Louis est né fils de militaire, dans une famille de militaire et dont la tradition que l’aîné soit militaire remonte sans doute au Paléolithique. Enfant unique du couple, il avait donc pour mission sacrée de devenir militaire, si possible dans l'US Army - le reste n'étant que des pouilleux selon son paternel - pour faire plaisir à son père et devenir général pour faire plaisir à sa mère.
Malheureusement, Louis n'était pas un élève studieux, ni calme. Il préférait l'escalade et les randonnées forestières plutôt que les cours. Ajoutons à ça un caractère bien trempé qui lui valut dès son plus jeune âge un paquet d'ennuis, le turbulent adolescent finit sa prime jeunesse dans une école militaire non pas pour futur officiers, mais pour fortes têtes.
On vit rapidement chez lui cette espèce de droiture vieux jeu teintée d'un caractère buté, il ferait un très bon militaire estimait on, si jamais on arrivait à le canaliser... Et ce fut fait. Il rentrait dans l'US Army et rapidement muté à Fort Benning suite à ses prestations remarquées. Il aura droit au baptême du feu en Afghanistan lors de l'opération Enduring Freedom. Il y retournera six fois en neuf ans passant jusqu'à quinze mois dans la poussière, le tout entrecoupé de quelques "vacances" en Irak.

C'est lors d'un de ces retours qu'il rencontrera la seule femme de sa vie, Violetta. Alors qu'il se baladait histoire de chasser les images d'un pays lointain qui l'empêchaient de dormir, il entendit un cri monter d'une maison juste à côté. En pilote automatique, il fonçait par dessus la clôture, traversait le jardin au pas de course et alpaguait par le collet un gars qui essayant de passer par une fenêtre, retenu par une femme hurlant et frappant à tout va. Le pugilat avait à peine commencé, les deux hommes roulant au bas de la fenêtre que Louis était étalé pour le compte par la furie, l'ayant assommé par erreur.
De cet incident naquit une relation plutôt surprenante. Louis, un soldat ombrageux que même ses collègues n'appréciaient que très moyennement à cause de son esprit psychorigide et son habitude à ne pas mâcher ses mots, elle, une pétulante décoratrice d'intérieur à l'esprit... original "c'est une artiste vous savez" résumant bien ce que les gens pensaient d'elle généralement.
Elle le persuadera de rester à Fort Benning, de devenir instructeur pour s'occuper de leur fille... Nouvelle qui lui fit l'effet d'une bombe. Lui, père. Déjà qu'il ne réalisait toujours pas être mari alors maintenant père... Il acceptera après une rotation. L'idée de ne pas rentrer au pays, de les laisser ne le quittait pas, il ne pouvait se battre sereinement. 2010 se finissait sur l'arrêt de sa carrière sur le terrain.

Il fut surpris de la facilité avec laquelle on accepta sa proposition. Il ne savait pas qu'en coulisse on faisait déjà tout pour qu'il quitte son unité, mais comme il avait montré un certain talent à former des locaux, bien que sa méthode fut jugée "rude" par des collègues, on avait accepté de lui faire suivre un parcours de formation afin qu'il devienne sergent instructeur. La meilleure et la pire décision jamais prise par un officier général...
De mi 2012 à début 2014, il fut instructeur auprès de plusieurs unités tant de l'Army que d'autres armes, du bidasse au ranger blanchi sous le harnais et tous apprirent à le craindre et le détester. On évitait de prononcer son nom un peu trop fort, ça aurait pu l'attirer qui sait. Mais si les blessures et les abandons explosèrent, les soldats passant entre ses mains en ressortaient prêts pour l'enfer.
Le problème c'est que ces recrues sont parfois des "fils de untel" et quand on humilie et envoie à l'infirmerie un fils à papa rebelle, le papa en question décroche son téléphone et appelle son copain le sénateur, qui lui va appeler son copain le général quatre étoiles, qui va appeler commandant de Fort Benning et lui souffler tellement fort dans les bronches qu'il en flottera au dessus de son bureau. Et vu la réputation qu'avait Louis, les piles de protestations et plaintes qu'on essayait d'enterrer sous le tapis, là c'était la goutte d'eau.
Son cas fut donc étudié et son sort rapidement décidé, il fut envoyé devant un conseil disciplinaire et à la lumière des faits reprochés et comme personne ne vint témoigner en sa faveur, le destin du militaire fut scellé. On le jetait dehors comme le premier clodo venu alors qu'il avait risqué sa vie pour son pays pendant huit ans, qu'il avait passé quinze ans à se donner corps et âme à son travail. La spirale de la chute ne fit que s'accélérer quand Violetta partit pour Detroit afin de prendre le temps de réfléchir et de lui laisser le temps de se remettre sur pied. Pas de chance...

Ouais, pas de chance, lui passera trois mois à dormir dans sa voiture, vivant de petits boulots à la sauvette, espérant un coup de fil de la part de sa femme. Il arrivera, mais ce ne sera pas l'appel tant espéré.
Il avait entendu parlé de cas d'une sorte de maladie, mais il s'en moquait, il avait d'autres chats à fouetter comme simplement survivre et garder la tête hors de l'eau. Mais quand Violetta l'appela pour lui dire de venir les chercher que Detroit sombrait dans la folie, il ne réfléchit pas, il fonça. Peut être un peu trop, peut être était ce le manque de sommeil après des mois de vie de SDF et près de treize heures de route non stop, ou simplement le hasard, il se planta à moins de dix kilomètres de chez sa femme.
Louis finit par reprendre conscience et constata qu'il n'avait rien sinon des plaies et des bosses, mais pire qu'une blessure, trois heures de plus s'étaient écoulées. Courant aussi vite que possible, évitant les attroupements et les zones d'où montaient des bruits suspects.
Arrivant finalement à l'adresse que sa femme lui avait donné, il avait été devancé, non pas par des rôdeurs, mais par des pillards qui profitaient du chaos pour donner libre cours à leur bas instincts. Ces derniers finissaient de "jouer" avec sa famille et bien trop occupés à se faire plaisir ils ne remarquèrent pas le fauve qui s'apprêtait à leur tomber dessus... le résultat fut tout simplement atroce.  Des vauriens contre un ranger ivre de vengeance, ce ne fut même pas un combat.

Dévasté, il restait là, au milieu des corps de ses victimes et des deux femmes de sa vie, hébété par la souffrance qui déchirait ses entrailles. Il regardait le canon du fusil qu'il avait arraché à un des assassins, hypnotisé par la gueule obscure qui pourrait le délivrer de toute cette peine, le faire rejoindre celles qui avait aimé plus que tout. Après un moment qui lui parut durer une vie il avait trouvé la résolution pour appuyer le canon sous son menton, mais visiblement quelqu'un ou plutôt quelque chose avait d'autres projets pour lui. Sa fille avançait maladroitement vers lui. Il ne dut sa survie qu'à ses réflexes évitant la morsure de justesse, il ne comprenait pas jusqu'à ce qu'il voit son visage. Sa fille mourut donc une deuxième fois, la balle qu'il se réservait en pleine tête. Ce coup de feu réveilla au sens propre du terme toute la maisonnée, pillard comme épouse décédée, tous revenaient à la vie et tous ne désiraient qu'une chose, le réduire en charpie.
Quand finalement il arrêta de fuir, il était au milieu de nulle part, dans une ville qu'il ne connaissait pas. C'est là qu'il remarqua Rosket, le petit raton laveur qu'il avait attrapé deux ans auparavant et que sa fille avait adopté à son plus grand désespoir. Rosket, tiré du raton laveur spatial psychopathe mais comme Carole le prononçait mal... L'animal était très attaché, et très attachant, même Louis avait succombé à son regard malicieux, il fallait juste faire attention à ce que l'on laissait traîner sous peine de le découvrir en train de laver une télécommande à la méthode Rosket.
L'animal l'avait suivi depuis qu'il était parti de la maison. Ils étaient deux âmes en peine errant dans la nuit à se demander ce qu'ils allaient bien pouvoir faire maintenant qu'ils avaient perdu leur famille.

Après ça il erra comme une âme en peine dans la ville aussi dévastée que lui. Il survivait en ne sachant pas pourquoi, maudissant son instinct de conservation. A plusieurs reprises il tenta de se suicider en se jetant sur des rôdeurs, mais rien n'y faisait, une fois au pied du mur, il se défendait comme un beau diable! Vaincu par sa volonté de vivre il décida d'abdiquer et de se laisser porter. Il avait pu récupérer son sac dans son pick-up vrillé contre un poteau et avait donc décidé de faire le tour de la ville pour trouver des zones intéressantes et faciles à surveiller en solo. Généralement il dormait sur les toits des petits immeubles en bloquant la porte et en sabotant l'escalier de secours au premier étage ce qui empêcherait les humains et les rôdeurs de monter par là mais pas lui de descendre en cas de pépin sur le toit. Dormir appuyé contre la porte lui permettait de remarquer si on la bougeait.
Il évitait les patrouilles militaires, si jamais il y avait d'anciens troufions étant passés entre ses pattes, il savait qu'il finirait avec une balle dans la tête, ces pourritures étaient tous des ingrats de toute façon. Pire encore avec les "civils". Entre les boulets qui le mèneraient à la mort parce qu'incapables de s'en sortir et les racailles devenus pillards et assassins maintenant qu'il n'y avait plus de société pour les mater, croiser la route d'humain était au final bien plus dangereux que croiser la route d'une horde de rôdeurs. Bon, par trois fois il avait enfreint cette règle... Les gamins, il ne pouvait pas les abandonner. Ok, la seconde fois il était passé à deux doigts de flinguer leur père, mais il s'était retenu, on ne tue pas un père devant ses enfants, il y a des règles qu'on ne peut pas enfreindre. Bon, rien contre le fait de lui éclater la bouche par contre.

La vie n'était pas facile, la moindre erreur pouvait être fatale comme avec cette fichue tempête, manquant de peu de finir écrasé par un lampadaire littéralement arraché de son socle. Sa silhouette s'est bien flétrie après une année à survivre au jour le jour et mine de rien, il sait que l'issue risque d'être moche à rester en solitaire, mais difficile d'effacer de sa tête le fait que ce sont les autres qui ont causé sa perte, la perte de sa famille, la perte de l'Humanité et que peut être il vaut mieux mourir seul que vivre mal accompagné.


Ne soyez donc pas surpris si vous croisez un homme proche de la quarantaine qui se balade avec un raton laveur au moins aussi bourru et teigneux que lui, ne soyez pas non plus surpris s'il vous évite, c'est la coutume qui veut ça de nos jours non?

Bienvenue du côté obscure de la Force, mon jeune ami !
Maintenant que tu as passé la dure épreuve de la fiche, tu vas pouvoir enfin t'amuser parmi nous. Enfin... Après avoir fait encore quelques petites choses indispensables que voici :

• Tout d'abord, il faut que tu ailles recenser ton avatar dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et ton métier dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], afin de rester quelqu'un d'unique !
  
  
• Afin qu'il soit plus facile pour les autres joueurs de te proposer des liens ou des rps et de rester à jour sur ceux que tu as déjà, pense à créer ton [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ! Il y a un code mis à ta disposition si tu en as besoin, mais la présentation de ce sujet est entièrement libre alors amuse-toi !
  
  
• Tu peux aussi créer un scénario si tu en as besoin, dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], mais sache bien que tu n'as pas le droit d'en proposer plus de deux en même temps, alors choisis bien
  
  
• Enfin, comme tu peux le voir, nous avons un système de points sur le forum et tout ce que tu dois savoir à ce sujet se trouve [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], prends donc le temps de lire tout ça au moins une fois pour être sûr de ne rien oublier !
  
  
• Et surtout n'oublie pas que peu importe que tu sois là depuis un jour ou un an, tu peux contacter le staff à n'importe quel moment si tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit concernant le forum. Alors n'hésite surtout pas !