Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
Après trois ans et demi de bons et loyaux services, In Your Flesh passe en forum semi-privé autogéré. Les tâches administratives sont réduites au minimum, les inscriptions filtrés et les validations supprimées. Nous vous proposons plusieurs zones de RP différentes, dans lesquelles les intrigues sont gérées par les membres sur la base du volontariat et où chacun peut RP librement en suivant seulement une trame commune.
Occupation actuelle : Chef de la sécurité Messages : 4490 Points : 5945 Date d'inscription : 01/07/2017
Sujet: "perfect illusion" ely Mer 4 Juil 2018 - 10:54
J’étais enfin sortie, pas seul, loin de là, il y avait certaines personnes me suivant comme mon ombre, sans doute en rapport avec le fait que je n’aurais jamais du réussir à être là, à devoir faire quelque chose. Je tremblais toujours une arme à la main, la rage n’ayant pas réellement disparue et continuant à me faire peur. J’avais été bien plus loin que je ne l’aurais jamais cru, j’avais… J’avais pété un plomb et il n’y avait rien à y faire. Mais j’avais besoin de sortir, besoin de faire des choses pour ne pas regarder Will une fois encore et avoir envie de m’excuser de ne pas être venu plus tôt. Je devais sincèrement faire l’effort d’aller vers les autres, de sortir la tête de l’eau et de considérer son retour comme une bonne chose, pas comme un échec. Avançant donc dans la rue étrangement propre et nettoyé de tous danger, j’évitais de tenir mon arme, de me révéler dangereux. Si l’on me voyait en tenir une, l’on comprendrait que je n’étais plus en état et même si tout le monde s’en doutais, je ne pouvais pas me permettre de perdre la confiance de plus de personne. Alors j’avançais, doucement jusqu’à ce qu’une silhouette animale ne se détache du paysage. M’approchant à pas de chat, je reconnus rapidement un cheval, équipé pour être monté, ce qui indiquait la présence d’une personne dans les parages. Laissant les autres vérifier les alentours, je finis par pénétrer la maison pour voir une jeune femme fouiller des placards de dos. Elle semblait frêle, fragile, pas forcément inoffensive, j’en avais eu la preuve, mais avant de lui tirer dessus et d’amplifier mon malaise, je préférais attendre.
Je repris simplement mon arme dans ma main, toquant à la porte ouverte pour attirer son attention et la faire se retourner. Et là. En un instant, mon monde s’arrêta à nouveau. Les traits asiatique de cette femme, ses cheveux brun, ce visage… Mon bras tomba le long de mon corps et une nouvelle fois, une personne que je pensais morte revenait dans ma vie. Je ne sus pas vrai quoi dire et quoi faire pendant de longues minutes, à croire que je devais m’imprégner de ce retour avant d’accepter tout mouvement. Avant d’accepter que ce soit vrai. « Lucy ? », soufflais-je finalement, comme si la possibilité que mon cerveau ne puisse pas la reconnaitre existe. Comme si je pouvais confondre deux asiatiques. Mais encore là, alors que l’évidence s’imposait, je n’osais pas faire le moindre mouvement vers elle, comme si la toucher pourrait la rendre irréelle, la rendre fausse, comme bien des visions que j’avais pu avoir. Ça ne changerait sans doute rien, il y aurait rien de nouveau dans ma folie, mais l’imaginer vivante, dans cet état… Mon esprit serait terriblement sadique si c’était le cas.
Cela faisait plusieurs jours que Lucy avait conscience qu'elle se rapprochait du but, qu'elle sentait que son voyage arriverait bientôt à son terme. Malgré tout, après des années à vivre dans la dureté de ce monde, elle ne pouvait s'autoriser à exulter. Elle n'avait aucune certitude, le message radio qui lui avait indiqué qu'une communauté se trouvait à Fort Hope ne lui avait pas donné assez d'informations et elle ne savait vraiment pas à quoi s'attendre une fois qu'elle les aurait rejoint. Alors que les contours de la ville se profilaient à l'horizon, son estomac lui rappela qu'elle n'avait rien ingurgité de consistant depuis 2 interminables jours. Bien sûr, ce n'était pas la première fois qu'elle se retrouver sans rien manger pendant plusieurs jours mais à mesure qu'elle progressait vers le nord, les températures se faisaient de plus en plus basses et son corps avait du mal à tenir aussi longtemps sans carburant. Heureusement pour elle, il lui restait un peu d'eau potable, mais la jeune femme savait qu'il lui fallait absolument trouver de quoi se nourrir avant d'être trop faible et de courir tout droit vers la catastrophe.
Cela faisait maintenant plusieurs heures que Lucy avait atteint la ville, plus que jamais sur ses gardes elle scrutait toutes les rues d'un œil vigilent afin de parer à toute éventualité. La jeune avocate le savait, les villes étaient des nids à rôdeurs. Sa jument adoptait le même comportement qu'elle, les oreilles en alerte, elle avançait d'un pas mesuré sur le bitume craquelé par le temps. Ni tenant plus, Lucy décida de descendre de selle afin d'explorer quelques bâtiments, elle avait conscience du risque mais son estomac lui criait famine et elle n'arrivait plus à faire abstraction de la douleur due au manque de nourriture. Comme à son habitude, elle n'attacha pas les rênes de l'équidé à un poteau, ce qui la ralentirai considérablement en cas de fuite mais la laissa libre de tout mouvement à l'entrée du bâtiment. Elle savait que la jument ne partirait pas comme ça, sur un coup de tête mais prenait malgré tout le risque de la perdre en cas d'attaque.
La jeune femme pénétra dans une petite maison après avoir monté plusieurs marches afin d'accéder au perron. La porte n'émit aucun grincement lorsqu'elle l'ouvrit, ce qui relevait de l'exploit après tant d'années d'abandon. Instinctivement, Lucy se dirigea vers les placards, cherchant les endroits où la probabilité de trouver de la nourriture était la plus grande. Bien évidemment, ils avaient dores et déjà tous étaient fouillés et vidés ... C'était l'inconvénient avec les villes, après l’épidémie, c'était les endroits les plus faciles où trouver de la nourriture. Soudain, plusieurs coups successifs la stoppèrent net dans ses recherches. Tout son corps se crispa sous l'appréhension de ce bruit. Un rôdeur ne prendrait pas le temps de toquer à la porte. Était-ce donc ... Quelqu'un ? La jeune femme ne prit pas le temps afin de réfléchir et se tourna en direction du bruit puis se stoppa net une seconde fois, parce que ce qu'elle voyait ne pouvait être réel. Il se tenait là, bras ballants le long du corps, à l'entrée de la petite maison. Elias. Lucy cligna une première fois des yeux, puis une seconde, malgré les secondes qui défilaient il demeurait toujours là, bien réel. Lorsque la voix de son meilleur ami brisa le silence, la jeune femme ne put réprimer un sanglot. Cela faisait des années qu'elle ne s'était pas autoriser à pleurer, elle n'en avait d'ailleurs jamais vraiment eut l'occasion, mais cet instant là l'avait surchargé d'émotion et son corps tout entier ne pouvait se retenir de craquer face à cet événement.
- Elias.
Sa voix avait tremblée et sans réellement s'en rendre compte, ses jambes l'amenèrent tout droit vers lui et lorsqu'il fut assez près, elle se jeta contre lui et le serra de toute ses forces. Tout son corps tremblait sous le coups des émotions et elle ne sut quoi rajouter d'autre. Saturé par le trop pleins d'informations, son cerveau était totalement HS. Lucy pouvait juste savourer ce contact, et surtout, elle pouvait enfin se dire qu'après toutes ces années, elle avait enfin atteint son but. Elle l'avait retrouvé.
Elias Kaneki-BurbankIndépendant
Carte d'identité
Occupation actuelle : Chef de la sécurité Messages : 4490 Points : 5945 Date d'inscription : 01/07/2017
C’était elle, c’était vraiment elle… La gorge nouée, j’ouvris les bras quand elle revient vers moi, la capturant presque pour la serrer contre moi, pour laisser s’échapper des larmes. J’avais perdu trop de monde, et deux des plus importants revenaient en cet instant. Elle était vivante. Elle était là. Je me refusais de la lâcher, à la laisser retrouver sa liberté par peur qu’elle ne disparaisse. Par peur que tout redevienne irréel. Par peur qu’elle ne m’échappe, par peur que la réalité ne revienne. Pourtant elle était bien réelle, pourtant elle était bien là, vivante, bien que plus frêle. Elle était là. Comment avait-elle survécut ? Pourquoi la retrouvé ici et maintenant, si loin de San Francisco. Pourquoi avait-elle décidé de partir aussi loin de s’exposer ? J’avais bien des questions, mais aucune ne sembla faire son chemin, mais aucune ne fut concluante, aucune ne traversa les barrières de mes lèvres. « T’es vivante… », soufflais-je simplement en sentant des larmes couler le longe de mes joues. Je n’avais rien de plus à dire en cet instant, elle était là, elle n’était plus un vague souvenir. Ses cheveux était devenu long, et hors-mit la faim, rien d’autre ne semblait la ronger. Et en parlant de ça.
La lâchant enfin, je passais mon sac sur mon ventre après avoir reculé d’un pas pour sortir des rations jugé ignoble par Will et lui tendre. En parlant de Will… « Manges, t’as l’air affamé… », commençais-je simplement en reposant mon bras sur elle. Elle semblait si différente et pourtant si semblable. Mais c’était bien Lucy, c’était bien ma meilleure amie, c’était bien celle avec qui j’avais grandie, celle avec qui j’avais fait les 400 coups. C’était celle qui me connaissait le mieux, mieux que Will même. Elle ne connaissait sans doute pas celui que j’étais aujourd’hui, elle ne savait sans doute rien de ce qui s’était passé ici pour moi, mais elle me connaissait. Elle savait comment j’avais grandit, comment j’avais été. Elle savait ce que personne ne savait. « Ou est Laura ? », demandais-je brusquement. Si sa petite amie n’était pas ici, j’avais bien peur qu’elle ne soit plus vraiment de ce monde, mais j’espérais, j’espérais qu’elle ne soit pas morte, qu’elle n’est pas à traverser ça seule.
Et la peur de me retrouver seul, enfin de la voir disparaitre me prit alors les entrailles, sans vraiment savoir pourquoi, je lui dis avec un peu de précipitation, « Je suis amoureux ! J’ai rencontré quelqu’un, et c’est un homme. Je l’aime et il s’appel Will. », je n’avais jamais pu parler de ça avec elle. Ma meilleure amie ne savait pas que pour la première fois de ma vie, j’avais des sentiment pour quelqu’un. Elle ne savait pas, elle devait savoir, avant que quelque chose ne me la prenne elle aussi.
Des mois s'étaient écoulés depuis la dernière fois qu'elle avait croisé le chemin de quelqu'un et cela faisait encore plus longtemps qu'elle n'avait pas serré quelqu'un dans ses bras. Le corps chaud d'Elias contre le sien lui apporta un sentiment de sécurité et de réconfort, bien que le monde n'ait pas changé et que le danger puisse surgir de nulle part. Il lui avait tellement manqué que ça lui faisait mal rien que d'y penser, son monde tout entier avait olé en éclat lorsque toute cette m*rde s'était déclarée et au jour d'aujourd'hui, cet ami qu'elle avait depuis l'enfance résumait à lui seul tout ce qui lui restait. Lucy avait tout perdu.
Elle se blottie encore plus contre lui lorsqu'il l'enserra de ses bras et ferma les yeux quelques secondes afin de s'éclaircir les idées. Avec le temps, lorsque vous vivier seule avec vous même, il vous arrive parfois d'imaginer des choses, parce que l'esprit a besoin d'espoir pour survivre. Et il arrivait à Lucy de ne plus être en mesure de discerner le vrai du faux, et dans ces moments là, la jeune femme devait prendre quelques secondes pour réfléchir. « T’es vivante… » Les mots d'Elias lui firent monter les larmes aux yeux, oui elle était vivante, elle s'était battue pour survivre mais à quel prix ? Lorsqu'il se détacha d'elle, un immense froid s'empara soudain de la brunette qui n'osait plus croiser son regard de peur d'éclater en sanglot. Elle l'observa attentivement lorsqu'il fouilla dans son sac et l'excitation s'empara d'elle alors que l'asiatique sortait une ration dans l'intention de la lui donner. De la nourriture, de la vraie. Enfin ... « Manges, t’as l’air affamé… » Lucy ne put que se contenter d'hocher la tête et s'empara rapidement de la pochette de ration tout en frissonnant au contact de son ami. Elle se débattit quelques secondes avant de finalement parvenir à ouvrir le sachet. Sans hésiter une seule seconde, elle appuya sur l'emballage afin de faire sortir la mixture par le trou et avala tout d'un trait, presque sans mâcher. Comme une sauvage affamée. La jeune femme était en train d'avaler lorsqu'Elias lui demanda où était Laura ... Elle cligna des yeux et s'arrêta immédiatement de manger, tout en écartant le sachet de sa bouche, d'un mouvement fluide, elle s'essuya le rebord des lèvres avant de déclarer d'une petite voix.
- Je ... Je n'n ai aucune idée ... Lorsque tout ça s'est déclaré, j'étais en chemin pour te retrouver et puis ... Le train à déraillé, je me suis retrouvée seule, sans vraiment savoir où aller. J'ai du prendre une décision.
Et elle l'avait choisit lui, à défaut de sa propre famille. Dit comme ça, ça avait l'air ignoble, mais en y regardant de plus près, Lucy avait partagé beaucoup plus de choses avec Elias durant toute sa vie qu'avec sa propre famille. Il était le seul à savoir pour sa bisexualité et elle le considérait comme son alter égo. Alors oui, pour elle, Elias représentait bien plus qu'un ami. L'avocate détailla son sachet de ration, la faim coupée, bien qu'elle avait parfaitement conscience que le quelques bouchées qu'elle avait mangé ne lui suffirait pas. Mais c'était trop dur. « Je suis amoureux ! J’ai rencontré quelqu’un, et c’est un homme. Je l’aime et il s’appel Will. » Ses paroles captèrent de nouveau son attention, elle releva soudainement la tête et le fixa avec stupeur. Elias, en couple et amoureux d'un homme ? Lucy cligna des yeux, une fois puis deux, sans trop savoir comment réagir. Elle avait décidément passé trop de temps seule.
- Woaw Elias c'est ... C'est vraiment super, je suis contente pour toi. Elle afficha un petit sourire avant de reprendre mal à l'aise. - Excuse moi si je ne saute pas de joie et tout ça mais c'est vraiment déstabilisant tout ça ...
Elias Kaneki-BurbankIndépendant
Carte d'identité
Occupation actuelle : Chef de la sécurité Messages : 4490 Points : 5945 Date d'inscription : 01/07/2017
Je n’aurais sans doute pas du poser cette question maintenant, mais je savais que la femme avait été suffisamment importante pour elle, suffisamment importante pour qu’elle envisage une vie avec. Et la voir s’arrêter si brusquement de manger ne me disait rien qui ne vaille réellement. Elle sembla vouloir reprendre contenance, choqué sans être réellement au bord d’un gouffre lorsqu’elle affirma qu’elle n’en avait aucune idée. Elle avait simplement prit un train pour me retrouver, mais il y avait eu un problème, il avait déraillé et elle avait du prendre une décision. Celle de survivre visiblement. Une décision qui avait du la mettre face à un choix qu’elle n’aurait pas voulu faire. J’avais voulu la retrouver, la mettre à l’abris, avoir vu mes parents morts avaient suffit à me faire comprendre combien le danger était grand et finalement, je me demandais si les militaire n’avaient pas fait plus de mal qu’autre chose parfois. Les pertes négligeables ayant été plus importante que prévu sans doute. Je n’osais pas lui poser plus de question à ce sujet, je n’osais pas m’avancer et prendre de risque. Même si cela était derrière elle, il y avait sans doute plus d’un traumatisme à accuser, plus d’un cauchemar à oublier.
Et la peur me prit alors, me forçant à lui dire à propos de Will, me forçant à ne rien cacher par peur qu’elle soit irréelle, par peur qu’elle ne disparaisse à nouveau. J’avais besoin de lui dire et la surprise se lit presque aussitôt sur son visage. Elle était contente, mais elle trouvait tout ça déstabilisant. Je ne m’étais pas vraiment attendu à un saut de joie, c’était une grande nouvelle, surtout abasourdissante au vu de la situation, et je ne pouvais pas lui en vouloir. Je n’avais moi-même pas été très franc du collier à l’époque, mais une fois passé, la vie avait une autre saveur, « Ne t’excuses pas, c’est un peu brutale comme annonce, et un peu inattendu aussi, genre trouvé l’amour et découvrir sa vrai sexualité fait pas partie des préoccupations de tout le monde… », soufflais-je un peu gêné, mais elle comprenait, elle savait ce que c’était et elle était là…
Et c’étais aussi stupide. Stupide de balancer ça alors que de toute évidence elle était seule, que Laura n’était pas avec elle ou n’était plus de ce monde. Et que la fin de monde était clairement déjà en cours. Je ne savais pas pourquoi j’y faisais si attention, pourquoi j’avais besoin de le dire, pourquoi je n'avais pas pu attendre. La revoir était sans un point plus important se soulevant de mes épaules. « C’est juste que… T’es là, et lui est là, et … », c’était trop d'un coup en vérité. Me penchant sur elle, je refermais de nouveau mes bras sur elle, j’avais besoin que ce moment soit réellement vrai, j’avais besoin de me dire que j’avais vraiment retrouvé ma meilleure amie, j’avais besoin de me dire que ma vie tournée enfin normalement, j’avais besoin de ça, j’avais besoin de redevenir normal, de chasser la mort loin de moi, loin de nous.