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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 Chagrin inhumain...
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MessageSujet: Chagrin inhumain...   Chagrin inhumain... EmptyVen 1 Avr 2016 - 0:40
Musique d'ambiance:
L’immense mineur se tenait près de la minuscule fenêtre de la chambre qu’il occupait. Il avait sélectionné cet endroit non pour l’espace, guère plus grand d’un placard à balai, mais pour son isolement. Voilà quelques jours qu’il était arrivé avec Emma et la honte l’avait fait se cacher loin des gens. Honte de sa lourdeur cérébrale, honte de ce physique disgracieux, honte de tout ce qu’il représentait. Une gargouille à peine sculptée dans le granit avait plus d’attrait que le géant difforme. Dans l’esprit corrompu par le chagrin et embrumé par la lenteur chronique qui s’était vu affliger durant toute sa misérable existence, l’homme déformé se jura à son arrivée que ce n’était que pour une nuit. Mais le séjour du colosse s’était échelonné sur quelques jours, à cause d’un ange descendu du ciel pour lui faire sentir un peu humain. Il ne restait que pour Alyana. L’être divin qui ne le fuyait pas comme les gens de l’hôpital. Qui ne parlait pas dans son dos et se moquaient de ses innombrables défauts. Mais à part cette personne à la bonté si merveilleuse, Robert était de nouveau seul.

Des fois la nuit, quand Morphée refusait de prendre dans ses bras l’imposante carcasse de Bobby pour le laisser broyer du noir en silence, les oreilles du mineur percevaient des gémissements lointains qui brisaient le lourd silence et le repos éphémères des rues environnantes. Et quand la fatigue remportait finalement le bras de fer contre l’angoisse et la peine du géant, ce dernier revivait sans cesse la scène macabre qui l’avait anéanti. Mais dans ces songes cruels, les voix accusatrices de Sandra et Rosalie attaquaient les minces défenses psychologiques du géant et le tourmentaient avec des mots cruels et sans équivoques. Toujours le monstre de foire se réveillait en sursaut, son corps déformé et musculeux ruisselant de sueurs et le cœur voulant s’arracher de son torse. Comme cette nuit…

Des fois il surprenait Alyana dans le couloir ou bien dans la chambre d’un patient. Toujours la grotesque créature laissa la beauté enchanter l’ouïe de l’ange à la chevelure doré. Comme un papillon qui se posait sur une fleur rare et précieuse. Un chant apaisant, sans arrière-pensée. Juste pour faire fleurir un sourire sur les traits à la perfection ciselé de la douce apparition divine. Mais bientôt la gêne et la honte assombrissaient les traits monstrueux de l’homme. Se sentant alors de trop dans les environs, un intrus dans l’aura de perfection de l’infirmière trop parfaite pour lui, le monstre de foire se dépêcha de sortir son ignoble carcasse. Aussitôt à l’écart de la vision des yeux si purs d’Alyana, le doute assaillait le monstre de foire. Des pensées sombres percutèrent l’esprit lent de la bête de foire avec la force d’un train lancé en grande vitesse.

Tu sais qu’elle va partir aussitôt qu’elle ne va plus avoir besoin de toi mon grand? Elle est trop gentille pour toi et bientôt elle ne va plus vouloir te voir, car tu ressembles à un monstre… Tout le monde te le dit, alors pourquoi ce serait différent maintenant?

Et la solitude glacée replongea sa lame dentelée dans le cœur de l’homme pour le remettre dans un état si lamentable qu’à ce rythme il ne pourrait plus rien ressentir. Plus d’amour, de tendresse ou bien de la bienveillance qui l’habitait depuis toujours. Juste un froid de désespoir et de peine qui tombaient comme une cape lestée de plomb sur les épaules massives du mastodonte. Une tristesse qui éteignait peu à peu la flammèche d’humanité qui brillait dans son cœur parsemé de cicatrices sanguinolentes.
Mais cette nuit là, à la lueur de la lune, le regard de l’homme se perdit dans la douceur du tapis d’astres lumineux. La fraicheur du temps fit apparaître des petits nuages de vapeur à la sortie des lèvres exsangues du géant et ce dernier ne se doutait aucunement de l’éveil de l’ange endormi. Se frottant les mains l’une sur l’autre dans une tentative de se réchauffer et de se rassurer, l’être à la carapace hideuse sentait le désespoir le gagner de nouveau. Des pensées envers sa nièce et sa sœur adorées s’envolèrent vers les cieux, seul lieu de refuge pour deux âmes si merveilleuses selon le mineur. Une prière toute simple fut formulée par l’esprit lent de l’homme du Kentucky.

Robert- Sandra, Rosalie, j’aimerais être avec vous… Venez me chercher, car je ne sais plus quoi faire…

Des larmes salées creusèrent alors des rigoles dans la poussière qui parsemait l’horrible faciès du géant. À cet instant précis, la volonté de l’erreur de la nature se fissura. La tristesse et le chagrin tombèrent sur Robert comme la hache d’un bourreau impassible. Des pas avaient résonné sur le parquet du corridor menant à la chambre du monstre de foire, mais celui-ci n’entendit rien durant ces instants de détresse impitoyable. Sortant le couteau qu’il portait à la ceinture, Bobby regarda sa laideur renvoyer par l’éclat métallique de la lame. Armant son bras pour se porter un coup mortel et mettre fin à sa vie dénuée de sens, une voix céleste se manifesta soudainement. Une paire de bras translucides l’étreignit alors avec force et de stupeur le colosse laissa tomber l’instrument de mort de sa main immense. Sentant une tête fantomatique se poser sur son torse, les narines du monstre frémirent alors. Une senteur familière venait de déclencher un souvenir profond au subconscient de Robert. Le shampoing à la fraise que Sandra affectionnait particulièrement. Aussitôt les mains de l’homme du Kentucky se déposèrent avec amour dans le dos et sur la tête de l’être translucide. Des ruisseaux salés se transformèrent alors en des rivières au fort débit. Flattant une chevelure que lui seul pouvait toucher, une voix faible s’échappa alors de la gorge nouée d’émotion du mastodonte.

Robert- Sandra, je m’ennuie de toi et de ta maman… Je veux vous rejoindre…

Une voix chantée répondit alors directement à l’âme terrifiée, mais bonne et avenante de la pathétique créature.

Sandra- Nous aussi on s’ennuie de toi oncle Bob, mais ce n’est pas le temps tu le sais… Tu as une personne sur qui veiller et quelques soit la décision ou l’attitude qu’elle va prendre, dis toi que tu es la merveilleuse personne qu’on apprécie toujours même dans l’au-delà et que tu fais le bien comme pas un.

Pendant quelques instants, le sosie de Frankenstein puisa du courage dans l’être fantomatique et les larmes se tarirent tout doucement. L’air changea subtilement, se remplissant d’éclats de rire fugaces et perceptibles seulement perçus par l’ouïe fatiguée du colosse. Sentant une traction imaginaire vers le bas, les genoux du mastodonte se fléchirent et des lèvres douces et translucides se déposèrent sur la joue mal rasée de Robert. Tous les doutes, les peines et les peurs du géant s’évanouir alors comme des nuages gris devant la pureté des sentiments de la nièce du monstre de foire. Une dernière parole caressa alors l’âme reconstruite de la bête.

Sandra- Chante-moi la chanson quand j’étais malade je t’en supplie oncle Bob…

Ne pouvant rien refuser à son ange, le mineur commença alors à fredonner. Mais avant que le contact imaginaire soit rompu, le mastodonte parla avec amour et franchise de sa voix rauque.

Robert- Je t'aimerais toujours ma choupinette et aussi tu peux dire à ma sœur que je l’aime aussi?

Sandra- Bien sûr mon gros nounours! Allez essuie toi le visage mon gros bêta…



Souriant grandement de la joie et de l’allégresse tout à coup rendues à son cœur mis en charpie, la beauté intérieure du monstre se manifesta alors de la plus belle manière qui soit. Un chant pur à la sonorité presque parfaite se produisit alors. Le don caché par la montagne de muscles déformés se dévoila au grand jour. Un don si pur qu’on aurait pu jurer que les grands chanteurs d’autrefois s’étaient réincarnés dans ce réceptacle répugnant. Perdu dans des notes magnifiques rattachées à des souvenirs tristes et heureux à la fois, le colosse tapa du pied en mesure. Les yeux presque fermés, essuyer du passage des larmes sur son horrible faciès par sa main titanesque, lunatique et perdue dans un état de rêve des plus soyeux, le monstre de foire farfouilla dans sa poche pour son délice chocolaté. Tout à ses souvenirs, l’esprit lent du mineur ne vit aucunement la forme gracieuse sur le pas de la porte. La voix chaude, rauque souhait continuait de faire le prodige qui charmait totalement les oreilles chanceuses d’en percevoir le chant. Il déchira le sceller de l’enveloppe de la barre de chocolat et il vit enfin une ombre. Le chant mourut subitement et la honte apparut sur le grotesque faciès du monstre. Arrêtant de respirer, la bête savait pertinemment l’image que la personne percevait. Un horrible sosie d’humanité de plus de deux mètres, aux muscles déformés et aux cicatrices labourant ses mains et ses bras. Une création d’un savant fou en quelque sorte. Les gens s’arrêtèrent là en général, oubliant de regarder dans le regard bleuté du colosse. De la pureté, de la gentillesse et de la compassion parcouraient son regard comme des vaguelettes sur un océan calme. Regardant autour, la pathétique créature trouva une zone d’ombre près du pour lui permettre de caché l’horrible apparence qu’il transportait comme un fardeau. Timidement, rassuré quelque peu d’avoir pu dissimuler sa carcasse ignoble, la voix rauque et aux mots à peine mâchés de Bobby se manifesta dans un murmure.

Robert- Je suis désolé d’avoir chanté… Euh… de vous avoir réveillé… Euh…Je me tais promis? Euh…

Robert ne savait aucunement depuis combien de temps la personne l’espionnait…
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MessageSujet: Re: Chagrin inhumain...   Chagrin inhumain... EmptyDim 3 Avr 2016 - 17:20

Dernière édition par Harley Santos le Dim 10 Avr 2016 - 16:49, édité 1 fois
Chagrin Inhumain ▲ RobertUn chant dans la nuit Je glissais délicatement ma main jusqu’à le thermomètre dans la bouche de la jeune fille et retira le Stéthoscope de son dos doucement. Glissant ce dernier rattaché à mon cou, je lui affichais un sourire rassurant sur le visage. Prenant le thermomètre de sa bouche, j’observais ce dernier et l’informa qu’elle n’avait qu’un simple rhume, mais rien de bien grâce. Le temps froid avait affecté les gens de plusieurs façons, mais pour la plupart, les gens s’en sortaient avec un simple rhume qui disparaîtrait avec du repos. J’aurais temps aimé lui apporté plus de soutient, lui offrir un simple réconfort de plus avec un liquide médicamenté totalement affreux, mais efficace pour qu’elle puisse se sentir mieux, mais c’était au-delà de ce que nous pouvions pendant cette épidémie monstrueuse. D’une âme bienveillante, je la laissais se recouché dans son lit et glissa ma main à ces cheveux pour lui donné cette sorte de tendresse que tous les jeunes recherchaient depuis la disparition de leur être cher. Restant un moment assis à ces côtés c’est une fois les yeux clos après une légère larme que s’entendit sa respiration tranquille et monotone. Je finis par me redresser et sortir de la pièce tout en refermant la porte derrière moi.

Face au couloir de l’hôpital, le mur blanc et cette odeur me rapportaient comme à chaque fois face à mon accident un peu avant l’épidémie et je glissais instinctivement ma main à mon épaule légèrement douloureuse suite à ces pensées. Dire que cette voiture aurait pu me laisser glisser jusqu’à cette mort qui m’avait semblé si douloureuse, indéfinie. Je marchais dans le couloir enfui dans le noir et baissaient les yeux jusqu’au sol tout en laissant mon esprit divaguer dans la direction de mon accident récent. Sortant d’une soirée légèrement arrosée avec des potes, j’étais parti le cœur embrumé par l’alcool et la tristesse qui semblait résonner de tout mon être. Mes talons claquetant au sol, je ressentais cette douleur qu’on peut ressentir quand nos pensés divague vers une personne, quand le sentiment amour fleuri tendrement au creux de notre ventre. Naïve de croire en ces histoires pour endormir les enfants, frustrés contre moi-même et la confiance que j’avais donnée. Ce n’était qu’un simple début de rien, rien de promis ou rien de totalement sérieux, mais l’alcool m’avait fait croire en un quelque chose de naissant, mais trompé et violenté par cette maladresse que les autres femmes pouvaient avoir. Mes joues rayées par ces larmes de colère je parcourais les rues pour simplement fuir toute cette tristesse et un homme fini par croisé mon pauvre chemin. Il souhaitait seulement discuter à mon avis, car son visage et ces traits me disaient quelque chose, mais dans ma rage je lui demandai de me laisser. Ce n’est qu’à sa deuxième tentative et prenant mon avant-bras que je le repoussais brusquement et lui ordonna de me foutre la paix. Je me dégageais et avec mes talons je perdis légèrement pied à une intersection. Me reprenant, je me retournais pour continué mon chemin, mais ces à ce moment qu’une voiture me percuta brusquement. Elle n’allait pas terriblement vite, mais j’atterris sur le capot de la voiture. Mon épaule fut le plus gravement blessée dans cet accident et glissa jusqu’au sol m’étalant sur le long alors que mes yeux termina sur l’arrivé de ma meilleure amie Joy et certaine autre personne qui me semble encore aujourd’hui vague. Ce fut la fin de mon esprit mouvementé et ce n’est que quatre jours plus tard que je m’étais éveillé dans ce lit d’hôpital.

Un frémissement me parcourait la totalité du corps et je me dis que je devais penser à autre chose. L’accélération de mon cœur sous ce souvenir encore trouble affolait mon système nerveux au grand complet sans que je puisse intervenir. Accrochant ma blouse blanche nerveusement, je déposais ma main au mur et glissa l’autre à mon visage essayant de reprendre mon calme, mais je divaguerais encore.

Étendue dans mon lit je repensais à ma vie d’autre fois. Tout me semblait si... lointain, mais nous tapions sûrement le simple six mois depuis l’épidémie. Dans la noirceur, je fermais les yeux imaginant ce qui me faisait sourire autrefois, ce que j’étais réellement. Grandissant dans une famille heureuse et espagnole, notre famille était la chose la plus importante tout comme mes amis. Joy, ma sœur, mes parents, mes ambitions, mes rêves de petites filles qui me semblent si stupides aujourd’hui. C’est ténèbres qui nous remettait sur un tableau de chasse nous avais tous changé d’une certaine façon et peu importe le passé trouble de tous, nous devions-nous serré les coudes, retrouvé cette humanité perdue dans notre individualiste des années 2000. L’évolution, la technologie... tout ça nous avait fait oublié que nous étions tous identique, que nous avons tous besoin d’aide et même si nous ne connaissions pas la personne... Certains d’entre nous avaient encore cette sorte d’humanité en soi comme une seconde nature en aidant les gens à allé mieux, aidé ceux qui ne le demande pas, se sacrifié pour d’autre... mais beaucoup d’autres ne pensait qu’à soit et malgré l’épidémie ce n’est pas tout le monde qui se remette en questions. Dommage je sais, mais peut-être d’avec le temps, ils comprendront... Enfin avant de se faire bouffer la tête par ces Z.

Alors que j’allais trouver le sommeil dans ce silence presque total, j’entendis un chant au loin. Je croyais au départ avoir rêvé, mais ces en immergeant de mes pensés que j’écoutais un moment la simple voix qui caressait le silence avec cette tristesse, mais cette douceur. Je me redressais encore assombrit par cette légère fatigue que je traînais depuis déjà plusieurs mois et parcourait les couloirs à la recherche de se chant fabuleux... Arrivant à cette porte entre-ouverte, je glissais délicatement ma main sur celle-ci curieuse de connaître l’identité de la personne et je tombai sur le grand et imposant Robert. Hypnotisé par ces paroles, par son don des plus fabuleux, je croisais mes bras sur ma poitrine et amena ma mon flanc gauche contre le cadre de la porte. Je ne voulais l’interrompe, profité de cette douceur qui éclairait un peu la noirceur de nos existences d’aujourd’hui... Puis... il s’arrêtait en remarquant ma présence dans l’ombre de la porte. Je ne voulais pas lui faire peur, je ne voulais pas qu’il s’arrête en fait... Alors qu’il montrait sa timidité, un léger sourire en coin vint se poser sur mes lèvres et je lui dis presque dans un chuchotement pour ne réveiller personne.  '' Ne t’en fait pas... j’arrive plus à dormir depuis des mois de toute façon. '' Je ramenais mes bras le long de mon corps afin d’avoir l’air moins sérieuse, moins dure et je m’avançais dans cette petite pièce pour peut-être réussir à engagé la conversation. '' C’était très beau et tu as une très belle voix. Ça fait longtemps que tu chante?''

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MessageSujet: Re: Chagrin inhumain...   Chagrin inhumain... EmptyDim 3 Avr 2016 - 20:30
Le regard bleuté du colosse se porta vers la porte et le reste de ses pathétiques paroles furent oubliées. Dans la douce caresse des rayons lunaires se profilait un être à la beauté absolue. Une apparence divine comme les artistes des temps passés aurait tué père et mère pour avoir la chance de porter le regard sur cette muse inspirante. La plupart des hommes aurait savouré les sublimes courbes de la jeune femme comme des requins regardant une pièce de choix. Ils auraient ricané entre eux de manière grivoise en pointant les lèvres pleines et douces, les traits angéliques finement ciselés dans le marbre de ce visage époustouflant. La chevelure ressemblant à une veine de cuivre chatoyant dans la lumière des astres nocturnes. La créature de cauchemar ne pouvait que décrire les yeux de l’apparition comme deux saphirs bleutés d’une telle luminosité qu’ils pouvaient ensorceler n’importe quelle âme. Mais avant que le géant ait pu faire son mouvement de recul d’une telle lâcheté, ce fut son empathie des plus aiguisés qui résonna dans son crâne déformé. Robert ressentait une sorte d’aura émané de l’être céleste, une vague de gentillesse et de bonté qu’il n’avait connu qu’avec deux personnes dans sa vie. Alyana et Sandra.

Le mastodonte n’esquiva pas un geste, ne tenta même pas de faire une respiration durant l’agonie de la terrible attente dans sa cachette. Le géant déformé savait pertinemment ce qui allait se produire dans les prochaines secondes. La jeune dame accoudée sur le montant de la porte de la chambre allait changer d’attitude. Son visage, d’une délicatesse magnifique, portera les stigmates de la terreur en détaillant l’apparence horrible de la bête de cirque. Le regard doux et angélique de la brunette deviendrait tout à tout rempli d’une dose de dégoût. Après avoir réussi à dire une première phrase des plus boiteuses, le regard bleuté de Bobby plongea vers le sol. L'homme était honteux de la parodie d'humanité qu’il était. Avant que les mots suivants puisent franchir le barrage des ses dents mal alignées, un bruit se fit entendre. Le craquement du plancher signala au colosse désillusionné que l’ange tombé du paradis venait certainement de faire un pas précipité vers la sécurité relative du corridor. Bientôt le bruit sec et sans équivoque de la porte qui se referme brutalement fendra l'air. Bruit qui va sonner le glas du début d’une autre relation plus d’incertain. Le sifflement sera semblable à celui de la hache du bourreau qui se ficherait dans la bûche après avoir accompli son sanglant office. Un supplice pour le phénomène de foire. Quelques mots jaillissants de peine et de misère d’une gorge serrée par ce déluge d’émotions alimenté par ces visions néfastes. Pathétique défense contre l'inévitable conséquence de la laideur de l'homme. Bobby s’excusa d’avoir dérangé la douce dame.

Un souffle poussé avec lenteur de la part de la magnifique dame fit naître un petit sourire sur le faciès monstrueux du géant déformé.

Ange- Ne t’en fait pas... j’arrive plus à dormir depuis des mois de toute façon.

La créature fut submergée par le doute. L’ange, venu certainement du paradis, fit deux pas hésitants vers la cachette grossière du monstre de foire. Cet acte insensé tenter par l’être dont l’aura chatoyant semblant pulser que de bonté et de gentillesse. En réponse de ce mouvement, la crainte fit faire un pas vers l’arrière à l'être monstrueux pour s’enfoncer dans l’obscurité bienfaitrice.

Ange- C’était très beau et tu as une très belle voix. Ça fait longtemps que tu chante?

Alors, un souvenir vint percuter l’esprit si lent du goliath des temps modernes. Le visage radieux de sa nièce quand le mastodonte pliait à sa demande et entamait un chant juste pour ses oreilles. Les doux encouragements de la part de son ange qui martelait que la voix du monstre de foire devait être connue de tous. Que c’était merveilleux d’entendre une voix si belle! Et aussitôt le mineur réfutait ces faits. Il disait qu’un être si laid et si inférieur à la société n’aurait pas un don si rare et précieux à la fois. Les yeux figés dans cette scène d’un passé si proche et si éloigné à la fois, l’imposant homme du Kentucky recula d’un nouveau pas. Cette fois le mur froid en béton de son petit refuge lui coupa toute voie de retraite. La gêne et la timidité aidant, les immenses mains de l’homme se mirent à plat sur la surface poreuse et froide. Un peu plus et Robert aurait essayé de creuser un trou dans la matière pour se retrouver à l’extérieur.

Ne voyant aucune façon d’esquiver l’ange qui avait préféré ce monde infernal à son paradis doré, le golem de chair essaya tant bien que mal de relever son regard apeuré.

Se retournant lentement, les pieds bien ancrés sur le parquet poussiéreux, le spectacle pitoyable de la laideur du colosse se dévoila à l’ange. Un rayon de la lune venait d’inonder de manière traîtresse la silhouette de cauchemar de l’homme. Des pantalons noirs à bretelle, une chemise ayant connu des jours meilleurs et les manches roulés au niveau de ses coudes. La belle dame pouvait deviner aisément une puissante et solide ossature, des muscles volumineux et même disproportionnés cachés à grand-peine dans l’armure de tissus. Des mains géantes et grosses comme des boulets de canon. Une d’entre elles resta à plat sur le mur, telle une immense araignée de couleur chaire. L’autre main, ayant des doigts de la circonférence de saucisses, était levée dans un signe universel de peur ou bien de supplication. Les pieds, extraordinairement pointés vers l'extérieur et des plus stables, se dandinaient sous l’effet de la gêne et surtout de l’angoisse de ce moment stressant. La cage thoracique bien développée et un cou aussi large que son crâne. Des trapèzes laissant présager une force conséquente dans le haut de ce corps impressionnant. Robert devait dépasser la totalité des hommes d’une bonne trentaine de centimètres et devait peser presque le double. Devant le regard si pur de l’ange, le géant devait être plus associé au monstre des films d’horreur qu’au genre humain. Ce mastodonte peut sembler être sorti droit des rêves fous d'un savant ayant perdu le contact avec la réalité. Une tête en forme d'œuf, une dentition irrégulière, une mâchoire carrée et virile, des lèvres minces et presque exsangues, une fossette entre ses deux sourcils, des oreilles décollées, une barbe et des cheveux châtains rasés d'une main malhabile et des orbites enfoncées. Tout pour qualifier ce visage aux traits atypiques de faciès monstrueux et repoussant. De son angle de vu, l’apparition céleste pouvait dénombrer la multitude de cicatrices qui lézardaient sur les mains et les avant-bras de la chose difforme en face de lui.

Tel un duel à la Tombstone, le regard des belligérants se fracassa dans onde de choc. Robert ne pouvait aucunement deviner les intentions de la jeune femme, mais celle-ci pouvait lire comme un livre ouvert l’amalgame d’émotions qui pulsait du regard bleuté de la chose. Il pouvait plonger au travers des yeux de Bobby et contempler ces fenêtres donnant un libre accès à l'âme de cet imposant individu. Un mélange saisissant de mélancolie, d’angoisse, de prudence se reflétait dans les iris de l’homme déformé. Mais aux fins fonds des yeux, aux reflets dansants faisant penser au bleu si profond d'un océan par temps clair, doux et rempli de compassion. Un mystérieux mélange d’humanité grandiose et de bienveillance des plus déplacés dans ce corps d’être digne de figurer dans le bas échelon de la société humaine. Robert prit une seconde respiration, son ton rauque s’éleva alors dans l’air froid de ce jour d’hiver. Les mots furent mâchés, mastiqués même avec des roulements de pierres dans la bouche. Un ton intimidant si une trace de gentillesse et de bonté n’accompagnait pas la pitoyable envolée de mots.

Robert- Euh… N’approchez pas madame…Euh… Je ne veux pas vous faire peur.

Déglutinant avec peine, les traits atypiques de l’homme étaient maintenant un masque d’angoisse et de peur. De la terreur si la jeune femme à l’aura si flamboyante pouvait être corrompue dans celle du monstre de foire.

Robert- J’ai entendu des gens dans l’hôpital et toute ma vie me traiter de monstre… Euh… J’en suis pas un j’espère…

Reprenant un souffle un peu normal, Bobby rajouta timidement. Il essaya de rejeter quelque peu sa gêne et sa timidité au loin, mais après tant d’années à endurer des sévices des gens, le géant avait accepté sa condition particulière.

Robert- Je chante depuis toujours… Euh… Pour ma sœur, pour ma nièce et Rocky le chien de la mine… Euh… Aussi pour Emma pour l’aider à guérir et Alyana pour la faire sourire… Euh… Je chante toujours seul pour ne pas déranger… Euh… Désolé que vous ne puissiez pas dormir… Moi non plus je dors plus vraiment…

Le survivant de six mois d’apocalypse, d’errance solitaire près des rives du Styx. Mais à la mention de sa famille arrachée trop tôt à son cœur meurtrie, les larmes firent un assaut vicieux pour essayer de couler le long de son visage à peine tailler dans le granite de son visage…
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MessageSujet: Re: Chagrin inhumain...   Chagrin inhumain... EmptyDim 10 Avr 2016 - 16:39
Chagrin Inhumain ▲ RobertUn chant dans la nuit Il avait une de ces voix des plus inspirantes, parfaites pour vous emporter dans son monde, pour vous faire oublier toute situation autour de vous. Il avait ce don presque surhumain de chanté avec cette facilité dans la voix que sa me donnait des frissons. Je ne pus me retenir de l’écouter pensant qu’en fait, Robert était certainement plus impressionnant que je pouvais bien l’imaginé. Alors qu’il remarqua ma présente tranquille et presque effacé, c’est sous la fin de sa voix enjoliveur que je revins sur terre. Je le vis prendre peur devant moi, mais étrangement je ne voulais pas le voir se cacher de la sorte. Ces mots furent presque douloureux plus pour lui-même que pour moi-même; comme s’il m’avait réellement dérangé...

Le cherchant dans la noirceur de la pièce, je m’enfonçais dans celle-ci. Tout m’était inconnu et malheureusement je n’avais pas eu la chance de voir bien grand-chose dans cet hôpital depuis mon arrivée. Mais cet endroit me semblait bien triste... Bien trop petite pour lui et beaucoup trop à l’écart pour n’importe quelle personne... Face à lui qui était si géant, je le voyais apeurer par ma présence des plus calmes et délicate. M’arrêtant en plein milieu de la petite pièce, je lui fis face, détaillant, observant les moindres détails enfuis dans la noirceur et seulement éclairé par les étoiles et la lune. Un léger sourire au coin de mes lèvres qui révélait une sorte de tristesse créer par ces paroles beaucoup trop lourdes pour une quelconque personne... '' Mais voyons, pourquoi prendrais-je peur? ''

Il m’informa des paroles immondes des gens beaucoup trop tirés sur le physique des gens pour mieux les juger. Il était franchement imposant je devais l’avoué, mais ça ne faisait pas de lui un monstre pour autant. Nous avons tous droit à notre place ici et encore plus aujourd’hui. '' Bien sûr que non, voyons Robert!... Ses gens ont peur du moindre bruit qui peut régner autour d’eux... Il ne faut pas que tu croies en tout ce que les gens peuvent bien penser, mais seulement à ce que toi tu penses de toi... Est-ce que tu crois que tu es un monstre?'' Demandais- je pour lui faire prendre conscience qu’en fait... Toute part de nous même... Je lui fis un petit sourire sous ces nouvelles paroles et je compris qu’en fait, il ne chantait pas seulement pour lui, mais aussi pour les autres. Je m’approchais doucement de lui et dis d’une voix calme pour ne pas d’avantage l’effrayer '' Aller sort de là, je ne vais pas te manger voyons... '' Je glissais mes doigts à son avant-bras et l’invita à se retiré du mur. Comprenant qu’en fait je pouvais lui être impose vu que j’étais  une personne hors du commun à comparé de tous ces cons qui disaient du véritable n’importe quoi, je le laissais et suscitât la blague en disant '' Tu vois... Je t’ai fait du mal? ... Je veux que discuter si tu me le permets bien évidemment... ''

Je tirais un panier de bois, mit l’ouverture vers le sol et m’asseye sur celle-ci pour prendre légèrement place. Sortant de ma poche du chocolat, je déballais l’emballage et brisa un morceau pour ensuite le tendre vers Robert... '' Tien! Un peu de sucre fait toujours du bien pour réparer nos coeurs et notre âme!'' Je dis cela avec un sourire en coin et me pris un morceau pour le glisser à mes lèvres. Ne prise pas la curiosité, je lui demandai '' Ta famille... Elle est arrivée avec toi ici ou elle a été laissé derrière dit moi?''


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MessageSujet: Re: Chagrin inhumain...   Chagrin inhumain... EmptyDim 10 Avr 2016 - 20:49
Avant que la pauvre créature cauchemardesque n’ait pu esquiver une réponse potable dans son esprit lent à souhait, la jeune femme parla.

Ange- Bien sûr que non, voyons Robert!... Ses gens ont peur du moindre bruit qui peut régner autour d’eux... Il ne faut pas que tu croies en tout ce que les gens peuvent bien penser, mais seulement à ce que toi tu penses de toi... Est-ce que tu crois que tu es un monstre?

Un soupir de résignation s’échappa des lèvres exsangues de l’homme difforme. Une voix pâle, peu habituer de parler si ouvertement, s’échappa rauquement de sa gorge.

Robert- Euh… Je ne crois pas. Mais si tout le monde le dit et qu’ils sont plus intelligents que moi, c’est vrai non? Ça fait si longtemps qu'on le dit alors...

Ange- Aller sort de là, je ne vais pas te manger voyons...

Le géant fut accroché totalement aux lèvres pleines de l’ange à la chevelure cuivrée. De la sollicitude et de la bonté avaient remplacé l’amalgame de sentiments négatifs qui torturaient le cœur du géant. Ce cœur immense qui fut mis en charpie plus qu’une fois dans la vie du mineur à la silhouette atypique. Il ne pouvait pas croire que la dame à l’aura si pure voulait rester dans la même pièce que lui, de supporter son ignoble présence. Elle esquiva un sourire merveilleux, ce genre de geste qui pouvait ensoleiller une journée pluvieuse et morne à souhait. Une main audacieuse de sa part, semblable à de la soie la plus pure, glissa sur son avant-bras couvert d’irréalités à cause des muscles disproportionnés et des scarifications d’une vie de lutte. Mais le doute se dévoila quelque peu sur le visage de l’ange et l’esquisse de sourire du géant disparu à la seconde. Il se demandait tout simplement si c’était un rêve ou bien un ange, réel et véritable, qui venait apporter un peu de chaleur humaine au géant torturé et rejeté de tous.

Ange- Tu vois... Je t’ai fait du mal? ... Je veux que discuter si tu me le permets bien évidemment...

À ce moment le regard bleuté du monstre de foire devint nostalgique et un mince sourire embellit quelque peu le faciès monstrueux camouflé dans l’ombre. Tel un animal au caractère doux, mais qui a été battu par son ancien propriétaire, Bobby fit un pas hésitant vers la source lumineuse que représentait l’apparition. Un peu comme un papillon de nuit aux allures grotesques qui s’avance avec crainte vers la beauté absolue de la flamme d’une bougie solitaire, hypnotisé par sa fin prochaine. Un autre pas gauche et hésitant du mineur l’emmena alors près de la démarcation de la clarté des astres du ciel et l’obscurité de sa pitoyable cachette. Prenant un instant pour permettre à son esprit lent de bien décortiquer le flot de paroles de la bonté réincarné, Bobby avala sa salive. Son ton lent et trainant, aux mots à peine mâcher franchit alors les lèvres exsangues de la chose. Le regard qui scintillait au tréfonds du visage aux traits durs du massif homme n’était que pluie d’étoiles qu’on pouvait nommer sympathie, bonté, gentillesse et tendresse.

Robert- D’accord… Euh.. Si ça vous dérange pas trop de perdre du temps avec le monstre...


Essayant de se rappeler du nom de la dame à l’aura aveuglante de compassion, le monstre s’enfourcha la langue comme à son habitude. Les joues du géant piquèrent un fard lorsqu’il se décida de s’avancer complètement dans la lumière. Les cicatrices ornant la chaire dénudée de ses bras criaient les sévices et les préjugés que la bête avait dû endurer durant la totalité de sa vie.

Robert- Madame… Euh… Je me souviens plus de votre prénom… Euh... On s’est jamais croisé?


Un sourire sincère s’afficha alors complètement sur le visage épanoui du mineur. Le mastodonte éprouva un bien-être et une sécurité à cet instant qu’il n’avait jamais eu avec aucun étranger avant Alyana. Devant l’innocence et la pureté de ce sourire, les gens auraient surement oublié l’ignoble apparence de la chose déformée. Les mots qui sortirent alors de la bouche aux dents mal alignées du monstre venaient directement du cœur, n’ayant pas pris la peine d’être consultés par l’esprit.

Robert- Merci madame pour les beaux mots.

Regardant la douce dame s’assoir et sortir une tablette chocolatée. L’être si timide et doux posa son arrière-train digne d’un éléphant sur le sol froid de la petite remise. L’être céleste lui tendit un morceau de délice sucré.

Ange- Tien! Un peu de sucre fait toujours du bien pour réparer nos cœurs et notre âme!

Acceptant le morceau donnant par cette aura de gentillesse absolue, le monstre de foire fit un geste que peu de gens auraient réalisé. Il cassa de nouveau le morceau en trois parts. Il en mangea une, la seconde il la plaça dans un petit mouchoir qu’il sortit de sa poche et timidement il redonna le dernier morceau de la barre à l’ange à la chevelure cuivrée.

Robet- Merci madame… Euh… J’en garde pour une autre personne qui aura faim …

Alors une question banale, pour le commun des motels d’avant cette effroyable tragédie, vint jeter un nuage de tristesse dans la pièce exigüe.

Ange- Ta famille... Elle est arrivée avec toi ici ou elle a été laissé derrière dit moi?


Robert-Ma…


Le dernier mot refusa à cet instant de franchirent l’espace des lèvres qui venaient de se souder hermétiquement. De l’horreur pure venait d’éteindre la pureté des yeux du mineur et une tristesse affligeante tomba subitement sur ses larges épaules. Le regard dans la vague, Robert fut le seul qui put voir de nouveau la scène horrible qui fut le théâtre mortel de ses anges. Les yeux grands ouverts de sa nièce, figés dans la mort et accusateur. Les plaies horribles qui parcouraient le corps de l’adolescente et tout ce sang qui recouvrait une partie de la pièce et du mobilier. Frissonnant d’impuissance, un bruit mat vient alors à la rescousse de l’âme en perdition du colosse. Ramener brutalement dans ce présent sans pitié, ce moment qu’il sut qu’il ne pourrait plus entendre les doux rires de Sandra à part dans son imaginaire, le géant secoua sa tête en forme d’œuf. Sentant poindre des larmes à l’embrasure de ses yeux, le mastodonte les écrasa sans pitié de sa main immense et rugueuse. Voyant une échappatoire vers la fenêtre, le sosie de Frankenstein tourna la tête. Fatalement l’erreur de la nature étant près de la douce dame et Robert fit son possible pour esquiver sa laideur à son regard si pur. Quand une certaine contenance fut regagnée par l’homme au corps impie, Bobby put enfin retourner son horrible facies vers le visage si magnifique de l’être céleste. Des piètres mots d’excuse ricochèrent alors dans la bouche immonde de la bête déformée.

Robert- Désolé pour tout à l’heure… Euh… Souvent je me perds dans ma tête. Euh… Tout le monde dit que c’est vide dedans dans mon cas…


Bobby pointa son crane en forme d’œuf. Essayant de sourire de ce trait ironique fait à sa propre personne, le mastodonte continua avec une douceur et une sollicitude des plus touchantes.

Robert- Mes anges sont partis au Paradis… Euh… Ma nièce et ma sœur étaient les seuls qui n’avaient pas honte de se faire voir avec moi.


Souriant bêtement, respectant une certaine distance entre lui et Juliane, l’homme massif soupira. Il ne voulait en aucun cas corrompre l’aura de gentillesse qui se dégageait de l’ange. L’homme cauchemardesque n’osait pas s’approcher de la perfection en quelque sorte. Mécaniquement, la voix de l’homme brisé continua. Mais une grande détresse se peignit alors sur le faciès monstrueux du mineur. Le regard bleuté de la chose se voila quelque peu, revoyant une scène effroyable. Les mots continuèrent alors de franchirent la barricade des lèvres exsangues de la bête de foire. Comme si un autre être, un conteur en quelque sorte, avaient pris possession du corps difforme.

Robert- J’étais en camping pour ramasser des ingrédients pour le Moonshine… Euh… J’ai reçu un appel de mon ange… Elle disait que les voisins voulaient entrer chez elle et faire du mal à elle et ma sœur… J’aurai dû rester avec eux… Euh… Quand je suis arrivée, c’était trop tard… Tout ce sang et ce qui s’était passé… Euh…


Le regard de la chose s’humecta alors de rigoles salées. Aussitôt Bobby pêcha son mouchoir dans sa poche de chemise. Sans le savoir, la double photo plastifiée s’échappa du compartiment de tissu. Flottant allègrement dans l’air, le destin voulut que les portraits de souvenirs heureux chutassent près de l’ange. La créature brisée assécha alors la soudaine montée d’eau et se concentra alors sur le visage au trait divin de la femme. La voix faible, à peine un murmure, parvient alors à se faire entendre.

Robert- Je m’excuse mes anges… J’aurais dû être avec vous…

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MessageSujet: Re: Chagrin inhumain...   Chagrin inhumain... EmptyMer 20 Avr 2016 - 4:35
Chagrin Inhumain ▲ RobertUn chant dans la nuit J’étais triste pour cet homme. Lui qui malgré son allure robuste et solide semblait totalement affecté par les diverses pensées que les gens pouvaient avoir à son égard. Avec le temps j’avais moi-même apprit à tassé toutes ces chuchotements qui pouvait se faufilé derrière mon dos semblable à des vipères et leur façon de pensé ne m’importait peut en réalité. Qui étaient-ils pour jugé qui j’étais sans réellement me connaître, sans connaître mon passé, toutes les étapes que j’ai du franchir ainsi que tous mes choix de vie qui n’en fut pas tous très joyeuses. Je crois qu’en fait, c’est avec le temps qu’on se force cette carapace, qui nous éloigne de ce genre de pensé. Les questions, pensées telles que '' Qu’est-ce qu’ils peuvent bien pensés, ils disent que je suis comme ça ou ça''... se transforme en ''Est-ce que j’ai bien envie de le faire?! Faisons le point! '' C’était ma façon de vivre depuis maintenant quelques années et dans ce Nouveau Monde révolue, les pensées des autres ne sont que superflues.
Un léger sourire se présentait à mes lèvres alors que je laissais s’échapper le mot monstre loin de nous. Je lui laissais entendre un petit '' Ça me ferait plaisir ... Je n’ai pas vraiment eu le temps de parler avec les gens de l’hôpital depuis mon arrivée malheureusement donc bon... ''

Je l’écoutais et l’ayant de temps à autre croisé pendant mon temps de service, je ne m’étais malheureusement pas réellement présenté à lui. Je présentais ma propre mais en tant que bonne et polie jeune fille pour ensuite lui annoncer '' Hoo excuse moi! Je m'appelle Harley Santos. Je travaille avec les infirmières et les médecins depuis quelque temps déjà. '' Non, mais c’est que mes parents m’ont toujours dit que c’était poli de cette façon et personnellement sa part sur de bonnes basses non?
Le géant était un homme de bonté et ça dans le plus profond de lui même. Il se privait pour pouvoir laissé profiter d’autre à sa place et ce geste me fit profondément sourire. Aujourd’hui c’était assez rare de voir cette humanité autrefois éteinte, aidé et préservé la santé d’autre que nous n’était pas toujours présent chez les gens. Moi j’en avais l’habitude, depuis que j’étais toute petite je pensais aux autres avant moi-même, pensé à les aidés, à les voir sourire et ça peut importe si elle était près de moi ou une parfaite inconnue.

Alors que je lui demandais des informations sur sa famille pour mieux alimenter la communication, je le vis partir au loin. Ce geste me redressait subitement et mon regard se changea en interrogation... Est-ce qu’il allait bien? Est-ce que je venais de réveiller en lui quelque chose que je n’aurais peut-être pas dû? ... Moi qui avais pensé qu’en fait sa famille pourrait être parmi les gens de l’hôpital, je crois que je m’étais trompé. L’observant, j’aurais voulu le ramener dans le moment présent, mais le voyant si lointain, je ne voulais pas l’effrayer, le brusquer et c’est d’ailleurs pour cette raison, que je restais assise et le regardais d’une mine triste, inquiète. Prenant le risque de laissé entendre un '' ...Robert?'' d’une voix douce, je le vis alors revenir avec moi dans la pièce. Sa petite blague créa un sourire sur mes lèvres légèrement rassuré. J’écoutais le terrible récit qu’il m’expliquait et j’eux un pincement au coeur pour lui et sa famille. Son arrivée fut sûrement des plus bouleversantes surtout en perdant les gens qui lui étaient des plus chers. Je pouvais le comprendre et doucement je glissai ma main sur son avant-bras en signe de soutien. Je n’avais rien à dire... Aucun mot ne changerait quoi que se soit et je le savais bien. J’aurais pu lui dire désoler, que j’étais désolé pour lui, mais tout semblait se présenté sur mon visage.

Quelque chose attira mon attention et je baissais les yeux vers le sol. Quelque chose était sorti de sa poche et en me penchant, je glissais mon doigt sur ce dernier afin de prendre les photographies et les rapports vers moi. J’observais les photos et souris doucement. Je les tendis vers Robert et lui dit '' Tu les as faits tombé... Elles semblaient si gentilles... '' C’était des paroles simples, mais peu importe ce que j’aurais dit, rien ne les aurait ramenés. Alors que le géant venait de se confier à moi, je glissais mes doigts ensemble et les regarda un moment... '' Je te comprends... ce n’est pas toujours facile de repensé à tout ça... Moi aussi... j’ai perdu ma famille... J’ai même dû... '' Je m’arrêtais à ces paroles. Serrant les dents je pouvais sentir cette culpabilité montée en moi; devenir plus présente, plus intense. Je fermais les yeux et fit un léger signe de non de la tête pour retiré toutes ces pensés qui resurgissait du plus profond de mon être. Je relevais les yeux vers lui et lui mentionna... '' Je te comprends Robert... Et je suis désolé pour ce que tu as dû vivre...Tu sais ce que je me suis dit après tout ça?... Que c’est dure... Mais qu’en fait, si j’étais encore ici c’est sûrement parce que j’ai un but à réaliser... Aider, survivre, profiter... Certain croit que nous sommes condamnés, mais en réalité, je préférais être encore envie qu’être un de ces misérables Zombies qu’en dis-tu?''  Fallais que j’apporte un léger brin d’humour a tout ça. Me morfondre ce n’était pas mon genre et j’avais assez souffert par tout ce que j’avais du faire pour survivre.

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