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 Et sinon... tu vis ici ? | Kenny
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MessageSujet: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyDim 23 Sep 2018 - 17:51
Je me frotte le bras, songeur, alors que je regarde autour de moi, curieux. Elle est chouette cette baraque, mais je me serais bien passé des tests médicaux. Enfin, au moins, on a pu récupérer nos armes et nous diriger vers notre nouvelle maison donc.

J’avoue, ça fait bizarre en fait. Je peux comprendre que Sid soit pas enthousiaste, c’est limite trop beau pour être vrai. Mais, pour le coup, j’ai envie d’être le naïf du groupe et y croire un peu. C’est carrément reposant et, l’espace d’une seconde, j’ai presque envie de me dire qu’on pourrait avoir de nouveau une vie normale. Enfin aussi normale que possible vu les circonstances quoi. Du coup y a forcément d’autres idées à la con qui me sont passées par la tête, surtout après la visite des lieux.

Y a un paquet de chambres en fait, assez pour chacun de nous en vrai. Même si je suis presque sûr qu’aucun de nous n’aura envie de dormir tout seul, on va pas se leurrer. Ca fait deux ans qu’on vit les uns sur les autres, se retrouver tout seul dans une chambre, ce sera beaucoup demander. Dans le genre deux par chambre, ce serait pas mal non ? Et oui, je pense pas à ça de façon totalement innocente.

Je laisse les filles explorer le rez-de-chaussée alors que je monte à l’étage, me perdant un peu alors que j’avise la salle de bains. Parait qu’on aura même de l’eau chaude dans quelques temps. Dans le genre le pied intégral quoi. Même si oui, j’ai cette petite voix qui continue de me souffler de me méfier, de pas me reposer sur tout ça. Je me dis qu’il faudra que je vois avec les autres, pour voir si ce serait pas con de planquer des trucs quelque part. Sid sera partant j’en suis presque sûr.

Mais en attendant… j’ouvre une des portes pour me retrouver dans une chambre aux dimensions tout à fait acceptable. Avec un grand lit donc. J’ai vu des chambres avec des lits jumeaux mais j’avoue que c’est pas ça que je cherchais. J’inspire longuement, me frottant les mains sur mon jeans alors que je cherche la meilleure façon d’aborder les choses. Sauf que, bien évidemment, j’ai une tornade rose qui entre dans la pièce, le menton relevé et la mine curieuse et qui se demande clairement ce que je fous là.

Sans trop réfléchir, je me rapproche d’elle et je l’embrasse sur la tempe, non sans continuer de regarder autour de moi. « Je me demande qui vivait là avant. Une ado probablement vu la couleur des murs. » Ouais, une espèce de violet bien pétant. Ca devrait lui plaire non ? Je me suis déjà senti aussi nerveux ou pas ? Je me rends pas compte. Ah si, quand je l’ai embrassée la première fois. Et vu comment les choses se sont passées, je suis pas sûr que de m’en souvenir là, de suite, soit la meilleure des idées. Sans vraiment attendre une réponse, je me dirige vers la porte que je referme, histoire qu’on soit un peu tranquilles. Ca me laisse encore quelques secondes pour essayer de réfléchir à la façon dont je veux aborder le truc donc.

Et j’enfonce mes mains dans mes poches, pas tout à mon aise. « Faut qu’on parle... » Bon, c’est pas la meilleure façon de commencer je crois alors, je continue sans même vraiment respirer. « Ca te dirait qu’on s’installe tous les deux dans cette chambre ? Que tous les deux ? Ou une autre chambre si tu préfères. Y en a une autre avec un grand lit je crois. J’suis pas sûr. Mais je me suis dit que le violet te plairait et ce serait chouette qu’on ait un endroit qu’à nous deux ici. Non ? » J’ai parlé un peu trop vite je crois. C’est même sûr en fait. Et je la fixe, guettant sa réaction avec un peu… beaucoup d’accord… d’appréhension. Elle va pas m’envoyer bouler quand même non ?
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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyMer 3 Oct 2018 - 21:58
Elle est chouette cette maison, vraiment chouette. Dans le genre baraque de riches que j’aurais jamais pu rêver d’avoir… Même après une fin du monde et sans doute des mois sans que personne ne s’en occupe, elle est encore super classe. Et elle est immense, je pourrais me perdre dedans je suis sûre. Logan nous l’a montré, au vu du nombre de chambres et tout le reste, mais c’est sans doute celle que j’aurais choisi de toute façon. Elle est près du lac, même si okay, c’est pas prudent de se baigner, et il y en a pas trop d’autres autour, mise à part celle de Logan justement en face, et ça, c’est top. Pas de voisins, moins d’emmerdes et de dangers.

Je sais bien qu’ils y croient pas trop, en dehors de Drew peut-être, même si Luke et Peter ont l’air de vouloir y croire aussi. Robin reste dans son coin, comme d’hab, Axel ronchonne, comme d’hab, et Sid… Sid, je préfère pas y penser en fait, ça me fait aussi mal que ça me tape sur les nerfs… Je sais bien aussi qu’ils me prennent un peu pour une idiote qui gobe tout et n’importe quoi, qui s’emballe comme une môme, comme si je n’étais pas capable de réfléchir ou d’analyser un truc, comme si j’étais pas capable de juger les gens ou que je pensais que tout était parfait et magique ici. Je suis pourtant vachement mieux placée qu’eux pour savoir qu’il faut pas se fier aux apparences et qu’il y a toujours des côtés merdiques. Je devrais pas être celle qui accepte de faire confiance ou de suivre des règles édictées par d’autres. Mais je le fais, pour eux. Ils pourraient faire des efforts et essayer non ? Enfin, je suppose que j’en demande trop, ils sont là, c’est déjà bien.

Je soupire et abandonne les autres, montant à l’étage, passant rapidement les chambres en revue sans que l’une d’elle ne retienne mon attention. Non pas que j’en cherche une en particulier, mais si je peux m’y sentir bien de suite, ce serait cool… avec un grand lit, ce serait encore mieux. Je fronce les sourcils à cette idée. À quoi bon de toute façon ? Bon, si, même s’il ne veut plus le reste, j’ai encore des câlins. Donc voilà.
Et je m’arrête une demi-seconde en le voyant dans l’une des chambres, avant de passer à côté de lui et de faire rapidement le tour de la pièce.  Elle est sympa. Très violette, mais j’aime bien. Je lui jette un coup d’œil, le sourcil levé, esquissant un sourire à son bisou.

« J’aime bien moi. Et je suis plus une ado. »

Si je l’ai jamais vraiment été au sens strict du terme d’ailleurs… Bon, certains diront que j’ai des goûts discutables, mais je préfère dire inhabituels ou surprenants. Et puis, être comme tout le monde, même maintenant, c’est nul. Même si c’est pas le plus sain ou le plus sécuritaire, je préfère qu’on me remarque plutôt que d’être totalement effacée  ou ignorée. Je l’ai suffisamment été comme ça. Bref.

Je fronce un peu les sourcils quand il ferme la porte. Non, pas d’inquiétude, c’est pas fermé à clef, et puis, il est là, je suis pas seule, tout va bien. J’inspire profondément pour me figer totalement quand il reprend. Mon cœur s’arrête et j’ai juste envie de lui dire de se taire. M’en fous, je veux pas savoir. Enfin si, j’ai pas envie qu’il fasse semblant ou se taise à cause de moi.  Ou peut-être que si. Okay, c’est là que je vous dis que je me rends seulement compte à quel point j’ai pas envie de le perdre ? À quel point je flippe qu’il ne veuille plus de moi ? Ça fait des semaines, voire des mois, que je me dis que ça doit être le cas, qu’il va en avoir marre, qu’il sait pas comment me le dire. Sauf que là, j’ai plus du tout envie qu’il le dise. j’ai pas envie de plus l’avoir. Je pourrais pas.
Je le dévisage, les yeux écarquillés, mon cœur reparti dans des battements fous, et je souffle, la tête complètement vide. « Une chambre à deux. » Je continue de le fixer, ses mots lentement enregistrés par mon cerveau. Il veut qu’on partage une chambre ? Tous les deux. Je cille, avant que ma mâchoire ne se crispe et je m’approche pour lui donner un coup sur l’épaule, puis un deuxième.

« Faut qu’on parle ? Tout ça pour ça ? Tu te fous de moi ? T’as rien trouvé de mieux ?… T’es vraiment con Austen ! » Je le fixe, sourcils froncés et air mécontent. « J’aime bien cette chambre oui… Mais tu vas pas en avoir marre du violet toi ? Et puis, un endroit à deux, on a le garage déjà. Et je comprends pas pourquoi… » Je croise les bras en me mordant l’intérieur des joues, sourcils froncés. Je hausse les épaules et regarde le lit, la mine toujours butée. « Pourquoi tu veux une chambre avec moi ? Que tous les deux ? T’es pas obligé. Tu préférerais pas avoir une chambre que pour toi ? Au cas où tu trouverais quelqu’un avec qui tu veuilles faire des trucs par exemple, vu que c’est pas le cas avec moi. Doit y avoir des filles quand même ici… »
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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyJeu 4 Oct 2018 - 14:25
Je me sens tellement nerveux que, pour un peu, je me sentirais presque ridicule. Mais bon, c’est un truc important non ? Y a pas beaucoup de moyens de symboliser une relation de couple maintenant, alors on fait avec ce qu’on a. Et ça me parait important de faire ce genre de trucs avec elle. Surtout que pour le reste, on galère à mort, pour pas dire autre chose. Autant essayer de … ouais bon, je m’embrouille déjà tout seul en fait, on est mal barrés en vrai.

J’ai quand même un sourire à sa répartie avant de hausser les épaules. « T’as toujours eu des goûts chelou, on a déjà acté ça non ? » Enfin bon, j’aime quand même bien cette chambre, je saurais pas trop dire pourquoi. Alors, du coup, je me lance. Probablement de la pire façon du monde vu qu’elle me frappe. « Mais ! Pourquoi ? » J’ai quoi de travers encore sérieux ? Je hoche la tête pourtant avant de souffler, un peu hésitant. « Ouais une chambre à deux. C’est pas bien ? » Et je me frotte l’épaule, plus par réflexe qu’autre chose, passablement perplexe quand elle me traite de con. Non, je comprends vraiment pas pourquoi elle s’énerve comme ça et pourquoi elle tire cette tronche en vrai.

Et, évidemment, elle dit non. Enfin, pas vraiment. Elle dit pas oui quoi. Je sens déjà mes mâchoires qui se contractent alors que je souffle, piquant du nez. « Ah okay, le garage te suffit… t’as pas envie de plus… » Tu parles, comme si elle pouvait avoir envie de dormir avec moi genre tout le temps. Après tout, elle supporte déjà à peine que je la touche. Mais je pensais qu’au moins ça, dormir avec moi, elle aimait bien. Comme quoi je suis vraiment totalement à côté de la plaque hein. Je commence déjà à m’insulter de pauvre crétin mentalement alors qu’elle continue et me demande pourquoi. Et, à mesure qu’elle parle, mes yeux s’écarquillent. Elle est sérieuse là ?

Du coup, je la fixe avec une tête de poisson mort, laissant filer un silence. Avant de souffler, d’un ton sec. « … super l’opinion que t’as de moi dis donc. Je pensais qu’on était ensemble et au risque de te surprendre, je vais pas voir ailleurs quand j’ai une copine. Mais c’est bon à savoir que tu penses que je puisse vouloir être avec d’autres filles. » Je détourne les yeux, fixant le mur alors que mon sourire a totalement disparu et je continue, toujours sur le même ton fâché. « Je sais pas, je suis un peu con. Je me disais que j’aimais dormir avec toi, que je pourrais plus m’en passer. Et ça me semblait normal de te proposer de partager une chambre. Mais la prochaine fois que j’ai une idée comme ça je pense que je vais fermer ma gueule, ça vaudra mieux. » Je sens mes poings se fermer tout seul alors que je sais pas si je suis plus énervé que blessé en vrai. « Donc, c’est non j’imagine. » J’ai dit ça dans un murmure à peine audible, me demandant à quel point je suis pathétique là, de suite. Et d’un coup, y a tellement de trucs qui se bousculent que je finis par lâcher, essayant de ne pas avoir la voix qui tremble. « Si t’as pas envie d’être avec moi, t’as qu’à le dire hein, au lieu de me balancer des conneries pareilles. » Bon, à sa décharge, je veux plus qu’elle me tripote sans que moi je puisse lui faire quoi que ce soit. Mais merde, ça doit pas marcher comme ça un couple normalement. Je sais que notre relation est tout sauf normal mais c’est juste hors de question qu’elle … fasse ça. Sans qu’elle y prenne le moindre plaisir. Je serais genre le roi des connards si j’acceptais ça sans broncher non ? Et puis, merde, c’était pas le sujet en plus !
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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyMer 10 Oct 2018 - 22:03
Je lui tire la langue en levant les yeux au ciel. N’importe quoi. Déjà, c’est faux, j’ai des goûts on ne peut plus normaux et éclectiques, ce sont les autres qui sont bizarres, pas moi. Et puis, on a rien acté, mais je vais pas relancer le débat… d’autant que j’avais peut-être potentiellement acquiescé quand il l’avait dit la première fois… Dans le doute, abstiens-toi.
Et de toute manière, il ne m’en laisse pas vraiment le choix alors qu’il ferme la porte et attaque la conversation de la pire manière qui soit. Non, encore pire, il semble même pas s’en rendre compte cet idiot. Et si je lui sortais un "Faut qu’on parle"  moi, il le prendrait comment ? Mal, évidemment… Pourquoi il capte pas cet idiot ? Mon cœur a du mal à repartir sereinement et j’ai beaucoup trop de pensées qui passent et s’entrechoquent pour que j’arrive à faire le tri et à réfléchir vraiment. Parce qu’en fait, c’est plutôt cool qu’il veuille une chambre avec moi non ? Il va pas me laisser, il en a pas marre, donc tout va bien. Enfin non, pas vraiment. Je comprends pas pour autant cette soudaine envie. Je sais qu’on débarque et qu’on a une nouvelle maison, mais on dormait déjà ensemble avant, alors pourquoi demander ? Et j’aurais plutôt pensé qu’il voudrait être tranquille, étant donné la situation entre nous et son manque d’envie de plus avec moi. Peut-être que je pige rien, peut-être qu’il essaie de gagner du temps, peut-être qu’il sait pas comment faire pour me larguer. Ce serait ridicule de proposer ça dans ce cas, mais en même temps, il a déjà fait tellement de trucs ridicules… Je fronce les sourcils quand il me sort que j’ai pas envie de plus. Il se fout de moi là non ? C’est pas lui qui a voulu tout arrêter et qui me laisse plus rien faire ? Du coup, je comprends pas donc, et ça ne fait que m’agacer davantage.

Et comme c’est plus facile de pas le regarder en lui disant qu’il peut arrêter les frais s’il veut, même si j’en ai aucune envie moi, je me renfrogne et me renferme un peu, tout en fixant le lit ou n’importe quoi d’autre en dehors de lui. Je finis par relever les yeux vers lui, sourcils froncés, en l’entendant. Il est fâché ? Je le fixe, secouant la tête en l’entendant, avant de me figer. Qu’est-ce qu’il raconte ?

« Sauf qu’en général, avec tes copines, tu fais des trucs non ? Là, c’est pas le cas. Donc je sais pas, c’est pas si débile que ça de me dire que tu veux pas ou que tu veux plus et que tu sais pas comment le dire. Si tu veux pas de moi, tu peux avoir envie d’autres filles non ? Et là, tu vas avoir le choix. Alors ouais, si tu préfères, si tu veux… plutôt que de continuer à faire semblant, tu peux… faire ce que tu veux. C’est pas si grave. » J’aurais été vachement plus crédible si j’avais pas fini dans un murmure hésitant et tremblant. Et comme depuis un moment avec lui, la peur et l’angoisse qu’il ne veuille plus de moi le disputent à la colère et l’amertume de voir tout partir en éclat. Et je veux pas le perdre. Je suis pas sûre de supporter le voir aller ailleurs, mais bon, dans le fond, c’est pas si grave comme dit… Ouais, je sais, j’arrive même pas à me convaincre moi-même, c’est lamentable. « Et évidemment que j’aime dormir avec toi ! C’est quoi cette remarque à la con ?! Je comprends pas, pour moi c’était évident qu’on dormirait ensemble, non, vu que c’était déjà le cas ? Alors pourquoi t’as besoin de préciser si t’en as encore envie ? Et si tu veux juste dormir avec moi, c’est pas la peine de faire ton offusqué pour le reste ! Je te dis juste que… je… Merde à la fin ! »

Je cille un peu, essayant de m’éclaircir les idées, mais ça a jamais été mon point fort autant l’avouer. Il veut juste dormir avec moi ? C’est quoi le problème alors ? Pourquoi il me prend la tête ? Ou alors comme dit, il a juste besoin d’un doudou la nuit, mais dans ce cas-là, qu’il le dise, qu’il aille sauter des bombasses et puis voilà. Fait chier. Non, ça ne me va pas, non, j’en ai pas du tout envie, mais s’il veut pas plus avec moi… Peut-être que je m’en contenterais. Oui, j’y arriverais. C’est pas si grave. Voilà. Exactement. Évidemment.
Et je cligne des yeux quand il reprend. Putain de montagnes russes. J’en ai marre. Je dois faire quoi hein pour arrêter d’osciller entre l’exaspération, le doute, la peur et l’incompréhension ?

« Mais quelles conneries ? Je te dis juste que si tu… tu veux plus de moi, si t’en as marre, t’as qu’à le dire. D’où t’as entendu que moi je… » Je le fixe un instant, avant de froncer de nouveau les sourcils. Et il y a tout qui sort, sans que je puisse réfléchir ou retenir mes mots. « C’est toi qui veux plus que je te touche ! C’est toi qui veux plus me toucher ! Me fous pas ça sur le dos putain ! T’es pas obligé de rester et de faire genre tu veux encore rester avec moi, ou t’as envie de dormir avec moi, si c’est pas le cas. Je suis une grande fille, je m’en remettrais si t’en as marre et que je t’ai saoulé ! Je comprendrais que tu te sois rendu compte que je suis trop… que tu veuilles quelqu’un de normal et de moins… Je t’en voudrais pas… ça ira. Alors je sais pas putain, je comprends pas... pourquoi tu me fais ce sketch alors que je te dis clairement que tu peux arrêter les frais, que tu as le droit de vouloir plus avec une autre, que je... »

Je le dévisage, inspirant lentement, et je recule d’un pas en rendant compte que des larmes ont coulées sans que je m’en rende compte. Merde. Ma mâchoire se crispe alors que je les essuie d’un geste rageur et que je fixe le sol. J’ai presque pas menti. Je m’en remettrais. C’est pas si grave. Voilà. Exactement. Évidemment.
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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyJeu 11 Oct 2018 - 9:18
Alors, de base, je vous jure, ça partait d’une bonne intention, histoire de lui montrer que je tiens toujours autant à elle, si ce n’est plus, que je suis bien avec elle. Officialiser un peu tout ça quoi, vu qu’on peut pas vraiment faire mieux dans le monde où on vit. Sauf que, comme à chaque fois ou presque avec elle, ça se passe pas du tout comme je l’aurais pensé. Ca dérape totalement et je sais même pas comment elle arrive à tirer des conclusions pareilles d’un coup. C’est que ça doit la travailler depuis un moment en fait. Je le savais qu’elle voulait plus être avec moi, c’était obligé. Enfin, elle a ptet jamais vraiment voulu maintenant que j’y pense.

Le pire ? C’est qu’elle m’énerve. De croire que je puisse juste vouloir chercher à coucher avec une fille. Ou plusieurs. « Depuis quand tu te préoccupes de ce qui se fait en général ? On s’en fout non ? Qui a dit que je voulais pas de toi ? » Par contre, au reste de ses propos, la colère laisse place à autre chose. Et putain, ça fait super mal. « … tu fais semblant toi ? » Je pique du nez, essayant de digérer l’information tant bien que mal. Si elle pense que moi je fais semblant, c’est que c’est pareil pour elle, forcément. Et de nouveau, les montagnes russes. La colère se dispute au mal provoqué par chacune de ses paroles et j’ai envie de tout envoyer chier d’un coup. Moi le premier et mon idée à la con soit dit en passant. « Bah je sais pas, le garage te suffit ! Et on dormait ensemble parce qu’on squatte tous plus ou moins la même pièce ! Là c’était juste pour… te dire que je voulais que ce soit tout le temps. Que je veux pas que tu dormes ailleurs et… et merde ! Pour moi c’était pas si évident que ça que t’aurais toujours envie de dormir avec moi ! » C’est tout. Rien de plus.

Sauf que ça vient de prendre des proportions de dingue et plus ça va, plus j’ai l’impression qu’elle est en train de me larguer. Je me sens tellement pathétique face à la peur que j’ai qu’elle veuille plus de moi que j’ai envie de me foutre des baffes en vrai. « Mais c’est des CONNERIES ça ! D’où un mec qui veut plus de sa copine lui propose de partager une chambre pour que ce soit vraiment officiel entre eux putain ? » Mais, au reste de ses propos je me fige totalement. Les larmes, c’est encore pire d’ailleurs. Ou alors quand elle s’éloigne de moi, je saurais pas dire. Et je souffle, d’une voix un peu trop cassée pour être naturelle. « Arrête de dire ça merde. Arrête de dire que je veux arrêter les frais. Arrête de dire que je fais semblant. C’est pas vrai. Si c’est ce que toi tu penses, assume. Mais c’est pas mon cas. Ça m’a même pas effleuré même une seule seconde. C’est toi. Y a que toi. » Je m’adosse contre la commode, le regard fixant le vide et serrant le rebord tellement fort que mon poignet commence déjà à me lancer. Et je reprends, dans un murmure à peine audible. « T’aimes pas ça. Quand je te touche. Alors pourquoi je continuerais ? Et… si t’aimes pas, pourquoi t’aimerais me toucher moi ? » D’autant que plus ça allait, plus j’avais l’impression d’abuser d’elle, de la situation. Autant dire que c’est pas le truc le plus excitant du monde, on va pas se mentir. Je savais que ce serait difficile, voire impossible qu’on ait une vraie relation au niveau physique. Mais là, je me sens juste totalement largué. J’ai peur de lui faire mal, de l’effrayer. Alors ouais, tout arrêter était ptet pas super intelligent mais j’ai rien trouvé de mieux. « … fait chier. Je voulais juste qu’on… » Et je me laisse glisser par terre, le long de la commode, fixant le vide. J’ai même pas la foi de finir ma phrase en vrai. Je devrais probablement me précipiter vers elle et la prendre dans mes bras. Mais si elle est en train de me larguer, je suppose que c’est pas le meilleur moment.
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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyJeu 11 Oct 2018 - 20:45
Je crois que j’ai un don. Pour m’énerver en moins de deux, et pour avoir le même effet chez les gens quand je veux. Enfin, avec lui, ça marche bien en tout cas. S’il était pas en colère juste avant, il le devient, je l’entends au son de sa voix, et je le vois au peu de coups d’œil que je lui jette. Pourtant, je lui offre une porte de sortie et je fais ce que je peux pour pas en rajouter, alors que c’est pas faute de vouloir. Enfin non, j’en sais rien en fait. Pas que je m’en foute, loin de là, mais s’il veut plus de moi, s’il est mieux sans moi, je vais pas faire ma gamine hystérique. Je suis déjà bien assez chiante comme ça non ? Il a bien le droit d’avoir mieux, ce sera pas bien difficile en plus.
Je le fixe, les yeux un peu écarquillés, avant de froncer de nouveau les sourcils.

« Quoi ? Moi ? Mais pourquoi je ferais semblant ?  De quoi tu parles ? On parle de toi et… Et on s’en fout de ce qui se fait. Ou non en fait, tu… T’as déjà eu tout ça, c’est normal que tu le veuilles de nouveau ! » Pourquoi il pige pas ? Il fait exprès ou quoi ? Et c’est quoi cette tête ? C’est quoi son problème à la fin ? Il veut pas juste en profiter, dire merci bye, et voilà ? Oh merde, rien que de l’imaginer, ça fait mal. Ça craint. Je veux pas. Pourtant, je m’entête comme une conne. « Mais c’est avec toi que je dors, pas avec les autres ! Ça n’a rien à voir avec la taille de la pièce ou une connerie du genre ! » Je le dévisage, avant de reprendre d’une voix hésitante. « Pourquoi je voudrais aller dormir ailleurs ? Y a qu’avec toi que je dors bien, ou que je dors tout court d’ailleurs. Alors, tout le temps, évidemment que ça me va... »

Et plus ça va, moins j’arrive à réfléchir. J’ai les battements de mon cœur qui tambourinent jusque dans ma tête, j’ai la tête qui tourne un peu, et je comprends rien. Je savais pourtant que je saurais pas faire, que les relations du genre c’était pas pour moi. Mais c’est Luke.

« J’en sais rien d’accord ! Y a rien de logique ou normal entre nous depuis le début ! Et de base, je sais pas faire, je... »

Officiel ? Qu’est-ce qu’il raconte ? Je cille un peu, avant de reprendre de plus belle, balançant tout et n’importe quoi, en vrac, tout ce qui me trotte dans la tête depuis un moment et dont je n’arrivais pas à lui parler. Ça sort tout seul, trop vite, trop brutalement, sans retenue. Tellement pas que je me retrouve à moité en larmes sans comprendre comment. Ma respiration est trop rapide, et je sais pas si j’ai envie d’éclater en sanglot ou de l’envoyer chier. En général, je privilégie la colère, la colère, ça marche avec tout, comme de répondre merde, sauf que là… là, j’ai beaucoup trop mal. Je pensais pas avoir aussi mal un jour pour ça. Je pensais pas que ça ferait si mal de me rendre compte qu’il veut plus de moi et que je vais le perdre.
Mais… je me fige et relève les yeux vers lui, sourcils froncés d’incompréhension. Mon cœur s’arrête en l’entendant. Je comprends pas. j’arrive pas à faire le point et à réfléchir. Il veut encore de moi, hein, c’est ça ? Que moi ? Il… Pourquoi il dit que j’aime pas ? Pourquoi… et en vrai, ça fait encore plus mal que le reste de le voir comme ça. Bon, peut-être pas non plus, mais c’est au même niveau.
Je reste à le dévisager un moment, essayant de calmer mon cœur et d’ordonner mes pensées, sans grand succès encore une fois. Je cille, et je m’assois sur le lit, le regard toujours fixé sur lui.

« Je… je comprends pas Luke. » Et j’essaie putain, j’essaie vraiment. « Tu voulais quoi ? On dort déjà ensemble, et je suis bien dans tes bras, alors pourquoi ça aurait changé en venant ici ?… T’as dit… Tu veux plus rien faire avec moi, tu veux pas plus. Et ça, je comprends, c’est pas difficile à comprendre quand on sait pour moi, et je t’en veux même pas… pas trop… je crois. Je sais pas. » Je pique du nez. « Mais alors pourquoi tu continues ? Tu pourrais avoir mieux, avoir plus. Y a que moi ? Mais tu veux pas de moi ? Je comprends pas ça. » Je le fixe, les yeux écarquillés. « Et je… d’où tu sors que j’aime pas quand tu me touches ? Et je… » Des larmes m’échappent de nouveau. « Je sais même pas ce qui est normal ou pas Luke. Je sais pas si je suis juste tordue ou si c’est vraiment normal d’aimer te toucher comme ça. Pour moi, ça l’est pas, c’est bizarre, et pas dans le bon sens, c’est malsain, même si je sais que quelque part, c’est normal que ce soit… agréable. Et comme tu veux plus, je me dis que je devrais pas. Que c’est vraiment mal ou que j’ai fait un truc de travers ou que ça te va pas ou… je sais pas. » Je fronce les sourcils en m’essuyant les joues et je me relève nerveusement. « Je te comprends pas, je comprends pas ce que tu veux et ce que tu attends de moi. T’avais promis d’essayer, de me donner de nouveaux souvenirs, mais là-dessus… tu veux pas ? Tu veux plus me toucher ?… Et si c’est le cas, t’es sûr que tu veux de moi ? Je veux dire… tu… Je veux pas que t’aies pitié de moi ou que tu restes avec moi juste parce que tu l’as dit à un moment. J’ai pas envie que tu me laisses, de te perdre, mais je veux pas que tu restes avec moi pour une raison à la con. Je t’ai promis de pas me forcer, alors ne le fais pas non plus. »

Je le fixe, les bras croisés, la mine butée. Non, je pleure plus. Non, j’ai pas le regard plein d’espoir ou de conneries du genre. Du tout. Je fais un pas vers lui.

« Me laisse pas. »

Okay, plus pathétique là, tu meurs. Super. SU-PER.
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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyLun 15 Oct 2018 - 8:56
Promis, la prochaine fois que j’ai envie de proposer un truc à Kenny je vais me jeter dans le lac. Ca me parait une bonne idée, d’autant qu’il est juste au bout de la rue maintenant je crois. Affronter ce qu’il y a dedans me parait moins dangereux que de devoir gérer cette situation. Si on peut appeler ça gérer, parce que je suis pas vraiment sûr que je réussisse à faire quoi que ce soit en vrai. Bon je suis même certain que non en vrai. Parce qu’elle était supposée être contente de ma proposition, pas me regarder en fronçant les sourcils comme si je lui annonçais le pire plan du monde. « Je sais pas moi ! C’est toi qui parles de faire semblant ! Si tu le dis, c’est que ça a bien dû te traverser l’esprit non ? Et je m’en fous totalement de ce que j’ai eu avant, d’accord ? C’est… toi. Tout est nouveau avec toi alors je vois pas pourquoi j’irais comparer avec les autres. » Je soupire, de plus en plus largué, alors qu’elle en rajoute une couche. « Putain mais je sais pas pourquoi t’aurais envie de dormir ailleurs ! Ca m’avait pas effleuré avant que tu me dises que le garage te suffit ! Alors ouais, je me dis que ça te gonfle et que tu veux de la tranquillité et… ce genre de trucs quoi. »

Okay, j’ai peut-être un peu interprété ce qu’elle dit. Mais merde quoi, si vous pouviez voir sa tête, vous aussi vous seriez en train de vous demander à quel moment elle va vous envoyer péter pour de bon. « Mais d’où je t’ai demandé de faire des trucs sérieux ?! Je t’ai juste… demandé de partager une chambre. Que nous deux. C’est tout. » Et si je me sentais déjà largué, le reste est encore pire. Ca fait mal de la voir comme ça, de l’entendre me dire ce genre de trucs. Je me demande à quel point j’ai pu merder pour qu’elle pense tout ça et à quel moment je devrais arrêter les frais vu que je lui fais clairement plus de mal que de bien. Sauf que j’ai pas envie, que je suis trop bien avec elle pour même imaginer qu’on soit plus ensemble. Je me mets donc à fixer le vide, c’est plus gérable que la voir elle en larmes. A cause de moi donc.

Je sens un nœud qui me serre le ventre alors qu’elle reprend la parole, mes mâchoires se contractant à chaque fois que j’entends un sanglot dans sa voix. Et je finis par souffler, à mi-voix. « … je voulais que tout le monde sache qu’on est ensemble. Que ce soit pas un truc à mi-mots et… c’est débile je sais. » Et je soupire longuement, essayant de trouver mes mots, toujours incapable de la regarder. « J’ai jamais dit que je voulais rien faire avec toi. Mais… j’arrive pas à m’enlever de la tête le moment où j’ai… essayé de faire des trucs. T’avais l’air en panique. J’ai eu peur de te faire du mal. Alors j’ai préféré pas recommencer avant que ce soit toi qui demande. Donc ouais, je me dis que t’aimes pas quand je te touche. Je me demande même si je te plais au final. » J’ai un rire sans joie alors que je continue, toujours sur le même ton. « Et si t’aimes pas que je te touche… pourquoi t’aimerais me toucher moi ? Tu le dis toi-même, tu trouves ça malsain. Alors que ça devrait pas. Tu devrais en avoir envie, autant que moi j’ai envie de te toucher. Et j’ai l’impression… d’abuser de toi quand tu me… parce que je sais pas si c’est ce que tu veux vraiment. » Je ferme les yeux quelques instants, m’appuyant contre la commode avant de grimacer. « Je sais pas ce que je fais de travers en vrai pour pas te donner envie. J’ai envie d’être avec toi Kenny, t’as pas idée d’à quel point j’en ai envie. Je pense à toi tout le temps, tu me plais plus qu’aucune fille m’a jamais plu. Sauf que je sais pas comment faire. »

Je finis par lever les yeux vers elle, le regard brillant. «Je suis pas avec toi par pitié. Si je le suis c’est parce que je… c’est pour des bonnes raisons. Je crois. Enfin pour moi elles sont bonnes. » Mais je fronce les sourcils quand elle se rapproche et au reste de ses propos. « Et putain, j’ai jamais dit que je voulais te laisser ! Je l’ai jamais pensé, pas même une seconde ! Même maintenant alors que tu me rends totalement dingue. » Et je soupire de nouveau, toujours incapable de faire un pas vers elle. Parce que j’ai pas envie qu’elle se crispe, j’ai pas envie de voir de l’inquiétude dans ses yeux quand je la touche. En vrai, j’ai juste envie… qu’elle ait envie. Sauf que ça a pas l’air prévu au programme pour le moment, loin de là.
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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyJeu 18 Oct 2018 - 21:18
Je savais que ce serait trop. Trop compliqué, trop dur, trop pour moi. Que ce soit de le comprendre ou de savoir comment agir, ou réagir, force est de constater que je sais pas faire et que j’y arrive pas. Est-ce que j’essaie vraiment ? La question pourrait se poser, mais ouais, j’essaie vraiment. Même si j’ai mis du temps, même si en vrai, je me rends seulement compte au fur et à mesure, j’ai pas envie de le perdre une nouvelle fois. Ça a fait trop mal la première fois, j’ai mis beaucoup trop de temps à m’en remettre… si je m’en suis remise d’ailleurs, vu que je lui en veux toujours un peu… Mais là, s’il voulait plus de moi… ce serait trop dur. Même de revenir comme avant, de le retrouver juste en ami ou grand-frère, je suis pas certaine de pouvoir… ou de vouloir. Je le veux lui, point. Mais plus facile à dire qu’à faire. Plus facile de le penser et de m’en rendre compte que de lui faire comprendre à lui. Et puis, il m’aide pas en s’énervant à son tour. Parce que oui, ça m’agace du coup. Paie ta logique.

« Te concernant ! Pas pour moi ! Je t’ai dit… je t’ai promis de pas faire semblant, de pas me forcer… Je t’ai pas menti ! » Venant de moi, ça peut être difficile à croire, pourtant, je ne lui ai jamais vraiment menti à lui, même quand j’étais vraiment en colère contre lui. Parce que c’est Luke ouais…Donc il pourrait me croire, merde à la fin ! Je le dévisage, de plus en plus paumée. « C’était pas pour ça que j’ai dit ça, pas dans ce sens là ! C’est juste… que c’est notre coin à nous et rien qu’à nous, personne le sait et… j’ai jamais dit ça ou pensé ce genre de trucs. Jamais. »

Si je voulais de la tranquillité, je l’aurais gardé pour moi et moi seule le garage, il pige pas ça ? Et jamais je lui aurais dit que j’aimais passer du temps avec lui, depuis toujours… Je lui ai dit ça ? Ah merde, je sais plus, c’est gonflant. Mais c’est de sa faute aussi, il me perd tout le temps. Il est pas logique, son comportement l’est pas. Je veux dire, il veut partager une chambre, okay, mais s’il veut pas me toucher, que je le touche, c’est qu’il veut pas vraiment de moi, non ? Alors pourquoi ? Ça rime à quoi ? Dormir avec lui, c’est super cool je dis pas, mais pourquoi tout ce cirque ? On dort ensemble, on dort ensemble non ? Il est pas obligé de vouloir le reste ou de rester avec moi pour des raisons à la con ou… Et il fait que me perdre de plus en plus au fur et à mesure qu’il parle. Et pourtant… je me raccroche, le cœur battant et les larmes aux yeux, à ses paroles comme une naufragée à un radeau. Ça m’aide pas vraiment à me calmer ou à faire le point, mais quelque part là derrière, ça me fait du bien… Même si c’est pas trop visible pour l’instant. Pour l’instant, j’essaye de les assimiler ses paroles. Et de nouveau, je m’arrête et je le dévisage.

« Pourquoi ? En quoi ça importe que tout le monde sache ? En quoi dormir ensemble changerait… Oh... » Je déglutis. « Comme un vrai couple ?… Mais on dort déjà ensemble et… je… ça change quoi ? »

Mais il me regarde toujours pas. Tu vas voir que je vais avoir tout cassé. Je baisse les yeux à mon tour quand il reprend la parole. Merde. Et je dois pas vraiment parler plus fort que lui pour le coup.

« Pardon. Je… m’y attendais pas ? C’est pas vraiment une excuse, mais je pensais pas… Enfin… ça a été un réflexe et t’as arrêté tellement vite que j’ai pas eu le temps de dire à ma tête qu’elle faisait de la merde et que c’était toi et que tout allait bien et… » Je relève les yeux pour le fixer et je souffle un rire. « Tu me plais depuis que j’ai 11 ans Luke, je te l’ai déjà dit non ? Je… » Je soupire et me passe les mains sur le visage, prenant sur moi pour faire cesser le tremblement de mes lèvres. Je secoue la tête, mes yeux écarquillés regardant dans le vide. « Mais ça l’est pas. Pas vrai ? Avec toi, c’est pas mal, ni malsain ? » Je le regarde de nouveau, cillant à son rire et à ses paroles. Je suis vraiment pas douée. Il pense tellement n’importe quoi. Okay. Lui parler. Facile. De tout ça… ouais… facile… Je m’entoure de mes bras et grimace un sourire perdu. « Écoute, je… c’est difficile pour moi, c’est compliqué de changer tout ce que je pense, tout ce qui a… toujours été. Et je sais pas comment te montrer ou te dire que je… j’ai possiblement envie de te toucher… ou que tu me touches. Parce que c’est la première fois. La première fois que ça me fait pas peur. La première fois que je trouve ça agréable. La première fois que j’ai vraiment envie de toucher un mec. La première fois que j’aime ça et que… Tout ça, je suis pas habituée et ça me fait flipper, même si ça devrait pas, mais je sais pas gérer et oui, j’ai encore une partie de moi qui me dit que c’est pas normal, de faire gaffe, de pas vouloir. Mais ça n’a rien à voir avec toi ça. C’est ridicule de dire que t’abuses de moi. T’es pas… je sais que tu le ferais jamais, t’es pas comme ça, et ça me suffit. Je vais faire des efforts, pour plus avoir peur, parce que c’est pas de toi dont j’ai peur, c’est juste des vieux restes et… Si je te vois, ça ira. Tu fais rien de travers en fait. J’ai jamais vu quelqu’un d’aussi patient et d’aussi… maso donc, de vouloir encore de moi malgré tout ça. »

Parce qu’il va pas me laisser hein ? C’est bien ce que ça veut dire tout ça, je suis pas folle. Je lui plais et il a envie d’être avec moi. Et si après, il a plus envie ? Si j’arrive à dépasser tout ça et qu’après, il se rend compte que c’est pas si terrible et qu’il veut plus ? Tais-toi. Par pitié, tais-toi.
Je hoche la tête comme pour me convaincre de ses paroles. De bonnes raisons, c’est cool. En même temps, pour supporter tout ça, elles sont intérêt d’être bonnes oui. J’arrive pas à le quitter du regard même si je sens des larmes revenir, ce qui me fait froncer les sourcils. Je m’essuie les yeux, l’air mé-content, avant de faire encore un pas vers lui.

« C’est ta faute aussi. Tu dis des trucs et tu fais le contraire, comment tu veux que je pige moi ? » Je m’approche encore et m’agenouille à côté de lui, la mine boudeuse. « Comment je suis censée deviner tout ça ? Tu le sais pour-tant que je connais pas, que j’ai jamais eu de copain et tout ça... Tu… Donc tu me laisses pas, tu veux encore de moi, pour de bonnes raisons même si je te rends dingue. Ça, je conteste, c’est pas de ma faute. Et t’as envie de moi. Et de dormir avec moi. »

J’inspire avant de poser mon front contre son cou et je souffle contre lui, avec une ombre de sourire.

« T’es juste un peu con en fait. »

Pire que moi sisi. J’ai plus à avoir peur alors ? Bon ça va pas m’empêcher de me dire qu’il va changer d’avis ou autre, mais... pour l’instant, en résumé, ça va pas vrai ?
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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyVen 19 Oct 2018 - 22:06

Dernière édition par Luke Austen le Jeu 25 Oct 2018 - 8:48, édité 1 fois
Je devrais probablement arrêter de réfléchir, de me prendre la tête. Prendre les choses comme elles viennent. Sauf que la façon dont elles viennent me plaît pas, mais alors pas du tout. Parce que j’ai pas envie que ça se passe mal avec elle, je supporterais pas de la perdre, que tout redevienne comme avant. D’autant qu’on va pas se mentir, ça pourra jamais être comme avant. Pas maintenant que je sais ce que c’est de l’avoir dans mes bras. Et elle m’énerve, mais à un point que j’imaginais même pas en vrai. Je soupire longuement, me retenant de lever les yeux au ciel avec difficulté. « Si tu le dis, c’est que tu l’as bien sorti de ta tête non ? Donc ça t’a effleuré ! C’est pas déconnant de croire que… t’as pu changer d’avis. Et faire semblant. » Bon, d’accord, dit à voix haute, ça m’a l’air un peu con. Mais c’est un peu tard de toute façon. Je soupire longuement quand elle commence aussi à s’exciter et je lâche, d’un ton sec. « Ouais bah j’y ai pas pensé non plus ! Là aussi ça peut être notre coin à nous ! C’était tout ce que je voulais ! Pas toute cette prise de tête-là et... »

Enfin bref. C’est la merde. Sauf que la colère finit par s’envoler aussi rapidement qu’elle est venue. Parce que j’ai l’impression de lui faire de mal, de tout foutre en l’air et de pas savoir gérer. Bon, ça, c’est pas une impression, je gère que dalle, on est bien d’accord. J’ai un haussement d’épaules à sa question et je souffle, à mi-voix. « Je sais pas… on peut rien faire de normal. Je peux pas t’emmener au ciné, te proposer une soirée au resto. Ca au moins, c’était… normal. Et une idée de merde donc. » Je me frotte les cheveux, déglutissant quand elle reprend la parole.

Je me frotte les mains sur mon jeans, sans même faire gaffe, alors que je l’écoute, incapable de la regarder en face. « … un réflexe ouais. Je pouvais pas. Continuer. J’ai tellement pas envie de te faire du mal que ça m’a totalement bloqué.. » J’arrive même pas à sourire quand elle me dit que je lui plais depuis qu’elle a 11 ans et, au reste, je fronce légèrement les sourcils. « C’est pas malsain d’avoir envie de faire plaisir à la personne avec qui on est. Et d’avoir envie de… faire des trucs. C’est normal. C’est même plutôt cool normalement, ça doit pas prendre la tête. » Ca devrait pas l’inquiéter comme ça. Elle devrait être heureuse, bien et pas s’imaginer je sais pas quelles conneries à cause de mon comportement. Elle a beau dire ce qu’elle veut, si elle est aussi mal, c’est que j’ai carrément foiré les choses. « Tu… trouves vraiment ça agréable ? Et t’en aurais possiblement envie ? C’est pas vraiment l’impression que j’en ai tu sais. Je sais même pas de quoi tu pourrais avoir envie, ce qui te plait ou… j’ai tellement peur de te faire flipper que j’ose rien faire en fait. » Et je soupire longuement avant d’avoir un vrai sourire pour la première fois depuis qu’on a démarré cette foutue discussion. « Je te l’ai dit Kenny. S’il doit jamais rien se passer entre nous, si on doit rester ensemble et qu’on couche jamais ensemble, je m’en fous. C’est avec toi que j’ai envie d’être et c’est pas être maso d’être patient. J’attends rien. Juste ce que toi, t’auras envie de me donner. » Le pire c’est que c’est vrai. Tant qu’elle est heureuse. Sauf que là on est d’accord que c’est pas le cas.

Je fronce les sourcils quand elle se rapproche et à ses propos. « J’sais pas. C’est pas évident pour moi non plus tu sais. J’ai jamais vraiment eu de relation où je… me souciais de la fille. A ce point-là. » Et je me contente de hocher la tête au reste. Envie d’elle oui, un truc de malade. Et elle me rend tout aussi dingue. Pire que les montagnes russes. Et c’est ce qui me donne la foutue impression d’être plus en vie que jamais, malgré la fin du monde, les morts et la merde dans laquelle on vit. Mais je me sens pas prêt à lui dire. J’ai déjà du mal à l’accepter alors, lui faire comprendre. Je me fige un instant quand elle s’approche de moi et inspire quand elle se loge contre mon cou, ma main allant automatiquement se perdre dans ses cheveux pendant quelques instants. « Oh ! Je te permets pas ! Pas ma faute si tu piges pas non plus. T’es… compliquée. » Et je tourne la tête, attrapant son menton alors que mes lèvres vont chercher les siennes. Là, voilà, un petit bisou sage. Ou presque. Ou pas en fait. Faut juste que je fasse attention à pas m’emballer donc.
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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyMer 24 Oct 2018 - 21:48
Plus tard quand j’aurais le temps, et l’envie, autant dire jamais, je chercherai à savoir comment on a pu en arriver là. Non parce que quand même, c’est fortiche je trouve. Même si je maintiens que c’est pas ma faute et qu’il a qu’à être plus clair sur ce qu’il veut, ou ne veut pas, qu’il a qu’à arrêter de faire et dire tout et son contraire. D’abord. Normal que je sois paumée, non ? Du coup, je suis énervée, et ça doit se voir et s’entendre. Je le fixe, les sourcils froncés d’incompréhension et je secoue la tête. Okay, je suis un peu vexée, ou blessée, qu’il persiste et insiste sur le fait que je pourrais faire semblant. Comme si ce que je disais ou promettais n’avait aucune valeur. « N’importe quoi. » Non, j’ai pas envie de continuer à argumenter, j’ai dit que c’était pas le cas, ça l’est pas, c’est tout. Et je me crispe un peu quand il reprend d’un ton sec. Okay respire. Un coin à nous. Mais on en revient quand même à la problématique première, à savoir le comment du pourquoi vu son comportement avec moi.

Sauf qu’en fait, j’arrive pas à me rattacher à ma colère et à tout cet énervement. Et que j’aime encore moins être paumée et déboussolée qu’être paumée et en colère… Sauf que là, j’ai pas trop le choix. « Oh. » Je déglutis et le fixe, avant de hausser les épaules comme si ça n’avait aucune importance. Et ça n’en a aucune. J’ai jamais eu tout ça, ça peut pas me manquer. Aussi simple que ça exactement.

« Non, c’était pas… Juste que t’es pas vraiment doué. Et moi non plus donc… Mais un truc normal, c’est plutôt une bonne idée. Avoir une chambre tous les deux donc… ça me va. Enfin, je… oui. »

J’aurais pu faire mieux. Ou pire. Enfin, j’ai déjà fait pire. Genre juste avant. Mais c’est juste que… c’est compliqué. Être avec lui, savoir quoi faire ou dire, et que je comprends à peine tout ce qui peut le gêner ou le déranger. Et c’est moi. De ma faute. Parce que j’ai réagi n’importe comment, et que j’arrive pas à me contrôler ou à… j’en sais rien. Mais en résumé, s’il veut plus que je le touche, s’il veut plus me toucher, ou même m’embrasser pour de vrai, c’est à cause de moi. Et c’est pas très cool comme constat. Ça pique un peu. J’essaie de m’expliquer, de me justifier, de lui montrer que ça vient pas de lui, mais j’y arrive pas, visiblement. Je le dévisage sans vraiment savoir quoi répondre ce coup-ci. Je l’ai bloqué. Super. Mais j’inspire profondément au reste, hochant la tête en l’écoutant toujours sans le regarder.

« Je sais. Enfin je veux dire, j’ai vu suffisamment de films, j’ai assez parlé avec les filles et tout, pour savoir ce qui est normal ou cool donc. Sauf que chez moi, c’est pas aussi simple. Je crois que je suis un peu… Faut que j’arrive à changer tout ça. Et avec toi j’aime bien, j’ai envie de te faire plaisir, alors… Il me faut juste un peu de temps je crois. » Juste du temps oui voilà. Et tout ira bien. Je le fixe, sentant mes joues s’empourprer. C’était presque plus facile de lui parler de tout ça que de devoir lui répondre là, et pourtant Dieu sait j’ai du mal à mettre des mots sur ce que je ressens et ce dont je peux avoir envie. « Savoir que tu aimes ça et que c’est moi qui… Toi, j’aime bien te voir comme ça, avec ce regard un peu perdu, et il est doux malgré tout même à ce moment-là ton regard, alors… Oui, j’aime bien. Et je… je sais pas non plus. Ce qui me plaît ou pas, ce dont j’ai envie ou pas. Si, je sais que je veux essayer avec toi, ça je sais. Parce qu’avec toi, c’est différent, avec toi, je me sens bien et j’ai pas peur… Même si t’en as pas l’impression donc. C’est nouveau et du coup, je sais pas trop comment le gérer, mais c’est du nouveau cool et plutôt agréable. Mais faut pas que tu comptes sur moi pour oser ou essayer, je… Je suis pas sûre d’y arriver, m’en demande pas trop. » J’esquisse un sourire désolé, avant de le dévisager à nouveau. Et de ciller. « Personne n’attend pour toujours sans rien avoir. Ça veut pas dire que je veux rien te donner ! Me fais pas dire ce que j’ai pas dit ! C’est… On reste ensemble quoi qu’il se passe alors ? Ou quoi qu’il ne se passe pas… C’est ça ? »

Je sais pas trop si je dois sourire ou m’excuser. Mais je risque de me prendre un taquet dans le second cas, donc je tente un sourire hésitant, qui se transforme en moue alors que je me rapproche. Je fronce les sourcils une seconde, avant de piquer du nez. Peut-être que ça finira par rentrer. Les autres, il s’en fout, il s’en est toujours foutu y a que moi. Un truc du genre. Et ça fait du bien. Parce que je crois qu’au fond de moi, je le crois sur parole. Parce que quand je suis avec lui, y a jamais rien qui marche comme il faudrait, mais que ça s’arrange toujours, et qu’au final, j’aime bien. Pas forcément m’engueuler avec lui, mais qu’on… je sais pas trop, je sais même pas expliquer. Alors je fais le seul truc que je peux. Dont j’ai envie en vérité. Et j’inspire contre son cou, la tension se relâchant un peu en sentant sa main sur ma tête. Je souris. « J’ai rien de compliquée. Rien du tout. »
Et je me fige quand il m’attrape le menton, avant de lui sourire et de lui rendre son baiser. Il va pas croire que j’ai eu peur ou quoi hein ? Parce que c’est pas le cas, pas le cas du tout. Mes doigts s’agrippent à son -shirt quand le baiser s’approfondit. Et l’une de mes mains finit par se détacher pour aller se perdre dans ses cheveux alors que je me tends un peu vers lui. Il doit bien savoir qu’il me fait pas flipper là quand même. Que je fais pas semblant et que j’ai envie. Pas vrai ?
Et je reste mes lèvres contre les siennes, le cœur battant à tout rompre, la respiration trop courte, souriant en l’embrassant doucement.

« Ça, j’aime bien. Et ça m’a possiblement manqué… »
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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyJeu 25 Oct 2018 - 12:09
Je soupire longuement, sans bien savoir quoi répondre à tout ça. En vrai, je suis partagé entre l’énervement qu’elle puisse avoir aussi peu confiance en moi, la peur que ça ne fasse que refléter ce qu’elle peut ressentir elle pour de vrai et tout un tas de trucs que j’ai même pas envie d’analyser, encore moins maintenant. A sa répartie, je lâche, sourcils froncés, essayant de ne pas m’énerver davantage. « A peu près autant que ce que toi tu racontes. » Ouais c’est celui qui dit qui est. Sinon on est des adultes responsables. Enfin, il parait.

Je lui jette un regard en coin pas vraiment convaincu, d’autant qu’elle a franchement pas l’air enthousiaste. Enfin, elle dit pas non cette fois. Je suppose. « Donc tu veux bien. T’es sûre ? Je veux pas que… enfin que ce soit lié à tout ce bordel. » D’autant que le reste est pas franchement glorieux non plus. Je grimace, totalement paumé et sans bien savoir si je dois en rajouter une couche ou garder le reste pour moi. J’inspire longuement à ses propos et je souffle, d’un ton aussi calme que possible. « Je sais que c’est pas simple pour toi Kenny. Et… t’es pas la seule pour qui c’est pas simple. Je sais ce que ça fait aussi. D’avoir peur. De pas être bien. » Je déglutis, chassant ces souvenirs avant de reprendre, à mi-voix. « Je peux te laisser tout le temps que tu veux, tu le sais ça non ? » Et je fronce légèrement les sourcils quand elle reprend, même si je peux pas m’empêcher d’esquisser un sourire un peu gêné au reste de ses propos. « Tu m’avais jamais dit ce genre de trucs... c’est… j’aime bien. Que tu te sentes bien avec moi, que tu aimes ce que tu peux lire dans mon regard. C’est important pour moi. Ca me donne le sentiment de pas tout foirer toutes les deux minutes. » Si ça me fait quand même un peu mal de l’entendre dire qu’elle est pas sûre d’arriver à me dire ce qu’elle veut ou autre, je reprends quand même, toujours sur le même ton. « J’ai jamais été comme tout le monde, ça va pas changer. Et j’ai… enfin je te l’ai dit, j’attends rien. Je t’ai toi, c’est plus que ce que j’aurais pu espérer avant. Tout le reste, c’est du bonus. » Je hoche la tête avant d’esquisser une ombre de sourire. « On reste ensemble ouais. Quoi qu’il se passe ou pas. Et que je t’entende plus jamais dire que je veux te quitter. »

C’est bien le truc le plus débile que j’ai jamais entendu de ma vie. Et pourtant, j’en ai entendu des conneries. Et raconté. Beaucoup. Bref. Je reste quand même un peu con quand elle se rapproche pour venir se blottir contre moi. Si on a jamais vraiment arrêté de faire des câlins, c’était plus tout à fait pareil. Et j’ai un rire qui s’échappe. « T’es la nana la plus compliquée du monde Kenny. » Du coup, vu tout ce qu’elle vient de me dire, ça se fait de tenter le coup non ? De l’embrasser hein, je vais pas me risquer à autre chose. J’ai une vague d’inquiétude qui remonte quand je sens qu’elle se fige mais, au reste de sa réaction, peux pas m’empêcher de laisser échapper un soupir de soulagement. Ma main quitte son menton pour aller se poser dans le bas de son dos pour la ramener un peu plus près de moi et j’esquisse un sourire quand elle reprend la parole, sans bouger d’un millimètre alors que nos deux souffles s’entremêlent. « … on peut faire ça alors. Tu dis si t’aimes bien les trucs ou pas. Les uns après les autres. Et ça t’a juste possiblement manqué alors ? » Et mes lèvres vont de nouveau chercher les siennes, sans cette hésitation qui était devenue presque habituelle. En vrai, je m’arrête de l’embrasser que pour reprendre mon souffle et recommencer de plus belle, alors que mes mains restent, pour le moment, aussi sages que possible. Mais qu’est-ce que ça fait du bien de l’avoir comme ça, tout contre moi. Au bout de je sais pas combien de temps, je finis par souffler, dans un murmure à peine audible. « … ça va ? » Ca a l’air. Je crois. J’espère.
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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyMar 6 Nov 2018 - 21:35
Il m’énerve. À un point que j’imaginais pas possible, et pourtant, je lui en ai tellement voulu ces dernières années que je sais pas comment c’est possible justement. Il m’énerve et en même temps, j’arrive plus à être en colère contre lui, ni à lui en vouloir vraiment. Parce qu’en vrai, c’est surtout parce que je suis paumée et un peu flippée que je m’emporte autant… oui, bah j’ai jamais prétendu être maligne ou mature. Et vu que je passe de la colère à la culpabilité et à un certain désarroi, c’est pas génial. Du coup, je fronce les sourcils et secoue la tête quand il répond, avant de me retrouver de nouveau à le fixer avec une tête de puppy perdue.

« Évidemment que je suis sûre. Toute façon, j’arrive pas à dormir quand t’es pas là… » Ça craint ça un peu non ? Autant dire que quand c’est son tour de garde, je dors pas vraiment non plus, mais je pense pas qu’il s’en soit rendu compte, donc tout va bien. Plus ou moins. Enfin, ça s’améliore quoi. Et forcément, je me retrouve comme une conne quand il reprend la parole. « Je sais. » Même si c’est pas pareil et il le sait, on en a déjà parlé. Je lui jette un coup d’œil hésitant. « T’as encore peur ?… Pardon, je voulais pas réveiller de mauvais souvenirs, c’est juste que je fonctionne pas tout à fait normalement je crois et… T’es sûr que tu m’en veux pas ? Que tu me trouves pas… Laisse tomber. Je suis bien avec toi, c’est tout ce qui compte hein ? » Évidemment que j’ai piqué du nez en parlant et que j’ose plus le regarder, mais évidemment que ça me fait peur aussi, même si c’est débile vu qu’on en a déjà parlé… Je hoche la tête. « Et je sais oui. » Je comprends pas trop pourquoi ni comment il peut être aussi patient et gentil, mais je sais. Le reste ne m’aide pas à le regarder de nouveau, même si je me risque un regard en l’entendant. « T’es loin de tout foirer, au contraire. Tu aurais dû me parler de tout ça plutôt que de juste t’éloigner, mais en dehors de ça… c’est carrément cool. Mais je redirai pas des trucs comme ça tout le temps quand même ! » Je le fixe, la mine de nouveau un peu butée, mais j’esquisse quand même un sourire alors que je souffle à mon tour, les yeux un peu brillants. Et non, je pleure pas faut pas déconner. « Non tu l’as jamais été. Te faut pas grand-chose pour être heureux hein ? Parce que juste moi, c’est te contenter de pas beaucoup… Même s’il y a des bonus. » Mon sourire s’affermit un peu, mon cœur s’apaisant et s’emballant à la fois. Quoi qu’il se passe. Ou pas. J’inspire sans le quitter des yeux. « Je le dirais plus, si tu me promets que tu me le diras… si ça arrive un jour. Je veux pas de mensonges là-dessus. D’accord ? »

Et ça n’arrivera peut-être pas qui sait. Et je n’aurais sans doute pas du tout envie de le savoir en vrai si ça doit arriver. Mais je veux pas qu’il se force non plus, qu’il soit malheureux et tout par ma faute. Et en attendant, j’essayerai de plus y penser et de me convaincre que ça ne sera jamais le cas.
Je fronce les sourcils contre lui, toujours souriante, et lui pince les côtes.

« Genre du monde ! C’est faux ! Même s’il y a plus beaucoup de gens en vie et que ça plaide pas en ma faveur… Rien qu’Axel et Robin sont pas plus simples que moi… Si ? »

Je suis si chiante que ça ? C’est pas ce qu’il a dit, mais ça revient à ça. Je sais bien que je le suis, et qu’on s’en fout dans le fond, sinon il serait pas là, et puis, ça m’a aidé plus d’une fois, je crois. Là, en l’occurrence, c’est pas pour ça qu’il m’embrasse, mais on sait jamais, peut-être que si, après tout, il est bizarre, ça joue peut-être que je sois compliquée… Bon en vrai, tout ça se fait la malle quand il m’embrasse et que je me laisse aller contre lui. Mon cœur tambourine à tout rompre, mes mains se crispant quand il me rapproche de lui. Je souffle un rire quand ses lèvres frôlent les miennes à chacune de ses paroles, hochant doucement la tête sans m’éloigner. « On fait ça. Je te dirais au fur et à mesure. » Je l’embrasse avec douceur, un baiser sage. « Peut-être plus que possiblement. Mais je te le dirai pas, ce serait trop facile. » Je lui souris, avant de lui rendre ce nouveau baiser, me perdant quelque peu contre lui, dans ses bras, oubliant le reste, ce qui nous entoure comme ce qui a pu se passer avant. Et ça fait un bien fou, d’être enveloppée de sa chaleur, de son odeur, de sa douceur.
Je dois cligner des yeux quand il murmure, comme pour faire le point et revenir un peu dans cette réalité. Je hoche la tête en le dévorant du regard. « Oui. » Chuchotement contre ses lèvres, avant que je ne m’éloigne à tout petit peu pour le regarder. Mes doigts descendent effleurer sa joue, puis ses lèvres, alors que je suis leur progression du regard. Je lui souris doucement, même si mon regard se refait hésitant. « C’est… Et toi ? » Je sais bien qu’il a dit ne rien attendre, mais si ça rend les choses plus difficiles pour lui ? S’il veut plus ? Est-ce qu’il va seulement oser me le dire ?… Et moi… est-ce que je veux plus ? J’inspire et m’éloigne de lui pour me relever. « On sera mieux dans le lit. » Je le fixe, mes yeux s’écarquillant un peu. « Enfin, pour faire un câlin et des bisous et… pas pour… » Je fronce les sourcils en bougonnant. « On va pas rester par terre. » Excellente raison. Je vire mes chaussures que je balance dans un coin avant de monter sur le lit. Debout oui. « Il a l’air pas mal… » Je lui tends la main, un mince sourire aux lèvres. Comme si je n’avais pas le cœur qui tentait de s’échapper donc.
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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyMer 7 Nov 2018 - 12:35
Elle va vraiment finir par me rendre dingue, je vous jure. Comment est-ce quelqu’un peut me faire autant d’effet et me donner l’impression que j’ai jamais été aussi paumé de ma vie ? J’en sais rien, c’était encore jamais arrivé jusque-là. C’est la seule. Et ça me fait flipper un peu. Beaucoup. Parce que je sais pas comment gérer ça en plus du reste. Déjà que le reste, j’y arrive pas vraiment, autant dire que là, c’est n’importe quoi un peu.

Je me contente de hocher la tête quand elle me dit qu’elle est sûre de bien vouloir dormir avec ça. J’aimerais le croire, pour de vrai. Mais avec tout le reste c’est quand même délicat. Mais je vais pas en rajouter une couche pour le moment, on verra bien comment ça se passe plus tard non ? Et je hausse une épaule à ses questions. J’ai pas vraiment envie d’en parler, d’en dire plus, d’en dire trop. Mais si je veux que ça marche avec elle, je dois me forcer pour ça je suppose. « … ça m’arrive ouais. Des fois je me réveille au milieu de la nuit et j’ai oublié où je suis. Je me crois en prison parce que j’arrive pas à reconnaître ce qu’il y a autour de moi. Et les bruits me font flipper. C’est débile, je sais mais… enfin bref, c’est pas grave. » Je me bricole un sourire avant de reprendre, d’une voix moins hésitante. « T’en vouloir de quoi Kenny ? Et je te trouve pas quoi ? » Je grimace quand même, pas vraiment convaincu par le reste de ses propos. « Je voulais pas te prendre la tête, ça a l’air déjà assez compliqué pour toi. Et… » Je pique du nez, un peu penaud. « J’avais peur que tu me dises que tu voulais qu’on arrête les frais mais que tu savais pas comment me l’annoncer. » Je sais, maintenant je me sens encore plus con que d’habitude.

Je risque un regard dans sa direction avant de lui rendre son sourire. « Carrément cool donc. Et pourquoi je serais pas heureux de t’avoir toi ? Enfin pas que tu sois à moi hein, c’est juste une expression et… bref… moi ça me va. Vraiment. » J’inspire longuement avant de hocher la tête. « Promis. Je te mentirais pas pour ça. » J’étais obligé de préciser pour ça ? Je sais pas trop. On a encore des secrets tous les deux, faut pas se leurrer, mais des fois, j’ai envie de tout lui balancer en vrac, sans réfléchir. Ca va que je me retiens toujours au dernier moment. Et puis, l’avoir contre moi là, ça me fait oublier tout ce qui me prend la tête. J’ai un rire quand elle me pince les côtes et je lui tape le bout des doigts. « Du monde, parfaitement. Et je cherche pas vraiment à savoir ce que ma sœur ou Axel ont dans le crâne mais je suis sûr que le jour où elles auront des mecs, ils les trouveront compliquées. » Je souris à cette idée avant de me focaliser que sur elle.

Et qu’est-ce que ça fait du bien au final. Juste profiter de sa présence, de son sourire, de son regard qui fixe le mien. « D’accord. Mais tu te prends pas la tête hein, je me vexerais pas ni rien. » J’ai un frisson quand elle m’embrasse avant de souffler un rire. « Plus que possiblement. Vache, si j’avais cru que ça me ferait plaisir d’entendre ça un jour. » Enfin, j’aurais jamais cru qu’elle et moi on pourrait finir ensemble en même temps. Ni que ses baisers me feraient autant d’effet. Je hoche doucement la tête quand elle me dit que oui, que ça va et je la suis des yeux alors que ses doigts m’effleurent. Je crois que j’oublie de respirer l’espace d’un instant avant de souffler, d’une voix un peu rauque. « Ouais ça va. C’est pas souvent qu’on est comme ça tous les deux. J’aime bien. » Beaucoup. Trop.

J’ai quand même un temps d’arrêt quand elle parle d’aller dans le lit et j’ai limite l’impression de rougie quand elle précise. « … je… non mais je suis pas sûr que j’aurais été prêt pour… enfin pour autre chose. » Bon, en vrai, vu mon état, vaut mieux pas. Le côté allumette qu’on craque, c’est pas super vendeur. Et je la regarde se lever, esquissant un sourire avant de finir par faire de même. Je suis aussi naturel que possible, même si, une fois debout, c’est plus que flagrant que ces quelques câlins ont eu un effet certain sur moi. Je déglutis alors que je la fixe longuement. « Pas mal hein… on va voir ça. » Et j’attrape ses doigts que je serre, mon regard rivé sur sa main. Je finis par me rapprocher et par poser mon front contre son ventre sans rien dire. Et j’inspire longuement avant de la relâcher et de grimper sur le lit. Je m’allonge dessus, les bras croisés derrière la tête et je hoche la tête. « Ouais, j’ai bien choisi on dirait. » Naturel on a dit. Bon, je peux quand même continuer de mater ses jambes non ? De toute façon, je le fais déjà. Et ça aide pas autant le dire tout de suite.
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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyMer 14 Nov 2018 - 20:19
C’est peut-être normal de ressentir tout ça, même si j’ai un doute. C’est pas censé être si compliqué et périlleux de sortir avec quelqu’un. Je sais bien que la situation ne peut pas trop être considérée comme normale, pas comme avant, ni la nôtre, ni celle du monde qui nous entoure, et que du coup, ce qui marchait avant ne compte peut-être plus. Mais je suis persuadée que, même sans apocalypse, ça aurait été pareil… ou pas, vu qu’on serait peut-être pas rapprochés. Et je devrais pas être contente que ça se soit passé malgré tout hein ? On va éviter de trop réfléchir à ça. Mais ça a l’air tellement plus simple pour les autres, moins… rude, moins montagnes russes. Et je suis vraiment bizarre, parce que j’aime bien dans un sens, ressentir tout ça, parce que ça rend le truc réel peut-être. Sauf que lui… il va en avoir marre. Faut donc que je change non ? Que j’en parle ou j’en sais rien avec quelqu’un pour m’aider à y voir plus clair ou à… ça me prend la tête d’avance ouais. Donc, je mets tout ça dans un coin, ça me paraît pas mal, et je me concentre sur lui. Qui cauchemarde encore aussi. Et évidemment je m’en veux d’avoir demandé… Mais vu qu’il m’a répondu, je peux aussi… je dois aussi non ? Même s’il a rien demandé lui…

« C’est pas débile, c’est normal. Et c’est important. Je… C’est pareil pour moi. Quand je dors avec toi, ça va mieux, même si parfois… j’oublie aussi et je panique. Et je te vois. Et ça passe en général. » J’esquisse un sourire. Sauf que pour lui, je suffis pas. « On pourrait trouver quelque chose, décorer la chambre comme tu le veux ou je sais pas, pour toi, pour t’aider ? Tu dois bien avoir un truc qui te permettrait de savoir où t’es et de te calmer rapidement ? » Et mon sourire disparaît alors que je pique du nez. « … Tout… De ce que j’ai fait. De… Je sais que t’avais déjà dit non, mais je veux dire… pourtant ce serait normal, de me trouver pas assez bien, ou… souillée. Ouais, souillée ça colle bien. Ou sale. Enfin, tu vois. Parce que… enfin je… je le suis. Donc… ce serait… logique. » Je secoue la tête et chasse tant bien que mal ces stupides larmes revenues de je ne sais où. J’aurais pas dû parler de tout ça, je peux m’en prendre qu’à moi-mêrme. Je veux même pas entendre sa réponse, ni celle des autres, surtout pas. « Réponds pas. S’il te plait. » Je le regarde et me force à sourire, avant de froncer les sourcils. « C’est compliqué. Mais j’aime bien. Je crois. Même si je comprends pas, que je sais pas comment gérer, que je sais pas faire. C’est nouveau et normal, enfin en quelque sorte. Et avec toi, je me sens… bien, à ma place… Sauf que j’imagine toujours le pire. Et t’es vraiment con, si je voulais pas, je t’aurais envoyé chier. » Peut-être pas, je sais pas trop ce que je ferais si c’était le cas, je crois qu’il a raison et que je dirais rien parce que c’est lui, mais c’est pas le cas, ça m’a même pas effleuré, donc on s’en fout.

Et j’arrive à sourire, un peu plus en réponse au sien, papillonnant un instant des cils. « Parce que niveau nana, t’as déjà eu vachement mieux. Mais je vais pas m’en plaindre non plus hein, surtout si ça te va vraiment. » Je le fixe un instant, me demandant sur quoi il me ment, mais comme j’ai pas spécialement envie de savoir, ou qu’il me retourne la question, je suis assez sage pour me contenter de lui sourire. C’est déjà ça, parce que oui, je suis assez idiote pour le croire sur parole. Je souris, les sourcils froncés, et je secoue la tête. « N’importe quoi. C’est un honteux mensonge ! Personne ne te croira d’abord. » Genre personne qui me connaît depuis moins d’une heure on est d’accord, mais ça compte.

Ou pas. En vrai, on s’en fout. Ce qui importe, c’est lui. Et je sais pas comment il peut vouloir tout ça avec moi, comment il peut vouloir de moi. Et encore plus en vrai, je m’en fous, je veux pas qu’il arrête ou qu’il reprenne ses esprits. Je veux juste qu’il continue d’être à moi. Une expression comme il dit. « Je me prends pas la tête, promis. » Et je souffle en rire en écho au sien. « Je trouve toujours les mots qu’il faut je sais. » Et là, durant ces quelques minutes, tout est parfait. Juste lui et moi. Mes lèvres s’étirent et mon cœur a un raté alors que je le dévisage, sa voix me faisant frissonner comme une gamine. « J’aime bien aussi… On devrait se trouver plus de moments comme ça. »

Même si je sais bien que c’est pas si simple et que ça amènera des complications d’un autre genre. Quoique non, pas d’un autre genre… C’est déjà le cas. Non seulement, j’arrive à m’auto-embarrasser, mais j’arrive aussi à le gêner lui. Pas prêt ? Genre il veut pas ? Et pourquoi ça me vexe alors que je suis pas prête non plus ? Il devrait avoir envie lui non ? Surtout depuis tout ce temps. Il a beau dire, j’ai tout le reste qui traîne toujours insidieusement qui remonte un peu. Pas longtemps, parce que je préfère continuer sur ma lancée et monter sur le lit donc. Je le fixe, essayant d’occulter le fait qu’il est quand même plus qu’un peu content, ne sachant pas trop du coup si ça doit me faire plaisir, me gêner, m’énerver, m’horrifier, j’en passe et des meilleures. Je suis vraiment nulle.
Mais ça disparaît. Ma main libre se pose sur sa tête, et toutes ces pensées inopportunes disparaissent alors qu’il reste contre moi sans bouger. Faut que j’arrête de me poser des questions à la con. Juste profiter, c’est bien aussi. Je le suis des yeux, esquissant un sourire quand il s’allonge et confirme pour le lit. Je reste quelques secondes à le regarder, le laissant visiblement me mater aussi, avant de m’agenouiller à côté de lui, au niveau de ses hanches. J’inspire lentement avant de me pencher au-dessus de lui, posant une main sur son torse, mes cheveux tombant en cascade autour de lui. Tant pis. Je l’embrasse doucement, et je déglutis contre ses lèvres, prenant mon courage à deux mains.

« Et du coup… ça veut dire que j’ai le droit ?… De te toucher ? Si j’en ai envie… et vu que tu… enfin, t’en as envie aussi… Et que c’est notre chambre. Ça se fait non ? »

Et tout en parlant, ma main descend lentement, s’arrêtant au niveau de son pantalon. Je l’embrasse de nouveau, tout en entreprenant d’en défaire les boutons. Voilà. Normal, tout va bien. Ça va aller.
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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyDim 18 Nov 2018 - 20:07
Je soupire longuement alors que j’ai du mal à la regarder. Parce que je sais pas quoi penser, parce que j’ai déjà du mal à être cohérent en temps normal mais avec elle, c’est encore pire. Tout ce qui me semblait logique avec les autres fille marche pas avec elle. D’un côté, je suis content, c’est qu’elle est tellement unique, qu’elle a une place tellement particulière pour moi que c’est normal que ça marche autrement. Sauf que je sais pas trop gérer du coup. Voire pas du tout si je veux être parfaitement honnête.

Et pourtant, j’arrive à lui confier plus de trucs que j’ai jamais pu dire à personne. Même si ça fait toujours mal. Même si j’ai toujours honte d’en parler et que je me sens pathétique, quoi qu’elle en dise. « Ca m’aide aussi de te voir. Ca me rappelle plus rapidement que c’était juste un rêve. C’est juste… te prend pas la tête pour ça. Ca s’arrangera avec le temps, quand on se sentira plus en sécurité. Ca doit jouer je pense. » Je me frotte la nuque, essayant d’avoir l’air convaincu, avant de me figer quand elle reprend. Et je soupire longuement, tendant la main pour essuyer ses larmes qui débordent. « Je serais le dernier des connards si je pensais que tu pouvais être souillée ou pas assez bien. Jamais je penserais ça tu m’entends ? » Je sais, elle m’a dit de pas lui répondre, mais je peux pas faire comme si de rien était, surtout rapport à ce qu’elle dit. « J’ai déjà dit non et ça change pas. Je me fous de ce que t’as pu faire avant… enfin non, je m’en fous pas. Ca me rend dingue de me dire que je pourrais pas faire payer les mecs qui t’ont fait du mal. Parce que je sais qu’on t’en a fait, je suis pas totalement débile. Mais le reste… ça change pas ce que je ressens, ça change pas l’envie que j’ai d’être avec toi. D’accord ? » ‘tain, pour un peu, j’aurais envie de chialer à la voir aussi perdue. J’ai un pauvre sourire quand elle reprend, essayant de me focaliser sur ce qu’elle dit. « T’es pas la seule à imaginer le pire. Je sais que tu m’en as longtemps voulu. Que tu dois encore m’en vouloir de temps en temps. Alors je me dis qu’un jour, ça pourrait prendre le pas sur le reste. Et ça me fait flipper à mort. D’autant que je sais pas gérer ça. Que je comprends pas tout non plus tu sais. Je suis aussi paumé que toi. » On va bien s’en sortir tiens, à jouer les paumés comme ça. Enfin, au moins, y en a pas un qui s’en sort mieux que l’autre, on va dire ça comme ça.

Mon sourire se fait un peu plus assuré au reste et je hoche la tête. « Ca me va vraiment. T’imagine pas à quel point ça me va. Y a jamais aucune nana avec qui j’ai autant eu envie d’être. » Et je peux pas m’empêcher de rire quand elle fronce les sourcils. « Bien sûr que si, j’ai des preuves et tout. » Et puis, y a tout qui s’envole de toute façon à l’avoir dans mes bras. Je hoche la tête quand elle me promet de pas se prendre la tête et j’effleure ses lèvres des miennes quand elle continue. « Tu vois que t’es une emmerdeuse. Et on pourra s’en trouver plein des moments comme ça. Autant que tu veux. » Même si je vais probablement finir par exploser, on va pas se mentir. Je reste un mec face à la seule nana dont il ait jamais été amoureux et j’ai envie de me la faire. Donc forcément, pour le côté stoïque on repassera. Le tout, c’est de pas avoir l’air gêné. Ca marche pas trop mal non ?

Surtout que je la serre contre moi comme ça, sans rien dire, sans faire de plus. Juste pour profiter de sa présence, pour oublier tout le bordel qui nous entoure et qui nous bouffe aussi la plupart du temps. Juste une petite seconde loin de tout. Je lui décoche un sourire avant de m’installer même si je fronce légèrement les sourcils quand elle s’agenouille à côté de moi. Mon regard se perd à regarder ses cheveux qui me tombent dessus et je joue avec un instant avant de lui rendre son baiser. On est bien là. Carrément bien même. Même si je m’attendais pas à … ça donc. A ce qu’elle me dit.  Je me frotte le visage et j’inspire longuement, incapable de dire quoi que ce soit pendant quelques instants. « … je serais pas crédible si je te disais que j’ai pas envie hein. » Mais j’attrape quand même sa main et je l’embrasse doucement avant de prendre une profonde inspiration. « Ca se fait… mais moi aussi j’ai envie de te toucher Kenny. Alors je te propose un deal... » Je pose ma main sur sa taille pour l’inciter à s’allonger et je me mets sur le côté pour lui faire face. Et je la regarde longuement sans rien dire avant d’aller l’embrasser. « Laisse-moi juste essayer d’accord ? »

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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyMer 21 Nov 2018 - 21:33
Si je me dis que lui aussi a connu des trucs difficile, ça devrait me rassurer ou pas ? Enfin non, mais je peux au moins me dire qu’il comprend, qu’il sait, au moins en partie. Et ça explique aussi sans doute qu’il soit aussi patient et aussi doux avec moi. Ça devrait être cool. Sauf que ça me fait juste mal pour lui, d’autant que je sers visiblement pas à grand-chose, encore une fois.

« Okay. Je me prends pas la tête, mais je suis là, si t’as envie d’en parler. » Ce qui n’arrivera pas évidemment, vu qu’il regrette apparemment déjà d’en avoir parlé un peu, parce que je l’ai interrogé donc. Je hoche la tête pour le reste, ne sachant pas trop quoi faire de toute façon pour que ça aille vraiment mieux pour lui. Déjà que je sais pas comment faire pour moi… Je me fige, la mine un peu butée, quand il essuie mes larmes. Je voulais pas pleurer, je veux pas qu’il ait pitié ou qu’il me trouve trop fragile ou trop gamine en plus du reste. Et je cesse un instant de respirer quand il poursuit, relevant des yeux écarquillés vers lui, les sourcils un peu froncés. « Ça compte pas ce qu’on m’a fait. Enfin, si, mais pas… T’as pas à les faire payer. Déjà parce qu’ils sont sans doute tous morts, et puis, parce que… » C’était ma faute. J’étais dehors, toute seule. C’était pourtant couru d’avance, non ? Je m’en suis sortie vivante, j’ai de quoi m’estimer heureuse déjà. Pas vrai ? Je le fixe et inspire lentement. « Mais d’accord… Merci. » J’esquisse un sourire, pas bien convaincue, pas bien certaine qu’il se rende compte non plus, mais j’ai envie de le croire. Parce que dans ce cas-là, si ça change rien, s’il a vraiment envie d’être avec moi malgré tout… ça me ferait encore plus de bien que ce n’est déjà le cas je crois. Je grimace à travers mon pseudo sourire et je hausse une épaule. « Je t’en veux encore. De temps en temps. Même si je me rends compte que c’est idiot et que j’ai pas vraiment de raison de t’en vouloir. Ça a déjà pris le pas sur le reste une fois, et ça a été bien trop difficile. Je recommencerai pas la même bêtise. » Je le fixe et souris un peu plus sincèrement. « On est bien avancés si on est paumés tous les deux, hein ? A deux, ça ira peut-être du coup… » J’espère en tout cas. Il n’y a pas de raison.

Je hoche la tête, mon léger sourire toujours aux lèvres, j’ai une moue amusée. « Jamais hein… T’es vraiment trop bizarre. Mais ça me va bien aussi. » Je lui souris, avant froncer les sourcils et de lever les yeux au ciel. N’importe quoi. « Je suis pas… Bon, je suis peut-être une emmerdeuse, mais pas la pire du monde ! Et je… Plein, si c’est autant que je veux… J’en veux plein. »

Et oui, j’ai même le ton et la tête de l’enfant capricieuse et emmerdeuse donc. Même si ça complique les choses pour lui. Pour nous ? Je saurais pas trop dire, je sais pas trop de mon côté, je suis pas certaine d’avoir besoin de plus, je sais juste que je me sens bien avec lui, protégée, en sécurité, apaisée. Je sais qu’il me fait rire, que mon coeur bat un peu trop vite quand il est là, qu’il me trouve jolie, que j’ai pas besoin de faire semblant, qu’il m’accepte comme je suis, qu’il sera toujours là. Et c’est déjà pas mal non ? Pour le reste, je sais pas. Enfin si, d’un côté, j’ai envie de plus. D’un autre, ça continue de me faire peur, ce qui est stupide, vu que c’est Luke on est d’accord. Et qu’il me laissera donc tout le temps du monde si besoin, quand bien même lui veut visiblement bien plus.
Et en fait, je peux lui donner plus, même si c’est pas forcément ce qu’il veut exactement, y a des trucs que je peux faire. Des trucs qu’avec lui, j’ai envie de faire, aussi surprenant cela soit-il pour moi. Ou pour lui. Je le dévisage et esquisse un sourire quand il répond, avant de me figer en piquant un peu du nez quand il attrape ma main. Il veut toujours pas. Je déglutis et relève les yeux vers lui, mon cœur d’un coup battant trop vite. Je m’allonge pourtant à ses côtés sans rien dire, mon regard rivé au sien. Un deal. Je lui rends son baiser, mes mains effleurant sagement sa mâchoire. Et j’écarquille les yeux. Oh. Oui, je mets du temps à comprendre, surtout qu’il a dit juste avant qu’il avait envie de me toucher. Mais je pensais pas là de suite. Oui, je sais, c’est totalement idiot. Ma main se crispe sur son t-shirt, et je ferme les yeux. Respire, tout va bien. C’est Luke. Je l’embrasse, finissant presque par oublier le reste, même si ça reste en arrière plan, comme un fantôme attendant le meilleur moment pour me sauter dessus. Mais il est tellement doux. Ou pas, et je me tends inconsciemment vers lui quand les baisers s’approfondissent, les mains crispées sur lui, mon coeur se faisant la malle de nouveau. Et j’aime ça. Je reste les yeux fermés alors que ses lèvres effleurent ma peau, une main perdue dans ses cheveux, la respiration bien trop rapide.

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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyLun 26 Nov 2018 - 10:36
Je hoche la tête quand elle reprend, sans bien savoir si je dois lui répondre ou pas, si je dois me lancer et lui balancer tout ce qui continue de hanter mes nuits, quoi que je fasse. Pourtant, ça va mieux, je trouve que je m’en sors pas si mal depuis tout ce temps, même si je sais que ça s’effacera jamais totalement. « Je sais que t’es là… et si je veux en parler, ce sera avec toi. D’accord ? » Je peux pas faire mieux pour le moment. On a déjà assez à régler tous les deux non ?

Et je soupire longuement quand elle aborde sa propre situation, essayant d’éviter l’agacement que je ressens à l’idée qu’elle puisse croire que je puisse ne plus vouloir d’elle à cause de ça. « Bien sûr que si ça compte… tout ce qui peut te toucher compte. Enfin, retiens juste que… ouais, c’est pas ça qui me fera changer d’avis te concernant. » Et que je l’aime en dépit de ça. Mais ça, on va éviter de lui dire pour le moment hein, chaque révélation en son temps.

Je pique quand même du nez quand elle me dit qu’elle m’en veut encore. Je le sais pourtant, et je suis déjà content qu’elle m’en veuille pas trop au point de plus me parler. Mais l’entendre fait quand même plus mal que je l’aurais cru, même si je me contente de hocher la tête. « Je veux pas que ça prenne le pas sur le reste, quel qu’il soit. Je veux pas te… perdre. » Pas maintenant qu’on a pu se rapprocher comme ça, que je sais ce que ça fait de pouvoir la tenir dans mes bras. Et je grimace un sourire au reste de ses propos. « Ouais on est dans la merde un peu. Mais on est paumés ensemble, ça devrait aider ouais... » J’espère, sinon ça va être encore plus compliqué que prévu. Déjà que c’est pas gagné de base. Mais je retiens un soupir vu qu’elle a l’air d’y croire, me contentant de hocher de nouveau la tête. « On a acté que j’étais bizarre. Tant que ça te convient, c’est cool. » Je suppose. J’espère en tout cas, même si je tousse un rire quand elle lève les yeux au ciel. « Ah tu reconnais que t’es une emmerdeuse, c’est bien ça ! Bientôt tu reconnaîtras que t’es la pire emmerdeuse du monde. » Et je me penche vers elle, effleurant doucement sa joue. « Plein ? Ca en fait un paquet alors. T’es sûre de me supporter autant ? »

En tout cas, même si tout ce bordel a mal commencé, je me dis qu’on est plutôt bien là tous les deux, à la garder contre moi, à l’embrasser comme j’ai jamais vraiment osé le faire. Et j’essaie de pas m’enflammer quand c’est elle qui propose qu’on s’installe sur le lit. Ca veut rien dire, j’en ai bien conscience, surtout avec elle, mais quand même, c’est mieux que de la voir hésiter ou, pire, flipper. Alors forcément, quand je la vois prête à … faire des trucs donc, je me dis que je peux tenter ma chance aussi non ? Surtout qu’elle a pas l’air d’être contre, même si je sais pas trop comment m’y prendre pour qu’elle se crispe pas trop. Mais elle me rend mes baisers, c’est plutôt bon signe non ?

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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyDim 9 Déc 2018 - 20:30
J’ai un mince sourire quand il répond, et je hoche la tête à mon tour. Qu’est-ce que je peux faire ou dire de plus ? Il sait que je suis là si besoin, c’est le principal non ? Mais c’est normal qu’il me dise pas tout, c’est pas grave, pas vrai ? De son côté comme du mien, on efface pas des années de silence et de colère en quelques jours… semaines… mois… Même si c’était pas vraiment de la colère non plus de son côté… Enfin bref, il y a des trucs que je lui dirais jamais non plus. Mais genre jamais jamais jamais, à lui moins encore qu’aux autres. Parce qu’il s’en voudrait, comme s’il pouvait en être responsable, parce que ça le boufferait, parce que même s’il s’en doute ou imagine certains trucs, il sait pas à quel point c’était moche, et tant que je dis rien, c’est pas vraiment réel. Même si paradoxalement, d’un autre côté, c’est stupide, mais j’ai besoin de l’entendre dire que ça change rien pour lui, me concernant. Même si c’est pas la vérité vraie du coup, vu qu’il sait pas vraiment. Bref  ! Mon sourire s’agrandit donc un peu, et mon cœur se sent momentanément plus léger et plus serein vu que je le crois donc sans hésitation, repoussant loin le reste de mes pensées.

Et je me rends compte que moi, je parle peut-être trop pour le coup, alors qu’il pique du nez. J’aurais pu lui mentir, mais… j’ai pas envie. Mais j’aurais peut-être du. Je secoue la tête. « Ça prendra pas le pas sur le reste. C’est loin derrière t’en fais pas. Je… Je suis trop bien avec toi pour que ça puisse être plus fort et… je veux pas te perdre non plus. » Je lui souris, avant de souffler un rire, et de hocher la tête en le fixant. « Paumés ensemble, c’est plutôt cool. J’aime bien moi. » Même si c’est pas facile ou évident et que j’ai l’impression de devenir folle ou d’être à côté de la plaque la moitié du temps. Avec lui… J’aime bien quand même, ça en vaut le coup je crois. Je lui donne une nouvelle tape sur le bras, par principe, les sourcils froncés, alors qu’il rit. « Non, je… C’était pas… Tu triches ! Et non, pas du monde, jamais ! » Oui, bon, d’accord, j’ai déjà fait mieux. Mais il perd beaucoup trop facilement aussi, c’est de sa faute. La preuve, je deviens fleur bleue avec lui, ou peu s’en faut. Mais j’ai beau me le dire, je souris néanmoins quand il effleure ma joue. « J’essayerais, je suis courageuse tu sais… Si je dois te supporter autant pour avoir tout ça… » Je soupire exagérément. « Je m’y ferais. »


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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyLun 17 Déc 2018 - 11:40
Je crois que ça s’arrange un peu là. On arrive à parler, ce qui était carrément pas le cas au début. Et pour être parfaitement honnête, je pensais pas être à même de pouvoir lui confier autant de trucs. Même si je suis loin d’avoir tout dit et elle aussi, j’en suis conscient. Mais la confiance que j’ai en elle dépasse tout ce que j’ai pu connaître jusque-là. Et ça fait un bien fou. Presque autant que de la tenir dans mes bras, que d’avoir le cœur qui s’accélère dès qu’elle est près de moi. J’essaie de pas trop m’attarder sur les zones d’ombre qui restent entre nous et de me focaliser sur le positif. Parce qu’il y en a un paquet je trouve. Non ? Surtout à la voir sourire comme ça en fait.

Et je hoche doucement la tête, jouant distraitement avec une mèche de cheveux avant de souffler, à mi-voix. « Promet-moi de le me dire, si ça va pas. Si t’as peur ou si je fais un truc qui t’effraie. J’ai du mal à savoir… à jauger ce qui peut te bloquer ou pas en fait. » Et j’ai un sourire avant de reprendre, toujours sur le même ton. « Ouais, on va dire ça. J’aimerais quand même que ce soit plus simple. Surtout pour toi. » Je me souviens même pas que ça ait déjà été aussi intense avec elle. Enfin, c’est pas le bon mot mais, pour la première fois depuis qu’on est ensemble, j’ai l’impression qu’on l’est vraiment. Ensemble donc. Qu’il y a pas ces barrières entre nous, qu’elle se planque pas derrière ses peurs et que ouais, ça pourrait vraiment marcher, que je peux vraiment la rendre heureuse malgré tout.

Je continue de rire alors qu’elle prend une mine offusquée. « Je triche pas du tout, je constate. Et tu peux pas nier en plus ! Plus tôt tu avoueras, mieux ça se passera. » Et elle a quand même droit à une pichenette sur l’épaule au reste de ses propos. « C’est pas moi qui dois te supporter en fait ? Faut que je réfléchisse à la question en attendant que madame s’y fasse donc. »

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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyJeu 10 Jan 2019 - 19:41
Quand j’étais petite, j’adorais le rejoindre et passer du temps avec lui, parce qu’il me parlait de tout et de rien, qu’il m’écoutait tout autant, comme si ce dont on parlait était primordial. Et quand j’étais avec lui, j’oubliais un peu le reste, les vieux, les cours, les prises de tête, tout ce qui n’allait pas. Je sais pas trop comment ça se faisait, pourquoi ça marchait mieux avec lui qu’avec les autres. Peut-être parce qu’il ne m’a jamais traité comme une petite chose fragile, comme une enfant immature, et que je me sentais grande et importante. Peut-être son sourire, peut-être cette lueur dans ses yeux. Un ensemble de tout ça sans doute. Et c’était pour tout ça, que son silence et son absence avaient fait autant de mal. Et que ça me fait tant de bien de le retrouver maintenant. Parce qu’il a toujours été là, que j’ai toujours pu lui parler et compter sur lui. Parce qu’il a toujours été important.

Et que ça me fait un bien fou en vérité d’être avec lui. Les câlins et les bisous, c’est du bonus. Bonus non négligeable soit. J’inspire lentement en le dévisageant. « J’ai du mal aussi à savoir, alors tu peux pas trop toi… Et oui. Promis. Je te dirais si c’est trop ou… Enfin, tu le sauras donc. » Je lui souris et plisse le nez en haussant les épaules. « C’est pas drôle si c’est trop simple. Et puis, nous connaissant, ça marcherait pas si ça l’était. Faut du challenge. Ou une connerie du genre. » Même si okay, s’il y en avait un peu moins, ça serait pas forcément plus mal. Mais c’est pas vraiment important en fait, tant qu’il est là, tant qu’on est ensemble. Comme si on pouvait tout affronter à deux. Et oui, je sais, c’est totalement débile. Quand bien même, je peux rire et m’amuser pour des sottises comme je ne l’ai pas fait depuis des années. « Tu parles ! Que dalle ! J’avouerais jamais, même sous la torture ! » Je lui tire la langue, secouant de nouveau vigoureusement la tête. « Réfléchis pas trop, tu sais que ça te réussit pas. Et c’est pas supporter dans ton cas, c’est bénéficier et profiter de ma présence et de ma compagnie ! C’est une chance monstrueuse que tu as ! » Non, j’en fais pas trop, on en fait jamais trop.


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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyVen 18 Jan 2019 - 9:29
Comment je fais moi pour arriver à la suivre ? Je veux dire, je sais bien que c’est compliqué pour elle, encore plus compliqué que j’ai pu le penser au premier abord. Mais je suis pas le mec le plus doué en relations humaines du monde. Loin de là. J’ai peur de lui faire du mal alors qu’elle a clairement pas besoin. Que ce soit avec ce qu’on vit aujourd’hui ou ce qu’elle a déjà dû subir par le passé. Je retiens difficilement un soupir, persuadé que je vais de toute façon finir par merder tôt ou tard, quand bien même j’ai toute la bonne volonté du monde.

Enfin, pour le moment, elle a l’air bien. Mieux que d’habitude. Alors, on va se focaliser là-dessus hein, ce sera déjà pas mal. « Ouais, j’ai pas envie que… enfin que ça se passe mal. Nous deux. » Parce que je l’aime à un point qu’elle peut même pas imaginer, que même moi, j’ai du mal à piger en vrai. Mais ça, clairement, je suis pas prêt de le dire à haute voix. Et j’ai quand même un rire au reste de ses propos. « Du challenge hein… je crois qu’on est plutôt pas mal de ce côté-là tu crois pas ? »

Et son rire me fait chaud au cœur. Elle est tellement jolie quand elle rit comme ça, on dirait qu’elle s’allume de l’intérieur. Je vous jure, c’est un truc de dingue. « Gaffe, je peux te chatouiller à mort pour te faire avouer. » Bon, okay, c’est pas du tout ce qui est prévu au programme. Enfin, pas comme si quelque chose était vraiment prévu mais… bref, vous avez pigé l’idée quoi. « Et quoi, t’as peur que ma tête explose si je réfléchis ? Tu sais que ça m’arrive ! Des fois. Dans un moment d’égarement quoi… » Mais je secoue la tête avec un sourire en coin. « T’es con… »

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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny EmptyMer 30 Jan 2019 - 21:02
Je suis compliquée, je l’ai toujours été je crois, et je sais que c’est moi qui complique donc tout ça. Moi, et tout ce que je trimballe derrière moi… Enfin, disons que pour les autres, c’est pas aussi difficile, pas vrai ? Que ce soit l’apocalypse, ça change pas tant de trucs que ça… Parce que si ça l’était, ça fait longtemps qu’il y aurait plus autant de couples et d’histoires d’amour.
Ouais, je pars un peu loin là, faut que j’arrête avant d’en tirer des conclusions tordues à la con. On a dit qu’on faisait, à notre rythme, ou au mien du moins, et qu’on laissait les choses venir. Voilà. Il suffit de… j’en sais rien. Mais on verra à deux donc. Et ça, c’est cool quand même.

J’ai un petit sourire et je secoue la tête. « Moi non plus… ça ira du coup. » Faut bien de toute façon non ? Même si ce sera pas souvent facile donc. Mais ça en vaut le coup vu comment je suis bien avec lui. Et oui, on est pas mal côté challenge, peut-être même un peu trop pour qu’on réussisse à être sereins tous les deux. Mais comme dit, ça pourrait pas être autrement je crois et le résultat est plutôt chouette pour l’instant en vrai. Je fronce les sourcils. « T’oserais pas ! Et t’es aussi chatouilleux que moi fais gaffe à toi ! » Bien sûr que si, il oserait en plus cet idiot. Et je souffle de nouveau un rire, avant de mimer l’explosion de sa tête avec mes mains en écarquillant les yeux. « Imagine le truc ! Ce serait dégueu en plus. Et je sais que ça t’arrive, c’est bien ce qui m’inquiète, d’autant qu’il y a plus de neige pour te refroidir la tête… » Je hausse les épaules en souriant.


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MessageSujet: Re: Et sinon... tu vis ici ? | Kenny   Et sinon... tu vis ici ? | Kenny Empty

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