorge se nouer.

« Tu… Tu peux sortir ? » Demanda-t-elle d’une voix étranglée par l’émotion, alors que ses yeux s’embuaient déjà de larmes. « Il faut que tu t’en ailles maintenant, il le faut vraiment… » Renchérit-elle alors que déjà, les larmes perlaient sur ses joues pales. Elle lâcha l’habit sur ses cuisses, et cacha son visage dans ses mains. Par honte, par doute, par peur qu’on ne la juge. Ça lui arrivait régulièrement ces derniers temps, mais ces larmes, elle ne voulait pas que Darren en soit témoin.

Elle ne voulait pas qu’il la voit douter, avoir la trouille de ce qu’il lui arriverait prochainement. La naissance l’angoissait évidemment, la douleur lui flanquait une terreur sourde, et si elle faisait tout pour prétendre qu’elle était forte et indépendante, ça n’était pas en se mettant à fondre en larmes devant lui qu’elle parviendrait à le convaincre de la laisser tranquille. Trop tard maintenant. Trop tard, parce qu’elle sanglotait comme une gosse, faisant tout pour cacher son état et l’émotion qui la submergeait.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyDim 19 Nov 2017 - 1:59
Il avait prit le temps de la regarder faire. Il avait prit le temps de contempler Olivia dans son nouveau rôle de maman. Elle était belle. Magnifique quand elle s'émerveillait devant chaque petite chose qu'elle découvrait. Puis elle exigea son départ. Cette demande lui fit rater un battement. Partir, maintenant ? C'était difficile de la quitter et sans doute qu'il l'aurait fait si jamais il n'avait pas entendu le ton hésitant de sa voix. Darren hésita à son tour. Fallait-il qu'il obéisse alors que vraisemblablement, quelque chose clochait dans l'attitude de la jeune femme ? Difficilement il avala sa salive et se mit à reculer d'un pas, n'étant absolument pas pressé d'en faire un deuxième et se figea lorsque la belle se couvrit le visage pour fondre en larmes. Le palpitant du dresseur se serra et sans plus de manière, il revint vers elle. Il posa un genou à terre, se mettant plus ou moins à la hauteur de la femme. "Hey..." fit-il doucement alors qu'il se retenait de la toucher pour ne pas la brusquer.

"Liv... Qu'est-ce que tu as ? Tu es malade ? Tu ne te sens pas bien ?" chuchotait l'éducateur canin en oubliant cette fois ses précautions et posant les mains sur les épaules de son ex compagne. La voir pleurer réveillait en lui cette envie de la protéger. De les protéger. La mère et l'enfant. Délicatement, il passa une bras puis l'autre autour de la blonde pour l'attirer contre lui. Doucement, il laissait échapper des "Chuuut, chuuut. Tout va bien." en frottant le dos de la jeune femme, pour essayer de l'apaiser du mieux possible. Lentement, il retrouvait ses gestes d'avant séparation, venant glisser les doigts dans les boucles d'or, caressait la nuque féminine et laissait ses lèvres embrasser le front pale alors qu'il tentait au passage de tenir tête à la détresse de la mère de son bébé.

Avec des gestes doux, Darren incita Olivia à s'allonger et la rejoignit au passage. Il avait la sensation qu'elle s'était accrochée à lui et pour rien au monde il ne voulait rompre ce mince lien qui les unissait de peur qu'elle pense qu'il s'enfuyait une nouvelle fois. A la place, il la serra étroitement, autant que lui permettait son ventre. C'était la première fois qu'il se retrouvait au contact de ce corps qu'il avait connu avant changement. La sensation était étrange mais pas désagréable et il avouait comprendre les papas gagas qu'il connaissait à l'époque, ceux qui couraient de joie dans tous les sens quand ils apprenaient que les moitiés attendaient un heureux événement. Encore une fois, il retint son envie de toucher, de peur de crisper la lionne qui se laissait pour l'instant apprivoiser. Le bout des doigts de l'homme vinrent à la rencontre de la joue pale de la demoiselle, la caressant avec tant de tendresse qu'il s'en étonna lui-même. D'une voix basse, il chuchotait des mots apaisant comme "Repose toi, tu n'es pas seule." ou bien des "Calme toi... Il n'y a pas de problème..." et parfois il osait des "Je veille sur toi, je ne te laisserai plus..." d'un chuchotement si bas qu'il aurait sans doute été impossible de l'entendre.

Pour ne pas croiser le regard de Liv, Darren ferma les yeux et vint coller son front au sien. Elle pouvait sentir son cœur battre comme à l'époque où ils formaient un duo de l'enfer et pourtant si imparfaitement parfait. Ils représenteraient un monde pour le petit bout qui pointerait le nez d'ici quelques mois. Le futur père se promettait silencieusement de tout faire pour être là lors de l'accouchement, ferait tout pour être celui qui tiendrait la main de la prochaine maman. Contre lui battait le muscle d'Olivia. Il donnait l'impression de ne pas se calmer. Lentement, il vint caresser cette nuque qu'il avait tant de fois effleurer alors que ses lèvres se posèrent en toute délicatesse sur la joue encore humide, venant ensuite l'essuyer du pouce. A nouveau il la serra contre lui bien que lui faire face restait plutôt compliqué.

Doucement, il s'écarta d'elle pour favoriser un calin différent. Doucement, il glissa un bras sous la tête de la mère éplorée, colla son torse contre le dos de la jeune femme et vint glisser les doigts entre les siens, les serrant avec douceur mais fermeté. Il s'accrochait à elle et attendait qu'elle en fasse de même. Il rapprocha la bouche de son oreille et reprit ses douces paroles, appuyant toujours plus sur le fait que ça irait, que tout irait pour le mieux. En vérité, il ne savait pas si c'était le cas et ça l'effrayait aussi mais il fallait avant tout calmer la demoiselle, stressée et épuisée, probablement. Il n'y connaissait rien en maternité, grossesse et ce genre de choses mais il avait entendu qu'il fallait toujours rassurer les futures mères, qu'elles avaient besoin de leur compagnon pour ne pas se sentir perdues. S'ils ne représentaient plus rien, à l'instant T, au moins il pouvait essayer d'être présent. Essayait. Lentement, il guida sa main liée à celle de Liv sur le ventre de cette dernière et le caressa doucement. "Petite demoiselle, dis à ta maman de se calmer. Elle a peur... Peut-être que toi tu parviendras à lui faire entendre raison..." chuchotait le brun en déplaçant sa main sur les rondeurs, caressant par moment la main qu'il tenait. Tout irait forcément bien, il y veillerait...
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyDim 19 Nov 2017 - 9:54
« Il faut que tu partes ! » Répéta-t-elle d’une voix suppliante en essayant de ne pas craquer davantage. Autant dire que c’était peine perdue. « Va-t-en, va-t-en s’il te plait… »

Ses larmes redoublèrent alors qu’il le questionnait. Elle n’avait mal nulle part, pas davantage que d’ordinaire. C’était juste qu’elle se sentait profondément triste, au point de se mettre à pleurer pour rien devant lui. Si l’émotion l’avait gagné brutalement, si elle éprouvait se débordement fou qui lui arrachait le cœur, elle tenta bien de se contrôler en comprenant que c’était tout bonnement impossible pour l’instant. Sanglotant de plus belle, le contact de Darren, son étreinte, la blessa bien davantage dans le creux de sa chaire. Ses larmes ne tarirent pas, bien au contraire.

C’était pire de l’entendre contre elle, lui demander de se calmer, de lui dire que tout irait bien, qu’il serait là pour elle. C’était ce qu’elle aurait voulu entendre quelques mois plus tôt, lorsqu’elle s’angoissait d’être enceinte, lorsqu’elle avait eu besoin de soutien. Olivia ne pouvait s’empêcher de ressentir cette impression d’incroyable gâchis en observant la scène de sa position. Et c’était profondément injuste qu’elle soit contrainte d’être malheureuse parce qu’il l’avait blessé pour la fuir, elle, qui n’y pouvait rien du tout.

Elle le supplia encore quelques fois de la laisser tranquille, de s’en aller, elle voulait vraiment être seule pour s’effondrer. Que Darren soit ce témoin était pire que tout. Autant elle était capable de l’assumer devant Jordan ou Nora, voire Gabriel, autant lui c’était au-dessus de ses forces. Et plus elle se culpabilisait, plus elle pleurait. Pouvoir entendre son cœur battre puissamment dans sa poitrine, comme elle pouvait le faire encore quelques semaines en arrière, était le coup de grâce qui la bouffait de l’intérieur.

Olivia ne retrouva un semblant de calme qu’au bout de très longues minutes. Alors que Darren l’étreignait dans son dos, qu’il avait posé sa main entrelacée sur son ventre arrondi, en demandant à leur enfant de faire quelque chose. Il y eut un silence long, seulement bercé par la voix de Darren à son oreille qui la rassurait. La blonde ferma lentement les yeux pour s’y faire, pour laisser son ressentiment se remettre dans cette petite boite qu’elle referma au fond d’elle. Elle n’osa pas bouger, ni rien dire. Ça lui faisait mal de l’admettre, mais elle était trop bien là pour faire quoi que ce soit qui ruinerait cet instant.

Mais plus elle se laissait aller à aimer ça, plus elle savait que la séparation serait pénible pour elle. Pourquoi faisait-il ça ? Pourquoi est-ce qu’il la torturait ainsi ? N’avait-elle pas été claire ? Encore secouée par les sanglots, la blonde tenta d’éponger ses larmes d’un revers de main, reniflant pour tenter de retrouver ce qu’il lui restait de contenance. Pas grand-chose, autrement dit, mais elle en avait besoin pour lutter contre lui à nouveau, même si c’était au pire moment pour ça :

« Pourquoi tu es là ? » Demanda-t-elle d’une petite voix enrouée, qui menaçait de flancher à chaque instant. Elle se mordit la lèvre violemment pour garder son sérieux. « Je pensais avoir été claire… » Ajouta-t-elle sur le même ton.

Elle ferma les yeux. Elle voulait être méchante pour le faire fuir, mais ça eut juste effet de raffermir sa prise autour d’elle. Son étreinte se fit juste plus solide, pour qu’il ne la laisse pas s’échapper davantage.

« Elle ne sera pas une princesse. » Murmura-t-elle ensuite. « Elle n’a pas besoin de vêtements à froufrous ou de jupe rose. Elle sera une guerrière. » Fit-t-elle d’une voix rassurée. « Notre fille sera une guerrière, Darren, elle reconstruira le monde. En plus beau, en bien mieux. »

Notre fille. Le lapsus lui échappa, mais elle ne s’en rendit pas compte. Parce qu’elle était concentrée sur ce petit bout d’être qui naîtrait, et qu’elle aimerait forcément. Et qu’elle voulait lui apprendre tout ce qui se faisait de bien pour rebâtir une existence pour tout le monde, qui n’apporterait que du bonheur. C’était naïf, et peut-être trop grand. Mais elle était sûre qu’elle ferait de grandes choses.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyDim 19 Nov 2017 - 11:57
Il fallut un long moment à la femme pour se calmer. Sa respiration s'apaisait, ses sanglots s'espaçaient, les mains liées se promenaient lentement sur ce ventre qui tenait au chaud leur enfant. Toute cette scène auraient pu être normale si quelques temps auparavant il n'avait pas chercher à se défaire de ce rêve plus grand que lui. Aux questions, il ne répondit pas, fronçant les sourcils à la recherche de mots qui exprimeraient ses pensées. Qu'aurait-il dit, de toute façon, qu'elle ne savait pas et qu'il n'avait pas déjà énoncer en pleurs, les jours d'avant ? De toute façon, elle lui épargnait une réponse en renchérissant sur l'avenir de leur fille. Leur fille... Ces mots de la bouche de Liv donnait un aspect nouveau à tout ce qu'il avait connu jusque là. Leur fille, c'était comme si la femme perdait du terrain et commençait à accepter l'idée qu'il puisse faire parti de ce plan de famille.

Doucement, il s'humecta les lèvres et vint reprendre les caresses sur la bulle protectrice maternelle, comme une promesse d'amour à sa fille. "Vue sa famille, une princesse c'est inconcevable... Promis, j'essaierai de lui trouver des vêtements en cuir pour lui donner un style de combattante." qu'il plaisantait en venant s'attarder sur plus longuement sur la zone réservée à leur enfant. "Tu es certaine que c'est une fille ?" fit-il en posant doucement son menton sur l'épaule féminine pour observer le ventre de la blonde. Était-ce étrange de vouloir se lier à ce bébé rien qu'en l'observant ? Peut-être mais si elle avait conscience de l'amour qu'il avait à lui offrir, alors il n'hésiterait pas à s'imposer pour avoir la chance de voir cette petite tête blonde. D'ailleurs, étrangement, il se mit à penser à son physique. A quoi ressemblerait cet enfant ? "J'espère qu'elle aura tes yeux et son sourire..." laissait échapper le dresseur sur un ton rêver. Il aimait tout chez Liv mais son sourire et ses yeux avaient ce don de le faire fondre en toute occasion. Tout passait toujours par là, entre eux.

Le temps passait, Darren avait les tensions s'apaisaient légèrement tandis qu'il osait quelques mots à son enfant sursautant quand un petit coup répondit à son bavardage. Instantanément, le cœur de l'éducateur fondit d'amour pour ce petit bout qui semblait vigoureux. Ce fut le premier pas vers sa bataille. Resserrant sa prise sur Olivia, le brun embrassa son épaule et se redressant, lâchant un "Je reviens." précipité.

Il retourna à sa chambre et vint chercher dans son sac un des rares objets auquel il tenait encore. Tout en délicatesse, il détacha la bague en sa possession, celle de sa grand-mère, transmise à Teddy, sa sœur. Il n'était du genre à faire dans la tradition, pas non plus à être ultra sentimental mais il sentait ce besoin de transmettre la seule chose qu'il restait de sa famille. Levant le museau, sa chienne laissait entendre un gémissement avant de se rallonger sur sa couverture, comme un encouragement. Doucement, l'homme flatta le crâne canin puis retrouva le chemin de la chambre de la future maman. Doucement, il pinça les lèvres et vint s'asseoir à côté d'elle. "Tu m'as demandé pourquoi j'étais là, Liv." commençait le futur père. "Je suis là pour toi. Je suis là pour elle. Ou pour lui, si tu te trompes." ajoutait-il en revenant effleurer la poche de l'enfant. "Tu as été claire. Tu ne veux pas de moi dans ta vie mais je peux pas... " dit-il en lui prenant la main pour ensuite venir l'embrasser doucement.

Cette épreuve restait difficile parce que ça impliquait de potentiellement blesser Olivia, impliquait de probablement se prendre encore la tête avec elle, impliquait même de potentielles larmes. Il en avait assez de pleurer mais il en avait bien plus marre de rester à la porte. "Je peux pas renoncer à notre enfant. Ni à toi. Vous deux, avec Teddy, vous êtes la seule famille qu'il me reste..." confiait l'éducateur en se passant la main dans ses cheveux. "Je sais... Je sais que par amour, tu veux protéger cet enfant de moi mais... " un moment il hésita. Comment dire la suite ? Il soupira une seconde et se lança avec un "Mais tu peux pas m'empêcher d'entrer dans la vie de mon enfant. Parce que par amour pour ce bébé, je ferai tout pour le voir grandir. Et pour m'en empêcher, il faudra que tu me tues. Toi, pas quelqu'un d'autre. Toi, Liv." fini-t-il d'argumenter en plantant son regard dans le sien.

Doucement, il posa dans la main de son ex compagne la petite bague. Dans sa paume se trouvait un anneau fin en argent supplanté de petits améthystes. "Elle était à ma sœur. Cadeau de ma grand-mère paternelle. Elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux et c'est le seul trésor qu'il me reste." marmonna-t-il, le cœur serré. "Que tu ne veuilles plus de moi... Je peux comprendre... Mais ça... Cette bague appartient à notre fille. Il faut que tu la gardes... Pour elle. Elle doit en hériter. Et je veux être présent quand tu la lui transmettras... Tu pourras pas m'empêcher d'être dans sa vie, Olivia... " argua un peu plus l'homme avant de terminer sur un "Je t'aime et cette petite... Je veux l'aimer... C'est mon bébé... J'ai fais des erreurs mais malgré tout, c'est ma fille et je veux qu'elle sache qu'elle a un père qui donnerait sa vie pour elle..." suivit d'une longue et douce caresse à l'endroit où le coup avait été senti précédemment.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyDim 19 Nov 2017 - 12:47
« J’en suis certaine, oui. J’le sens, c’est comme ça. » Confirma-t-elle.

Et ça lui faisait d’autant plus peur d’en avoir l’intime conviction. Parce que si elle se trompait, alors elle ne saurait plus à quoi se fier. En qui pourrait-elle faire confiance ? Elle comptait sur elle depuis des semaines, au moins pour ne plus sombrer comme elle l’avait fait lorsque Darren l’avait laissé. Si son instinct la lâchait, si elle ne pouvait plus croire en elle, en ses certitudes le plus profondes, comment pourrait-elle devenir une bonne mère ? C’était quelque chose qui l’inquiétait. Ne pas être assez bien pour son enfant à naître, faire des erreurs. Des erreurs graves, qui pourraient la blesser ou pire.

Elle se tut. A la remarque de Darren, sur le fait qu’elle ait ses yeux et son sourire, elle en esquissa un maigre qu’elle cacha au mieux à son ex-compagnon. Elle ne dit rien, mais elle espérait qu’elle aurait son caractère à lui, parce qu’ainsi, rien ne pourrait l’atteindre. Cette enfant serait forte, incroyable. Quoiqu’elle fondrait probablement pour des yeux noirs, comme ceux de son père. Intense, sérieux, brillant d’une confiance délicieuse. Darren était têtu, constata-t-elle dans un soupire. Maintenant qu’il avait quelque chose en tête, elle ne pourrait rien faire pour aller contre.

Ils sentirent tous deux le léger coup que donna son bébé dans son ventre. Liv ne sursauta pas : ça n’était pas le premier pour elle. Depuis moins d’une semaine, elle s’étonnait parfois de la sentir bouger, s’étendre, remuer. C’était toujours très étrange, il y avait des heures où elle s’agitait tout particulièrement, d’autres où ça n’était même pas pensable de la réveiller. La blonde éprouvait la chose comme une communion particulière avec elle. La certitude puissante qu’elles s’aimaient déjà.

L’homme se redressa soudainement en lui certifiant qu’il revenait. Olivia ne bougea pas. Elle essuya juste les dernières traces de sa crise de larmes dans la manche de son vêtement, avant de revoir Darren. Elle se mura ensuite dans un silence religieux, alors qu’il commença à lui parler. Les yeux plantés dans ceux de l’homme, elle garda son calme, lui offrant toute son attention. Elle n’eut même pas à tendre la main lorsqu’il lui posa une bague à l’intérieur, en lui expliquant qu’elle appartenait à sa sœur, avant ça à sa grand-mère. Et qu’il voulait que ça revienne à leur fille.

La gorge nouée, elle crut se recevoir une claque en pleine figure lorsqu’il lui confia qu’il l’aimait. Son cœur se serra violemment. Elle remonta ses jambes à sa poitrine, pour encaisser peut-être un peu mieux cette révélation. Parce qu’elle ne comprenait pas pourquoi… ça n’était pas comme ça qu’on aimait, si ? En fait… elle ne parvenait peut-être pas à y croire, tout simplement. Pas après tout ça.

« D’accord Darren. » Souffla-t-elle d’une voix étranglée. Elle cédait du terrain. Elle n’avait pas l’impression d’avoir le choix de toute façon. « Tu as gagné. »

_____________________

Elle sortit méthodiquement les quelques affaires qu’elle avait récupéré de son sac à dos. Ce dernier débordait de vêtements en tout genre, là pour qu’elle poursuive sa grossesse tranquillement. Son ventre était de plus en plus rond, elle avait l’impression de le voir grandir à vue d’œil parfois. Son corps changeait aussi, elle commençait à ressentir des douleurs dans la poitrine par instant, et c’était à peine si elle parvenait à voir ses pieds lorsqu’elle se penchait parfois. Ça lui faisait tout drôle, elle ne pouvait pas le cacher.

Se passant la main sur la joue, elle essuya une trace de sang séchée qui ne lui appartenait pas. L’odeur de décomposition lui arracha un haut les cœurs, mais elle retint sa bile en inspirant profondément par la bouche pour essayer de ne pas humer le parfum acre qu’elle portait sur elle. Nouant ses longs cheveux blonds en un chignon haut, elle se délesta de son t-shirt sale pour entamer une toilette. Ce fut à cet instant qu’elle entendit du bruit à la porte : celle-ci venait de s’ouvrir dans un grincement qui la fit sursauter :

« Tu m’as fait peur ! » S’énerva-t-elle en pestant davantage, invitant à Darren à refermer derrière lui rapidement. « Tu peux pas passer à l’improviste comme ça ! » Elle grogna, enfilant rapidement un gilet qui traînait pour se couvrir. Elle n’était pas pudique, et il l’avait vu bien moins habillé que ça, mais elle s’échinait à tourner la page avec lui. « Tu fais comme tout le monde, t’attends que je sois disponible pour venir me parler, ou m’apporter je sais pas quoi, mais… »

Nouveau grognement. Elle posa sa main contre son front pour essayer de retrouver son calme. Le visage toujours tâché d’un sang qui ne lui appartenait pas, elle n’avait même pas remarqué qu’elle en avait aussi dans les cheveux. D’ailleurs, elle ne vit pas non plus la surprise, puis l’agacement violent dans le regard de Darren.

« Qu’est-ce que tu veux ? » Demanda-t-elle dans la foulée, une main posée sur la hanche, l’autre venant ramener une de ses mèches de cheveux derrière son oreille.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyDim 19 Nov 2017 - 15:17
Et il avait gagné. Gagné le droit d'être dans la vie de sa fille. Gagné le droit de jouer son rôle. Gagner le droit de... D'être présent et d'aimer ce bout de chou sans qu'on lui mette des bâtons dans les roues. Il pouvait librement être ce père qui veillerait sur son enfant.

Du moins, il le croyait. A plus d'une reprise, l'homme avait assisté à des scènes entre Olivia et Gabriel. Si souvent cela ressemblait à une amitié parfois, les gestes prêtaient à confusion, laissant entrevoir une complicité qui rendait jaloux Darren. Est-ce qu'elle le remplaçait pas lui ? Autant il comprenait qu'elle veuille tourner la page, autant... Se faire prendre la place par celui qu'il pensait être son ami... Peut-être même son meilleur ami, c'était une pilule difficile à encaisser. Aussi, les questions comment "Et si c'était lui qui prenait ma place de père ?" vinrent le démoraliser. Après avoir longtemps ronger son frein, il son convainquit d'aller chercher des explications auprès du blond. Si au début le ton avait été calme, il s'éleva néanmoins lorsque le bookmaker lui parla de la promesse, faisant enrager le dresseur. Il n'avait pas à être aussi proche de la blonde pour tenir parole, encore moins à s'investir au point de limites effacer ses erreurs pour retrouver sa place. Darren avait alors tourner les talons et s'était présenter furieusement à la chambre de Liv. Sans prendre la peine de frapper, il ouvrit et ferma derrière dans un claquement. Pour le coup, il ne fit pas attention à la tenue de la demoiselle, ignorant même son semblant de pudeur alors qu'ils se connaissaient intimement.

Le dédain de ses questions le firent se renfrogner bien plus. Ça commençait bien cette histoire. "Thomass." fit-il simplement. "Tu comptes aussi lui laisser l'éducation de notre fille ?" demanda-t-il à brûle pourpoint, laissant sous entendre le mécontentement. "Il t'a promit d'être là pour vous mais en aucun cas il ne devrait prendre ma place." argumentait le brun, furieux de ressentir encore de la jalousie tandis que ses yeux croisèrent les siens, sourcils froncés. Il n'aimait clairement pas cette scène, ces scènes où il imaginait le blond plus proche de sa fille que lui-même qui en était le paternel. "Je m'investie à cent pour cent pour entrer dans la vie de notre enfant, ça t'emmerde mais je suis et je serai toujours son père." lançait-il en serrant le point. Promesse à la con d'un con. Voilà ce qu'il pensait. Il ne vivait clairement pas bien qu'un autre homme que lui soit présent dans la vie des femmes qu'il aimait. Et puis...

Et puis son regard tomba sur la trace de sang sur la blonde et son ton changea. "Liv, qu'est-ce que tu as fais ?" pressa l'éducateur en s'approchant à pas rapide d'elle. Sa main vint attraper le menton de la femme et la força à tourner la tête pour chercher une trace de blessure mais rien. Il inspecta même ses cheveux pour s'assurer qu'il ne ratait absolument rien. Inspection terminée, il se recula et se mit à examiner la pièce à la recherche d'un indice qui expliquerait la présence de l'hémoglobine. Évidemment, son regard tomba sur le sac de la femme, blindé de choses en tout genre, le faisant grincer les dents. "Me dis pas que t'es sortie..." rageait-il en serrant les dents. "Olivia, ne me dit pas que tu es allée dehors et que tu t'es mise en danger !" grondait le futur père, furieux de savoir que l'élue de son cœur prenait des risques insensés.

"A quoi ça sert que j'y aille si c'est pour sortir et vous exposer à tout et n'importe quoi ?" hurlait enfin l'éducateur en levant les bras au ciel. "Si t'as besoin de quelque chose, tu me le dis ! Merde !" poursuivait l'homme en venant cogner dans un mur, grimaçant parce que le résonnement vint titiller sa blessure à la hanche. "T'es complètement inconsciente ! Et s'il t'était arrivée quelque chose, hein ? Et si tu avais été blessé gravement ?" qu'il accusait encore en faisant les cent pas dans la petite chambre. Et voilà qu'il s'affolait, grommelant des choses et d'autres, réfléchissant à tous les moyens pour l'empêcher de sortir à l'avenir. Bon sang mais elle ne se rendait pas compte qu'elle ne pouvait plus s'amuser à se balader aussi facilement qu'avant ? Ou alors que son immunité, elle, ne touchait pas leur bébé ? Lui n'avait pas risqué la morsure pour savoir s'il pouvait se permettre d'aller combattre les mort-vivants à mains nues. En plus, si ça se trouvait, lui n'avait pas ce don et en plus, de pas ses gênes foireux, leur fille n'y aurait pas droit et ça, c'était le pompom. En tous les cas, il ne retint pas ses grognements de déplaisir en revenant rappeler à la mère qu'elle ne devait pas faire ce genre d'exploration totalement folle sans avoir quelqu'un avec elle. Non. Elle ne devait simplement pas sortir et si elle voulait s'occuper eh bien... "Fais des coloriages ! C'est moins dangereux ! Merde !" qu'il balançait en râlant. Elle voulait se mettre en danger ? Bien. Mais pas tant qu'elle attendait son enfant !
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyDim 19 Nov 2017 - 15:52
« Quoi Thom-… » Eut-elle tout juste le temps d’articuler avant de se prendre une charge qu’elle n’avait pas vu venir.

Ses yeux s’écarquillèrent sous la surprise. Elle croyait rêver. Sur le moment, elle papillonna des cils en se demandant ce qu’il se passait : a quel moment ça le concernait ? et qu’est-ce que ça pouvait faire ? surtout, ou est-ce qu’elle avait fait de Gabriel le nouveau père de son enfant soudainement ? Certes, son ami était proche d’elle, et venait lui tenir compagnie pour la distraire, lui parler, lui changer les idées, mais il n’y avait rien eu de plus que du platonique entre eux. Elle le respectait, et lui aussi, il était comme un grand frère à ses yeux. La réaction de Darren lui parut autant étrange qu’inappropriée, alors qu’elle ne savait même pas comment le lui dire :

« Tu veux pas choisir mes amis aussi avec ça ? Je dois te demander ton avis sur ce que je mange ou je peux m’en passer ? » Grogna-t-elle sèchement en le regardant d’un regard mauvais. Elle allait vraiment s’énerver, et le voir surenchérir sous de faux prétextes lui donna envie de le cogner. Ses nerfs étaient déjà à vif à cause des hormones, mais s’il continuait sur cette lancée, elle allait exploser : « Attend, tu viens me piquer une crise de jalousie MAINTENANT ? T’es sérieux ?! »

Liv fut prête à montrer les crocs, à l’envoyer se faire voir comme il le méritait. Mais le regard de Darren changea sur elle, comme s’il était en train de découvrir quelque chose. Un froncement de sourcil plus tard, il s’approcha d’elle et lui saisit le menton pour lui faire tourner la tête et scruter un peu plus son visage.

« Lâche-moi ! » Ordonna la blonde en tentant de se retirer de sa prise, juste avant qu’il ne s’énerve en réalisant ce qu’elle venait de faire.

Elle eut l’impression d’être une enfant qu’on sermonnait. Les yeux écarquillés par la stupeur, elle fixa celui qui avait été son amant sans savoir si elle devait s’excuser ou s’énerver davantage. Sauf que son humeur perturbée par les hormones la poussa immédiatement vers une rage intense qu’elle laissa éclater après le petit laïus de Darren : Faire des coloriages ? Sérieusement ?

« Mais va te faire foutre, Darren ! » Lui balança-t-elle au visage, à court d’arguments sur le moment. C’était bien tout ce qu’elle avait envie de lui dire pour qu’il comprenne à quel point il la foutait en rogne… Pas assez en tout cas pour ne pas renchérir juste derrière : « Depuis quand tu as ton mot à dire sur ce que je fais ! »

Elle éclata d’un rire sans joie, qui lui permit de ne pas le jeter dehors à la première occasion. Elle fit tout pour se contenir, et termina par se désigner des pieds à la tête de son index :

« Ce qui ME concerne, là, ce corps, il est à moi ! Que tu le veuilles ou non, c’est comme ça, Darren, c’est pas à toi, c’est pas ta décision, je suis pas ta propriété sous prétexte que tu m’as engrossé ! » Et elle ne comptait pas se laisser intimider par la nature violente de son partenaire. L’homme pouvait bien tempêter autant qu’il le voulait, l’attacher à son lit s’il le fallait, elle hurlerait cent fois plus fort pour lui faire courber l’échine s’il le fallait : « Je crois que je me passe de ton opinion sur ce que je peux faire de MON cul, je parle à qui JE veux, quand JE veux, où JE veux, et si d’ailleurs j’ai envie de coucher avec Thomas, Cale, Aaron ou n’importe qui dans ce laboratoire pour en faire le futur beau-père de cet enfant, je crois pas que ça te concerne : c’est clair comme ça ? »

Ça avait plutôt intérêt. Et s’il osait dire quoi que ce soit, elle se jura de lui sauter dessus pour lui griffer le visage.

« Oh et pour ta gouverne : Je suis enceinte, pas handicapée, ni en sucre ! Je ne vais pas fondre à la moindre goûte de pluie, et je sais encore faire des choses par moi-même ! » Elle poussa un long soupir en se détournant de lui, venant se pincer l’arête du nez pour évacuer ses tensions. « C’est pas parce que tu t’es découvert une vocation pour la paternité que tu dois m’empêcher de faire ce que je veux ! On est pas mariés, et même si on l’était, t’aurais rien à me dire. » Cracha-t-elle finalement avec un regard mauvais.

C’était un monde, ça… Avoir planté la petite graine ne lui donnait pas le droit d’être un gros con.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyDim 19 Nov 2017 - 16:50
Les mots de Liv blesserent Darren bien plus qu'il ne l'aurait avoué. Sa fierté déjà bien amochée prenait un sale coup en plus de sa répartie. Crispé il grommela encore une fois. Il ne laisserait clairement pas a cette folle le dernier mot. "Couche avec qui tu veux, je m'en fous. Mais tu portes MON enfant et il est hors de question que je te laisse risquer sa vie ! " renchérit-il en braillant plus fort qu'elle encore. "Que tu ne m'aimes plus, d'accord ! Mais ce bébé n'a pas a souffrir de tes envies de liberté !" ajoutait le dresseur en proie à une colère si sombre que maintenant, il ne voulait rien d'autre que mettre des barreaux à la porte de la chambre et a la fenêtre. Il n'était clairement pas le meilleur des hommes sur cette Terre, encore moins un des meilleurs respirant toujours mais il s'était promis. Promis de veiller comme il pouvait ce petit être sans défense.

"Tu as besoin de repos ! Pas de courir entre deux rues pour échapper à une horde ou n'importe quoi de dangereux ! Et tu as pensé à elle ?! Elle n'a probablement pas ton immunité !" lançait-il en faisant claquer des deux mains comme pour la réveiller. "Je te jure que je resterai à vie devant cette porte, s'il le faut, pour t'empêcher de foutre le nez dehors !" jurait une fois de plus le brun. "Et tu pourras appeler Gabriel, Aaron, Cale, qui tu veux, je ne bougerai pas ! Tu parles de la protéger et tu la mets en danger en allant en vadrouille !" sifflait le brun toujours plus en colère à chaque phrase.

Surtout que comme pour appuyer ses propos, il vint poser lourdement son dos contre le bois de la porte, croisant les bras sur sa poitrine, dents serrés. Si elle voulait jouer à qui était le plus têtu, il montrerait à quel point il pouvait l'être et gagner la médaille. Elle pouvait bien vivre sa vie, la refaire avec quiconque qui en valait la peine dans ce camp, ce n'était peut-être pas ce qu'il manquait après tout, des gens vaillants, parfaits, attentionnés, ce qu'il n'était pas, mais il ne renoncerait pas a ses idées.

Lèvres pincées, regard furieux, il laissait le temps passer en étant aussi silencieux qu'une tombe. Darren laissait son regard glisser lentement sur le décor et se fixait bien souvent sur le sac qu'il avait ramené auparavant. Ça valait bien la peine, tiens, de s'échiner à faire le nécessaire quand l'autre décidait d'en faire qu'à sa tête. Il y avait une foule de personnes pour l'aider. N'importe qui qui était prêt à sortir pour lui ramener ce dont elle avait besoin mais non. Évidemment que non, c'était plus drôle d'y aller comme une grande et de ne pas penser aux choses qui sonnaient comme une évidence monstre. Évidemment que non. Et puis l'effort ? On en parlait de l'effort ? Ne disait-on pas qu'une femme enceinte devait se ménager pour ne pas entraîner des complications ? Ils n'étaient plus dans l'ancien monde. Il n'y avait plus la possibilité d'être suivi par des professionnels en urgence avec du matériel de qualité.

Et puis il repensait à ses mots. En réalité, à qui il pouvait faire croire qu'il se fichait des gens avec qui elle refaisait sa vie alors qu'il avait avoué son amour ? Il senti son coeur se serrer à l'idée justement qu'elle ait l'idée de le faire. Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres, ses doigts vinrent masser ses tempes tout en sentant l'ensemble de ses ressentis s'évaporer lentement. "Liv..." tentait le sudiste sans réellement savoir quoi faire. "Écoute. J'en ai marre de me battre avec toi... " qu'il annonçait en soupirant à nouveau. "Tu veux que je m'en aille et que je n'ai plus rien à dire ? Très bien. Je continuerai de te rapporter des choses pour notre fille. Et je m'occuperai d'elle a sa naissance. Enfin, je te demandais de me laisser m'occuper d'elle. " disait l'éducateur en haussant les épaules faiblement, plus épuisé qu'il ne le pensait. "Dis moi juste que je pourrai avoir ma chance d'être son père. J'accepterai de te perdre toi mais pas elle. " suppliait-il presque en se massant la nuque.

Lentement, il s'humecta les lèvres et se retourna abaissa la poignet et ravala ses rancunes. La situation finissait par le briser aussi, peut être pas autant qu'elle mais il en souffrait largement. Ouvrant la porte et la refermant derrière lui, il fit quelques pas dans le couloir pour s'arrêter et réfléchir. Il demandait à la femme de faire attention mais il se sentait comme une cause supplémentaire de stress. Il ne pouvait imposer ça a sa progéniture. S'en aller restait donc la meilleure solution. Et pourtant, pourtant. Ses pieds refusaient de le porter plus loin, refusait de l'emmener loin de cette pièce où il n'était plus le bienvenue. Si seulement on lui avait dit qu'il était si douloureux de prendre ses responsabilités...
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyDim 19 Nov 2017 - 17:41
« MAIS LACHE MOI ! » Hurla-t-elle pour couvrir le son de sa voix, dans un état de fureur jamais atteint dans sa vie. « Laisse-moi tranquille ! » Renchérit-elle dans la foulée, se voulant blessante : « Laisse-moi vivre ! J’ai pas besoin de toi, j’te demande rien ! »

Elle avait vraiment envie de lui faire mal, juste pour le faire taire. Elle ne supportait plus de l’entendre la traiter comme une enfant, comme une inconsciente, parce qu’elle n’avait pas l’impression de mériter ça. Elle savait justement où était ses limites, comment faire pour s’en sortir. Liv n’était pas née hier en découvrant que le monde ne tournait plus rond. Elle savait quand s’arrêter, quand faire une pause sur la route, quand elle dépassait ses capacités. Elle n’aimait pas qu’il pense qu’elle ne savait pas ce qu’elle faisait, alors que c’était justement tout le contraire : elle n’était pas idiote, et elle ne ferait rien qui mette en danger son enfant.

Elle aussi en avait marre de devoir se battre. Elle en avait assez d’être constamment en colère contre lui, et qu’il fasse visiblement tout pour lui imposer cette rage. Elle lui en voulait, oui. Et elle saturait de cette rancœur. Pourquoi n’avait-il pas agi comme ça dès la révélation ? Pourquoi n’avait-il pas tout fait pour rester dans sa vie à cet instant-là ? Elle lui tenait une rancune épaisse, qu’elle n’arrivait pas à ravaler. Liv était fatiguée, sincèrement épuisée de devoir constamment se battre contre lui.

La blonde le laissa partir sans rien lui dire, incapable d’articuler quoi que ce soit. Elle ne pourrait pas le repousser plus longtemps, elle le sentait. Ses colères faiblissaient, ses larmes se tarissaient. Elle cédait systématiquement du terrain, et lorsqu’elle hurlait, c’était en y laissant toute son énergie. L'arnaqueuse s’effondra sur son lit, se prenant le visage entre les mains pour respirer lentement. Elle avait besoin de se calmer, de ne plus laisser l’émotion la submerger davantage.

Son chignon se relâcha, ses cheveux retombèrent en cascade sur ses épaules. Olivia se redressa finalement, allant jusqu’à la porte qu’elle ouvrit doucement. Darren ne s’était pas tant éloigné. Depuis combien de temps était-il là, à attendre quelque chose ? Son cœur se serra, elle poussa un long soupir en l’appelant :

« J’en ai assez Darren. » Confia-t-elle d’une petite voix. Ses yeux se posèrent sur lui, s’ancrant sur sa silhouette. Elle ne savait plus si elle devait le repousser davantage, ou le laisser revenir pour de bon. « Je suis… épuisée de te haïr. »

Passant une main dans ses cheveux, elle sentit comme un poids la quitter doucement. Il fallait qu’elle parle, donc. Il fallait qu’elle lui dise ce qu’elle avait sur le cœur : combien tout ça la faisait souffrir, et qu’il fallait vraiment qu’il trouve pour que ça s’arrête. Elle ne le supporterait plus à force.

« Fatiguée d’être constamment en colère contre toi, et de savoir que tu peux en faire ce que tu veux. » Elle secoua la tête, par dépit. « T’as pas le droit de douter de moi, de ne pas me faire confiance. » Ajouta-t-elle dans la foulée, blessée par son comportement : « J’ai rien fait pour que tu me traites comme ça… Je mérite pas ça… »

Elle s’approcha d’un pas, ayant l’impression de franchir à ravin. Sans pour autant être à portée de l’homme, elle essayait simplement d’établir un début de conversation, quelque chose qui ferait que, peut-être, la situation se décoincerait. Sans trop savoir ce qu’elle espérait cependant.

« Il faut que tu fasses quelque chose, parce que moi… Moi, j’abandonne. » Ajouta-t-elle sans cacher sa lassitude.

La blonde haussa les épaules, sans plus feindre d’aller bien. Ça n’était pas vrai : elle n’allait pas bien. Elle était enceinte, tout lui faisait peur, et elle était malheureuse que rien ne marche dans le sens qu’elle voulait. Elle aurait aimé qu’on lui fasse confiance, qu’on la traite comme une personne, pas comme un four à bébé. Elle aurait voulu qu’on la considère comme une femme. Au fond, elle ne demandait qu’une seule : qu’il l’aime, qu'il le lui dise. Et là alors, plus rien n'aurait d'importance. Il n'y aurait plus que lui. Elle s'abandonnerait.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyLun 20 Nov 2017 - 11:30
Combien de temps passa dans ce couloir vide ? Depuis combien de temps attendait-il une révélation qui ne viendrait jamais ? Il voulait des réponses sans pour autant en avoir. Il voulait la blonde et voulait leur enfant. Il voulait apaiser la haine et les larmes. Il voulait retrouver un semblant de paix avec le monde entier mais surtout avec lui-même. À croire que c'était bien trop demandé... Une porte et des pas résonnèrent dans son dos, lui faisait baisser la tête et relâcher les épaules. Qu'est-ce que c'était maintenant ? Le cataclysme ? Était-ce Liv qui venait l'achever tant qu'elle en avait encore la force ? Non... Elle n'était pas comme ça... Malgré son sale caractère, elle savait quand être un adversaire honorable et n'avaient-ils pas suffisamment donner pour cette bataille ?  

"J'ai constamment peur." commençait le brun en réponse à ce que disait son ex compagne en venant pincer les lèvres ensuite alors que sa voix était lente. "Je ne sais pas réagir bien à ce genre d'émotions. Je n'ai jamais su." poursuivait-il, laissant ensuite échapper un soupir. "Et la détresse me pousse à faire des choix irraisonnables. " finissait le dresseur en de passant la main dans les cheveux. Il refusait de se tourner. Voir son visage finirait par le détruire et sans doute qu'il craignait se devoir encore se battre avec elle. De devoir sentir une nouvelle partie de lui se briser.

"Je suis mentalement épuisé, Olivia. Cette guerre incessante... Ces coups bas, ces cris... J'y arrive plus. C'est trop... " Une montée de larmes se fit entendre dans sa voix et à nouveau il soupira dans l'espoir de reprendre contenance. Il ne devait pas craquer. Et pourtant. Tout son esprit ne demandait que ça. "Je ne sais pas ce que tu veux que je fasse... Dis moi ce que tu attends... Ce serait tellement plus facile pour nous deux..." Marmonna le dresseur en venant de frotter les yeux pour refouler tout ce qui ne demandait qu'à sortir sentimentalement parlant. "Je m'y prend mal, je le sais mais je sais plus quoi faire pour que tu comprennes que tu es importante... Je sais sais juste plus comment ou quoi faire pour te prouver que la seconde chance que je demande... Je la mérite... " fit-il si bas qu'il avait l'impression de parler d'un honteux secret.

Lentement il pivota pour faire face à ce regard bleu qui avait tant fait chavirer son cœur auparavant, quand ils pouvaient profiter d'un bonheur simple et sans accroc malgré les personnalités explosives qu'ils possédaient. Un pas, deux, trois et il se retrouvait à faire face à la blonde, plongeant son regard dans le sien avec énormément de douceur. Ses doigts vinrent chercher le doux contact de sa joue, venait le faire frissonner de retrouver sa peau. Son palpitant se serra alors que sa seconde main venait s'appuyer tendrement contre ce ventre. "J'arriverai jamais à vous tourner le dos Liv... Jamais j'aurais pu... J'ai eu peur... Je voulais fuir, réfléchir... Digérer la nouvelle et prendre la mesure de tout ce que ça impliquait d'avoir un enfant... Ce n'est pas à propos de tes compétences que je doute mais à propos des miennes..." murmura-t-il tout bas en venant coller le front au sien puis, quelques minutes plus tard, c'est sa joue qu'il colla à la sienne. "J'ai aussi pensé que ne pas avoir de père était mieux qu'un père incompétent... " avouait le brun à demi mot.

Lentement, ses bras passèrent autour de Liv et la serraient avec tant de douceur qu'il eut l'impression de découvrir la sensation. "Tu ne sauras jamais à quel point je m'en veux... Ni à quel point je me déteste de ne pas t'avoir aimé comme tu le mérites, comme j'aurais dû le faire..." Confiait le dresseur en venant poser des lèvres sur la tempe féminine. "Ce temps sans toi m'a fait comprendre que je ne peux pas vivre sans toi, sans vous..." finissait-il par dire en cachant son visage dans son cou.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyLun 20 Nov 2017 - 22:17
Il se confia. Sur la peur qu’il éprouvait constamment, et de comment tout ça le faisait réagir : mal. Incapable de composer dans l’urgence de l’annonce, dans ce que ça impliquait, Darren avait eu la trouille. Comment pouvait-elle lui en vouloir ? Elle comprenait, parce qu’elle ressentait la même chose. Son cœur se serra à cette pensée, celle qui disait que ce sentiment ne la quittait pas. Et plus les jours passaient, plus son ventre s’arrondissait, plus elle avait l’impression de se rapprocher d’une fin annoncée. Ça n’était pas seulement la peur de souffrir qui la faisait y aller à reculons. C’était celle de mourir, tout simplement.

Mais elle n’interrompit pas Darren pour autant. Elle resta droite, incapable de lui répondre. Ce qu’il devait faire ? Elle n’en avait aucune idée. Ce qu’elle attendait ? Elle ne le savait pas plus que lui. Elle n’était pas voyante, elle ne lisait pas dans les boules de cristal, elle… Elle ne savait pas ce que lui réservait l’avenir. Elle ne savait même pas si elle avait un avenir qui l’attendait quelque part. Pour l’instant, Liv se résumait à sa condition : celle d’une femme enceinte. Elle pinça les lèvres alors qu’il se retourna vers elle pour se rapprocher.

Elle soutint son regard sans ciller, l’écoutant lui avouer qu’il ne pourrait jamais les laisser, même s’il avait essayé. Que ce départ lui avait permis de réfléchir, qu’il ne s’agissait peut-être au fond que d’une fuite en avant pour ne pas avoir à assumer. Mais pouvait-il vraiment se défaire de ses responsabilités ? Darren était prêt à les supporter, à les porter, à bras le corps, si ça pouvait la décharger d’un poids supplémentaire, alors qu’elle semblait crouler sous ses charges.

Elle serra doucement sa taille lorsqu’il s’approcha d’elle, venant se blottir tout contre lui sans pouvoir lutter. Ça lui faisait du bien. De pouvoir humer son odeur à nouveau, de pouvoir l’avoir pour elle brièvement. L’endroit et l’instant ne s’y prêtaient pas pourtant, mais elle se sentit à nouveau respirer. Olivia ferma les yeux, comme pour figer le moment, pour ne plus jamais que ça ne s’arrête. Il n’y avait qu’ici qu’elle se sentait en sécurité. Lovée près de lui, encerclée par ses bras.

Et l’instant dura. Suffisamment pour qu’elle reprenne un semblant d’énergie, et qu’elle ne se recule d’un pas pour croiser son regard.

« Moi aussi j’ai peur. » Lui avoua-t-elle d’une voix étranglée. Oh, il ne se rendait pas compte d’à quel point. Comme une enfant, Olivia était constamment terrifiée par ce qui l’entourait. « J’ai peur que mes jours soient comptés, et de finir seule. »

Un rire sans joie lui échappa, alors qu’elle baissait honteusement le regard. Ça n’était pas digne d’elle, n’est-ce pas ? Pas digne de l’image qu’elle voulait absolument donné à tout le monde. La fausse certitude que tout irait bien à l’avenir, alors qu’elle n’en savait rien. C’était le doute qui la bouffait de l’intérieur, qui la torturait à dire vrai.

« J’ai peur de ne pas y survivre, de ne pas pouvoir la connaître. Que ça soit elle qui soit toute seule. » Murmura-t-elle en affichant un sourire triste. Ses pupilles se relevèrent vers lui, pour se planter dans son regard : « Je suis terrifiée, Darren, je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie… » Sa voix trembla légèrement, elle se ressaisit, en s’adoucissant au passage. « J’aurais aimé que tu me rassures, que tu le comprennes avant. C’est trop tard pour les regrets, pas vrai ? »

Elle ne força pas un sourire. A la place, elle croisa les bras sur sa poitrine pour tenter de se soutenir, de se donner de la force.

« Embrasse-moi, s’il te plait. » Demanda-t-elle comme une faveur.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyMar 28 Nov 2017 - 1:07
A mesure qu'il écoutait Olivia, Darren prenait connaissance de tout ce que l'arrivée de cet enfant impliquait dans leur vie. Elle était effrayée, autant que lui si ce n'était plus, beaucoup plus. Quelque pas, il comprenait. Évidemment, ça se comprenait. Elle avait été abandonné par ses plus grands piliers et contrainte d'avancer seule, soutenue par deux personnes qu'elle appréciait énormément mais qui n'étaient pas forcément ceux qu'elle aurait voulu. Le dresseur ne répondit pas, pas vraiment, se contentant de quelques expressions faciales et de petits mots échappés du bout des lèvres comme s'il tentait de se repentir sans oser le faire.

Et puis elle lui demanda une chose qu'il n'espérait plus dans sa vie.

Un baiser. Elle voulait un baiser le regard triste de Darren devint interrogateur. Là, comme ça ? Vraiment ? Mais pourquoi ? Comment ça pourquoi ? Son combat intérieur prit fin au moment où tout l'amour qu'il ressentait pour la femme vint le faire plaquer ses lèvres contre les siennes pour l'embrasser avec énormément de douceur et de tendresse. Ses mains vinrent se poser automatiquement sur les joues féminines pour les caresser des pouces tandis qu'il sentait son palpitant tambouriner follement dans sa poitrine. Qu'est-ce que cela voulait dire au fond ? Elle lui donnait vraiment une seconde chance ? Elle lui "pardonnait" même si, il savait que c'était impossible à pardonner ? Ou alors est-ce qu'ils étaient à nouveau ensemble ? Non, ça c'était pas faisable, pas comment ça, c'était trop beau...

Le baiser se fit long, tendre, amoureux et dans cet échange, Darren promettait silencieusement de donner le peu de bon qu'il y avait en lui à cette femme, à celle qu'il aimait à en devenir fou, à en détruire chaque obstacle, uniquement pour la retrouver. Elle et leur enfant. A bout de souffle, il quitta ses lèvres mes ses doigts vinrent caresser le coin de ses lèvres lentement, signe qu'il voulait à nouveau y plonger, s'offrir le luxe d'une nouvelle rencontre. "Je t'aime Olivia Castillo. Je t'aime à ne plus pouvoir respirer sans toi, à n'être qu'une ombre parmi les vivants... Je suis un sale con mais je veux tout ce qu'il y a de meilleur dans ce monde de merde, pour toi..." chuchotait l'éducateur proche des lèvres de la blonde. "Pour vous... Pour nous..." ajoutait le brun en venant ranger une mèche rebelle derrière son oreille. "Je vous aime. Je vous aime toutes les deux..." insistait le sudiste en effleurant légèrement la bouche rosée de la sienne alors qu'il passait les bras autour de la taille qu'il avait enlacé un milliard de fois.

"Notre enfant aura ses deux parents pour l'aimer. Une tante qui la protègera. Une marraine et un parrain qui détruiront quiconque sera considérer comme une menace, même s'il s'agit de sa propre famille..." murmura-t-il toujours contre les lèvres féminines. "Tu n'es pas seule, Liv. Ils sont là... Je suis là et je te jure que tout ira bien, absolument tout... C'est pas possible autrement, de toute façon. Tu connaîtras cet enfant, tu l'aimeras plus que tu as aimé n'importe qui jusqu'à aujourd'hui... " poursuivait-il en venant simplement la faire reculer pas à pas, la guidant dans sa chambre pour ne pas être la source d'amusement du reste du clan qui, même s'il avait à faire, possédait des oreilles partout. Doucement, il poussa la porte du pied pour leur offrir une intimité et força simplement la jeune femme à s'allonger. Ses doigts revinrent parcourir la douce peau pâle alors qu'il revenait lui voler un long baiser.

Au moment de reprendre son souffle, l'homme caressa le nez de la femme du bout du sien avec un doux sourire au coin de la bouche. "Tu seras une mère fantastique, Liv. Cette petite fille ne pouvait pas rêver mieux. " confirma le futur père en venant glisser ses doigts entre les siens, venant même par la suite les embrasser délicatement. "Tu as déjà choisit un prénom, d'ailleurs ?" demanda-t-il d'une voix innocente et curieuse à la fois. Après tout, ce petit bébé finirait bien par pointer le bout de son nez alors ne valait-il mieux pas s'habituer dès à présent à ce prénom en plus dans leur vie ? Lentement ses doigts serrèrent ceux de la magnifique blonde à ses côtés. Ses pupilles sombres détaillaient ses formes avec délice, scrutait ce visage qui parvenait encore à le faire fondre malgré tout et même, il profitait de cette présence car il se doutait que ce n'était pas de sitôt qu'il obtiendrait une chance de se tenir ainsi, comme s'ils n'avaient jamais rompu. Tout ne serait plus pareil, c'était vrai mais au moins, il y avait un semblant de normalité entre eux à ce moment là et c'est tout ce qu'il voulait. Juste lui, elle, leur progéniture en intimité, loin des cris et de la guerre à laquelle ils s'adonnaient depuis des semaines.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyMar 28 Nov 2017 - 21:47
Il lui accorda cette faveur. Enfin. Olivia réceptionna simplement le baiser, attrapant la taille de Darren avant de laisser ses mains remonter jusqu’à son cou pour pouvoir le faire durer. Elle ne voulait pas qu’il lui échappe encore une fois, qu’il ne la fuit à nouveau. Elle ne supporterait pas l’idée de devoir le perdre, de se retrouver toute seule. Pas sans sentir son cœur se briser définitivement. Elle rassemblait péniblement les morceaux depuis des semaines, sans parvenir à les recoller dans le bon sens. La frustration la gagnait, le chagrin aussi, la majorité du temps. Pas là.

Là, elle avait l’objectif fou de pouvoir le reconquérir. D’y parvenir. De ne plus jamais le lâcher. Ce baiser, c’était la promesse d’y arriver, et de ne jamais plus le perdre. Elle aurait voulu qu’il ne s’arrête pas, mais les mots qu’il souffla tout contre ses lèvres lui arrachèrent un frisson d’envie alors qu’ils reculaient tous deux vers sa chambre. Il l’aimait. Elle. Et tous ses défauts, ses imperfections, tout ce qui faisaient d’elle cette femme bourrée de faiblesses inavouables.

« Je t’aime. » Murmura-t-elle à mi-voix, en le fixant droit dans les yeux.

Putain, qu’elle l’aimait oui. Assez pour être capable de le lui dire, même si elle n’était pas sûre d’être audible. Et qu’importait au fond. Dans le creux de ses bras, plus rien d’autres n’avaient d’importance. Elle pouvait sentir son souffle, entendre son cœur. Elle pouvait humer son parfum, en profiter, s’en enivrer. C’était plus que de l’amour, elle le sentait. C’était une passion déraisonnable, folle, qu’elle n’avait jamais ressenti pour personne avant lui.

Et c’était d’autant plus effrayant. Parce qu’elle ne pensait pas avoir le droit un jour de goûter à ce genre de bonheur. Et oui, elle était heureuse, présentement. Et si ce plaisir-là était de courte durée, elle entendait pouvoir en profiter autant que possible. Elle n’osait plus le lâcher, s’éloigner. Elle n’osait plus parler, malgré la question de Darren sur les prénoms. Elle pinça les lèvres, relevant ses pupilles claires vers celle de son ancien amant. Le père de son futur enfant.

« Non, je… J’en sais rien encore… » Bafouilla-t-elle doucement en essayant de ne pas passer pour une mère indigne. « J’y ai pas vraiment réfléchi. »

Sûrement parce qu’elle avait encore du mal à réaliser qu’elle ne tarderait pas à être maman. Quelques mois encore. Elle comptait les semaines, impatiente de le devenir, et à la fois anxieuse à l’idée d’avoir mal et de tout faire de travers. Elle n’avait pas les mots pour expliquer cette peur profonde qui la rongeait de l’intérieur et l’empêchait de dormir convenablement.

« J’aimais bien Lizzie ou… Emily. » Tenta-t-elle sans grande certitude. Elle eut un sourire gêné : « Je veux qu’elle ait un beau prénom, quelque chose de doux à porter, dont elle n’aura jamais honte. » Emily, ça lui plaisait. Elle voulait pouvoir la surnommer Effy. Parce qu’elle adorait aussi le surnom « Effy ». Mais elle avait peur que Darren, qui avait son mot à dire là-dessus, n’approuve pas. « Tu as des suggestions ? »

Il avait l’autorisation de faire un pas supplémentaire dans la vie de leur fille.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyMer 29 Nov 2017 - 23:59
Le futur père tenait la future mère tout contre lui, de sorte qu'elle pouvait sentir son cœur battre alors qu'il passait lentement la main sur le ventre arrondi de la femme qu'il aimait. Il profitait de cette proximité avec sa famille, insufflant autant d'amour que possible dans chaque geste, caresse, baiser ou sourire. Il voulait juste transmettre ce qu'il ressentait. A sa question, la blonde semblait hésiter. Sans doute qu'elle n'osait pas trop confier ses envies mais ses dires révélaient qu'elle n'avait pas encore prit la peine d'y réfléchir vraiment. Doucement, il vint poser un baiser sur son front alors qu'elle proposait deux prénoms. Lizzie ou Emily ? Sans s'en apercevoir, l'homme se mettait à imaginer ces deux prénoms, un à un, collés à la bouille de la prochaine femme de sa vie. Lorsque ce fut à elle de lui retourner la question, il se sentir rougir légèrement. "Eh bien... Si ça avait été un garçon, j'aurais proposé Adam mais comme c'est une fille, j'ai envie de te dire : Willow. Mais c'est sans doute moins beau qu'Emily." fit-il d'un ton intimidé. Pour lui, Willow n'était pas un prénom classique, il l'avait entendu que trop rarement dans sa vie mais il aimait la dimension un peu féerique et surtout la douceur qui roulait sur la langue quand on le prononçait. Mais pour rester classique et ne pas risquer le refus clair et net, il avait préféré mettre en avant Emily qu'il préférait largement à Lizzie. Là encore, il préférait la douceur même s'il ne doutait pas une seconde que leur fille puisse être une vraie Amazone.

Lentement, Darren remonta la main sur le ventre jusqu'au menton d'Olivia pour lui soulever le visage et l'embrasser amoureusement pour la seconde fois de cette foutue journée qui avait pourtant mal commencé. Il ne voulait pas, ne pouvait pas imaginer une seconde une nouvelle séparation. Il n'accepterait pas de s'éloigner une seconde de plus, ne respirerait plus si elle lui demandait de s'en aller. La simple idée de devoir laisser ses deux amours lui serrait le cœur. C'était bien trop cruel de lui faire croire qu'il pouvait retrouver ses trésors et les lui enlever. Pour le coup, le Karma aurait été une pute et il l'aurait dit sans vergogne. M'enfin, pour l'instant, tout ce qui importait c'était ça. Eux. Leur cocon de tendresse. Les lèvres scellées aux siennes. Ce ventre qui les séparait mais qui les réunissait en même temps. Rien d'autre ne pouvait compter, rien d'autre de devait compter. L'univers se constituait que d'eux trois.

"J'espère vraiment qu'elle aura ta crinière blonde et tes yeux bleus..." chuchota le dresseur, encore collé aux lippes de son amante tout en lui rangeant une mèche derrière l'oreille, venant ensuite caresser sa joue du revers des doigts. "Tu imagines ? C'est ta copie conforme ? Elle va faire des ravages." murmura-t-il en lui volant un nouvel échange en se serrant un peu plus contre elle. La poche kangourou de Liv ne dérangeait pas Darren qui souriait de se souvenir à la perfection du corps nu de la jeune femme. En fait, il s'était rapidement fait à l'idée qu'un petit être résidait entre eux, au chaud, en fusion avec sa maman. Et quand elle sortirait ? Est-ce qu'ils auraient le loisir de la tenir entre eux ? Comment allaient-ils s'organiser ? Et l'espace d'un instant, le dresseur se mit à douter. Et si finalement Liv ne voulait plus de lui, de sa présence à l'accouchement ? Et si finalement, après réflexion, elle maintenait le fait qu'elle ne veuille pas de lui dans la vie du bébé ? Les doigts d'Olivia s'accrochèrent à lui, le ramenant à l'actualité du jour, soit elle, ou elles. Elles étaient là, ses sources de mourrons, d'insomnie et de crise existentielles. Elles étaient là et il avait l'autorisation de rester, au moins pour aujourd'hui...

Doucement, il vint coller le front au sien avec douceur et releva un sourcil. La bague de Teddy attendait près d'eux et d'un geste souple, sans se défaire de l'étreinte féminine, il récupéra le bijou et offrit un sourire empli de tendresse. Peut-être que c'était fou, totalement idiot et même sacrément culotté sachant qu'ils n'étaient pas non plus totalement réconciliés mais l'éducateur prit le petit objet et vint la glisser lentement à l'annulaire gauche sans un mot, une question ou remarque. Sans doute qu'un jour il oserait dire des mots d'amour, sans doute qu'un jour il parviendrait à se faire suffisamment doux pour exprimer ses sentiments à la survivante mais jusque là, il se contenta d'un baiser plein de promesse sur sa main décorée puis chuchota doucement un "Je t'aime Liv, à en crever. Je t'aime tellement..." à son oreille en la serrant à nouveau contre lui.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptyDim 3 Déc 2017 - 12:27
« Willow. » Répéta-t-elle comme pour l’avoir en bouche, pouvoir y goûter à son tour, se faire une idée. Elle esquissa un sourire, parce que la sonorité lui plaisait beaucoup. Elle releva les yeux vers lui, et passa une main sur sa joue pour faire passer la gêne qu’elle avait capter dans son regard. Il n’avait pas de quoi en rougir : « En deuxième prénom si tu veux. » Proposa-t-elle. Et puis qu’il semblait tomber d’accord : « Et Emily, en premier. »

Son sourire s’étendit, ravie. Oui, Emily, ça lui plaisait beaucoup. Ça exprimait une certaine douceur, qui pouvait cacher une vraie force. Sa fille serait une battante, elle n’en doutait pas. Pour rester accrocher à elle, pour être capable de bousculer la totalité de son monde, d’affoler les foules – et le couple surtout – il ne pouvait pas en être autrement. Elle répondit à son baiser tout en tendresse, ne pouvait s’en empêcher. Elle en avait besoin autant que lui, le réclamait plus qu’il ne pouvait l’imaginer. Liv voulait que cet instant ne s’arrête pas, parce qu’elle ne pouvait supporter l’idée de retourner à cette réalité violente. Là, elle était enfin en sécurité, enfin entière ; il ne se rendait pas compte de combien elle avait peur des lendemains et de la solitude que lui infligeait sa grossesse.

Lorsque le baiser se rompit, elle ouvrit les yeux doucement. Peut-être que leur fille lui ressemblerait, oui. Peut-être qu’elle aurait son charme. Mais elle n’espérait pas qu’elle serait une copie conforme comme il le disait. Emily devait être mieux qu’elle ne le serait jamais, elle ne pourrait pas être médiocre, comme elle.

« Elle prendra ton nom. » Assura-t-elle à Darren fermement, en plantant son regard dans ses yeux. « Emily Wells. » Et ça n’était pas négociable. Pas avec la mine affirmée qu’elle portait actuellement dans ses pupilles.

Elle le sentit bouger pour tendre le bras jusqu’à la bague de Teddy. Olivia ne l’avait pas touché, ne savait pas quoi en faire à dire vrai. Quand Darren la lui avait confié, en lui demandant de la léguer à leur fille quand elle serait en âge d’en prendre soin, elle n’avait su comment réagir. Ça n’était pas un présent pour elle, mais pour Emily. Elle n’eut pas non plus l’occasion de comprendre ce qu’il fit, en glissant la bague autour de son doigt, avant de l’épouser de ses lèvres. La déclaration glissa à son oreille, mais Olivia se figea sans parvenir à en saisir le fond.

Ses yeux étaient rivés à la bague, incapable de s’en défaire. C’était… étrange, non ?

« Qu’est-ce que… ça veut dire ? » Demanda-t-elle en se reculant presque violemment, s’arrachant à l’étreinte de Darren pour le regarder droit dans les yeux.

L’incompréhension amenait le doute. Les non-dits s’insinuaient, et s’ils n’étaient pas violents, ils la bousculaient. Olivia n’était pas à un instant de sa vie où elle pouvait se satisfaire de supposition, de peut-être, de sûrement. Elle avait besoin d’une lumière limpide, brillante, intense. Mais surtout, surtout : évidente. Alors certes, sa question semblait presque agressive, mais elle n’y pouvait rien :

« Qu’est-ce que tu fais, Darren ? » Enchaîna-t-elle dans la foulée. « Qu’est-ce que tu veux ? »

Elle sous-entendit le « pour nous », qui était suffisamment évident. Elle ne parlait pas de son désir d’être père, encore moins de son départ. Il fallait qu’il le dise, maintenant. Ça n’était pas des « je t’aime » qui rendraient la chose plus claire. Pas à ses yeux. Il fallait les bons mots.
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MessageSujet: Re: Maybe it's over. [Liv]   Maybe it's over. [Liv] EmptySam 9 Déc 2017 - 22:45

Dernière édition par Darren I. Wells le Sam 16 Déc 2017 - 17:28, édité 1 fois
Liv acceptait et semblait même apprécier la proposition de prénom de Darren, le faisait sourire jusqu'aux oreilles. Il ne s'y étant pas attendu, à vrai dire. En fait, il ne pensait même pas, un jour, avoir l'occasion de proposer ce prénom qui lui tenait à cœur. Bon, à vrai dire, il ne savait pas pourquoi il appréciait autant cette authentification mais il adorait. Emily Willow... Ce début sonnait déjà plutôt bien. "J'aime beaucoup." déclarait le futur père en plongeant son regard sombre, dans celui, clair, de sa compagne. En fait, il avait la conviction, que petit à petit, dans cette pièce, pendant cette étreinte, tout prenait place. Et son sourire s'agrandissait. Olivia venait de dire une chose qu'il n'espérait pas non plus avoir un jour. Emily Willow Wells... Cette formulation lui plaisait mais... Ils étaient deux dans cette histoire alors... "Pourquoi pas Wells-Castillo ? Je suppose qu'elle serait contente d'avoir le nom de ses deux parents." proposait le brun en caressant la joue de la demoiselle. Après tout, pourquoi pas, n'est-ce pas ? Ça tombait sous le sens, qu'ils soient partenaires tout le long de leur vie, pour cette petite chose qui les liait, qu'elle le veuille ou non. Emily "Effy" Willow Wells-Castillo... Dit comme ça, c'était long mais ça n'en restait pas moins touchant. En tout cas, le sudiste, lui, sentait son cœur fondre à chaque fois qu'il pensait à cette identité.

Évidemment, il fallait que la blonde se braque quand l'homme passa l'anneau à son doigt. Il soupira en la sentant s'écarter de lui. Bien sûr qu'elle n'aurait pas prit ça à la légère. Bien sûr qu'elle se serait rebeller à ce moment précis. Il fallait s'y attendre. Ce n'était pas surprenant qu'elle agisse. Ils ne se connaissaient pas depuis des millénaires mais il savait qu'elle réagirait forcément mal. Enfin... Mal n'était pas le mot. Plutôt défensive. Oui, voilà. Olivia restait sur la défensive face aux actions du brun. L'homme se redressa pour dévisager au mieux le visage de celle qu'il aimait. Lentement il lui prit la main baguée alors que l'autre venait délicatement lui ranger une mèche derrière l'oreille. Il serra les dents et soupira à nouveau. "Liv..." commençait l'éducateur, venant fixer son regard sur le sien. "Écoute..." poursuivait-il. Bon et maintenant ? Que devait-il dire ? Que devait-il faire ? Fallait-il qu'il se confie sur ses sentiments, ses désirs, tout ce qu'il pensait ? Ce n'était pas un exercice facile mais il le fallait, qu'il supposait. La détermination allait et venait chez Darren. Et pourtant, l'adrénaline prenait aussi le temps de parcourir ses veines. Ce n'était pas des sensations fortes comme il les ressentait lorsqu'il avait faillit mourir à cause du maudit pasteur, pas des sensations comme quand il affrontait des morts ou encore quand il s'était défendu contre Jordan et Thomass lorsqu'ils étaient venus à sa rencontre. Non, c'était différent. Différent même du moment où il avait goûté au plaisir de la chair avec Olivia. Ce n'était en rien identique. En fait, il se rendait compte qu'il faisait un quitte ou double sur ce coup et les picotements au bout de ses doigts lui envoyait un signal. Il devait jouer et bien. Ne pas se tromper pour ne pas perdre.

Lentement, l'homme se passa la langue sur les lèvres pour les humecter mais aussi et surtout pour se rassurer. Ce n'était pas un rêve. Il faisait bien face à la blonde. Il cherchait à la reconquérir. Cherchait à donner une vie de famille à leur enfant. "Toi." formèrent ses lèvres sans qu'il ne réfléchisse plus que nécessaire. "C'est toi que je veux. Toi et Emily. Je veux te veux toi, Liv. Je veux t'aider à construire un monde meilleur pour notre enfant. Je veux qu'on offre à cette petite une famille unie." Le dresseur inspira, cherchant à trouver une nouvelle once de courage pour s'exprimer. "C'est peut-être bête. Sans doute complètement idiot de le faire et tu aurais toutes les raisons du monde de dire non mais épouse moi. Et si tu ne le veux pas, tant pis. Je ferai tout pour te reconquérir. " Le regard dur de Darren détaillait chaque expression qu'offrait la blonde, comme pour percer ses pensées, comme pour savoir si elle l'enverrait se faire voir ou si elle était prête à céder du terrain, comme pour deviner si elle le détestait ou si vraiment, il restait un peu d'amour à entretenir. Pourquoi ce ne serait pas le cas, d'ailleurs. Elle avait répondu à ses "je t'aime" et pour le peu qu'elle employait ses mots, même avec Nora, c'est que ça avait un sens presque sacré pour la jeune femme, non ? "Olivia, tu le sais comme moi qu'entre nous, il y a quelque chose. Ce genre de quelque chose qui changent une vie. Je ne parle pas seulement d'Effy. Je parle de nous. Toi et moi. Tu ne peux pas ignorer cet appel. Je veux dire... Tu ne peux pas me faire croire qu'être là, ensemble, ça ne t'a pas chamboulé. Que ça ne t'a pas... Je ne sais comment le dire. Mais tu ne peux pas me dire que tu ne ressens pas ça, ce truc."

Lentement, Darren se rapprocha de celle qu'il considérait comme sa moitié, de celle qui possédait son cœur et pour qui il était prêt à se l'arracher si ça pouvait lui faire plaisir. Il gardait ses iris centrées sur celles de la blonde et laissa échapper un "Olivia, je te demande sérieusement de m'épouser. J'accepterai de me faire mordre pas un macchabée, j'accepterai de me faire torturer par quiconque voudrait te préserver de moi. Je ferai tout ce que tu voudras si ça peut te faire revenir à moi. Je ne vis pas, sans toi. Et je n'ai pas envie de survivre sans toi. Tu es ce qu'il y a eu de mieux dans ma vie, jusqu'ici et je voudrai te rendre l'appareil. Je voudrai prendre soin de toi, comme tu mérites qu'on le fasse." Déglutissement. Potentiel râteau à l'approche. En fait, il ne savait même plus dans quoi il s'embourbait, tout ce qu'il comprenait c'est qu'il le faisait comme un grand et que personne ne serait là pour l'en sortir. Qu'importait, finalement, il se contentait de confier tout ce qu'il ressentait. "Je veux passer ma vie avec toi, Liv. Je te veux toi. Aujourd'hui, demain, pour toujours. Ce que je veux pour nous, c'est un nous, justement. Qu'on redevienne un couple. Ce couple qui faisait que les autres se posaient des questions. Est-ce que tu te souviens de ces moments où on riait parce qu'ils ne comprenaient ? Ils ne comprenaient pas qu'on soit heureux malgré les engueulades, malgré nos différences. Et pourtant on l'était. Et c'est ce que je veux pour nous. Je ne saurai pas dans quelle langue te le dire. " poursuivait l'éducateur. "Si j'étais un peu plus intelligent, sans doute que je parviendrai à t'expliquer un peu mieux ce que je veux. Mais c'est simple et clair. Je. Te. Veux. Et je te vendrai mon âme et ma vie, si c'est ce que tu désires, pour me dire oui." finissait-il par dire en se redressant, le plaidoyer terminé.

Cette histoire le rendait chèvre et en même temps, il apprenait. Il apprenait à être plus courageux, devenait fou de tourner en rond face à la tête de mule qu'était la jeune femme. Il apprenait à faire face à ses actes et grinçait des dents qu'on ne lui laisse aucune chance. Il apprenait à s'ouvrir mais regrettait de devoir le faire à cause de ses nombreuses peurs. Il voulait apprendre à être un père et un compagnon et s'inquiétait de constater que c'était loin d'être aussi facile qu'avec un chien. En fait... Il se rendait compte à chaque seconde que sa famille devait s'élargir. Teddy était une chienne adorable mais elle devait partager Darren, aujourd'hui plus que jamais. Évidemment, ça n'allait clairement pas la déranger elle puisqu'elle aimait déjà Liv mais Effy ? Comment réagirait l'animal à la venue de la petite tête ? Tout un tas de questions se bousculaient dans son crâne mais une seule résonnait plus que les autres. Que dirait-elle, elle, cette femme pour qui il mourrait ? Oui ? Non ? Ne pas répondre peut-être ? Le palpitant s'affolant, Ike serrait un peu plus les dents. L'attente devenait de plus en plus insoutenable... Pourquoi il avait ouvert sa bouche, déjà ?
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