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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 Dans le ventre de la bête....
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MessageSujet: Dans le ventre de la bête....   Dans le ventre de la bête.... EmptyVen 3 Nov 2017 - 13:47
Le cœur du mastodonte se serra davantage en songeant une fois de plus à la pauvre créature divine qui souffrait dans la clinique. Le gouffre de désespoir dont la pauvre âme de l’être qui se voulait humaine s’était mué en une plaine où une lueur d’espoir chassait le brouillard de souffrance. Voilà deux jours que le géant déformé s’était transformé en une vigile silencieuse au chevet de celle qui l’apaisait avec un simple sourire. Deux jours et deux nuits à éponger un front luisant de sueur et brulant de fièvre. D’essayer de nourrir à la petite cuillère et d’esquiver son apparence atroce pour préserver l’aura de bonté qui semblait pulser de la jeune femme. Le monstre de foire ne pouvait l’expliquer, mais un étrange lien s’était formé entre les deux êtres. Deux âmes, une miroitant de gentillesse et l’autre perverti par tant d’années de souffrance, qui semblait battre à l’unisson dans ces terribles épreuves. Comme si la vie, une entité maintenant sadique plus qu’harmonique, s’amusait de voir une souffrance partager par tant d’êtres. Le colosse avait tellement perdu depuis le début de cette folie et il ne songeait qu’à rejoindre celles qui avaient décelé l’humanité qui vibrait sous l’affreuse carapace de chair dont la nature l’avait doté. Mais Heaven avait mis un frein aux envies suicidaires de Robert et la parodie d’humain serait son débiteur pour l’éternité.

L’ange combattait une étrange maladie et entre-deux, trop brève, prises de conscience, elle avait murmuré un nom de médicament. Le vieux médecin avait hoché tristement la tête devant l’expression inquisitrice du golem de chair couvert de cicatrices ignoble. Le colosse n’avait pu que murmurer qu’il allait lui trouver cet antibiotruc et qu’il allait revenir très vite. La dévouée créature cauchemardesque avait laissé un peu de nourriture et de l’eau sur la petite table basse près du lit. En quittant le lieu de souffrance de la merveilleuse âme, le monstre de foire s’était retourné pour regarder la forme frissonnante. La voix rauque, tremblante de sollicitude, avait franchi alors le rempart de ses lèvres exsangues.

Robert- Ne me laisse pas Heaven… Euh… Je reviens et je te promets que je ne me cacherais plus de toi…

Des torrents salés avaient accompagné les pas décidés du phénomène de la nature sur une grande distance. Des larmes d’impuissances et aussi de colère. Car à cet instant précis le colosse ne savait pas quoi faire pour combattre le mal qui affligeait la jeune femme. Et aussi de la rage d’être aussi lent d’esprit, de ne pas comprendre les bases de la médecine pour être moindrement efficace. Mais des belles pensées vinrent au secours de la pathétique créature en armure anti-émeute. Heaven avec son sublime sourire. L’être gracieux pouvait aisément servir de muse aux artistes de toutes allégeances artistiques. Avec sa chevelure dorée comme les blés et son visage aux traits délicats et si expressifs, la jeune dame ne pouvait être comparée à un ange directement venu des cieux. Mais ce qui déstabilisait le plus le géant c’était les yeux de la nièce du bon docteur. Comme si un miroir lui renvoyait la pureté et la bonté de son regard. La même couleur et la même humanité semblaient habiter les deux êtres. Le regard de la divine apparition rappelait les vaguelettes d’une mer bercée par la lumière du soleil de midi. Mais l’astre solaire n’était pas aussi bienveillant que ces yeux si semblables à ceux de l’être déformé.

La ville était devenue calme et une étrange quiétude planait sur les lieux. Un peu comme si le mal qui rodait sous la forme des gens malades ou bien l’atmosphère malsaine venait de lâcher prise devant la beauté majestueuse du renouveau de la vie. Après quelques heures d’errance, sous une lune pleine dont les rayons bienfaiteur semblaient éclairer la voie vers la rédemption au marcheur solitaire, un chemin asphalté avait pris le pas sur les étroites ruelles. Au loin un petit regroupement de maison et d’édifices s’imprégna de force au regard bleuté de la chose grotesque. Dans l’esprit du mineur, l’image pittoresque fut remplacée par celle d’un phare où la solution à son ignorance pourrait être comblée. Les grandes enjambés du géant se transforma alors en pas de course dû à son excitation de trouver un remède pour celle qui souffrait en silence. Le colosse voulait tellement que l’être céleste à la chevelure d’or prenne du mieux et qu’il puisse enfin comprendre pourquoi elle n’avait pas peur de l’être ignoble qu’il était. Que l’ange avait pris la peine de le défendre contre lui-même dans un sens. Même après ce que le monstre de foire avait été témoin, il avait encore des fois de la difficulté à se faire à l’idée de la présence de ces parodies de vie, ces charognards d’humanité soient réelle. Bientôt ses pas se transformèrent en une marche prudente. Une sorte de barricade improvisée, faite avec des carcasses de voitures et de véhicules lourds, bloquait une des entrées de la ville. Voyant des gens armés se promener près des lieux fortifier, il géant bifurqua alors vers une rangée de maisons mobiles et put enfin observé la rue principale. Le regard bleuté de la chose grotesque accrocha aussitôt sur le panneau désigna la pharmacie du coin. Jetant la prudence aux orties, sentant le but de sa quête à portée de main, l’homme massif du Kentucky traversa la rue pour mettre sa main immense sur un grillage métallique bloquant l’accès principale au remède d’Heaven. Même la force phénoménale du Goliath des temps modernes ne parvient pas à faire osciller cette défense implacable. Rageusement il percuta le volet et un grand claquement déchira la nuit. Craignant de se faire découvrir et surement battre comme plâtre à cause de son apparence atypique, le monstre de foire trouva le salut dans la fuite.

S’engageant dans une ruelle jonchée de détritus, Bobby se trouva dans un cul de sac et aussitôt son instinct de préservation essaya de trouver une solution. Aucune cachette n’était assez spacieuse pour la grande silhouette du mineur et la seule avenue possible fut une porte à sa gauche. Déposant sa main rugueuse et immense sur la poignée, l’englobant totalement, l’être déformé essaya de tourner le loquet. Verrouillé. Inquiet par sa possible capture, l’être farfouilla dans sa ceinture à outil pour en saisir son pied de biche. Coinçant l’outil dans l’embrasure, le mineur eut un levier pour forcer l’ouverture de la porte. Dès que la porte pivota sur ses gonds, l’immense gaillard se faufila et referma l’entrée et appuya son dos pour permettre à son cœur de retrouver une cadence des plus appropriée. Bientôt le soleil allait vaincre la pénombre et le colosse avait peu de temps pour essayer de trouver ce qu’il recherchait. Même si lui-même n’avait qu’une vague idée de ce qu’il devait trouver pour soulager la fièvre galopante de son amie. Ce mot venait de s’imprimer en lettre de feu dans l’esprit un peu lent de l’homme déformé.

Il n’avait jamais vraiment eu d’ami de sa vie et Bobby ne désirait qu’avoir ce genre de relation qui semblait si banale à tout un chacun. L’immense naïf s’était fait plus qu’une fois rouler dans la farine par des belles paroles. Au moment que les muscles ou bien la crédulité du monstre de foire n’entrait plus dans leurs besoins, ces « amis » s’évaporaient comme neige au soleil. Dans le cœur du mineur toutefois, il croyait que les survivants de la clinique du vieil Anglais n’étaient pas faite du même bois.

Prenant un petit panier de courtoisie sans comprend pourquoi, il commença à prendre des conserves de pâté à chien, quelques barres protéinées et une grosse trousse de premiers soins totalement éventrer qui ne contenait plus vraiment rien d’utile. Ces quelques trouvailles lui mirent du baume sur son cœur lézardé de tellement de cicatrices, plus nombreuses encore que celles qui parcouraient ses bras et son torse. De douloureux souvenirs permanents de combats et d’accidents. Le colosse avait dû trop souvent se défendre contre des agresseurs qui ne voulaient que prouver leur virilité mal placée. L’être à la répugnance apparence et aux muscles déformés n’aimaient aucunement combattre, mais dos au mur il était un formidable adversaire. Sans comprendre pourquoi, le mastodonte saisit aussi des serviettes sanitaires. Il ne pensait pas à l’être divin à ce moment, mais bien aux pansements de fortune qu’il trimbalait tout le temps sur les chantiers. Car le ruban gris, les aspirines, le moonshine et les serviettes sanitaires étaient les seules connaissances médicales pour soigner les blessures et maux du colosse. Parlant de médicaments, il prit deux bouteilles de capelets et ensuite son regard se perdit dans la masse de flacons blancs du comptoir de prescription. La mâchoire du mastodonte subis l’effet de l’attraction terrestre et ses yeux bleutés devinrent vitreux. Ses lèvres minces s’ouvrirent et se refermèrent plusieurs fois devant l’ampleur de la tâche. Tendant une main tremblante vers la première rangée de flacons de remèdes, un bruit alarmant fit dresser l’oreille du géant. Bobby se cacha tant bien que mal dans un coin sombre et instinctivement il ferma sa main de libre en un poing massif. La porte vandalisée se referma alors et un déclic métallique d’une serrure se fit entendre. L’immense homme du Kentucky était pris au piège.

Voulant alors s’avancer pour essayer de s’échapper, le mineur passa par inadvertance dans un rayon envahit par les reflets dorés d’un superbe matin. La silhouette immonde de Robert se découpa alors de l’ombre bienfaitrice et un mouvement le surpris juste devant lui. Au début la surprise paralysa le mastodonte, mais ensuite ce fut sa lâcheté en société qui le poussa à agir. Voulant alors s’avancer pour essayer de s’échapper, le mineur passa par inadvertance dans un rayon doré d’un superbe matin. La silhouette immonde de Robert se découpa alors de l’ombre bienfaitrice et un mouvement le surpris juste devant lui. Au début la surprise paralysa le mastodonte, mais ensuite ce fut d’autres sentiments. Une jeune femme, si jolie et parfaite dans ses moindres détails venait de se dévoiler au regard océanique médusé de Bobby. L’être gracieux pouvait aisément servir de muse aux artistes de toutes allégeances artistiques. Avec sa chevelure sombre comme le cuivre en fusion et son visage aux traits délicats et si expressifs, la jeune dame ne pouvait être comparée à un ange directement venu des cieux. Mais ce qui déstabilisait le plus le géant c’était les yeux de l’étrangère. Comme si un miroir lui renvoyait la pureté et la bonté de son regard. La même couleur et la même humanité semblaient habiter les deux êtres. Le regard de la divine apparition rappelait les vaguelettes d’une mer bercée par la lumière du soleil de midi. Mais l’astre solaire n’était pas aussi bienveillant que ces yeux si semblables à ceux de l’être déformé. Se rendant tout à coup compte de la laideur qu’il devait agresser les yeux si purs de l’être céleste, Robert sentit la chaleur envahir son faciès monstrueux. Piteusement, il recula de nouveau dans la pénombre pour ne pas souiller l’aura de perfection que dégageait la jeune femme. Prenant le peu de courage à deux mains, gêner d’être aussi près d’une dame et encore plus que mal habile dans les relations interpersonnelles, le phénomène de foire parla tout bas, à peine un murmure. Mais au ton lent et rauque de la voix, on pouvait aisément deviner un mélange de gêne, d’impuissance et surtout une sollicitude qui tranchait catégoriquement avec l’allure monstrueuse de Bobby.

Robert- Je m’excuse madame… Euh… Mon amie est malade et je dois trouver des anbitiotruc… Je vais tout faire pour rembourser ce que je dois prendre… Euh.. Je veux juste aider Heaven à aller mieux…

Se sentant déraper, Robert ajouta alors, la voix vibrante d’un espoir et d’une franchise alarmante.

Robert- Je ne suis pas un monstre, madame… J’ai l’air d’en être un, mais je ne veux qu’aider…
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MessageSujet: Re: Dans le ventre de la bête....   Dans le ventre de la bête.... EmptyMer 22 Nov 2017 - 12:09
Depuis quelques jours Isis n’est pas au meilleur de sa forme. Elle fait des maux de têtes pas possible et de plus en plus difficile à gérer. Il est vraiment temps qu’elle trouve quelques choses à prendre pour soulagée cette douleur qui la prends à n’importe quelle heure de la journée et souvent à plusieurs reprises. La française décida de quittement le campement, elle prit tout de même le temps de prévenir son homme qui était bien occupé sur l’île qu’occupe le groupe. Puis, prendre un peu le large ne lui fera sans aucun doute pas trop de mal. De nature assez timide et réservé, Isis rencontre quelques difficultés même, si elle fait pas mal d’effort sur cela pour ne pas trop le montrer. C’est donc en compagnie de son fidèle compagnon à quatre pattes qu’elle arpente les rues désertes de Detroit dans l’espoir de trouver une pharmacie ou même un endroit susceptible de vendre des médicaments par le passé. Obiwan reste au côté de sa maîtresse même si parfois le Husky s’aventure un peu plus loin. Isis ne regrette absolument pas d’avoir insister pour prendre l’animal avec elle ; lors de leur petite hâte dans un port pendant leur trajet pour arriver à Detroit. Elle se rappellera toujours du petit chiot qu’elle a découvert apeurer derrière une grosse poubelle. Entre eux, le contact est tout de suite passé et elle n’a pas plus se résoudre à l’abandonnée derrière elle. Shaï n’arrête pas de lui répéter qu’un animal de la sorte est inutile à la survie mais, Isis n’est pas du même avis. Le Husky a fait fuir à plusieurs reprises des survivants qui n’avait pas vraiment un bon fond et lors de leur rencontre avec Declan… Le groupe qui avait prit au piège le couple ne s’était pas attendu que le chien attaque l’un des leurs de cette manière. Mais, au fond d’elle, la brune sait très bien que son homme la taquine.

Après être entrer dans deux boutiques et une maison, la française n’avait rien trouver de bien utile pour son mal. Surtout que celui-ci commence à revenir petit à petit et que le soleil commence à prendre de son éclat. Au bout d’un petit moment de marche, celle-ci aperçoit de grandes barricades faites à partir de véhicule. Elle observe un court moment ce qui est en train de se passer un peu plus loin. Des hommes armés étaient présents. C’est sûr que la jeune femme ne va pas tenter le diable. Elle préfère rebrousser chemin pour emprunter une ruelle adjacente à la rue. Rapidement, elle se retrouver bloqué dans un cul de sac. Et tente d’ouvrir la porte à sa droite, mais celle-ci est visiblement bloqué et quant à la deuxième qui se trouve à gauche est déjà ouverte. Peut-être que des cadavres sont présent à l’intérieur dans lequel cas, elle rebroussera chemin.

La française laissa son ami à poil entrée dans la boutique en premier par la porte qui a été vandalisé. Celle-ci prit tout de même le soin de verrouiller la serrure derrière elle. Les mauvaises surprises, elle en a déjà eu pas mal. Après ce n’est pas vraiment une bonne idée sachant qu’elle ne sait pas vraiment ce qu’elle va bien pouvoir trouver à l’intérieur de la boutique. Elle commence à fouiller un peu lorsqu’elle entend un bruit étrange venir de l’autre bout de la boutique. Obiwan se mit en position d’attaque, près à défendre son humaine de compagnie. Elle regarde autour d’elle avant de voir une ombre venir ternir la lumière de la pièce. Celle-ci se dirige alors vers l’endroit d’où vient cette gêne pensant que c’était un mort. Mais, elle fut surprise en voyant une silhouette d’un géant se tenir devant elle. Le cœur d’Isis s’affola en comprenant qu’il était bien et bel vivant. L’homme prit la parole pour s’adresser à la française. Il n’a pas l’aire bien méchant, il veut simplement aider son amie qui est apparemment malade à reprendre des forces. La crainte sur le visage de la brunette fut rapidement remplacée par un doux sourire. C’est sûr que cet homme est impressionnant à rencontré mais, il est loin d’être un monstre.

« Ne vous inquiétez pas cet endroit n’est pas à moi. Vous ne me devez rien du tout. Et non, vous n’êtes pas un monstre monsieur. » Répondit-elle avec un doux sourire avant de se rapprocher un peu. Le Husky resta à sa place voyant qu’Isis n’était pas sur la défensive. « Qu’est-ce qu’à votre amie ? Je peux peut-être vous aidez ? » Tout le monde n’est pas mauvais dans ce monde. « Je m’appelle Isis et vous ? » Demande-t-elle. A ce moment, le Husky décide de venir faire la fête à l’homme qui est en face de lui. Isis rigole légèrement : « Il n’est pas méchant, juste encore un peu foufou pour son âge. » Annonce-t-elle. « Je vous présentes mon fidèle compagnon à quatre pattes : Obiwan. »
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MessageSujet: Re: Dans le ventre de la bête....   Dans le ventre de la bête.... EmptyJeu 23 Nov 2017 - 22:14
Le colosse ne savait plus quoi faire dans l’immédiat, tout juste que l’armoire à glace parvenait à respirer. Dans son for intérieur, Bobby savait pertinemment ce qu’il allait se passer. Le visage merveilleux de l’étrangère allait se tordre d’horreur. Les yeux verts de l’ange à la chevelure de bronze en fusion allaient refléter une frayeur tout à fait légitime devant le spectacle grotesque que lui présentait l’erreur de la nature. Un long hurlement cassera une voix que le mineur s’imaginait, dans des circonstances normales, des plus agréables à écouter. Le corps gracile de la jeune muse allait reculer pour s’échapper de l’aura de laideur que dégageait le monstre de foire. Ne voulant pas affronter ce singulier spectacle qu’il avait vu à de si nombreux reprises dans sa pitoyable existence, le Goliath des temps modernes se ferma les yeux et essaya de s’imaginer dans un autre lieu. Son cœur mit en charpie soupira de résignation, persuader que l’apparition divine sera comme les autres personnes. Mais aucun cri, aucun éclat de la divine apparition. Inquisiteur et surtout estomaquer de ne pas entendre une fuite précipité, la chose grotesque ouvrit un œil et quand il vit la brunette si belle faire un pas dans sa direction, le regard de la bête devint incrédule. Alors le mastodonte fut ébloui par la chaleur d’un sourire si merveilleux. L’homme du Kentucky se sentit alors piéger dans le regard émeraude si pur et rempli d’une gentillesse qu’il n’avait pu qu’apprécier que de la part de sa famille et de Juliane. L’imposant mineur était figé sur place, tel un cerf que les phares d’une voiture avaient ébloui au détour d’un chemin tortueux.
Dame-
Une certaine douceur, une chaleur douceâtre se dégageait des traits parfaits du visage de l’ange qui se trouvait devant le monstre de foire. Mais avant que l’esprit lent de Robert puisse tout bien décoder la phrase de la jeune femme, elle rajouta quelques mots qui plongèrent la créature dans une confusion des plus profonds.

Dame- Ne vous inquiétez pas cet endroit n’est pas à moi. Vous ne me devez rien du tout. Et non, vous n’êtes pas un monstre monsieur.

Les yeux bleutés de Robert, le miroir de l’âme en quelque sorte, ne purent de propager un soulagement et reconnaissance des plus touchantes. La lèvre supérieure tressauta quelque peu, sous l’effet de l’assaut d’une telle bonté envers la créature laide qu’il était. Mais la suite de l’événement perturba totalement le mineur. Peu d’être humain avait passé le choc initiale de la rencontre avec l’erreur de la nature pour oser l’approcher. À la connaissance du mastodonte, il n’y avait que quelques lueurs célestes qui avaient eu le courage de s’approcher de la silhouette rugueuse et immense du sosie de Frankenstein. Maintenant la divine apparition, si semblable à un ange de miséricorde, acceptait de recouvrir de sa délicate main celle du monstre. La respiration du mineur en fut couper par le choc, les yeux agrandis par cet acte insensé que l’inconnue venait de poser envers la lie de l’humanité. Tout l’être de Bobby ne voulait que s’enfuir de cette aura si agréable. Mais une petite parti de son être, celle de l’humanité grandissante, ordonna à la volonté défaillante du géant de se reprendre et de rester là. Dans les méandres de l’esprit lent de la chose qui se voulait humaine, il ne pouvait concevoir que deux dames à l’instant présent, à la bonté et l’infinie gentillesse, accepte de se laisser approcher avec ce pâle reflet d’homme. Une nouveau sourire désarmant et le regard pénétrant de la divine apparition convainc finalement le mastodonte de décrisper ses muscles formidables.

Dame- Qu’est-ce qu’à votre amie ? Je peux peut-être vous aidez ? Je m’appelle Isis et vous ?

Les paroles chuchotés par la gracile beauté fut des plus bénéfiques pour le mineur troublé par tant de bons sentiments. De toute sa vie, à part sa famille et de quelques personnes qui pouvaient voir l’âme lumineuse au-delà de l’apparence médiocre, Bobby n’avait eu que du mépris et des paroles offensantes pour seules compagnie. L’esprit lent de la chose essaya alors de bien décortiquer le flot de parole et une lueur d’incompréhension passa dans son regard bleuté. Le menton du faciès monstrueux subis alors l’attraction terrestre devant ces questionnements. Robert n’avait retenu que trois éléments du discours de la dame à la perfection presque surnaturelle. Que l’ange se nommait Isis, qu’elle désirait l’aider et que l’être de lumière ne croyait pas qu’il était un monstre. Mais ce qu’il frappa plus le colosse couvert de cicatrices immondes fut le ton de la voix de la merveilleuse blonde. Un accent presque chanté, aux mots guillerets et qui ressemblaient tellement aux gloussements joyeux d’un mariage d’oiseaux dans une forêt calme et paisible. Le son cristallin d’une source d’eau pur qui ricoche sur des pierres polies ou bien le vent jouant calmement dans les feuilles d’un arbre majestueux. Souriant pour la première fois, naïvement et dévoilent sa dentition inégale, le monstre de foire s’apprêtait à répondre au mieux de ses connaissances déficientes.

Isis- Il n’est pas méchant, juste encore un peu foufou pour son âge. Je vous présentes mon fidèle compagnon à quatre pattes : Obiwan.


Robert fut surpris par cette petite boule de poil qui sautillait autour de lui avec un empressement frôlant l’indécence. Un immense sourire se déposa alors sur les lippes exsangues de la bête de foire. Devant cette soudaine explosion de joie et de bonheur, la laideur du monstre d'estompa temporairement. Se baissant au niveau du chien qui semblait ravi, les animaux n’ayant aucune difficulté à reconnaître la gentillesse et la pureté de l’homme difforme pouvaient dégager, le géant au cœur d’or présenta une main immense et couverte des stigmates d’une vie de violence gratuite à son encontre. L’ami poilu de l’ange renifla la paluche qui semblait pouvoir le prendre tout entier et l’écraser. Alors la petite langue râpeuse chatouilla le cuir tanné du dos de la main de Bobby qui émit un petit rire de bon enfant. Ouvrant la poche de sa veste d’anti-émeute qui semblait à s’y méprendre à un amalgame de vêtements renforcer ficeler aléatoirement, les doigts de la circonférence d’une saucisse extirpa une friandise pour chien. Le husky sembla être sur le bord de l’extase, mais le gladiateur de l’apocalypse demanda d’une voix rocailleuse la permission de gâter l’ami canin de l’être de lumière.

Robert- Je peux lui donner… Euh… Rocky adore quand je lui en donne… Euh… C’est mon chiot que j’ai sauvé des méchants mordeurs… Euh… Il est pas mal le seul ami qui me reste… Euh… Obiwan est trop mignon.

Voyant le sourire de la belle dame, Robert se sentit tout drôle. Comme si sa compassion naturelle et sa gentillesse qu'il déployait toujours avec les rares personnes qu'il appréciait revenait au galop. Voyant quelques bouteilles d'eau sur l'étagère, le géant se redressa et en saisit une dans sa grosse paluche pour en dévisser le goulot. Timidement et avec une certaine dose d'appréhension, il tendit le fluide de vie vers la douce apparition et prit garde de ne pas la souiller par son contact immonde. La lie de l’humanité essaya de s'esquiver dans une des rares zones ombrageuses de la pièce. Le regard de Bobby se fit doux et même une petite lueur d'amusement dansait au fond de ses pupilles bleuté.

Robert- Aucun soucis mada... euh… Isis euh... Désolé j'ai de la misère à retenir les noms... Euh... Buvez un peu vous n’avez pas l’air d’être en forme... Euh… Moi c'est Robert ou Bobby ou le monstre de Frankenstein... Euh… J’aime pas trop le dernier.

Laissant le temps à l'ange de boire un peu pendant qu’il fouilla dans sa poche pour en extraire la note du docteur Wakeman. La calligraphie inscrite sur le papier était comme le vieil homme : distingué, précise et posé. À l’inverse de celle du simplet qui était maladroite, enfantine et hésitante.

Robert- Euh... Heaven tremble et elle a chaud en même temps… Euh… Ça dure depuis deux jours... Euh... Je reste près d'elle pour éponger l'eau de son front, pour essayer de la faire manger et je veille son sommeil... Euh… Je chante aussi des fois... Elle a pas de blessures qui saignent... Euh... Moi je m’en fous qu’un homme m’a tirer dessus… Euh… Elle est importante…

Sans le savoir la main immense et rugueuse de l’ancien mineur appuya sur sa récente blessure au flanc. Elle était en voie de guérison, mais la douleur continuait à être présente comme une aiguille chauffée à blanc près de ses côtes. Fouillant dans sa mémoire des plus limités, un mot revint alors en force. Elle fut soufflée par la voix mélodieuse de sa nièce adorée. Depuis quelques jours, la présence fantomatique de son ange rendait visite au monstre de foire pour lui parler et lui souffler des encouragements. Claquant de ses doigts comparables à des saucisses, les yeux du Goliath des temps modernes s'agrandirent alors sous l'effet de la réponse soufflé par la voix désincarnée.

Robert- Des antibiotiques c'est ça... Euh...Les antibiotruc que docteur Alair à parler... Euh... Comme sur le papier… Euh… Vous allez m'aider en a trouver?

Tout en s'exprimant le géant pointa quelques flacons sur une étagères non loin. Des mots horriblement compliquer pour son esprit souffrant de carences intellectuelles étaient imprimer sur les étiquettes. Prenant une respiration pour apaiser les battements désordonnés de son cœur, le massif gaillard reprit la parole de son ton lent et rauque. Les mots à peine mâcher reprirent leurs ballets aériens hésitant. Mais la gratitude et la joie du moment transpiraient de chacune des syllabes prononcées.

Robert- Vous êtes très gentille Isisis... Euh... Désolée encore pour votre prénom. Personne à part ma famille et maintenant Heaven avec le docteur n’a pas voulu me faire mal car je suis laid et grand... Euh...

Alors une parole de la voix de l'ange poster près de lui revient alors hanter l'esprit de l'être difforme. Un calme rassurant et une aura d'apaisement enveloppa l'étrange duo. Le protecteur qui sommeillait dans le corps grossier du mineur venait de prendre les commandes.

Robert- Il y a des gens qui se promènent dehors… Euh... Des méchants qui essaient de mordre et d’autre qui ont des armes… Euh… Je ne laisserais pas personne vous faire du mal... Euh... On trouve le remède de Heaven et on s'en va si vous voulez...
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