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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 Tais-toi et roule...!
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MessageSujet: Tais-toi et roule...!   Tais-toi et roule...! EmptyMar 8 Jan 2019 - 22:54
Malou avait réussi à s'extirper de l'immeuble qui menaçait de s'effondrer mais elle était loin d'être indemne.
Elle avait reçu une plaque de béton sur la colonne vertébrale lui paralysant irrémédiablement les jambes et hormis la reptation, il ne lui était plus possible de se mouvoir comme elle le désirait.

On l'avait porté jusqu'à l'arène et on l'avait laissé devant la porte.
Les gardes la reconnaissant comme un des tribun, s'empressèrent de la porter à leur tour jusqu'à sa suite où ils l'installèrent sur le canapé avant de disparaître en signifiant qu'ils chercheraient quelqu'un pour aller la voir.

Bon gré mal gré, la jeune fille s'était laissé faire; de toutes façons elle n'avait pas le choix.
Toutefois elle se demandait qui viendrait et surtout qui serait capable de lui venir en aide pour toutes les nouvelles exigences qui lui trottaient dans la tête.

Il fallait bien avouer que le choc avait été rude. Malou était consciente que plus jamais elle ne serait autonome, ce qui la faisait enrager et que toutes ses habitudes de survie seraient chamboulées.
Qui conduirait son ambulance à sa place par exemple ?
Elle songea à Dean mais c'était impossible, il avait mille et une choses à faire et il conduisait comme un fou. La camionnette était âgée à présent, il fallait la ménager, sans compter que son aspect nuirait au standing qu'il s'imposait.
Joséphine saurait gérer cela mais elle était déjà bien occupée avec ses problèmes. Robin ? Peut-être; pas sûr... Declan ? Ou les deux ensembles ? À voir...
Une chose était certaine, elle ne resterait pas les deux pieds dans le même sabot !
En tout premier lieu, elle développerait ses forces au niveau du buste et des bras mais avant cela il lui faudrait un fauteuil roulant.
Peut-être que des esclaves pourraient faire l'affaire ?

Seul dans la pièce à vivre, la jeune fille songeait à tout ce qu'elle pourrait faire encore, écartant ce qu'il lui faudrait abandonner comme la chasse aux mangeurs d'hommes avec un pincement de cœur.
Peut-être pourrait-elle mécéner quelque chose pour développer l'arène ? Elle avait quelques idées à ce sujet, il faudrait qu'elle en parle mais à qui ?

Elle avait soif. Elle aurait aimé pouvoir aller jusqu'au robinet de la cuisine mais c'était impossible. On était fin août, sa fenêtre était fermée et elle crevait de chaud... Tous ces petits détails lui apparaissaient comme insurmontables.
Elle ferma les yeux. Elle verrait bien. Elle avait l'impression que ses jours étaient comptés, qu'elle ne ferait plus long feu dans ce monde amoindrie comme elle l'était et ce serait tant mieux. Depuis le temps qu'elle voulait rejoindre Nounours dans son étoile, peut-être que cette fois la mort ferait preuve de mansuétude à son égard ?
Pourtant une petite voix soufflait dans sa tête: « encore un peu de temps... ». L'apocalypse avait beau être ignoble à vivre, il restait encore de belles choses à voir comme un couché de soleil, un survivant sauvé in extremis, un ami à accueillir...

Quel ami ? Se demanda t-elle.
Josh et Adam étaient morts. Nounours, son frère jumeau et le Dr Alair aussi. John était parti elle se savait où et Harvey ne donnait plus signe de vie.
Pourquoi fallait-il que ceux qu'elle aimait plus que tout disparaissent ?

Pour la première fois depuis longtemps une larme perla au coin de son œil. Elle ne chercha pas à l'essuyer, il n'y avait personne pour la voir.
Plusieurs heures passèrent ainsi tandis qu'elle était à demi allongée. Quelqu'un allait-il se soucier de son absence sur le stade ou allait-elle rester à crever là de soif et de faim ?
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MessageSujet: Re: Tais-toi et roule...!   Tais-toi et roule...! EmptyVen 25 Jan 2019 - 14:51


Se retrouvé piégé dans la tête d’un con, c’est sans doute ma pire expérience. Primo, parce que c’est la plus désagréable dont je me souvienne. Segundo, parce que parfois, je regrette vraiment mes choix. C’est comme si toute mon expérience s’était volatilisée et qu’il m’avait fallu réapprendre le monde tel qu’il était au travers de livres. Et encore heureux que ma fille m’est réapprit les bases de la lecture avant de… De… oh non… Même ces souvenirs que j’ai avec elle on me les a volés, et j’y pense encore, me tournant dans le lit immense que Deena a daigné me laisser pour cette fois.

Je n’ose émettre des doutes quant à notre relation passée, mais j’ai comme ce sentiment qu’elle n’est pas tout à fait honnête avec moi. Sauf que si je lui demande, qu’elle s’énerve et qu’elle m’abandonne à son tour, j’ai un risque de perdre la seule piste que j’ai de recouvrer un jour ma mémoire. Je sais qu’à Fort Hope je ne suis pas le bienvenu, sans savoir pourquoi. Pire encore, je ne suis même pas sûr de m’y être rendu une fois, pourtant, j’ai entendu dire que si je m’y retrouvais, le grand Logan Carter en personne me dessouderai. Je ne sais même pas qui c’est.

Je me lève dans mon lit, grimaçant des stigmates de la mésaventure passée. Un restant de blessure dû à un tueur psychopathe, un crocodile et un félin. Mon bro ? il règle ses merdes à lui. Au moins, il a matière à se souvenir un peu plus de sa vie que moi. Tout ce que j’ai ce n’est que l’écho d’un homme désagréable.

J’enfile ma veste et me lève pour avancer d’un pas lent dans les couloirs de l’arène jusqu’à passer devant la porte de chambre de Malorie. Je m’arrête en entendant ce qui ressemble à s’y méprendre à un sanglot. Je frappe à la porte doucement et m’enquis-je alors « Miss Malou ? Tout va bien ? » Sans doute est-ce rien… J’hausse les épaules à ce silence avant de regagner mon lit après avoir pris une douche. Je tente de dormir en vain.

Mince, je suis là à me lamenter alors que Miss Malou avait l’air au plus mal… Je devrais peut-être aller la voir ? C’est depuis un bout que je ne l’ai pas vu au réfectoire. D’ailleurs que je ne l’ai plus vu… Et l’heure du repas approche. Peut-être que je ferai bien de lui apporter un truc ? Je dois qu’elle pense à se nourrir. Non pas qu’elle soit aussi bête que je le suis mais… Faut quand bien même venir chercher la bouffe là où elle se trouve pour se nourrir, na ?

Je me charge d’un plateau, avec une carafe, un verre, un repas complet, soft, mais je prends soin de lui laisser une double part de dessert : pêches au sirop. Je reviens devant sa porte et frappe « Miss Malou ? C’est encore Dédé… Je… Je vous ai pas vu à la cafet’ et j’me suis dit que vous aviez faim et… J’ai… J’ai besoin de voir une amie parce que… Parce que je crois que vous êtes l’une des seule avec Robin et Joséphine et… Je peux entrer ? »

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MessageSujet: Re: Tais-toi et roule...!   Tais-toi et roule...! EmptyMar 29 Jan 2019 - 22:39
Malou pleurait à chaude larme à présent; les nerfs qui lâchaient sans doute. Savoir qu'elle serait handicapée à vie, infirme, diminuée, lui flanquait le moral à zéro.
Elle avait entendu la voix de Declan derrière sa porte mais il était hors de question qu'elle se manifeste dans l'état où elle était, toute secouée de sanglots; elle avait son orgueil à préserver et sa prestance de coach et de tribun à faire valoir même face à un presque ami.

Ils avaient vécu pas mal de choses ensemble, pourtant elle ne le considérait pas encore comme un ami; il était avant tout le père de Aube et puis... Il n'avaient jamais eu l'occasion de discuter d'autre choses que de combats ou de mise en scène de Dean à répéter.
Une bonne demi heure passa, éternellement lente pour la jeune fille assoiffée et en sueur au point qu'elle en vint à regretter de ne pas avoir répondu à l'appel quand tout à coup elle entendit à nouveau frapper.
Oui, entre ! Cria t-elle quand le champion eut terminé sa phrase.

Quand il pénétra dans la pièce où trônait une table, deux chaises, le canapé sur lequel elle était couchée et un coin cuisine, elle n'osa pas le regarder tout à fait pour deux raisons. La première parce qu'elle était émue qu'il ait pensé à lui apporter un plateau repas de la cantine et surtout une carafe d'eau et la seconde parce que cela faisait presque un mois que sa fille avait disparu.
Elle était sortie une fois pour aller la chercher dans sa planque mais ne l'avait pas trouvé ni même le chien. Elle aurait aimé faire plus mais les circonstances avaient jouées contre elle et contre la montre. Il y avait eu le scandale provoqué par Robin et cette maison dont une partie s'était effondré sur sa colonne vertébrale la blessant de manière irrémédiable.

Donne-moi de l'eau et ouvre la fenêtre, ordonna t-elle pour se donner contenance. Toutefois, il n'y avait pas besoin d'être éminent psychologue pour entendre que la voix était mal assurée et l'ordre, un artefact pour entamer une conversation.
Je... Je suis allée dans la cave de la librairie où elle s'était longtemps cachée et... Elle n'y était pas. Commença t-elle en parlant de l'adolescente. Il faudrait qu'on la cherche ensemble, elle a peut-être juste crisé mais il y a un problème maintenant, continua t-elle en le fixant enfin de son regard naturellement froid.

L'homme semblait à l'écoute, non seulement par rapport à sa fille mais aussi des autres nouvelles; enfin... C'était ce que Malou avait cru lire dans ses yeux aussi osa t-elle se confier à lui pour la première fois depuis qu'il avait mit les pieds à l'arène.
Je suis... infirme à présent. Laissa t-elle tomber.
Je m'étais abritée de la pluie dans le couloir d'une maison qui s'est à moitié effondrée, j'ai reçu un morceau de béton dans la bas du dos et maintenant je suis paralysée des jambes.

Elle ne chercha pas à voir si Declan était secoué ou non par l'information. Elle ne voulait pas de pitié mais le moyen de vivre autrement coûte que coûte.
Reprenant un ton assuré elle déclara: on va continuer à chercher Aube avec ma camionnette qui est encore fiable et c'est toi qui prendra le volant mais avant, il faut absolument me trouver un fauteuil roulant; je ne veut pas végéter dans ma suite en attendant la mort !

Elle laissa un temps de silence, elle avait besoin de la réponse du coéquipier. Elle désirait partager avec quelqu'un le plan qu'elle avait échafaudé pour attirer plus de monde à l'arène mais ne savait pas encore si l'homme serait le bon interlocuteur.
Elle prit son verre et le but d'une traite avant de s'attaquer directement au dessert; elle avait un faible pour les pêches au sirop !
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MessageSujet: Re: Tais-toi et roule...!   Tais-toi et roule...! EmptyMer 30 Jan 2019 - 14:08


Je pousse la porte doucement et découvre Malorie, allongée sur le lit. Son expression dans la pénombre aurait presque quelque chose d’horrifique si elle n’était pas parvenue à parler. Je m’avance doucement vers la table et y dépose le plateau en détournant le regard. Je n’ai qu’à peine les mains libres qu’elle me demande de l’eau et d’ouvrir la fenêtre. Oh, je ne serais pas disposé à prendre soin d’elle, j’aurai sans doute dit qu’elle se débrouille mais… Je crois qu’à l’écoute de sa voix et son air affaibli, je lui dois bien ça. Sans compter que sans elle, j’y serais passé dans ce zoo.

Je lui sers un verre que je dépose à son chevet et me dirige vers la fenêtre, tandis qu’elle commence à me parler d’une cave et d’une « elle ». Je fronce les sourcils lorsque je comprends qu’elle parle d’Aube. Je tiens encore les rideaux entre mes mains, me figeant un instant. L’inquiétude s’est depuis quelques temps tu pour mon enfant. La découverte de ce corps sans vie m’a ravagé et m’a poussé à fuir Malorie. Cet être qui me retient à mon passé et qui avait tant à m’apporter. Mon air déprimé remplace l’inquiétude que j’avais pour Malou. Je finis d’ouvrir la fenêtre et lui réponds simplement « J’ai… besoin de savoir où elle est… J’ai… J’aurai aimé être en état de sortir pour la retrouver, mais je n’avais aucune piste. Sans compter que je me suis épuisé et j’ai rouvert certaines plaies en me rendant à Fort Hope pour parler à Joséphine… » Je mens. Je l’ai retrouvé. En tout cas ce qu’il en restait mais je ne voulais pas priver Malorie de son espoir. Pas là. Pas dans cet état.

Mais sa nouvelle suivante balaye mon ma détresse pour poser sur Malou un regard d’incompréhension : infirme ? Mais… Comment ?! Et son explication ne tarde pas provoquant une grimace sur mes traits. Je crois que j’allais lui présenter ma désolation, mais vu son air qu’elle a l’air de préserver comme étant neutre, je me dis que ce n’est pas une bonne idée.

Elle se met à m’exprimer un plan pour la suite. Elle va user le peu d’énergie qu’elle a dans une quête sans fin heureuse. Je baisse le regard, évitant le sien « Je peux bien vous trouver un fauteuil, Miss Malou mais… Je crois que… Je crois que vous devriez vous reposer. Aller dehors va vous épuiser. Dites-moi où chercher et j’irai seul. Vous savez très bien que je n’ai pas besoin de véhicule. Je peux le faire. » Je relève mes yeux, espérant être assez convainquant dans ce mensonge pour ne pas l’alerter quant à la suite.

Je m’approche du lit et m’assied à côté d’elle en prenant soin de ne pas la toucher ou lui faire mal. « Il faut que vous repreniez des forces. C’est hors de question que je vous perde. Je sais que c’est stupide mais… Je vous en dois une sacrée. Jamais je ne vous abandonnerai et… Pour le moment c’est vous et moi contre le monde. En tout cas le temps qu’on sorte Robin de ses emmerdes et qu’on… Qu’on… » Dis le ! Tu grilles ta couverture, crétin… Mais déjà les larmes s’emparent de mes joues. « Je suis désolé Malou… Je n’ai pas que de bonnes nouvelles et… » Je cache mon visage dans mes mains, incapable de continuer à lui cacher la vérité. D’une voix étouffée par mes mains je souffle « J’ai plus que vous… »

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MessageSujet: Re: Tais-toi et roule...!   Tais-toi et roule...! EmptyDim 3 Fév 2019 - 20:37
Declan n'avait pas bronché pour la servir et lui obéir. Lui d'habitude toujours enclin à faire une blague, à lancer un jeu de mots ou à ronchonner quand la jeune fille se la jouait autoritaire était inhabituellement sérieux ou amorphe à cause de la chaleur.
Il avait également avoué ne pas avoir eu l'occasion de chercher sa fille sous prétexte qu'il n'avait pas de piste. Malou tiqua un peu par rapport à cette information qui correspondait assez peu au papa poule qu'elle avait connu mais ne releva pas car il venait de lui donner une information importante: il était allé voir Joséphine à Fort-Hope.
Alors ? Rétorqua-t-elle du tac au tac, raconte, qu'est-ce qu'elle t'a dit ? C'est vrai qu'elle s'est fait violer par Robin et qu'elle a un nouveau petit ami ?
La réponse de Declan était importante car elle n'avait jamais voulu croire que son champion était un violeur sanguinaire, elle était persuadée que c'était une machination, un coup monté par un ennemi inconnu. Par contre, elle trouvait plausible que Joséphine ait trouvé mieux que Robin qui n'était pas toujours au top tellement il était gamin et buté quand il s'y mettait.

Ensuite, il lui promit de lui trouver un fauteuil roulant, ce qui la rassura, elle avait encore tant de choses à faire mais quand il lui conseilla de se reposer elle explosa:
je ne suis pas fatiguée ! Lança t-elle, je me repose ici depuis le début de l'après-midi et j'en ai déjà ras-le-bol.
Elle laissa un temps de silence et continua:
je ne peux plus marcher, cela ne veut pas dire que je suis malade, je vais même très bien et je veux qu'on aille ensemble chercher ce fauteuil roulant.
Malgré tout, elle trouvait que depuis quelques minutes l'homme avait un comportement étrange, comme s'il était gêné par quelque chose. Avait-il peur des infirmes ? Pourtant dans ce monde apocalyptique, il en avait vu des vertes et des pas mûrs, pourquoi ce froid tout à coup ?

Declan s'était assis à côté d'elle sur le canapé en prenant grand soin de ne pas la bousculer bien qu'elle n'ai mal nul part et malgré ce qu'elle lui avait affirmé, continuait de lui conseiller le repos. Que se passait-il dans sa caboche ?
Bien sûr, elle l'avait aidé à sortir du zoo mais elle n'était pas seule, John et Robin avaient donné un coup de main et Joshua les avaient remmené à l'arène.
Soucieuse, presque suspicieuse elle tourna le visage vers son compagnon pour s'apercevoir qu'une larme commençait à perler au coin de ses yeux.

Sur le coup elle ne comprit pas où il voulait en venir quand il déclara n'avoir plus qu'elle au point qu'elle rétorqua qu'il y avait Robin et tous les autres de l'arène puis petit à petit la lumière se fit dans son cerveau.
Elle n'avait jamais vu Declan pleurer. Même au sommet de la douleur, il avait toujours une boutade aux bords des lèvres; il n'y avait qu'une chose ou plutôt une circonstance tragique pour le mettre dans cet état: la perte de sa fille.
Putain !!! s'exclama t-elle presque paniquée, que s'est-il passé ? tu l'as retrouvée ? Où est-elle ? Que lui est-il arrivé ?

Malou avait du mal à imaginer Aube morte. Malgré son âge et sa main manquante elle était très combative et douée avec son épée; il avait dû arriver quelque chose de grave à moins que se soit un malentendu ?
Elle écouta le comparse d'une oreille attentive ponctuant le récit de nouveaux « putain » et autres « fuck », murmurés pour marquer son chagrin et sa révolte face à l'événement.

Peu capable de marques d'affections, elle posa malgré tout sa main sur l'épaule de l'homme en souffrance.
Elle eut l'impression que le silence s'éternisait dans la pièce comme un dernier hommage à la môme ainsi qu'à tous les autres avant elle. Erik son frère adoré, Nounours et son frère jumeau, le bon docteur Alair, Josh et sa famille, Adam, la femme et les deux gosses de John et tellement d'autres à cause de ces pourritures qui avaient envahis leur monde.
En cet instant, le refus et le dégoût de cette réalité étaient à leur paroxysme dans le cœur de la jeune fille. Il ne servait plus à rien d'articuler « je suis désolée » à chaque personne effondrée par la perte d'un proche, il fallait agir, en finir avec la charogne. Elle n'avait plus de jambes ? il lui restait des bras et une tête, elle ne lâcherait pas !

Il faut la venger ! Feula t-elle pleine de rage et de haine. Allons chercher ce fauteuil roulant, tout de suite, il est hors de question que je finisse comme un légume pendant que ceux que j'aime se font bouffer !
Porte moi jusqu'à l'ambulance et prend le volant, nous irons plus vite, continua t-elle, je sais où en trouver un. Il faut aller dans les ruines de la clinique du docteur Alair Wakeman, tout au nord de Detroit dans la zone non nettoyée, je te guiderai.
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MessageSujet: Re: Tais-toi et roule...!   Tais-toi et roule...! EmptyMer 6 Fév 2019 - 23:33


Les questions de Malou se succédaient à une telle vitesse… Je n’avais le temps de les assimiler qu’il fallait que j’y réponde. « Euh… Non, selon Joséphine c’est… Ce n’est pas elle mais on ne sait pas qui qu’a pu écrire ça. » Je grimace, même si Joséphine m’a avoué avoir une idée à ce sujet « Et elle n’a personne d’autre que Robin. Tu sais bien qu’elle n’aime que lui et… Elle me l’a juré ! Même ce brun sexy et élégant avait pas l’air brillant… Crois-moi, ce n’est pas du genre de Joséphine. Enfin j’crois… » Puis il a fallu aborder un sujet qui fâche… Tentant de la raisonner, je vois bien assez vite que c’est inutile.

Je m’assieds à ses côtés et lui dit que je n’ai pas que de bonnes nouvelles. Pourtant je ne peux plus rien dire. Mais ce silence semble être assez parlant pour elle, puisqu’elle se met à me harceler de nouveau de questions. Je garde la tête orientée vers le sol jusqu’à ce qu’elle pose sa main sur mon épaule. Je détourne mon regard vers ce contact en essayant encore de réprimer ces larmes et parviens à souffler « Elle… Elle est tombée avec son chien et… j’ai dû… J’ai été obligé de… Elle voulait… M’attaquer… Ce n’était plus elle. » En annonçant ce fait, mes larmes se sont intensifiées et j’ai alors laissé ma tête retomber sur l’épaule de mon amie.

Sauf qu’elle ne ressent que colère et haine envers ces créatures qui ont détruit ce monde et ont emportés nombres de nos proches. Je me redresse difficilement, essuyant mon visage et évitant toujours d’observer son regard. Elle m’énonce un plan. C’est le seul qu’on me propose depuis des lustres. C’est le seul qu’on me donne l’occasion d’exécuter. J’accepte d’un signe de tête, quelque peu frustré de ne pouvoir partager cette peine avec elle, me renforçant dans ce sentiment de solitude. « On… Va y aller Miss Malou… Je suis désolé pour… Enfin… Savez… J’ai… J’ai mouillé votre épaule… » Je renifle et essui les nouvelles larmes, prenant soin de ne pas lui imposer mon regard. « Euh… Je… Je vais vous porter mais va falloir qu’on passe à ma chambrée pour récupérer mon matériel et ma veste. Alors… Je… Enfin… J’espère que ça ne vous dérange pas si je vous porte parce que… C’est genre pas ce que vous croyez si je vous touche hein ! Savez bien que… ‘fin j’suis pas un pervers hein ! » Aussi étonnant soit-il, je dis vrai. Dariole m’a affirmé que j’étais comme un gosse qui n’y connaissait rien et n’assumait pas sa sexualité. Selon elle, je suis redevenu un puceau sans désir, ce qui en soit n’est pas complétement faux.

Assez parlé et pensé. Je glisse un avant-bras sous les genoux de Malou, et l’autre sous sa nuque, escomptant sur son aide pour qu’elle s’aggrippe à mon torse et je la soulève ainsi. « Vous me dites si j’vous fais mal, hein… Par contre, faudra m’aider à conduire… Je sais pas comment qu’on fait… » l’informais-je en me dirigeant vers la sortie de sa chambre.

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MessageSujet: Re: Tais-toi et roule...!   Tais-toi et roule...! EmptySam 9 Fév 2019 - 19:37
Declan l'avait rassuré concernant Robin et Joséphine et elle avait poussé un soupir de soulagement; le problème serait probablement bientôt résolu. Elle en informerait le pauvre Joshua dont la tristesse avait fait peine à voir, il serait certainement fou de joie !

L'autre nouvelle était beaucoup plus tragique et difficile à gérer. L'homme était complètement effondré. Malou compatissait largement mais ne savait pas comment le consoler. Comme pour John qui avait perdu sa famille, elle était restée silencieuse mais elle en avait gros sur le cœur. En un trimestre elle avait vu mourir tous ses amis; il ne lui restait plus que Robin mais ce n'était pas pareil; Robin était son champion, il lui appartenait et même s'il l'aurait protégé et défendu contre vents et marées, une sorte de distance hiérarchique s'était instaurée entre eux dès le début et persistait encore.

Sortant difficilement de son chagrin, Declan lui annonça qu'ils iraient chercher le fauteuil roulant après être passés par sa chambre.
Il porta la jeune fille qui ne broncha pas mais qui était très mal à l'aise d'être devenue un poids mort. Elle lui dit qu'elle se doutait bien qu'il n'était pas pervers et qu'elle lui faisait confiance mais quand il lui annonça qu'il ne savait pas conduire elle ne pu s'empêcher de s'exclamer:
quoi ? À ton âge tu n'as toujours pas appris à conduire ?!!
Puis tout à coup elle se souvint qu'il était amnésique.
Ah, pardon dit-elle, j'avais oublié que tu avais perdu la mémoire...
Elle laissa un temps de silence pour réfléchir et continua:
tu sais, conduire ce ne sont que des automatismes. Toi tu penses avoir oublié comment on fait mais ton cerveau, lui, s'en rappelle encore. Je suis sûr que quand je t'aurai montré comment passer les premières vitesses, tout reviendra sans que tu aies à y penser.

L'homme avait apparemment réuni ses affaires. Malou lui indiqua où était garé sa camionnette ambulance, se laissa déposer sur le siège passager et entrepris de lui faire réviser les gestes de la conduite. Pédale d'embrayage, pédale d'accélération, pédale de freins puis les vitesses, etc...
Quand il sembla prêt, elle lui demanda de démarrer et c'était parti.
Bien que les gestes furent très brusques au début, Declan semblait se familiariser plutôt rapidement jusqu'au moment où son pilotage devint enfin assez confortable au goût de la jeune fille.
Très bien, murmura t-elle, tu vois, ça revient...

Il passèrent toute la zone nettoyée sans encombre, au point qu'ils ne croisèrent même pas un mangeur d'homme.
C'est à ce moment qu'elle se confia un peu, ce qui était rarissime.
En fait, annonça t-elle, moi non plus je n'ai plus personne. Je suis seule à présent. Même Adam est mort. Tu dois l'avoir croisé, c'était le coach de Aube, un brun aux yeux bleus avec un drôle d'accent Canadien...
Ce serait peut-être bien si on devenait amis et si tu arrêtais de me vouvoyer, non ?

Malou était sincère, il n'y avait aucun calcul dans sa tête. C'était à peine si elle se rendait compte de son infirmité qui lui ôtait toute autonomie.

Ils arrivèrent assez rapidement dans la zone non nettoyée au nord de Detroit et là le paysage changea drastiquement.
Les meutes de mangeurs d'hommes y étaient plus que nombreuses, les routes étaient encombrées de véhicules abandonnés et autres détritus, c'était un vrai capharnaüm à tel point qu'il fut impossible de prendre l'avenue centrale.
Malou indiqua à Declan des petites rues difficilement praticables mais en jonglant avec les trottoirs...
Enfin, ils arrivèrent dans le quartier résidentiel où s'élevait jadis une maison bourgeoise sur deux étages qui avait fait office de clinique où elle-même avait été soignée un jour.
Perplexe et angoissée et tendit l'index pour montrer à l'ami la dernière bâtisse de cette rue entièrement recouverte de décombres. Le bâtiment lui-même n'avait presque plus que ses fondations, il n'était pas envisageable d'y aller avec la camionnette, il faudrait s'y rendre à pieds.
Je ne savais pas que c'était devenu dans cet état ! S'exclama t-elle, comment allons nous faire ? Je sais que le docteur Alair avait des fauteuils roulants dans sa cave mais... Je ne vais pas pouvoir t'accompagner pour te guider, c'est affreux ce qui m'arrive !
Malou commençait à prendre conscience de l'ampleur des dégâts sur son corps au point qu'il lui était inutile de sortir son arme du sac à dos.
Je ne peux pas t'aider Declan... Murmura t-elle et je ne veux pas t'envoyer à la mort, faisons demi-tour ce coin est beaucoup trop dangereux !
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MessageSujet: Re: Tais-toi et roule...!   Tais-toi et roule...! EmptyLun 11 Fév 2019 - 14:39


Je trouve que Miss Malou est dure avec un amnésique. Cet handicap ne se voit peut-être pas, mais ça en reste un ! Surtout quand on a même perdu tous désirs sexuels tant on ne se souvient même plus de ce développement durant l’adolescence. Alors oui, je passe pour la risée de l’arène. L’homme redevenu puceau. Mais peu importe. Je suis déjà en train de marcher vers ma chambre, Malou au bout de mes bras. Lorsqu’on arrive dans ma chambre, j’ignore la chaleur et referme ma veste en cuir sur mon buste, glissant mon carquois et mon arc dans mon dos. Le couteau de lancer dont elle m’a fait don rejoint la sangle du carquois, à disposition sur mon torse. Sans doute a-t-elle raison… Le tir à l’arc est bien revenu grâce à ma mémoire musculaire.

Je reprends Malou dans mes bras, et même si elle est légère, à force de la porter au bout de mes pognes, elle commence à peser. J’aurai été d’humeur, j’aurai sans doute fait un jeu de mot du style « Malourde » mais non. Je me contente de la porter et de l’installer dans l’ambulance dont elle me parlait. Je me mets au volant et fronce les sourcils jusqu’à ce qu’elle me montre comment on la démarre. Elle me donne une tonne d’information et je grimace. Je tente de faire le vide en moi. Ça va le faire. Là ! J’accélère ! Non ! Faut passer une vitesse avant mais ça craque dans là-dedans et je sursaute. J’embraye et réessaye et là ça passe. Je relâche l’embrayage. L’ambulance se secoue et s’arrête. On réessaye, j’y vais doucement, et même si le moteur toussote, on finit par avancer. « Cool ! J’ai un nouveau pouvoir ! Et on s’arrête comment ? » dis-je en la regardant mais le véhicule dévie et je donne un coup de volant pour nous remettre dans l’axe. Au bout de la rue, on a l’illusion que je sais conduire.

Lorsque tout a l’air bien, Malou se met à me parler. Je l’écoute d’une oreille, restant attentif sur ma route. Mais elle me parle d’un Adam, coach d’Aube, un Canadtruc. Et sa demande qui s’ensuit m’étonne. Je la regarde de nouveau « C’est vrai ? J’ai le droiiiiiit… » Garder les yeux dans la direction où on veut aller sinon l’inconscient fait que le cerveau nous fait tourner : ok. J’ai compris ça après un autre coup de volant pour revenir dans l’axe. « Je vais essayer de vous tutoyer mais vous êtes déjà… Tu es déjà mon amie. »

Je me recentre sur la route, slalomant entre les débris, roulant sur les routes surélevées qu’elle appelle trottoirs, et je n’ai presque pas éraflé la peinture. On finit par arriver dans une rue étrangement familière. Elle me montre une bâtisse. Bon… On va tester ce freinage. J’appuie doucement sur la pédale à cet effet mais pas assez et le dernier poteau électrique encore debout a servi à nous stopper avant de chuter. Il va falloir y aller à pied, selon elle. J’avoues qu’il n’y a pas assez de passage pour la grosse ambulance. Je l’écoute s’étonner de l’état de l’endroit avant de devenir défaitiste. Mais hypnotisé par l’endroit, je me sens lié par quelque chose par ici. « Malorie ? Je… Je suis déjà venu ici… J’y étais il y a longtemps et… Je dois y retourner. »

J’ignore sa dernière parole et descend du véhicule, abattant d’une flèche un rôdeur se dirigeant vers moi sans même le regarder, ne quittant pas la clinique des yeux. Je me tourne vers mon amie et l’informe de mon plan « Il faut vraiment que j’aille la dedans. Vous.... Tu klaxonne si ça ne va pas. Je vais te le ramener ce fauteuil mais… Fais-moi confiance d’accord ? » Pour marquer ma détermination, je rabat ma capuche verte sur mon crâne. J’attends son aval avec impatience, mais dans tous les cas, je sais que j’irai, avec ou sans son autorisation. Premièrement parce qu’elle compte sur ce fauteuil, et ensuite parce que j’ai besoin plus que jamais de réponses.


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MessageSujet: Re: Tais-toi et roule...!   Tais-toi et roule...! EmptySam 16 Fév 2019 - 21:47
La conduite de Declan s'était tout de même avérée périlleuse et Malou avait blêmi chaque fois que la camionnette avait frôlé un obstacle mais quand il s'était payé le poteau électrique elle avait carrément verdi et avait caché son visage dans ses mains.
Elle ne voulait pas voir ça ! Son ambulance, la prunelle de ses yeux massacrée par un amnésique... Heureusement, le pare-buffle à l'avant avait dû éviter les gros dégâts.
Malgré tout elle n'avait pas bronché, c'était ça ou rester enfermée dans sa suite jusqu'à la fin de ses jours et puis elle était contente d'apprendre que le père de Aube l'avait toujours considérée comme une amie malgré son mauvais caractère.

Contrairement à toute attente, l'homme semblait voir des bribes de souvenirs surgir des méandres de son cerveau en regardant la rue pourtant banale mais la jeune fille semblait moins surprise par son comportement soudain que par la façon dont il l'avait appelé.
Malorie ? Elle n'avait jamais dévoilé son prénom à quiconque sauf... à Aube.
« La chippie ! » songea t-elle, « elle a dû s'empresser d'en parler à son père et le voilà maintenant qui vend la mêche ! »
Elle ne pouvait pas en vouloir à une morte mais elle ne manquerait pas de dire à l'ami qu'il aurait pour obligation d'oublier ce patronyme stupide sur le champs.

Declan devenait complètement électrique. Il était évident qu'il voulait aller dans cette rue pour y découvrir quelque chose de son passé et malgré sa crainte de voir un ami disparaître de sa vie une fois de plus, elle n'avait pas le cœur de l'en empêcher d'aller vers son destin.
Prenant un air faussement sévère elle lui lança:
tu peux y aller à une condition: ne m'appelle plus jamais Malorie !

La jeune fille ne su pas s'il l'avait entendu ou non car il lui sembla qu'il était parti avant même la fin de sa phrase tant il semblait pressé.
Elle était à présent seule et pour la première fois sans aucun moyen de défense. Elle regarda avec regret le casse-tête iroquois inutile qu'elle tenait dans la main comme une bouée de sauvetage dégonflée puis constata que les premiers mangeurs d'hommes commençaient à s'agglutiner contre le véhicule sans qu'elle ne puisse rien faire.
La peur commençait à lui tirailler le bas ventre mais elle se rendit compte rapidement de la stupidité de ces créatures haïes et fut rassurée.
Ceux à sa droite poussaient l'ambulance mais ceux à sa gauche faisaient la même chose tant et si bien que la camionnette ne bougeait pas, à peine oscillait-elle. Il lui fut pénible cependant de devoir supporter ces gueules moches qui la regardaient sans la voir, sans compter la puanteur qui s'exhalait de leurs corps.
Pour passer le temps, elle sortit de la boîte à gants son petit calendrier et griffonna des notes.

Au bout d'un temps qui lui parut interminable, Declan ne revenait toujours pas. Que faisait-il ? Avait-il trouvé quelque chose de tellement important qu'il l'avait oublié ? N'y avait-il plus de fauteuils roulant dans la cave ? Ou plus de cave du tout ? Avait-il été attaqué ? Était-il mort ?
Plus les secondes passaient et plus Malou angoissait en se rendant compte qu'il était épouvantable de subir quelque chose sans pouvoir rien faire d'autre que d'attendre.
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MessageSujet: Re: Tais-toi et roule...!   Tais-toi et roule...! EmptyMar 23 Avr 2019 - 1:08


Mission : fauteuil pour Miss Malou. C’est vachement long comme titre… Hm… Opération : roulettes. Est-ce insultant ? Je n’en sais rien… Quoiqu’il en soit, ce qui m’anime d’avantage, c’est ce savoir qui me tend les bras. Je suis déjà venu ici. Je le sens. Ou plutôt, je le sais. Mon subconscient me hurle que je dois m’y souvenir de quelque chose. Ainsi, je lui fais cette promesse : lui ramener ce fauteuil. Et je n’ai pas le temps de lui promettre que j’oublierai son prénom tant je sors de l’ambulance à la va-vite. De toute façon, j’aime l’idée de pouvoir l’embêter avec ça. Je sers mon arc dans une main, rabattant la capuche de l’autre.

En peu de temps, me voici à courir dans la rue, sautant par-dessus les obstacles et les débris de ce lieu. Je bondis de bagnoles en bagnoles, décochant une flèche dans le crâne d’un mort pour la récupérer aussi vite que je l’ai tiré. J’arrive enfin à l’entrée de la bâtisse -ou ce qu’il en reste. Je pousse la porte dans un grincement, et me voici déjà projeté des mois en arrière, avisant un géant du coin de l’œil. La tête se tourne vers ce couloir, et j’y vois une silhouette aux cheveux roux. Je m’approche d’elle. La vision se brouille, et ce n’est plus la rousse devant moi, mais bel et bien un mort qui m’a repéré et s’avance vers moi.

Gardant la flèche en main, je lui enfonce dans le crâne puis prudemment, je recherche ce fantôme du passé. Rien. Je regarde les pièces, me rappelant que je suis surtout là pour offrir des jambes à roulettes à Malou. Là. Une salle presque intacte, et ce fauteuil en plein milieu, couvert de poussière et de débris. Je m’empresse de le nettoyer d’un revers de la manche puis le replier. Clairement, ça ne va pas être pratique à transporter sous le bras… Je regarde aux alentours quand une idée me vient en voyant un tube en plastique sans doute destiné aux transfusions. Je m’en sers comme d’une bandoulière pour accrocher l’objet de quête autour de mon buste. Je suis à peine enclin à quitter les lieux qu’une voix m’appelle. Une voix que je n’ai pas entendue depuis… Jamais ? Et pourtant si, elle est distincte et réelle. Ou elle l’a été. Je m’approche de son origine et arrive dans un hall.

Une assemblée. Une vieux à la barbe grisonnante se tient sur quelques marches Je suis en retrait, coincé entre le géant et la rousse. J’aimerai qu’elle me regarde. Elle ne devrait d’ailleurs regarder que moi. Et pourtant elle a les yeux rivés sur ce vieillard inutile. Et j’avise une nouvelle fois le géant, en arrière front tout comme moi. Lui, c’est là honte qui le pousse à se tenir là. Moi ? C’est simplement que je ne veux pas me mélanger avec la plèbe. Mince… Ai-je réellement pensé ça ? Et la rage brûle en moi. Elle ne me regarde pas. J’ai envie d’hurler, de me tirer. J’ai même envie de décocher une flèche sur ce vieux. Mince…

Lorsqu’enfin elle se tourne vers moi, je peux la nommer : Joy. Je ravale ma salive. Ce prénom résonne dans mon esprit, et les silhouettes s’évaporent une à une pour qu’elle finisse de la même manière. Comment pouvais-je ressentir autant d’émotions négatives ? Quel genre d’homme étais-je ? Me voici de nouveau effrayé. Je devine avoir exactement le même regard qu’Aube lorsqu’elle m’a revue. Cette peur immense. Un monstre. J’étais… Je suis ? Je n’en sais rien, mais c’était monstrueux ce que j’ai perçu. Mon corps tremble peu à peu. Un mort me ramène à la réalité et je le repousse contre une tige métallique, lui empalant le cerveau. Il faut que je m’en aille. Il faut que je fui. Je fais demi-tour au pas de course. Je me retrouve à l’extérieur, voyant notre véhicule assailli de mort. « Malou ! » Tout en hurlant ce nom, je charge, me servant d’une voiture comme tremplin pour bondir, décochant une flèche et réatterrir sur un genou. Sans chipoter, je reprends ma folle course, assenant un coup d’arc dans le mollet d’un cadavre qui chute. D’un nouveau bond, j’arrache la mâchoire d’un troisième mort. Merde… Aucune ouverture sur les flancs… Et avec ce fauteuil dans le dos, je suis quelque peu encombré… Il me faut… mais oui !

Je grimpe sur l’ambulance, courant sur son toit pour arriver à l’arrière. J’ouvre la porte et me jette dans l’endroit, refermant derrière moi. J’arrache ma sangle de fortune et reprends ma place au volant. Je regarde Malou, pas le temps de lui dire ce que j’ai vu. « J’ai ce qu’il te faut… Par contre… On fait comment pour aller vers l’arrière avec ces trucs-là ? » dis-je en désignant le volant.

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MessageSujet: Re: Tais-toi et roule...!   Tais-toi et roule...! EmptyMer 24 Avr 2019 - 20:58
Après un temps d'attente qui lui parut interminable, Declan surgit soudain du bout de la rue avec un fauteuil roulant plié dans son dos. L'homme était vivant, c'était le plus important mais elle était bien contente qu'il eut trouvé ses futures jambes à roulettes.
Il se battit comme un beau diable contre les immondices agglutinées jusqu'au moment où il sauta sur le toit de l'ambulance.
Et allez ! Ronchonna t-elle, encore une bosse sur ma camionnette !
Les portières à l'arrière s'ouvrirent et se refermèrent aussitôt et Declan s'installa au volant sans tarder.
Elle lui indiqua comment bouger le levier de vitesse pour accéder à la marche arrière et le laissa manoeuvrer.
Fonce dans le tas, dit-elle et écrase-les, pas de quartier ! Le pare buffle protège le véhicule.

Quand ils furent enfin sur une route à peu près tranquille, elle jeta un regard vers l'ami et lui trouva un drôle d'air. Il semblait réfléchir ou bien soucieux.
Qu'est-ce qu'il y a ? demanda t-elle, tu as vu quelqu'un là-bas ou quelque chose ? Tu n'as pas l'air d'aller, raconte.
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