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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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MessageSujet: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptyMer 30 Mai 2018 - 22:06

Dernière édition par Kennedy Lancaster le Jeu 31 Mai 2018 - 7:28, édité 1 fois
Il fait trop froid. Je souffle sur mes mains, avant de les frotter l’une contre l’autre. Je sais, il y a des gants à l’intérieur, je crois, mais j’aime pas, je préfère les mitaines, même si j’ai plus froid, allez savoir pourquoi. Bon, il fait pas -20 non plus, ça va, j’ai connu pire, je suis une warrior, au moins tout ça. N’empêche que je me retrouve à sautiller sur place en attendant le simplet. Et non, je vais pas râler parce qu’il traîne vu que c’était pour regarder un truc sur l’éolienne. Et puis en plus, c’est son idée à lui, ce serait déplacé de se plaindre non ?… Peut-être pas, je verrais.
Je jette un coup d’œil vers le môme et esquisse un sourire. Il va mieux, c’est cool. Bon, la dernière sortie en famille s’est pas hyper bien finie, j’espère juste qu’il va pas rester bloqué là-dessus… Surtout que ça remonte, on a été pas mal occupé depuis, on a fait pas mal de trucs. Je veux dire on a trouvé et nettoyé l’école, on l’a sécurisée et rendue habitable. J’ai trouvé des lits et même des matelas potables, c’est dire. C’est les mecs qui sont allés les chercher soit, mais quand même… Luke a même réussi à remonter une éolienne, on a de l’électricité, le truc de fou quoi, de la lumière ET du chauffage… Même si on évite les lumières ouais. Mais dedans, ils fait bon ! Et ils sont en train de traficoter pour qu’on ait de l’eau. Et qui dit eau et électricité, dit douche. DOUCHE. Rien qu’à cette pensée, j’ai envie de sautiller partout. Ce que je fais déjà oui. Parce que j’ai froid à attendre dehors, pas parce que je suis trop contente. Je disais quoi ? Ah oui ! Donc on a même eu le droit à un Noël, avec des guirlandes et des décos partout, merci les Austen, et des cadeaux évidemment. Pas forcément des trucs de ouf, mais c’était trop cool. Et on a eu des skates, et ça, c’est trop cool.

D’où l’idée d’aller en faire, et comme on avait aperçu un skatepark pas trop loin lors de nos pérégrinations, je suis allée voir de plus près. Toute seule ouais, mais j’ai fait hyper gaffe. Et il est vide, vide de chez vide. Alors non, faudra pas gueuler, mais il est dans un petit parc entouré de barrières, y a juste deux entrées. Du coup, avec Luke, on a bricolé des petites barricades qu’on est allés installer hier, juste au cas où. Qu’ils débarquent pas en masse comme au centre commercial, même si on s’en est bien sortis en vrai, on va pas tenter le diable.

Quant au reste… j’oblitère soigneusement Sid. Ou plutôt l’absence de Sid. Quoiqu’à vrai dire, il est déjà un peu moins absent, il ne découche plus vraiment… Mais il n’est pas vraiment là non plus, et autant dire que son excuse à la con comme quoi il fait encore ça pour nous ramener de la bouffe me court de plus en plus sur le haricot. Du coup, je l’évite au possible, je me suis pas retrouvée seule avec lui une seule fois depuis des mois, parce que sinon je sais que je vais juste l’envoyer chier pour de bon. Et rien que d’y penser, ça me fait mal. Terriblement mal.
Et honnêtement, sans Luke, je sais pas si j’y serais arrivée, à tenir comme ça, sans aucun des deux… Alors ouais, le fait que Sid s’éloigne a été le déclencheur de tout ça, donc… y a eu bon qui en est ressorti non ? Un peu bidon comme réflexion, mais Luke aurait rien dit et j’aurais continué à l’envoyer chier et… et j’aurais pas ce nœud à l’estomac qui apparaît quand je suis dans ses bras, j’aurais pas ce sentiment, tellement doux et flippant, que je ressens quand on parle tous les deux. Ni ce sourire un peu crétin, moins flagrant et moins grand que le sien quand même faut pas déconner, quand il est devant moi, comme là.

« C’est bon, t’as sauvé le monde ? »

Je lui tends sa planche que j’ai récupérée sur le muret en le voyant arriver et j’attrape la mienne, avant de renfoncer un peu le bonnet sur la tête de Peter. Ouais, j’en ai un aussi, quelque part dans mes poches…

« T’as de la chance que je te force pas à mettre un casque toi, alors fais attention. » J’ai un sourire alors que je monte sur la planche. « Traînez pas trop, ce serait moche de se faire battre par une nana. »

Ouais, le sexisme c’est mal, tout ça…  
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MessageSujet: Re: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptyMer 30 Mai 2018 - 23:35
Peter trouvait de plus en plus sa place dans le groupe. Les leçons de Luke, peut-être pas ultra fiable envers le véritable art de signer, avait au moins le mérite de stimuler ce petit garçon en manque d’apprentissage et de lui permettre de communiquer un peu plus facilement, même si ce n’étais qu’avec Luke. Pour les autres il y avait toujours son carnet de plus en plus plein.

Au moins, cela prouvait qu’il avait de plus en plus de chose à dire et envie de le faire. Ce qui était extraordinaire a coté de l’enfant craintif et renfermé que Luke et Kennedy avaient ramassé. Le petit renard aussi prenait ses aises. Peter était jaloux de la rapidité avec laquelle lui il grandissait et grossissait. Bon, en même temps, il était réaliste, déjà il y avait peu de survivant et certainement qu’il était un des plus jeunes qui soit. Alors s’il restait gringalet et ne ressemblait à rien, cela avait peu d’importance. Il y avait peu de chances qu’il soit la risée des filles au bal de fin d’année. C’était un peu triste mais ses hormones, ou plutôt leur absence, le laissaient encore dans une vision que les filles de son âge étaient toutes moqueuses et incompréhensibles. Rien ne valait des jeux vidéo ou des jeux de rôles avec les copains.

Et autant pour les filles, personne ne pouvait y faire grand-chose, autant il avait découvert que jouer avec des copains était toujours possibles. Il ne cessait d’être surpris par le fait que ces grandes personnes sachent s’amuser avec lui au point que parfois il ne savaient plus qui étaient les adultes ici. Quelque part, il aimait beaucoup ça. Un peu comme si Peter Pan se rendait compte que ça ne craignait pas tant que ça de grandir.

Une autre chose qu’il adorait : leur nouvelle maison. Une école !!! Y avait-il un lieu plus génial qu’une école ! Un vrai terrain de jeu ou il ne se lassait pas de fouiner en quête de livres, crayons, jouets. Se rendait il compte des tensions qu’il y avait chez les grands ? Très honnêtement… pas vraiment. Sydney continuait de lui faire peur mais pour le reste de la troupe, ils avaient finit par apprivoisé le petite garçon timide. Il était bien avec eu et ne se posait pas plus de questions.

Il avait été fou de joie quand Robin lui avait offert une planche a roulette et il était tout content en entendant Kennedy proposé une promenade. Il lui sourit de toutes ses dents quand elle remit son bonnet en place. Il n’avait plus l’habitude que l’on prenne soins de lui mais il se réhabituait plutôt bien avec elle.

Il dut poser sa planche pour écrire un petit mot à sa maman de substitution, en sachant qu’on ne pouvait pas dire qu’il savait ce qu’était une mère. Il prit sa tête d’ange innocent, en ayant du mal a ne pas rire, avant de lui tendre :

« On te laisse une chance parce qu’on est galant et que Luke dit que tu boudes quand tu perds. »
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MessageSujet: Re: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptyDim 3 Juin 2018 - 17:05

Dernière édition par Luke Austen le Lun 25 Juin 2018 - 21:44, édité 1 fois
Il paraît qu’on finit par se faire à tout, même à la fin du monde. Visiblement, c’est le cas. Ca fait combien de temps que tout ça nous est tombé sur le coin de la gueule ? Deux ans ? Trois ? En vrai, si on tenait pas le compte des anniversaires et autres occasions de fêter le fait qu’on soit toujours en vie, je crois que j’en saurais foutrement rien. Mais y a eu mon anniversaire y a pas longtemps. Et il fait super froid. Donc, on est fin février, à peu près. J’irais voir le calendrier à l’occas’, juste pour être sûr.

En attendant, on va aller faire un truc fun. Pour le gamin, pour nous. Je commence à vraiment m’attacher à lui. Pas uniquement parce qu’on est responsable de lui mais parce que … ouais il est sacrément attachant en vrai. Il est curieux, il est marrant et j’ai l’impression qu’il arrive enfin à se trouver sa place. Alors ouais, j’ai été content de l’idée de Kenny pour le skatepark. Tellement que j’ai même pas fait les gros yeux quand elle a dit y être allée toute seule, c’est dire.

Et puis, il y a Sidney. Avec qui ça va pas mieux. C’est pas pire quand même. Remarquez, ça pouvait difficilement être pire je suppose. Mais au moins, il revient dormir plus souvent à la… maison. On va appeler l’école comme ça, vu qu’on est carrément bien installés et que l’hiver est devenu quand même sacrément plus supportable. Surtout depuis que j’ai pu remettre l’électricité en route et qu’on a du chauffage. On mange pas comme des rois et on dormira probablement plus jamais sur nos deux oreilles mais je me dis qu’on s’en sort plutôt bien. Et donc Sid’ revient plus souvent. J’évite de lui parler perso, y a comme un truc qui s’est cassé entre nous ces derniers mois. Alors, je me focalise sur les autres, Kenny principalement, on va pas se mentir.

Kenny qui, il y a quelques semaines, a fini par s’asseoir à côté de moi pendant une des histoires de Drew et par se blottir dans mes bras comme si de rien était. Comme si on officialisait un truc dont tout le monde se doutait. Je me souviens encore du ricanement d’Axel et du sourire de ma sœur. Y en a une à qui j’ai souri et l’autre à qui j’ai fait un geste obscène, je vous laisse deviner qui est qui. Pendant que Drew continuait de lire, imperturbable, si ce n’est un petit sourire en coin. Donc la vie est aussi chouette que possible, même si ça reste compliqué, difficile et j’en passe.

Alors, je suis plutôt content de cette sortie. J’ai un sourire à Kenny avant de l’embrasser brièvement et de souffler, l’air de rien. « Jamais fini de sauver le monde m’dame. Mais j’ai pas tout fait exploser si c’est ta question. » J’enfonce un bonnet sur sa tête à elle avant d’aller sauver Peter et de lui relever un peu. Sinon il va se manger un mur le pauvre. J’en profite pour lui décocher un clin d’oeil alors que je jette un regard un rien sceptique au skate. « Je me rappelle même pas de la dernière fois que j’en ai fait. Si je me pète la jambe, je vous préviens, vous devrez être à mon service pendant ma convalescence. »

Et j’ai un regard au petit mot de Peter, laissant filer un ricanement avant de jeter un regard en direction de Kenny. « C’est bien d’être galant gamin. Surtout avec elle. Pour ce qui est de voir bouder, je nie tout, j’étais même pas là. » J’ai un large sourire gamin avant de lancer mon skate par terre et de sauter dessus. « Allez, c’est parti ! » Avant qu’elle m’en colle une.
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MessageSujet: Re: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptyMar 12 Juin 2018 - 21:01
À quel point c’est irresponsable et un peu idiot de faire ça ? À quel point c’est inconscient de s’en foutre ? Alors bon en même temps, qu’on soit d’accord, j’ai jamais été, ou prétendue être, responsable et mature mais genre jamais. Je suis beaucoup de choses, mais certainement pas ça. Pourtant, j’y fais gaffe au môme, plus qu’à moi même, encore heureux effectivement. Après tout, on l’a recueilli, c’est pas pour le mettre en danger. Et puis, la zone est plus ou moins safe, donc on court pas vraiment de risques, pas plus qu’en se baladant ou en allant visiter des maisons. Je crois. Et il faut bien des moments comme ça, des moments où tu oublies un peu tout et où tu ne fais que t’amuser, sans te soucier de savoir s’il y aura encore des haricots au dîner, ou si une horde de morts va pas débarquer le lendemain. Un truc normal. Pour ne pas péter un plomb et juste survivre pour survivre. Le truc dont je vois pas l’intérêt perso…

Alors ouais, c’est irresponsable et imprudent peut-être un peu. Mais c’est cool. Et amusant. D’autant plus avec les deux-là.
Déjà, parce que Luke est mine de rien toujours le premier partant quand il s’agit de faire un truc un peu con et casse-cou… Et puis, faire des sorties avec lui, c’est cool. On peut pas aller au ciné, ou au resto, ou je sais pas quelle autre connerie faisait les couples avant, alors du coup, une sortie skate, c’est pas si mal. Et ça nous correspond bien je trouve en vrai, même si y a rien de vraiment romantique. Je sais pas trop si ça me manque ou pas. Bon, ça peut pas vraiment me manquer, vu que j’ai jamais eu, mais tu vois ce que je veux dire… J’aurais bien aimé, je crois, avec lui. Mais c’est pas grave. Pas vraiment. Ce qu’on a, c’est déjà pas mal. C’est déjà énorme même, surtout que je me suis décidée toute seule comme une grande à "officialiser" le truc. Oui, ça m’a demandé beaucoup d’efforts, et tant mieux si personne s’en est rendu compte, surtout lui. Mais vu comment ça se passe, je pouvais bien faire ça… je le devais même… Et j’ai évité les sourires et autres qui ont suivi, je me suis cachée, et tout va bien. Il a l’air heureux.
Et parce que Peter bah, c’est un gamin, un vrai quoi, et il a l’air lui d’aller de mieux en mieux. Il parle toujours pas, un jour je vais le poker pour voir s’il parle vraiment pas… Je lui ai déjà dit que si jamais c’était vraiment la merde, il devrait se forcer je sais pas comment pour nous appeler… Juste au cas où. Mais bon, on le laisse jamais vraiment seul, donc il n’y a pas de raison. Et il s’est habitué, tant à nous qu’à l’école, il semble s’y plaire et trouver ça cool comme planque. Et ça fait du bien de le voir sourire autant, plus que je ne l’aurais cru.

Malgré mon sourire en le voyant et quand il m’embrasse, je fronce un peu les sourcils quand Luke se dirige vers moi et me mets mon bonnet, un bonnet hibou super classe je tiens à le préciser.

« Je dois te féliciter parce que la maison est encore debout ?… » Je secoue la tête en retrouvant mon sourire. « T’es trop vieux pour t’en souvenir c’est pour ça. Et même pas en rêve. Si tu te pètes une jambe, on t’abandonne, t’es trop lourd pour être traîné. On continuera à deux… »

Et même Peter, je commence à bien le connaître, suffisamment bien pour reconnaître la tête qu’il a quand il fait une connerie. Une gentille connerie hein, pas celles qui foutent la merde. Et je sais tout autant qu’il passe trop de temps avec Luke pour rester aussi honnête et innocent qu’il devrait l’être à son âge. Et le fait que je l’ai jamais vraiment été moi ne rentre pas en ligne de compte. Et cette tête d’angelot, il est en train de la faire là, alors que je lis son petit mot. Mes yeux se plissent et s’arrêtent une demi-seconde sur le sourire qu’il réprime. Comment vous voulez que je l’engueule ? Alors qu’en vrai, je suis juste super contente qu’il arrive à être suffisamment bien pour vanner… même si c’est moi. Luke par contre…
Mais il se sauve avant que je n’aie pu répliquer. Le lâche.

« Reviens ici toi ! » Je fais signe à Peter de le suivre, avant de monter à mon tour sur le skate. « Et tu lui as dit quoi d’autre comme odieux mensonges ? Qui a perdu toutes les maisons du Monopoly à force de les lancer sur les autres parce qu’il en avait pas assez ? Qui a barré les questions histoires du Trivial Pursuit ? » Je le dépasse en tirant la langue. « Et de toute façon, j’ai pas besoin d’avoir de l’avance, je suis meilleure que vous. » Je tourne la tête vers Peter. « Et je boude jamais ! » Non mais ho… Jamais… « Je suis pas si gamine que ça ! »

Dixit celle qui accélère pour prendre de l’avance, en se marrant comme pas deux…  
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MessageSujet: Re: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptyDim 17 Juin 2018 - 8:05
Peter s’élança joyeusement derrière Luke et Kennedy, riant silencieusement de la réaction de la jeune femme. Luke et elle se taquinaient tout le temps. Au départ ca lui avait fait un peu peur, comme absolument tout l’univers si on y pensait bien. Mais il redoutait que cela soit de vraies disputes et que cela se finissent en drame dans ce monde ou tout prenait des proportions dramatiques et inhumaines. Mais il avait fini par comprendre que c’était une sorte de jeu entre eux. Même entre les mimiques faussement outragées de l’un ou l’autre, c’était les rires qui finissaient toujours par l’emporter.

Au fils du temps, il avait donc appris a les connaitre au point de se risquer aussi au jeu. Signe, très certainement, qu’il se sentait bel et bien inclus dans le petit groupe hétéroclite qu’ils formaient. Certainement pas les mieux armés pour la survie ni les plus représentatifs des survivants de Detroit, pourtant, Peter avait le sentiment d’être heureux et qu’eux aussi l’étaient.

Il ne se réveillait plus la nuit la peur au ventre de finir dans la casserole en cas de disette et commençait a vraiment croire que l’affreux monsieur ne viendrait plus jamais le chercher. Même s’il n’oubliait pas les horreurs vécues depuis la fin du monde, il avait l’impression que tout était il y a bien longtemps déjà. Cela ne l’empêchait pas de sursauter comme un suricate aux aguets à la moindre suspicion de menace ou d’avoir son arme dans son sac a dos, mais il commençait, petit a petit, a reprendre une vie ou lieu de se contenter d’une survie.

Le hic est que, dans cette situation plus confortable, ses travers avaient la fâcheuse tendance a revenir faire un petit coucou. Et devinez ce qui peut être le travers d’un petit garçon de 10 ans ? Oui, il avait son petit orgueil. Autant il avait adoré le cadeau de Robin, autant il ne pensait pas que faire du skateboard, un sport de délinquants d’après sa mamie, était si compliqué. Avec sa trottinette pourtant il était doué, enfin, doué, il ne se viandait plus tous les 10 mètres depuis ses 5 ans. Mais là, rien a voir. Il s’était entrainé en cachette pour ne pas assumé qu’il était peut être plus cérébrale que physique.

Il fut donc prudent et pas forcement des plus assurés en « poursuivants » les grands qui, visiblement, n’étaient pas des novices. L’étrange binôme « d’adultes » qui l’avaient plus ou moins adopté était vraiment loin de tout ce qu’il aurait pu s’imaginer comme image de parents. En même temps, quand on en a pas des parents, peut-on vraiment imaginer ce que ca pourrait être ? Même si Luke et Kennedy ne ressemblaient en rien aux papa et maman qui venaient à la sortie des classes chercher ses copains.

Peter réalisa, soudain, qu’il était en train de les comparer, voir de les assimiler, à des parents… enfin a SES parents. Cette surprenante prise de consciente fit que son cerveau bugua sur la révélation en ce demandant « mais depuis combien de temps je fais ça ». Avant qu’il arrive a la question du « c’est bien ou c’est mal » le terrain et son manque de pratique vinrent se rappeler a lui. Sa minute de déconcentration lui couta ce qu’il avait voulu éviter a tout prix et il se gamella lourdement sans aucun style.

Ce n’était pas son petit bobo au genou ou les égratignures de sa main qui lui piquaient les yeux mais bien la preuve qu’un enfant de 10 ans, ca a l’ego fragile.

HRP:
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MessageSujet: Re: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptyLun 25 Juin 2018 - 21:44
Des fois, je me dis que je devrais faire plus gaffe et être attentif à Peter. Enfin je le suis hein, c’est juste que je le fais peut-être pas de la bonne façon. Il a plus beaucoup de modèle ce gamin et je suis pas persuadé d’être le plus approprié à suivre. Pourtant, je me suis grave attaché à lui et entre ça et ma relation avec Kenny, je me rends compte que j’ai jamais été aussi bien entouré depuis… toujours. Enfin les autres comptent évidemment, mais ils ont toujours été là. Alors que là c’est… ouais alors, je sais, je vais encore commencer à me paumer et à partir dans des envolées lyriques sur cette famille qui est la nôtre et que Peter complète à merveille.

Parce que bon, on est quand même en train de lui proposer de faire du skate alors qu’autour de nous, c’est la fin du monde et qu’on peut tomber à tous les coins de rue sur des morts-vivants sacrément dégueulasses. Mais ça a l’air de lui plaire. C’est le plus important non ? J’ai un large sourire à l’attention de Kenny en hochant la tête. « Evidemment que oui ! Et je suis pas trop vieux pour me souvenir d’un tas de trucs gamine, me cherche pas. »

Bon, on va espérer qu’on aura pas vraiment de problème de ce genre, ce serait plutôt cool d’éviter de rentrer avec une jambe cassée. Parce que vu les conditions médicales, ça risque d’être un gros, mais alors un très gros problème. J’aurais peut-être dû penser à ça avant de m’élancer sur ce foutu skate. Je manque de trébucher et j’ai un peu de mal à rétablir mon équilibre mais, au final, je m’en sors pas si mal. Bon, après avoir passé plus de la moitié de ma vie sur une moto, j’avoue que ça m’aurait fait chier de me vautrer tout seul sur un skate. Et j’ai un rire quand elle commence à râler. « Parle moins et roule mieux ! T’as aucune preuve de ce que tu avances en plus ! Enfin sauf pour le Monopoly mais je nierais tout, dans le doute ! »

Je suis sur le point de rajouter une connerie sur son côté boudeur quand le drame arrive. Si, si, un vrai drame, je vous jure. Je vois le gamin se vautrer et ni une, ni deux, je saute hors du skate, manquant de me casser la gueule à mon tour pour me précipiter vers lui. Mais non je suis pas en panique du tout, c’est juste une impression. « Peter ? Ca va ? T’as rien de cassé ? Et merde ! » Tout en lui parlant, je bouge ses bras, ses jambes et j’essaie de me rappeler où je me faisais le plus mal en tombant pendant les entraînements. Sauf que là, y a rien qui me vient, genre de le vide intersidéral ou un truc du genre. Je lève un regard inquiet vers le gamin avant de me figer en voyant qu’il les larmes aux yeux. Il a bien les larmes aux yeux non ? Ou j’hallucine ? Putain, je sais même plus. « Gamin ? T’as mal où ? » Ouais, dans le genre mère poule, je me pose là, je sais, je sais.
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MessageSujet: Re: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptyMer 27 Juin 2018 - 22:24

Dernière édition par Kennedy Lancaster le Dim 1 Juil 2018 - 19:55, édité 1 fois
J’aime bien. Beaucoup. Que Luke s’occupe de moi comme ça, qu’il cherche à prendre soin de moi comme il peut. Même si okay, parfois, par esprit de contradiction sans doute, j’ai besoin de rappeler que je sais me débrouiller seule, c’est agréable de savoir qu’il veille sur moi, parce que ça veut dire que je compte pour lui non ? Et puis, ce sont toutes ces petites marques et attentions qui rendent la vie supportable et tout maintenant, qui donnent l’impression d’être encore en vie et de pas simplement chercher à juste survivre. Et chose encore plus surprenante, c’est presque aussi agréable de prendre soin du gamin. Quoiqu’en fait, ça se rejoint. Et ça fait de nous une belle brochette familiale pas très nette. On l’a jamais trop été, mais avec ces dernières années, ça c’est pas arrangé c’est sûr… Mais on est toujours en vie, ensemble, et c’est tout ce qui compte. Même si Peter aurait sans doute pu tomber mieux en vrai… mais y a déjà vachement de progrès par rapport à avant, vu que nous, on cherche pas à lui faire de mal, au contraire.
Bref, je m’embrouille toute seule pour changer.
Là, on a dit skate. Parce que normal, parce que fun, parce que j’ai envie.

« T’as eu un bisou quand on l’a mise en route pour de bon, c’est déjà pas mal. Et le SAV était inclus dans le devis de base… » J’ai un sourire en coin. « J’préfère être une gamine qu’un vieillard… Trop vieux pour te souvenir comment faire un slide ou un kickflip je suppose ? »

Il a déjà fait du skate ? Enfin, je veux dire, depuis moins de 10 ans vu son âge avancé ? Je souris de plus belle, tout en essayant de me dire que oui, je ferais attention, et non, je ferais pas trop de tricks… Ce serait moche pour de vrai de se péter un truc… Mais je peux tenter quand même des trucs simples non ? Je me débrouille bien en vrai. Mieux qu’eux sans aucun doute surtout. Et si je boude à moitié, lui, il se marre. Et forcément, je souffle un rire à mon tour.

« J’ai des dossiers complets sur chacun d’entre vous, et sur toi en particulier ! Des preuves en images même ! »

Dessinés par mes mimines, mais ça compte j’en suis sûre.Et je sais que je cherche, mais c’est rigolo. Enfin, ça l’est devenu, maintenant, depuis qu’on est… ensemble ? Oui, j’ai toujours du mal je sais. Et c’est même pas que je veux pas, au contraire. Et on a pas vraiment le temps d’aller plus loin dans les conneries que c’est le drame. Enfin, vu sa réaction, c’est le drame. Certes, s’il se fait vraiment mal, on est dans la merde, mais c’est une petite chute de rien du tout, pas vrai ? Je stoppe à mon tour, haussant les sourcils alors qu’il commence à l’examiner en mode panique. Okay, donc le parent poule surprotecteur, c’est lui. C’est cool, ça me va, moi, je suis la maman cool et swag donc. Je m’approche la planche sous le bras et fixe le gamin… qui ne pleure pas vraiment, mais qui… merde, qui a presque ma tête quand je boude. Enfin, pas la même, mais le pli des lèvres là, du genre ronchon. Hum. Il a quel âge en vrai ce môme ?

« Laisse-le respirer ! On croirait qu’il vient de faire une chute du deuxième étage avec toi. On dirait une de ces mamans étouffantes et reloues qui laissent jamais leur gamin faire quoi que ce soit. S’il bouge, c’est qu’il a rien de cassé. S’il a rien de cassé, ça se remettra. » Quoi je m’inquiète pas assez ? Je m’accroupis et lui relève le menton d’une pichenette.  « T’avais déjà fait du skate avant tout ça ? Parce que je me disais que tu te débrouillais bien, donc j’ai pas cherché et on est allés un peu vite, mais si t’en as jamais trop fait… » Je plisse le nez et jette un coup d’œil à Luke. « La première fois que j’en ai fait, j’avais 12 ans. J’ai voulu faire comme les grands et je suis montée dès le troisième jour sur un half-pipe, tu sais, les grandes rampes là, et j’ai voulu descendre. Ça c’est bien passé… Les 2 premières secondes. Et je me suis rétamée, glissant jusqu’en bas. Avant de me prendre le skate sur la tête… ça a fait mal, très mal… J’ai dit aux autres qu’on m’avait poussé sur le chemin et les garçons ont voulu aller péter la gueule des responsables. C’était amusant. J’avais des bleus sur tout le côté gauche, et ça faisait un mal de chien, mais… j’étais pas toute seule. C’était cool. » Je cligne un peu des yeux, avant de toussoter et de les regarder de nouveau à tour de rôle. « Tout ça pour dire que je me suis cassée la gueule encore une bonne trentaine de fois après ça, avant de réussir à descendre cette foutue rampe. » Je me relève et lui tend la main. « Je t’apprendrais. Et tu verras, tu deviendras aussi bon que Tony Hawk… Enfin, peut-être pas, faut pas déconner, mais tu sauras faire un grab et un grind. Allez que je vous montre comme je suis trop douée, suivez-moi petits padawans ! »
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MessageSujet: Re: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptyJeu 28 Juin 2018 - 0:18
Peter se sentait honteux et pénaux de se ramassage dans les règles de l’art du gamelage. Il avait peur que l’on se moque de lui ou qu’on le dispute de sa maladresse. Son papy était un homme bon mais rude. Il avait été échaudé quand sa fille avait ramené le fruit du péché dans sa maison et n’avait pas hésiter a refuser son pardon a son seul enfant en ne gardant que le bébé. Même si Peter avait fini par attendrir le vieux monsieur, il n’en avait pas moins été élevé avec une certaine fermeté que le vieux Texan appliquait a son petit fils autant par conviction que par crainte qu’il ne parte en vrille comme sa mère.

Autant dire que les petits bobos n’avaient jamais été assorties de grandes marques de tendresse ou de sollicitudes. Bien au contraire. Un texte très viril et souvent humiliant censé « renforcer » le caractère était la monnaie courante. Et a l’école ce n’était pas mieux, Peter avait sauté deux classes et en prime tout le monde savait que sa mère était une écoterroriste recherchée qui avait du sang sur les mains. Je vous laisse donc imaginer a quel point le petit garçon n’avait jamais été dorloté lors de petites mésaventures du genre.

Aussi lorsque Luke arriva, Peter baissa immédiatement les yeux pensant être tancé pour sa chute. L’attitude du jeune homme pris le petit garçon au dépourvu a tel point qu’il resta presque sans réaction, ce qui ne dut pas rassurer Luke, a le regarder prendre soin de lui. Il n’avait pas mal, enfin si, un peu, mais ce n’était rien… pourtant les larmes lui piquaient de plus en plus les yeux et cette fois ce n’était pas a cause de son orgueil de petit homme. Il réussit a acquiescer mollement la tête en reniflant quand il lui demanda si ca allait. Quand au ou cela faisait mal… Peter resta encore plus muet qu’il ne l’était.

L’intrépide Kennedy arriva a ce moment-là. Elle aussi, a sa façon, elle déstabilisa l’enfant. Sa gentillesse et sa manière de dédramatiser sa chute acheva les derniers remparts de « je suis un grand je vais pas pleurer » et cette fois il ne sut pas retenir ses larmes. Il fit un « oui » entre deux sanglots pour accepter d’apprendre. Il se laissa redresser mais, avant que Kennedy ne reparte il la retint par le bas du t-shirt et un regard de droopy dépressif (donc pire que droopy ne temps normal) . Il dut attendre d’être un peu calmer pour signer a l’intention de Luke, le seul qui connaisse cette langue :

« Toi…  pouvoir…  traduire… oral…  pour… K… E… N… N… E… D…. Y… ? »

Déjà avec des vrais mots ce n’était pas simples, mais là, avec un vocabulaire restreint, c'était encore plus compliqué, même pour un enfant qui apprenait vite à signer, d'expliquer quelque chose qui le dépassait pas mal.

« Je… pas … Parents… mais… si … en … avoir… je … vouloir…. Comme vous. Moi… Aimer … fort… vous.»


Avant que Luke ait tout traduit, il s’agrippa très fort aux deux grands qui l’avaient pris sous leurs ailes sans aucune raison et qui s’occupaient de lui mieux que sa propre mère ne l’avait jamais fait. Et même si Peter était jeune, il se rendait bien compte qu’il était plus un fardeau qu’autre chose en ces temps ou le monde devenait fou. Il avait beaucoup de chance d’être avec eux…. Beaucoup…
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MessageSujet: Re: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptyDim 1 Juil 2018 - 20:42
Y a un moment, les choses ont commencé à déraper. Moi qui me faisais un malin plaisir de fuir tout ce qui s’apparentait de près ou de loin à des responsabilités, j’ai l’impression que les choses changent et que je suis obligé d’arrêter d’être aussi… con ? Ne serait-ce que pour pouvoir veiller sur eux, surtout ce gamin qui a rien demandé à atterrir dans nos pattes. J’ai quand même un sourire en coin en direction de Kenny, avant de souffler, taquin. « Pas assez cher payé je trouve. J’aurais mérité DEUX bisous. Je vais faire une réclamation. » Ca se fait de lui faire un geste obscène ou pas ? Trop tard de toute façon, vu que je dresse mon majeur dans sa direction en ajoutant un « et lui, tu l’as vu ou pas ? » Ouais, ouais, je suis super mature comme mec, je sais.

Pour la peine, je fuis et je me rends compte que je me débrouille pas si mal. Je suis presque content. Jusqu’au drame. Ouais, un drame, au minimum. Je me précipite vers le gamin, en panique totale. Et, aux propos de Kenny, je lui désigne le gamin totalement figé qui a les larmes aux yeux. « Il a l’air d’aller bien putain ? C’était une mauvaise idée. S’il est tout cassé on fait comment hein ? » Si ça se trouve, il a pris un coup sur la tête et il a une hémorragie interne. Elle y a pensé à ça ? Evidemment que non. Elle commence à lui raconter je sais pas quelle histoire mais, bizarrement, ça arrive à me calmer aussi. Je fronce les sourcils en l’écoutant, me rappelant de cette histoire comme si c’était hier. Faut dire que c’était arrivé quelques semaines avant l’accident de voiture. Je peux pas m’empêcher de souffler, avec un sourire incrédule. « T’as toujours été une putain d’arnaqueuse… même à 12 ans... » Et je secoue la tête alors qu’elle continue de parler, qu’elle propose même de remonter direct sur le skate. Ouais, dans le fond, c’est pas une mauvaise idée.

Sauf que je m’attends pas vraiment à la suite. Enfin à la réaction du gamin. Déjà, il est pas cassé vu qu’il commence à réagir. Je soupire de soulagement, réalisant à quel point je suis trop attaché à ce gosse et le voir pleurer ça me serre le coeur. Je hoche quand même la tête quand il commence à signer, me concentrant alors que je me demande vaguement à quel point je lui ai, en vérité, appris n’importe quoi. J’agite la main en direction de Kenny pour attirer son attention, le regard toujours rivé sur le gosse. « Il veut que je traduise ce qu’il va dire donc. » Et je me fige totalement à ce qu’il raconte, le regardant, les yeux écarquillés, laissant bien filer quelques secondes sans bouger alors qu’il s’agrippe à nous. Il faut que j’inspire longuement pour réussir à retrouver un peu de… contenance ? Ouais on va dire ça. « Et merde, je vais devoir dire des trucs intelligents là petit. J’ai pas l’habitude hein. » Je déglutis avant de lever les yeux vers Kenny et de souffler, d’une voix un peu cassée. « … il dit que… qu’il a pas de parents mais que s’il en avait, il en voudrait des comme nous. Et qu’il nous aime fort. » Voilà, voilà. Et je passe un bras autour de lui pour le serrer contre moi, laissant filer un silence avant de souffler, hésitant. « T’es… t’es super important pour nous Peter. Tu le sais ça ? Je suis pas sûr que t’aies jeté ton dévolu sur les meilleurs parents du monde mais on est là pour toi. » Je suis pas doué pour les effusions et encore moins pour dire aux gens que je les aime. Je lève les yeux vers Kenny et je la fixe longuement, partagé entre l’émotion et l’angoisse que tout ce bordel provoque, avant de serrer le gamin un peu plus fortement contre moi et me décider à enfin le relâcher.
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MessageSujet: Re: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptyMer 11 Juil 2018 - 20:33
Je tire la langue à Luke, avant de souffler un rire, quand il parle de réclamation. Il mériterait carrément plus que ça même, surtout de ma part, mais c’est pas trop la question, surtout là de suite. J’écarquille les yeux, me faisant hautement choquée, quand il lève son majeur.

« Et tout ça devant un enfant innocent ! Tu devrais avoir honte de toi vieil homme ! »

Non, j’attends pas vraiment sa réaction alors que je commence à avancer en riant. Et c’est fou ce que ça fait du bien. D’agir comme si tout allait bien, de raconter n’importe quoi, de pouvoir faire un truc normal. Et qui dit truc normal et puéril, dit conneries… Bon, c’est pas de pot, ça tombe sur le gamin. Et si je m’inquiétais pas un peu quand même, je rirais de voir Luke si stressé. Sauf que je peux pas trop lui donner tort dans le fond, on a pas de quoi faire face à un vrai drame. Mais c’est pas le cas, il va bien. Je crois. Vu qu’il bouge, c’est que ça va non ? Je le regarde, avant de fixer Luke.

« Regarde les lèvres plissées… Il a ma tête quand je boude. Ou que je suis vexée. Il est pas tout cassé rassure-toi. C’est costaud les gamins, presque élastiques même, ça a pas ta fragilité… » Je souris, avant de soupirer doucement. Du coup, je fais ce que je peux pour dédramatiser le truc et faire comprendre à Luke que ça servira à rien de traumatiser Peter avec une simple chute. Ce qui fait que je raconte n’importe quoi, mais ça a l’air de marcher un peu, tant pour faire oublier les petits bobos que pour lui faire comprendre que tout le monde tombe, même les meilleurs. Oui, je parle de moi… Je grimace en levant les yeux au ciel. « J’suis pas… J’allais pas avouer que j’étais tombée comme une greluche parce que j’étais nulle ! Ça se fait pas ! Et puis, vous m’aviez fait sourire, c’était chouette. »

Je souris de nouveau avant de me relever pour repartir. Comme on dit, quand on tombe de cheval… un truc du genre. Sauf qu’il se met à pleurer. Okay. Ça je sais pas gérer. Je cligne des yeux et passe ma main sur sa joue pour essuyer doucement ses larmes, avant de sourire quand il hoche la tête. Lui apprendre, ça je saurais faire, ça c’est facile.
Je m’arrête alors qu’il m’attrape le t-shirt et je regarde Luke, me figeant en même temps que lui. Qu’est-ce qu’il raconte pour que Luke réagisse comme ça ? Je fronce les sourcils, mon regard faisant l’aller-retour entre les deux. Bon, c’est pas un truc horrible vu la façon dont il réagit, mais… Je hausse un sourcil et j’écarquille les yeux à mon tour quand il commence à traduire, avant de regarder lentement Peter. Des comme nous ? Mais il a eu quoi comme parents avant pour en vouloir des comme nous ? Il est pas net dans sa tête, ce qui explique qu’il semble autant nous apprécier du coup… nous aimer donc. Je déglutis et croise le regard de Luke, tandis qu’il serre le gamin dans ses bras. Hein ? Quoi ? Pourquoi il me regarde moi ? Non, cherche pas, y a rien de plus que ce qu’il a dit au môme. Ouais, voilà, rien de plus. Et non, je vais pas pleurer. Je m’agenouille devant Peter quand Luke le relâche et je lui souris doucement.

« Je t’aime aussi gamin. Et l’écoute pas, on est des parents extraordinaires. Enfin moi du moins, le simplet, je suis pas sûre. »

Je lui fais un clin d’œil, avant de le prendre dans mes bras, le serrant contre moi un instant. Merde, Luke a raison, il a franchement pas choisi les meilleurs… Je lance un regard à Luke, esquissant un sourire, avant de froncer un peu les sourcils en toussotant.

« Allez, on va pas pleurer comme des gonzesses, j’ai une image à tenir moi. »

Je souris comme une idiote pour bien appuyer mes dires, et je récupère son skate que je lui tends.

« Et on va y aller plus doucement okay ? Je me mets à côté, et tu fais comme moi, ça te va ? » Je monte sur ma planche et avance lentement, tournant la tête vers Luke. « Et ça vaut aussi pour toi le vieillard, faudrait pas que tu te casses un bras. »

Et même si je plaisante, je regarde ostensiblement son poignet, l’air un peu accusateur. Bon, surveiller Peter sinon, ça c’est bien. Ne pas trop réfléchir, ne pas trop penser à tout ce que ça peut impliquer tout ça. Les dits comme les non-dits.

… et merde. Ça fait chier…
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MessageSujet: Re: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptyMer 18 Juil 2018 - 22:07
Peter sourit et s’agrippa très fort a celui qui, sans avoir rien demander a personne, payait certainement un très mauvais karma de se retrouver proclamé père d’un enfant pas très loin de la pré adolescence, surtout en pleine période post apocalyptique. Au moins avait-il échappé aux nuits blanches et aux couches puantes, il fallait se remonter le moral comme on le pouvait, si tant est que le jeune homme réalisait bien la situation de façon rationnel avec un petit bonhomme venant de lui faire une déclaration d’amour aussi pleine d’émotions.

Peter, lui, était juste content et heureux. Cela peut vous étonner, mais il n’avait pas eu ni fait de câlins depuis des années. Qui plus est, il avait eu un peu peur d’être rejeté après cet aveux. Cela faisait du bien de se sentir aimé. Un plaisir tout simple, mais oh combien fondamentale dans un monde ou tout foutait le camp et ou il avait encaissé plus d’épreuve qu’un enfant ne devrait en vivre.

Kennedy prit le relai de Luke, on dit souvent que c’est les femmes d’abord, mais si Luke et Kennedy faisaient quoique que ce soit comme tout le monde, ca ne serait plus vraiment eux. C’est avec sa façon bien a elle, elle qu’elle finalisa cet étrange aveu qui faisait d’eux une famille. Parce que oui, au final, c’est ce qu’il était non ? Un peu cassée, pas vraiment comme les autres, mais c’était la leur, a eux. Et ça, pour Peter, c’était plus que précieux. Après des mois à marcher seul avec son doudou, odieusement volé, les avoir trouvés tous les deux, enfin, avoir été trouvé par Kennedy et Luke, tenait du miracle et prouvait bien que Dieu existait et qu’il veillait sur eux. C’est tout ému qu’il réussit a signer, le torse bombé :

« Moi… fier… etre… famille… de… vous. »

Il réussit, entre les larmes d’émotions, a rire quand Kennedy fit de l’humour. Il ne comprenait toujours pas pourquoi c’était Luke le simplet et il signa a son intention :

« Tu… croire…. Que…. Faudrait… dire … a … elle… que… S. I. M. P. L. E. T est… celui…petits hommes… qui… pas… parler ?  Donc… ca… être…  moi ? Toi… Joyeux ? Elle… Blanche… flocon ? »

Oui il ne savait pas dire neige. Et alors ? Il était en train d’apprendre une nouvelle langue avec un professeur pas forcement homologué par l’ordre des sourds et muet d’Amériques. Même si des puristes du langage des signes auraient certainement eut deux ou trois choses, voire plus, à redire sur pas mal de gestes, le fait est que c’était une délivrance pour lui d’arriver à communiquer autrement que sur des bouts de papier. Il n’était pas né muet et, autant fut une période ou il n’avait clairement rien a dire, autant, maintenant qu’il allait mieux, il avait envie de partager les petites joutes amicales. Bon, même s’il avait une bonne idée de qui était quel nain dans la troupe, il n’aurait peut-être pas osé signer a mains hautes que c’est a Sydney qu’il revenait le titre de grincheux pour lui.

Cependant, il n’était pas trop fier de remonter sur la planche a roulette qui l’avait trahi, oui je vous avais précisé qu’il n’était pas loin de la pré adolescence, c’est un des symptômes que de ne pas reconnaitre ses torts et de les reporter sur les autres. Bref, donc c’est avec précaution qu’il remonta sur la responsable de sa chute et instinctivement, il prit Kennedy par la main comme l’aurait fait un fils avec sa mère pour qu’elle l’aide et le protège. Puis, avec toute la douceur de cette enfance qui n’était pas encore révolue, il lui adressa un sourire angélique qui aurait pu faire la publicité de l’adoption.

C’est très fourbes les gosses. Pire que des chats pour s’incruster dans vos vies mines de rien.
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MessageSujet: Re: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptyDim 29 Juil 2018 - 11:48
Un large sourire en direction de Kenny et ça aurait dû se passer comme sur des roulettes… Skate, roulettes, tout ça… ouais, je sais, c’est nul. Bref, de toute façon, c’est le drame, si, si, au moins tout ça, et le petit se retrouve par terre. Kenny a beau essayer de me rassurer, de me démontrer par A+B qu’il boude et qu’il a rien, je suis quand même hyper angoissé, en stress, appelez ça comme vous voulez. « Hé oh, je suis pas fragile… mais maintenant que tu le dis, il fait la même tête que toi ouais... » J’inspire longuement, essayant de me calmer un minimum, alors qu’elle continue et qu’elle raconte sa fameuse chute quand elle était gamine. Je secoue la tête, prêt à balancer une connerie, mais c’était sans compter la réaction du petit.

Quand je disais qu’il était tout cassé, elle voulait pas me croire ! Mais bon en fait, c’est pas parce qu’il s’est fait mal. J’avoue, j’ai du mal à percuter quand il se met à parler et ça me touche, genre vraiment. Parce que ouais, je suis attaché au môme, plus que ce que j’aurais cru possible, moi qui pensais ne jamais tenir à quelqu’un d’autre qu’à ma fratrie un peu bizarre. Et ça me fait comprendre d’autres trucs aussi, même si c’est carrément pas le moment idéal. Kenny prend le relai et dit au gamin qu’elle l’aime avec une facilité que j’ai pas perso. En fait, j’ai jamais dit à personne que je l’aimais tiens. Ca craint. Encore plus alors que je me rends compte que j’ai du mal à détacher mon regard de Kenny. J’ai quand même un sourire et je lève les yeux au ciel à ses propos. « Le simplet t’emmerde gamine. »

Quant à être des parents extraordinaires ça, j’en suis pas convaincu. Mais on va dire qu’il aurait pu tomber carrément plus mal vu les circonstances. « … genre, une image à tenir, toi ? Tu parles. » Et je suis le gamin des yeux quand il recommence à signer avant de tousser un rire. « Tu veux vraiment être fier de ça ? On est une équipe de bras cassés petit, mais c’est cool si t’es bien avec nous. Vraiment. » Je lui ébouriffe de nouveau les cheveux en passant avant de ricaner carrément quand il continue. « … Blanche flocon ? C’est ça que t’as dit ? Putain, ça lui va pas du tout. Elle a une tête d’Alice tu trouves pas ? » Je me tourne vers Kenny et je reprends, un rire dans la voix. « Il me demande s’il faut pas te dire que Simplet c’est celui qui parle pas et que du coup ce serait lui. Et que je serais plutôt Joyeux. T’en dis quoi ? Du coup on aurait Prof avec Drew… grincheux avec Sidney… je verrais bien Robin en Atchoum tiens… et pour Axel… une idée ? En tout cas, on pourrait faire la bande en fait tiens... »

Et je les suis tous les deux des yeux quand ils remontent sur leur planche, me massant le poignet sans même m’en rendre compte. Et, j’anticipe alors que Kenny a déjà un regard dessus. « Ca va, t’inquiète, il est pas plus douloureux que d’habitude. » Avant de lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, j’ajoute en direction du gamin qui a un sourire à faire pâlir les pubs pour dentifrice. « Tu sais que je me suis déjà pété le poignet trois fois ? Je suis même capable de le déboîter tout seul en fait maintenant. » Je saurais pas dire si c’est dégueu ou marrant mais, en tout cas, y a certains jours où ça fait vraiment mal. Et heureusement que j’ai l’atèle bricolée par Kenny, sinon je sais pas dans quel état il serait. Déjà que c’est pas glorieux.
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MessageSujet: Re: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptyMer 22 Aoû 2018 - 20:18
Je lève les yeux au ciel et secoue la tête. Je sais pas ce qui m’étonne le plus : que Luke s’inquiète autant, qu’il ose dire qu’il n’est pas fragile ou d’être capable de deviner ce qui cloche chez le gosse… Et évidemment qu’il fait la même tête que moi, il s’est pas fait mal, il est vexé. Apocalypse ou pas, un gamin, c’est chatouilleux sur certains trucs. Et visiblement, le skate en fait partie pour lui… oui bon, je suis restée susceptible sur pas mal de sujet, mais je fais des efforts, et parfois ça marche… Tout ça pour dire que quand t’as 12 ans, relativiser et prendre sur soi, c’est quasi mission impossible. Mais ça va, on gère et on arrive à lui changer les idées, en quelque sorte. Sauf qu’au final, il nous sort un truc pire qu’un bras cassé. Pas vraiment pire non, mais le genre super déclaration à laquelle on s’attendait pas. Pourtant, ça fait du bien. Je sais pas si c’est une bonne chose pour lui, de s’attacher autant à nous, ni à nous de s’attacher à lui en fait, mais se rendre compte que de nouvelles personnes peuvent compter dans sa vie, que tu peux t’appuyer sur des gens qui étaient des inconnus il y a peu, c’est plutôt cool.
Je fais un geste de la main à Luke quand il me répond, en mode "blablabla", et c’est à mon tour de lui faire un geste obscène.

« Ouais, une image. Je suis la chieuse du groupe il paraît. Je fais pas dans le sentimentalisme moi. Tu vois, cœur de pierre, caractère de merde, tout ça... » Ce qui en soi n’est pas totalement faux je le reconnais. Je regarde le petit quand il recommence à signer, avant de fixer Luke. « Fier de ? De nous ? Ouais, mais on est la meilleure équipe de bras cassés qui soit ! Et ça, c’est pas rien !… Les familles sont toujours cheloues de toute façon. » Je plisse les yeux quand Luke se marre, et j’ai un sourire en regardant Peter. « Blanche Flocon ? C’est mignon. Mais je préfère Alice ouais, la nana complètement à l’ouest, qui parle aux fleurs et aux chenilles et qui se shoote aux gâteaux et boissons douteux. » Je plisse le nez et les regarde à tour de rôle, un sourire aux lèvres. « Reste Dormeur et Timide… Ouais, ça colle, mais j’aurais plus mis Robin en Timide et Axel en Atchoum… Et toi t’es un Joyeux Simplet… La Bande des Sept nains ? Du coup, je suis Dormeur, c’est ça ?… Non, je garde Alice ! Et même si tu parles pas, t’es pas Simplet… ça va me perturber si je dois lui trouver un autre surnom à ce blondinet, faut pas trop m’en demander. »

Remonter sur la planche, ça c’est facile. Me figer un instant quand une petite main se glisse dans la mienne sans me casser la gueule, ça l’est déjà moins, mais j’y parviens. Et puis, comment ne pas lui retourner son sourire à ce gosse ? Non, pas possible. Du coup, je lui adresse un immense sourire en essayant de le maintenir en équilibre sur son skate, non sans jeter un coup d’œil à Luke. Qui e masse le poignet donc. Je soupire. Pas plus que d’habitude. Super. Va falloir retrouver de la crème ou trouver un autre système… Peut-être qu’en renforçant l’attelle… Ou en trouver une vraie, dans une pharmacie ? Ce serait possible ça, ça marcherait sans doute mieux.

« Et encore, il te parle pas des fractures et diverses entorses, pas vrai ? Résultat, à faire le con, il a mal tout le temps maintenant. » Je hoche la tête avant de dévisager Luke. « N’y pense même pas, si tu fais mine de toucher ton poignet, je te pète l’autre ! » Il le fera pas, il a déjà assez mal sans ça je pense, n’empêche que ça m’évite pas de m’inquiéter de nouveau pour lui, même si j’évite de trop le faire voir. « Faudrait tenter des trucs à base de piment et de gingembre, ça devrait soulager non ? Ou des huiles essentielles, on devrait encore en trouver… Genre la menthe poivrée, l’arnica ou le lavandin. On essayera d’en trouver, c’est toujours utile. »

Oui, il se pourrait que j’ai trouvé un bouquin spécifique sur les remèdes naturels et que j’ai un peu cherché ce qui pourrait le soulager… c’est possible. Je souris de nouveau à Peter.

« Tu vois, avec un peu de concentration, tu te débrouilles déjà bien. Un peu d’entraînement et hop, ce sera parfait… Regarde. »

Je lui désigne les abords du parc, qui sont déserts donc. Une bonne nouvelle. Je descend de mon skate quand on y arrive et je lui fais signe d’attendre avec Luke, me sauvant avant que ce dernier râle pour vérifier que tout est sécurisé. Je reviens presque aussi vite que je suis partie et je leur souris en les invitant à entrer d’un geste théâtral.

« J’ai rien vu, mais faudra vérifier de l’autre côté, parce qu’il est grand… et bien refermer la barricade. »

Et oui, on va faire attention de ne rien se casser, promis.
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MessageSujet: Re: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptyMar 28 Aoû 2018 - 10:21
Ce joyeux moment presque irréel au regard du monde actuel pris soudain une petite teinte plus inquiétante pour le petit garçon qui resta à fixer le poignet de Luke sans savoir s’il avait le droit de poser des questions, ou pas. Il avait mis un certain temps à réussir à communiquer, à nouveau, même si ce n’était avec des signes, cela restait une prouesse pour ce petit garçon perdu et muet. Ce qui avait retardé cette envie de s’ouvrir a ce qui était sa famille maintenant, puisque, qu’elle soit de bras cassés ou non, c’était bel et bien sa famille, c’était le temps de se rendre compte qu’ils étaient bel et bien là, qu’ils n’allaient pas mourir ou disparaitre précipitamment comme ceux qui lui avaient tendus la main par le passé.

Plus que le traumatisme du retour des morts à la pseudo vie et de cette fuite éperdue vers le nord, c’etait les gens qui avaient été rappelés, trop tôt, par le bon Dieu qui avaient, petit à petit, détruit l’innocence de l’enfant. Déjà, il y avait eu l’abandon de sa propre mère, le délaissant pour aller tuer des gens avec des bombes, certes c’est un raccourci violent, mais, depuis qu’il y pensait, c’était bien ce qu’elle avait fait : préfère le terrorisme a son fils. Puis il y avait eu sa mamie abandonnée derrière eux, tous les gens partant avec eux vers le nord, ses amis, son papy, tous ceux qui avaient essayé de l’aider depuis… Au final il s’était même demandé si ce n’était pas lui le fautif, si ce n’était pas lui qui avait attiré la mort et le malheur sur ces gens qui n’avaient que fait l’erreur de vouloir l’aider.

Il était donc resté plusieurs jours à observer ce curieux groupe, à les écouter craignant un drame avant de se laisser apprivoiser a force de gentillesse, de sentiment de stabilité et de bonbon, aussi. Mais de savoir que Luke était blessé était un affreux écho a trop de peurs pour lui. Et si lui et Kennedy mourraient ? Là où fut une époque où les enfants pouvaient grandir dans un milieu rassurant et stable, ceux qui avaient survécu devaient apprendre à vivre avec cette incertitude constante d’un demain où ils pouvaient tout perdre.

Il se laissa guider par Kennedy en essayant de garder son équilibre. C’était pas si compliqué que ça, un peu comme une trottinette sans guidon, mais oui, il lui faudrait peut-être un peu d’entrainement pour bien maitriser le truc. Il essayait de sourire mais son regard revenait toujours au poignet de Luke. Un autre souci quand on parle avec ses mains, c’est que, lorsqu’elles sont prises, vous êtes condamnés à rester silencieux. Ce n’était pas un vrai problème pour Peter, qui avait pris l’habitude d’écouter, depuis des mois, et redécouvrait, depuis peu, le plaisir de pouvoir s’exprimer. Mais quand Luke et Kennedy commencèrent a parler de la sécurité, son intérêt fut décuplé. Il commença a signer :

« Moi… grand… un peu… moi … savoir… aider ! »

Il lui manquait du vocabulaire alors essaya de mimer un fusil avant de se souvenir qu’il était nul au time’s up. Il descendit de son skateboard, puis, il fouilla son sac à dos, faisant tomber, au passage son diapason rouge et ses talkie spiderman, les objets les plus utiles qui soient pour un muet, ainsi que ses couteaux de chasse. Un attirail qui aurait pu paraitre extravaguant dans le sac a dos d’un enfant de son âge, et encore si on y regardait mieux, entre les cartes pokemon, sa peluche et ses livres, il y avait son attirail a fusil. Enfin, il trouva ce qu’il cherchait et sortit un morceau de tissus rouge couvert de badges scout cousus dessus. Un souvenir d’un passé qui lui semblait si loin maintenant. Peter avait été un bon petit, comme l’attestait sa collection de médailles, allant du point de croix à l’allumage de feu, au montage de campement, au gabier ou aux gestes qui sauvent. Il y avait même celui du bout en train, étrange vestige de ces soirées entre amis joyeuses qui étaient morte avec un fragment de lui-même. Mais ce n’était pas ça qu’il voulait montrer à Kennedy et Luke. Il se doutait bien qu’ils auraient peu d’intérêt à savoir qu’il pouvait faire toute sorte de nœud ou qu’il avait était doué en chant. Sans hésiter dans cet étrange CV en tissus, il leur montra du doigt ceux de la chasse et de la survie. Certes, les scouts ne lui avaient pas appris la chasse au fusil, juste celle aux collets, le fusil, c’était papy, mais dans tous les cas, il se débouillait bien et voulait vraiment être plus qu’un poids mort pour sa famille.

Il posa avec précaution cette précieuse écharpe dont il avait été si fier quand il n’était qu’un enfant, parmi d’autres, avant de bouger a nouveau ses mains. C’était laborieux mais Peter n’avait pas sauté deux classes pour rien, il avait une bonne mémoire, la tête bien faite et l’envie de savoir signer. Aussi il s’appliqua malgré la nervosité qui était la sienne d’être repoussé dans sa proposition.

« Pour… sécurité… aussi… moi … savoir… aider. Moi… pas… vouloir… vous… blessés… »

Il resta a fixé le poignet de Luke tristement.
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MessageSujet: Re: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptySam 8 Sep 2018 - 18:19
Bon, on a dit que ça allait. Personne n’est mort, personne n’est cassé. J’essaie de pas me focaliser sur le fait que ça peut craindre à mort de s’arracher à des gens vu le monde dans lequel on vit. Encore plus quand c’est un gamin de cet âge qui serait probablement incapable de s’en sortir tout seul. Mais j’ai envie de croire en quelque chose, de me dire que, si on arrive à veiller sur lui, on arrivera peut-être à s’imaginer un avenir. Ou un truc du genre. J’ai un regard en coin en direction de Kenny qui a enclenché le juke-box. Je la connais, si elle parle autant c’est qu’elle aussi a eu un beau coup de flip. Mais elle fait bien mieux semblant que moi. Je sais pas trop si je dois bien le vivre soit dit en passant, mais peu importe. « Caractère de merde ouais. C’est pas moi qui vais te contredire sur ce coup-là. » Un clin d’oeil, alors que je reporte mon attention sur le gamin. « Tu vois, je savais que c’était Alice. Une Alice un peu trash mais ça fait son charme. » Je me contente d’esquisser un sourire au reste de ses propos, la laissant délirer sur les sept nains sans vraiment chercher à la contredire. On fait quand même un sacré bande de bras cassés en vrai. Parfois, je me dis qu’on a un bol monstre d’avoir réussi à tenir tous ensemble aussi longtemps sans qu’il nous arrive rien. Alors ouais, on a passé de sacrés tempêtes avant que le monde décide de partir en live mais, quand même, y a pas un jour où j’ai pas la trouille que tout se casse la gueule.

Ca a failli, avec Sid. Et avec Kenny, avant qu’elle comprenne ce que je ressens pour elle. Enfin non, elle a pas vraiment conscience de ce que je ressens pour de vrai et ça vaut mieux je crois. Je peux pas m’empêcher de me masser le poignet, toujours aussi douloureux que d’habitude. Je dirais même pas que c’est pire en fait, c’est devenu tellement continu que je fais presque plus attention. Je laisse échapper distraitement, sans même y réfléchir. « Oh, j’ai fait quelques vols planés mais ça a toujours été plus spectaculaire que vraiment dangereux. J’ai eu une commotion cérébrale une fois. Ceci doit expliquer cela. » Je lève les yeux au ciel à la réaction du poney rose. « J’aurais l’air con avec les deux poignets en vrac tiens. Peter serait obligé de me nourrir à la petite cuillère et vous aurez rien pour me distraire quand je m’ennuie. Votre vie deviendra un enfer. » Je soupire, me faisant un brin plus sérieux au reste de ses propos. « J’en sais rien. J’ai l’impression que plus rien ne marche en vrai. Mais ça coûte rien d’essayer ouais. »

Je finis par les rejoindre alors que Peter descends de son skate, sans avoir vraiment osé monter sur le mien. Et je fronce les sourcils quand il signe. « Il dit qu’il sait aider. Je sais pas pourquoi par contre… oh, marrant ça. » Je ramasse les talkies, curieux. « Ils fonctionnent ? » Avant d’aviser ses badges de scout. « Oh merde Kenny, on a un petit prodige. Il tient ça de toi ou de moi ? De tonton Drew hein, on va pas se mentir. » Un prodige du genre de ceux que Sid tabassait au collège en fait. Je le suis des yeux alors qu’il recommence à parler, enfin si on peut dire quoi et je laisse filer un silence pensif. Avant de souffler, le plus sérieusement du monde. « Tu saurais faire quoi gamin ? Tu dis que tu sais aider, alors je t’écoute. Et… t’inquiète pas pour mon poignet. Ca fait des années que c’est comme ça, je suis habitué. D’autant que Kenny veille sur moi. » Et vu tout ce que je viens de dire, elle va probablement m’en coller une pour pas lui avoir dit plus tôt.
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MessageSujet: Re: Don't tell me to grow up out of this...    Don't tell me to grow up out of this...  EmptyMer 12 Sep 2018 - 21:13
Je le fixe en plissant les yeux, avant de secouer la tête en levant les yeux au ciel. Ça devient une habitude avec lui. Mais j’évite de répondre à nouveau, de quoi être fière de moi, d’autant que c’est moi qui l’ai dit en première oui. Enfin, c’était pas une raison pour acquiescer autant, mais je peux pas trop lui en vouloir. Ou faire genre c’est pas vrai. Mais c’est vexant un peu non ? Il est pas censé me trouver si chiante ou si emmerdeuse que ça, pas lui… Si ? Je ne ferais pas la tête pour ça, pas maintenant, pas alors qu’on parle de la famille et tout. Et être une Alice un peu trash, ça me va carrément. Comme souvent, je parle pour ne rien dire et il me laisse partir dans les élucubrations. C’est pas plus mal, au moins, je finis par m’arrêter toute seule. Sauf qu’en vrai, je me dis que c’est parce qu’il était concentré sur autre chose, et que cet autre chose ne va pas bien donc. Je fronce les sourcils en l’entendant continuer d’énumérer la multitude de cascades et de blessures qu’il a endurées. Oui, il y a eu tout ça, j’avais presque failli oublier ce nombre de fois incalculables ou j’ai fixé la télé, le cœur arrêté, le nombre de fois où je me suis faufilée en cachette à l’hôpital ou au circuit pour avoir des nouvelles en direct, sans pouvoir en demander vraiment… « On te mettrait des pailles dans la bouche, comme les tétraplégiques, pour que t’apprennes à te démerder seul. Les régimes de soupes, il n’y a que ça de vrai ! » Et je hoche la tête, esquissant un sourire, cachant l’inquiétude que ses paroles font naître. Le pas plus que d’habitude, ça veut dire qu’il a super mal tout le temps en fait ? Si rien n’y fait… Et à ce niveau-là, il reste quoi comme solution ? « On essayera. Ils disent que ça marche pour l’arthrite et autres des vieux, t’es quand même pas si pire… Sinon je vais me poser des questions papy. »

Et on arrive enfin à la terre promise. Mais on a à peine posé le pied au sol que le gamin repart de plus belle dans ses gesticulations. Je souris en entendant Luke, avant d’attraper le morceau de tissu. Merde un scout. Ça existe encore ça ? Enfin, ça existait encore… « Pas de moi en tout cas, je suis aussi nulle en nœuds qu’en trucs… qu’en religion. C’est vachement impressionnant, j’aurais jamais eu ni la patience ni les capacités de faire tout ça… » Ni l’envie soit. Je le dévisage, mon regard s’attardant sur les badges qu’il a voulu nous montrer, avant de suivre le sien qui fixe le poignet de Luke. Des années donc. Ma mâchoire se crispe malgré moi et je regarde de nouveau Peter, non sans avoir jeté un regard pas content à Luke en mode ‘on en discutera plus tard’. « On sait que tu peux aider, t’as assuré quand on était dans la boutique et que je me suis retrouvée suspendue, j’en connais pas beaucoup qui aurait eu autant de sang-froid. » Je m’accroupis et le fixe un instant. « Tu sais quoi ? Je m’inquiète aussi pour ce crétin qui dit pas quand il a mal, parce qu’il a mal tout le temps et que ça compte pas donc… On ira faire un tour ensemble, pour lui trouver de quoi aller mieux, ça te dit ? Comme ça, on sera deux à veiller sur lui, ça sera pas de trop. » Je lui montre l’autre badge. « Ca c’est quoi ? Et celui-là, ça veut dire que tu es un expert en nœud, c’est ça ? Même les nœuds pour faire des colliers ou autres pour attraper des animaux ? Tu m’apprendrais dis ? »
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