Depuis le nettoyage de l’étage, le confort et la bonne humeur des gens a augmenté graduellement. Les survivants possèdent plus de place et ne vont pas s'en plaindre, au contraire. L'été n'aura pourtant pas été de tout repos pour eux non plus. En effet, après avoir trouvé une radio et être parvenu à la remettre en état, les militaires ont finalement reçu un appel qui les a laissé perplexe.

D’abord, ils eurent du mal à le déchiffrer, tentèrent d’entrer en contact pour comprendre d’avantage et finalement, ils en vinrent à une conclusion un peu avant de perdre la communication pour de bon. C’était surement Washington qui entrait en contact avec les militaires restant. Ils n’en savaient pas réellement plus, mais ce fut suffisant pour leur donner à réfléchir : Quitter l’hôpital pour s’y rendre ou pas?

Pendant deux jours, tous parlaient à voix basses, était-ce possible que le gouvernement ne soit pas totalement tombé ? Que des militaires subsistaient toujours ? Peut-être même des scientifiques. Peut-être que certain trouverait une façon de guérir le monde de ce fléau. Alors, ils décidèrent d’aller voir. C’est donc le 18 juillet au matin que le Colonel Toledo et son équipe passèrent la porte de l’hôpital pour un long voyage, laissant les civils aux mains de seulement trois d'entre eux pour conserver l'ordre dans le groupe. Les règles allaient-elles changer ? Les civils s’en laisseraient-ils encore imposer ? Personne n’aurait pu le dire, mais les militaires étaient partis avec beaucoup d’armes et de provisions, ne laissant aucun autre choix aux civils que de s’activer pour leur propre survie.

L’été a été relativement tranquille pour les habitants du laboratoire. Après un long déménagement pénible et quelque peu périlleux, un peu de calme ne pouvait que leur faire du bien. Reprendre un peu de force avant d’accomplir la suite de leur mission. Parce que oui, il semblerait que ce groupe soit bien parti pour faire quelque chose d'important, puisqu'ils ont de plus en plus de cartes en main pour vaincre cette épidémie de malheur.

La chasse à l’armement fut légèrement fructueuse, jamais assez d’après les survivants, mais quand même. Ils prirent un peu de temps pour  leur installation et la tranquillité fut très appréciée de tous. Du moins, le temps que cela dura. Parce que même si au début, il n’y avait pas réellement de morts dans les environs, tranquillement certains pointent le bout du nez pour venir taper contre les portes, les murs et les fenêtres de ce grand laboratoire qu’il faudra surement sécuriser.

Durant le déménagement et après, il y a eu quelques pertes, mais rien d’énorme. Il aura aussi fallu apprendre à vivre avec votre nouveau colocataire rencontré sur place, Raj, qui semble toujours très perturbé après avoir passé autant de temps enfermé dans le bunker, mais qui réapprend peu à peu à se faire à la vie en communauté. Nul doute qu'avec le jeune scientifique à vos côtés, vous parviendrez sans mal à faire votre chemin au travers de cette épidémie. Tout se met en branle tranquillement. Les gens ne sont pas tous d’accord, mais tout le monde accepte plus ou moins bien l’élection des deux nouvelles chefs. L’endroit n’est peut-être pas parfait, mais avec le temps, le laboratoire risque de devenir un endroit sécurisé où il fait bon vivre et un point central pour l'avenir de la société.

Tout allait bien pour la caserne. L’été s’annonçait chaud, beau et la défense du bâtiment contre les rôdeurs se faisait de mieux en mieux. Après le petit incident de l’alarme, tout c’était mis en place pour ne pas remettre la vie des habitants de la caserne en danger, du moins au maximum. La mort de Zack avait donné un petit coup de fouet, rappelant à tout le monde la réalité du monde d'aujourd’hui. Tout le monde s’activait, quittant la caserne le temps de trouver de quoi survivre et revenir avant la nuit tombée. Le jardin avait commencé à donner un peu plus de nourriture aux survivants, des produits frais, ça faisait un moment que ça n’était pas arrivé et tout le monde en était ravi.

Le 28 juillet débuta comme tous les autres jours. Les survivants s’étaient levés, avaient grignoté et tout le monde était parti de son côté pour favoriser les chances de trouver plus de ressources. La caserne résonnait toujours aussi vide, avec seulement Joy et Eulalie à l’intérieur, occupant la salle de sport, comme toujours avant d’aller manger. Cian et Katleen s’y attardaient encore un peu avant de partir en expédition à leur tour. Mais avant qu'ils n'aient l'occasion de s'en aller vraiment, un groupe de pillards jeta son dévolu sur la caserne. Dans un grand fracas, les portes d’entrées cédèrent.

Joy et Eulalie firent la première mauvaise rencontre avant de faire la seule chose logique pour elles : courir. On ne parlait pas de morts, seules contre des inconnus armés, impossible de survivre. Elles s’enfermèrent finalement dans la chambre de Logan, Joy se permettant de ramasser son sac avant de passer avec Eulalie par la fenêtre, entendant tout juste des coups de feu avant de disparaître dans la rue. Affronter les morts, c’étaient mieux que d’affronter les humains. Cian et Katleen firent aussi une mauvaise rencontre, les hommes armés tirèrent une fois de trop et des morts débarquèrent, donnant la chance au couple de se sauver plutôt que d'affronter la horde et les pillards, trop nombreux. Heureusement pour les deux jeunes filles, elles recroisèrent Cian et Katleen dans une rue à proximité, le son de la moto de ce dernier avait du bon parfois. Ils partir donc tous les quatre ensemble.

Lorsque les premiers survivants revinrent vers la caserne à la nuit tombée, le spectacle n’avait rien de joyeux. Il y avait des morts partout, à l’intérieur comme à l’extérieur. Les portes étaient grandes ouvertes, défoncées, ne laissant aucune possibilité de nettoyer l’endroit rapidement. La moitié des pillards avaient poursuivi le petit groupe, l’autre moitié avait dû fuir suite à l’arrivée des morts, mais ça, personne ne pouvait le savoir.

L’été n’a pas été de tout repos pour ces survivants, mais aucune perte n’est à déclarer, ce qui est un excellent début pour ce groupe naissant. Personne ne veut se joindre à eux et le peu qui aurait pu y penser a changé d’avis en rencontrant le reste de la bande. Cela est bien loin de déranger les survivants qui considèrent se débrouiller très bien tous seuls.

Pendant les grandes chaleurs, survivre fut plus difficile et légèrement frustrant. Habitant dans un endroit entouré d’autant d’eau, on ne pourrait pas croire que d’en trouver de la potable soit aussi difficile et pourtant, ce fut le cas. La filtration mécanique devint un plan pressant, mais l’inquiétude sur la pureté de l’eau restait. Alors, ils préférèrent aller chercher de l’eau en bouteille dans les environs.

Les survivants on finit par établir leurs priorités et ont solidifié les clôtures déjà existantes, passant tous les jours pour tuer les morts pouvant s'y accumuler. S’ils s’accumulent, ils pourraient la faire céder et une clôture qui cède, ce n’est jamais bon. De cette façon, ils se gardent un périmètre de sécurité pour pouvoir circuler à leur guise.

L’accouchement d’une de leur membre étant pour bientôt, les survivants se sont mis à la recherche d’un peu de tout pour prévoir l’arrivée de ce bébé, même si ça n’a pas plu à tout le monde. Maintenant, la chambre de bébé est toute équipée. Du moins, le plus possible vu les circonstances. Les survivants peuvent donc s’atteler à de nouvelles tâches, s’ils arrivent à se mettre d’accord sur quoi faire maintenant.