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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 And...here we go again || Aaron
In Your Flesh :: Michigan State :: Fort Hope

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MessageSujet: And...here we go again || Aaron   And...here we go again || Aaron EmptyDim 13 Mai 2018 - 21:23
Convaincre Aaron de quitter ce bar miteux, et de se laisser conduire à Fort Hope n’a pas été la chose la plus aisée du monde. Il faut bien dire qu’il semblait plus préoccupé à faire en sorte que toutes ses paroles riment, plutôt que de rentrer se mettre à l’abri des rôdeurs, ou autres rencontres dangereuses, avant que la nuit tombe. On a l’air malin, lui, torché comme pas possible, et refusant d’être silencieux, et moi, à tenter de faire coopérer Aaron, un cheval, et deux chiens, pour nous amener jusqu’aux portes closes du camp dans lequel je vis désormais. Expliquer au mec de garde que malgré l’alcool qui coule dans ses veines, Aaron est tout à fait inoffensif n’est pas une chose aisée. En même temps, je suis assez certaine que moi aussi j’aurai montré pas mal de réticences à l’idée de faire entrer un inconnu dans ce camp, où vivent plusieurs dizaines de survivants. Mais à force de persuasion, et après m’être portée garante pour lui, le maître-chien a pu déposer ses armes, et c’est ensemble que nous avons franchi les barrières fortifiées, et tenté de rejoindre ma maison. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai dû lui dire de diminuer le volume sonore, alors que je me demandais dans quoi je m’étais embarquée.

Il a suffi que je lui demande de m’attendre devant ma maison, tandis que j’emmenais son cheval dans l’enclos, pour qu’il ai disparu quand je suis revenue. Mon dieu, il va me rendre dingue, et surtout, me faire regretter de ne pas l’avoir tout simplement enfermé dans le bar. Heureusement, avec sa discrétion de ce soir, c’est assez facilement que je le retrouve devant le lac, lui, et son air paumé. Je reste en retrait pendant quelques instants, l’observant malgré moi, cherchant tous ces détails qui trahissent les changements que cette vie de survivant a opéré sur lui. Il me faut quelques instants de plus pour aller à sa rencontre, et le ramener de force vers chez moi. La maison est vide quand j’arrive, j’ignore où est Ezra, et j’accompagne Aaron en haut, jusque dans ma chambre, serrant les dents pour ravaler les remarques qui menacent de m’échapper. Arriver en haut est une sacrée épreuve, et pourtant, on y parvient, alors que je l’escorte jusqu’à ma chambre. Je l’aide à ôter sa veste, ses chaussures, et même à le mettre dans mon lit, non sans lever les yeux au ciel face à ses paroles, totalement décousues. Je crois que je ne comprendrais jamais ces personnes qui cherchent refuge dans des bouteilles d’alcool pour soigner les plaies de leurs âmes.

Aaron proteste, ou du moins tente, mais je crois que même ivre, il parvient à capter les regards noirs que je lui adresse, et qui semblent réussir à le faire tenir en place. Shadow saute spontanément se coucher au pied de son maître, alors que l’autre chien vient me renifler les mains. Je finis par me laisser tomber sur le fauteuil de la chambre, la bestiole me suivant, bien décidée à rester là jusqu’à ce que le survivant s’endorme, ce qui ne devrait pas prendre très longtemps. Je retire mes pompes à mon tour, et ramène mes jambes contre ma poitrine, sans le quitter des yeux un seul instant. Qu’est-ce qu’il a voulu dire, quand il a parlé de nos retrouvailles ? D’accord, je ne pensais pas non plus le revoir après toutes ces années, mais ce n’est pas pour autant que j’ai plongé dans la première bouteille qui me passait sous la main. Il ne faut pas longtemps pour que je commence à entendre quelques ronflements, me confortant dans l’idée qu’Aaron a définitivement rendu les armes, et quelques minutes plus tard, je finis par me glisser hors de la pièce, après avoir marqué un temps d’arrêt devant la porte. Aaron dans mon lit…qui aurait cru ça possible ? Pas moi en tout cas, ça c’est clair.

Je rejoins le rez de chaussée en silence, ayant laissé la porte à l’étage légèrement entrouverte, juste au cas où, et je me laisse tomber dans le canapé. Il fait frais dans la maison, presque froid, et je vais me faire un café pour tenter de me réchauffer, sachant très bien que ça ne m’empêchera pas de dormir. Finalement, je retire mon pantalon, et m’étend sur le canapé, en rabattant sur moi une épaisse couverture, laissant mes pensées vagabonder, persuadée que je ne trouverais pas le sommeil de sitôt. Mais c’était sans compter sur cette fatigue écrasante qui me surprend soudain, et me précipite dans les bras de Morphée, sans que je ne vois rien venir.
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MessageSujet: Re: And...here we go again || Aaron   And...here we go again || Aaron EmptyMar 29 Mai 2018 - 22:18
La caresse du calme de la fraîche matinée, l’étreinte douce du marchand de sable passé, quelques bribes de souvenirs, tout ça enrobé d’un réveil lent, calme et silencieux. Je respire doucement, appréciant la douceur de l’instant, le calme et l’avènement de ce jour nouveau… Mais rapidement, à l’instant même où mon regard s’entrouvre, que la lumière de l’endroit me fait réaliser, je me redresse avec surprise. Je m'apaise pourtant vite, en constatant que Bandit est aux pieds du lit, et Shadow sur mes pieds. Les deux se redressent d’ailleurs aussi, alerte que je me réveil si subitement. J’ai légèrement mal à la tête, la bouche pâteuse et malheureusement, je me rappelle de presque toute cette soirée, aussi désastreuse soit-elle. Je prends quelques instants de silence, pour réfléchir à tout ça. Vu la clarté du ciel dehors, le soleil doit à peine pointer le bout de son nez… Je cherche du regard ma hache, avant de me souvenir que je l’ai laissé à l’entrée du camp, comme le règlement l’exigeait. Me souvenir est d’ailleurs un bien grand mot. Car même si je n’étais pas ivre au point d’en oublier le fil rouge de ma soirée, je me souviens avoir été chiant, comme n’importe quel homme ivre, et aussi qu’il me manque quelques morceaux brefs mine de rien.

Je me redresse un peu plus, m’asseyant au bord du lit, alors que Shadow s’empresse de venir se coller à mes cuisses, me léchant la peau doucement, en guise de bonjour. En guise de récompense, je la gratouille sur le front, avant que Bandit ne vienne à son tour réclamer un accueil en ce nouveau jour. Lentement, mais surement, je m’empare de mes vêtements et les enfile. D’un pas lent, suivi par les deux canidés, je rejoins le rez de chaussé. Je suis étonné de voir comme tout est si propre, comme si le temps c’était ici arrêté. Je jette un rapide coup d’œil dehors, constatant avec surprise la zone propre et tranquille. Aucun rôdeur, le ciel brille, à croire que je suis dans un rêve encore. Pourtant, les lents bruits de respiration me rappellent que ce n’est pas le cas, que je suis actuellement chez quelqu’un d’autre et que ce quelqu’un, est mon ex-fiancée. Je m’approche lentement, l’observant dormir avec une certaine tendresse quelques instants… Tout semble calme. Je n’ai pas envie de la réveiller, mais en même temps…

D’un pas doux et silencieux, je vais à la cuisine, préparant deux cafés. J’en pose un sur la table et doucement, j’effleure les cheveux de la belle pour la forcer à se réveiller, avec néanmoins douceur et attention.

- Je t’ai préparé un café… Je me suis permis de m’en faire un. J’ai libéré ton lit, tu devrais peut-être aller t’y recoucher non ?

Je propose ça, sachant aussi qu’elle est matinale, que je ne suis pas vraiment sûr qu’elle aille se recoucher… Au moins, je l’ai réveillé avec douceur, à défaut de ne pas avoir été des plus agréables la veille.

- Désolé pour hier soir… Je ne devais pas boire tant. Tu sais que c’est pas mon genre de me mettre ivre mort pourtant.
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MessageSujet: Re: And...here we go again || Aaron   And...here we go again || Aaron EmptySam 14 Juil 2018 - 18:32
Je n’ai pas mis bien longtemps à m’endormir, sans même avoir réalisé que j’étais fatiguée quand je me suis étendue sur le canapé, comme si le fait qu’Aaron dorme à l’étage, puisse être la chose la plus normale, ou naturelle du monde. Enfin je veux dire, cela fait des années que l’on n’avait eu aucune nouvelle l’un de l’autre, et voilà que contre toute attente, c’est l’apocalypse qui nous a une nouvelle fois réunis. Enfin ça…et le fait que le dresseur canin , que je ne pouvais vraiment pas laisser dans le bar abandonné durant la nuit précédente, ai un peu trop forcé sur la bouteille.

Je sens un léger effleurement sur mes cheveux, mais suffisant pour me tirer du sommeil, et me faire ouvrir les yeux, un peu trop brusquement. Mes yeux papillonnent pendant quelques instants, le temps nécessaire pour s’acclimater à la luminosité de la pièce, avant que mon regard se fixe sur Aaron, juste à côté, une tasse de café à la main. Ah…il a fait comme chez lui, apparemment. Sans doute exactement comme je l’aurai fait à sa place. Je me redresse en étouffant un long bâillement qui me fait monter les larmes aux yeux. Allez me recoucher ? Je sais d’avance que je n’arriverais pas à me rendormir, malgré toute ma volonté, alors autant profiter de ce réveil matinal. L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, à ce qu’il paraît.

Je repousse mes cheveux indisciplinés, et m’installe en tailleur pour attraper la tasse de café, la portant à mon visage pour en humer les doux effluves plus qu’agréables. J’en bois une longue gorgée, avant de me tourner légèrement vers Aaron, qui vient de reprendre la parole, sans pouvoir m’empêcher de hausser un sourcil. « -C’est marrant, ça…j’ai eu droit à plusieurs anecdotes contradictoires de la part de Paul concernant ce détail… » Des histoires de gages et autres conneries dues à des soirées de beuverie que mon frère et son meilleur ami ont fait ensemble, et plus d’une fois.

Les deux chiens finissent par s’allonger sur le tapis, juste au pied du canapé, et un nouveau bâillement s’échappe de ma bouche, sans que je parvienne à le retenir. La nuit a été si courte que ça ? Je sirote une nouvelle fois mon café, et bien que je préfèrerai rester silencieuse, et pouvoir avoir l’opportunité de me réveiller tout en douceur, je me tourne une nouvelle fois vers Aaron. « -Je vois que tu perds ton côté poète quand tu redeviens sobre… » J’essaye de sourire, mais je ne suis pas certaine d’avoir réussi à ne serait-ce que faire tressauter la commissure de mes lèvres. Je prends quelques secondes pour m’étirer, la tasse coincée entre mes jambes pliées, avant de m’emmitoufler dans le plaid. « -Ça valait vraiment la peine que tu prennes autant de risques ? » Il aurait pu tomber sur n’importe qui de moins bien intentionné que moi hier soir, et vu l’état dans lequel il était, je ne suis pas certaine que ça se serait bien fini pour lui.
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MessageSujet: Re: And...here we go again || Aaron   And...here we go again || Aaron EmptyMer 18 Juil 2018 - 18:27
Anja. Que dire, si ce n’est que sa présence, fait naître en moi une multitude de ressentis, tous diverses et opposés, sans que je ne puisse trouver un sentiment final sur lequel me reposer. Je ne saurais pas vraiment dire si je suis heureux, gêné, agacé d’être ici, mais je suis sûr d’une chose c’est que je me sens étrangement apaisé en sa présence ce matin. Une connaissance de ce monde encore vivant, une personne en qui j’ai confiance et que j’apprécie grandement… Il n’y a pas à dire, je suis finalement très heureux que Anja m’ait trouvé dans ce bar avec ma bouteille à la main. J’aurais vraiment apprécié qu’on se retrouve dans de meilleures circonstances disons même des conséquences plus sobres et joyeuses, mais l’univers semble être destiné à m’humilier à chaque fois que j’ose baisser les bras. Mon petit craquage mental, je n’aurais pas pu le faire sans que personne ne me voit, ne m’entende, non, il fallait que mon ex fiancée me retrouve, sinon ce n’était pas drôle. Mais étonnement et même si elle ignore les conséquences de mon mal-être, elle ne m’a pas vraiment disputé hier, elle m’a simplement reconduit en sécurité. Et même si ce matin, je dois finalement subir quelques railleries ou quelques questions auxquelles j’aurais préféré ne pas répondre, je suis finalement très heureux que ça soit-elle, qui m’ait trouvé. Elle qui m’ait rapatrié ici sans hésitation. Je sais où nous sommes et j’y pense, en me disant que tout va bien et que je suis en sûreté, dans un camp pacifiste

- Tu sais très bien qu’avec Paul c’était différent. Du temps ou toi et moi nous étions ensembles, tu ne m’as pas souvent vu ivre, au mieux pompette.

Je souris doucement, on peut même le dire avec tendresse. Elle sait que niveau alcool et autres débordements, j’étais un fiancé irréprochable. Il n’y avait qu’avec son frère où je me lâchais, et même là on peut dire qu’on a toujours su rentrer en toute sécurité. Mon fin sourire reste pourtant accroché sur mon visage. Elle tente de me titiller, de me provoquer et de me mettre le nez dans la bêtise d’hier soir mais en réalité, je ne le vois pas comme tel. Parce que je suis là, grâce à ma ‘’bêtise’’ et que c’est selon moi une bonne chose.

- Ça valait le coup ? Objectivement oui. Déjà parce que je me suis défoulé mine de rien, mais aussi parce qu’une flic très mignonne et au regard de feu m’a secouru.

Je ricane, pavane même, conscient que je me risque à recevoir un regard légèrement piquant pour mon pseudo compliment. Je ne suis pas de ces hommes qui ont honte d’être sauvé par une femme. Je n’avais pas de danger imminent lorsqu’elle m’a trouvé, mais il est vrai, que j’aurais pu, surtout si j’avais fini la bouteille, faire une connerie ou m’attirer des problèmes plus gros que moi. Je mets le nez dans ma tasse, buvant doucement quelques gorgées de café. Cela faisait vraiment une éternité que je n’en avais plus bu et c’est presque un cadeau du ciel lorsqu’on a un peu trop bu la veille. De légères cernes marquent mes yeux, alors que je continu de regarder tout autour de moi. L’endroit est vraiment beau, apaisant, hors du temps même. Une maison en bel ordre, loin de ce que j’ai vécu dehors pendant si longtemps. Ma belle dame semble immunisée contre la faim la soif et la fatigue derrière ces palissades. Je lui souris doucement, lui frottant doucement la cuisse avec tendresse.

- Je suis content de te revoir.
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MessageSujet: Re: And...here we go again || Aaron   And...here we go again || Aaron EmptySam 21 Juil 2018 - 16:18
Je n’ai pas besoin de creuser bien loin pour que des images s’imposent à moi, des souvenirs, pour être plus exacte, de matins comme celui-ci qu’on a vécu par centaines par le passé, chez l’un ou chez l’autre. Tout était tellement différent à l’époque. Le monde, bien sûr, nos vies respectives, et nous-mêmes. Je fais ce que je sais faire de mieux quand des souvenirs s’approchent un peu trop de mon esprit : je verrouille tout à double tour, et musèle ces pensées qui menacent de me rendre nostalgique. Elles appartiennent au passé, et rien de bon n’en ressortira si je me laisse aller à repenser à tout cela. Alors je rive mon regard sur Aaron, pour ne plus penser à rien d’autre, et me focalise sur son attitude, sur l’expression de son visage, les paroles qui sortent de sa bouche.

Si je suis étonnée qu’il aborde avec autant de facilité cette époque où nous formions un couple, je n’en montre rien. Même s’il est vrai qu’il a raison. Je ne connais de leurs soirées entre meilleurs amis que les nombreuses anecdotes de Paul, mais je n’ai jamais vu Aaron vraiment ivre, avant-hier soir. Peut-être parce qu’il connaissait très bien mon opinion au sujet de l’alcool, ou peut-être est-ce une autre raison, je n’en sais trop rien, mais je ne l’ai jamais plus que joyeux, au cours de l’une de nos soirées, et je lui en suis reconnaissante pour ça. Et c’est peut-être aussi pour cette même raison que je suis plus qu’étonnée, à défaut d’inquiète, de l’avoir trouvé dans un tel état hier soir, surtout au vue des circonstances.

Je ne peux pas m’empêcher de hausser un sourcil d’un air dubitatif quand il finit par m’expliquer que manifestement, il ne regrette pas sa petit excentricité d’hier soir. Et quand il m’en explique les raisons, je reste à sonder son regard pendant de longues, très longues secondes. Même ses ricanements ne parviennent pas à me détendre, et à défaire la lourde barre qui vient soudainement de s’abattre sur mes épaules. Je finis par détourner le regard sans prendre la parole, sans doute parce que rien de bien spirituel ne me vient à l’esprit à ce moment précis. Il doit simplement rester dans ses veines quelques traces de cet alcool qu’il a ingurgité hier soir. Machinalement, je resserre le plaid autour de moi, comme si je tâchais de construire avec une muraille impénétrable, où la sympathie d’Aaron ne m’atteindrait pas.

La tasse de café se retrouve une nouvelle fois à mes lèvres, alors que je me fige soudainement en sentant une douce caresse sur ma cuisse. Le récipient contenant le liquide chaud s’abaisse de quelques centimètres pour découvrir les doigts du brun, en train de me frotter doucement la jambe. Je ne sais même plus de quand date le dernier contact aussi délicat dont à faire preuve avec moi un autre survivant. Et c’est…étrange. Et ses paroles ne font rien pour arranger le trouble qui vient de s’emparer de moi. Il est…content ? Vraiment ? Mes yeux vont lentement à l’encontre des siens, alors que je n’y lis que de la sincérité. « -C’est vrai ? » que je demande pourtant malgré moi, comme si j’étais incapable de réellement y croire. Enfin, je veux dire…on ne s’était quand même pas quitté dans les meilleures conditions du monde, même si c’était il y a des années. « -Je savais pas trop comment tu allais réagir en te réveillant chez moi ce matin… » Je cache mon agitation derrière ma tasse à café, en la portant une nouvelle fois à ma bouche, bien consciente que je me suis totalement imposée hier soir, quand je l’ai ramené à Fort Hope sans réellement lui demander son avis.
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MessageSujet: Re: And...here we go again || Aaron   And...here we go again || Aaron EmptyMar 24 Juil 2018 - 10:00
Anja. Que dire, que penser de tout cela… La situation est loin d’être anodine c’est clair,  retrouver son ex-fiancée qui vous avez lâché sans la moindre raison apparente, ça fait toujours mal. Je pourrais lui en vouloir et elle aussi surement, car jamais je n’avais connu la raison de son départ… Elle aurait donc possiblement des raisons de m’en vouloir. Mais personnellement, je préfère laisser le passé au passé. Tenir querelle à Anja pour des codes qui ne sont plus vraiment d’actualité, ça ne m’intéresse pas à vrai dire. Anja a fait partie de ma vie, j’ai passé de belles années à ses côtés et il m’est important de pouvoir oublier tous nos différents pour apprécier un certain trésor ; elle est en vie, et elle est là. C’est finalement ce qu’il y a de plus important. D’autant plus que la belle et volcanique fliquette m’a clairement sauvé la mise hier soir. Je n’irais pas jusqu’à dire que sans elle j’étais mort, mais j’aurais pu faire une connerie, me faire agresser ou rencontrer un infecter et ça, c’est évidemment des accidents qui auraient pu arriver, malgré la présence devant le bâtiment de Shadow et Bandit, ils n’auraient pas empêché des infectés de rentrer.

- Ma réaction ? Tu pensais que j’allais bouder comme un enfant de quatre ans ?

J’en ris, mais je sais qu’elle devait s’attendre à ce que je sois plus froid, moins amical. Mais que peut-on y faire, la revoir me fait plaisir. Nos guerres sont définitivement trop loin pour que je lui en veuille, c’est ainsi.

- Je ne vais pas te cacher les choses, je suis au bord de la dépression. J’ai foiré, tout ce que j’ai entrepris ces derniers temps. Damon n’est plus là, j’ignore où sont mes amis et connaissances du laboratoire, je n’ai pas pu protéger Joey, qui a disparue… Il me reste Shadow et toi, comme êtres vivants que j’apprécie côtoyer.

Bandit aussi, est sur cette liste. Je me féliciterais presque de l’avoir gardé à mes côtés, vu comme je semble être assez maladroit pour perdre tout ce qui compte pour moi ces derniers temps, c’est assez inespéré. Je prie le ciel et tous les Dieux existants ou non de me rendre un jour ma meilleure amie. Je ne la laisserai plus partir et je ferais comme si nous ne nous étions jamais quitté, je lui rendrais son chien un poil plus obéissant et je me sentirais apaiser. Je ne sais pas à qui je pourrais faire croire ça, tant mes tourments m’écrasent le crâne un peu plus chaque jour, alors que mes nombreuses recherches menées pour retrouver les miens, se sont soldées d'échecs plus violents et déceptifs les uns que les autres. Pourtant ce matin, je me sens bien, presque soulagé. Anja est bien le premier visage amical que je vois depuis un certain temps. Alors oui, je suis heureux de la voir. Calme, comme je ne l’ai plus été depuis un certain temps.

- Moi je viens de t’avouer que j’étais heureux de te revoir. Mais toi ? Pas de regrets d’avoir dû me traîner ici alors que je devais avoir du mal à articuler et que j’avais probablement l'haleine chargée ?

Un nouveau sourire fend mon visage aux traits plus ou moins reposés. L’alcool m’aura fait dormir plus et mieux que pour ma semaine toute entière, c’est un point positif de plus qu’il ne faut pas négliger.
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MessageSujet: Re: And...here we go again || Aaron   And...here we go again || Aaron EmptyDim 5 Aoû 2018 - 21:27
Ses doigts sont délicats sur ma cuisse, et pourtant, je ressens bien la caresse d’Aaron, qui me couve d’un regard étrange, dont je n’ai plus l’habitude. Je ne peux m’empêcher de faire une vilaine grimace quand il me demande, sans doute sur le ton de l’humour, si je m’attendais plutôt à ce qu’il boude, comme un gosse. Comme à notre première rencontre fortuite, en fait. Parce que ce jour-là, il n’était pas vraiment joie, bien au contraire. Ce jour-là, on peut dire sans aucun doute qu’il faisait sévèrement la tronche, et qu’il était loin d’être ravi de me retrouver, du moins, si je me fiais à l’expression, on ne peut plus fermée, de son visage quand ses yeux se sont posés sur moi, sur le seuil de son ancien appartement. J’imagine que si j’étais tombée par pur hasard sur le fiancé qui m’a largué sans la moindre explication du jour au lendemain, après des années sans la moindre nouvelle, je n’aurai peut-être pas non plus eu un sourire jusqu’aux oreilles. Enfin…pour les quelques sourires que j’arrive encore à faire…

Je me réfugie encore une fois dans mon café, alors qu’il finit par s’exprimer sur ce qui semble le ronger au point qu’il se soit soûlé la veille au soir, sans penser aux conséquences de son acte. Je suis bien contente d’être planquée derrière ma tasse quand il me dit que je suis l’un des êtres encore en vie qu’il apprécie de côtoyer. J’ai du mal à l’entendre, peut-être encore davantage à l’accepter, mais je n’en laisse rien paraître, j’aurai bien le temps de me poser toutes les questions du monde, qui resteront probablement sans réponses, quand je serai seule. « -Hé bien…tu es en vie, non ? C’est déjà une bonne réussite, tu ne crois pas ? » Je voudrais lui glisser un petit sourire encourageant, mais mes lèvres semblent gripper, comme si ce n’était plus un mouvement naturel pour elles. « -Et puis…tu t’en ai sorti, toi. Rien n’indique que les personnes avec qui tu vivais n’ont pas eu cette chance. Détroit est une grande ville, ça explique peut-être que tu ne retrouves pas leur trace…pour l’instant. » Ou alors, ce ne sont que les excuses que je me murmure à moi-même, quand je rentre sans Paul, chaque fois que je sors à sa recherche. Je soupire, un peu malgré-moi, ne parvenant pas à ignorer ce pincement de déception dans ma poitrine à chaque fois que je pense à mon aîné, qui reste introuvable, malgré tous mes efforts. « -Et puis…je peux t’aider à les chercher. En dehors de mes gardes, j’ai du temps… » Je regarde ma tasse à café, qui repose au creux de mes genoux, plutôt que d’affronter son regard, sans même savoir pourquoi, d’ailleurs.

Je fronce légèrement les sourcils à sa nouvelle question, sans savoir ce qu’il aimerait entendre. Je sonde son regard pendant quelques instants, avant de détourner les yeux, lentement. Est-ce que je suis contente de le voir ? Evidemment, savoir que l’épidémie, les rôdeurs, la faim, ou même les autres humains n’ont pas eu raison de lui est une très bonne nouvelle, sans conteste. Pourtant, j’ai du mal à dire les mots que lui-même vient de m’adresser, avec une telle facilité. Alors je choisis la voie la plus aisée, celle qui ressemble étrangement à une fuite. « -Oh…tu articulais très bien. D’ailleurs, je ne te savais pas aussi poète. » Je termine mon café, avant de déposer la tasse vide sur la table basse, et de consentir à tourner une nouvelle fois mon visage fermé vers Aaron, juste à côté. Les mots butent sur mes lèvres, je n’arrive pas à exprimer totalement le fond de ma pensée, ou même ce que je ressens, alors je me contente d’un haussement d’épaule. « -Aucun regret. » Je ne regrette à aucun instant ce que j’ai fait hier soir. Je n’aurai pris aucune autre décision, même avec le recul, et même sans savoir ce que nous réserve le fait de l’avoir ramené à Fort Hope.
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MessageSujet: Re: And...here we go again || Aaron   And...here we go again || Aaron EmptyJeu 9 Aoû 2018 - 23:48
Je n’ai pas encore de couteau posé sous la gorge ou de café brûlant sur le visage après mon contact contre sa cuisse, et je prends ça comme une marque d’approbation pour ce dernier. Anja n’a pas un caractère des plus simples, ça doit évidemment être pire avec la fin du monde pour couverture. Mais avant l’apocalypse, j’avais pris le temps et j’avais réussis à apprivoiser ses peurs, ses colères et à lui offrir mes tendresses et ma joie de vivre. Même si beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis, que rien n’est plus pareil, je garde aujourd’hui encore au moins cet espoir. L’espoir qu’elle me laisse à nouveau l’approcher, peut-être avec un peu moins de réticence qu’à notre rencontre. Si elle m’a ramené ici, c’est déjà une belle preuve du fait qu’elle tienne encore un peu à moi aujourd’hui, comme je tiens encore à elle. Même si l’amour au sens le plus pure du terme n’existe plus, Anja fait partie des quelques gens de ce monde que je veux protéger au péril de ma vie s’il le faut, comme le parfait soldat que je suis. Un instant, mon regard s’égare vers Bandit et Shadow, couchés côtes à côtes près de nous. Je ne suis pas le seul à apprécier la présence d’Anja, on dirait. Shadow est parfaitement calme et détendue…

- Je préfère ne pas te mêler aux recherches, Anja. Tu sais que tu ne dois pas le prendre mal, j’ai aucun doute sur tes aptitudes. Mais tu vois, les excursions en binôme se terminent mal pour moi ou pour mon binôme en ce moment. Alors je préfère éviter les catastrophes et jouer le mec parano pour ta sécurité.

Je ris doucement, amusé de l’ironie des choses mais aussi pour cacher mes peines. Hier, en excursion, c’est elle qui m’a secouru. Même si je n’étais pas en danger direct, ça compte. Mais derrière mon rire se cache une triste vérité, celle de mon doigt amputé. Je sais à qui je le dois et en quelles circonstances j’ai dû le perdre. Lors de cette fameuse excursion, où je suis tombé dans un piège de débutant usant d’un leurre. Si je tombe à nouveau dans un piège, je veux être le seul à prendre pour mon grade cette fois. Mais bien vite, mes tristes réflexions sont coupées par un aveu, des plus agréables de la part d’Anja. Bourré, je suis toujours un bout en train et en plus, elle ne regrette pas de m’avoir traîné jusqu’ici. Ca me réchauffe immédiatement le cœur, c’est certain. Je suis encore perdu et incertain de ses réactions face à chacun de mes mots. Après tout, j’ignore parfaitement ce qu’elle pense de moi ou ses ressenties me concernant. Elle était partie sans un mot autre fois et j’ignore si c’était ma faute, si j’avais fait une erreur ou je ne sais quoi d’autre. Aussi, je suis toujours un peu curieux et incertain de mes mots, de mes actions. Anja pourtant, semble aujourd’hui sereine en ma présence.

- Dis-moi, je sais que je vais t’agacer, parce que c’est le matin et que t’as surement peu dormi. Mais l’alcool m’a offert le sommeil profond que je n’avais plus eu depuis très longtemps, alors je suis reposé et curieux, malgré la gueule de bois naissante.

En effet, ma voix est plus roc, un poil plus grave que d’habitude. Je sirote une longue et délicieuse gorgée de mon café maintenant tiède, avant de l’observer avec un petit sourire.

- Je me doute que tu n’es pas flic ici. Tu fais quoi de tes journées ? J’ai cru entendre quelqu’un d’autre dans la maison bouger cette nuit, tu as un ou une, conjoint ?

Pour la dernière question, je me surprends en mon fort intérieur à prier que non. J’espère qu’elle ne va pas m’annoncer d’un coup, de but en blanc, qu’elle a un mari et deux enfants ainsi qu’un adorable chat gris appelé Gribouille. Heureusement, je la connais et je la soupçonne d’en être au même point que moi. Libre, et n’ayant pas vraiment cherché de remplaçant depuis.
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MessageSujet: Re: And...here we go again || Aaron   And...here we go again || Aaron EmptyVen 10 Aoû 2018 - 18:37
Je hausse légèrement un sourcil, quand Aaron m’annonce qu’il refuse mon aide pour ses recherches. Ce qui m’agace prodigieusement, même si je m’efforce de le cacher. Nous passons tous les deux un temps considérable à arpenter les rues de Détroit comme des âmes en peine dans l’espoir de retrouver des être chers, alors pourquoi ne pas s’associer ?  Si je ne sauterai pas forcément de joie en retrouvant Joey, pour la simple et bonne raison que nous n’avons jamais réellement tissé de lien, je sais qu’Aaron en revanche, sera au moins aussi ravi que moi quand Paul réapparaitra enfin. Et puis…je suis loin d’adhérer à sa théorie. Je pense qu’il court plus de risques à entreprendre ses recherches seul qu’à accepter de partager sa route avec une autre personne. Pourtant, je ravale tous mes arguments, et hausse lentement les épaules pour les laisser retomber, dans une expression silencieuse qui signifie qu’on fera comme il le décide. J’ai toujours apprécié la solitude, peut-être même un petit peu trop, alors il est certain que je ne vais pas le supplier pour m’accompagner lors de mes sorties. Seule, je dispose de plus de libertés de mouvement, et au moins il n’y aura personne pour me reprocher mon manque de prudence, et mes trop nombreuses prises de risques.

A vrai dire, c’est surtout le fait que je n’ai pas encore fini mon café, et qu’il n’a pas encore eu le temps de dissiper le brouillard dans ma tête qui m’agace. Je le regarde néanmoins, alors qu’un nouveau bâillement me fait ouvrir la bouche en grand, et mouille mes yeux. Ouais bon…il est possible aussi que je n’ai pas assez dormi la nuit dernière. Pendant quelques instants, je lui envie même le profond sommeil dont il me parle, et dont je n’ai pas bénéficié depuis trop longtemps à mon goût. Je le fixe donc à mon tour, alors qu’il prend tout son temps pour déguster une nouvelle gorgée de café, comme s’il tâchait d’instaurer un certain suspense avant de parler de ce qui le rend, d’après son propre aveu, curieux. Mes lèvres restent closes, n’étant pas du genre à chercher à combler les silences à tout prix, alors que je me demande quels prochains mots vont sortir de sa bouche.

Effectivement, je ne suis pas lieutenant ici, ce que j’ai eu du mal à accepter quand la vie a changé. Ma vie ne se résumait pas à grand-chose quand le monde s’est effondré, et j’ai sacrifié beaucoup de choses pour bâtir la carrière qui était la mienne avant que les rôdeurs ne nous envahissent. Pas de famille, peu de relations avec les membres qui partageaient mon sang, et quelques amis triés sur le volet. Dire que presque toute mon existence se résumait à l’époque à mon travail n’était pas un euphémisme. J’avais des projets à l’époque, je voulais devenir agent fédéral, intégrer la DEA, et c’est pour ça que je me trouvais à Washington quand tout a commencé. Ici, je ne suis plus inspectrice, plus flic, je ne suis, à vrai dire, qu’une survivante lambda, une, parmi tant d’autres.

Je n’ai cependant pas le temps de me lancer dans la moindre explication, qu’Aaron me pose une question que j’étais loin d’avoir prévu. Un conjoint, ou une conjointe ? Quoi…mais…qu’est-ce que ? Mes yeux s’écarquillent légèrement, alors que je le fixe ouvertement, sans m’en cacher, et j’ai l’impression qu’il me faut quelques secondes pour que le déclic se fassent, et que je parvienne à lui adresser une réponse. « -Quoi ? » Je le regarde d’un air un peu trop surpris, et il me faut quelques secondes de plus pour reprendre contenance. J’imagine qu’on aurait peut-être parlé de tout ce qui s’était passé depuis la dernière fois qu’on s’était vus, du périple de notre survie respective, mais certainement pas de nos vies sentimentales. Il me faut un petit effort de mémoire pour me souvenir de sa question précédente. Ah, oui. « -Je…euh…je m’occupe. Je fais partie de l’équipe de surveillance du camp, de celle de ravitaillement, et de la ferme. » A vrai dire, je me suis investie là où je pensais que mes compétences seraient utiles, et dans des rôles qui me permettraient de pouvoir quitter le camp, de temps en temps, pour ne pas avoir l’impression d’être toujours enfermée.

Une latte de plancher grince, à l’étage, confirmant à Aaron que nous ne sommes pas seuls dans la maison. « -C’est Ezra, mon colocataire.» J’aurai sans doute pu développer la réponse, expliquer que cela fait quelques mois que nous vivons ensemble, qu’il m’a rejoint dans cette maison lors de son arrivée à Fort Hope, et que je lui ai ouvert les portes de ma maison, parce que c’est le genre de choses qui se fait en temps d’apocalypse. La maison est grande, il me semblait normal de ne pas la garder pour moi toute seule. J’aurai sans doute pu lui préciser aussi que Ezra est gay, que nous sommes amis, seulement amis, et que non, je n’ai personne dans ma vie. J’aurai pu, c’est vrai, et pourtant, je ne vais pas plus loin dans mes explications. « -Et toi et Joey ? » Je le sonde de mon regard ambré, ayant toujours trouvé leur relation…étrange. C’est sans doute parce que je n’ai jamais été aussi proches de quelqu’un qu’ils l’étaient quand je les fréquentais encore, ou que je ne comprenais pas toujours la dynamique de leur relation, et c’est uniquement parce que je savais qu’Aaron était un homme droit dans ses bottes, incapable d’être infidèle, que je ne me méfiais pas d’elle, et de cette façon qu’elle avait de se l’accaparer quand nous étions ensemble. Mais les choses ont changé, tellement, tellement changé, et peut-être que cette partie-là de leur relation également.
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MessageSujet: Re: And...here we go again || Aaron   And...here we go again || Aaron EmptyMar 14 Aoû 2018 - 16:16
L’ambiance est finalement assez calme. Evidemment, Anja n’est pas folle de joie ni très démonstrative de m’avoir retrouvé dans sa vie et surtout, de m’avoir ramené dans son salon, mais je la connais et je m’attendais bien sûr à tout sauf à ça venant d’elle. Surtout après tant d’années passées sans nouvelles l’un de l’autre, plus d’un pourraient dire que nous sommes à présent comme deux inconnus l’un pour l’autre, amis j’estime que c’est faux. Evidemment, beaucoup de choses ont changées, mais ce n’est pas forcément en mal. J’ai eu le temps de consumer entièrement ma haine concernant sa disparition brutale et aujourd’hui, surement parce que les épopées récentes m’ont fait encore un peu cogitées, je n’ai pour elle que de l’affection. Une envie sincère qu’elle aille bien, qu’elle ne soit pas en danger. Je suis simplement heureux, que l’on puisse partager tranquillement un café dans le calme et, même si je n’irais pas jusqu’à dire dans la bonne humeur, je peux au moins affirmer, dans la paix. Anja, semble avoir un peu du mal à enregistrer et à répondre à mes questions. Je peux la comprendre, c’est vrai que c’est assez soudain voir pourquoi pas surprenant. Mais la pauvre doit avoir perdu l’habitude de ma soudaineté. Pourtant, après un bref instant de surprise, elle vient à me répondre. La surveillance, le ravitaillement… Pour ces deux occupations là, je ne suis pas surpris, mais plutôt presque déçu. Le fort et le laboratoire ne sont pas très loin. Dans ce groupe, j’avais exactement les mêmes rôles. Si nous avions été dans le même groupe ou si nous avions fouillé les mêmes périmètres, on aurait pu se croiser bien plus tôt en vérité.

- Je vois, ça ne me surprends pas. T’as en effet les capacités qui collent avec tes activités. Je suis sûr que tu fais du bon boulot.

Je finis mon café en deux gorgées longues, avant de sourire. Franchement, depuis quand je n’avais plus eu de café bien chaud comme ça au réveil ? Sans le savoir, Anja m’offre un réveil bien plus doux que tous les réveils que j’ai eu depuis disons, des mois. Assez vite pourtant, la belle brune au caractère de feu, me retourne une question qui me déstabilise un peu, chose qu’elle peut voir dans mon regard. Joey ? Mon cœur se serre de simplement penser à elle. Je sais bien ce qu’Anja sous-entend, mais si elle espérait que je confirme ses craintes sur notre relation, elle se trompe.

- Je te l’ai dit, elle a disparue. Je l’ai retrouvé dans le laboratoire, par hasard et elle a disparue quelques mois après. Me meilleure amie, est encore introuvable à l’heure qu’il est.

J’insiste légèrement, mettant l’accent sur "ma meilleure amie". Tout simplement parce que je n’ai pas envie de débattre, c’est ce que nous sommes. Même si d’autres pouvaient croire le contraire, il n’y a jamais eu autre chose que de l’amitié pur, forte et sincère pour nous. Je me suis toujours montré un peu protecteur avec elle et ses compagnons, mais jamais jaloux. Sauf peut-être d’Isha, parce que lui je le sens pas, qu’elle est amoureuse clairement et que c’est la première fois mais surtout, parce que c’est le premier dont elle ne m’a pas parlé directement…

- Ma vie calme avec vous deux toujours là me manque. C’est comme si la malchance cherchait à trouver son équilibre. Quand je la trouve elle, je te perds toi et quand je te trouve toi, je la perds.

Les dates coïncident presque à chaque fois, que s’en serait presque effrayant. Heureusement, j’ai bon espoir. Je me dis que je vais un jour les avoir tous les deux près de moi et que je serais en mesure de les protéger cette fois…

- Tu es heureuse ici ? Ça te dérangerait si je restais un temps ? Je t’avoue que faire partie d’un groupe me plairait bien à nouveau, surtout si je peux avoir un œil sur toi, mais je ne veux pas m’engager auprès de cet endroit si je ne le connais pas.

Fort Hope m’a l’air bien. Mais ce n’est pas pour autant que je foncerai tête baissée. De plus, je ne me cache pas. Anja est une raison pour rester dans le coin et ramener un jour Joey, Jordan où n’importe qui d’autre à qui je tiens ici en est une nouvelle...
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MessageSujet: Re: And...here we go again || Aaron   And...here we go again || Aaron EmptyLun 20 Aoû 2018 - 21:19
Pendant quelques secondes, impossible de garder ce masque paisible derrière lequel je me cache quasiment en permanence. En même temps, la question d’Aaron est plutôt déstabilisante, et j’avoue que je n’y attendais pas, pas dans ces conditions, pas alors que nous nous sommes retrouvés depuis si peu de temps. Pourtant…il ne semble pas se rendre compte de l’effet de sa question sur moi, alors qu’elle a l’air de lui être venue avec tant de naturel. S’il savait, que depuis notre rupture, je n’ai jamais eu de relations sérieuses, et que toutes se limitaient à quelques nuits, avant que chacun reprenne la route de son côté. Ma plus longue relation sur Chicago a duré quelques mois, à peine, et réellement quelques jours, si on compte le temps réel que Maya et moi avons passé ensemble. Sortir avec un agent du FBI toujours en déplacement avait quelques avantages. Quoiqu’il en soit, être en couple avec Aaron, fiancée même, m’a fait réaliser que je n’aspirais pas aux mêmes choses que la plupart des femmes. Je ne m’imagine pas mère, élevant les enfants issus de notre amour, et quitter le dresseur canin, qui rêvait de fonder une famille, m’a semblé être la meilleure option pour lui permettre de pouvoir réaliser ce rêve un jour.

Il me sort de mes pensées m’ayant ramené des années en arrière en répondant à ma propre question, et me parlant de sa relation avec Joey. Il insiste sur le fait qu’ils sont meilleurs amis, simplement, et j’acquiesce très légèrement de la tête. Après tout…ils ne seraient pas les premiers meilleurs amis de l’univers à se rendre compte que durant toutes ces années ils partageaient bien plus que de l’amitié, mais sans jamais se l’avouer. J’imagine que ça doit être compliqué, de perdre quelqu’un, de le retrouver pour partager les effusions des retrouvailles, et perdre une nouvelle fois ladite personne, et je suis désolée qu’il ai à passer par là. J’imagine sans peine à quel point il doit mal le vivre, mais malheureusement, puisqu’il a refusé mon aide, je ne peux rien faire pour lui. Enfin…vu mon incapacité à retrouver mon propre frère, Aaron a peut-être raison de se méfier de mes capacités en la matière.

Je pensais la discussion close, mais c’était sans compter sur le barbu, qui après un léger silence, reprend la parole pour exprimer une certaine nostalgie, à propos du bon vieux temps. J’écoute sans broncher, du moins extérieurement. Pourtant, à l’intérieur, la situation est toute autre. Je ne peux m’empêcher de me dire que cela fait longtemps qu’il m’a perdu, des années même, mais qu’il n’en est en rien responsable. Je me suis perdue moi-même par la même occasion, et n’ai jamais pu renouer avec la Anja qu’il a demandé en mariage, il y a une éternité. Après l’avoir fixé pendant de longues secondes, je me force à détourner le regard, cachant à ses yeux le trouble provoqué par ses remarques. Comment la vie avec moi peut-elle lui manquer, alors que nos derniers mois ensemble n’étaient clairement pas une partie de plaisir ? Je préfère plonger dans ma tasse de café plutôt que de poser la moindre question à voix haute, car sans oser me l’avouer, je crains d’entendre les réponses. Je m’arrête pourtant de boire quelques instants, juste pour souffler, entre deux gorgées : « -Je suis sûre que tu la retrouveras. » Et s’il faut pour ça que je disparaisse une nouvelle fois, c’est quelque chose que je peux faire, sans même hésiter.

Nouvelle question de la part d’Aaron, et nouveau coup contre mon cœur. Si je suis…heureuse ? Quelle drôle de question. Est-ce que quelqu’un peut encore réellement être heureux dans ce monde qui est désormais le nôtre ? Je veux dire…les familles ayant survécu ensemble sont plutôt rares, et de toutes les personnes avec lesquelles j’ai échangé plus de quelques mots, rares sont celles qui ont eu la chance de ne pas voir mourir l’un de leurs proches. Les parents qui ont vu mourir leurs enfants, ou inversement, les sœurs restant sans nouvelles de leurs aînés, les maris ayant assistés, impuissants, à la mort de leur conjointe, dévorée sous leurs yeux…tant d’âmes marquées par la mort, la souffrance, le manque des êtres chers. Peut-on encore être heureux, dans ces circonstances ? Je ne me suis pas posé la question depuis très longtemps. Je crois que le bonheur me semble désormais être une notion abstraite, hors de ma portée. Je respire, et je suis en vie. J’imagine que c’est la plus grande victoire à laquelle je puisse prétendre.

Je décide donc de me concentrer sur la deuxième partie de sa question, qui au final, ne me met pas forcément plus à l’aise. Cohabiter quelques temps avec l’homme à qui j’ai brisé le cœur, sans la moindre explication. Est-ce réellement une bonne idée ? En même temps, s’il va si mal qu’il le montre, s’il est aussi seul que je le devine, aussi perdu, je ne peux pas vraiment lui refuser l’hospitalité. De toutes façons, je ne suis pas certaine d’avoir envie de le renvoyer dans Détroit, pas après l’état dans lequel je l’ai retrouvé hier soir. Pourtant…cette façon qu’il a d’insinuer que rejoindre la communauté sera d’autant plus une bonne idée pour pouvoir me garder à l’œil ne me plaît pas vraiment. Je chérie ma liberté, et j’aime n’avoir de comptes à rendre à personne. Le simple fait de devoir signer un registre à chaque fois que je quitte le camp pour indiquer où je vais, et quand je compte rentrer ne me plaît guère. Pourtant, je sais très bien que c’est une mesure de sécurité, uniquement destinée à pouvoir envoyer des secours à ma recherche si je venais à oublier de rentrer. Je hausse un sourcil, et serre la mâchoire en ravalant les paroles qui risquent de blesser Aaron, et après encore quelques secondes de silence, j’acquiesce doucement de la tête. « -Y’a une chambre inutilisée à l’étage. Elle est à toi jusqu’à ce que tu décides si tu préfères rester à Fort Hope, ou pas. » Mon regard ambré le fixe pendant encore quelques instants, alors que je dois me mordiller le bout de la langue pour ne pas laisser d’autres paroles quitter mes lèvres, des paroles que je pourrais regretter. Je verrais bien comment il se comporte, et discuterais avec lui à ce moment-là si besoin. « -Viens, je te fais visiter. » Je suis à peine debout que les deux chiens le sont également, la queue battant frénétiquement l’air, comme s’ils s’attendaient à une sortie ou que sais-je, pourtant, c’est vers une pièce attenante que je me dirige, pour commencer cette visite guidée par la cuisine.
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MessageSujet: Re: And...here we go again || Aaron   And...here we go again || Aaron EmptyVen 24 Aoû 2018 - 22:31
Evidemment la situation n’est pas si simple que j’aurais pu le souhaiter. Vu le caractère d’Anja, je serais presque étonné qu’elle m’ait ramené ici hier soir. J’exagère un peu son personnage, mais c’est vrai qu’à l’heure actuelle, la belle est davantage un mystère pour moi plus qu’autre chose. Et je pense que je le suis un peu moi aussi. Je ne sais pas ce qu’elle pense de moi, comment elle va dans sa vie, ce qu’elle ressent à mon égard. Que ce soit de la tristesse, de la colère ou de la méfiance, je n’en saurais surement jamais rien. Car même si à l’époque j’avais réussis à obtenir une version plus douce et plus ouverte qu’à nos débuts, je ne me fais pas d’illusion qu’en tout ce temps passé l’un sans l’autre, sans nouvelles et après une rupture si brutale, que l’ambiance ne soit pas au beau fixe. Tel que je la connais, elle doit être sur ses gardes et se poser des questions, qui ne franchiront surement jamais ses lèvres malheureusement.

Je ne serais pas vraiment étonné de devoir vite repartir. D’ailleurs, avec surprise, elle m’annonce que je pourrais rester un peu si ça me chante et qu’il y a une chambre de libre à l’étage. Je ne peux pas vraiment m'empêcher d’afficher un très léger sourire à peine perceptible. Elle a peut-être encore un peu de confiance en moi après tout… Quoi qu’il en soit, même si je ne le dis pas, je ne compte pas rester plus de quelques jours. Je n’ai pas la moindre envie de l’étouffer, surtout vu notre ancien lien, voilà qui serait déplacé. Je fini par sourire très légèrement lorsqu’elle parle de me faire visiter. Là encore, je pourrais la charier un peu, m’amuser sur le fait qu’Anja en hôtesse qui propose une visite guidée est amusante, mais j’ignore ce qu’elle pourrait en penser. Elle sait que j’ai toujours aimé l’embêter un peu, mais peut-être est-ce trop tôt pour ce genre de choses. Même si en effet je compte accepter sa proposition provisoire de rester ici un moment, je ne compte pas rester plus de quelques jours. Je me ferai discret et respectueux, mais d’ici là, je me compte bien suivre avec attention la petite visite qu’elle compte m’offrir ! Même si certains indices me perturbent un peu dans la décoration. Qui semble très… Plate ? Pour ne pas dire inexistante.

- C’est clair que la maison n’a pas l’air petite. Déjà que le camp est franchement colossal, on peut dire que y a de quoi dévorer des yeux par ici.

Oh oui. L’endroit paraît si immense, que j’en aurais presque la tête qui tourne. Anja et moi filons vers la cuisine, traversant donc le salon. C’est vrai que plus je navigue parmi les différentes pièces, plus certaines choses attirent mes yeux. Je suis déjà venu dans la cuisine ce matin. Même si je n’étais pas très réveillé, que j’avais juste l’énergie de trouver comme faire des cafés, je n’avais que brièvement regardé autour de moi. Je souris doucement. Même si clairement tout est beaucoup trop bien rangé, au moins c’est plus vivant que
d’autres maisons abandonnées, détruites, que j’ai pu croiser plusieurs jours auparavant.

- C’est… très organisé. Ranger même. Tu sors parfois du camp ? Tu n’aimerais pas rajouter un peu de décoration ? Je sais que ce n’est pas trop ton genre…

Clairement je sais que ça n’a rien d’une priorité pour elle aujourd’hui. Mais c’est dommage qu’elle ait sa maison et qu’elle ne cherche pas à se la rendre un poil plus agréable.
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MessageSujet: Re: And...here we go again || Aaron   And...here we go again || Aaron EmptyVen 7 Sep 2018 - 12:15
Après la cuisine, nous nous dirigeons vers le reste du rez de chaussée, et quand la visite du bas est terminée, je nous dirige vers l’étage, où se trouvent les chambres, une salle de bain, et ce qui a dû être un bureau désormais sans aucune utilité. Aaron a raison, la maison est grande, et il y a de quoi faire. Tout comme dans ce camp, à vrai dire. J’ignore à quoi il ressemblait lors de sa création, combien de maisons comptait le camp, quelles en étaient les fortifications, combien de personnes habitaient ici, mais il semble clair que Fort Hope s’est bien développé depuis sa création. Il suffit de voir son organisation, ce conseil qui s’est constitué, les tours de garde, l’armurerie,…tout ce grand lieu de vie au quotidien bien ficelé, pour éviter tout impair et danger.

A l’étage, je lui désigne la chambre d’Ezra sans entrer dedans, respectant son intimité, avant de montrer la mienne d’un geste du menton, celle qui se trouve au bout du couloir, mais qu’il connait déjà, puisqu’il y a passé la nuit. Entre la chambre d’Ezra et la mienne se trouve le bureau, mais j’y passe sans m’arrêter, pour me diriger vers la porte close face à la mienne. C’est à ce moment-là qu’Aaron reprend la parole, pour me parler de décoration, ce qui me fait me retourner un peu brusquement pour le jauger quelques secondes, en haussant un sourcil. Décorer, mais euh…pour quoi faire, exactement ? J’imagine que vu la tête que je dois faire à l’heure actuelle, les mots ne doivent pas être nécessaires pour expliquer à Aaron le fond de ma pensée. Pour toute réponse, j’ouvre la dernière porte, qui dévoile une chambre au mobilier confortable, quoique standard, mais tout aussi dénué de décoration que le reste de la maison. Je m’adosse au chambranle de la porte, et croise les bras sur ma poitrine, désignant l’intérieur de la pièce d’un signe de menton « -Et voilà ta chambre. Si vraiment la déco n’est pas à ton goût, tu pourras arranger ça. » Je fais glisser mon regard sur l’ensemble de la pièce, avant de hausser une épaule, et de tourner mon regard vers mon ancien fiancé. « -Dans ta chambre, quoi. » Je me doute bien qu’il n’aurait pas poussé le vice à se mettre à redécorer entièrement la maison, où il n’est censé passer que quelques jours.

Quand le tour du propriétaire est fait, et qu’Aaron connaît la maison aussi bien qu’Ezra ou moi, nous redescendons au salon, où je récupère nos deux tasses de café, désormais vides. Avant de repartir vers la cuisine pour y laver les deux récipients, je me tourne une nouvelle fois vers le maître-chien, en restant silencieuse pendant quelques instants. Inutile de dire qu’avoir mon ex sous le même toit que moi va être assez perturbant, et pour le moins compliqué. « -Fais comme chez toi, d’accord ? » Et après quelques secondes de plus, et un nouveau hochement de tête, je m’efface pour aller dans la cuisine, tâchant de mettre de côté toutes mes appréhensions concernant cette colocation totalement inattendue, qui vient tout juste de commencer.
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