Comment décrire la vie de Joy. Je sais ce que vous pensez, pleine de joie et de papillons, des licornes et des arcs-en-ciel, mais non. Joy fut et sera toujours de celle qui croit que l’important, c’est de créé son propre bonheur, toujours. Alors, malgré les hauts et les bas, oui, sa vie fut toujours ce qu’il y avait de mieux, mais… jamais sans effort.

Alors, passons rapidement sur tout ce qui est intéressant, la petite enfance. Joy n’était pas du genre timide à l’époque, elle était même assez ouverte à la nouveauté et un peu casse-cou, fallait bien l’avouer. Elle avait fait la rencontre de cadre de porte très souvent et de porte, encore plus quand c’était vitré. Pour sa défense, elle était petite, elle ne savait pas lire du coup… push et pull… elle s’en fichait bien hein. Donc ouais, petite puce, rousse de naissance, qui adorait courir partout. Ouais, elle était une véritable boule d’énergie, une petite fille très motricité globale, la motricité fine, c’était pour les autres. Pourtant, c’est ce qu’on tentait de lui montrer le plus à la maison et elle tenta de suivre le rythme. Au final, elle avait fait un face à face avec une poignée de porte vers 5 ans, du coup, désespéré, ses parents commencèrent à lui payer des cours de gymnastique. Avec un peu de chance… elle deviendrait plus délicate et adroite non?

En vieillissant, la petite avait eu de plus en plus d’idée en tête. Déjà, elle avait voulu être chanteuse, danseuse, mannequin, princesse et astronaute. Rien de moins. Elle avait la vie devant elle, elle l’avait toujours su alors bon… pourquoi s’inquiéter de tout ça. Elle n’avait pas l’impression d’être gâtée, ni même pourri et elle n’entrait pas non plus dans le cliché de l’enfant roi, non non. Bon d’accord, si… peut-être un peu, mais si peu bon. Bon d’accord, le monde entier dirait que oui, elle dirait que non. Elle préférait négocier que faire des crises, même si la finalité restait la même. Elle obtenait ce qu’elle voulait.

Au final, il y avait des hauts et des bas, plus elle grandissait et plus elle savait ce qu’elle voulait et comment elle le voulait. Lorsqu’elle obtenait son bonheur, elle était ravie, lorsque ça n’allait pas, elle faisait peut-être juste un peu la gueule. Rien à voir avec un mauvais caractère ou un gosse trop gâtée, juste qu’elle détestait échouée et ne pas avoir ce qu’on veut… désoler de vous l’apprendre, mais c’est un échec dans ce cas de figure.

La petite école aurait pu être un désastre, mais non. En fait, elle était plutôt douée. On en parlait à l’école, elle révisait à la maison, apprenait bien et retournait à l’école pour chasser de bonnes notes. Elle vu donc première de classe relativement toute sa vie. Je vous vois déjà parler du clicher « nul en sport » eh bah non! Elle était même très douée en sport. Non elle, ce qu’elle détestait, c’était les maths, les maths et la physique. Non sérieusement, qui pouvait se dire que ce machin-là allait servir quelqu’un un jour. Elle continua cette performance pendant un moment, obtenant ainsi tout ce que l’école pouvait lui souhaiter de mieux. C’est aussi à cette époque qu’elle devint pompom girl et qu’elle grimpa les échelons, autant dans ce domaine que niveau popularité. Elle était assez timide, mais… quand les autres venaient à elle, c’était tellement plus sympa. Chose à noter, elle n’a jamais été une de ses garces chiantes et méchantes, elle a toujours sur prendre la place qui lui revenait de droit, sans plus.

Ensuite, la grande école. La plus belle partie de sa vie. Les amis, les découvertes, les première fois, tout ça. Elle adorait, elle avait laissé tomber légèrement ses études, mais rien qui ne se rattrapait pas au final. Elle avait de la facilité en cours, mais lorsqu’elle entra à l’université, tout fut différent. Dieu que c’était chiant de devoir étudier encore et toujours et la matière n’était pas si simple à assimiler. Pourtant, elle y arrivait, la psychologie, c’était bien. Elle avait plus ou moins cessé la gymnastique, mais elle était voltigeuse dans l’équipe de cheerleading de son université, du coup… elle manquait de temps pour vivre la petite.

Elle ne put dire comment arrivèrent les premiers morts qui marchent. Elle n’arrivait pas à se souvenir quand le chaos commença réellement. Plein de petites crises ici et là, mais elle était tellement absorbée par son petit monde que rien ne pouvait vraiment l’atteindre. Elle se souvenait de cette vidéo, celle que personne ne pouvait dire si c’était truqué ou pas. Un homme se faisant cribler de balle, tombant au sol et… se relevant pour bouffer un policier, puis un autre. C’était terrible. Des images horribles, même si c’était truqué. Pourtant, ce ne l’étais pas. Elle l’avait cru, elle avait voulu y croire, à un faux, tout ça… jusqu’à ce que ça se passe sous ses yeux. Joy n’était pas une combattante, elle n’avait jamais blessé qui que ce soit. Encore moins un être humain. Alors, elle figea, pétrifiée par l’horreur qu’elle voyait sous ses yeux.

Elle avait fini par sentir une main dans la sienne et être attirée loin du terrain de foot, loin de son université, loin de tout. Plus elle s’engouffrait dans la ville, plus les morts se relevaient. Finalement, elle n’osa pas prendre les armes comme tous les autres. Elle n’y arrivait juste pas, sauf qu’elle avait un truc en plus… le petit truc qui fit qu’elle survécu même séparée de son samaritain. Elle était rapide, elle était en forme et finalement, elle était acrobate. Alors, elle avait appris à fuir et sérieusement, elle le faisait très bien. Elle était maligne, elle arrivait à trouver des ressources, de la bouffe, des vêtements… Elle bougeait toujours et c’est comme ça qu’elle avait réussi à survivre.

Elle c’était finalement éloignée de Détroit, s’engouffrant dans Grosse Pointe, parce qu’il y avait un peu moins de zombies là-bas. C’était plus facile à éviter du moins. Parce que bon, les clôtures ne l’arrêtaient pas elle, mais les zombies oui. Elle avait vécu comme ça pendant près de 6 mois, sans croiser personne. Elle n’avait pas eu la chance de faire partie d’un camp et maintenant que tout était tombé, elle vagabondait. Elle ne savait pas combien de temps elle pourrait survivre comme ça, mais c’était le but : survivre.

Elle vécu comme ça, cherchant à survivre, jusqu’au jour fatidique de son existence, celui où elle allait finalement mourir. Elle en était persuadée. Deux rôdeurs, aucune arme et aucune voie pour fuir. Elle était coincée,  totalement. En fait, son pied était coincé pour être plus juste. Elle avait tenté en vain de le sortir de là, mais elle n’arrivait à rien. Elle paniquait, elle paniquait totalement, sentant les larmes ruisseler sur ses joues. Elle tentait de prendre sur elle, mais sérieusement… se casser la cheville n’était pas une solution non plus. Elle avait beau tourner et retourner l’idée dans sa tête, tenté d’éviter les morts qui tentaient de se rapprocher encore et toujours…. Elle n’y arrivait toujours pas, elle était coincée jusqu’à la cheville. Les morts tentaient de repousser le grillage qu’elle venait de refermer, elle avait réussi à coincer la porte, un peu, mais ça se serait pas éternelle. Elle le savait. Elle n’était pas idiote, juste… elle n’était pas une tueuse et elle n’avait rien pour le faire de toute façon. Parce que même si maintenant, elle aurait été prête à se défendre… elle ne pouvait plus, c’était trop tard.

C’est là qu’elle vit les rôdeurs tomber. Un homme derrière. Non mais vous ne comprenez pas, ce n’était pas un homme, c’était limite deux! Genre, elle était au sol et lui, debout, avec un couteau, plein de sang le couteau, une barbe, des muscles, il était grand… Dieu qu’il faisait peur. L’adrénaline circula de nouveau dans ses veines après une seconde eu deux de terreurs à l’état pure. S’il y avait une chose qu’elle savait, c’est que l’Homme était le pire ennemi de l’Homme. Elle n’avait pas envie de mourir, ni même d’être violer, d’être vendu ou elle ne savait pas quoi. Là, maintenant, elle arrivait à imaginer des tonnes de trucs dans sa tête. Vraiment. Sauf qu’il était rentré dans la pièce et même si elle avait tenté de lui balancer un coup de pied qu’il avait arrêté… il lui décoinça le pied. Réflexe premier, s’éloigner le plus possible du mec, juste au cas… il avait un couteau sur lui, ce n’était pas un gentil, tout ça.

Ses yeux c’étaient posés sur le… le… le géant. Il avait rangé son couteau, tentant d’avoir l’air le moins menaçant possible. Elle lui donnait un quatre pour l’effort, mais il était encore très… trop. Sauf qu’il s’approchait encore et elle… elle n’avait aucun moyen de fuir. Alors, elle l’écouta, tentent de contrôler les battements de son cœur affolé.  Il… il n’était pas méchant. Du moins, pas à première vue et… et il était mieux placé qu’elle pour la défendre. Elle pourrait toujours fuir quand elle en verrait l’opportunité. Sauf que… bah… il était gentil en fait. Non, mais vraiment! Ça n’avait pas l’air feint. Il était juste… vraiment gentil. C’était étrange de marcher avec quelqu’un, de compter sur quelqu’un… un peu. Du moins… jusqu’au moment où il allait la laisser, mais… c’était bizarre. Encore plus quand il lui avait proposé de le suivre, il avait parlé de d’autre survivant et sérieusement… elle doutait, mais… ouais… pourquoi pas? Genre, elle n’avait pas rencontré de survivants, mais… en groupe, ça ne pouvait pas être pire que seule non? Ça et… il était gentil Logan, ça aidait dans la balance. Elle espérait juste qu’il allait le rester.