Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
Après trois ans et demi de bons et loyaux services, In Your Flesh passe en forum semi-privé autogéré. Les tâches administratives sont réduites au minimum, les inscriptions filtrés et les validations supprimées. Nous vous proposons plusieurs zones de RP différentes, dans lesquelles les intrigues sont gérées par les membres sur la base du volontariat et où chacun peut RP librement en suivant seulement une trame commune.
Là, de suite, pour la première fois de ma vie, j’aimerais pouvoir revenir en arrière. Peut-être que si j’avais été moins con, que si j’avais osé il y a quelques années, on en serait pas là. Je sais pas où on en serait, on va pas se mentir, mais une part de moi me souffle que les choses auraient pu carrément bien se passer. Et ça fait encore plus mal que j’aurais pu l’imaginer. Je soupire en voyant sa tête avant de froncer les sourcils. « J’ai pas parlé de ton absence de formes. Sans compter le fait qu’on a tous fondu ces dernières années je… je te trouve jolie. Et tu me plais. Vraiment. » J’arrive pas à en dire plus sans me sentir totalement ridicule alors je préfère piquer du nez et me frotter de nouveau nerveusement les mains sur mon jeans.
Et puis, il est tellement joli son sourire. Je sens mon coeur qui a un raté et j’ai un sourire à sa question. « … je sais pas trop. T’as toujours été à part pour moi. Sinon, tu crois que je t’aurais laissé touché ma moto ? J’ai juste jamais réussi à le définir et… enfin voilà. Que toi donc. » Même si ouais, quand on voit la vie que j’ai pu avoir en sortant de prison, ça peut sembler paradoxal. Mais aucune des filles que j’ai pu croiser n’ont compté. J’arrivais pas à me l’enlever de la tête et c’était pire un peu plus tous les jours. A sa réaction, je secoue la tête et je souffle, d’un ton un peu hésitant. « Non, je suis pas jaloux de ces types-là… je suis pas aussi con. Je… je me doute que c’était pas les moments les plus cools de ta vie, loin de là. J’ai une petite idée de ce que t’as pu ressentir. Je… je pensais à Drew et… bref, oublie. T’étais accro ? » Je fronce les sourcils, me demandant de quoi elle parle avant de me sentir encore plus mal. Je pensais même pas que c’était possible tiens.
Je me demande un instant si je ferais pas mieux de me tirer. De la laisser tranquille pour de vrai. J’ai déjà fait assez de dégâts comme ça non ? Et j’ai pas envie de la faire souffrir, je l’aime beaucoup trop pour ça. Sauf que je sais pas comment lui dire tout ça et que j’ai l’impression que, plus ça va, moins j’arrive à me faire comprendre. Et le seul truc que je pige, c’est qu’elle a pas l’air de vouloir vraiment de moi. Pas comme je voudrais moi. Et putain, ça fait mal. Du genre vraiment. Mais ça fait comme les montagnes russes et, la seconde d’après, j’ai l’impression que je peux y croire. Même si j’aime pas carrément pas la façon dont elle se fige alors que j’ai juste posé ma main dans son dos. Comme si j’allais lui faire du mal. Je sens mes mâchoires qui se contractent mais je lui parle quand même, essayant d’être un peu plus clair, même si c’est carrément pas gagné.
Et je laisse filer un instant avant d’esquisser un sourire. « Évidemment que j’ai envie de toi. C’est… enfin quand t’as envie d’être avec quelqu’un ça en fait partie. S’il y avait aucune attirance, ce serait de l’amitié non ? Enfin j’en sais rien. Si toi t’as pas envie du tout c’est peut-être que tu… enfin que tu me vois pas du tout comme autre chose qu’un grand frère un peu relou. » Ouais je sens mon coeur qui se serre de nouveau mais je continue quand même, la voix un peu tremblante. « Je ferais avec oui. Et on s’en fout de ce qui se fait ou pas. T’as vu le monde dans lequel on vit ? Je suis pas sûr que les trucs habituels marchent toujours ici...» Je hoche la tête, le regard inquiet en la voyant froncer les sourcils. « Je parle bien de ça… enfin je vais pas vraiment pouvoir t’inviter au ciné ou des trucs du genre, je suis désolé. Et je comprends que t’aies du mal à intégrer, que tu te sentes pas prête et… que t’aies pas envie. Mais t’es vraiment importante. Pour un tas de raisons. »
Je fronce les sourcils à mon tour, hésitant un instant avant de hocher la tête, essayant de chasser la déception qui est apparue d’un coup. « Oh je… ouais. Enfin si t’as pas envie d’en parler. C’est… mieux. Comme ça t’es pas obligée de… rien. » Ce sera plus simple si elle se rend compte qu’elle veut pas de moi pour de bon. Au final c’est pas con. Pas agréable à entendre, mais pas con. J’ai pas le temps de me prendre plus longtemps la tête que mon cerveau est court-circuité par ses lèvres contre les miennes. Est-ce que mon coeur peut s’échapper de ma poitrine ? Je me rends pas compte. Ma main se crispe dans son dos et je lui rends à peine son baiser, n’osant pas vraiment faire plus. Je peux pas m’empêcher de souffler, esquissant un sourire à la con. « T’es encore plus jolie quand t’es rouge comme ça... » Avant d’ajouter, dans un murmure. « … tu veux bien de moi alors ? Ou au moins… y réfléchir ? » Ca me laissera le temps de me préparer pour qu’elle m’enverra chier en fait, parce que ça finira forcément comme ça, c’est obligé.
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Sujet: Re: Le noir se marie très mal avec le rose....Chéri Mar 24 Avr 2018 - 20:52
Quand je regardais les filles à la télé ou dans les magazines, je me demandais comment je pouvais penser lui plaire… avant de me demander ce que les mecs avaient dans le crâne pour que je puisse plaire comme ça… même si ça n’avait rien à voir. Alors oui, j’ai d’autres atouts, et je dis pas que je suis moche hein, mais vu toutes les nanas qu’il a ramenées, vu comment elles étaient toutes gaulées, je suis en droit de me poser de nouveau la question le concernant. Du coup, je le fixe, mon cœur battant un peu trop vite, parce qu’il a l’air sincère. Je lui plais donc.
« J’ai fondu moins que vous, j’avais pas grand-chose à perdre… » Je grimace un peu, avant d’esquisser un léger sourire. « Donc je te plais vraiment. C’est… cool. Étonnant, mais ouais, c’est plutôt… cool. »
Merde, même moi, je trouve ça ridicule. Enfin moi, pas lui, lui il serait presque mignon à piquer du nez comme ça… Oui, je me rends compte que je suis même pas cohérente avec moi-même merci, pas la peine de le souligner. Et mon sourire s’agrandit un peu avec le sien. À ma décharge, j’ai toujours aimé son sourire, même quand je faisais la gueule. Il y a 20 minutes donc…
« Je t’ai pas vraiment laissé le choix pour la moto. Et encore, j’ai jamais réussi à monter dessus… Du coup… même quand on était gamin, c’était pas comme Axel ou Robin ? Là, ça fait plus pervers que quand j’avais 15 ans, tu t’en rends compte au moins ? Mais… j’adorais ces moments-là. Avec toi. c’était vraiment chouette. » Bon, j’ai quand même un peu de mal à me faire à l’idée qu’il n’y ait jamais eu que moi qui puisse compter, mais c’est normal je suppose. Et pourtant, si j’ai du mal à le concevoir, je le remets déjà plus trop en question, comme si j’étais soudainement prête à le croire sur parole. Mais avoue, ça donne envie d’y croire non ? Je fronce les sourcils alors que je le regarde sans comprendre. « Drew ? Pourquoi tu serais jaloux de Drew ? Et je... » Je me mords la langue avant de soupirer. « Je me droguais pas non, j’en suis pas arrivée là, je parlais pas de ça… C’est pas vraiment important du coup de toute façon. »
A croire que rien n’est vraiment important avec lui. Enfin, je veux dire que rien de ce qui a pu se passer avant n’a l’air de l’être, que ça n’a pas l’air de lui importer, ce que j’ai fait ou non. Comme si ce que j’ai pu ressentir en le voyant s’éloigner de moi il y a des années, que cette colère, cette incompréhension, cette douleur ne semblent pas incompatibles avec le reste. Elles n’ont pas disparu, je ne pourrais pas les effacer ou les oublier comme ça, je suis pas vraiment sûre de le vouloir de toute manière, mais pour une fois, j’arrive à passer outre. Vraiment. Et à ne garder que les bons côtés, à me dire que peut-être… même s’il ne m’aide pas trop et à autant de mal à piger que moi visiblement. On finit pourtant par y arriver, je crois, même si j’ai aussi du mal à me détendre ou à le laisser faire. Et j’ai du mal à le quitter des yeux, alors que de nouveau il me sourit un peu. Je fronce un peu les sourcils et je secoue la tête.
« T’es relou, mais t’es pas… je t’ai jamais vu comme un grand frère. Sinon, tu crois que je me serais intéressée à ta moto ?… Et… Je te trouvais déjà mignon quand j’avais 11 ans, avec ton look de surfeur playboy à la con, c’est dire… Mais, même si je te trouve… mignon ou sexy ou ce que tu veux, je suis pas sûre de vouloir, ou pouvoir… Enfin, je viens de te le dire… » Et si j’y arrive pas ? Si ça lui suffit pas malgré ce qu’il dit maintenant ? Si je commence à y croire, à m’attacher de nouveau, et qu’il en a marre ? Je tente pourtant de me raccrocher à ce qu’il dit. Et il m’arrache un petit sourire. « C’est pas faux. Alors des trucs inhabituels… Mais… tu feras avec. d’accord. » Non, je veux pas qu’il me dise si ça lui va plus. Ou si. Ou merde, je sais pas, voilà. Je cligne des yeux en le regardant, mon cœur se serrant stupidement. « Oui, ce serait difficile. C’est pas très grave, j’en ai jamais eu, alors ça me manquera pas. J’ai du mal à intégrer, j’ai rien dit d’autres, si j’en avais pas envie, je t’aurais déjà envoyé chier. Je te fais pas tourner en bourrique pour m’amuser. »
J’aurais bien aimé, un ciné ou un resto, avec lui. Oui, je suis un peu con de penser à ça et de regretter ce genre de trucs déjà improbables avant tout ça. Mais c’est pas grave, c’est pas comme si on avait le choix déjà. Et puis comparé à tout le reste, tout ce que j’arrive pas à appréhender pour le moment, c’est vraiment idiot. Et oui, c’est mieux de pas en parler, ça nous fait un jardin secret à nous et… Et ma mâchoire un peu crispée se durcit davantage.
« Mais merde Luke ! C’est juste parce que je veux pas qu’ils s’en mêlent et posent des questions et nous poussent. Parce que, pour une fois, j’aimerais pouvoir profiter d’un truc rien que pour moi. Je… Je me sens obligée de rien. »
Comme pour le prouver, je l’embrasse. Je sens sa main se crispée, mais il me rend à peine mon baiser, je sais pas trop pourquoi. Peut-être parce qu’il s’y attendait pas. Et si j’ai toujours le rouge aux joues, je retrouve mon expression de boudeuse en l’entendant.
« N’importe quoi. » Bon, j’ai dû rougir un peu plus, rien que pour le principe. « T’as de la chance que je sache que tu es un simplet et qu’il te faut du temps pour intégrer les choses hein. » Je grimace un sourire, les sourcils froncés. « Je pensais que t’embrasser serait suffisant, mais visiblement non. » Je déglutis et hoche la tête. « Oui, je veux bien. Essayer. Avec toi. Tous les deux. »
C’était facile à dire non ? Alors pourquoi j’ai cette boule d’angoisse dans le ventre ? Quoiqu’il n’y a pas que de l’angoisse… du bonheur ? Ou de la joie… oui probablement ça…
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Sujet: Re: Le noir se marie très mal avec le rose....Chéri