La confiance, voilà ce qui noué les chaines de nos vies. Nous nous faisions confiance, aveuglément. Mais il y avait certaines habitudes qui avaient le vie dure et alors que j’étais en pleine contemplation de la neige tombant sur le sol, l’on vint me chercher. Ezra avait un comportement étrange, il fouillait les caisses des souvenirs ? J’aurais pu tout bruler depuis longtemps, mais les faire résister à la tentation de leurs passés gangrené était toujours la meilleur façon de s’assurer qu’il restait dans mon sillage, alors pourquoi l’une de mes plus belles réussite en venait à transgresser une règle tacite ? Remerciant l’homme qui venait de me prévenir, je remontais le bâtiment jusqu’à rejoindre, la pièce alors qu’il semblait en pleine recherche dans une caisse, ne faisant rien pour l’informer de ma présence ou du moins le prévenir, je fis le choix de le surprendre en m’avançant dans son dos pour finalement lui demander avec une bienveillance feinte, « Tes affaires sont un peu plus bas… », mais dans ce carton… Ezra était bizarre depuis qu’il avait commencé à s’occuper du dernier venu. Je me doutais bien que sa première fois ne serait pas agréable, mais de là à chercher dans les affaires de ce dernier… C’était ça qui était surprenant. Se connaissaient-ils ? J’avouais ne pas m’être assez penché sur le sujet pour découvrir ce genre de chose, mais ce n’était plus si déconnant à faire.

Une relation basé sur la confiance ne permettait pas ce genre de chose. « Quoi qu’il est pu te dire Ezra, il ment. », soufflais-je en posant ma main sur son bras avant de l’attirer à ma suite pour l’inviter à s’asseoir avec moi sur les matelas au sol. « Ce garçon est perdu Ezra, il est dépendant à son passé et il en souffre sans le savoir… », je mettais cela sur ce compte, il y avait peu de chance qu’il change pour autre chose. Et je ne pouvais pas lui permettre de faire cela. Je ne pouvais pas le permettre de le laisser l’aider. D’autant que ce garçon était aussi fragile que lui.

Je n’allais pas sanctionner Erza, du moins pas pour le moment, mais si il venait à me faire sortir de mes gonds, je doutais lui pardonner aussi facilement une trahison. « Tu sais que je ne veux que votre bien à tous ? », continuais-je avec douceur, mes doigts caressant ses mains meurtri par les coups qu’il avait donné. Il y avait été franchement, je n’allais pas lui retirer ça, mais je craignais d’avoir mit en face de lui un fragment trop important de son passé pour qu’il ne ferme les yeux. Or il devait être aveugle, comme tout les autres. Il devait ne rien voir du monde pour s’en défaire correctement et cesser d’en souffrir.

Il savait que ce garçon était perdu, il essayait de l’aider, mais il devait reconnaitre l’exercice compliqué. Il ne voulait pas écouter Ezra, il ne le croyait pas quand on lui disait que je voulais les sauver. Pourtant ils se connaissait non ? Il devait-être en mesure de comprendre ce qu’il voulait, il devait-être en mesure d’appréhender ses faiblesses, alors pourquoi était-il ici ? Il m’apporta la réponse bien rapidement. Il voulait essayer de mieux le connaitre, il voulait regarder ses affaires et réussir à le comprendre. Bien évidemment qu’il aurait du me demander et je n’allais pas l’excuser. Il avait pensé pouvoir répondre à mes attentes de façon différente. Il m’avait doublé et il me mentait. Serrant la machoire, je finis par lui adresser un sourire plein de douceur malgré le fait que ma main venait de se poser sur sa joue pour glisser jusqu’à son menton que je saisis un peu plus brutalement. Connaitre sa victime était totalement inutile quand de toute évidence il connaissait la personne qu’il torturait. « Ezra… Mon ange… », le ton était donné, je lui rappellerais qui l’aimait vraiment ici, qui s’intéressait vraiment à lui. Il n’y avait personne d’autre qui savait réellement ce qu’il était, ce qu’il méritait. Je n’allais certainement pas le sanctionner si il y avait un sens à tout ça, certainement pas le briser pour si peu, mais là… Non, j’avais parlé à des milliers de créatures toutes plus détruites les unes que les autres, je n’étais plus à piéger. « Tu le connais bien mieux que quiconque ici et personne n’aurait eu l’idée de venir voir ses affaires. », enfonçant mes ongles dans la peau de son menton, je repris, « Ne le laisses pas te faire croire qu’il est différent ou je retourne m’occuper personnellement de lui. », je ne me faisais aucune illusion, à chaque fois que j’allais le voir, il n’était pas profondément brisé. Il l’était, certes, mais rien de l’état ou il aurait du être.

Ezra le ménageait, volontairement, bien évidemment il s’agissait là de la première fois qu’il devait corrompre la noirceur d’un coeur pour lui offrir la lumière, mais il n’aurait pas du lui laisser autant de chance. « Ceux qui ne peuvent être sauvés… », soufflais-je alors que mon sourire s’effaçait pour de la haine, « Devront mourir. », nous vivions encore sur nos réserves de nourriture, mais bientôt, l’hiver aurait ravagé tout ce qu’il nous resterait et un cadavre ne serait pas de refus. Si il refusait de l’aider, je soulagerais ses peines.

Lâchant son menton, je repris, « Il est persuadé qu’on va venir le sauver, veux-tu que son chien de garde retrouve un cadavre ou qu’il en oublie l’existence pour ne plus jamais souffrir ? », bientôt, l’homme ne serait plus enclin à menacer qui que ce soit et sa peine serait un lointain souvenir. Seulement, il fallait qu’il se laisse faire, qu’il se laisse sauver. Je n’étais pas certain qu’il y soit très enclin tant que quelqu’un comme Ezra entretenait l’idée qu’il pourrait-être sauvé. Il devait le briser, pas le conforter dans ses espoirs stupides.

J’avais du mal à le croire quand il disait ne pas le connaitre. Il passait bien trop de temps avec lui sans qu’aucune blessures ne s’imprime sur le visage de cette frêle créature. La preuve étant qu’il préférait s’en occuper tout simplement alors qu’il était de toute évidence dépassé. Il me mentait, il me mentait réellement et je n’aimais absolument pas ce comportement, je n’aimais cette façon qu’il avait de me mentir, n’assumant même pas ce qu’il me disait. Il m’agaçait au plus haut point en cet instant. « Ezra, que tu le connaisse ne va pas te couter la vie… Alors ne me mens pas. ». Et puis il parla du fait qu’il voulait qu’il devienne son frère qu’il fasse partie de la famille et il promettait dès lors de faire mieux. Ce n’était pas suffisant pas tant que je savais qu’il mentait. Il en savait bien plus sur l’homme qui ne l’aurait voulu et c’est pourquoi, sans un froncement de sourcils, je repris, « Ezra, je te donne une dernière chance de me dire si oui ou non tu le connais. », passait ce délais, il serait sanctionné lui et cet homme qu’il protégeait. Il serait puni comme personne d’autre ne l’aurait été avant.

Il se victimisa très rapidement, affirmant qu’il ne méritait pas sa place ici, affirmant qu’il n’était pas assez fort. Ce n’était pas sa force qui m’intéressait, bien au contraire, je ne voulais pas uniquement les même profil, je voulais aussi des personnes en mesure de me résister d’une autre façon. Je voulais des créatures à sauver, des innocents qui ne pourrait pas s’en sortir autrement. Je voulais offrir une chance à tout le monde, même à lui, surtout à lui. Sans moi, il serait mort tant sa gentillesse l’aurait perdu. « La force n’a rien à voir la dedans. », déclarais-je calmement avant qu’il ne reprenne, me demandant pourquoi je l’avais sauvé lui alors qu’il se jugeait toujours aussi faible et inutile. Si je ne le savais pas aussi fragile, j’aurais cru à une diversion, mais Erza n’était pas aussi vicieux, il était trop gentil pour cela. « Car tu méritais une chance comme tout le monde. Car il faut des hommes comme toi pour avoir un monde plus beau. », soufflais-je en glissant ma mains sur son visage pour effleurer ses traits. Il n’y avait pas que la violence dans le monde, il y avait aussi la joie, le bonheur et tout ce que l’on refusais généralement aux hommes trop bon, trop généreux, trop gentil. « Et cet homme en bas n’est pas plus fort, pas plus utile à la société que toi, mais il mérite aussi qu’on le sauve, alors libères le de ses chaines, offres lui la même vie que je t’ai offerte. », qu’il ne souffre plus d’attendre ceux qui ne viendrait jamais à lui.

Ils habitaient dans le même camps, mais ils n’étaient pas amis, chose qui me rendait un peu plus perplexe. Il m’avait déjà menti une fois pourquoi ne pas recommencer ? Ce qui me tracassait plus était cette proportion à me cacher des choses, comme le fait qu’il ai été dans un camp suffisamment grand pour que deux de mes victimes soient ici en même temps. Combien étaient-ils ? Ou étaient-il ? Y avait-il des failles ? « Ne me caches jamais plus ce genre de choses. », lui intimais-je avant qu’il ne remette ses capacités en jeu et que je sois obligé de le rassurer sur les raisons de sa présence ici. Il devait aider l’homme en bas, il devait l’amener dans notre monde et cela impliquait en effet qu’il continue à frapper, jusqu’à ce que son esprit se libère définitivement. Ça avait tout de la torture, mais à l’extrême limite, dans leurs derniers retranchements, ils voyaient tous la vérité, celle que ce monde leurs en voulait et qu’il fallait qu’ils avancent avec nous. « Oui, car il ne réalisera pas seul malheureusement… », il semblait ne pas accepter cet état de fait. Il avait peur de lui faire trop mal, il ne voulait pas devenir un tueur et c’était trop difficile pour lui. Et le fait qu’il le fasse pour moi était plaisant, car malgré ses mensonges, il me restait fidèle.


Mais je voulais qu’il ne se pose aucune question, et il y avait encore du travail la dessus. « Ezra. Si il existait un autre moyen de vous aider, crois moi, je l’aurais déjà essayé. », mais l’instinct de survie ne reprenait le dessus que lorsqu’il était choqué, et pour ça… Il n’y avait pas beaucoup de solution. « Tu ne tueras personne Ezra, je ne cherche pas à faire de ce monde un sanctuaire de tueur, je veux en faire un paradis. », il ne fallait pas qu’il l’oublie. Je ne voulais pas les briser pour le plaisir, juste pour les faire renaitre, juste pour leurs offrir une véritable chance dans un monde qui ne leurs en donnerait jamais. « Ce n’est qu’une épreuve Ezra, tu as grandit dans un monde ou les gens enrobé de sucre des vérités, ici, même si tu souffres au début, tu te relèveras plus fort après. », mais il fallait accepter de devoir souffrir, de devoir tomber et se briser avant que la libération n’est lieux et ça, je n’étais pas certain qu’il soit au courant, ou tout simplement au fait de cette possibilité. Il n’était pas là pour devenir un obscure reflet de l’humanité, mais il était ici pour vivre et briller. Même si du sang devait couler sur ses mains.

Il voyait donc tout ceci comme une épreuve ? Rien de plus ? Il ne se voyait pas réitérer l’expérience si d’autre de ses frères venait à arriver ? Si il devait montrer sa foi à de nouveau arrivant. Il ne serait pas prêt à le faire ? J’allais devoir lui expliquer les choses, mais avant que je n’ai pu le faire, il s’excusa de poser autant de question, il s’excusait de m’avoir déçu en me cachant une chose aussi importante. Il s’excusait car il m’aimait, car il voulait rester ici, mais qu’il avait malheureusement trop de question en tête et Ezra n’était pas réellement du genre à accepter pleinement ce qu’on lui disait sans broncher, il avait besoin de tenir plus de chose, plus de tenant, plus d’aboutissant. Il avait besoin de plus qu’un simple ordre et ce n’était pas pour me plaire. Ezra avait été relativement facile à faire céder comparativement à l’homme que nous avions actuellement dans nos geôles, mais de toute évidence, il n’était pas encore suffisamment aveuglé. Il n’était pas encore suffisamment soumit à l’amour qu’il devait me porter.

Posant une mains sur lui, je lui demandais avec une douceur exceptionnelle, « Ezra… Cet homme ne sera pas le dernier à nous rejoindre tu en as conscience ? », loin de là, pas si nous voulions reconstruire un monde sur les cendre de celui-ci. Il faudrait d’autre âmes en peines, d’autre créature à sauver avant que le monde ne ploie devant nous, avant que le monde ne soit enfin disposer à nous rejoindre. Et d’ici là, il y aurait bien d’autre Will, bien d’autre homme, bien d’autre femme. « Si tu m’aimes vraiment, tu sauras déjà ce que cela implique. », quel sacrifice il allait devoir faire lui pour en arriver là. Ce qu’il allait devoir accepter pour que ce ne soit plus qu’un vague rêve dans mon esprit. Il se sentait libéré déjà ? Il se sentait mieux non ? Alors il comprenait déjà, alors il devait déjà avoir comprit combien il ne pourrait plus demeurer celui qu’il avait longtemps été.

Je n’avais pas besoin de lui donner plus de temps pour comprendre, pas besoin de lui donner plus de temps pour faire son deuil, « Qu’aimerais-tu savoir que ne sais pas déjà ? », demandais-je simplement. Si il devait comprendre une dernière fois combien de sacrifice il devrait faire pour vivre heureux, je n’étais pas contre lui reformuler ses attentes, ses craintes, mais je ne pourrais pas lui prédire un avenir sans souffrance, car la souffrance faisait partie des moteurs de la vie, de l’existence. Et dans ce monde sombre et brisé, je ne pouvais pas les protéger, les protéger de toutes les souffrances du monde. Il fallait faire des concessions, des compromit pour trouver un jour le bonheur.

Il n’avait pas envie de frapper cet homme, il voulait en frapper un autre, mais il m’aimait et de là, je pourrais faire tout les miracles du monde. Quand au reste, il vivait encore cela comme une souffrance et je ne ne pouvais encore une fois pas lui en vouloir, tout était nouveau ici pour lui, il avait encore bien des choses à découvrir et il finirait par comprendre combien il faisait du bien à l’humanité en agissant ainsi pour l’instant. Il faisait bien, il ne commettait aucune erreur si ce n’est celle de douter. « Prendre patience, le monde ne changera pas en quelques heures. », murmurais-je en posant une main sur son visage. Il devait prendre le temps, mais il ne pourrait jamais s’en sortir ainsi, il finirait par comprendre, je n’avais aucune crainte sur ça. « Tu vas y arriver, j’ai confiance en toi. », ajoutais-je avec douceur avant de me relever et de faire quelques pas, « Mais pour cela, retrouve cet homme en bas, et fais en sorte qu’il ait la même chance que toi. », ou du moins que l’on sache pour de bon ce que l’on pouvait faire de lui, car il ne pourrait pas nous résister éternellement. Notre énergie devrait bien être concentré à autre chose.

M’avançant vers la sortie, je jetais un regard en arrière, continuant sur cette même douceur feinte, « Je suis fière de t’avoir comme fils Ezra… », puis je disparu, partant à la recherche de mes propres enfants. Je voulais passer un moment avec elle, maintenant qu’Ezra avait toutes les cartes en mains pour ne plus me décevoir, je pouvais retrouver mes essentielles, celles sans qui je ne serais sans doute même plus de ce monde. Mes beautés, mes douceurs, mes ultimes réussites. Je comptais bien les tenir dans mes bras pendant de longues, longues heures aujourd’hui, je comptais bien me rappeler pourquoi je faisais cela et pourquoi je ne pourrais jamais abandonner. Il y avait fort à parier qu’elles ne savaient pas combien je dépensais d’énergie pour elles, mais le monde que je leurs offrirais serait magnifique, parfait.