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 Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?
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MessageSujet: Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?   Consolation autour d'un pot chez l'habitant ? EmptyJeu 3 Mar 2016 - 8:19

Dernière édition par Mathilde Jenkins le Dim 6 Mar 2016 - 16:36, édité 2 fois
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CHARLIE CAVENDAR, & MATHILDE JENKIN

Mission de ravitaillement, j'étais parti avec une jeune demoiselle qui était fraîchement arrivée. Ce ne devait pas être compliqué, on devait aller dans  des maisons à quelques minutes d'ici pour les fouiller.  D'autres étaient venus avec nous et nous avions décidés de nous séparer pour pouvoir rechercher au mieux. Nous arrivions à des maisons qui semblaient avoir été abandonnées depuis des lustres. L'herbe du gazon semblait avoir atteint la taille de mes genoux si ce n'était moins.On entendait même pas une mouche voler. Le silence était quelque peu pesant. Cependant, faire du bruit pouvait alerter les cadavres qui se feraient une joie de nous croquer un bout. Je marchais à pas de loup, regardant à droite, à gauche. Ne pas se faire repérer et être en sécurité était pour moi la priorité. Rapporter du matériel ou des provisions était à la seconde place. Je n'allais certainement pas risquer ma vie, et celle de la bleue si c'était trop dangereux. Après quelques minutes, je remarquais une maison qui semblait abandonnée.  Je jetais un coup d’œil aux environs, quelques cadavres ambulants, mais un peu éloignés et la plupart étaient de dos. Je regardais une seconde fois pour m'assurer que tout était bon. Je me retournais derrière pour faire un signe à ma collègue pour lui montrer que la voie était libre. Je lui rappelais en quelques mots ce qu'on allait faire. Répéter ça pouvait apaiser l'âme.

« On le dit jamais, mais reste sur tes gardes. Si la porte est ouverte, on rentre dedans, on ferme la porte, on fait du bruit et on attend quelques secondes que certains d'entre eux se manifestent. Okay ? Et après on les tue. Toujours dans le crâne, toujours, sinon ils se relèvent. Et si y'en a trop tu tentes de les pousser ou prendre n'importe quoi qui puisse les repousser ! Et si vraiment ça se passe mal, tu t'en vas ou tu t'enfermes dans une pièce! »

Mon arme près de moi, je me dirigeais à pas de loup vers la porte d'entrée de la maison.

Bien entendu, lorsque je tentais de l'ouvrir, la porte était fermée. Je soupirais. Je n'avais pas le don d'ouvrir les portes comme ça. Peut-être qu'avec la porte de derrière on aurait plus de chance ! Ah, mais la brune savait peut-être ouvrir les serrures. Après tout qui ne tente rien n'a rien. On avait tous des talents cachés, surtout au jour d'aujourd'hui ! Je regardais l'espèce de fauteuil d'extérieur, il pouvait nous cacher pendant qu'on allait chuchoter un moment pour discuter de ce qu'on allait faire ou non. Je la pris doucement par le bras et me dirigeais vers le meuble en question et avec ma main libre lui fit le signe de se baisser. Je regardais les zombies qui étaient encore de dos. Puis la regardais pour lui parler. On du moins se remémorer le plan.

« -La serrure est fermée, est-ce que tu sais comment on s'y prend pour ouvrir une serrure ? Ou même la crocheter ? »

Je jetais un coup d’œil assez vif de nouveau, cette fois-ci, deux de ces cadavres ambulants s'étaient retournés. Bon, s'ils venaient plus près on pouvait s'en occuper rapidement. Mais fallait pas non plus qu'ils se rassemblent tous par ici.

« -Si tu sais pas crocheter, tu veux qu'on tente par-derrière ou avec les fenêtres ? Ou tu préfères qu'on prenne une autre maison pour voir si on a de meilleures chances ? »
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MessageSujet: Re: Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?   Consolation autour d'un pot chez l'habitant ? EmptyJeu 3 Mar 2016 - 10:34

C'était la première mission de ravitaillement à laquelle participait Charlie depuis qu'elle était arrivée dans cet hôtel. Depuis son arrivée, elle n'avait pas beaucoup parlée. Souvent, elle se contentait de répondre aux questions qu'on lui posait. Cela faisait des lustres qu'elle ne s'était pas retrouvée entouré d'inconnus et, même si le monde avait radicalement changé, la vieille peur de Charlie de ne pas être acceptée revint au galop. Presque toute sa vie, elle avait été rejetée par les autres. Elle ne serait pas étonnée que cela arrive avec ce groupe. Après tout elle n'était pas un élément indispensable. Elle avait souvent du mal à garder ses émotions pour elle, elle avait peur des monstres et elle avait du mal à les combattre même si elle avait survécu seule pendant plusieurs semaines. Néanmoins, elle voulait être acceptée et elle le devait. Être parmi ces inconnus lui donnait un peu de repos. Elle n'avait plus à être constamment sur ses gardes, cet hôtel lui donnait une protection.
Alors quand ils avaient demandés des volontaires pour une mission de ravitaillement, Charlie avait pris son courage à deux mains et s'était proposée. Elle voulait être utile même si elle était incroyablement effrayée d'aller à l'extérieur. Tenant son piolet bien en main, elle accompagnait à présent une jolie femme blonde. Le groupe s'était séparé en plusieurs groupes et Charlie s'était retrouvée avec cette inconnue dont elle ignorait le prénom. Toutes les deux sur leurs gardes, elles avançaient vers une maison en apparence abandonnée. La blonde jugea utile de lui rappeler leur mission et Charlie l'écouta attentivement. Elle savait tout ça mais c'était toujours une bonne chose de les réentendre, cela limitait les risques. Charlie hocha la tête pour signifier qu'elle avait compris puis suivit sa camarade.
Malheureusement, la porte d'entrée était fermée. La blonde emmena Charlie derrière le fauteuil d'extérieur et lui demanda si elle savait ouvrir une serrure ou même la crocheter.
- A part défoncer la serrure je ne sais pas. Mais ça ferait du bruit et ce serait prendre trop de risques.
Charlie était quelque peu décontenancé que sa camarade se tourne vers elle pour cela. La jeune femme n'avait pas pour habitude qu'on lui demande son avis. Elle appréciait mais cela lui donnait des responsabilités. Si elle prenait une décision et que celle-ci tournait mal, tout serait de sa faute.
- Oui je pense qu'il faut tenter par derrière. Les fenêtres en dernier recours, si on en brise une, ça risque d'alerter les autres affamés.
Charlie jeta un petit coup d’œil par dessus le fauteuil et remarqua deux monstres avancer dans leur direction.
- Mais on devait d'abord s'occuper de ces deux là. Peut-être qu'on devrait les attirer vers l'arrière de la maison justement? Ça serait plus discret. En espérant qu'on n'est pas de mauvaises surprises de ce côté là.
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MessageSujet: Re: Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?   Consolation autour d'un pot chez l'habitant ? EmptyMer 9 Mar 2016 - 13:43
À la réponse de la demoiselle j'étais quelque peu déçue. J'avais espéré pour une fois qu'on aurait pu faire un truc à la James Bond. Mais ses propos me ramenèrent à la réalité. Non, personne ne savait ouvrir les serrure avec des pinces ou savait tout simplement pratiquer ce genre de choses auparavant . Enfin pas nous deux. Bon la seconde solution risquait de ne pas être une partie de plaisir. Rameuter les gentils mangeurs d'hommes n'était pas chose à faire lorsqu'on souhaitait survivre. Surtout si on arrivait à défoncer la porte, qu'est-ce qui nous disait qu'il n'y en avait pas qui viendraient nous accueillir, la bouche grande ouverte ? En plus, défoncer la porte pouvait dire aussi plus de porte. Donc rien pour pouvoir arrêter l'arrivée d'invités indésirables en ces lieux. Suite à ma seconde proposition, elle accepta l'idée. Bien, on allait pouvoir passer par-derrière pour faire coucou, voir jouer aux voleurs. On allait devoir être prudentes en entrant dans la maison. Qui sait, peut-être que quelqu'un habitait déjà par là.

« Je sais pas, on vérifie qu'il y en ait pas d'autres trop proches. Deux ça va, on peut s'en sortir, 3 aussi et 4 ça passe encore surtout si tu m'aides. Mais à partir de 5 je prends pas de risques. On pourrait se faire mordre ou griffer par ces trucs, ce serait trop dangeureux pour notre santé et notre vie. Sauf si y'en a un ou deux qui montrent des signes de plus grandes décompositions. »

Forcément un corps qui se décompose depuis un plus long moment a plus de chance de céder sous les coups de couteaux et de succomber plus rapidement qu'un corps d'à peine 2 jours. Plus facilement aussi à démembrer. Rien que de couper une jambe pouvait nous alléger. Je regardais de nouveau les deux zouaves qui venaient vers nous. Rien d'autre ne semblait être dans les environs.

« -Okay on les prend. Je les attire par l'arrière, tu les suis après. Comme ça je pourrais soit prendre les deux soit un chacun. Pour moins de risque, si tu en prends un, tu le tues à l'arrière. Il prendra plus de temps pour se retourner si tu rates. Au mieux je viendrais t'aider. En revanche si tu aperçois qu'il y en a d'autres qui les suivent tu ne viens pas. Là tu tenteras de m'avertir si je ne vois pas ce qui se passe et tu files vers les autres. Ou tu te caches, ils viendront peut-être nous rechercher s'ils voient qu'aucune de nous ne revient pas. »

Enfin, ça c'est ce que j'espérais. On savait très bien que lorsque quelqu'un ne revenait pas c'est qu'il était déjà mort. Aujourd'hui, il fallait pas trop rêver pour revoir au coin d'une rue ta prof d'histoire de 4ème en vie. La possibilité était plus grande de la voir se faire manger ou de la voir se diriger vers toi dans l'unique but de te manger.

Oui je n'avais pas de honte à ce qu'on prenne quelqu'un par l'arrière. Ou plutôt un mort. Ces choses-là n'étaient plus humaines, il fallait l'accepter. Cependant, d'une certaine façon, elles étaient toujours « vivantes », du moins elles arrivaient à se « mouvoir ». Étrange phénomène. Certes, après la mort, certains de ces morts pouvaient avoir des « réflexes », ou avaient des mouvements, mais pas aussi poussés. Tout simplement parce que le cerveau n'avait pas intégré l'information de la mort.

« -Si tout se passe plus ou moins bien, on tente de voir si y'a une porte par-derrière, voir des fenêtres ouvertes, sinon on tente de les ouvrir avec les mains. Si on trouve une cave où quelque chose dans le genre on tente aussi d'ouvrir. Mais faudra faire gaffe, on tentera de renifler avant d'ouvrir. C'est déjà arrivé que certains enferment des gens morts dans des pièces ou des choses comme ça. »

Je la regardais, certes, elle avait peut-être dû voir pire en ces temps complexes. Ou peut-être pas... Je l'avais peut-être choquée. Elle avait quoi, 16 ans ? Au maximum p'être 22 ans ? Et elle était toujours vivante, que savait-elle de la vie ? Peut-être avait-elle beaucoup voyagé, vu de choses. Ou alors tout l'inverse. C'était bien dommage, surtout qu'elle n'avait pas eut le temps de goûter à toutes les joies de cette vie. Cela serait plus facile pour les générations suivantes... Enfin, si on arrivait encore à avoir des bébés dans les années à venir... À part la maîtresse de mon mari je ne voyais pa qui pouvait avoir envie ou pouvait vouloir procréer la vie dans ces circonstances.

« -J'y vais, souhaites-moi bonne chance ! »

Je descendais doucement, puis allait au-devant de ces deux cadavres ambulants. Je laissais quand même une certaine distance entre ces deux-là, leur faisant des signes. Ils comprirent rapidement le message puisqu'ils me suivirent. J'exécutais le plan, allant vers l'arrière, espérant que tout allait se paser pour le mieux. Comme prévu, ils m'avaient suivis tous deux sans encombres. Malheureusement, un des leurs m'attendait déjà là. Je tentais de le neutraliser avant d'être prise de court par les deux autres !
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MessageSujet: Re: Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?   Consolation autour d'un pot chez l'habitant ? EmptyMer 23 Mar 2016 - 18:46

Cela faisait plusieurs jours maintenant que Charlie n'était pas sortit. Depuis qu'elle était arrivée à la Sierra Nation, elle n'avait participé à aucune mission de ravitaillement et c'était donc la première fois qu'elle ressortait, exposée au danger. Elle n'aimait pas ça mais il était nécessaire qu'elle le fasse. Elle voulait être utile et si pour cela il lui fallait exploser le crâne de ces morts vivants à nouveau, elle le ferait. Quand bien même cette idée la révulsait toujours. Et effectivement, elle n'y échapperait pas aujourd'hui. Deux affamés se dirigeaient vers elles et il fallait absolument qu'elles s'en chargent pour éviter d'en ameuter d'autres. Sa coéquipière semblait prendre les choses en main et Charlie écouta donc son plan attentivement, prête à obéir comme un bon soldat. La blonde ne semblait pas trop savoir si Charlie pouvait se battre ou non et celle-ci n'en fut pas vexée. Il suffisait de jeter un œil à sa taille d'enfant et il était facile d'imaginer que le combat n'était pas pour elle. Il ne l'avait jamais été mais pour survivre, elle avait été obligée de se défendre. Malgré tout, elle ne s'était jamais attaquée à beaucoup de monstres. Généralement, elle trouvait toujours le moyen de s'enfuir et ce surtout, grâce à ses facilités d'escalade. C'est pourquoi elle espérait elle aussi qu'ils n'y aient que deux morts à se charger.
- Oui je peux t'aider. J'ai déjà tué certains de ces monstres. Je suis pas la plus douée mais jusqu'ici j'ai réussi à m'en sortir.
Charlie préférait prévenir la blonde. Elle n'était pas devenue experte en la matière, loin de là, mais elle pouvait les défendre. La trentenaire prit la décision de suivre le plan de Charlie, les attirer à l'arrière pour s'en charger discrètement. Charlie espérait que le plan marcherait sans encombres. Elle ne voulait pas avoir une mort de plus sur la conscience.
- Un chacune ça me parait bien. C'est plus sûr.
Elle écouta la blonde lui dire de se cacher s'ils étaient trop, en espérant que les autres viendraient les chercher. Il ne fallait pas trop espérer. Charlie n'était pas pessimiste mais il fallait avouer qu'en ces temps, lorsque deux personnes disparaissaient, il ne fallait jamais chercher loin. Et s'ils venaient effectivement les secourir, pas mal de temps passerait avant qu'ils ne se décident. Peut-être sera-t-il trop tard.
Le regard de Charlie s'assombrit brièvement lorsque sa coéquipière l'avertissait des morts qui pourraient être enfermés dans des pièces. Elle ne le savait que trop bien. Son père et elle n'avaient pas eu la force d'achever le plus grand de ses frères. Aujourd'hui encore, il devait être coincé dans sa chambre à grogner et tenter de sortir. Ou peut-être quelqu'un s'était chargé de lui. Si c'était le cas, peut-être était-ce pour le mieux.
- Je sais. dit-elle simplement en tentant d'oublier le passé. Bonne chance.
Charlie, toujours cachée, observa la blonde s'éloignait au devant des deux cadavres mouvants. Ils la suivirent, leurs grognements devenant plus forts. Elle observa si cela en attirait d'autres mais ceux qui se trouvaient dans la rue ne semblaient pas alertés. Charlie commença alors à suivre les deux morts, se rapprochant lentement du dernier, le piolet à la main. Elle était si concentrée qu'elle ne vit pas un troisième affamé surgir de nulle part en tentant de dévorer sa coéquipière. Charlie eut une seconde d'arrêt face à cette scène avant de se reprendre et de rejoindre sa cible en quelques pas. Le mort faisait bien une tête de plus qu'elle mais elle réussit à lui planter la pointe de son piolet dans le crâne. Cependant, il était si bien enfoncé que Charlie suivit la chute du cadavre. Elle se releva rapidement, ayant alerté le deuxième, posa son pied sur le crâne et tira le manche pour reprendre possession de son piolet maintenant ensanglanté.  Elle se redressa et évita de justesse les mains de l'affamé. Elle recula de quelques pas, se demandant ce qu'elle allait bien pouvoir faire. Puis elle eut une idée. Elle ignorait si cela allait marcher, probablement pas, mais elle tenta. Elle le laissa approcher puis, à toute vitesse, passa sous le bras cadavérique, contournant de quelques centimètres seulement le corps de l'affamé qui tenta de l'attraper à cette occasion. Avant qu'il ne puisse se retourner, elle poussa le corps d'un violent coup de pied dans le dos. Elle réussit à y mettre assez de force pour que le monstre s'étale à plat ventre sur le sol. Elle perdit l'équilibre et manqua de tomber en arrière mais elle se rattrapa et se dépêcha de planter son piolet dans le crâne du monstre qui tentait déjà de se relever. Le cœur battant et le souffle court, elle se retourna en espérant que sa coéquipière ait réussi à se débarrasser de son assaillant.
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MessageSujet: Re: Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?   Consolation autour d'un pot chez l'habitant ? EmptyLun 28 Mar 2016 - 22:30
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Bon... Je tuais mon Roméo d'aujourd'hui, d'un coup dans le menton. Je prenais mon arme, il tomba à terre. C'est alors que la jeune recrue en avait tué un par la même occasion. Je regardais ce qu'elle avait fait, ou du moins la fin. Et je réalisais qu'en fait, elle en avait tué deux. J'étais, il fallait le dire, plutôt impressionnée que cette petite jeune puisse faire tout cela. Elle mériterait le surnom d'Amazone. Enfin, les Amazones c'était pas les femmes qui se coupaient un sein pour pouvoir au mieux tirer à l'arc ? Non, elle n'aimerait sûrement pas. J'en trouverais sûrement un autre et bien meilleur un autre jour.

« C'est pas mal. Et tu disais que tu te débrouillais moyennement ? Tu te sous-estimes vraiment. »

À moins que c'était une des premières fois où l'on découvre ce que l'on est vraiment capable de faire. Comme le fait de tuer un « mort ». Oui maintenant c'était courant d'en tuer de nos jours. Dit comme ça, ça sonnait bizarre. La plupart des survivants que j'avais pu croiser étaient devenus des tueurs de cadavres ambulants avec plus ou moins de succès.

« J'espère qu'on trouvera un peu d'eau dans la maison ou du moins des vêtements de rechange. »

Effectivement il y a une porte par-derrière. Nous étions plutôt chanceuses.Cela m'enchantais juqu'à ce que je remarque des traces de doigts sur la poignée, couleur rouge.  En revanche, les marques de sang au sol ne m'inspiraient pas confiance. Je me baissais, tentant de gratter la surface rouge. Au vu de la difficultée de la tâche,cela ne devait pas dater d'hier. Mais on pouvait penser que des gens s'étaient peut-être battus ou réfugiés ici. Peu de monde nettoyait le sang après leur passage, pas le temps. Ou alors, on pouvait aussi penser qu'on échappait à ces cadavres. Je vis alors cette petite porte vers le bas. Un chat devait ou avait dû habiter ici auparavant. Maintenant, rien n'était bien moins sûr. Avec mon couteau, je levais la petite porte m'offrant une petite vue sur l'endroit qu'on voulait pénétrer. Il y avait un peu de sang sur le sol, cela semblait être une sorte de salon ou de salle de séjour. Mais je n'en étais pas sûre. Je laissais la petite porte se refermer et me remettait debout par la même occasion.

« Tu peux jeter un coup d'oeil. C'est pas trop glauque.»

Enfin, j'avais vu pire, il fallait le dire. Au vu des scènes de crime et des cadavres ambulants qui s'empressaient de nous faire un câlin. Tout était relatif dans la vie. Je réfléchissais, tentant de déterminer la date de la présence, à mon simple avis, humaine. Mais sans matériel scientifique, cela s'avérait impossible. La technologie me manquait terriblement ! Mon travail aussi par la même occasion. Et les morts qui restaient morts aussi... Je m'adressais alors de nouveau à la jeune fille.

« Bon écoutes Charlie, on va tenter de faire gaffe, y'a peut-être quelqu'un ici au vu des traces sur la poignée. Y'a pas non plus énormément de sang donc je pense que c'était une légère blessure et que la personne a dû panser ses blessures. Je dis bien c'était au vu des marques sur la porte. C'est pas récent non plus donc il aurait aussi bien pu partir entre temps. »

Sauf si cette légère blessure était une morsure, et dans ce cas il devait nous attendre bien sagement à l'intérieur. Ou tout simplement décider de se planquer ici depuis un moment. Surtout si la maison abritait de multiples ressources. Sachant qu'elle semblait abandonnée depuis un moment, ça pouvait être possible. Les propriétaires partant, emportant les effets les plus importants ou même partant quelques jours pensant que toute cette histoire s'arrangerait rapidement.

«Je vais cogner à la porte, on va voir si déjà on a des compagnons qui viennent à nous. Si au bout disons... 1 minute rien ne vient, on rentre à l'intérieur.  Bien prudemment bien entendu. Et surtout, on ne se sépare pas pendant notre visite. Par contre si y'a quelqu'un et qu'il est armé, on capitule ou on s'enfuit.»

Avec mon pieds je cognais la porte trois fois. Après un moment où j'étais restée sur mes gardes, ayant presque le son de l'ouïe multiplié par deux, tellement j'étais attentive au moindre bruit. Je faisais un geste à la demoiselle pour lui indiquer que j'allais tenter d'entrer et qu'elle devait rester derrière moi. Doucement j'empoignais la poignée, je tirais la poignée. Coup de pression pour rien, la porte ne s'ouvrait pas. Je souriais. J'eus l'idée de faire le contraire, de la pousser. Dans un grincement terrible, la porte nous offrait la vue de l'intérieur de la maison. Mon couteau en l'air je regardais comme un enfant aurait regardé auparavant devant un passage piéton, droite, gauche, droite. Mais rien. J'avançais toujours prudemment, toujours rien à l'horizon. Il ne semblait pas y avoir quelqu'un. Je regardais derrière moi, faisant signe à la brune d'avancer. Je n'entendais pas de bruit suspect.
Je remarquais alors des gouttes de sang séchées, à quelques pas de moi. Les taches au sol semblaient être les mêmes que celles qui s'étaient trouvées à la porte. Je voyais maintenant une trace de main sur le mur. On allait pouvoir le suivre facilement à la trace s'il était devenu un de ces morts. Ou alors il était vivant et peut-être que j'allais pouvoir l'aider. Enfin, de nos jours, une personne blessée ne se laissait pas si facilement soigner. Elle pouvait même nous montrer son arme en guise de bienvenue avec des menaces en guise de bonjour. Il allait falloir être prudent et faire un choix. Je faisais un signe à Charlie lui montrant les traces de sang et je l'abordais de nouveau en chuchotant.

« Tu préfères qu'on visite la maison pour vérifier qu'il n'y a aucun danger ou on fouille les pièces une par une ? Ou bien qu'on suive les traces de sang pour voir où ça nous ammène ? »
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MessageSujet: Re: Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?   Consolation autour d'un pot chez l'habitant ? EmptyMar 29 Mar 2016 - 20:39

- C'est rare que je ne tombe pas avec eux, manquant de me faire mordre à chaque fois. Jusqu'ici j'ai eu de la chance, c'est tout. Un de plus et je serais morte.
Charlie évitait le plus possible l'affrontement avec ces monstres. Généralement elle se cachait en hauteur pour être certaine qu'ils ne l'attrapent pas. Parfois, il arrivait qu'elle soit obligée de se battre et dans cas là, elle pensait toujours la fin de sa vie arrivait. Pourtant, elle s'en était toujours sortie jusqu'ici et aujourd'hui encore, elle avait évité le pire. Certaines personnes comme la blonde qui l'accompagnait - il fallait vraiment qu'elle lui demande son prénom - pouvaient penser qu'elle se sous-estimait. Peut-être était-ce vrai, ce ne serait pas la première fois qu'on le lui dit. Pourtant, Charlie n'arrivait pas à voir la situation autrement. Elle n'était pas faite pour le combat et manquait toujours la mort de justesse. C'était tout.
Charlie acquiesça d'un hochement de tête quand sa coéquipière espéra trouver de l'eau et des vêtements de rechange. L'eau était vitale mais il était vrai que les vêtements de rechange ne seraient pas de refus. A peine une heure que Charlie était dehors et déjà ses vêtements étaient tâchés de sang noirâtre, typique des infectés. La vue du sang ou même d'organes ne l'avait jamais fait tourner de l’œil mais avec l'apocalypse, elle en voyait bien trop à son goût.
Les deux femmes terminèrent leur chemin et remarquèrent une porte, comme elles avaient bien imaginés. Néanmoins, des traces de sang étaient visibles sur la poignée ainsi que sur le sol. Cela laissait penser qu'une ou plusieurs personnes, blessées ou mordues, avaient pris cette maison pour refuge. Manquait plus que de les trouver au sein de l'habitat et de s'en charger. La trentenaire remarqua alors la petite ouverture dans la porte qui avait du servir à l'animal de la maison. Charlie jeta un coup d’œil à son tour, ne voyant pas grand chose si ce n'est du sang sur le sol. Elle se releva et écouta sa partenaire qui semblait penser elle aussi à une présence dans la maison.
- Oui je pense aussi. C'était peut-être une morsure aussi. Peut-être que la personne est restée dans la maison pour mourir.
Une morsure ne saignait pas toujours beaucoup. Quand son frère, Louis, avait été mordu, la morsure n'avait pas été profonde. Mais cela restait une morsure. En l'espace de 24 heures, il était devenu un de ces monstres. Ils n'avaient rien pu faire pour lui. Ils n'avaient pas même eu la force de l'achever.
Charlie suivit le plan de sa partenaire et fut attentive au moindre bruit qui provenait de la maison. Aucuns sons ne se faisaient entendre suite aux coups donnés contre la porte alors elles décidèrent d'entrer. Prudemment et silencieusement, Charlie suivit la blonde de près, tenant son piolet fermement. Les deux femmes observaient autour d'elle mais tout semblait immobile. Charlie avait un mauvais pressentiment. Elles remarquèrent alors des traces de sang similaires au précédentes puis une trace de main sur le mur.
- Suivre les traces. En les suivant on trouvera peut-être un infecté à abattre. Comme ça on pourra fouiller tranquillement par la suite... Et si on tombe sur un humain pas très accueillant, on essayera de partir sans encombres.
C'était une possibilité. Peut-être qu'ils finiraient pas trouver une personne bien vivante. Cela pouvait se passer bien, la personne cherchant de l'aide, comme ça pouvait tourner mal. Les hommes perdaient la tête depuis la fin du monde. Certains en profitaient. Charlie n'avait pas eu à en affronter mais elle avait entendu des histoires au sein de l'hôtel, lui faisant prendre conscience que les vivants pouvaient être pire que les morts. Tout ça lui faisait peur.
Elles suivirent les traces mais celles-ci venaient à disparaître par endroit. Puis elles tombaient sur de nouvelles traces un peu plus loin ou bien elles étaient si peu visibles que les filles manquaient de les rater. Elles ouvraient grands les yeux à la recherche des tâches et celles-ci les guidèrent vers une porte fermée du rez de chaussé. Charlie échangea un regard avec sa partenaire, puis, dans un hochement de tête, elles décidèrent d'entrer. Et comme elles s'y attendaient, une présence les attendait.
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MessageSujet: Re: Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?   Consolation autour d'un pot chez l'habitant ? EmptyVen 8 Avr 2016 - 14:23
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CHARLIE CAVENDAR, & MATHILDE JENKIN

Plus facile à dire qu'à faire. Mais j'étais de l'avis de Charlie. Mon cœur faisait boom-boom. Il palpitait, mon ventre se nouait. Non, ce n'était certainement pas les morts qui m'effrayaient, mais les hommes d'aujourd'hui. Je savais qu'ils pouvaient être horrible. Les meurtres, et aujourd'hui, cela n'avait fait qu'accentuer ou de mettre au grand jour la cruauté des hommes envers leur propre espèce. Je l'avais vu, de mes propres yeux, ces corps. Ou bien nous pouvions faire une bonne rencontre. Mais dans ces jours de survie, ce n'était pas plus sûr. Je ne pouvais même plus faire de probabilités. Autant jeter une pièce de monnaie, c'était kif-kif. Et encore il fallait entrer d'autres choses en compte comme le fait que la personne soit seule ou accompagnée, armé ou non, mangé ou non, blessé ou non et surtout par qui ? Lorsqu'on était en fin de vie ou contaminé, on s'en fichait. Surtout lorsqu'on était contaminé. Je tentais de produire le moins de bruit possibles. Notre regard dispensait de mots. Il fallait ouvrir cette porte des secrets. Comme Peau d'âne ayant les clés de la maison et ouvrant cette porte interdite par Barbe-Bleue. Sauf qu'ici personne ne nous en avait interdit l'accès. Seules ces tâches semblaient nous avertir de ce danger. Et cette porte pouvait déceler bien des choses dont on ne voulait pas avoir affaire.

La porte s'ouvrit, laissant place à leurs yeux de découvrir l'espace. Toujours le couteau à la main, je m'attendais à avoir affaire avec quelqu'un de plus ou moins vivant. Oui, j'avais le chic pour faire de l'effet dès la première rencontre. Surtout ces derniers mois. C'était un peu le nouveau bonjour comme le blanc qui devenait le nouveau noir, très tendance, collection fin du monde. J'en aurais presque entendu le hashtag que ma sœur prononçait, quand c'était le bon temps. Maintenant... Elle devait sûrement être morte. Où ça ? Chez mes parents ? Chez mon frère ? Chez des amis ? Ou un autre lieu. Dont je ne soupçonnait pas l'existence. Elle était jeune, elle n'avait peut-être pas eu le temps d'apprendre ou de croiser les bonnes personnes. Mais il fallait avouer que j'avais peur. Peur de savoir. Peur de découvrir ce qu'elle était devenue, qu'elle soit morte ou vivante. Plus pour mon frère et ma mère, j'avais moins de mal. Eux, ils avaient eu la chance de vivre une partie de vie et ils avaient de l'expérience, plus de relations, et appris beaucoup. Alors que ma sœur... Ce n'était pas avec ce qu'on apprenait à l'école qu'on allait savoir comment se défendre. Ma coéquipière avait dû connaître des personnes pour lui apprendre. Comme moi j'avais rencontré Bradley, qui avait pu me montrer au mieux comment me  défendre. Et auparavant, une autre personne. J'avais eu une chance de cocue sur ce coup-là. J'aurais très bien n'avoir rien appris, je n'aurais pas su me défendre, ni su comment tuer ces cadavres ambulants... Et je serais peut-être morte.

Mes yeux verts apercevaient ce qui semblait avoir une forme humaine. Celle-ci se tenait debout. Le cœur battant, j'essayais de distinguer si c'était humain ou mort. De dos je ne pouvais pas découvrir grand-chose. Je tentais avec mon odorat de reconnaître une odeur de simple puanteur à celle de l'odeur de la mort. Apparemment, le pire était à venir. Car ça devait bien faire plusieurs jours que la mort sévissait ici. Manque de soins sans aucun doute. De plus, les bruits qui semblaient émaner de sa bouche, nous laissaient entendre des sons dignes d'animaux, ou des sortes de grognements. Je ne m'étais toujours pas décidée là-dessus. C'est alors qui se retournait, nous dévorant littéralement des yeux. Il était déjà perdu. La bleu et moi-même le savions déjà. Il n'était plus possible de le sauver.  Je m'élançais vers lui, mon couteau à la main. Sa main voulait agripper, je l'enlevais de ma main libre, enfonçant mon couteau sous le menton de celui-ci. Je le laissais tomber doucement vers le sol. Mort de sa blessure ? Ou mort à cause d'une morsure ? Là était toute la question.  C'était un grand colosse, il aurait pu survivre. J'allais l'observer un peu mieux quand une sorte de grognement se fi à nouveau entendre. J'avais sursauté, croyant que je n'avais pas correctement tué mon cadavre ambulant. Mais non,il était bel et bien mort. De plus, je n'avais encore jamais vu un cadavre ambulant faire semblant de faire le mort. Donc, si ce n'était pas de lui, c'était qu'il devait y avoir d'autres cadavres ambulants qui traînaient dans le coin.


« Fais attention, il y en a peut-être un ou d'autres dans les parages. »

Peut-être qu'il était venu accompagné de quelques personnes. Et qu'il les avait mordu. Ou l'inverse. D'où avaient bien pu venir ces bruits? D'une table ? Je regardais partout. Quelques fois ils aimaient jouer à cache-cache et venir faire un « coucou ! » comme les screamers . Le pire, c'était que certains pouvaient arriver par-derrière et te mordre la jambe suite à une seule seconde d'inattention. C'est pourquoi il fallait rester vigilant et faire attention au moindre bruit suspect.
Tout à coup, le bruit semblait plus rapproché, lorsque fonça, une personne. Enfin quelqu'un qui était debout. Au vu de son empressement, soit celle-ci était contente de nous trouver, soit elle nous trouvait très appétissante. Avec mon petit je repoussais cette personne, qui était en réalité un enfant. Enfin, ce qui restait d'un enfant. Au vu de sa taille, il devait avoir une dizaine d'années. Il se relevait, pas le moins affligé, il ne pleurait même pas. Ressentaient-ils la douleur ? Peut-être pas. Je le jetais de nouveau au sol et j'enfonçais mon couteau dans son crâne. Peut-être son fils. Et si ça l'était, ça pouvait signifier qu'on allait avoir la mère sur le dos. Avec en bonus des frères et des sœurs si nous étions chanceuses. Était-ce le dernier ? Je n'en entendais pas d'autres dans cette pièce. Il y avait une autre pièce, enfin, d'après la porte qui était ouverte. Seulement, ici il y avait une plus grande masse de sang, qui était plus importante que tout à l'heure. Un meurtre avait-il eu lieu ? Je faisais de nouveau signe à la jeune fille de faire attention. En entrant dans la pièce, je vis l'horreur.Je tentais de cacher la vue à Charlie, pas de cadavres ambulants, juste un triste tableau d'horreur. On avait retrouvé le reste de la famille. Je refermais la porte, pas besoin d'en voir ou d'en montrer plus que cela. Je ne voulais pas que la jeune fille soit choquée. Enfin, elle avait peut-être vu pire. Ce n'était cependant pas une raison de lui faire voir ce sordide spectacle plus longtemps.

En me retournant mon pieds butait dans une sorte de verre avec un restant de liquide rouge. De l'alcool, à peine fini. Enfin,une bouteille de vin. De quoi supporter l'horreur ? Ouais,tout le monde en avait bien besoin. Je ne savais pas exactement ce qui avait bien pu se passer ici, mais l'alcool pouvait-il réellement aider ? Je me baissant ramassant une bouteille de bière, la regardant quelque peu pensive. Puis je la posais sur un objet. J'irais pas avaler cela, certainement pas. Surtout qu'une bière chaude c'était franchement dégoûtant. Un goût horrible restait en bouche pendant un bon moment. Autant retrouver une bonne bouteille de vin ! Là-dessus c'était indémodable. Et en plus,plus les années passaient,meilleur était le goût !

Comme la petite famille semblait s'être regroupée ici, on pouvait avoir peu de chance de trouver d'autres personnes. Quoique...D'autres traces des sang se dirigeaient vers une autre porte. Le blessé n'était donc pas par ici ? À moins qu'il ne reste un des membres dans d'autres pièces. Ou alors celui-ci les avait enfermé dans cet endroit. Ou plutôt avait fermé la porte. Cette personne, si elle était encore vivante, avait du nous entendre. Certes, on n'avait pas fait autant de bruit qu'à un concert, mais tuer des cadavres ambulants c'était rarement silencieux. D'un parce qu'ils produisaient des  grognements, et deux, lorsqu'on se battait avec l'un d'entre eux on ne mettait pas toujours 2 secondes à tuer des cadavres ambulants.

Un autre bruit. Je me retournais. Oui, c'était vers cette porte en question. Peut-être le blessé en question. C'était décidément une journée pleine de sensations fortes et de surprises en tous genres. Il fallait toujours rester sur le qui-vive par ici. Je m'adressais de nouveau à ma coéquipière. Cette fois-ci sans chuchoter. De toutes les façons, si c'était encore.. vivant, il pouvait encore nous entendre.

«Je sais pas ce qu'il y a derrière cette porte, mais tu vas me l'ouvrir. Je veux pas que tu sois blessée. Je vais me mettre devant pour réceptioner l'éventuelle … Personne... . »

J'inspirais un grand coup. J'avais plus peur d'être confronté à quelqu'un de vivant. Parce qu'à partir de là il fallait tenter d'évaluer si la personne avait des bonnes ou mauvaises intentions à notre égard. Et ce n'était jamais facile, les gens jouaient si bien un rôle de nos jours pour survivre. Ou même que j'allais avoir affaire à un homme de deux mètres avec une hache qui me tuerait en un seul coup. Voir qui me mettre un tel coup que j'aurais un traumatisme crânien. Je me préparais, l'arme à la main, prête à recevoir une attaque ou une femme affamée me voulant comme repas du jour. J'étais préparée à tout, sauf à ça. Quelque chose de petit s'extirpa de là, quelque chose avec  une moustache,des poils et une queue.  J'avais meme émit un petit cri de frayeur, surprise de la rapidité de cette chose. Et finalement jeriais face à cette situation. Tout ça pour un placard à balais.  En cherchant bien à l'intérieur, il n'y avait rien qui puait, ni rien de vivant ou de mort. Il y avait des balais, des torchons, enfin le bric-à-bras habituel oùl'on rangeait ce qu'on y voulait à l'intérieur. Restait au sol des sortes de bandages un peu rouges. Lapersonne avait dû s'être soignée. Finalement, peut-être qu'elle se trouvait dans une aute pièce. Soudainement, on entendit un nouveau bruit.  On se croyait presque dans un manoir fantôme ici !

« Qu'est-ce que c'est encore ? »

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MessageSujet: Re: Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?   Consolation autour d'un pot chez l'habitant ? EmptyMar 3 Mai 2016 - 20:07

Charlie, qui avait observé la scène, avait cessé de respirer soudainement. Le premier infecté qu'avait du abattre sa coéquippière était déjà loin dans ses pensées tout comme l'éventualité d'en voir d'autres cacher dans les recoins de la maison. Le deuxième infecté n'avait qu'une dizaine d'années et pendant un instant, Charlie crut voir son petit frère transformé en l'une de ces choses. Lorsqu'il fut abattu par Mathilde - le prénom de la blonde lui était enfin revenu en mémoire - Charlie s'approcha du cadavre et observa attentivement les traits de visage de l'enfant. Ce petit garçon avait une tête plus ronde et des cheveux beaucoup plus foncés que Nathan. Charlie respira à nouveau. Elle aurait reconnu son frère. Et bien qu'elle était soulagée de ne pas être tomber sur le corps mort de son petit frère, Charlie se sentait fébrile et avait du mal à contrôler ses tremblements. Elle serra un peu plus fort son piolet pour tenter de calmer les mouvements de sa main et prit de longues respirations. Mais son esprit était encore dans le vague et c'est à peine si elle réagit lorsque Mathilde referma subitement une porte, ne voulant pas que la plus jeune ait à voir ça. Cela rappela une scène à Charlie. Elle avait un jour était à la place de Mathilde quand elle avait découvert deux cadavres qui s'étaient suicidés par balle. C'était peu après la disparition de son père, quand elle n'avait pas encore réellement affronté le monde. Elle s'était sentit tellement mal qu'elle avait rendu le maigre déjeuner qu'elle avait mangé quelques heures plus tôt. Mais malgré sa nausée, elle n'avait pas oublié de refermer la porte pour cacher l'horreur à son petit frère. Il était bien trop jeune pour supporter un tel massacre. Il était bien trop jeune pour vivre dans ce nouveau monde.
Un bruit les fit se retourner vers une porte. Porte vers laquelle se dirigeaient d'autres traces de sang. Encore une fois, Charlie aurait voulu tout abandonner et tenter de se réveiller de ce cauchemar. Malheureusement pour elle, abandonner signifiait la mort à présent. Alors elle hocha simplement de la tête lorsque Mathilde lui demanda d'ouvrir la porte. Elle se mit en position et prépara son piolet, au cas où sa coéquipière aurait besoin d'une aide supplémentaire. A trois, elle ouvrit grand la porte. Mais ce n'était pas un infecté qui sortit de la pièce mais un rat qui s'échappa, arrachant un petit cri à la blonde. Charlie, bien qu'elle reprenait toujours ses émotions, se mit à rire elle aussi. Avec tout ce qui leur arrivait, elles trouvaient encore la force d'avoir peur de choses bien moins dangereuses que ces cannibales.
Elles arrêtèrent de rire lorsqu'un nouveau bruit se fit entendre.
- Je ne sais pas, répondit Charlie en écoutant attentivement le silence qui les entourait. Fouillons le reste de la maison.
Toujours ensemble, elles se déplacèrent et suivirent le bruit. Plus elles approchaient plus elles entendaient distinctement le grognement familier d'un de ces monstres. Pourquoi s'étaient-ils tous donnés rendez-vous dans cette foutue maison?! Charlie commençait à regretter d'être venue. Finalement, elle était bien mieux à rester à l'hôtel... Elle n'arrivait pas même à se convaincre. Elle avait envie d'aider et elle n'aurait pas changé d'avis si elle avait eu la possibilité de changer le cours des choses. Bien sûr elle avait peur. Mais comme son petit frère lui avait dit un jour : on est obligé d'affronter ses peurs non?
Le bruit les conduisirent à une porte. Cependant, le bruit était étrange, il semblait raisonner. Il ne semblait pas émaner de leur hauteur. Charlie croisa le regard de Mathilde et demanda :
- Tu penses que ça conduit à une cave ou un truc du genre?
C'était l'explication la plus rationnelle pour elle. Mais elle n'eut pas le temps de réfléchir d'avantage. Sans qu'elles ne voient venir le coup, la porte céda sous la force de l'infecté qui déboula sur elles. Charlie tomba en arrière et l'affamé, qui était plutôt imposant de par son tour de taille, la suivit dans sa chute, l'écrasant au passage. Elle se débattit pour écarter la chose d'elle mais elle n'avait pas le bras assez dégagée pour l'abattre avec son piolet. Heureusement, son poignard était tombé dans sa chute et elle réussit à l'atteindre d'une main, l'autre tenant éloigné la gueule béante du monstre. Sans plus attendre, elle enfonça la lame dans le crâne de l'infecté au moment même où les forces de son autre bras la lâchaient. Pendant de longues secondes, elle observa avec des yeux ronds le corps sans vie qui l'écrasait. Cette fois-ci, elle avait bien failli y passer. Elle laissa retomber sa tête et tenta de calmer sa respiration.
- Hum... Tu peux m'aider à le pousser s'il te plait? demanda-t-elle à Mathilde. Je crois pas que je vais y arriver seule.
Avec l'aide de la blonde, elle poussa le corps loin d'elle. Il n'y avait pas à dire, elle se sentait plus légère d'un coup. Mais ses nerfs avaient pris un coup et elle se sentait au bord des larmes. Pas question de pleurer. Surtout pas pendant sa première mission de ravitaillement. Elle se reprit en main et avança dans le passage. Autant y aller maintenant que c'était ouvert. Et elle avait vu juste. Le passage menait à une cave faiblement éclairée par de petites fenêtres qui se trouvaient à hauteur du sol du jardin. Elles inspectèrent les lieux, à la recherche de nourriture ou d'outils à utiliser mais autre chose retint leur attention. Devant elles se dressait une cave à vin. Quelques bouteilles étaient vides et sur le sol, peut-être vidées par celui qui avait voulu dévorer Charlie avant de mourir, et d'autres avaient explosés sur le sol, probablement après la transformation de leur propriétaire.
- Ça compte comme ravitaillement?
Boire de l'alcool en ces temps apocalyptiques étaient une des dernières choses à faire mais ça pouvait redonner un peu de joie à certains.
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MessageSujet: Re: Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?   Consolation autour d'un pot chez l'habitant ? EmptyVen 13 Mai 2016 - 3:12
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« Sûrement. Je ne vois pas d'autre solution à ce résonnement. »

Je chuchotais, on ne savait jamais. Peut-être qu'il y en avait d'autres cachés dans le coin. C'était étrange de voir autant de monde dans cette maison. Peut-être qu'ils s'étaient tous réfugiés ici. Ou c'était une famille qui avait toujours habitée là et... Qui resterait ici jusqu'à la fin de sa vie. Ou peut-être qu'auparavant, ça avait été un groupe. La famine avait-elle la cause à leur perte ? Ou une morsure de cadavre ambulant en avait-elle été la cause ? Je pouvais mettre aussi le cas du désespoir sur le tapis au vu de ce suicide. Je n'étais pas experte dans les habitations. Peut-être qu'il allait falloir que je me spécialise. Peut-être même qu'il allait falloir que j'apprenne à me défendre contre d'éventuels humains. L'homme est un loup pour l'homme comme le dit si bien le proverbe. Quand tout à coup, la porte s'ouvrit, j'étais restée presque figée. J'avais tenté de retenir le mort sans aucun succès, le tissu me resta dans la main. Le cadavre ambulant se jetta sur la jeune fille sans que je puisse faire quelque chose. Je mettais mes mains sur ma bouche, effrayée par l'idée d'avoir faillit. Par miracle, la jeune fille réussissait à s'en sortir puisqu'elle le tua. J'étais soulagée de voir qu'elle n'avait pas été blessée. Cela s'était passé si vite ! Puis elle me héla pour que je vienne l'aider.


« Oui... Oui bien sûr. »


Je reprenais mes esprits et aillais l'aider. Je tirais le cadavre ambulant, cette fois-ci bien mort, hors du corps de la brune. Elle semblait aller bien. Peut-être un peu assommée par ce qui s'était passé. J'étais heureuse de la voir comme ça. La porte ouverte nous entrâmes. Charlie avait finalement eut raison, c'était bel et bien une cave. J'aurais bien aimé avoir une lampe sur moi, j'aimais pas trop l'obscurité en ces temps... obscurs. Surtout lorsqu'un de ces cadavres ambulants pouvaient se cacher dans un coin mal éclairé. Je regardais à droite, à gauche un éventuel visiteur imprévu. Mais rien ne semblait se déclarer. S'en suivait une petite visite de la dite cave. J'arrivais un saisir un journal...Vieux d'il y avait au moins 9 mois. Les nouvelles? Victoire d'une équipe de Basketball, une entreprise qui avait coulé, et une mamie courage. La jeune fille me questionna alors.


« Plus ou moins. Généralement c'est plutôt de la nourriture que du vin...»


Maintenant que j'y pensais c'était comme le jackpot ici. Je regardais toutes ces bouteilles. Du vin c'est sûr que c'était pas indispensable, on pouvait s'en passer. Mais ça pouvait redonner de la force à certains. Était-ce réellement utile dans le médical ? Non plus. Pour accompagner le repas c'était un plus. Mais accompagner une boîte de conserve de cassoulet avec un verre de vin ça ne se mariait pas ensemble. Mais en ces temps on n'avait pas tellement le choix. On n'avait pas le luxe de pouvoir avoir des produits frais ou même de la viande fraîche.


« Tout dépend de si t'as envie de te saouler une dernière fois ou pour te réchauffer. Mais ça n'aide pas forcément... »


Je regardais l'alcool. Tout cela faisait bien une éternité que je n'avais pas bu une goutte. Entre la perte de mon enfant, l'apocalypse et...Tout ce qui nous était arrivé.Et elle, qu'est-ce qu'elle avait subit, vu durant tout ça ? Il semblait qu'elle était arrivée toute seule. Qu'avait-elle fait dehors ? Avait-elle été toujours toute seule ou accompagnée ? À son âge que pouvait-ressentir dans une telle situation ? On était certainement perdu, on avait peut-être plus aucun repère. Peut-être même qu'elle ne venait pas de ce pays. D'ailleurs qu'est-ce que je connaissais d'elle ? Et elle de moi ? En prenant une de ces bouteilles de vin je pouvais y lire le  nom de la bouteille. Pas mal. Dommage, il avait bon goût. Ou les anciens propriétaires en avaient. C'était une bonne bouteille pour commencer une petite pause. Je cherchais un semblant de verre. Boire à la bouteille ce n'était pas divin. Mais où étaient ces verres à pied lorsqu'on avait besoin d'eux ? J'allais pas la faire boire à même la bouteille quand même !


« Un petit verre ça ne peut pas faire de mal non ? Je crois que tu l'as bien mérité ! Tout autant que notre petite pause. Assieds-toi, je ferme la porte au cas où où l'un d'entre eux veuille nous déranger. Ce sera notre moment. Et personne ne doit nous déranger.»


Oui ça pouvait être perçue d'une façon étrange, mais qu'est-ce qui ne l'était pas au jour d'aujourd'hui ? Je fermai donc la porte, pas à clé bien évidement, de toutes les façons je n'avais pas les clés d'ici. Je saisissais un tire-bouchon, je n'avais nullement envie de saisir les bouteilles déjà utilisées. Qui savait s'il les avait bu avant ou après avoir été infecté. Je ne voulais pas courir le risque, ni pour elle, ni pour moi. Autant rester vivantes et en bonne santé. Je n'avais encore aucune idée de quelle façon les infectés pouvaient transmettre la maladie, à part en mordant. Peut-être que le virus évoluerait un jour. Pour arrêter ces pensées quelques peu morbides, je saisissais un verre et le remplissait avec la bouteille de vin fraîchement ouverte et je tendais le verre à la demoiselle.


« C'est pas trop fort et pas non plus dégoûtant, bois doucement pour en apprécier... Le goût, la texture.  J'ai pas trouvé les verres adaptés mais mieux vaut ça que rien du tout, non ?»

Je me servais de même à boire et levais mon verre.


« Comme on dit, santé ! »


Je buvais quelques gorgée du liquide rouge. Je m'asseyais sur un semblant de table et y déposais mon verre. Cette fois-ci je n'entendais plus aucun bruit, comme si tout semblait normal. Comme si la mort avait laissé de côté son idée de laisser une seconde chance aux morts. Mais rien n'en était. Je n'avais pas retrouvé mes habits d’antan, j'avais mon couteau, proche de moi, au cas où quelqu'un ou un mort viendrait à moi. La réalité en était toute autre. Nous en étions arrivés à venir fouiller les maisons afin de prendre des ressources nécessaires  notre survie. C'était drôle parce que je n'avais jamais eut à faire cela de ma vie. Née dans une famille plutôt aisée j'avais été à l'abri du besoin. Je n'avais jamais eu faim et toujours mangé à ma faim. Et maintenant j'allais chez des personnes, certainement mortes depuis longtemps, ou errant sans réelle conscience dans les ruelles. Chose pour le moins étrange j'avais été formée à vivre mais pas à survivre dans un tel milieu. En 36 ans d'existence, j'avais pu faire l'expérience de nombreuses choses dans ma vie,  avec plus ou moins de succès. Je regardais la petite nouvelle. Et elle, qu'avait-elle pu faire de sa vie en aussi peu de temps ? En avait-elle au moins profité ? Au jour d'aujourd'hui, nous étions privés de beaucoup de choses, les technologies, le confort, la nourriture et quelques fois le réconfort... Oui, on avait tellement perdu ! Moi j'avais très certainement perdu ma famille entière, des collègues, des amis. Même mon travail me manquait terriblement. Et elle. Elle, qu'est-ce qu'elle avait perdu ? Qui était-elle exactement ? Qu'était-elle devenu après ce désastre ? De quoi avait-elle besoin ? Cela m'intriguait. Et quoi de mieux que de poser des questions pour entamer une petite discussion ?


« Je ne te l'ais jamais demandé mais... Avant tout ça qui tu étais ? Qu'est-ce que tu faisais au juste ? Et comment en es-tu arrivée à nous rejoindre ? Je suis assez curieuse sur ton cas, j'aimerais en apprendre sur toi. On risque de passer un bout de temps ensemble, voir un très long moment. »


Enfin, ça c'était si on avait de la chance et qu'on ne se faisait pas manger par un de ces cadavres ambulants dans un coin. Ou qu'on ne mourrait pas bêtement, que ce soit causé par une blessure, une maladie ou même... la faim.


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MessageSujet: Re: Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?   Consolation autour d'un pot chez l'habitant ? EmptySam 28 Mai 2016 - 18:25

Charlie lança un regard surpris à Mathilde quand celle-ci lui dit de s’asseoir pour qu’elles boivent un coup. La jeune femme observa la blonde fermait la porte sans savoir quoi faire. Était-elle sérieuse ? Ce n’était clairement pas la meilleure idée de boire en temps apocalyptique, encore moins quand elles n’étaient pas dans leur camp.
- Tu ne crois pas que c’est un peu dangereux de faire ça ?
Qu’arriverait-il si elles se soûlaient et que des rôdeurs débarquaient ? Comment se battre dans un tel état ? Elles pouvaient se contrôler bien sûr mais le fait est que Charlie n’avait jamais vraiment bu d’alcool dans sa vie. Elle n’en avait jamais apprécié un seul alors comment connaitre ses limites ? Néanmoins, elle observa la blonde s’emparait d’une nouvelle bouteille sans rien dire. Elle avait peut-être raison, un verre ne pouvait pas faire de mal. Et peut-être que cela aiderait Charlie à calmer ses nerfs. Après tout, autant prendre du réconfort. Même si une voix dans sa tête lui disait que c’était idiot de chercher du réconfort dans une boisson qu’elle n’aimait pas. C’est quelque chose que Charlie aurait aimé d’ailleurs. Si elle avait apprécié l’alcool, ou aurait su faire semblant comme beaucoup d’autres de son âge, peut-être aurait-elle su s’adapter et se faire des amis. C’était idiot mais de nombreux jeunes faisaient connaissance dans des fêtes alcoolisés. Si elle avait aimé, elle aurait paru moins coincé et se serait fait plus d’amis. Elle aurait profité de cette vie un peu plus. Car oui, plus le temps passait, plus Charlie se disait qu’elle n’avait pas assez profité de son ancienne vie. Qu’elle l’avait même gâché.
Elle prit en main le verre que lui tendait Mathilde et le leva quand celle-ci dit «santé » après lui avoir donné des conseils pour déguster le vin. Charlie porta le verre à ses lèvres et avala une petite gorgée. Non, elle n’aimait toujours pas ça. Néanmoins, elle appréciait de boire autre chose que de l’eau. L’eau était essentielle mais c’était… ennuyeux à boire au bout d’un moment. Si seulement elle pouvait trouver du soda quelque part !
- J’ai beau être française, je n'ai jamais apprécié le vin. Mais je vais oublier ça aujourd'hui je pense.
Charlie s’assit sur la seule chaise de la cave et continua d’observer autour d’elle, ne sachant trop quoi faire dans ce silence. C’est alors que Mathilde lui demanda qui elle était avant que les infectés ne débarquent. La jeune femme ne s’attendait pas à cette question et fut prise au dépourvu. Et puis parler d’elle, revenait à parler de sa famille et ça elle n’était pas sure de pouvoir le supporter. Mais elle ne voulait pas décevoir la blonde et pour se donner du courage, elle but une nouvelle gorgée de vin. Elle haussa les épaules et répondit :
- Je n’étais personne.
Elle se rendit compte que sa réponse la faisait passer pour une dépressive, ce qu’elle était, alors elle tenta de se rattraper :
- Juste une étudiante en littérature. Et comme je l’ai dit, je suis née en France. J’ai emménagé aux USA quand j’avais neuf ans. Mais sinon je n’avais rien de spéciale, pas plus qu'aujourd’hui. Et quand les infectés sont apparus, j’étais avec ma famille… Mais il ne reste plus que moi. Je suis tombé sur des personnes de l’hôtel par hasard.
La blonde attendait probablement plus d’informations de sa part mais Charlie trouvait sa vie affreusement déprimante et sans intérêt. Elle ne voulait pas ennuyer Mathilde avec ça. Celle-ci devait avoir une vie bien plus intéressante que la sienne. Charlie avait d’ailleurs cru comprendre qu’elle s’y connaissait en médecine et donc qu’elle avait dû travailler dans le corps médical avant. Au moins Mathilde était un atout majeur pour leur groupe. Elle leur était utile.
- Et toi ?
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MessageSujet: Re: Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?   Consolation autour d'un pot chez l'habitant ? EmptyDim 29 Mai 2016 - 17:05

Dernière édition par Mathilde Jenkins le Dim 16 Oct 2016 - 1:29, édité 1 fois
Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?
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«On a dépassé le seuil de sûreté miss. Boire c'est pas plus dangereux que de se battre contre des morts tu sais. On risque notre vie en les évitant, ou même en tentant de leur donner la paix. En plus en boire un ou deux pour aujourd'hui ça ne peut pas faire de mal. On va se réchauffer. Le pire qui pourrait nous arriver, ce serait de se recevoir un astéroïde en pleine tronche. »

Ou de la chance. Tout dépendait si on buvait le verre à moitié plein ou à moitié vide. D'un côté on avait des conditions de vie drastiques, c'était de la survie pure et dure. De l'autre, on échappait à cette vie qui nous envoyait des images des dures d'une réalité qu'on avait vite oublié. On nous avait rajouté les morts qui se relevaient au passage. Dieu, la science ou une évolution du genre humain peut-être.

«Quoi tu es française?»

J'écarquillais les yeux par l'annonce de ce qui se révélait aujourd'hui pour moi, l'une des grandes révélations du jour! Je n'avais même pas remarqué ça! Je n'avais pourtant pas perçu d'accent. Elle se débrouillait extrêmement bien! J'en étais bouche bée! Par contre, comment pouvait-elle détester le vin! C'était presque impensable pour moi! Je m'en serais presque mordue les doigts! Mais moi qui aimait le chocolat et l'alcool je ne pouvais absolument pas manger les chocolats à la liqueur! Je trouvais ça immonde!

J'écoutais la demoiselle raconter sa petite histoire. C'était bref mais j'en savais beaucoup plus sur la jeune fille. On aurait dit qu'elle se rabaissait. C'était dingue ça! Elle recommençait! Elle devait cruellement manquer de confiance en elle! Il allait falloir régler ça. Néanmoins, je n'étais probablement pas la mieux placée pour tenter d'améliorer cela. Je n'étais pas proche de Charlie, et je ne connaissais pas grand chose d'elle. Savoir qu'elle étudiait la littérature m'indiquait qu'elle aimait donc la lecture. J'allais peut-être trouver un point commun avec elle. Bon, moi je n'étais qu'une amatrice mais elle, elle devait en savoir un rayon!

«J'étais Mathilde Jenkins. Ou plutôt je le suis toujours. J'ai pas changé de nom depuis! Même si je pense que je le pourrais. Mais j'ai toujours pas trouvé de nom qui en jette.»

Je montrais ma main où se trouvait ma bague. Peut-être qu'un jour, il faudrait l'enlever. Avait-elle le droit de toujours séjourner sur ma main? Alors que mon dit mari me trompais depuis quelques temps avec Ruth? Ruth qui était d'ailleurs enceinte de ce dernier. Lui qui était parti on ne sait où. Il devait être sûrement mort. Ou parti avec une autre petite jeune. Crise apocalyptique diraient certains. Tandis que moi... Je ne savais pas... Je tournais la bague autour de mon doigt. Ah! C'était à moi de répondre! Par où devais-je commencer? Peut-être faire comme elle, une présentation assez brève.

«Je suis née aux États-Unis, plus précisément à Détroit. Et je vivais aussi à Détroit. J'avais ma maman, mon petit frère et ma petite soeur. Elle devait d'ailleurs avoir ton âge. J'étais mariée comme tu le vois, et j'exerçais en tant que médecin légiste. Tu vois, j'étais déjà destinée à côtoyer les morts! Et au jour d'aujourd'hui je fais même des heures supplémentaires! Et sans être payée!»

J'esquivais un sourire, buvant deux gorgées de plus. On avait vu mieux comme discours de présentation. Je faisais avec les moyens du bord tout comme elle.

«Le jour où c'est apparu j'étais comme Batman, terrée dans mon local très spécial, nommé la morgue. Oui, c'est déjà très joyeux comme départ. Et on a vu mieux comme nom. Mais c'est la vie des médecins légistes, on alterne entre les vivants et les morts..»

Les uns et les autres n'étaient pas forcément les personnes les plus heureuses lorsqu'elles nous voyaient arriver. Surtout lorsqu'elles avaient commis des actes illégaux. Je me rappelais toujours de ce type qui m'avait lancé un regard plein de haine au tribunal. Il m'avait quelque peu déstabilisée. J'avais essayé de rester droite. Cependant, je devais bien avouer qu'il m'avait fichu une sacrée trouille.

«Enfin bref. C'est arrivé avec un mort. Une personne s'était relevé. Je pense que tu dois comprendre l'effet que ça a produit sur tout le monde. Quelqu'un diagnostique une personne comme étant morte et quelques heures après elle se relève. C'était très déconcertant. Maintenant je peux le dire, un collègue à moi est mort puisqu'il s'est fait mordre. On a quitté la salle avec le mort qui s'est relevé et on a fermé la salle. Personnellement je les nomme les «cadavres ambulants». Comme ça j'arrive à les distinguer des morts. Et quelques heures après, l'hôpital a été évacué. C'était la panique je dois t'avouer. J'ai été dirigée dans un camp, il y avait beaucoup de monde. Je n'y suis pas restée longtemps, le camp avait été envahit. J'ai réussi à m'en échapper avec une collègue à moi et d'autres personnes. On a formé un petit groupe et nous avons tentés de survivre ensemble.»

Bref topo que j'avais dit ? J'étais assez expansive. Mais pourquoi me cacher? Je n'avais rien de secret. Bon à part la relation qui me liait sans vraiment me lier à Ruth. Qui de moi ou de Ruth allait dire qu'on avait le même homme? Ce n'était certainement pas moi. Je n'avais pas envie de remuer le couteau dans la plaie. De plus, il était peut-être mort. J'avais peu de chances de le retrouver sans moyens de communications. Mais avais-je réellement envie de le revoir? Non, j'avais abandonné les recherches depuis quelques temps. C'est à peine si je montrais une photo de mon mari.

«Malheureusement, le temps a fait que j'ai perdu des personnes. Je suis revenue chez moi et j'y ais retrouvé mon mari. Il est parti quelques temps après et j'ai décidé de le chercher jusqu'à mon arrivée vers... Fin Novembre je crois. Oui voilà, c'est ça. Donc je suis arrivée à l'hôtel vers fin Novembre. Tout comme toi, par hasard durant une de mes recherches.»

Les personnes m'avaient accueillis chaleureusement. Et j'étais restée à l'hôtel, sortant quelques fois seule dans le but de chercher mon mari. Jusqu'à ma rencontre avec Ruth.

«J'ai été dans quelques groupes avant d'arriver ici. Je connaissais par exemple Bradley d'un de ceux dont j'ai pu faire parti. Je ne sais pas si tu vois qui c'est par contre. Mais on a marché ensemble jusqu'à être séparé par ces cadavres ambulants. Je connais aussi Raphaël mais d'avant tout ça. Ils sont plutôt sympathiques, tu pourras aller leur parler.»

Je rebondissais à sa première remarque. Personne? Who. C'était plutôt cash comme réponse. C'est vrai qu'elle s'était peut-être sentie impuissante face à tout ça. Même moi je n'étais pas sûre de pouvoir sauver ces nouveaux morts. Je n'avais même pas pu sauver les membres de mon groupe.

«Tu n'étais peut-être personne. Mais maintenant tu vas devenir quelqu'un. Chaque membre dans un groupe, dans une unité est important. Il peut apporter un savoir, une ou plusieurs compétences au groupe. Et ça c'est capital. Je vais me prendre comme exemple. J'ai des compétences médicales, je peux faire un petit check-up santé des personnes à l'hôtel. En revanche, je ne sais absolument pas bricoler, faire du feu, construire un abri , chasser ou me servir d'une arme à feu. Je ne suis pas forcément destinée à survivre bien longtemps. Pourtant je suis là, tout comme toi. Je suis sûre que tu as des compétences cachées quelque part au fond de toi. Ce peut être aussi des compétences sociales par pur exemple. Allez, cherches-moi tes qualités et ce que tu sais faire, tu verras que finalement tu as beaucoup plus de choses en toi que tu ne le penses. Je te cherche une bière, ou quelque chose qui pourrait te plaire. Du champagne ça te va?»

Je me resservais un peu de ce vin et partais à la recherche d'une petite merveille. Si elle n'aimait pas le vin, autant trouver autre chose. On pouvait mourir à chaque coin de rue, plus rien n'était sûr. C'était bête de mourir en faisant quelque chose qu'on n'aimait pas. Autant rester sur une note positive! Pendant que je fouillais je me retournais d'un seul coup en direction de la jeune fille. Elle m'avait dit qu'elle étudiait la littérature, j'espérais que j'allais être servie!

«Tiens, et pendant que j'y suis, puisque tu es une étudiante en littérature, tu dois connaître beaucoup de livres. Ou du moins tu as dû en lire certains. Fais-moi un top 10 des livres que je dois absolument lire avant de mourir. J'ai du temps à tuer.»
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MessageSujet: Re: Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?   Consolation autour d'un pot chez l'habitant ? EmptyMer 1 Juin 2016 - 16:07

Même si Mathilde n’avait pas tout à fait tort quand elle disait que ce n’était pas plus dangereux que de se battre avec les infectés, Charlie se demandait si elle dirait la même chose si l’un d’entre eux déboulait alors que l’alcool aurait lentement agi sur son corps. Il suffisait que la vision soit légèrement au prise avec les effets de l’alcool pour risquer sa vie un peu plus. Mais la jeune savait que sa partenaire saurait contrôler son taux d’alcoolémie pour rester pleinement consciente de ce qui les entourait.
Soudain, sa partenaire écarquilla les yeux en apprenant que Charlie était française. Celle-ci eut un petit sourire amusé. Il est vrai qu’elle avait eu d’énormes difficultés à apprendre la langue anglaise néanmoins, elle avait toujours réussi à ne pas faire paraître d’accent français grossier comme certains pouvaient en avoir.
- Ouais enfin techniquement je suis franco-américaine mais j’y ai vécu les 9 premières années de ma vie.
Charlie baissa la tête et observa le vin qui reposait dans son verre. Elle aurait vraiment voulu aimer le vin. Pas seulement pour paraître moins coincé mais surtout pour revendiquer ses origines françaises. Depuis qu’elle avait quitté son pays natal, Charlie avait toujours regretté l’époque où elle y vivait. Lorsqu’elle était enfant elle ne l’appréciait pas plus que ça mais à présent, il représentait ses origines et elle en était fière… Même si les français sont les pires râleurs qui existent sur cette t$erre.
- Parfois je me demande si ça aurait été plus facile de survivre là-haut. Au niveau des habitats cela aurait été plus facile je pense. Pas pour critiquer les américains mais nos maisons sont plus solides. Elles ne sont pas en bois mais en matériaux plus solide pour la plupart d’entre elles. Ca ça aurait été cool. Mais très peu de personnes auraient eu d’armes à feu comme on n’a le droit d’en avoir une qu’avec autorisation. Ça peut être un problème pour les rodeurs mais ça éviterait des massacres entre survivants.... Quoique, ceux qui en auraient auraient facilement pris le pouvoir s’il le voulait.
Charlie avait souvent imaginé la vie des survivants en France. Ses quelques amis français qu’il lui restait, sa famille française… S’en étaient-ils sortis ? Il y avait-il des camps de survivants ailleurs ? Beaucoup de questions dont elle n’aurait probablement jamais la réponse. C’était dans ces moments-là qu’Internet lui manquait affreusement.
Charlie écouta alors l’histoire de Mathilde avec des petits sourires au coin des lèvres. Même si la blonde semblait avoir perdu son mari mais également sa famille, elle racontait son histoire avec quelques notes d’humour, comme elle aurait raconté une histoire banale. Elle apprit ainsi qu’elle était médecin légiste. Charlie imaginait bien le choc qu’avait dû avoir Mathilde en voyant un de « ses » cadavres revenir à la vie. Si Charlie avait eu un métier pareil – ce qui ne serait jamais arrivée puisqu’elle était une brêle en matières scientifiques – elle n’aurait jamais cessé d’imaginer les corps reprendre soudainement vie.
Charlie apprit ensuite que Mathilde avait perdu des alliés dans cette apocalypse. Elle n’était pas restée avec les mêmes personnes. Elle avait même retrouvé son mari avant de le perdre une nouvelle fois. Ou comment se faire une fausse joie. Puis elle avait marché avec un homme de l’hôtel et en avait même retrouvé un autre. Mathilde lui conseilla d’ailleurs d’aller leur parler. Tout le monde avait bien vu que Charlie était réservée et rien que cette idée l’angoissait. Qu’aurait-elle pu leur dire ? Elle n’avait pas de sujet de conversation. Et de toute manière, elle avait toujours été plus mal à l’aise avec les hommes qu’avec les femmes. Et malgré ça, elle avait toujours aimé les deux genres.
- Hum… peut-être. Répondit-elle néanmoins pour ne pas décevoir Mathilde.
Malheureusement, Mathilde rebondit au peu d’importance que s’accordait Charlie. Elle lui demanda alors ses qualités ou compétences qui pouvaient aider le groupe, déclarant que chaque membre était important. Charlie voulait bien le croire mais comme elle ne savait pas faire grand-chose à part lire dans son coin, c’était mal gagné. La gorge nouée par ce que lui demandait Mathilde, elle chercha néanmoins quelque chose, la moindre chose qui pourrait potentiellement plaire comme réponse et qui rassurerait Charlie elle-même.
- Hum… Je suis plutôt observatrice comme je ne parle pas beaucoup mais pour le coup ça serait bien d’avoir une bonne interprétation de ce que je vois. Ce n’est pas toujours facile.
Elle chercha encore, presque désespérément.
- Je suis petite et je dois dire que ça aide parfois, pour être plus discrète et ce genre de truc… Ah, il y a un truc qui m’aide beaucoup depuis l’apocalypse ce sont mes aptitudes en escalade. Enfin, je n’ai jamais vraiment fait de la pure escalade, dans les montagnes et ce genre de truc, mais je peux facilement monter sur n’importe quel arbre. C’est pour ça qu’on m’a un jour offert ce piolet. La personne qui me l’a offerte pensait que je tenterais un jour de grimper une montagne, finit-elle en lâchant un petit rire. Bref, du coup je peux monter en hauteur rapidement s’il le faut.
Cette aptitude l’avait beaucoup aidée pour survivre depuis le début de la fin. Elle se mettait souvent en hauteur et attendait que cela se calme en bas pour bouger, ou bien elle arrivait même à se déplacer d’arbre en arbre quand leur proximité le permettait. Et dire qu’elle avait appris tout ça juste pour éviter les coups et moqueries de ces camarades… Cela avait été un bien mauvais cadeau ce piolet. La personne ignorait alors tout de l’histoire. Si elle avait su, jamais elle ne la lui aurait offerte. Mais au final, elle était contente d’avoir Lara avec elle. Oui, Charlie avait donné un nom à son piolet.
- Heu oui, du champagne ça passera mieux. Merci.
Cela restait de l’alcool mais cela passerait déjà bien mieux que le vin. Elle reposait son verre de vin quand Mathilde lui demanda quels livres elle devait absolument lire avant de mourir. Elle s’attendait probablement à ce que Charlie lui conseille de la grande littérature en raison de ses études mais elle allait être déçue. Charlie avait étudié la littérature mais cela ne voulait pas dire qu’elle appréciait toutes les œuvres qu’on lui avait fait lire.
- Ne t’attends pas à quelque chose d’exceptionnel alors. J’aime la littérature mais pour être honnête je lis de tout et pas seulement les grandes œuvres super connues. Hum… Bon la saga Harry Potter, ça en fait sept. Je sais c’est pour les gosses pour les premiers livres mais cette série reste géniale. T’as d’ailleurs dû me voir lire le troisième vu que c’est le seul que j’ai en ma possession. Ensuite je te conseillerais la série Outlander de Diana Gabaldon. Absolument géniale et magnifiquement bien écrite. C’est basé sur une partie de l’histoire de l’Ecosse. Bon ça fait plus de dix livres mais comme ce sont des séries ça ne compte pas.
Elle réfléchit quelques secondes encore, repassant mentalement tous les livres qu’elle avait adorés :
- Nos Etoiles Contraires de John Green, si tu veux pleurer toute les larmes de ton corps… Je n’ai lu qu’un seul livre de Joyce Carol Oates mais je te la conseille comme auteur. Et sinon je te conseille les deux livres de Gemma Agron*. Elle a une très belle écriture et en plus de ça elle est du coin. J’aurais bien aimé la rencontrer, c’est dommage.

hors rp*:
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MessageSujet: Re: Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?   Consolation autour d'un pot chez l'habitant ? EmptyJeu 16 Juin 2016 - 0:51
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Charlie Cavendar et Mathilde Jenkins

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La France, un pays moins touché que les Etats-Unis. Je ne le croyais pas. Peut-être se défendaient-ils mieux. Ou comme elle le disait, probablement mieux abrités. Rien n'était moins sûr. Personne ne devait savoir grand chose sur ce qui se passait ailleurs. Les communications avaient été coupées. Peut-être que l'armée pouvait encore établir un contact avec d'autres pays. Néanmoins, les militaires ne devaient plus être très nombreux.


«Malheureusement,je pense qu'aucun n'endroit n'est sûr. Ou du moins entièrement, sauf erreur de ma part! Excepté une île qui n'aurait pas été touchée.Mais d'autres personnes ont dû y penser et ont dû y apporter des problèmes. Et puis tu sais, pas besoin d'armes à feu pour faire des massacres. Il suffit quelques fois d'objets du quotidien. Et je dis ça en connaissance de cause. En revanche, si les habitats sont plus solides ça nous aurait certainement aidés. J'aurais aimé qu'on habite dans une sorte de grand immeuble pour voir les environs. Mais d'une part, ça aurait été compliqué d'en trouver un sans un de ces cadavres ambulants. Ou même le fait que les immeubles soient souvent en ville ou aient besoin d'un code... On aurait eu besoin d'électricité et en ce moment... Disons que EDF a décidé de nous couper. Je dois avouer quel'hôtel est un bon refuse. Cependant, je dois t'avouer que je rêve d'un endroit bien meilleur. Avec un peu plus, de chaleur, d'électricité. Et avec un peu plus d'espace.»

Je serais bien revenue chez moi. J'avais un confort que je recherchais encore à l'hôtel. Mais il ne fallait pas me leurrer. Je savais pertinament que retourner chez moi à pieds toute seule était tout simplement suicidaire. Faire la route à plusieurs permettait une meilleure protection. Bien entendu, on ne pouvait pas faire tout ce que l'on voulait. Comme dans tout groupe il y avait des avantages et des inconvénients. Nous étions même obligés de tous nous côtoyer. Chaque jour je voyais cette femme aux yeux marrons. Chaque jour, je voyais son ventre s'arrondir. Chaque jour je virais au rouge. Chaque jour je me rappellais que nous étions mêlées. Et même aujourd'hui je n'arrivais pas à oublier tout ce qui s'était passé. Je ne pouvais même pas me cacher. C'était impossible. De plus, j'avais le sentiment d'être plus utile ici, avec eux. Seule, je n'avais aucune chance de toutes les façons. Ma survie résultait tout simplement d'un miracle et de bonnes rencontres.Il en aurait été autrement, je serais sans doute morte, marchant certainement sans aucun but. Tout comme ces cadavres ambulants.

La jeune fille se trouva alors une qualité. Et j'étais plutôt contente.Nous avions un point commun! Enfin, moi c'était plutôt en rapport avec les corps en eux-mêmes. J'avais le don de trouver des minces détails, qui auraient pu être superflu pour certains, tandis que pour moi celles-ci étaient suceptibles de révéler une richesse d'indices, d'éléments, ou d'informations précieuses. Et ce n'était pas négligeable dans mon métier.

«Observatrice? Oh c'est cool ça.Tu dois bien savoir écouter les gens,non ? Ou du moins les comprendre un peu mieux ? Quand on fait parler l'autre, il parait que c'est mieux. Les relations humaines sont assez difficiles, je te l'accorde. Il faut savoir doser ses paroles et s'adapter quelques fois à son interlocuteur suivant son caractère où la situation qui nous oppose. Mais dans le temps, on peut dire que les relations humaines ont souvent été compliquées, comme en temps de guerre. Pourtant, je pense qu'on a tous envie de parler, de se rapprocher les uns des autres d'une façon plus que positive. L'homme est un animal social. Et même le plus bourru d'entre nous aime se taper une petite discussion au coin du feu.»

Petite mais courageuse avais-je envie d'ajouter. Quoique, ce n'était pas le bon contexte. Je riais intérieurement.Non,il valait mieux éviter. Vraiment. Ce serait de mauvais goût. Je rebondissais sur sa faculté physique.

«C'est plutôt bien d'être petite. Tu peux avoir accès à pas mal de choses ou même d'endroits et te cacher plus facilement. Peut-être que tu pourrais remonter des conduits. Surtout que tu as l'air plutôt mince. Ce doit être facile pour toi d'enfiler des vêtements. Moi c'est un peu compliqué, je ne suis pas si fine que ça. Et en plus je trouve que certains vêtements sont mal adaptés, mal coupés. En plus on dirait que tu as une morphologie en H, donc la plupart des vêtements doivent t'aller!»

Charlie me conta l'histoire de son piolet. C'était étrange ce qu'elle me disait. Car d'un coup j'avais l'impression que cette personne lui avait raconté une métaphore. Du genre qu'elle pouvait gravir les montagnes. Peut-être que ce piolet était un symbole. Ce piolet signifiait peut-être qu'elle devait prendre de la hauteur, confiance en ses capacités.

«Tu pourrais toujours le faire. Les moyens seraient limités mais ça serait possible.On... Ou d'autres personnes trouveront une solution. Quelqu'un arrangera le problème. Et sûrement que quelqu'un doit être dessus, à travailler ses méninges pour nous sortir de là. Et lorsqu'un vaccin sera trouvé, tu pourras escalader avec ton piolet. Tu lui montreras qu'il.... Ou qu'elle avait raison. Le temps et cette... Infection c'est juste ce qui nous fait défaut. Et le matériel et la nourriture. Toutefois, ça on peut en trouver dans divers endroits ou demeures. On doit pas s'équiper un peu plus que ça pour faire de l'escalade? Ou alors, c'est d'un tout autre genre d'escalade dont tu parles?»

J'affichais un regard satisfait. Une trouvaille! Je saissisais la bouteille.Je soufflais dessus et beaucoup de poussière s'envolèrent comme si elles avaient été de la poussière de fée.Je toussais un petit coup, plissant les yeux. On voyait qu'elle n'avait pas été visité depuis un moment! Je montrais la bouteille avec l'air vainqueur. Maintenant il fallait recherche un tire-bouchon.

«Tu sais, moi je ne m'attends pas forcément à une trop grande littérature. Je ne suis qu'une amatrice. Harry Potter je connais grâce à l'engouement des films. Je n'ais malheureusement pas vu toutes les adaptations cinématographiques. Mais j'ai bien aimé voir l'évolution des personnages, ça les suit vraiment pendant leur période d'adolescence et leurs différents changements. En plus ça m'a rappelé des souvenirs de jeunesse et des bêtises que j'avais faites. Je me suis arrêtée à Harry Potter et la Coupe de Feu il me semble. Néanmoins j'ai dû commencer le premier tome que je n'ais jamais pu finir entièrement. Manque de temps, de motivation et d'un emploi du temps surchargé. Les autres oeuvres je ne connais pas sauf Nos Etoiles Contraires. Enfin, j'en ais entendu parler par mes collègues qui me disaient que ça les avait touché.C'est bien à propos d'une histoire d'amour entre deux adolescents qui sont malades, c'est bien cela? Gemma Agron? C'est une jeune auteur? Je n'en ais pas entendu parler. Ses oeuvres tu peux m'en faire un résumé?»

C'était drôle, la télévision commençait à me manquer. Je la regardais généralement pour les téléfilms, la météo et quelques minutes d'informations. Je préférais vaquer à d'autres activités qui me semblaient plus intéressantes. Quoique si je devais sauver quelque chose, ce serait les livres, afin de transmettre des savoirs ancestraux, afin qu'on ne puisse rien perdre, rien oublier et évoluer. D'ailleurs, j'aimerais un jour me dégoter des oeuvres médicales. Avec mes 9 années d'études j'en savais un rayon. Néanmoins, mon cerveau pouvait me faire défaut. Et un trou de mémoire arrivait à un moment donné. De la documentation me permettrait d'y voir plus clair ou d'avoir d'émettre d'autres hypothèses auxquelles je n'aurais pu penser auparavant.

«Hey, faisons un projet, miss! Un jour on dévalisera une librairie et on obtiendra notre bibliothèque de savoir, aussi diverse que variée! Le savoir est important. Surtout aujourd'hui. Enfin c'est une des choses que j'aimerais faire avec dévaliser une chocolaterie. Mon rêve. Et là je pourrais mourir tranquille. Avec un énorme bide, du chocolat partout, mais au paradis.»

Je me passais ma langue sur mes lèvres, pensive. Le chocolat j'en rêvais. Qu'est-ce que ça me manquait! Et je savais une chose, Edith possédait du chocolat. Où? Je n'avais jamais réussi à découvrir sa cachette. Mais un jour je lui prendrais un... Non, plusieurs chocolats. J'en rêvais quelques fois la nuit. Aujourd'hui j'avais du vin. C'était mieux que rien!

Soudainement, je baissais la voix. Mettant un de mes doigts sur ma bouche. Indiquant que j'allais révéler quelque chose. Non, ce n'était pas honteux.Cependant, la confidence que j'allais faire, allait peut-être l'agiter quelque peu. J'en connaissais qui sursautaient, et en retenaient presque un hoquet.

«Mais je dois t'avouer un secret.J'ai toujours détesté les œuvres de Zola. Je ne comprends pas pourquoi celui-ci est célèbre. J'ai toujours trouvé son écriture quelconque, avec beaucoup trop de blabla. J'ai toujours pensé qu'un bon livre devait nous plonger dans son monde, nous faire traverser une partie du temps, ou même nous faire ressentir diverses sensations. Si tu dis que Nos Etoiles Contraires fait pleurer, j'irais peut-être le lire si je le trouve dans une librairie.»

J'en retournais à mes recherches avec un petit sourire quelque peu amusé. Et si je mourrais, qu'est-ce que j'allais pouvoir laisser par ici? Je disparaîtrais sûrement comme ça. Ce serait triste. Beaucoup d'hommes et depuis peu, de femmes s'étaient illustrés. Nous connaissons leur existence grâce à l'histoire, aux récits, aux témoignages prouvant leur existence, leurs engagements, leurs combats, leurs découvertes... Et là, qui pourrait laisser une trace? Qui se souviendrait de nous? Je savais à peine qui étaient les personnes à qui je donnais délivrance. Alors moi, en tant que vivantes parmis ces cadavres ambulants je n'étais rien. À moins que je ne décide d'écrire. Un peu comme le journal d'Anne Frank que tout le monde connaissait. Pourtant je ne me voyais pas de grands talents d'écriture. Mon expérience serait certainement plus basé sur un oeil scientifiques. Je tiendrais un journal relatant mes observations sur cette infection. Non vraiment, j'étais trop sérieuse.

Je trouvais enfin l'élu,que je cherchais depuis quelques minutes. Un tire-bouchon! Je plaçais la bouteille entre les jambes. Pour la façon élégante on repassera! Je dirigeais le tire-bouchon vers ce qui m'empêchait de pouvoir boire la bouteille.Avec un peu de patience, on entendit un petit "pop" et la bouteille fu ouverte!

«Hey, ça te dirait d'écrire un bouquin? Ou du moins de laisser une trace écrite sur nos aventures? Lorsqu'on s'en sortira, en ayant trouvé un vaccin, ça devrait faire un carton! Surtout écrit par une auteure d'origine française. Tu rajouterais des petits mots français et ça suffirait pour que certains viennent acheter ton oeuvre.»

La bouteille ouverte, je m'avançais vers l'ancienne étudiante en littérature dans le but de lui servir cette fois-ci du champagne. J'espérais qu'elle trouverait ça meilleur que le vin! Je me reservais une nouvelle fois avec le vin. Ce ne serait certainement pas le verre de trop! J'en appréciais le goût, l'odeur. En fait, j'aurais dû me marier avec œnologue ou un chocolatier, j'aurais été très heureuse.

«Et toi qu'est-ce que tu aimerais faire avant de mourir de vieillesse? Aller à la mer? Finir une saga, puisque tu sembles tant les aimer? Ou peut-être faire une sorte de tour du monde?»
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MessageSujet: Re: Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?   Consolation autour d'un pot chez l'habitant ? EmptySam 24 Sep 2016 - 18:16

Mathilde avait raison lorsqu'elle disait qu'aucun endroit n'était sûr. C'était la malheureuse vérité. Que l'on trouve un endroit habitable ou qu'il soit d'apparence de taille à les protéger des rôdeurs, rien n'était sûr. En partie à cause des autres survivants. La bêtise humaine pouvait faire de grands dégâts mais pas seulement. Il suffisait qu'un homme ou un groupe malfaisant convoite ce lieu et il pourrait décider de tuer tout le monde pour sa propre survie. La loi du plus fort était de prime dans ce nouveau monde. Malheureusement, Charlie ne pouvait compter y survivre si tout était ainsi à présent.
- Maintenant faut en trouver une, une île. Mais ça attirerait les convoitises et je ne pense pas que simples propositions de colocations marchent à présent. Pour les armes, tu as raison. Retour au Moyen Âge. Je ne serais même pas étonnée de voir un jour un homme crucifié ou torturé des pires façons qui soient.
S'il y avait bien une époque où il n'était pas bon vivre, c'était le Moyen Âge. Alors vivre au temps moyenâgeux avec des rôdeurs en plus, non merci.
- Oui l'hôtel est pas trop mal mais je dois avouer que j'aurais été plus rassurée s'il n'y avait pas eu ces vitres au rez de chaussée. Les rôdeurs nous voient et ça les excitent. J'ai peur qu'ils finissent un jour par les briser et d'autres survivants pourraient tenter la même chose.
Habituellement, elle tentait de ne pas penser aux autres survivants qui pouvaient avoir de mauvaises intentions. Cependant, elle ignorait si c'était à cause de l'alcool ou non, Charlie était moins effrayé d'en parler avec Mathilde. Peut-être attendait-elle qu'elle la rassure.
Quelque peu paniquée à l'idée de devoir énoncer ses qualités, Charlie avait néanmoins trouvé quelque chose à dire bien qu'elle n'en était pas convaincue. Elle était observatrice, certes, mais ça c'était simplement parce qu'elle n'osait jamais prendre la parole. Alors elle préférait garder le silence et écouter en gardant ses opinions pour elle-même. Qui voulait les entendre de toute manière?
- Ouais enfin... Tu as du remarquer que je n'étais pas la plus bavarde. Alors je me contente d'écouter les autres. Parfois ça aide mais comme j'ai tendance à garder mes opinions pour moi, on peut pas dire que je sois d'une grande utilité... J'ai toujours eu du mal à communiquer avec les autres donc bon...
Plus elle avait parlé, plus Charlie s'était rendu compte qu'elle passer pour la fille la plus inutile au monde. On ne pouvait pas dire qu'elle savait se mettre à son avantage. En attendant, elle fut surprise d'entendre Mathilde parlait de vêtements lorsque vint le sujet de la taille. Charlie n'avait jamais été porté sur le shopping alors savoir que les habits comptaient toujours pour la blonde malgré la fermeture prématurée de tous les magasins, elle trouva cela amusant. Après tout, ce n'était pas si idiot.
- Ouais enfin je suis souvent obligée de retrousser mes pantalons ou mes manches pour que ça ne me gêne pas à l’extérieur. Je ne voudrais pas me faire dévorer par un infecté simplement parce que j'aurais marché sur mon pantalon. Pour les conduits, je veux bien essayer quand ce sera utile mais même si je ne suis pas claustrophobe, ça risquerait de me faire un peu paniqué je préviens.
Elle laissa échapper un petit rire en s'imaginant avancer dans des conduits. Chose qu'elle n'avait toujours vu que dans les films. Après tout, leurs vies auraient très bien pu faire l'objet d'une représentation cinématographique maintenant qu'ils se retrouvaient dans un univers semblable à ceux de jeux vidéos, films ou séries. On pouvait être sûre que Charlie n'aurait été qu'un personnage secondaire, voir une figurante.
- Non l'escalade de montagnes ça ne m'intéresse pas. Trop d'exercices pour moi. Si tu veux la vérité, je n'étais pas aimé de mes camarades de classe du coup ils aimaient s'en prendre à moi. Alors pendant des années je leur ai échappé en montant à des arbres. J'ai fini par cacher la vérité à mes parents pour éviter à mes frères qu'on ne déménage par ma faute. Du coup tout le monde était persuadé que j'aimais l'escalade et que naturellement, un jour, je me tournerais vers l'escalade de montagne.
Il fallait dire que grâce à ces camarades, elle avait pu échapper à de nombreux infectés grâce à ses compétences. Combien de fois avait-elle évité d'être attrapée en montant sur des arbres, des véhicules ou toits depuis que tout avait commencé?
La conversation se dirigea alors vers la littérature et après avoir conseillé quelques livres à Mathilde, celle-ci demanda plus de précisions à Charlie qui fut heureuse de lui parler plus amplement de Nos étoiles contraires mais aussi des romans de Gemma Agron. Les livres avaient toujours fait partie de ses sujets de conversations préférés. Elle était heureuse de pouvoir en parler malgré le monde dans lequel ils évoluaient tous à présent. Bien sûr il n'y aurait plus de livres édités avant de nombreuses années, peut-être même jamais, mais malgré cette apocalypse, certains livres persistaient. Ainsi, Charlie avait parfois la bonne surprise de tomber sur ses livres préférés dans des maisons abandonnés. Malheureusement, elle n'osait trop se charger et devait les laisser derrière elle mais un jour elle espérait pouvoir se construire une bibliothèque maintenant qu'elle était à l'abris à l'hôtel. En plus, ils étaient gratuits! Et il sembla que Mathilde eut la même idée lorsqu'elle proposa de construire leurs bibliothèque.
- Ce serait génial! En plus ça pourrait beaucoup aider. Aussi bien pour acquérir de nouvelles connaissances que pour se relaxer après toute cette terreur. Ce serait vraiment bien si on faisait ça.
Peut-être laisserait-on Charlie s'en occupait? Elle aurait enfin un rôle dans le groupe et en plus, cela rentrait parfaitement dans ses cordes. Et d'une certaine manière, cela ramènerait un peu de normalité dans sa vie. C'était déjà tellement agréable d'avoir une conversation à peu près normale. Comme quoi rire à propos de Zola ça avait du bon.
Alors que la blonde lui servait une nouvelle boisson alcoolisée, Charlie écouta sa proposition d'écrire un livre sur les aventures du groupe. La jeune femme eut un sourire au coin des lèvres pas seulement parce qu'elle avait déjà eu cette idée ou même parce qu'elle n'était pas la seule à penser qu'il fallait continuer d'écrire l'Histoire. Non. Mais parce que Mathilde semblait convaincu que le monde pouvait guérir. Ce qui donnait de l'espoir à Charlie qui n'osait plus espérer depuis des lustres.
- J'y ai pensé. Surtout pour garder une trace de l'Histoire mais... Je n'ai jamais été confronté à d'autres survivants peu intentionnés mais je sais qu'ils existent. Et si... Et si ce que j'écrivais tombait entre de mauvaises mains? Ça pourrait attiser leur convoitise et nous mettre tous en danger non? Bien sûr, je pourrais changer les noms et les informations les plus importantes mais il y aurait toujours des risques.
Charlie se surprenait presque à penser ainsi. Elle était si sérieuse qu'elle se rendait bien compte que cette apocalypse l'avait fait mûrir malgré elle. A présent, elle pensait à chaque danger possible. Si seulement elle n'avait pas à avoir peur de tout.
- Mourir de vieillesse?
Un léger rire sarcastique s'échappa des lèvres de Charlie. Elle avait déjà failli mourir plusieurs fois aujourd'hui. Comment espérer mourir de vieillesse? Néanmoins, l'optimisme de Mathilde lui faisait du bien et elle répondit à la question.
- Ecrire un livre, c'était mon but avant. Et de voyager aussi. Aller en Nouvelle-Zélande... J'espère juste que les rôdeurs n'ont pas trop abîmés la Terre du Milieu.
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MessageSujet: Re: Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?   Consolation autour d'un pot chez l'habitant ? EmptyDim 16 Oct 2016 - 1:27
Consolation autour d'un pot chez l'habitant ?
Charlie Cavendar et Mathilde Jenkins

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Le ton était pessimiste. Mais elle avait raison. Et je ne voyais pas comment la contredire. Notre monde était changé. Ceux qui avaient déjà des vices prononcé ne feraient que les mettre au grand jour. Ils pourraient être eux-mêmes et ne refouleraient plus leur personnalité. Désormais, rien ne pouvait les arrêter. Ou peut-être ces morts.

“Effectivement. L’hôtel n’a pas l’air solide. Mais c’est déjà ça. Le problème c’est abriter autant de gens, et un déménagement en masse risque d’être risqué. Peut-être pourrait-on installer des rideaux? Ou du moins prendre du scotch et et prendre du carton? D’un autre côté, nous aurions un problème de luminosité. L’électricité n’étant plus d’actualité, on risque d’utiliser des bougies en permanence.”
C’était un véritable problème qu’elle énonçait. Même si pour le moment, ce n’était pas l’une de mes priorités. J’étais loin d’être une bricoleuse. J’étais plutôt la femme médecin, qui retapait des gens, et non les objets. Pour l’instant, la nourriture était la source de mes nombreuses inquiétudes. Les vas-et-vients des cadavres ambulants se faisaient rares pour le moment, on pourrait très certainement s’en occuper un jour.

“Oh que si. Ecouter est primordial. Tu ne sais pas à quel point l’écoute peut être importante. Et même ne pas donner son avis de suite. Cela permet d’éviter un bon nombre d’ennuis. Néanmoins je pense que donner son avis, ça peut apporter une pierre à l’édifice. Ce groupe a besoin d’évoluer. Ou du moins aura besoin.  Que ce soit au niveau du confort ou des technologies plus modernes. On ne peut pas stagner éternellement.”

Nous nous étions plus qu’adapté à ce nouveau train de vie. Prudence, patience, écoute de bruits suspects. Nous étions tous sur nos gardes. On en oubliait, pour certains notre part humaine. Et ça péterait sûrement un jour si on continuait ainsi.

“Ce n’est pas les cadavres qui démolissent les choses. Ce sont plutôt les hommes. Sauf s’ils sont différents là-bas. Mais je n’en ais vu aucun prendre une arme et la pointer dans ma direction. C’est un peu comme… Des vaches, ils bouffent de l’herbe et font leur vie et c’est tout. Ils ne semblent pas avoir de motivation.”

Je pourrais peut-être arranger ça. Je sais coudre. Surtout grâce à mon métier, en grande partie. Mais je peux faire quelques trucs dans ce genre. Après il suffit juste de trouver un couteau ou des ciseaux.

"Ne panique jamais. Même si tu sembles bloquée. Vois-tu ce ne sera pas bon pour toi. Imaginons que tu sois dans ce conduit, le problème c’est que si tu paniques, ton corps aussi le montreras. Tu gonfleras en quelque sorte, ta cage thoracique ce qui risque de te bloquer. Je sais que ce n’est pas rassurant mais il faut garder son calme dans des situations telles qu’elles. Il est vrai que cela risque d’être assez déroûtant et inquiétant. Moi-même je serais angoissée, surtout devant l’inconnu. Mais si jamais ça doit se tenir, on s’assurera de ta sécurité."

Ce qui était intéressant était cette confiance qu’elle semblait accorder. Elle se confiait à moi, me racontait son passé. C’était très instructif, cela me permettait de mieux cerner la jeune fille que j’avais devant. Finalement, j’espérais que ma soeur n’avait jamais eut à subir ce genre de choses. Elle semblait très heureuse de me parler. Elle devait en avoir le coeur gros. La vie était désormais difficile, avoir une sorte de confident, même pendant quelques minutes pouvait se révéler bénéfique pour la santé. Et je savais combien il était utile de se confier, de dire des secrets.

Charlie semblait ravie lorsque je parlais de bibliothèque ou même de livres. On voyait que le sujet l'enthousiasmait. C’était un bonheur de voir son visage s’adoucir.

“Et même de garder des connaissances déjà acquises. On a encore plus besoin d'emmagasiner des informations. Qu’elles nous semblent utiles ou non. Et même de garder une part d’histoire. On ne doit pas faire comme la bibliothèque d’Alexandrie qui a certainement perdu un savoir énorme. Il va falloir qu’on s’apprivoise en toutes sortes de livres. En ce moment, ce n’est pas forcément possible au vu de l’endroit, mais peut-être que plus tard, vu que tu as l’air calé dedans, tu pourrais te pencher dessus peut-être?”

Mon idée sur l’idée de garder une trace semblait la mettre sur ce point. Et bien, nous avions peut-être plus de points communs que je ne le pensais. J’étais assez contente de voir que nous nous accordions sur nos pensées. Elle serait sûrement un support pour l’avenir si jamais un jour un vote serait décidé. Elle serait certainement un bon appuie si nous étions toujours d’accord sur les mêmes sujets.

“On a déjà du mal à tomber sur des personnes vivantes Charlie. Sinon tu pourrais cacher ce carnet dans un coin que toi seule connaîtrait. Je pense sincèrement que nous avons besoin de laisser une trace, que ce soit pour ceux qui nous suivrons. C’est effectivement un risque, mais je pense qu’il serait bon de le prendre. Il faut impérativement garder des traces de ce que nous avons effectués, de ce qui se passe. C’est grâce à l’information que marche le monde. Et je pense qu’il marchera toujours de cette manière. Si tu as une information qui peut intéressant quelqu'un, ça pourra peut-être te sauver."

Je lui tapotais l’épaule. Une jeune fille qui n’avait plus d’espoir. Elle riait de moi. C’était beau d’espérer vieillir maintenant. Mais si nous arrivions à nous développer, nous pouvions arriver à vivre plus longtemps qu’on l’espérait. Peut-être pensait-elle que j'étais déjà devenue sénile. Mais Edith était toujours là. Si elle tenait c'est que tout le monde pouvait le faire, j'en étais persuadée!

“Je ne te promets pas la Nouvelle-Zélande. Ni de te décrocher la lune. Mais je te promets d’essayer de faire mon possible pour que nous ayons de meilleurs conditions. Cela sera certainement difficile, on devra peut-être même faire des sacrifices. Je veux que tu ais une meilleure vie comme nous tous. Tu n’as pas à vivre dans cet endroit. On a droit à mieux, même si les temps sont durs. Par contre, je crois qu’ils nous attendent. On va y aller. Mais Charlie, on va tout faire pour survivre. Certes, on ferra des erreurs, mais on va apprendre de nos erreurs. Et tu verras, ça ira mieux dans quelques temps.”

C’était un message qui se voulait optimiste. J’avais foi en l’avenir. En notre avenir à tous. Cette jeune fille avait besoin de voir que quelque chose était en marche, qu’elle n’aurait pas toujours cette triste réalité. On pourrait obtenir plus, j’en étais persuadée! Dans combien temps? Je ne le savais pas. Seul l’avenir nous le dira!

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