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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 Une petite promenade à Zombieland
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MessageSujet: Une petite promenade à Zombieland   Une petite promenade à Zombieland EmptyLun 26 Fév 2018 - 12:14

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Une promenade à Zombieland
Je me lève de bon matin. Avec l'ardeur de mes vingt ans, mais les articulations de mon âge vénérable, je fais quelques étirements. Bonté divine que je n'aime aucunement ces claquements secs que mes articulations font en protestant énergiquement. Ils ont l'air de me crier de me supplier, d'arrêter cette torture. De me plonger sous la douillette de mon lit et de ne plus relever avant mon prochain anniversaire. Mais je les laisse hurler de souffrance, je dois rester stoïque et démontrer un peu de fierté que diable. Depuis la formation de ce petit groupe de gens, que je considère maintenant comme ma famille, ayant tous des aptitudes exceptionnelles qui s’entraident. Je ne peux que remercier la providence. De l’entraide pour survivre, des discussions pour raviver la joie du contact humain et même des jeunes gens efficaces contre ces cannibales dégénérés. Avoir ma nièce, ce cher Robert et ces gens qui passent à la clinique me comble d’une joie absolue. Que demander de plus. Mais c'est devant ces personnes qui semblent épanouies que je sens les nombreuses années qui m’affligent. J'essaie de les suivre, mais c'est humainement impossible. Je m'habille en grommelant dans ma barbe. Mes bottes de randonnées, mes jeans, ma chemise à carreaux et ma veste de cuir en mouton. Je me regarde dans mon miroir et je ne peux qu'apprécier l'élégance que je dégage. Même si la fin du monde est à nos portes, avoir un minimum de savoir-vivre et surtout une classe typiquement britannique est de rigueur pour mon propre orgueil. Le bandeau qui cache la blancheur de mon œil lacérer par la machette d’un esclavagiste avide de vengeance  me donne l’apparence d’un corsaire  de Sa Majesté. Un style qui semble plaire à mon entourage plus que raison. Je saisis ma canne de marche, élément incongru durant cette époque  chaotique j'en conviens. Mais la lame d'acier caché à l'intérieur m'a été d'une grande assistance dans des situations des fois délicates ou bien catastrophiques. Autour de mes riens ma ceinture d’armes que ma chère Heaven m’oblige de porter en toute circonstance lors de mes promenades. Une rapière et une dague me donne du style et surtout un niveau de dangerosité minime en comparassions de bien des survivants de ces temps troublé. Un avantage certain pour votre humble serviteur. C'est ce que mon vieux professeur d'escrime d'Oxford se tuait à nous dire. Paix à l'âme de cet homme qui sans le savoir m'a façonnée pour me défendre dans cette contrée inhospitalière. Naturellement j’aurais pris Betsy et caressé ses formes rustres, mais à la texture de bois si douce. Mon vieux deux-coup de calibre 12 que j’ai dû abandonner durant ma fuite vers l’avant. À la base je me l'étais acheté durant ma phase de pionnier. Durant mon temps en solitaire dans la montagne. Elle fut ma fidèle compagne. Et je vous entends penser, ça m’arrive encore à mon âge de faire du Dieu seul me voit. Mais c’est hors propos que je ne vais pas m’étendre sur le sujet. Tout près de la porte de ma chambrette, je vois mon sac à bandoulière portant le symbole de la croix rouge, signe de la santé universel. Du matériel de soins, une gourde d'eau, quelques conserves et une vieille lampe de poche à manivelle se trouvent  à l'intérieur. Tout d’un coup je pense à ma chère Billie. La Texane qui devient la fine fleur féminine en ma seule présence. J’ai le goût subitement de lui trouver un petit présent, une petite pensée.

Rassurer par ma dégaine, je prends la direction de la sortie de la clinique endormie. En sortant je sonde les alentours. Il fait encore entre chien et loup. Je prends une grande respiration et je commence à descendre les quelques marches de béton de de ce manoir de type Victorien que j’appelle mon chez moi. Une main immense se dépose sur mon épaule. Bonté divine j'ai failli souiller mon pantalon. Je pivote ma tête d'un quart de tour et je vois le regard bienveillant de Robert mon beefeater attitré. Ce musculeux géant au cœur d’or et à l’apparence qui en rebute plus qu’un. Il me demande où je vais. Je lui tapote gentiment sa main qui est plus grosse que ma cuisse. Je lui prodigue aussi un sourire charmant et désarmant. Je vais en promenade, mon cher Robert. Je croyais vous l'avoir dit hier? Même les deux dames de fer de ce lieu m’ont accordé cette petite promenade de santé. Les yeux du géant se perdent un instant. Je sais qu'il cherche dans sa mémoire qui est surtout centrée sur ses domaines de prédilections. À savoir défendre ce qui lui est cher et causer des dommages importants à ceux qui auront l’audace de s’en prendre à notre refuge. Il hoche la tête et me dis de faire attention. C'est drôle, je crois qu'il m'a adopté le gaillard. Un peu comme un père. Et je ne m'en plains aucunement. Qui ne rêve pas d'avoir un colosse de la sorte comme ami? Mon cher Robert aurez-vous l'obligeance d’avertir les belles aux bois dormants de mon départ je vous prie? Je ne veux surtout pas causer d’inquiétude à qui ce soit. Repenser à celle que je surnomme Artémis fait naître un sourire derrière ma barbe taillée avec soin. Elle voudra venir me chercher par le fond de culotte j’en ai la certitude. Je salue le colosse couvert d’une multitude de cicatrices en lui disant au revoir de manière polie et chaleureuse, je commence mon périple à pieds.

J'adore ce petit quartier fantôme, cette nature morte de béton et de ferraille qui commencent à se préparer pour l'hibernation d'un hiver rigoureux. Le chant des oiseaux m'accompagne, me permettant de me sentir en sécurité. C'est mon ancien employé de ferme qui m'a fait remarquer que les animaux se taisaient à l'approche des cannibales. Donc à condition que les oiseaux gazouillent, je peux être serein. Quelques fois, durant ma marche de près d’une heure pour rejoindre mon objectif, j'aperçois des silhouettes empêtrer. Que ce soit dans des véhicules bloqués dans des embouteillages mortels ou bien immobilisés sur des clôtures qui encerclent les résidences privées des environs. Je pourrais apporter la miséricorde à ces pauvres bougres, mais je n'aime pas trop me placer dans une position délicate. Le seul bruit qui accompagne mes pas, à part le bruit de mes talons frappant l'asphalte et les oiseaux, et le claquement de ma canne le sol. Je prends le chemin vers un magasin de grande surface, un Wal Mart dont chaque grande ville américaine qui semble possèder et que j'allais faire mes emplettes avant l’apocalypse. Je descends la rue principale, ma démarche droite et noble contraste avec les alentours. Des voitures abandonnées, des maisons aux portes à moitié arrachées et des cadavres pourrissants au soleil m'indiquaient la violence que le secteur avait vécue. Je revoyais la population souriante yankee de mon passé. Comme si leurs esprits n'avaient pas quitté leur lieu de résidence. Passant à proximité du bureau de poste, je vis la forme reconnaissable de Tim. Vieux facteur qui adorait les échecs. Mais hélas le virus l'avait mis échec et mat. Il était prisonnier de son local grillagé. Mais à part ce pauvre type, je ne vis aucun autre cannibale qui se dirigeait vers la cible tentante que je devais représenter. Sûrement que les habitants décédés avaient plié bagages pour poursuivre un but qu'eux seuls connaissaient. Je me retiens de sourire devant l'image d'une envolée en « V » de cannibales à moitié putrides émigrants vers le sud pour l'hiver. Je m’infligeai alors une gifle mentale pour chasser cette image qui était à la fois inappropriée et saugrenue à souhait. Je devais rester concentrée et alerte. C'est souvent durant le moment où on rêvassait qu'un râtelier gourmand se plantait dans notre chair. J'eus un petit frisson et évitant soigneusement les voitures stationnées ici et là, pour éviter les systèmes antivol ou bien les occupants transformés piégés à l'intérieur, je gravis les quelques petites marches pour me rendre à mon but.

Le lieu de prédilection pour les achats des environs. Comme se plaisait de dire feu l’employé à l’accueil à chacune de mes visites. On trouve de tout même un ami. Poliment je souriais à cet humour dérangeant de Yankee. J'aime mieux le pince-sans-rire de mon Angleterre chéri. Les portes vitrées étaient barbouillées de croûtes cramoisies. Un sinistre accueil qui me fit hésiter un instant. Mais je me ressaisis en pensant à la distance que je venais de parcourir. Revenir la queue entre les jambes ne me disait rien qui vaille. Je pousse alors la porte, m'attendant à qu'elle soit verrouillée. Non j'ai une demi-chance alors. Demi-malchance si je pousse l’audace. Car j'avais oublié la satanée clochette d'accueil en haut du battant qui semble être une loi non écrite des commerces américains. Le battant la touche, faisant tonner le petit tintamarre métallique. Je ne peux m'empêcher de sursauter et d'exclamé tout haut un « BLOODY HELL» bien senti. Ce n'est pas très prudent, ni très sophistiqué de ma part. Mais c'était naturel et intuitif. J'écoute alors attentivement, persuadée d'entendre des gémissements. Mais rien. Je ne peux cacher ma surprise et j'entre donc dans le magasin. Une odeur de lait caillé et de viande avariée m'accueille. La section alimentaire est tout près de la porte d’entrée. Je respire maintenant par la bouche. Des étagères renversées et vides m'accueillent. Mais c'est la petite pharmacie au fond qui m'intéresse au plus haut point. Et si j'ai la main chanceuse, je pourrais peut-être mettre la main sur une friandise pour la cowgirl qui sait. Des éléments pour le nourrisson seraient aussi la bienvenue. Mais je ne fonde pas vraiment d'espoir sur les possibles découverts de ma journée. Au plus, j'aurais surement des ampoules aux pieds. Le bout de ma canne claque quelques fois au sol. Une vieille habitude de gentilhomme qui n'est pas le plus approprié pour le point de vue discrétion. Mon beefeater attitré aurait grincé des dents à coup sûr.


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MessageSujet: Re: Une petite promenade à Zombieland   Une petite promenade à Zombieland EmptyLun 26 Fév 2018 - 21:34
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J'avais entendu parler de ce groupe, de "Fort Hope Community". Ce survivant m'avait dit que c'était une communauté bienveillante qui cherche juste à prospérer dans l'apocalypse...
C'est de ce genre de personnes dont j'avais besoin, dont moi et Gwen avions besoin. Le Commonwealth reste encore un souvenir douloureux dans nos têtes, mais pour survivre j'ai appris que l'entraide était importante. On doit tous se soutenir, mais j'aimerais éviter de tomber sur un groupe de pilleurs...

Toute ma vie je m'étais battu contre ce genre de personnages : Ces monstres sans foi ni lois sont parfois pire que les morts qui infestent ce monde depuis bien trop longtemps...
Jamais de ma vie je ne pourrais aider volontairement un hors-la-loi. J'ai des principes moraux fondés sur l'altruisme, la bienveillance et la générosité. Mais je ne suis pas crédule, et encore moins aveugle : Ce genre de personnes ne sont ni à chérir, ni à protéger. Ils sont à éviter, à tout prix ! Je faisais cap vers Grosse Pointe, vers Fort Hope.
Sur les routes dégagées j'étais rapide, mais dès que j'approchais des villes je ralentissais et essayait d'être le plus discret possible. Mon SUV a été spécialement conçu pour être le plus discret et silencieux possible.
Nous étions certes en journée, car se balader de nuit est souvent signer son arrêt de mort, mais le temps se gâtait : Quelques nuages se profilaient à l'horizon.
Gwen était sur le siège derrière moi, elle jouait à sa Nintendo 3DS, la chargeur sur le siège d'à-côté. Ce genre de choses la détendait, et dès que je trouvais une source d'énergie je profitais de recharger sa console. Ses nouvelles consoles m'ont toujours un peu perdus : Je suis un vieux de la vieille, j'ai grandi avec les Commodore, les Saturn et autres consoles avant l'an 2000. J'ai jamais été un gros joueur, bien que j'ai osé le pas et me suis acheté il y a 4 ans de cela une "PSP", histoire de faire passer le temps quand il le faut. Depuis l'apocalypse, je n'y ait pas touché une seule fois, et elle reste toujours dans la boîte à gants, à côté de mon Glock que j'y pose de temps en temps lorsque j'en sens "l'utilité".

La nuit dernière, j'avais fait un sale cauchemar : Je repensais à Jeremy... Aux Chacals... Je repensais au Commonwealth, et aux quelques survivants s'étant enfuis comme moi...
Je me revoyais tuer Jeremy mais sa voix résonnait toujours dans ma tête...

*Dis Mike, tu aimes ta fille ? Oooh mais tu ne devrais pas bouger si tu veux qu'il ne lui arrive aucun mal ! Elle a l'air si douce... Et si vive ! Je crois que je t'atteindrais si jamais je lui coupais, petit à petit, tous les morceaux de son petit corps..."

N'y pense plus Michael, n'y pense plus... C'est du passé... Tu as tué cet ordure de tes propres mains, sur un fond de Pearl Jam qui n'allait pas à la situation en plus... Il avait touché à ton groupe préféré, en profanant leurs biens... Tu avais pu sauver Eddie Vedder, il t'était aussi reconnaissant qu'un lépreux de Jérusalem à Jésus. Tu l'as aidé en lui donnant de quoi survivre pour qu'il rejoigne sa famille loin de Boston....
Tu espérais le revoir un jour, ta star... Mais aujourd'hui, tu t'arrêtais tout prêt d'un Wal Mart.
C'était l'enseigne de magasins généraux des Etats-Unis d'Amérique. Tu espérais que toi et ta fille adorée ne vous y étiez pas arrêtés en vain.
Tu descendais de ta voiture, saisissant ton arme sur le siège passager et la rangeant avec précaution sur ton harnais, sous ta veste marron en faux-cuir.
Tu ne t'attendais pas à devoir dépenser de munitions : Les morts étaient bien trop loin pour ça, la voie était totalement dégagée... en dehors des voitures abandonnées, qui n'étaient pas des obstacles infranchissables.
Tu entrais dans le magasin par le flanc, qui avait visiblement subit une explosion car une bonne partie du mur était éventré, comme si une grenade était passé par là...
Tu ne te poses pas de questions, puisque l'endroit était vide de toutes présences.

Tu préférais garder Gwendolyn auprès de toi, même si tu savais qu'elle était douée en tant qu'éclaireuse et récupératrice. Tu n'étais pas sûr, ton instinct te prédisait qu'il allait se passer quelque chose...
Alors tu fouillais les rayons, un à un... Raaah, c'était évident que quasiment tout a été pillé ici au bout de 2 ans !
Il ne restait rien à part quelques bouts de bois, à peine de quoi allumer un feu consistant, quelques boîtes de conserves...
Et, à ta plus grande surprise, il restait quelques vêtements Pearl Jam. Pearl Jam, ce groupe t'as façonné avec Nirvana dans ton adolescence. Tu as eu ta première fois sur Even Flow, tu as conçu ta fille sur The Man Who Sold The World... Ces groupes ont marqués ta vie, d'une manière comme d'une autre. Tu n'hésitais pas et tu prenais le t-shirt et le débardeur, qui t'allait par chance.

Ensuite, tu farfouillais les rayons, cherchant au fond des étagères si il n'y avait pas, ne serais-ce, qu'un bout de nourriture conservée... Lorsque tu entendis un bruit, un bruit de pas...
Ce n'était pas Gwendolyn, qui était toute aussi surprise que toi de ce qu'elle venait d'entendre. Tu fis signe à ta fille de rester près de toi, couteau à la main. Toi tu dégainais ton Glock comme un héros, en soulevant le côté gauche de ta veste et saisissant ton arme de la main droite. Tu gardais cette position armée qu'on t'avait apprise à l'académie de police : Tu gardais ton arme en joug, et si au cas où tu avais besoin de rester armé sans pointer tout ce qui bouge, tu pointais ton arme vers le bas tout en la gardant dans les mains.
Tu marchais en toute discrétion, veillant à ne produire aucun bruits.

Tu entendais les bruits de pas dans le rayon de derrière, avec un bruit lourd qui ressemblait... à une canne ? Tu penchais légèrement ta tête de l'autre côté et vit une silhouette s'avançait, dos à toi, s'appuyant sur une canne.
Tu sortis de ta couverture, suivit de ta fille, et tu interpellais cet étranger :
"Bonjour monsieur, puis-je vous aider ? Vous avez besoin d'aide ?"
Disais-tu, d'un ton plus qu'amical, tout en rangeant ton arme dans son étui sous ta veste.
C'était un vieil homme, "bien habillé", il semblait plus se balader que chercher quelque chose en particulier...
Il semblait très amical, mais tu gardais quand même une certaine prudence : Depuis le début de l'enfer sur Terre, si tu as bien appris une chose, c'est que les apparences sont parfois trompeuses...

©️️️ Laueee

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MessageSujet: Re: Une petite promenade à Zombieland   Une petite promenade à Zombieland EmptyMar 27 Fév 2018 - 21:00

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Une promenade à Zombieland
Je m'avance de quelques pas dans cet arôme pestilentiel. Je pourrais me croire transportée près de la Tamise durant l'ère féodale. Détritus, putréfaction et autres effluves des plus désagréables essaient de s'infiltrer dans ma gorge pour me faire gerber. Bonté divine! À quand cette satanée porte de ce commerce de malheur fut ouverte pour la dernière fois. Mais une inquiétude me fit dresser l'oreille. J'essaie de percevoir de nouveau un grattement de pied, un grognement affamé d'un cannibale décrépi. Aucun mouvement ni son suspect ne viennent perturber le silence pesant. Je relâche enfin un peu de tension de mes trapèzes et de mes lombaires. Je pourrais me ruer vers la pharmacie du magasin de grande surface, mais la prudence la plus élémentaire me retient de faire une stupidité. J'ai suivi mon mantra toute ma vie, à savoir prudence est mère de sûreté et je suis encore là à respirer l'air corrompu en comparaison d'une multitude d'autres. Une inspection de ce charmant environnement nauséabond me tend les bras. Je dois m'assurer qu’aucun cannibale trépassé ne décide de faire de son quatre de mon corps. J'ai bien envie de rester encore quelques années sur cette boule de boue où des Yankees putrides se prélassent la gueule pleine de sang qu'est devenue les États-Unis d’Amérique. Je montrerais à ces Américains ce qu'est le stoïque et la droiture d'un digne représentant de Sa Majesté. Passant en vitesse devant les réfrigérateurs où les vers blancs semblent copuler joyeusement sur des tranches de viande faisandées, je zieute les portes vitrées des boissons. Naturellement il n'y a plus vraiment d'alcool ni de boissons de toutes sortes. Avant la nourriture et les produits essentiels, l'américain moyen devait chercher de quoi se saouler. Et après les Yankees se sont demandé comment les Anglais ont réussi à mettre le feu à la Maison Blanche. Enfin soit, passons le cours d'histoire qui est aussi superflu que le café instantané. Mais deux canettes, de bières d'une marque populaire, semblent avoir survécu au braquage des survivants. Comme je suis un bon samaritain, je les place dans mon sac. Au moins, elles vont trouver des compagnons pour les apprécier au refuge. Toujours aucune présence et j'enjambe une étagère métallique renversée qui devait être chargé de chandails de groupe populaire. Un petit mouvement me fait faire un bon de trois mètres dans la section de la papeterie et lecture. Un être chétif, surement un enfant, est totalement écrasé sous le lourd meuble. Il ne peut gémir vu que sa pomme d'Adam et une bonne partie de sa gorge sont arrachées. Il ne peut que bouger faiblement un bras pour essayer de me saisir le talon. Je m'écarte de lui et je me demande ce que je devrais faire. L'achever qu'une détente de ma lame d’acier camoufler dans ma canne si élégante dans la tempe ou le laisser là. Je me dis que je pourrais l'achever en sortant, évitant une mauvaise surprise au prochain visiteur.

Mais je dois me concentrer sur mon objectif premier. Nourritures, articles de bébé et surtout des médicaments. Sur des étagères qui ressemblent à merveille à l'esprit d'initiative du président des États-Unis lors de l'épidémie, vide et désert, je peux voir des conserves ici et là. Sans me poser des questions sur ma bonne fortune, croisant mentalement les doigts pour ne pas être dans la section de la nourriture à chat, je saisis quatre cannages métalliques. Les soupesant, je fais un petit sourire pince-sans-rire. Je les glisse dans ma sacoche à bandoulière et je continue mon inspection des lieux. J'arrive près du fond du bâtiment et j'ai le cœur sur le bord des lèvres. Je n'ai jamais senti de charnier à ciel ouvert, mais je crois que la puanteur pourrait se comparer aisément. Bientôt je pourrais partir rejoindre mes verts pâturages. Un petit effort que diable.

Mais le joyeux tintamarre de la porte à l'avant me tire de mes réflexions. Pendant un instant je perds mon flegme tout Britannique et je mâchouille quelques jurons qui pourront faire rougir les oreilles d'un batelier. Du calme vieux fou! Je me dois reprendre une certaine contenance. Je fais l'erreur de respirer par le nez pour me recentrer. J'ouvre en grand mes yeux et je ravale la bile qui me grattait le fond de la gorge. Au moins, je suis caché par l'étale en acier. Mais avant que je puisse me fondre plus ou moins dans la pénombre pour camoufler le prestige Britannique que je suis, une voix s’élève alors dans mon dos. BLOODY HELL! Je murmure mon exclamation si typique alors que je me sens comme une souris qui vient de se faire surprendre par le chat de la maisonnée. J'entends des pas. Pas des bottes d'un lourdaud comme Robert à la clinique. Non plus léger et furtif. Je jette un coup d'œil en pivotant un peu la tête et je vois deux silhouette se découper dans les rayons du soleil. Un homme à la mâchoire viril et aux traits anguleux et une jeune demoiselle qui semblait partager quelques traits de famille avec l'homme armé. Je ne peux me cacher, autant me balader en kilt en jouant Amazing Grace à la cornemuse. Je réfléchis à une solution pour essayer de m'échapper de ce traquenard. Je me maudis mon esprit aventurier et mon orgueil mal placé. À chaque pas que l'inconnu fait réduisent mes possibilités de fuite de plus en plus. Et alors j'ai une illumination que mon désespoir me prodigue. Peut-être qu'ils ne veulent que prendre quelques provisions aussi. S'entraider au lieu de me dépouiller. Et à la rigueur je joue mon avantage de la canne et je tente de renverser la situation. Mais le comportement de l’homme semble changer de manière amicale. Il fait mine de ranger son arme de poing. Donc je me décide de faire un demi-tour tout en douceur. Un tir réflexe de l’homme et je tire ma révérence en couard et non en digne serviteur de Sa Majesté.

Je me dévoile totalement, laissant entrevoir mon bandeau et mon prestige britannique,et je tape un coup de ma canne sur le sol. Je me dois attirer leur attention de manière civilisée et empêcher l'hostilité. Une lueur bienfaitrice me permet de décrypter la lueur amicale dans le regard du duo père-fille. Mais ne sait-on jamais les retournements de situation que les Yankees adorent joué avec leur mélodrame. Tout à coup je décide d'être obéissant et prévenant. Je lève mes mains, tenant tout de même ma canne-épée dans ma paume directrice, en signe d'apaisement. Je recule d'un pas. J'essaie de capter son regard pour y plonger mes yeux. Mon regard d’acier bleuté reflète l’apaisement et aussi la douceur même. Un contact visuel peut m'apprendre beaucoup de choses. Mais les visages de mes potentiels agresseurs restent obstinément masqués par la pénombre. Au moins, je suis calme, stoïque et ayant le flegme typiquement Britannique comme allié. Je vais un petit sourire qui est rassurant. Bonjour mes chers amis. Je ne veux aucun souci. Je m'appelle Alair et vous? Mon timbre de voix ne tremble pas. Il est même hypnotique et pointu. Charmant, doux et même exotique selon plusieurs Yankees. Je hoche la tête dans leur direction en un salut honnête et sans arrière-pensée. Je voudrais exercer la bienséance et faire preuve de civilité en vous saluant dignement. Mais je vais m'abstenir pour l'instant. J'espère que vous n'allez pas m'en tenir rigueur. Gentleman à la vie à la mort. C'est mon crédo et je peux facilement faire passer James Bond pour un paysan sans aucune classe. Je commence à l'instant une nouvelle discipline. Parler en essayant de respirer par la bouche. Pour me préserver de l’arôme douteux. Et essayer de m'empêcher d'être une passoire d'un instant à l'autre me donne des ailes. En donnant des informations sur moi, j'espère me rapprocher d'eux. De leur rappeler que nous sommes tous humains et dans la même galère. Je venais pour farfouiller à la recherche de nourriture et d’autres articles pour améliorer mon quotidien. Aussi de médicaments et matériel de soins, car je suis médecin. Les pensées se succèdent dans ma tête. J'espère de tout cœur que le duo ne va pas décider de supprimer abruptement une personne susceptible de leur sauver la mise plus tard.

Un bras squelettique bouge faiblement vers la jambe gauche de la jeune femme. Oui l'enfant rachitique prisonnier sous l'étagère. Je pourrais l'utiliser à mon avantage. Mais non je rejette cette idée saugrenue. J'ai fait le serment de protéger la vie et je suis fidèle à ma parole. C'est dans mon sang et les traditions de ma patrie bien aimée. Je fais un nouveau sourire rassurant, rempli de sollicitude cette fois. Je ne voudrais pas vous brusquer Milady, mais un danger rampant vous guette. L'étagère à votre gauche il y a un cannibale qui doit trouver votre mollet délicieusement attirant. Je ne veux que vous aidez. Donc si vous voulez éviter cette morsure, je vous conseille vivement de vous décaler d'un pas vers votre droite. Je lève un peu plus haut les mains pour lui prouver ma bonne volonté. Si elle se fait mordre, elle ne pourrait que se blâmer que de son manque de prévoyance. J'ai fait ma part en tant que gentleman qui n'a qu'une parole. La balle est dans leur camp.

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MessageSujet: Re: Une petite promenade à Zombieland   Une petite promenade à Zombieland EmptyMar 27 Fév 2018 - 22:09
Alair & Michael
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Une bonne rencontre

Lorsque j'interpellais ce vieil homme, il ne semblait pas directement me répondre. Peut-être préparait-il quelque chose, ou alors n'avait-il pas compris ce que je lui disais.

"Bonjour mes chers amis. Je ne veux aucun souci. Je m'appelle Alair et vous?"
Voilà ce qu'il me répondait. Je répliquais d'un ton aimable :
"Je suis Michael, et voici Gwen. On est sur la route de Fort Hope. Et vous,
que faites-vous ?"

Il semblait très hésitant, mais surtout obéissant. Il levait bien les mains en l'air, sa canne dans la main... Une canne étrange d'ailleurs, je m'y attardais quelque secondes et je remarquais que quelque chose ne tournait pas rond avec cette dernière, elle n'était pas ordinaire...
"Je voudrais exercer la bienséance et faire preuve de civilité en vous saluant dignement. Mais je vais m'abstenir pour l'instant. J'espère que vous n'allez pas m'en tenir rigueur."
Tiens, un homme avec de bonnes manières ? C'est bien la première fois que je croise ce genre d'individus depuis des mois... Cela me fait penser à Preston Garvey, un afro-américain que j'ai recueilli sur les abords de Boston. Il était gentil et serviable, avec de bonnes manières lui aussi.
"Pas besoin de vous abstenir, on ne vous fera rien."
Lui répondis-je en faisant signe à Gwen de ranger son couteau dans son étui.
"Excusez-moi de vous avoir mis en joug, mais de nos jours on ne peut plus faire confiance à qui que ce soit sur un simple regard."
Lui disais-je, en haussant légèrement les épaules et en m'avançant très légèrement, même pas d'un pas.
Je baissais encore ma garde, j'essayais de rester alerte. Pas à Alair, non il a l'air totalement clean. Je pensais plus à une embuscade dans laquelle on pourrait tous les 3 tomber.
"Je venais pour farfouiller à la recherche de nourriture et d’autres articles pour améliorer mon quotidien. Aussi de médicaments et matériel de soins, car je suis médecin"
Alors il est médecin... Bien étrange comme médecin, mais si il dit vrai, cela pourrait nous aider. Gwen est plus sensible que moi aux maladies du genre rhume tout ça, si je pouvais avoir une boîte de médicaments au cas où elle a de la fièvre cela m'aiderait beaucoup.
"Et bien, nous sommes sur la même longueur d'ondes, car nous aussi on est essentiellement à la recherche de nourriture et médicament. D'ailleurs, désolé de vous demander de la sorte, mais pourriez-vous nous venir en aide ?"
Osais-je demander, de mon ton le plus implorant impossible. Mon regard plongea dans celui de l'étranger, et je vis la sincérité. Je baissais ma garde, pensant pouvoir lui accorder toute ma confiance.

Soudain, il se mit à détourner son regard vers Gwen, ou plutôt ce qu'il y avait à ses pieds.
"Je ne voudrais pas vous brusquer Milady, mais un danger rampant vous guette. L'étagère à votre gauche il y a un cannibale qui doit trouver votre mollet délicieusement attirant. Je ne veux que vous aidez. Donc si vous voulez éviter cette morsure, je vous conseille vivement de vous décaler d'un pas vers votre droite."
A peine eut-il fait référence au mot "cannibale", que je saisis Gwen et la soulevait pour la placer devant moi. Je tournais la tête et saisit une planche cloutée par terre avant de la planter durement dans le crâne du mort-vivant. Pas une seconde d’inattention, pas une seconde d'hésitation. Il ne faut jamais hésiter avec ces morts, ou sinon d'autres gens pourraient hésiter à leurs tours mais pour nous.

Une fois le gamin définitivement mort, je posais le genou à terre et prenait Gwen dans mes bras.
"Tu n'as rien poussin ? Oui tu n'as rien... J'ai eu peur."
Je me relevais, prenant Gwen dans mes bras. Je sentais son petit bras s'appuyer sur mon épaule. Elle me souriait grandement.
Je m'avançais vers Alair, n'hésitant à arriver jusqu'à quelques centimètres devant lui.
Je lui tendais ma main gauche, libre.
"Je vous remercie d'avoir sauvé ma fille !"
Lui avouais-je, avec la sincérité, la gratitude dans mon regard, mon ton et mes gestes.
Je regardais autour de nous, on était toujours le seuls êtres présents dans ce Walmart.
"Je pense qu'on ferait mieux de ne pas traîner ici. Cherchons des médicaments dans la réserve et partons. Nous avons une voiture pour vous raccompagner si vous le souhaitez, j'espère juste que vous n'habitez pas trop loin d'ici."
Finis-je en souriant légèrement d'ironie. Mais la moindre des choses que je pouvais faire pour cet homme, c'était de le raccompagner chez lui.

Je m'avançais vers la réserve, avec Gwen que je reposais et que je gardais encore à côté de moi. Je supposais qu'Alair me suivait, mais je ne me retournais pas pour m'en assurer la véracité. J'arrivais devant la porte de la réserve, mais j'avais beau forcer comme un forcené sur cette poignée, la porte ne voulait toujours pas s'ouvrir !
Je ne voyais pas d'autres solutions que de donner un coup de pied dedans...

©️️️ Laueee

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MessageSujet: Re: Une petite promenade à Zombieland   Une petite promenade à Zombieland EmptySam 3 Mar 2018 - 13:49

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Une promenade à Zombieland
Tiens, tiens, tiens. Je crois qu'à force de persévérance et de politesse, j'ai réussi à faire réagir le duo qui me fait face. L’homme réagit à la seconde, enlevant l’adolescente de la bouche dégoulinante de virus de l’enfant. Après avoir fracassé le peu de cervelle du cannibale, on s’entend que déjà un Yankee n’a peu de matière grise vu l’élection de leur dernier président en date, le père s’occupe de sa fille. C’est un doux moment que j’assiste et je suis plus que satisfait de n’avoir pas écouté ma petite voix d’opportuniste. Bonté divine j'espère que cette ellipse n'est pas de mauvais augure pour ma santé en général. Avant tout ceci j'aurais sûrement basculé ma vieille pétoire Betsy de mon épaule et la pointer vers l’homme de manière intimidante. Mais de un je ne cherche aucunement un duel à la mexicaine. De deux je l'ai perdue lors de ma fuite vers l'avant. Nous aurons été soit trois à cran comme un western spaghetti de mauvais goût. Et connaissant mon côté obstiné qui vient de mes nobles origines, je ne flancherais pas. À voir la dureté des traits du visage, soit dit en passant des plus agréables et charismatique de mon vis-à-vis, il a la même détermination d’acier trempé. Je vois bien nos deux squelettes, nos armes pointer l'un sur l'autre, dans ce commerce ou la puanteur est omis présente. Un pauvre survivant qui se gratterait la tête de dépit en essayant de comprendre le pourquoi de notre mise en scène. Je me fais violence de ne pas rire, même faire un petit sourire de dérision. Je décide donc pour notre bien-être commun de rester stoïque et calme. Le mouvement de l’homme, tenant sa fillette dans ses bras, me fait sursauter presque de trois mètres intérieurement. Il me tendit alors la main laissant passant un éclair de stupeur dans mon regard. Naturellement je transfère ma canne pour lui tendre la mienne et prodiguer à une poignée de main franche et convainquant. C’est un plaisir de vous avoir assisté mon cher Micheal et aussi un bonheur des plus consommé de faire votre connaissance. Mademoiselle Gwen je suis plus que charmer par votre présence, même si le cadre de cette rencontre est des plus particuliers. Je sais je suis un dinosaure de bonne manière, mais je dois démontrer mes valeurs chéri que chaque serviteur de Sa Majesté doit posséder. Il me déclare alors qu’il va m’aider à chercher les médicaments tant convoité et de me fournir le transport vers ma clinique. À cet instant je ne peux m’empêcher de sourire en grand, ce qui est sincère et bienveillant. Je suis d’accord avec vous mon cher. En échange du transport, je pourrais vous ouvrir les portes de la clinique. Un repas délicieux et une douche si vous le désirer en plus d’un lit. Fort Hope n’est qu’à un jet de pierre des murs de mon refuge et je pourrais vous introduire au chef de cette communauté. Ma voix est calme et j'ai tout le flegme nécessaire pour poursuivre cette conversation.

Malheureusement c'est un pieux désir de ma part, car le duo prend les devants pour se rendre à la pharmacie. Mais mon humour pince-sans-rire tout à fait britannique refait surface pour faire une petite blague. Vous devez savoir mon cher que j’accepte de prendre votre voiture, mais que c’est à l’encontre de mon savoir-vivre. C’est une bévue à l’éthique la plus élémentaire. Mais je vais vous demander humblement le privilège de la banquette avant, car j’ai grandement perdu ma flexibilité avec le temps. Dans ma prime jeunesse je pouvais me gratter l’oreille avec le pied, mais maintenant me pencher pour attacher mes lacets est une lutte contre le blocage de dos. Il doit remarquer ma lueur d’espièglerie à l’état pur dans mon œil rescapé d’acier bleuté. Un bandeau cache la blancheur de l'autre qu'une lame de machette à lézarder sauvagement. Des fois je me dis que je n’aurais pas dû être docteur, mais humoriste.

Je les sens un peu sur les nerfs, mais au moins à force de parler j'ai réussi à me faire considérer comme un atout et non une nuisance. L’homme essaie de manière vigoureuse d’ouvrir la porte d’acier de la réserve de médicament et je soulève les épaules de résignation. Passant de l'autre côté du comptoir saccagé, je ne peux m'empêcher de faire faire un grand sourire. Si je peux me permettre de vous faire un compliment mon cher, vous avez une aisance et une vitesse de réaction est plus que développer. Ce qui m’incite à croire que vous avez eu une formation de combattant. Policier ou bien militaire voilà mon hésitation. Je commence déplacer un présentoir du mur. Il est lourd et massif, mais je sais qu'il y a souvent une petite réserve camouflé aux yeux de tous. Je vous en serai éternellement reconnaissant si vous pouvez m’assister un instant ma chère Gwen. Micheal mon bon ami, à vote place si vous voulez éviter la fracture de votre cheville, je n’oserais pas frapper de toutes mes forces un panneau d’acier. La réserve secrète apparaît et je fais don d’un sourire douceâtre à mes partenaires d’exploitation. Un vieux truc de pharmacien, peu de gens le savent mais de cette manière ils ont toujours quelques flacons de secours en cas de catastrophes. Je commence à réunir quelques flacons éparpillés à gauche et à droite. Heureusement que le faisceau de ma lampe m’assiste, car je les aurais certainement manqués. Un petit sac de pastilles au miel pour soulager la toux me tend les bras. Je le saisis et continue de parler. Je ne peux qu'appuyer votre excès de prudence mon cher. Et de vous à moi, vous faites très bien. J'ai une tendance des fois à essayer d'aider des gens qui n'en valent pas la peine. C'est ma conscience professionnelle qui me pousse à essayer de secourir les autres, vous voyez. J'ouvre le petit sac et je développe une pastille. Galamment, comme si c'était un cadeau convoité même par la noblesse anglaise, je la tends à l’adolescente. Mais un petit quelque chose chez vous me pousse à croire que vous valez amplement mes actions dans ce lieu nauséabond. Tenez ma chère. Ça va aider votre gorge et combattre un début de grippe que je crois percevoir. Un éclair d'espièglerie traverse mon regard bleu avec des reflets d'acier. C'est une consigne du bon docteur. Ce sont des pastilles au miel Milady. Je crois déceler un petit cillement de gorge qui n’annonce rien de bon. Je vous défends d'aller à l'encontre de votre posologie. Je reste stoïque, calme. Mais mon sourire trahit ma bonhomie.

Je saisis alors un vieux sac portant le logo du magasin. Avec ma courtoisie habituelle je l’offre galamment cette fois-ci à mon partenaire d’aventure. Je mets quelques-unes de mes trouvailles dans ce sac de plastique, avec des gestes étudié et lent pour ne pas qu'ils croient à un renversement de situation. Acide acétylsalicylique, connu sous le nom commun de l'aspirine. Ça peut vous être bénéfique. J'ajoute quelques diachylons et pansements. Un flacon dans ma main me fait sourire doucement. Dextrométhorphane. Ou encore, sirop contre la toux. Très bonne pioche si vous voulez mon avis. À prendre avant votre sommeil pour vous empêcher de cracher vos poumons. Je continue de rajouter un alcool à friction et je garde ma trouvaille la plus prometteuse pour la fin. Je dépose trois canettes de bière. Je prends un air faussement outré pour essayer d'alléger un peu cette atmosphère pesante. Ce pharmacien de pacotille avait deux défauts d'une gravité sans borne. Boire sur les lieux de travail et pire que tout, consommer cette eau de vaisselle. Je ne peux qu'affirmer avec insistance que la Guinness est de loin la meilleure bière à n’être jamais brassée. J'espère que cette petite réplique va les faire sourire. Car sinon je crois que je vais arrêter à l'instant ma carrière d'humoriste boiteuse.

Je les rejoins et je laisse la lampe sur le comptoir. Courtoisement, avec mon air raffiné malgré ma façon de parler en respirant par la bouche, je leur fais une proposition. Mes chers amis maintenant que mon labeur est terminé, je peux vous remercier milles fois. Je vais rester ici si vous le désirez. Par souci de transparence, je rajoute une observation judicieuse. Si vous voulez allez explorer les rayons, je pourrais faire le guet. Des fois que vos yeux perçants puissent repérer ce que mon regard vieillissant a manqué. Quelques instants se passent dans le silence juste au moment où deux voix bourrues se font entendre. Même si c'est dans une autre rangée, je peux les entendre grâce au silence de mort qui règne. Ils discutent de la lumière de ma lampe. L'un dit à l'autre qu'il a halluciné. L'autre naturellement le contredit avec véhémence. Ce n'est qu'une question de seconde avant que les hommes n'arrivent à notre contact. Avec une vivacité qui en surprend plusieurs. Je tends ma main vers la lampe de poche pour la reprendre. Cachez-vous. Il ne faut pas qu’ils vous voient et on doit garder notre As dans la manche si je peux me permettre cette comparaison. Je murmure, mais l'urgence dans mon ton pointu ne laisse aucun doute sur la précarité de la situation.

Je me décale rapidement du comptoir et je fais mine de farfouiller dans une étagère totalement pillée. Un bruit métallique fait son joyeux tintamarre, une conserve cognée avec le pied, et deux hommes font leur entrée. Je ne peux m'empêcher de songer qu'ils seront parfaits dans une exposition portant sur les hommes des cavernes. Ils sont costauds et leurs mines patibulaires me renforce dans mon idée première. Le premier brandit une batte de baseball et l'autre un pistolet. Comme de raison ce dernier me pointe son arme de poing dans ma direction. Une pensée fugace me traverse alors l'esprit. Je dois être irrésistible pour attirer tous ces canons sur ma personne. Je m'inflige une claque mentale pour revenir à ma situation délicate. Je reste droit, fier et stoïque. La lampe dans une main et la canne dans l'autre. Mon sens de la chevalerie m'a surement mis dans le pétrin encore une fois. Mais je ne peux renier ce que je suis et mes nobles origines. T'as raison Jack il y a bien un con ici. En plus un infirme à la canne. Je crois qu'on va s'amuser. Un frisson me traverse l'échine. Ce n'est surement pas une partie de criquet que je vais être convié. À moins que je sois la balle qu'ils vont frapper à coup de batte.

J'essaie de gagner quelques secondes. Je déploie mon civisme et mon flegme britannique pour essayer de renverser la situation. Bien le bonjour messieurs. Je crois qu'on... Et alors les malotrus, les fils de truies me disent de me la fermer. Je sens mon sang bouillir. C'est un affront au savoir-vivre le plus élémentaire. Celui avec la batte s'avance et m'arrache sauvagement ma lampe. Je suis totalement sous le choc de cette audace. Si les deux animaux n'avaient que des armes de corps à corps, j'aurai pu laisser parler le bretteur qui sommeille en moi. Mais sous la menace d'un pistolet, c'est une autre paire de manches. J'espère que le père et la fille vont prendre la poudre d'escampette ou bien Micheal pourrait intervenir avec sa propre arme. J'essaie de garder le spécimen, à l'intellect si peu prometteur, qui manie la batte dans la ligne de mire de son compagnon. Je vais surement sortir ma lame de ma canne dans les prochaines secondes. Quitte à mourir, autant que ce soit de manière flamboyante et qui ne manque pas de panache. À cet instant ma prudence me murmure que j'aurai dû rester au lit ce matin.

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MessageSujet: Re: Une petite promenade à Zombieland   Une petite promenade à Zombieland EmptyMer 14 Mar 2018 - 4:53
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ft. Alair Wakeman

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The Doc' and the Hero
M. become the Bad Boy

Cet Alair, n'était pas un danger en fin de compte. Juste un vieil homme alerte. Content que ça soit le cas, je n'aurais pas aimé devoir arriver à des mesures sérieuses...
Il me remerciait de la rencontre, il est vraiment étrange ce docteur...
Alors que nous avancions à tâtons vers la réserve, il me fit exalter un soupir d'espoir
"Je suis d’accord avec vous mon cher. En échange du transport, je pourrais vous ouvrir les portes de la clinique. Un repas délicieux et une douche si vous le désirer en plus d’un lit. Fort Hope n’est qu’à un jet de pierre des murs de mon refuge et je pourrais vous introduire au chef de cette communauté"
"Merci Doc', on en avait vraiment besoin Gwen et moi. Je vous promets qu'on ne vous dérangera pas longtemps. Merci de votre proposition, mais je vais devoir la décliner. Si je veux survivre, je dois savoir m'en sortir seul dans une large flopée de situations. Je pense que convaincre un chef de m'accepter en fait parti. J'ai peut-être du mal avec l'autorité depuis cet enfer, mais si nous partageons des idéaux communs, je ne vois pas où il y aurait de problèmes."
Je ne pensais pas si bien dire, mais je vais pas m'étendre là-dessus. Ce bon gentleman, Alair, a la langue bien pendu en matière de blagues.
"Vous devez savoir mon cher que j’accepte de prendre votre voiture, mais que c’est à l’encontre de mon savoir-vivre. C’est une bévue à l’éthique la plus élémentaire. Mais je vais vous demander humblement le privilège de la banquette avant, car j’ai grandement perdu ma flexibilité avec le temps. Dans ma prime jeunesse je pouvais me gratter l’oreille avec le pied, mais maintenant me pencher pour attacher mes lacets est une lutte contre le blocage de dos"
"Il n'y a pas de lézards Alair. De toute façon, je pense que vous l'âge de vous asseoir devant comme les grands. N'est-ce pas Gwen ?"
J'entendais Gwen rouspéter avant de me faire une petite tape dans le bras. J'aimais beaucoup la taquiner, elle est adorable quand elle tire la grimace.
Alors que je forçais sur la porte de la réserve, je compris au bout de quelques essais que c'était inutile. Peut-être que la réserve disposait d'une vitre donnant sur le magasin, et que par chance elle était assez cassée pour que je puisse y passer. Je suivais alors le vieil homme derrière le comptoir saccagé. Il m'interpellait une énième fois, avec une remarque particulière.
"Si je peux me permettre de vous faire un compliment mon cher, vous avez une aisance et une vitesse de réaction qui est plus que développée. Ce qui m’incite à croire que vous avez eu une formation de combattant. Policier ou bien militaire voilà mon hésitation."
"Vous n'êtes pas loin du compte. J'étais acteur durant ma jeunesse. Mais ce n'était pas la voix que je préférais, j'ai donc commencé à m'orienter vers la police. J'étais devenu un Commandant de police à Boston... Puis il y a eu un incident qui me cloua sur un lit d'hôpital jusqu'à l'apocalypse."
Répondais-je d'un ton plutôt préoccupé, me focalisant plus sur ce que je pourrais trouver... Mais rien, MERDE !
J'entendais le vieil homme demander un service à Gwen. Je ne suis pas collant, Gwen sait très bien prendre des décisions sans moi.
"Je vous en serai éternellement reconnaissant si vous pouvez m’assister un instant ma chère Gwen..."
"Bien sûr m'sieur."
Ma fille avait toujours ce ton rude mais pas froid pour autant. Elle est cash, surtout depuis le décès de Sarah...
"Un vieux truc de pharmacien, peu de gens le savent mais de cette manière ils ont toujours quelques flacons de secours en cas de catastrophes."
Il était très futé le British ! Je ne pus m'empêcher d'esquisser un petit sourire, un peu fierté d'avoir fait la bonne pioche.
Mais mes recherches d'une vitre se sont conclus sur un échec : La vitre est bien là, mais bien trop résistante pour moi. Elle était intacte.
Alair tombait sur des pastilles, qu'il prenait avant de nous re-adresser la parole.
"Je ne peux qu'appuyer votre excès de prudence mon cher. Et de vous à moi, vous faites très bien. J'ai une tendance des fois à essayer d'aider des gens qui n'en valent pas la peine. C'est ma conscience professionnelle qui me pousse à essayer de secourir les autres, vous voyez."
Et il tendait une pastille à Gwen.
"Mais un petit quelque chose chez vous me pousse à croire que vous valez amplement mes actions dans ce lieu nauséabond. Tenez ma chère. Ça va aider votre gorge et combattre un début de grippe que je crois percevoir.

Ce sont des pastilles au miel Milady. Je crois déceler un petit cillement de gorge qui n’annonce rien de bon. Je vous défends d'aller à l'encontre de votre posologie"

Lorsqu'il parlait du début de grippe, je relevais les yeux sur Gwen, mon sang ne faisait qu'un tour. Alair a dû le remarquer, car il essayé de me calmer, ce n'était pas dangereux.
"Vous savez, je vois qu'on a beaucoup de choses en commun. Moi aussi, je viens en aide à toutes sortes de gens. Même si certains ne sont pas fréquentables, j'essaye de faire de mon mieux... Mais relâchez sa prudence, c'est du suicide. J'ai appris une chose durant mon service d'agent de l'ordre : La prudence, c'est l'assurance de rentrer le soir à la maison, sur ses deux jambes."
Je citais mon ancien chef, je levais quelques secondes les yeux au ciel. M. McCready, votre enseignement restera gravé à jamais.
Il rangeait pleins de médicaments dans un sac à l'attention de Gwen, je souriais de cet élan de générosité.
"Ce pharmacien de pacotille avait deux défauts d'une gravité sans borne. Boire sur les lieux de travail et pire que tout, consommer cette eau de vaisselle. Je ne peux qu'affirmer avec insistance que la Guinness est de loin la meilleure bière à n’être jamais brassée."
"Je pense que l'on peut être fier de l'héritage de la Guinness. Même en Irlande, c'est monnaie courante de servir de la Guinness. Je dois avouer que c'est une bière de 5 étoiles, mais je ne suis pas fana de bières, je suis porté sur le Whisky... Les Yankees m'ont contaminés !"
Ma petite pique laissait transparaître à mon homologue et moi un petit rire. C'est vrai, la Guinness est de loin la meilleure bière. Mais encore une fois, mon truc c'est pas la bière.
Après avoir bien fouillé, nous nous retrouvâmes devant le comptoir saccagé.
Alair nous remerciait de notre aide, et moi je le remerciais en retour de ne pas être un hostile.
Mais nous fûmes surpris des bruits de pas et des râles de deux gros lourdeaux arrivant depuis un autre rayon. Malheureusement, la lampe d'Alair le trahit. Mais ce dernier eut le temps de chuchoter quelque chose avant que les autres ne nous remarquent.
"Cachez-vous. Il ne faut pas qu’ils vous voient et on doit garder notre As dans la manche si je peux me permettre cette comparaison."
Aussitôt dit, aussitôt fait. Moi et Gwen avions juste eu le temps de nous cacher derrière une rangée d'étagères. De l'autre côté, les deux loubards stoppait Alair. Je ne comptais clairement pas m'enfuir sans le sauver, ce n'est pas ma nature.
Je réfléchissais à un plan en vitesse grand V, puis un éclair de génie me frappa !
Je faisais signe à Gwen de sortir son couteau et de me suivre. Nous marchions dans la plus grande discrétion, aucun bruits ne pouvait venir de nous. Je fis signe à Gwen de planter son couteau dans la jambe du type à la batte lorsque je prendrais en joug celui au flingue.
Ainsi je m'approchais du flingueur, ils s'en prenaient à Alair tel deux pauvres ploucs.
Je braquais alors mon arme sur l'arrière de la boîte crânienne du premier. Il lâcha son arme, ce qui laissa à peine le temps au gros débile devant de se retourner, Gwen était déjà en train de lui planter la jambe et de lui taillader un peu un avant-bras avant de courir se tenir hors de portée. Elle se tenait armée de son couteau près d'Alair, qui maîtrisait la situation là-bas.

J'en revenais donc à celui que je tenais en joug. Il commençait à s'énerver lorsqu'il vit son ami se faire malmener. Je faisais encore plus pression.
"Bouges encore d'un pouce, et je te plombe tout de suite, tu ne seras plus qu'un gruyère."
Je profitais d'une seconde "d’inattention" de sa part pour le frapper un violent coup sur la tête et le maintenir au sol. Il tentait bien de récupérer son arme, mais il était trop occupé à se prendre quelques patates de ma part.
"Toi et ta gamine de merde, j'vais tous vous buter ! Et je lui défoncerais la rondelle avant de lui trancher la gorge !!"
... Il a signé son arrêt de mort ! En un instant, je laissais le calme s'envoler pour que laisser ma rage se consumer. Je commençais à asséner violemment de coups mon opposant, plus je frappais, plus il se recouvrait de son sang. Je ne réussis à me calmer que lorsque ce dernier n'était plus reconnaissable. Il était encore vivant, bien trop amoché pour faire autre chose que de bouger ses doigts à l'agonie.
Sans sommation, je saisis une barre de fer dans les décombres et frappait plusieurs fois sa tête, encore, et encore, jusqu'à ce qu'il soit enfin mort.

Personne ne touche à Gwen... Je tuerais tous ceux qui oseront s'en prendre à ma FILLE !
J'avais une forte respiration, tenant fermement la barre maculée de sang dans ma main.
Gwen s'approchait de moi, les mains en position pour tenter de me calmer.
"P'pa, ça suffit, calmes-toi. Il est mort. Tu n'avais pas besoin d'aller aussi loin. S'il te plait, restes calme."
Une fois qu'elle fut assez près, elle me prit dans ses bras. Je fis de même, et pendant quelques instants, je fermais les yeux et m'absentait de ce monde de salopards.
Je revenais à moi, me relevant pour fouiller les deux hommes. Celui à la batte avait de la nourriture, l'autre fils de pute avait quelques balles. Je prenais tout ce que je pouvais prendre sur eux, et m'arrêta devant Alair. D'un air froid comme une tombe, je m'adressais à mon nouvel ami.
"On ne traîne plus, on s'en va maintenant. Suivez-moi, je vais vous ouvrir la portière."
Nous sortions de ce Walmart, moi m'étant franchement défoulé contre une autre ordure. Je sentais mon sang bouillonner, si jamais j'en reparlais je risquais encore de péter un câble.
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MessageSujet: Re: Une petite promenade à Zombieland   Une petite promenade à Zombieland EmptyLun 19 Mar 2018 - 1:05

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Une promenade à Zombieland
À l'instant où le malotru déclame ses idioties avec cruauté, je ne peux m'empêcher de songer à une pièce de théâtre mal diriger. J'essaie de calmer le jeu encore un peu, juste le temps pour permettre aux deux survivants de filer à l'anglaise. Bizarrement je m'attache petit à petit à ce duo père-fille. Du caractère aussi froid que l'acier de ma lame dissimulée et une volonté de vivre comparable à la mentalité britannique. Jamais mes ancêtres, ni moi-même d'ailleurs, nous avons plié l'échine devant l'adversité. Donc je suis à l'acte un de cette pièce mélodramatique dont je suis l'un des rôles principaux. Tiens pour les besoins de la cause je vais en souligner les actions par des actes.

Acte 1 : les pourparlers

Stoïquement, calmement comme si je parlais à deux attardés de la pire espèce, j'essaie de faire comprendre l'absurdité de la situation. Mais voyons messieurs je vous prie de m'écouter! Il y a des cannibales à l'extérieur qui ne songent qu'à nous dévorer et vous ne pensez qu'à voler les pauvres gens sans défenses? Et voilà je commence à m'énerver. Ce qui est mauvais signe pour ceux qui me cherche. Avec la majorité des survivants j'ai une certaine ouverture pour discuter, trouver des compromis et parler tout simplement.

Acte 2 : la confrontation

Mais le lobe du cerveau de ces hurluberlus doit être aussi épais que leurs biceps. Ce qui doit compresser horriblement leurs facultés cognitives et de raisonnement. Le premier me démontre toute l'étendue de sa culture impressionnante en me disant à nouveau de la boucler. Si je m'écouterai un peu je pourrais lui déclarer, avec la verve de Cynaro de Bergerac, une multitude de péjoratifs pour demander le silence totale. Mais le canon de son comparse me retient de répliquer comme je voudrais. La brute au pistolet semble plus causant, sûrement heureuse de démontrer qu'il est le mâle alpha de leur duo. On n'a rien à foutre de ce que tu penses le débris. Il part d'un rire gras. Je classe maintenant ce spécimen comme un tas d'excréments fumant de pachyderme. Même hauteur, même odeur et même composition. On va même te prendre ton linge si on veut. Comme les deux putes de la semaine dernière. Elles ont donné de leur personne pour pouvoir continuer à respirer. Mais on les a crever après! Leurs rires combinés ressemblent à des évents de baleines. Bonté divine. Je change alors l'image de la merde d'éléphants pour une image qui symbolise leur insignifiance. De la bouse d'amphibie. Je descends mes mains pour tenir mon pommeau de canne solidement. Je transfère mon poids pour simuler une posture affaiblit. Tout pour les mettre en confiance. Au fond de moi, je n’espère sincèrement que le jeune homme aux nerfs d'acier et sa charmante fille ont su profiter de cet intermède pour filer. Ou encore mieux de se positionner pour me couvrir.

Acte 3 : effets spéciaux et hémoglobines.

Laissant les deux primates continuer à rires comme des cousins consanguins du Sud, je commence à dévisser ma lame dissimulée. Un quart de tour pour déloger l'acier du tranchant. Je dois rester discret et ces deux Yankees arriérer me donne l'effet de surprise sur un plateau d'argent. Je sais que mes lèvres doivent être pincées au maximum devant l'incrédulité de la situation. Habituellement je suis calme et serein. Stoïque et débordant de flegme qui me désigne naturellement comme un fidèle serviteur de la Couronne. Maintenant qu’ils ont mis la main sur l’adolescente qui était sous ma garde médicale, car naturellement je désirais la soigner, les primates ont réveillé le vieux lion Britannique. Mais à cet instant je suis imperturbable, une froide colère qui devait reluire dans mon regard d'acier. Je sais que je pourrais me battre en duel avec l'homme de Cro-Magnon avec son gourdin. Mais son petit ami avec le pistolet est un problème plus pressant. Alors ce cher Michael intervient comme un héros et neutralise l’hurluberlu au pistolet. La jeune femme coupe dans le vif le sujet d’étude préhistorique et recule un peu. Le bruit de lutte au sol brise le silence oppressant, annonçant mon arrivée inopiné de la confrontation avec ces énergumènes. Mais un bruit écœurant s’élève et je me crois blesser. BLOODY HELL. Je ne peux m'empêcher d'utiliser ce patois des plus anglais. Je suis persuadé sur le coup qu’un de nos agresseurs a décidé de clore le spectacle rapidement en abaissant le rideau sur ma vie. Mais une gerbe de sang, d'os et de matière grise est projetée sur l'homme à la batte. Je peux lire la surprise sur la partie intacte du visage du poète au langage de charretier lors de la perforation de son crâne par le matraquage en règle de mon sauveur. Pour ma part je suis stupéfait par le changement radical du bon père de famille vers le survivant acharné. Mais je ne peux m’empêcher de penser qu’atteindre le cerveau ce « redneck », une minuscule cible a priori, semble tenir du miracle. Mais l'acolyte du gaillard mortellement touché réagi promptement. Voyant le visage dur et concentré de la jeune femme près d'une étagère de métal, l'homme donne un grand coup de son arme. Le meuble absorbe son attaque paniqué, mais il doit avoir réussi à désarçonner cette charmante personne qui vient de m’aider. Pour ma part je serais sans aucun doute hébété par le coup puissant. Elle m'a aidé de manière si généreuse, alors c'est à mon tour de faire mon entré dans la danse.

Acte 4 : Duel

D'un geste fluide et sans ambiguïté, je mets au clair ma lame. Bloody Hell! Je vous somme d'arrêter d'importuner une lady et d'oser de vous mesurer à un gentleman. En garde espèce de fiente d'être monocellulaire! Ma voix claque sèchement, laissant aucun doute sur mon désir de prêter assistance à ma compagne d'infortune. Je veux prendre une grande respiration, mais l'air est nauséabond et vomir à cet instant fera perdre ma superbe entrée en matière. Nouvelle claque mentale pour me ramener à l'ordre. Habituellement je fais un demi-cercle devant moi avec ma canne-épée pointer vers le sol. Pour définir ma portée et me permettre de bien visualiser l'espace pour déployer mes compétences de bretteur. Je les peaufine depuis les années 70 et j'ai gagné plusieurs championnats. Mais je ne pensais jamais, au grand jamais de les utiliser pour préserver mon existence. Après mon évaluation de la portée j'aurai salué courtoisement mon adversaire. Mais le gorille se lassa de l’adolescente pour me foncer dessus. Donc je ravale ma fierté et mon désir de m'offusquer. Il m'envoie son arme de mêlée au niveau de mon crâne dans l'optique d'essayer de faire un coup de circuit. Mais déjà je me baisse pour me soustraire à son attaque autant dévastatrice que maladroite. Le pointu de ma lame zèbre son pantalon et lui provoque une blessure, béguine en soit, à la cuisse. Mais mon but était de faire voir rouge à mon agresseur. De lui faire perdre ses moyens et par la même occasion toute retenu. Il hurle de rage et me traite de plusieurs noms. Je tiens ma langue, esquivant sans peine deux autres attaques malhabiles. Je dois ressembler presque à un danseur du Lac des Cygnes. Un pas vers l'avant, deux vers l'arrière et ainsi de suite. J'aurai tellement pu lui répliquer que son niveau de grossièreté venait de franchir un nouveau seuil de ma légendaire tolérance pour les niais de son acabit. Mais il ne mérite plus aucun mot de ma part. Une nouvelle touche fit couler un peu de son sang à son bras et maintenant je peux faire une mise à mort directe et sans bavure. Je sais que j'ai juré d'appliquer à préserver la vie, mais à cet instant je m'occupe de la mienne et de celle de mes alliés. Je me fends subitement et la pointe de ma lame s'infiltre dans la gorge de mon agresseur comme dans du beurre chaud. Une forte pression artérielle fait gicler le sang de ma victime et je m'écarte pour lui laisser place libre et éviter la projection rougeâtre. Le gaillard tombe dans un premier temps à genoux, essayant d'endiguer le flot de sang avec ses mains. Mais ensuite l'homme bascula au sol face première et ne bouge plus. J'évite la marée d'hémoglobine qui s'étale au sol et je me dirige pour être près de la jeune femme qui vient de rejoindre son père pour lui faire attendre raison.

Acte 5 : finale de la scène du magasin

En marchant je secoue d'un geste brusque ma canne-épée pour en chasser le sang et je l'insère de nouveau dans son compartiment secret. Sans me départir de mon flegme et de stoïque britannique, je ravale ma bile. Ce n’est point la première fois que j'enlève la vie à un homme, mais le coup que j’encaisse est toujours le même. Mais je me console alors car je sais qu'il aurait tout fait en son pouvoir pour nous tuer. Les malotrus avaient avoué leurs crimes en rigolant. Des viols et des meurtres. De nouveau ma canne claque sur le sol. Près du tireur tombé au champ de déshonneur, je me penche pour aider à se redresser le jeune homme. Les yeux noisette de Michael peuvent facilement découvrir la reconnaissance explicite sur mon visage. Un petit sourire sincère s'agrandit dans ma barbe taillée avec soin. Merci de tout cœur pour votre assistance milady et milord. Vous m'avez sorti d'un terrible pétrin et je suis votre éternel débiteur. Une leur espiègle se propage dans mon regard. Capitaine de l'équipe d'escrime d'Oxford. Je vais taire l'année de ma promotion, car je crois que vous allez me trouver encore plus vieux que je le suis réellement. Reprenant naturellement mon attitude de parfait gentleman, je fais une proposition courtoise. Je peux vous escorter hors de ce quartier qui sera mouvementé d'ici peu. Je crois que ce sera à notre avantage de filer à l’anglaise avant que les cannibales du quadrilatère ne viennent découvrir la cause du raffut. Je ne vais pas prendre leurs armes néanmoins. J'ai ma canne-épée, ma rapière et mes quelques armes déjà. Et je suis très fidèle à mes habitudes. Voyant la plaie à la main du jeune homme, je la saisie avec douceur pour l'examiner. Surement blessé à frappant ce matador. Hochant la tête avec calme ayant une attitude rassurante, je fais un sourire apaisant. Je vais vous soigner avec grand plaisir quand nous serons à la clinique mon cher ami. Je crois que nous devons filer à l'Anglaise. À moins que vous avez autres courses à faire dans le coin. Car j'ai honte de l'avouer, mais je ressens maintenant une fatigue qui est malheureusement le reflet de mon âge. Alors le jeune homme me propose de quitter les lieux et même de m’ouvrir la portière. Le savoir-vivre n’est pas point tout à fait mort pour certain à ce que je vois…


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