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 Missing crossbow
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MessageSujet: Missing crossbow   Missing crossbow EmptyLun 15 Jan 2018 - 17:33
Missing Crossbow


18 Septembre 2016

Colin s’était pourtant levé de bonne humeur, dans ce beau matin de septembre. Il n’était pas encore midi que son arbalète avait d’ores et déjà disparu de sa vue, premier coup du destin pour ruiner sa journée. Pas démonté pour autant, le petit homme avait retourné sa maison de fond en combles à la recherche de l’arme perdue. Sans résultats. Il se tourna vers ses chiens, qui le fixaient d’un œil joueur en le regardant s’agiter dans tous les sens.

« Vous l’avez pas vue hein ? »

Aucune réponse des canidés, au grand désespoir de l’écossais. Une idée, cependant. Il l’avait probablement oubliée à la ferme, où il avait passé la matinée à travailler. Il pouvait en plus emmener avec lui ses deux amis, qui seraient heureux de faire une sortie. Un sourire entre les oreilles, il prit une voix enjouée :

« On va se promener, en place ! »

Le mot promener fut le point de départ d’une explosion de joie. Les deux compagnons poilus se mirent à ses côtés, prêt à être sortis. Il ferma soigneusement la porte de sa maison, puis se rendit jusqu’à la ferme de Fort Hope, hélas toujours pas d’arbalète.

Les rangées de maisons lui soufflèrent une idée. Si son arbalète n’était pas à la ferme, et pas chez lui non plus, quelqu’un devait l’avoir prise avec lui. Il siffla un coup bref, appelant à lui Pooka et Nessie. Et tous les trois, ils s’en allèrent toquer à la première porte venue. Avant d’avoir obtenu la moindre réponse, il intima à ses deux chiens de s’asseoir. Il savait que tout le monde n’aimait pas les chiens, et Nessie avait tendance à faire la fête un peu bruyamment pour certaine personnes.

Si tôt que la porte s’entrouvrit sur un visage peu familier, l’inlassable moulin à parole commença à se présenter :

« Bonjour, Colin MacFarlane, je travaille à la ferme. Je viens vous voir parce que mon arbalète a disparue et que je me suis dit que quelqu’un l’avait peut-être embarquée… Vous savez quelque chose ? »


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MessageSujet: Re: Missing crossbow   Missing crossbow EmptyVen 19 Jan 2018 - 11:20

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Zayna & Colin

« On ne sait jamais ce qui nous attend derrière la porte. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Voilà 6 mois que j’œuvre pour le bien de Fort Hope, j'avais su, contre toute attente, atteindre une certaine sérénité, même si par moment mes vieux démons me reprenaient. Cela ne semblait pas me quitter d'ailleurs, j'ai beau jouer les psys avec mes patients, mais moi-même, je me retrouvais incapable de suivre mes propres conseils. C'est toujours plus difficile pour soi que pour les personnes qui cherchent de l'aide. Aide que j'offre toujours de bon cœur au point de m'oublier moi-même, mais cela n'a pas changer avec les années. En prenant du recul, à l'hôpital déjà, je répondais toujours le premier pour remplacer quelqu'un reculant ainsi le moment où je devais rentrer chez moi et me confronter à mon père, sa colère, mais aussi contre ma propre honte et mon impuissance. L'un comme l'autre, nous nous sentions démunis face au destin qui s'est montré horrible. Papa a toujours été un homme d'action qui comme moi, n'aimait pas faire du surplace, je tiens beaucoup de lui tout autant que cette facilité à trouver du remords là où il ne devrait pas en avoir. C'est lui qui m'a obligé à faire feu sur lui parce qu'il savait qu'il serait un poids pour moi. Il devait mourir et non revenir à la vie en tant que zombie qui finirait par mourir de faim dans son incapacité à se relever. Même dans ce rôle, il se voyait diminué. Encore aujourd'hui, à fort Hope, je ne compte pas mes heures de garde, je passe le moins de temps à la maison, ce qui fait que je vois rarement Adam. Mais, ce dernier sait où me trouver en cas de besoin. Si je ne suis pas à l'infirmerie, je me repose des heures d'affilés et malgré moi des tonnes de cauchemars m'assaillent sans que je puisse rien n'y faire m'obligeant à plonger dans ma médiocrité.

Aujourd'hui, c'est repos pour moi ayant passé à la nuit à nettoyer la maison de fond en comble pour reculer l'heure du repos, je me suis endormie à l'heure où Adam se réveille. On se croise, se salue brièvement avant que je ne m'enferme définitivement dans ma chambre, mais au moins, je ne laisse pas mon intérieur à désirer. Il est propre, rangée et il sent bon, ce qui me rend fière. Ce serait le comble pour une infirmière de vivre dans un taudis. Je dis ça, mais il y en a. Même si l'on pratique le métier le plus propre du monde, cela ne veut pas dire que la personne l'est pour autant une fois le pas de sa porte passé. C'est une autre vie qui l'attend.

Je me tourne et me retourne dans mon lit. Apparemment, ce n'est pas maintenant que je vais retrouver du repos. Je me sens comme tétanisée à être seule. Je ne suis pas tranquille, et même si quelques rayons percent dans ma chambre, cela ne m'apaise pas pour autant. Je me sens étouffée, perdue et prise au piège avec des échos que seuls moi, je peux entendre. C'est une punition continue que je vis au jour le jour sans rien pouvoir faire. Je n'ai même pas la force de les chasser d'un grognement que je finis par me redresser dans mon lit. Une main dans mes cheveux pour dégager quelques mèches folles et un soupire qui se fait entendre résonnant autour de moi intensifiant la solitude pesante. Mes mains passent finalement sur mon visage tandis que je me lève et me dirige vers la salle de bain pour me laver le visage. Mes traits sont tirés, j'ai des poches sous les yeux signe de mon immense fatigue. Je comprends pourquoi j'ai quasiment été jeté de l'infirmerie. Je conçois qu'il faut que je me repose, mais mon subconscient ne me laisse guère tranquille. Je ne peux pas demander à Adam de reste à la maison juste pour me sentir en sécurité. Ce serait égoïste et il s'inquiéterait trop et c'est une chose que je ne souhaite pas. Surtout pas ! Pourvu que l'on me préserve du jour où j'ai a demandé ça en toute conscience. Cependant, je dois me calmer et faire quelque chose sinon, je risque de me rendre malade et ce n'est pas dans un état déplorable que je pourrai venir en aide à qui que ce soit.

Je finis par me rendre à la cuisine pour faire bouillir de l'eau. Peut-être qu'une tisane me fera le plus grand bien et me permettra de me calmer. Il faut bien que je trouve une solution par moi-même. Ironie du sort, moi qui parviens à le faire dans les cas d'urgences au travail. L'habitude de faire les mêmes mouvements à répétition. Comme quoi, lorsque cela me concerne, les choses me sont trop compliquées.

Soudain, des coups à la porte me font sursauter. Si on toque, c'est que ce n'est pas Adam et cela me donne déjà mal au ventre de faire face à quelqu'un. Il me semble même avoir entendu un chien, à moins que je ne délire complètement. Je vois rarement des animaux et honnêtement quand on en croise un qui n'est pas revenu à l'état sauvage rassure et apaise mon âme. J'ai toujours aimé les animaux, c'était plus simple adolescente de me confier à l'un d'eux sûre que mes secrets ne seraient jamais divulguer. Autrefois, je n'avais confiance en personne sauf moi, et même si j'avais des amis, je me trouvais dans l'optique que ces derniers pouvaient me trahir d'un claquement de doigts. Encore, aujourd'hui, c'est le cas, mais les circonstances s'avèrent différentes.

Cette hantise de me faire agresser ne s'échappe jamais de moi. Même si cela fait 6 mois, je reste toujours autant sur mes gardes. Noah et Adam sont les plus à même à me mettre à l'aise. Je sais que ni l'un ni l'autre ne viendrait abuser de moi de quelque façon que ce soit. On a beau vivre dans une communauté, mais cela n'empêche pas d'avoir des individus peu recommandables. Les règles sont là, mais qui dit que tout le monde les suit.

Ouvrant doucement la porte, dans un premier temps, je ne vois personne. J'ai pensé sur le moment qui c'est sans doute trompé.

« Bonjour, Colin MacFarlane, je travaille à la ferme. Je viens vous voir parce que mon arbalète a disparue et que je me suis dit que quelqu’un l’avait peut-être embarquée… Vous savez quelque chose ? »

Je baisse mes yeux pour rencontrer un homme de petite taille. La gentillesse se lit sur son visage, mais j'ai trop subi et vécu à l'extérieur de ces murs que cela soit avant le chaos ou après pour avérer quelqu'un chose qui peut être une illusion facilement dissimulée sous des traits sympathique. D'ailleurs, l'ai-je déjà vu ? Il faut dire qu'entre chez moi et l'infirmerie, je ne me fonds pas trop dans la masse au grand désarroi d'Adam. Mais, j'ai peu d'intérêt à vivre en dehors de mon cocon. Je travaille plus que je ne le devrais et si j'ai du temps libre, je me contente de dormir ou plutôt tenter de trouver le sommeil ou bien à faire du sport. Aujourd'hui, c'est loupé tant pour le sommeil que pour le sport, je n'ai envie ni de l'un ni de l'autre.

« Euh... Bonjour. » Je l'observe longuement mal à l'aise non pas pour son apparence, je n'ai rien à dire là-dessus, j'en ai largement fait les frais avec mes formes trop généreuse à tel point que je me suis muré dans l’auto-dérision pour ne pas être atteinte par les mauvaises langues. De plus, de par mon métier, j'ai croisé des individus tout aussi différent les uns que les autres, différents de la plupart des gens, mais tellement plus agréable pour la plupart même si j'admets que j'ai pu connaître certaines difficultés. « Euh... Oui, j'ai vu l'arbalète, je l'ai prise avant que quelqu'un ne se blesse. » Je finis par ouvrir un peu plus la porte et immédiatement l'un des chiens entre comme s'il venait de conquérir un nouveau territoire. En soit, cela ne me gêne pas, je n'ai rien contre les animaux tant que ce ne sont pas des reptiles ou des araignées dont j'ai horreur. « Je vous en prie entrez. » L'invitais-je en un geste. « J'ai dû le mettre quelque part à moins que mon colocataire ne l'ait pris avec pour voir à qui il appartient. » Je vais là où je l'ai posé avant de partir m’effondrait dans mon lit quand je suis rentrée de l'infirmerie. « Ah, il est là. » Je prends l'arme avec précaution, moins effrayante que les armes à feu dont j'ai horreur. « Je me faisais du thé, peut-être que vous en voulez. » Fis-je en revenant vers lui.

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MessageSujet: Re: Missing crossbow   Missing crossbow EmptyDim 21 Jan 2018 - 16:22
Colin pouvait sentir la gêne dans la voix de celle qui le saluait. Elle était massive, surtout par rapport à lui, avec des formes inhabituelles, mais loin d’être disgracieuse. Il se demanda si elle se sentait mal à l’aise par rapport à sa taille minuscule, ou bien si elle avait des problèmes avec les gens en général. Comme souvent dans ce genre de situation, il redoubla de gentillesse, comme avec une bête craintive. Il parlait doucement, avec un regard doux. Quand elle lui révéla avoir trouver sa précieuse arbalète, il la remercia chaleureusement.


« Merci beaucoup mademoiselle, vous venez de m’épargner une après-midi de porte à porte. »


C’est le moment que choisi le petit Border pour se faufiler dans la maison, curieux d’explorer un nouveau territoire. Le maître-chien aurait pu jurer que Pooka avait l’air agacée du comportement du petit Nessie. Il suivit le chien, acceptant de bon gré l’invitation à entrer de la jeune femme.


« Excusez-le, on y travaille encore… »


Elle le laissa seul quelques instants, pour aller chercher l’arme convoitée. Le petit homme en profita pour examiner les lieux autour de lui, avec un méthodisme digne de son chien. La propriétaire revint rapidement, la petite arbalète en main. Colin esquissa un sourire soulagé en la prenant. Et quand elle l’invita à prendre le thé, il ne se fit pas prier.


« Oui, volontiers. »


Les britanniques n’avait pas fait que des mauvaises choses, et le thé était l’invention anglaise préférée de l’écossais. Il s’avança vers une chaise, un peu trop haute pour lui, et fit un effort pour prendre place avant d’entamer la conversation :


« Vous connaissez déjà mon nom, et mon arbalète, mais je ne connaît pas encore le vôtre. »


Colin aimait bien pouvoir mettre des noms sur des visages. Surtout quand il restait pour prendre un thé avec les propriétaires desdits visages.

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MessageSujet: Re: Missing crossbow   Missing crossbow EmptyVen 26 Jan 2018 - 21:10

Dernière édition par Zayna N. Alvarez le Mer 7 Mar 2018 - 16:34, édité 1 fois

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Zayna & Colin

« On ne sait jamais ce qui nous attend derrière la porte. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'apparence de cet homme ne me mettait aucunement mal à l'aise, c'était surtout le fait qu'il soit un homme. Sur bien des points, j'ai encore des difficultés avec cela même si au quotidien, je fais des efforts monstrueux pour ne pas me laisser sombrer dans une certaine paranoïa à croire que la gente masculine me souhaitait du mal dans son entièreté. Cependant, on ne peut pas supprimer ce qui a fait votre quotidien durant plus d'un an. J'apprenais à revivre au jour le jour même si cela m'était difficile et qu'il fallait avoir une approche douce, comme celle que l'on apporte à un animal trop longtemps maltraité par les hommes. C'est ça que j'ai l'impression d'être au quotidien, un animal blessé qui ne connaît plus la signification de tendresse et de douceur. Je fais au mieux, mais quand cela vous concerne, parfois, les choses ne vous sont pas aussi simple à comprendre. D'un point de vue extérieur, quand je dois me concentrer sur mes patients, les choses me viennent naturellement, je sais quoi faire, quoi dire et quoi apporter pour éteindre crainte et colère, mais pas envers moi. Je devrais suivre mes conseils, mais c'est trop difficile, trop inaccessible pour le moment. Sans doute, beaucoup doivent se demander si je suis apte à un tel travail, moi je dis oui. Pourquoi ? Parce qu'aider les autres, m'aident un peu plus chaque jour. Quand je vois mes patients faire des efforts alors, cela me donne envie d'en faire. Sinon, je n'aurais jamais proposé à Adam de venir vivre en colocation avec moi. Je n'aurais jamais accepté l'invitation de Logan à rejoindre Fort Hope. Je n'aurais jamais voulu bouger du camp où je me trouvais et je me serai sans aucun doute laissé mourir. Ou encore n'aurais-je pas former une amitié sincère avec Noah avec qui je me suis découvert des points communs. En y réfléchissant, je fais énormément d'efforts, mais je ne les ai pas perçu dans l'immédiat.

« Merci beaucoup mademoiselle, vous venez de m’épargner une après-midi de porte à porte. »

J'esquisse un sourire en regardant l'homme que j'invite à entrer alors, que son chien avait déjà prit ces aises. Chose qui ne me gêne pas, l'animal me fait au contraire rire intérieurement. Tout est tellement logique pour lui dans son comportement même si son maître s'excuse de cela. Je fais signe de non de la tête pour lui faire comprendre que cela ne me gêne pas. Au contraire, un animal, cela donne un peu de vie et de positif dans une vie qui peut nous paraître morne et sans espoir. J'avais pour habitude de nourrir un chat errant quand il passait par la maison. On dit que le lait n'est pas pour les chats, mais j'achetais du lait spécial pour ces derniers afin de lui offrir sa ration de délice quand il venait pointer le bout de son museau dans le coin. J'étais si rarement là qu'il semblait savoir quand je serais présente, à croire qu'il était muni d'un sens aigu pour cela.

Tout en cherchant l'objet qu'il a égaré, je lui propose un thé. Encore un entraînement supplémentaire pour moi-même si cela me paraît parfois compliqué de me savoir en tête-à-tête avec quelqu'un d'autre qu'Adam ou encore Noah. L'un est mon sauveur et casse-pied au quotidien, tandis que l'autre est mon collègue et ami avec qui on s'entend plutôt bien.

Déposant le bien de ce monsieur MacFarlane non loin où il est assis, je m'affaire à prendre une seconde tasse que je dépose devant lui. Ignorant si je devais l'aider à s'installer, ce qui ne devait pas être simple. Mais, par respect, je le laisse faire ne prêtant pas attention estimant que cela pourrait le gêner ou sans doute le prendrait-il mal.

« Vous connaissez déjà mon nom, et mon arbalète, mais je ne connaît pas encore le vôtre. »

La bouilloire étant sur la plaque depuis un moment, celle-ci commence à siffler informant que l'eau est à bonne température et enfin prête à noyer le sachet de thé pour en faire ressortir les arômes qui me plaisent tant. J'ai même pu avoir du sucre. Vous imaginez ! J'aime en mettre un dans mon thé, je n'aime pas quand c'est trop amer, je dois bien l'avouer. Mais, le chocolat noir, je le laisse de côté au cas où je ressens une faiblesse ou une crise, cela m'apaise toujours un peu et cela me permet de ne pas défaillir.

« Oh oui, c'est vrai. » Je m'approche de lui et le sers en premier. « Je m'appelle Zayna Alvarez, je suis infirmière et psychologue au camp. » Je viens à me servir à mon tour et m'installe après avoir remis la bouilloire sur la plaque éteinte. Je prends un sucre que je mets dans mon thé et remue doucement. Cela se sentait que je ne suis pas très à mon aise, mais comme ce petit chien qui doit travailler sur son comportement, je dois faire de même avec le mien. « Cela fait longtemps que vous êtes à Fort Hope ? » Il fallait bien entamer la conversation et cela me semblait un bon début pour amorcer les choses.

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MessageSujet: Re: Missing crossbow   Missing crossbow EmptyJeu 1 Mar 2018 - 11:51
Colin tendit ses petits bras pour attraper la tasse. Il souffla doucement sur la surface du liquide, comme pour ne pas la casser. Zayna Alvarez, songea-t-il, l’infirmière et psychologue du camp. Joli nom.

« Je pense qu’on peut dire ça. C’était il y a… »

Il compta mentalement. C’était avant la mort de Samara, évidemment, vu que c’était elle qui l’avait amené ici. Elle lui manquait souvent. C’était il y a un sacré long moment en fait. En février, le 12. Il s’en rappelait maintenant.

« Huit mois. »

Et toujours aucune traces de son fils. Son visage devint plus sombre. Il y avait quelque chose chez Zayna qui le poussait à ne plus faire semblant pour un instant. C’était peut-être parce qu’elle lui avait dit qu’elle était psychologue, ou juste parce que son visage laissait paraître une incroyable gentillesse. L’écossais n’allait pas pleuré, mais sa voix avait perdu toutes traces de l’habituelle joie dont elle était teintée.

« C’était une amie qui m’a amené ici. Elle est morte maintenant. »

Il était partagé. Il avait envie de se confier, sans savoir comment faire. Et il ne voulait pas gêner Zyna avec sa tristesse. Encore une fois, il essaya de tout garder pour lui, rangea tout son désespoir derrière le barrage incroyablement solide de sa volonté. Son sourire, même un peu moins large, repris ses droits sur son visage.

« Vous vous plaisez parmi nous ? »

Reprenons une conversation normale, centrée sur quelqu’un d’autre. Après tout, c’était bien ce qu’il faisait d’habitude. Il jeta un œil rapide sur ses deux amis à poils. Nessie farfouillait dans les recoins de la maison, insouciant. Mais Pooka l’avait entendu parler avec une voix différente de d’habitude, et montrait des signes d’inquiétude. Ils se connaissaient depuis longtemps, et elle savait quand Colin n’allait pas bien. C’est à cet instant précis que l’image de trop s’imposa à lui. Ayleen, sa femme morte d’un cancer. Sa chienne se comportait exactement comme sa femme l’aurait fait. Colin serra les poings. Il ne voulait sincèrement pas craqué, mais c’était de trop. Sa gorge se bloquait, son sourire mourut sur ses lèvres. Ses yeux sentirent le sel des larmes, pour la première fois depuis trop longtemps.


PS : désolée du temps de réponse, j'espère que ça te plaira Smile
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MessageSujet: Re: Missing crossbow   Missing crossbow EmptyJeu 8 Mar 2018 - 12:37

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« On ne sait jamais ce qui nous attend derrière la porte. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Huit mois. Il se trouvait ici depuis bien plus longtemps que moi. Colin semblait bien plus adapté comparé à moi qui ais encore bien du mal avec la vie en communauté après avoir été traité en esclave depuis plus d'un an. Les gens, les relations humaines... Sous un certain aspect, cela me semblait dépassé et déplacé. Qui me dit que cet entourage ne joue pas d'hypocrisie et de faux-semblant. Mon côté humain s'accroche à une faible possibilité comme un chien se raccroche à l'os qu'il ronge parce qu'il n'a rien d'autre à se mettre sous la dent. La tasse dans mes mains, j'observe les chiens puis mon invité. Il me paraissait bien, sinon ces animaux ne seraient pas aussi dociles et joueurs. Quand on veut comprendre une personne parfois, il suffit d'observer ces animaux. Car une mauvaise personne possédant un animal de compagnie, verra la bête craintive, tremblante et montrant les crocs alors que sa queue se retrouve entre ces pattes. C'est la réaction logique d'un animal maltraité. Je ne suis guère experte en animaux, mais durant mes formations en psychologie, nous avons pu aborder le sujet pour faire référence à l'humain qui agit parfois de la même façon. C'est pour avoir l'expression imagée de l'être en souffrance. Et bien que ces chiens soient adorables, le maître, lui, me semblait à mille kilomètres de Fort Hope.

Il partageait avec moi, une part de sa vie, bien que minime, je pouvais percevoir sa tristesse et son désarroi caché. Une amie l'avait amené ici et aujourd'hui, la pauvre n'était plus de ce monde, mais n'était-ce pas plus mal que celle-ci soit liberté de ce carcan insoutenable qu'est devenu notre réalité. Les générations suivantes auront sans doute plus de facilité à vivre dans ce chaos. Mais, nous, être né d'une génération où le cauchemar n'apparaît généralement que dans nos songes sombres ou encore lorsque nous avons choisi un métier qui nous confronte à cela ou bien tout simplement par fait de malchance.

Je me contente de faire silence, que puis-je dire pour alléger une situation qui ne le sera sans doute jamais. Nous ressentirons toujours une profonde tristesse liée aux pertes connues au cours de notre route. On doit les accepter, bien que cela soit difficile, mais encore, tout ceci ne dépend que du caractère de l'individu concerné. Pour ma part, j'ai du mal, parce que je porte une colère féroce envers mon père qui a pensé que tout irait bien pour moi alors, que psychologiquement, c'est loin d'être le cas. Comment pouvais-je supporter un tel acte ? Le diminuer avec le temps pour le rendre normal. Je ne peux pas. J'ai juré de prendre soin des autres et avec lui, ce fut loin d'être ainsi et je ne parle pas de ces personnes que j'ai intentionnellement délaissé parce qu'elles m'ont fait du mal en m'insultant et me maltraitant parce que mon choix fut de subir le courroux de mes geôliers et non de les affronter. Entre bêtise et logique, j'avais rapidement fait mon choix et je l'ai payé durement.

« Vous vous plaisez parmi nous ? »

Portant la tasse à mes lèvres, je bois quelques gorgées de thé avant de lui répondre. « J'ai beaucoup de mal à m'adapter dans une communauté normale. » Répondis-je en toute sincérité. Je n'ai pas besoin de partager mon parcours pour qu'il se doute de ce que j'ai pu rencontrer. De toute manière, je suis loin d'être la seule dans ce cas-là. C'est pour cela que j'ai choisi d'utiliser de mes compétences à bon escient afin de pouvoir aider les autres et m'aider moi-même par la même occasion. Mais, je le répète tout ceci est loin d'être facile.

Mon regard est soudainement attiré par un des chiens qui vient s'enquérir de l'humeur de son maître. Quand je lève la tête, je constate pourquoi l'intérêt soudain de l'animal. Colin n'est plus aussi joyeux qu'à sa venue. Son visage est devenu terne, mélancolique et une immense détresse se lisait dans son regard. Suis-je censée faire quelque chose ? Il semblerait que oui, après tout, je suis une infirmière, mon devoir est d'aider et d'écouter lorsque quelqu'un en ressent le besoin.

Je me racle la gorge tout en m'approchant de mon invité et pose ma main sur la sienne afin qu'il sache que je suis là en cas de besoin. Cette détresse, je ne la connais que trop pour l'avoir arboré moi-même à plusieurs reprises. Dans un premier temps, seul le silence nous submerge et nous éloigne de toute envie d'élever sa voix au risque qu'elle se brise et que la honte nous emprisonne. Alors, je laisse le temps au temps, comme le dit l'adage. Colin a besoin de se calmer avant que je ne vienne l'encourager à partager ce qui ne va pas. Que cette émotion date d'avant ou après le chaos. Elle reste tout aussi importante.

« N'ayez pas honte de pleurer. Si cela peut vous faire du bien, alors, allez-y. Et si vous souhaitez parler, je vous écouterais. »

A l'infirmerie ou chez moi, mon rôle dans le camp ne s'éteint jamais. Les gens vont et viennent pour partager leurs craintes, leurs tristesses et leur mal d'intégration. Il n'y a pas de paix pour ce genre d'émotions, ni de moment où tout ceci apparaît. Loin de là, cela surprend soudainement et on ressent le besoin de se renfermer, de l'affronter ou bien de le partager avec quelqu'un capable d'écouter et de nous conseiller. Majoritairement, c'est moi, même si je sais que de bonnes âmes ici sont prêtes à en faire de même. Mais pour le moment, ici, il n'y a que moi et je suis prête à tendre l'oreille à un homme qui semble perturber par tout un tas d'émotions qui le lancinent au plus profond de son être.

« Ne vous sentez pas obliger de toujours sourire. C'est humain de se laisser aller. » Fis-je en resserrant doucement l'étreinte de ma main.

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