Lost in Translation
C’était quoi déjà la chanson ? Ah oui all we need is love. Je trouvais cette chanson a la hauteur de beaucoup de mes comédies romantiques, autant dire insipide et pour un publique pas très exigeant. Mais voilà, c’est possible que mes grandes théories sur l’amour illusoire et tout le tralalala marketing qui va avec ont été quelque peu remis en question ces derniers temps.
Non, ce n’est pas le retour a mes coté de mon ex ex ex ex et.. je crois encore pas mal de ex femme a mes cotés qui m’a poussé a cette introspection. Je dirais même qu’elle est bien le vaccin contre le romantisme et que ma mère n’a pas eu trop a me pousser vers les hommes après mon 8e divorce avec Phoebe.
En fait, cette réflexion se base sur deux choses. La seconde, par laquelle j’ai envie de commencer, parce que c’est trop consensuel a mon gout de forcement débuter par la première, est que je suis le témoin vivant que l’amour existe pour de bon. J’ai un vrai couple sous mes yeux. Le truc niais mais beau, comme dans mes films mais en plus authentiques. Je ne parle pas de leur façon de se dévorer du regard a tout bout de champs, ni du coté inséparable, je parle que je les ai vu vraiment se battre l’un pour l’autre d’une façon incroyable.
Je ne dis pas que mon frère ne se bat pour moi, c’est juste que ca n’a rien a voir. A force de cogiter, je me suis rendu compte que moi aussi je voulais ça. Je voulais avoir envie de mourir pour quelqu’un, je voulais faire passer les envies d’une autre personne avant les miennes sans avoir à me forcer, je voulais donner un sens a ma vie peut être ? En fait je ne suis pas trop sûr de ce que je veux, mais je sais avec qui je souhaite tenter ma chance. Ce qui nous même au premièrement, je crois avoir été troublé par la charmante Alix lors de sa venue à l’arène. Il me semble donc pertinent d’essayer de la revoir.
Mais voilà, après débats houleux, Joshua et mon frère ont eu l’air d’estimer que c’était une très mauvaise idée de vouloir courtiser la petite sœur du chef de Fort Hope. Personnellement, j’ai bien couché avec la fille d’un président, du coup, j’ai du mal a voir le problème. Alors, grand rebelle que je suis, j’ai pris l’impala pendant un spectacle ou personne ne faisait attention a moi.
J’aimerais dire que la quête de l’amour a guidé mes pas, mais soyons honnête, ca ne vaut pas le GPS. Sauf que, les GPS ne fonctionnent plus depuis des années, je me demande toujours pourquoi d’ailleurs. Du coup, je me suis vite retrouvé pour ainsi dire perdu. Enfin, Dean Caulfield ne se perd pas, c’est plutôt sa destination qui s’est perdu. Bref, j’ai donc perdu le chemin de Fort Hope. J’ai bien l’adresse sur un papier mais je ne sais pas plus la lire que les panneaux de rue censé m’aider a repérer le camp d’Alix…
J’arrête la voiture a proximité d’un groupe de trois survivants. Ils ont l’air quelque peu … pas fréquentables. Sales, mal habillés, le stéréotype du mauvais survivant et du porteur de microbes a ne surtout pas toucher. Bref des gens qu’on n’accepte même pas dans les Hunger Games.
J’essaye de sourire en les abordant pour demander mon chemin (oui parce que moi, je n’ai pas de principe m’interdisant a demander ma route, pas comme Sam qui préfère tourner des heures et des heures en grognant).
« Bien le bonjour a vous, sauriez vous m’adresser où se trouve Marais Street s’il vous plait ?
-Oh putain de sa mère les mecs, vous matez ce que je vois qui nous cause ?! »Je ne me formalise pas de la vulgarité des mots, ni de ses yeux qui me dévorent littéralement. Je suis habitué a ce genre de réaction. Le commun des mortels n’est pas habitué a voir leur idole d’aussi prés. Je prends une mine modeste d’acteur accessible en priant qu’ils ne s’approchent pas trop. Leur odeur m’incommode d’ici et même si je suis poli, on n’est jamais a l’abri d’un vomito, pardon, d’un don de soi non approprié. Je préfère dire ca comme ça, car je suis trop parfait pour juste vomir.
Mais avant que je ne puisse leur dire que leur émerveillement me touchait, le plus édenté et laid des trois me surprend.
« C’est notre repas qui est livré à domicile ! Pas besoin de chasser aujourd’hui. »
Je crois que je lâche un «
Gné? » qui résume bien ma compréhension de la situation quand on me ligote pour me pousser dans un coffre aussi hygiéniquement incorrect que les trois vauriens qui m’ont surpris.