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 On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]
In Your Flesh :: Michigan State :: Arène de combat

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MessageSujet: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyMer 27 Fév 2019 - 1:20
J'étais entrain de réorganiser pour la 8 ème fois cette foutue salle de bar cherchant la meilleure disposition pour servir facilement les clients et optimiser l'espace. Pourquoi j'ai renvoyé les esclaves moi ? Putain en plus la marque au fer rouge me fait un mal de chien. J'ai refusé par pur fierté masculine et pour faire le mec solide les antalgiques mais je n’aurais pas du faire le malin. Alors que je suis entrain de bouger pour la énième fois cette saleté de table j'entends le bruit si singulier des roues du fauteuil roulant de ma nouvelle patronne. J'avais une idée en tête et commence mettre en place les tables.

VOILA, là on tient un truc. En plus il y a de la place au fond près du bar pour caler le potentiel piano. Je sais bien que je fous un vent depuis quelque instant maintenant à la jeune qui est à l'entrée du bar. Une fois satisfait de mon travail je m'approche de ma chef et la salue de la main :

- Bonjour patron, vous venez voir si je prends soin de votre projet ? Bah écoutez je suis entrain d'organiser la salle. J'avais quelque idées. Ne lui laissant même pas le temps de réagir ou quoique ce soit et avec l’énergie d'un gosse j’enchaîne. Alors a votre place j'imagine bien mettre une porte. Sinon comment signaler que le bar est soit ouvert soit fermé ? Puis on commence sur les chaises hautes sur les tables du devant, et quelque haut tabouret vers le bar. Un classique quoi, mais la touche d'originalité ce serait le piano que j'ai vu à l'entrée de l'arène. Je suis allez vérifier ce matin avant de venir ici, il est encore fonctionnel et miraculeusement accordé !

Alors que j'étais entrain de m'excité comme une puce je vois le visage douloureux de la jeune fille. Elle se remit alors en place dans le fauteuil. Certainement une escarre, avec la malnutrition a cause de la fin du monde et son immobilisation forcé sa peau n'a pas dû supporter. Je reste silencieux et reprends un air sérieux en attendant la réponse de Malorie, j'aborderais son état cutané plus tard. Chaque chose en son temps. Faudrait aussi que je réfléchisse a quelque chose pour elle, qu'elle n'est pas de difficulté a arriver à sa table attitrée, mais faudrait déjà qu'elle choisisse la fameuse table.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyJeu 28 Fév 2019 - 15:50
Malou avait quitté Vaughn un peu après le marquage. Il fallait dire que l'après-midi était bien avancée et elle s'était sentie lasse.
Depuis son accident, la fatigue la tourmentait plus qu'avant d'ailleurs. Etait-ce dû au handicap, à la douleur lancinante des escarres ou bien à cause du fait qu'elle déprimait une fois seule non seulement à propos de sa nouvelle condition qu'elle n'acceptait pas mais aussi de ces deux mois terribles où elle avait perdu tous ses amis et protégés un à un ?
Adam avec son caractère léger, rieur et un peu fou était celui qui lui manquait le plus; sans lui la vie n'était que grisaille et elle flirtait à nouveau dangereusement avec son ancienne maladie, l'anorexie.

Elle avait un vaste sentiment d'abandon. Robin et Declan n'étaient quasiment jamais là, Dean ne lui était d'aucun secours et Joséphine n'était pas encore revenue de Fort-Hope. Quant à Joshua, elle ne savait qu'en penser, d'étranges rumeurs circulaient à son sujet...
Des dernières minutes avec le nouveau venu elle gardait un goût d'amertume qui lui susurrait qu'au final tout n'était que routine et les gens tous les mêmes avec les mêmes réactions débiles. La solitude des chefs lui pesait au point qu'elle désirait ardemment se séparer de la taverne. Elle en resterait mécène mais ne la gérerait pas, elle n'avait plus assez motivation pour cela et pour la vie en général. Plus que jamais elle rêvait de rejoindre Nounours, l'Homme de sa vie au fond d'un trou en terre ou au-delà de l'espace peu importe pourvu qu'elle ait enfin la paix.
Elle n'avait pas mangé et s'était couchée avec une boule d'angoisse dans la gorge.

Le lendemain matin, le soleil éblouissant ne la tira pas de ses idées sombres. Elle sauta le petit déjeuné et s'attela à sa nouvelle corvée: la toilette, qui était une véritable sinécure avec les blessures qu'elle avait aux fesses et lui tiraient les larmes aux yeux.
Joséphine l'infirmière n'était pas à son poste, elle manquait de désinfectant et n'avait pas le courage d'en chercher; trop galère, trop humiliant d'avoir à se trimballer avec un cortège d'esclaves pour toute chose.
Au moment de se coiffer ses yeux tombèrent sur son reflet dans le miroir et se refit un visage de circonstance, froid et dur. Hors de question que quiconque devine le précipice dans lequel elle s'enfonçait et surtout pas l'homme qu'elle avait décidé de déclarer patron aujourd'hui même quel que soit son caractère. Quelle importance cela avait-il finalement ? Et en quoi serait-elle indispensable pour la bonne marche de l'arène et ses règles strictes ?

Comme midi approchait avec la perspective d'une assiette à laquelle elle ne toucherait pas, elle décida d'aller seule au bar histoire de voir l'avancée des travaux.
Une fois arrivée devant l'embrasure de ce qui fut jadis une porte, elle contempla sans bouger l'homme qui terminait sa tâche avant de la saluer.
Il avait bien travaillé. Les tables étaient bien agencées, les chaises et tabourets hauts judicieusement placés, la salle était propre et les verres sales avaient disparu du comptoir.
Elle s'apprêtait à le féliciter quand il lui commenta lui-même son ouvrage et lui fit part de ses projets.

Comme son excitation était contagieuse, le regard de Malou brilla légèrement et elle dit:
c'est très bien. Tout sera parfait ! Il n'y aura plus qu'à agencer le lupanar et tu pourras ouvrir l'établissement.
Elle laissa un temps puis ajouta:
j'avais fait retirer la porte car elle était toute cassée, plus rien ne tenait et je n'ai pas eu le temps d'aller en chercher une autre; il doit y en avoir en réserve, nous irons ensemble après car pour l'instant je voudrais voir ce piano dans l'entrée. Un spectateur a dû payer sa place avec ça hier soir car avant il n'y était pas.

Sans même attendre l'accord du futur gérant, elle dirigea son fauteuil vers l'instrument de musique qui trônait devant un mur et eut un sursaut qui lui tira une grimace de douleur.
A la vue de cet objet splendide tous ses souvenirs de Seattle l'assaillirent d'un coup.
Qu'était devenue Selene la pianiste folle qu'elle avait tant détestée ? Était-elle encore en vie ?
Elle l'espérait vivement car son comportement d'aujourd'hui n'avait plus rien à voir avec la morveuse d'antan qui avait fait capoter à elle toute seule le plan victuailles d'un groupe entier.
Avec cette femme arrivait la procession de fantômes de l'époque, Nounours en tête puis l'ami-Josh, son frère adoré Erik, le bon docteur...
Se reprenant de justesse avant que Vaughn soupçonne quelque chose, elle s'exclama:
excellente idée ! Je te ferai appeler le nombre d'esclaves qu'il te faudra pour le déplacer, après...

Elle laissa un nouveau temps de silence, fouilla dans son sac à dos posé sur ses genoux pour en sortir une enveloppe qu'elle tendit au barman.
C'est pour toi dit-elle. Dean et Cesar ont un double de ce courrier sur leur bureau à l'instant où je te parle.
Quand tu auras apposé ta signature à côté de la mienne au bas de ce contrat, tu n'auras plus besoin de moi pour te procurer des esclaves ni quoi que ce soit d'autre; tu deviendras ton propre chef et tu pourras me tutoyer.

Et tandis que Vaughn décachetait l'enveloppe à l'intérieur de laquelle il pourrait lire qu'il était le patron de l'établissement ainsi que toutes les clauses de fonctionnement de l'arène, la discipline à laquelle même lui devrait se soumettre sous peine de graves représailles à commencer par la loyauté, elle attendait bras croisé son accord ou son refus tout en détaillant à la dérobée son visage, sa bouche, son regard. L'individu n'avait pas encore dévoilé ses secrets nobles ou vils et elle cherchait à lire sur ce livre de chair des indices rassurants ou non.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyJeu 28 Fév 2019 - 16:43
C'est quoi ce regard ? Cette amertume ? Si familière, si commune a mes yeux, en voyant la triste expression me voilà replonger des années en arrière quand le monde tournait encore a peu près rond. Le visage de mes patients me revenait, certains avait cette expression de résignation, d'abandon. Elle est ma patronne et à l'air d'avoir de l'influence dans le coin malgré son jeune âge. Je ne me permets donc aucun commentaire mais on dirait que ma bonne humeur était contagieuse car je vis une petite étincelle s'allumer au fond de ses yeux. Donc il y avait une porte dans la réserve, je devrais trouver quelqu'un pour l'installer ici.

Puis cette maigreur presque maladive, est-ce qu'elle mangeait a sa faim ? Mon expression si souriante était redevenue mon regard d'infirmier se posant de sérieuses questions. Je préfère rester silencieux et de la suivre vers l'entrée. Elle avait beau faire la femme solide, les douleurs d'escarre sont difficiles a cacher fort longtemps même avec une volonté de fer. Je la vois bien qui souffre et je serre les poings devant mon impuissance. J'étais Barman et non infirmier ici. Ce n’était pas plus mal j'avais pas envie de croiser l’infirmière en chef du lieu de toute manière. Et voilà qu'on arrive devant le piano droit dont je parlais, on sentait bien qu'il avait du vécu, mais c'est ce qui faisait son charme. Elle me parle des esclaves, je n'étais vraiment pas fan du concept, genre pas fan du tout. Je la regarde et dit :

- Je demanderais à Jésus de venir m'aider plutôt à deux ça sera largement suffisant. Il est costaud le bougre. Puis j'ai vraiment du mal avec le concept d'esclave pour le moment.

Je pense même ne jamais être à l’aise avec un jour. Qui peut se permettre de privé quelqu'un de sa liberté ? Bon cas à part pour les criminels. Elle me tend une lettre que j'ouvre, elle enchaîne en me révélant son contenu. Moi propriétaire du bar ? Pourquoi ? Elle n'avait rien a y gagner, mais plutôt tout à perdre. Je reste sous le choc quelques secondes, on se connaît depuis à peine une journée qu'elle veut déjà me donner le bar ? Je lui réponds donc en remettant la lettre dans l'enveloppe :

- Je suis presque sûr que tu es perdante dans l'histoire. Donc non merci.

Je replace l'enveloppe sur son sac à dos et m'assois sur le tabouret en face du piano. Je caresse doucement le clapet protégeant les touches et l'ouvre. Je commence a jouer le début d'une musique (https://www.youtube.com/watch?v=ZeKVnSY48HQ), puis je me retourne vers la jeune demoiselle et lui fait un franc sourire :

- Il sera parfait dans le bar patron, ça sera vraiment un atout pour le bar, mais va falloir trouver quelqu'un qui joue mieux que moi. Je n'ai pas un grand répertoire de musique.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyVen 1 Mar 2019 - 10:19
La jeune fille instinctivement aux aguets des moindres faits et gestes du nouveau venu ne manqua pas de remarquer son regard non plus rieur mais sérieux, presque inquiet se poser sur sa personne. Que cherchait-il à découvrir en l'auscultant ainsi ? Sa capacité devenue presque nulle à se défendre et à se battre ?
Elle n'avait pas besoin de ces forces là tant qu'elle était à l'arène; elle avait Jésus, les esclaves pour qui elle était aux petits soins et qui le lui rendaient bien et les sentinelles, ces soldats de l'ombre redoutables dotés de tous pouvoirs, plus hauts qu'elle dans la hiérarchie, mis en place pour leur extrême loyauté envers César et pour protéger tout ce qui lui appartenait. Dans l'ordre, ils avaient donc un œil constant sur leur chef, sur Dean son frère puis sur Malou. Venaient ensuite les autres selon leurs degrés d'importance: les champions, les gladiateurs, le personnel, les esclaves.

Quand, devant le piano Vaughn lança l'idée d'appeler Jésus pour l'aider à déplacer l'instrument elle le regarda avec de grands yeux presque choqués puis se radoucit un peu: il venait d'arriver, il ne connaissait aucune règle, il avait tout à apprendre aussi lui répondit-elle calmement:
ton statut ne te permets pas de demander les services de l'homme de main de Dean. J'ai ce passe droit car je suis le bras droit du metteur-en-scène mais personne d'autre n'a le pouvoir de lui ordonner quoi que soit, ce serait une faute grave si tu agissais autrement.
Par contre il avait marqué un point énorme aux yeux de Malou concernant sa réaction à propos des esclaves aussi laissa t-elle momentanément de côté son refus d'être patron de la taverne pour annoncer:
c'est tout à ton honneur d'avoir des difficultés avec cette idée d'esclaves. Je suis comme toi.
Elle réfléchit quelques secondes et continua:
je ne peux rien faire contre les règles mises en place par César, c'est lui qui a voulu que ce soit ainsi et la majorité sont en accord avec cela, même Dean. Mais pas moi...
Parmi les esclaves tu as des sales types. Des mecs qui sont là parce qu'ils ont été punis: des pillards sans scrupules, des tueurs de survivants pour le plaisir, des cannibales, des violeurs... Mais il y a aussi toute une flopée de pauvres bougres qui se sont fait kidnapper dans les rues; ceux-là en bavent mais il y a pire: les femmes.

Elle planta son regard direct dans celui du barman et eut l'impression qu'il écoutait avec grande attention. Cette attitude lui donna le courage de poursuivre ce qu'elle n'avait encore confié à personne:
Ces femmes n'ont même pas un quartier à elles, les logements d'esclaves sont mixtes et sans verrous. Je suppose que je n'ai pas besoin de te faire un dessin ?
Aussi ai-je décidé d'en protéger le plus possible en les mettant... à mon service personnel. Tout esclave m'appartenant n'a pas le droit d'être utilisé par d'autres; j'use et j'abuse de cette règle au point que je suis devenue la personne qui en possède le plus à l'arène et quand ils travaillent pour moi, je leur donne pour salaire des bons que j'ai fait moi-même.

Elle sortit de son sac des liasses de petits bouts de papiers qu'elle montra au barman et sur lesquels il pouvait découvrir l'écriture en pattes de mouches de la propriétaire et les termes: « double ration », « morceau de viande », « oeuf », « lait », « verre d'alcool », etc.
Dans leur cantine, les esclaves n'ont droit qu'aux restes, autant te dire qu'ils sont affamés...

La jeune fille n'osait pas demander ce qu'elle avait en tête à cet homme qu'elle ne connaissait que de la veille mais quelque chose dans son regard, peut-être une étincelle d'humanité rare dans ce monde apocalyptique, l'incita à ébaucher son idée:
Je n'ai pas le droit de me mêler plus que ça de la condition des ces gens, pourtant... Pourtant il y a une chose que j'aimerais voir se réaliser sans savoir comment m'y prendre... Au risque d'éveiller la colère de César je voudrais que les femmes soient logées à part des hommes et que les portes de leurs dortoirs puissent fermer à clé.
Baissant la tête, honteuse de son impuissance elle confia enfin à l'homme dont elle venait de donner une partie de sa confiance:
le problème est que si je fais cela, César me chassera et me bannira de l'arène. Dans mon état c'est la mort assurée pour moi... Bien sûr, je pourrais aller à Fort-Hope, Logan et moi nous entendons très bien... Le problème c'est les soldats. Je ne peux pas les blairer ! Je les sens mal ces types et ces gonzesses qui envahissent le camps que ce chef a construit de ses propres mains.
Vaughn pouvait sentir dans ces dernière phrases l'ampleur de l'amitié, du respect et de l'admiration qu'elle portait à Logan. Il lui avait rendu service un jour en échange d'un simple bonbon et lui avait offert sa protection, elle le lui rendrait au centuple à la moindre occasion; il n'était pas né celui qui lui déclarerait une guerre quelconque !
C'est aussi pour cela qu'elle s'employait à rendre l'arène forte, qu'elle mettait dans sa poche les meilleurs et les esclaves. Quant à ceux qui se rebiffaient contre son autorité, elle savait les mater de diverses façons. Jusqu'à ce jour elle n'avait essuyé aucun échec dans cette matière et si l'arène devait contenir en son sein un félon, elle emploierait tout pour le démasquer, l'anéantir et lui faire subir une peine de mort bien lente et douloureuse pour l'exemple; c'était son côté intraitable.

Elle ne releva pas le refus de Vaughn d'être patron de l'établissement; elle avait d'autres chats à fouetter que ce détail sans réelle incidence puisque de toutes façons il en serait responsable au moins dans sa bonne gestion.
Ce qui lui importait c'était ses réponses à propos de ce qu'elle venait de lui confier. Elle avait besoin de sonder si cet homme pourrait être apte à l'aider d'une manière ou d'une autre dans sa quête.
Elle planta un bon moment son regard glacial et coupant comme une lame d'acier dans ceux de l'individu et prononça seulement:
en ce cas tu n'as pas le droit de posséder d'esclaves, juste leur donner des ordres... S'il n'était pas trop stupide il comprendrait rapidement les conséquences de son refus pour les plans de Malou.
Froidement mais calmement elle conclut:
je te prêterai deux des miens, je leur donnerait des bons en échange de leur travail et je t'enverrai trois femmes pour t'aider à la décoration et l'agencement de la taverne. Non seulement elles auront un supplément repas en échange des services mais en plus, tant qu'elles seront avec toi elles seront protégées des assauts des mâles en rut.
Enfin, elle termina très sèchement afin que Vaughn puisse juger de ses limites:
non seulement ma proposition ne se négocie pas mais s'il arrivait quelque chose à ces gens que je te confie tu en seras l'unique responsable à mes yeux et traité en conséquence.

Quand toutes les affaires importantes furent réglées, elle prêta ses oreilles et son cœur au morceau que jouait l'étranger qui s'était installé au piano.
Elle ne connaissait pas le film dont il était issue mais cette musique lui fit l'effet d'un baume, d'une caresse, d'un vent de joie et nostalgie mêlées qui lui donna la chair de poule.
Elle oublia sa condition physique et son cortège de douleurs ainsi que son vague à l'âme.
Quand l'homme posa sur le clavier le point final de la mélodie, elle dit émue:
c'était très beau...
Puis, reprenant son caractère initial elle lança:
il n'y a aucun musicien à l'arène et tu joues très bien. Tu agrandiras ton répertoire; je t'apporterai des partitions.
Puis, redevenant légèrement plus douce elle conclut:
tu peux me tutoyer.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptySam 2 Mar 2019 - 0:16
Mon statut ? Quoi mon statut ? Homme, caucasien, 1m90 pour 87 kg aux dernières nouvelles. Qu'est ce qu'elle voulait dire par là ? Je prends un temps de réflexion, puis je comprends. Encore une hiérarchisation, je quitte les militaires et leur autorité de merde pour me retrouver avec des romains dans un monde post-apocalypse, je crois que je suis gagnant au change non ? Comment ça non ? Il est trop tard de toute manière la marque sur mon omoplate m’obligeait a respecter les règles du lieu. Déjà que j'ai du mal avec la hiérarchie, va falloir me faire petit, je n’ai jamais aimé respecter quelqu'un juste pour son titre je suis plus un gars qui fonctionne à la méritocratie et à la loyauté.

Donc l'esclavage était bien ce qu'il pensait, un pur marchandage de vie humaine. Je serre légèrement les poings, je ne sais même pas pourquoi j'ai espéré que ça soit autre chose. Attends, chambres communes et pas de verrou ? Et "César" ne fait rien a ce propos ? Il est soit imbu de sa personne au point de pas voir sa connerie, soit il est aussi débile que son frère est narcissique, c'est à dire beaucoup. Si il voulait utiliser les femmes, pour ce que je pense que tout homme a penser ici, même moi, il valait mieux éviter de les mettre avec des gorilles en rut, sinon elles péteraient un câbles en moins de temps qu'il n'en faut pour dire mon nom et prénom du premier coup ! Mon regard était on ne peut plus sérieux lorsque je répondis :

- Tout esclave, homme ou femme, travaillant pour toi sera sous ma protection personnelle.

Je n'aimais pas spécialement me battre, mais je n'hésiterais pas à jouer de mes poings s'il le faut. Le cas des femmes esclaves me révoltait au plus profond de mon être, mais je restais stoïque. Surtout qu'au vu des moyens déployer par le fameux "César", faire un quartier de plus ne serait pas du luxe. M'enfin il gère bien l'endroit comme il voulait. Son idée de bon était bonne, mais ça montrait bien qu'elle était pieds et poings liés pour la situation des esclaves, donc si elle est coincée, je ne sais même pas ce que je suis. J'agirais à ma hauteur, sans mettre en danger ni les esclaves ni ma patronne.

Quand elle parla de Logan, un franc sourire apparu sur mon visage, il était vraiment connu dans le coin et respecté. Fort ce Lolo, il avait construit un camp de survivant pendant que je faisais mon road trip lui avait sauver une centaine de personne voir plus. J'en serais presque jaloux, c'est moi l'infirmier mais c'est lui qui sauve des vies, ironie quand tu nous tiens. Mais c'est qu'elle semble le tenir en haute estime notre nounours national, un petit sourire amusé s'affiche sur mon visage. Un vrai bourreau des cœurs ce barbu.

- Logan est une vieille connaissance, d'avant l'épidémie on vivait dans la même ville. Il traînait souvent avec Isha dans le bar où je bossais.

J'étais un peu nostalgique de cette époque, où rien ne comptait a part nous trois, le nombre de gars qu'on tapait et de fille qu'on se tapait. Le regard dans le vide, je reviens vite sur le regard perçant de la jeune, je me retrouve a sourire, je l'aime bien cette petite malgré ses airs de gros dur se trouvait un cœur tendre. Il faudrait l'en protéger, aussi bien pour elle que les gens qu'elle protège. C'est bien beau de protéger tout le monde, mais qui assure ses arrières ? Aussi bien au sens propre comme au figuré.

Elle veut me tenir coupable de tout même si c'est un accident, elle ne rigole pas avec l'autorité. Je fais juste un signe de tête en guise d’approbation. Et je demande :

- Il est possible de ramener des esclaves chez soi le soir ? Afin de "s'amuser". Et j'entends par là leur éviter une nuit en enfer.


Après le petit morceau de piano je regarde Malorie avec un air un peu gêné, ouais je connaissais quelques morceaux, mais je ne savais absolument pas lire une partition, je gratte alors nerveusement ma tête et répond quelque peu gêner :

- Désolé patron, mais je ne sais pas lire une partition, après je suis toujours prêt a apprendre.


Je regarde autour de nous qu'il n'y ait pas d'oreilles indiscrètes, c'est sur un ton professionnel que je demande :

- Boss, je vois bien tu as quelques soucis. Il y a quelqu'un ici qui traite correctement ton problème ? Je suis infirmier, je sais ce qu'entraîne la condition de paraplégie et si c'est ce que je pense il faut le traiter régulièrement et avec les soins les mieux adapter. Si j'ai le matériel je peux m'en charger, ou former quelqu'un pour le faire.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyLun 4 Mar 2019 - 14:14
Qu'avait-elle espéré de la part d'un nouveau fraîchement employé à l'arène ? Un miracle ?
La réaction peut-être un peu distante de Vaughn par rapport au problème des femmes esclaves lui fit rapidement comprendre qu'il n'avait pour l'heure été illuminé d'aucune idée de génie concernant leur condition et encore moins comment détourner l'autorité de Sam alias César.
Il lui promit de veiller sur celles et ceux qu'elle lui confierait, c'était déjà un bon point.

Il avait rapidement embrayé sur Logan. Ainsi il le connaissait d'avant l'apocalypse, à croire qu'à Detroit tout le monde connaissait le mécanicien !
Ah, ok. Répondit-elle simplement sans prendre la peine de le questionner à propos du fameux Isha qu'elle ne connaissait pas et dont elle se foutait comme d'une guigne puis, sans crier gare, le barman articula une phrase qui la laissa quelques instants pantoise: « s'amuser » dans sa chambre avec les esclaves qu'elle allait lui confier ???
L'homme allait vite en besogne et ne perdait pas le nord ! Avait-il un pénis à la place du cerveau comme la majorité des mâles ? Auquel cas pourquoi avoir joué les épouvantés quand elle lui avait parlé des cellules sans verrous puisqu'il demandait l'autorisation de jouir de la même chose que tous les autres ?
Vertement, d'un air plein de mépris elle répondit:
comme tous ici tu es libre de faire ce que tu veux avec ces femmes. Mais je ne vois pas en quoi elles éviteraient l'enfer dans ta chambre puisqu'au final tu va leur demander de vivre ce qu'elle subissent déjà, c'est-à-dire une séance de baise qu'elles n'auront pas le cran de te refuser. Tu ne serais pas un peu trop prétentieux à ce sujet ?
La jeune fille était déçue et hors d'elle aussi continua t-elle à l'enfoncer comme un maillet sur un clou devant à tout prix entrer dans du béton armé:
juste parce que tu imagines savoir t'y prendre mieux qu'un autre dans ce domaine ces nanas seraient enchantées de passer une fois de plus à la casserole ? Elles « s'amusent » tous les jours avec des types comme toi !
Par contre si tu as du mal à te retenir il y a les vestales, elles seront consentantes puisque c'est un choix pour elles, pour le reste c'est toi qui voit.


Malou se détourna de lui et envisageait déjà de le virer. Elle avait eu tort d'accepter sa candidature aussi vite et regrettait de ne pas avoir attendu que quelqu'un d'autre se présente. Il n'était pas trop tard malgré tout.
Cependant, l'homme avait dû lui retourner des arguments convaincants ou bien il lui avait expliqué qu'elle s'était trompée sur ses intentions ou encore qu'elle avait mal compris la phrase puisque, rassurée, lui faisant face à nouveau elle ajouta plus doucement:
la seule chose que tu risques c'est que l'une d'entre elles fasse semblant de s'attacher à toi afin que tu lui rachètes sa liberté et quand elle s'apercevra que tu n'en as pas les moyens cela fera le tour de leur quartier et tu seras tricard.
Elle laissa passer un temps de silence et conclut:
je ne te conseille pas d'agir ainsi pour une autre raison. Les esclaves ne font pas long feu ici. Ne t'attache à aucune d'entre elles. Samedi et dimanche il y aura des spectacles et tandis que tu auras le coup de feu derrière ton bar, des dizaines vont mourir sur le stade. La semaine prochaine je serai peut-être obligée de t'en confier trois autres...

Le morceau de musique était terminé et le problème de lecture de partitions réglé. Malou lui avait soufflé qu'avec son niveau il pourrait être tout à fait capable d'improviser.
Elle lui rappela qu'il devrait s'occuper de l'agencement du lupanar et lui donna la dernière règle à suivre:
dans cette salle, seules les esclaves consentantes ont le droit de se prostituer moyennement paiement car c'est ainsi qu'elles économiseront pour partir de l'arène. Si elles ont confiance en toi elles te demanderont de tenir leurs comptes afin que personne ne les leur volent.

Elle s'apprêtait à partir quand soudain, Vaughn la rappela d'une voix qu'elle ne lui connaissait pas.
Se tournant à nouveau elle écouta la requête et se concentra de toutes ses forces pour que l'homme ne voit pas les larmes qui menaçaient de perler aux bords de ses yeux.
Depuis qu'elle était revenue à l'arène avec son fauteuil roulant, personne ne s'était soucié ni de son état ni de ses besoins, encore moins de ses états d'âme, au contraire. Beaucoup riaient sous cape dès qu'elle avait le dos tourné et si elle n'était pas chahutée, elle le devait à ses esclaves tenant le rôle d'agents de sécurité.
Et là, d'un coup, un parfait étranger débarquait et lui proposait de la soulager...
Elle attendit que la boule d'angoisse qu'elle avait dans la gorge se calme un peu avant de répondre:
je... Bafouilla t-elle. Normalement c'est Joséphine l'infirmière qui devrait s'occuper de cela mais... Je ne l'ai pas vue... Ou alors elle n'est pas là. Il faut dire que je suis restée enfermée chez moi ces derniers temps...
J'ai ce qu'il faut pour mes soins mais je n'arrive pas à les faire seule et... Ils sont dans ma chambre...

Autant Malou en imposait quand elle se la jouait chef, n'hésitant pas à faire appel à plus baraqué quand il s'agissait de punir autant quand on s'intéressait à elle, elle redevenait la petite jeune fille timide qu'elle aurait peut-être dû être si l'épidémie n'avait pas existé.
Devait-elle accepter qu'un homme, presque aussi jeune qu'elle, séduisant, un tantinet dragueur entre dans sa chambre et pire, voit ses fesses nues tout infirmier qu'il était ?
Elle réfléchissait à la proposition qu'elle devrait logiquement refuser. Mais elle avait si mal... Les plaies étaient peut-être même infectées depuis le temps qu'elle n'y faisait rien.
Et puis... Honnêtement, quel homme censé serait attiré par elle, infirme, trop petite, trop maigre, si laide, désagréable, sans sourire ? Personne et certainement pas quelqu'un comme Vaughn !
Oui... Souffla t-elle enfin, d'accord... Mais rien ne presse, vient seulement quand tu auras le temps. Je suis à la suite 104, au rez-de-chaussée dans le même couloir que ta chambre, tout au bout.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyLun 4 Mar 2019 - 19:42
Ce n'est pas par mauvaise volonté que je n'ai pas d'idée de génie, mais plus par retenue, comme venait de me le prouver Malorie quelques instants auparavant je ne connais pas encore assez bien le fonctionnement de l'arène pour pouvoir faire quelque chose sans créer un bordel monstre qui mettrai Isha et elle en danger. Donc pour le moment il faut se renseigner, préparer un plan et ne pas laisser les émotions nous envahir. Effectivement ce qu'elles subissent est horrible je ne dis pas, mais c'est pas parce que je vais les pleurer que j'aurais plus vite une idée. Je la sentais quand même quelque peu déçu, peut être que c'est cette lueur d'espoir vacillante dans son regard qui me disait ça. Je me devais de la rassurer, elle ne serait plus seul a ce préoccuper d'elles maintenant :

- Je ne connais pas encore bien le fonctionnement de l'arène donc je ne ferais rien d'inconsidéré sans votre aval, mais sachez que je suis avec vous. Ce que subisse ces femmes est horrible, mais il ne faut pas précipiter les choses, une seule erreur et les seules personnes voulant les aider ne pourront plus rien faire pour elles.

J'espère qu'elle comprendrait la froideur de mes paroles, le fait que je parlais comme quelqu'un de calculateur alors que ma seule envie était d'aller casser les deux dents de devant du "César" de cet endroit de dégénéré. Je retenais ma colère comme je l'avais appris tout le long de ma carrière et depuis le début de l'infection. Il faut garder la tête froide, même si je suis plutôt du genre tête brûlée dans le feu de l'action quand il faut faire un plan je suis du genre méticuleux.

Wow, la lueur d'espoir que je voyais dans le fond de ses yeux était maintenant complètement éteinte, il semblerait que j'ai mal choisi mes mots. Je la laisse donc passer ses nerfs sur moi, elle semblait vraiment en colère contre moi, j'étais là que depuis un jour et elle comptait autant sur moi ? Je me sentais presque mal, je ne voulais pas la décevoir et ma subtilité ne semblait pas être comprise. Je plante mon regard sérieux dans le sien et d'une voix presque colérique je lui réponds sèchement :

- Je veux bien que vous soyez mon chef, mais le respect ça va dans les deux sens. Si vous voulez que je continu de vous respecter va falloir faire de même.

Puis je reprends plus doucement :

- Je pense néanmoins qu'il y a un malentendu sur ce que je voulais dire. Ce n'est pas dans l'intention de les faire "passer à la casserole" que je veux les ramener chez moi le soir. Mais plus qu'elle ait une chambre avec une porte fermée a clef, je dormirais dans le bar. Je pensais faire une sorte de planning où toutes les esclaves aurait une nuit en dehors de la cellule. Tiens ça serait une idée de dédié un appartement à ça non ?

Je me gratte la barbe en réfléchissant, est-ce que ça serait possible ou non ? La seule personne ayant la réponse se trouvait devant moi, je devais me contenter d'attendre cette dernière. Après m'avoir répondu elle embraye sur le fait que je ne devais m'attacher à aucun esclave car il risquait de mourir du jour au lendemain, je réponds avec un sourire sur le visage :

- Si leur passage chez nous n'est qu'éphémère, je m'arrangerais pour qu'il soit le plus agréable possible. Et je me ferais un point d'honneur a retenir tous leurs nom, ils ne seront pas oubliés, je ne donnerais pas à César ce qu'il veut. Je n'oublierais pas que ce sont des êtres humains avant d'être des marchandises.

Je me surprends moi-même à faire ce genre de discours, qu'est-ce qu'il me prend ? Je sais très bien que ma venue ici n'est que temporaire, le temps qu'Isha soit de nouveau sur pied et en sécurité pour je partirais. Pourquoi je faisais ce genre de promesses ? Pourquoi dès que je pense a partir maintenant mon cœur semble se déchirer, comme si j'abandonnais un vieil ami sur le bord de la route. Je pense que je m’investis trop, comme à chaque fois.

Après l'interlude musical. Elle venait de me complimenter une deuxième fois sur mon "talent" au piano, j'avais juste retenu par cœur l'ordre des touches, c'est tout. Improviser sur un instrument ne ce fait pas comme ça, mais je tâcherais de trouver quelqu'un capable de m'apprendre quelque chose, peut-être qu'il y avait quelqu'un qui sait lire une partition dans le coin et pourrait m'apprendre. Je fais juste un signe de la tête pour remercier sa gentillesse, quand elle parle de la prostitution je me demande si je serais le seul a faire la sécurité. Je lui demande :

- Je veux bien avoir des compétences de combat meilleur que la moyenne, mais tenir ce genre d'endroit seul. Il me faudrait quelqu'un pour m'épauler dans les compte et la sécurité et quelqu'un de constant si possible, j'ai pas envie de former une nouvelle tête toute les semaines. Mais si on a pas le choix.

Elle semblait mal à l'aise avec ses problèmes, mais j'étais un professionnel de santé il n'y a pas si longtemps, je ne vois pas vraiment de problème. Elle était peut-être le genre de fille pudique, il faudrait donc que je forme quelqu'un qui puisse lui faire ces pansements, une demoiselle de préférence. Encore quelque chose dont il faut que je me fasse une note mentale. Elle mit quelque secondes a répondre, et ne semblait plus aussi confiante. La grande chef sérieuse et sans pitié serait une demoiselle comme une autre dans le fond ? Pas très étonnant. Joséphine ... Infirmière ici ... Et elle n'est toujours pas venu la voir malgré son état ? Je fronce les sourcils, soit c'est une branquignole soit elle n'est pas infirmière de formation. Le deuxième cas étant plus rassurant que le premier.

Elle s'enferme dans sa chambre, elle n'a pas l'air de manger à sa faim alors qu'elle aurait les moyens et a autant de cernes que j'ai de nuits blanches à mon actif. Il faudrait que je m'inquiète pour son moral en plus de son physique, elle a beau jouer les dures elle reste une jeune demoiselle dans une situation de handicap dans un monde comme le nôtre. Je me lève et fait une petite révérence à la demoiselle en direction de sa suite, je relève et la regarde avec un petit sourire sur le visage :

- Allons y alors ! Après vous mademoiselle.

On prend donc la direction de sa suite, sur le chemin le silence régnait c'était un peu gênant mais j'avais besoin de savoir ce qu'elle avait aussi bien sa blessure que son matériel. Elle pousse alors sa porte d'entrée qui s'ouvre sur une petite pièce à vivre composée d'une table, 2 chaises, une armoire, un canapé et suivie d'un coin cuisine avec tout ce qu'il faut. A gauche du coin cuisine, une porte mène à une salle de bain avec baignoire, WC. A gauche de la pièce à vivre : une chambre avec un lit double et une commode. Je referme la porte dernière nous et la laisse aller chercher le fameux matériel. Je m'assois à la table et dit de manière assez discrète quand même car les murs ne sont pas très épais :

- Tu sais chef, entre toi et moi. Je suis très inquiet pour toi, si tu ne prends pas soin de toi, personne ici le ferra. Je suis peut-être un sale connard avec une bite réfléchissant plus vite que son cerveau parfois, mais je ne suis pas aveugle. C'est quand la dernière fois que tu as mangé correctement ?

Je la laisse revenir dans la pièce et me répondre. Puis une fois qu'elle est assez près j'attrape délicatement une de ses mains afin de montrer mon sérieux :

- Je ne suis personne pour te dire quoi faire, mais il y a des gens ici qui compte sur toi. Un bon leader montre l'exemple, alors faut que tu prennes un peu plus soin de toi. Je veillerais a ce que ta santé aille mieux, mais il va falloir m'aider du mieux que tu peux.


Si elle souhaitait dégager sa main de l'emprise de la mienne, je ne ferais rien qui l'en empêcherait et je continuerais de me montrer avenant et bienveillant avec cette jeune que la vie n'avait pas épargné.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyJeu 14 Mar 2019 - 14:25
Malou avait eu conscience qu'elle avait mal interprété les propos de Vaughn mais ne s'excusa pas pour autant et avec une mauvaise foi qu'on dit à tort ou à raison toute féminine elle songea: « il a qu'à apprendre à mieux s'exprimer ! »
Pour la suite du discours elle réfléchit quelques instants et dit:
c'est une bonne idée mais si quelqu'un s'aperçoit du manège tu risques d'être cafté. A toi il ne t'arrivera rien mais les esclaves vont en subir les conséquences quant à un appartement pour les protéger, oublie. Même moi en tant que tribun je n'ai pas le droit de m'approprier un logement autre que le mien.
Non... répliqua t-elle encore après un temps de silence. Il faudrait mettre en place un quartier à part et bien légal aux yeux de César pour ces femmes mais l'idée sera refusée car cela voudrait dire que les hommes ne pourraient plus jouir d'elles selon leurs désirs.
Sur ce elle enchaîna sur la surveillance du lupanar et fit comprendre au barman qu'il devrait compter uniquement sur les esclaves, à moins de trouver un gus qui accepterait d'appartenir à l'arène ce qui n'était pas forcément évident.

Les deux compères se dirigeaient à présent vers la suite.
Malou tira la clé de sa poche, ouvrit la porte, fit passer Vaughn et alla droit à la salle de bain chercher la trousse de soin contenant des sparadraps, quelques bandages, un désinfectant et un tube bien entamé de pommade anti escarres périmé depuis un an.
Elle s'apprêtait à faire une petite manœuvre afin de ressortir de la pièce d'eau quand tout à coup le barman l'interpella sur le manque d'hygiène de sa nouvelle vie intime. Sonnée elle resta quelques instants immobile et silencieuse avant de s'avancer lentement vers la table.
Elle ne répondit pas à la question, elle savait que trop depuis combien de temps elle picorait à peine un quart de boite de haricots par jour avec la pesante sensation qu'elle irait tout vomir dans la minute qui suivrait le frugal repas.

C'est alors qu'il attrapa doucement sa main. Ce contact chaud, presque tendre la déstabilisa au point qu'elle eu du mal à retenir ses larmes mais n'écarta pas pour autant l'étreinte; elle lui faisait du bien; cela lui procurait une sensation étrange qu'elle aurait voulu garder indéfiniment. Quelle piètre patronne faisait-elle !
Elle murmura presque:
si tu savais à quel point c'est difficile de se retrouver immobilisé dans un fauteuil roulant du jour au lendemain... Chaque déplacement est pénible, rien n'est à porter de main... Même aller aux chiottes est un parcours du combattant et je ne te parle même pas de se laver dans une baignoire ! mais tu as raison, je me laisse aller, ce n'est pas bien. C'est juste plus fort que moi, parfois...

Sans promettre de mieux manger et surtout sans le mettre au courant de son ancienne anorexie qui revenait au grand galop, elle conclut:
je dois me déshabiller j'imagine pour les soins.
C'était plus une affirmation qu'une interrogation aussi approcha t-elle son moyen de locomotion tout contre le canapé, s'installa, dégrafa son pantalon, baissa sa culotte et s'allongea à plat ventre, le tout sans oser regarder l'homme qui découvrait ses fesses fermes et menues puis la plaie.
Elle était gênée mais paradoxalement la situation lui plaisait presque; allez comprendre...
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyJeu 14 Mar 2019 - 23:37
Il semblerait que mon idée d'appartement dédié à des esclaves ne serait pas réalisable, je replonge alors dans mes pensées afin de venir avec un meilleur plan. Mais il semblerait que la solution de Malorie était la meilleure, même si elle serait compliquée à mettre en place on dirait bien. Je reste un instant à me gratter la barbe, le regard dans le vide avant de faire un hochement de tête afin de valider son plan.

Il semblerait que je devrais trouver un gus digne de confiance, j'aurais bien dit Isha, mais il ne se souvient pas de moi et je ne sais pas si ce fameux "Robin" est digne de confiance. Il faudrait peut-être ramener quelqu'un de l'extérieur, mais ça m’étonnerait qu'il vienne de son plein grès, je me contenterais de faire un exemple ou deux de temps à autre histoire de faire comprendre que je ne suis pas un rigolo. Un bras de cassé par-ci, des côtes de brisé par-là, des dents explosées tout ça devrait faire l'affaire. Je suis peut-être un infirmier / Barman sympathique, mais je n'ai aucune pitié pour les raclures.

Elle vient d'esquiver ma question sur la nourriture et je vois bien son regard fuyant. Bien ce que je pensais, elle est toute fine, les joues creusées, le regard souvent perdu dans ses pensées. Faudrait vraiment que je mette en pause mon regard infirmier des fois, elle souffre n'importe qui le verrait, ils décident juste de l'ignorer ici c'est tout.

La jeune fille ne se retira pas de mon contact et je pouvais voir qu'elle retenait des larmes. Elle lui confia à quel point le statut de paraplégique pouvait être difficile à gérer et tous les inconvénients. J'écoute avec attention, tenant toujours sa main pour lui montrer que j'étais avec elle, que je ne partirais pas, du moins pour le moment. Pour l'aider dans sa détermination je réponds juste d'une voix bienveillante :

- Je pense que tu es bien plus solide que n'importe qui ici, je ne connais pas beaucoup de personne qui tiendrait le choc. T'es la fille la plus courageuse que j'ai croisé, comme je t'ai dit je t'aiderais pour que tu ailles mieux. Dans la limite du raisonnable bien évidemment je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu guérisses aussi bien sur le plan physique que psychique. Donc si tu veux parler ... Je serais là peu importe l'heure de la journée ou de la nuit. Je te dois bien ça.

Effectivement grâce à elle j'avais un toit, de la nourriture, une bonne place et de l'alcool. Je pense que je lui devais bien plus que ça, mais j'aiderais comme je le peux, déjà tenir correctement le bar et le lupanar serait un début. Puis je la vois se diriger vers le canapé, s'allonger sur le ventre et mettre ses fesses à l'air. Je me lève et pars en direction de la salle d'eau afin de me laver les mains. Je prends une serviette propre et aussi une pince à épiler. Je prépare tout ce qu'il me faut sur la table, je ne connais pas l'étendue des dégâts mais je suis sûr qu'une fille de son acabit s'en remettrait vite. Je m’agenouille alors près de son visage afin que je sois à sa hauteur, je passe une main dans ses cheveux et je lui dis doucement :

- Je vais commencer les soins, si tu ressens une douleur il faut me le dire c'est important. Si je n'ai pas toutes les données je ne peux pas faire un soin adapter.

Après sa réponse, je la caresse encore une fois doucement avec un sourire chaleureux. Je la préviens que je vais commencer avant de me relever, puis j'observe ce qui la fait tant souffrir. Et elle avait de quoi avoir mal, à vue d'œil je dirais que c'est une escarre sacrée, avec une « jolie » phlyctène qui commence à suinter ... Elle n'a pas de pansement ? Je regarder vers sa tête, songeant à la douleur physique qui venait alourdir sa douleur mentale, je ne sais pas comment elle fait pour tenir. Puis quelque chose me choque, je ne connais même pas son nom. Je lui demanderais une fois fini.

Je fais alors une désinfection 4 temps et je mets un peu de crème anti-escarre sur les pourtours sans toucher la phlyctène, je vais doucement, je profite de cet instant pour masser un peu la zone afin de stimuler les tissus. Puis je fais un pansement avec des compresses afin que l'escarre ne repose pas directement sur le fauteuil. Une fois fini, je lui dis de rester allonger et que j'aimerais vérifier autre chose. Je vais rapidement me laver les mains pendant qu'elle remonte sa culotte et son pantalon. Je reviens après m'être assurer que mes mains soient chaudes, je m'installe alors sur le canapé, à côté de Malorie et je commence à masser les épaules de la demoiselle.

- Détends toi, je suis là pour prendre soin de toi.

Je la sens tendu et méfiante au début. Je suis prêt à m'arrêter et la laisser retourner sur son fauteuil si elle ne souhaite pas profiter du massage.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyDim 17 Mar 2019 - 20:38
Malou ne répondit pas aux compliments de Vaughn concernant son courage, d'abord parce qu'elle avait toujours été plus ou moins ainsi, ensuite parce que sa position hiérarchique, son sexe soit disant faible et sa stature frêle ne lui permettait pas la moindre défaillance, cela ne pouvait donc même pas se discuter.
Cependant au fond d'elle-même elle trouvait les circonstances actuelles très difficile si l'on ajoutait à cela que depuis le mois de juillet synonyme d'hécatombe elle se sentait vraiment seule sans aucun soutien d'aucune sorte.

Quand le barman lui caressa les cheveux, une onde électrique déferla dans tout son corps. Ses gestes assurés préparant le matériel puis sa voix calme l'envoyait au Nivarna; ce n'était pas possible, que lui arrivait-il ?
Très professionnel elle le senti examiner sa blessure puis appliquer les soins. Elle ferma les yeux et se laissa faire, tressautant de temps à autre selon l'endroit touché et informant Vaughn à chaque douleur comme il le lui avait demandé.
Pour le reste, dans sa tête aucune pensée concrète ne traversait son esprit; juste un brouillard de bien-être et de tension mêlés.
Quand tout fut terminé, elle se tortilla malaisément pour remonter ses vêtements et s'énerva en silence de ces nouvelles difficultés qui l'empêchait de rentrer convenablement son tee-shirt dans son pantalon. La vie réelle reprenait ses droits au grand galop; les quelques secondes de quiétudes étaient déjà passées, il faudrait composer à nouveau avec les lourdes tâches que César par l'entremise de Dean lui avait confiées.

Elle s'apprêtait à se redresser maladroitement d'un bloc, tendue à mort par l'effort quand l'homme la repoussa doucement.
Elle n'eut d'autre choix que se retrouver à nouveau allongée sur le ventre. Avait-il oublié un pansement ?
Inquiète, elle le regarda s'installer et fut surprise de sentir qu'il lui massait les épaules.
La violence du sentiment qui la submergea à cet instant fit qu'elle se contracta encore plus. Ces mains si douces sur sa peau étaient un plaisir et devenaient en même temps une torture mille fois bénie.
Elle le laissa faire pendant quelques minutes cherchant dans ses souvenirs la nature de l'émoi.
Elle finit par trouver.

Ce n'était pas possible.
Cela ne pouvait pas avoir lieu.
Elle devait se tromper et pourtant...

La certitude explosa soudain sous son crâne comme une tempête. Elle avait déjà ressenti cela jadis et elle l'avait vécu.
Elle était en train de tomber amoureuse.
Elle était en train de tomber follement amoureuse d'un homme autre que Nounours, l'Aimé mort trop tôt à qui elle avait juré sur sa tombe une fidélité éternelle.
Ce ne pouvait être cela, c'était forcément autre chose. Un coup de faiblesse dû à son état, une fatigue passagère, une déprime saisonnière ou une mauvaise grippe chopée dans un courant d'air qui la rendait fébrile. Un début de cancer ou une gangrène qui la rongeait de l'intérieur. Cela pouvait être tout sauf ça !

Les mains chaudes et attirantes continuaient leur office posément, sans souci tandis que la jeune fille bouillait de l'intérieur dans un conflit d'outre tombe.
Elle devait stopper ce genre de chose tout de suite; ce n'était pas concevable, inimaginable. C'était déjà tromper l'Homme de sa vie de se laisser ainsi aller à de telles langueurs !

Merci Vaughn. Murmura t-elle, c'est bon, je vais mieux.

Les mains viriles dont elle aurait adoré la ballade sur tout le corps se relevèrent telles deux papillons d'été tandis qu'un froid glacial l'envahissait jusqu'au creux de son coeur.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyLun 18 Mar 2019 - 21:44
Je sentais le petit bout de femme se tendre, ses muscles se contracter d'un bloc alors que je venais de poser mes mains sur ses épaules. A trop utiliser le haut de son corps, elle devait être contracturé de partout et je ne suis pas kiné même si j'ai beaucoup joué avec certaines d'entre elles je n'ai pas leurs compétences en ce qui concerne les massages.

Je continue de m'appliquer du mieux que je peux et au bout d'un moment je sens le sac de nœud qui lui sert de dos se décontracter légèrement. Je continue ainsi quelques instants avant qu'elle ne me demande d'arrêter, je sens dans sa voix une sorte d'hésitation ? J'aurais été trop loin ? C'est vrai que je faisais preuve d'excès de zèle en m'assurant que ma nouvelle patiente ne soit pas prise de courbature ou de douleurs au niveau de ses épaules, mais je ne pensais pas que ça la gênerait autant que ça. Je recule alors doucement. Je lui demande alors :

- Je suis désolé si je suis allé trop loin, je ne voulais pas te paraître entreprenant ou irrespectueux. J'avais juste peur que tes épaules te fassent souffrir à cause de leurs sollicitations répétées.

Je la regarde se remettre dans son fauteuil, pendant un instant je fais un pas en direction d'elle afin de l'aider puis je m'arrête dans mon mouvement, ce n'est pas le genre de femme qui aime être assisté et je ne pense pas qu'elle prenne bien le fait que je vienne l'aider à se réinstaller dans son fauteuil. Et elle le fait très bien toute seule, j'aurais bien un conseil ou deux à lui donner pour éviter de se faire mal, mais je vais garder ses commentaires pour moi, j'aborderais le sujet une prochaine fois.

Je décide donc de me rasseoir à la table, je la regarde se préparer à partir, je lui souris et demande gentiment :

- Je viens de penser, mais je ne connais toujours pas ton prénom. On fait les choses un petit peu dans le désordre tu ne penses pas ?

Je me gratte nerveusement la barbe, toujours avec un sourire aux lèvres, ne pas montrer qu'on est gêné, c'est comme la peur ça se transmet plus vite que la galle.

S’il y avait bien une chose que cette apocalypse avait amené de bien dans ma vie, c'était que désormais j'avais le temps de parler avec mes patients, ce n'était plus que de simple numéro de chambre ou des blessures comme on peut l'utiliser dans le milieu pour se faciliter la tâche. Même si déjà à l'époque je me faisais un point d’honneur à tenter de retenir le nom de mes patients le temps de leur passage dans mon service, bon parfois sans grand succès je l'avoue mais au moins j’essayais.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyDim 24 Mar 2019 - 14:53
Malou était d'autant plus gênée que Vaughn était en train de s'excuser d'une chose qu'il n'avait pas commise aussi s'empressa t-elle de le rassurer:
ne t'inquiète pas tu as été parfait, c'est juste moi... Disons que je n'ai pas l'habitude qu'on s'occupe de ma personne.
Ce qui était vrai.
Elle avait passé une enfance à l'abandon presque totale, poussant tant bien que mal comme un herbe folle. Au début de l'apocalypse elle s'était frayé un chemin en solitaire dans la terreur des lendemains, se cachant dans les bennes à ordures et à la mort de l'être aimé elle était partie seule encore et toujours pour finir par subir la solitude du chef dans l'arène.
Naturellement il lui était arrivé de croiser du monde dont certains étaient devenus amis mais elle les avaient tous perdus de vue ou alors ils étaient décédés mais surtout, elle n'avait plus jamais ressenti de sentiment d'amour et personne ne lui avait déclaré sa flamme.
Elle se croyait à l'abri, c'était sans compter l'instinct naturel de sa jeunesse qui finirait par se réveiller un jour et ce jour était là, devant elle qui la suivait de ses yeux bleus lumineux tandis qu'elle s'installait dans son fauteuil roulant.

Il fallait qu'elle s'enfuit. Elle crevait de trouille que le barman devine dans un éclat du regard ou une expression de son visage la nature du trouble aussi fit-elle semblant de lui montrer qu'elle s'apprêtait à partir.
C'est à ce moment qu'il lui demanda comment elle s'appelait réellement.
Devait-elle lui dire la vérité ?
Une fois elle avait confié cela à Aube, l'adolescente, fille de Declan morte en juillet elle aussi, qui s'était empressée de raconter le secret à plusieurs personnes...
Après réflexion elle se dit qu'elle pouvait lui faire confiance, il n'avait pas l'air du genre à vendre la mèche.
Mon véritable prénom est Malorie mais je le déteste, ma mère a dû le choisir un jour où elle était encore bourrée !
Donc appelle moi Malou.


A présent il fallait qu'elle parte mais afin de garder un lien avec Vaughn elle lui lança:
un de ces jours j'aimerais aller dans Detroit histoire de chercher du matériel pour brasserie artisanale... Bien sûr, je pourrais y aller avec mes esclaves et même Robin s'il le veut mais si cela te dit de nous aider, ce sera avec plaisir !
Sur ce, elle commença à rouler son fauteuil vers la sortie.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyLun 25 Mar 2019 - 1:14
Même si elle ne veut pas que je me sente coupable, je le suis, je n'aurais pas dû faire autant dès la première fois. La confiance ça se gagne petit à petit et j’ai griller des étapes, je la reprends alors sur un ton se voulant rassurant :

- Il y a un début à tout tu sais. Maintenant je suis là pour prendre soin de toi. On ira a ton rythme, pas ma peine de se presser. Si quelque chose ne va pas tu peux me le dire je ne me vexerais pas.

Elle me confie alors qu'elle se nomme Malorie, mais qu'elle préfère qu'on la surnomme Malou. Va pour Malou alors, même si Malorie est un nom fort charmant. Je garde dans un coin de la tête qu'elle n'a pas l'air d'aimer ses parents, certainement des alcooliques, un sujet à éviter pour le moment. Je lui souris et dis :

- Vas pour Malou alors !

Elle commence à se diriger vers la porte mais avant qu'elle n'est pu l'atteindre il l'interpella. Je regarde un instant par terre un instant, puis je me perds dans son regard, malgré sa maigreur elle a un joli visage quand on y regarde bien. Je reprends avec un peu d'hésitation :

- A mon tour de jouer franc jeu. Si je suis ici ce n’est pas par hasard, c'est Logan qui m'envoi. Je dois garder un œil sur Isha, enfin Robin pardon, il m'a dit qu'il se faisait du soucis pour lui. J'ai toujours veillé sur lui, plusieurs de ces cicatrices c'est moi qui est fait les points ou les pansements. Mais je te dois la vérité Malou, j'espère que ça ne te dérange pas. Et si ce n'est pas abuser de ta gentillesse j'aimerais que ça reste entre nous. Je sais que c'est un gros service que je te demande, mais je suis prêt à faire tout ce que tu voudras.

Cette jeune demoiselle devait se sentir bien seule, dans son fauteuil entouré que de gens qui reste par obligation. La solitude des chefs, je crois que c'est ça le nom, je ferais du mieux que je peux mais j'essaierais d'améliorer son quotidien du mieux que je peux.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptySam 30 Mar 2019 - 19:51
Vaughn n'ayant pas deviné la véritable nature de sa gêne subite insista pour la réconforter en disant qu'il s'occuperait d'elle et prendrait le temps qu'il faudrait.
Malou se sentait piégée. Si elle refusait les soins, le barman se poserait des questions, insisterait et demanderait des détails sur ce qu'il aurait éventuellement mal fait. Mais en même temps elle était rassurée; il reviendrait tous les jours jusqu'à ce qu'elle soit guérie et elle pourrait continuer à rêver en secret.
Oui, répondit-elle, d'accord...

Elle allait passer la porte, se demandant à quoi elle pourrait s'occuper dans l'arène à une heure pareille quand l'homme la rappela avec un air embarrassé.
Inquiète elle fit demi tour et leva les yeux vers ceux de Vaughn qui semblaient la fixer intensément.
Son cœur se mit à battre fort et instinctivement elle releva une mèche de cheveux histoire de s'occuper à quelque chose d'autre que l'émoi qui l'envahissait encore.

Quelle ne fut sa surprise d'entendre les confidences du barman.
Ainsi, il avait été envoyé par Logan en personne pour veiller sur Robin, son champion à elle, qu'il connaissait d'avant l'apocalypse ?
La jeune fille ne put s'empêcher de penser que le monde était bien petit et les hasards surprenants mais contrairement à ce qu'il avait l'air de penser cela ne la dérangeait pas du tout et lui promit qu'elle ne vendrait pas la mèche.
Elle lui expliqua le scandale qui s'était produit et dont elle ne connaissait pas encore l'issue hormis que Robin avait fait du trou puis qu'il était parti très perturbé.
N'ayant pas encore eu l'occasion de rencontrer Joséphine, elle ne savait même pas que cette dernière était enceinte de lui. Elle apprendrait tout cela quelques jours plus tard.
Tu as raison, conclut-elle, occupe toi bien de lui, il est très valeureux malheureusement il n'a pas confiance en lui à cause de son amnésie et surtout, il est très fragile psychologiquement. Encore plus avec ce qui lui est arrivé...

Elle lui raconta qu'elle l'avait coaché quand il était gladiateur, son père Joshua, tribun lui aussi le voulant pour champion.
Il a réussi tous ses combats haut la main continua t-elle mais sans que je sache pourquoi Joshua n'a plus voulu de lui.
Robin est donc maintenant mon champion. Je l'adore même si je ne le lui montre pas trop. Il est un peu fou aussi mais je ferai n'importe quoi pour lui et pour Logan c'est pareil. Te voilà rassuré ?
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyLun 1 Avr 2019 - 13:51

Dernière édition par Vaughn O'Mucrhúlu le Lun 8 Avr 2019 - 1:28, édité 1 fois
J'écoute avec attention ce que me dit Malou, chaque détail pouvant être d'une importance cruciale sur l'état de santé mentale son ancien meilleur ami. Il ne faut négliger aucune donnée, car même ce qui peut sembler insignifiant à mes yeux peut impacter sa psyché. Il semblait être devenu un gladiateur respecté et aussi talentueux d’après les dires de Malou, et pour avoir un compliment sincère de ce petit bout de femme il faut le mériter. Je devrais donc réfléchir à deux fois avant de me battre à nouveau avec, même pour rire.

Elle me demande finalement si je suis rassuré, je ne comprends pas bien le sens de sa phrase. J'ai confiance en elle, étrangement c'était la seule qui semblait être encore assez saine d'esprit dans ses lieux, malgré ses airs de chef. Mais au vu de son physique et de sa condition, il me semblait nécessaire qu'elle s'impose, sinon elle se ferait manger toute crue.

J'essaie de mieux comprendre la blonde devant moi, avec son physique rachitique et son tempérament de feu. J'étais presque convaincue qu'elle me cachait quelque chose, mais quoi ? Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Je me gratte la barbe, la fixe un peu avant de me lever et de la rejoindre. Je mets les mains dans les poches et lui dit sur un air nonchalant :

- Alors boss, tu me fais faire le tour de la maison ou je dois le faire tout seul ?

Je la regarde à nouveau et lui sourit. Elle doit se sentir bien seule, les chefs sont souvent ainsi, seul avec leurs responsabilités. Si je pouvais lui faire passer un bon moment ça serait toujours une heure ou deux de gagner. J'attrape mon paquet de clope et une allumette avant de regarder Malou et demander :

- C'est pas un espace non-fumeur j'espère.

Je ne suis pas spécialement accro à la nicotine, mais un peu de temps en temps fais du bien, ça m'évite de vider trop vite ma réserve d'alcool.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyDim 7 Avr 2019 - 20:28
Vaughn n'était pas rassuré. Elle sentait qu'il s'inquiétait pour Robin mais comme elle n'avait pas encore vu Joséphine elle ne pouvait rien lui dire de plus.
En tout cas il savait à présent qu'elle adorait son champion et qu'elle estimait fortement Logan; il serait plus tranquille de ce côté là.

Il y avait cependant quelque chose qui chiffonnait Malou. L'homme semblait la scruter comme s'il cherchait à lire quelque chose dans son corps ou son esprit, probablement de médical, qu'elle ne lui aurait pas dit.
Elle se souvint lui avoir confié son manque d'appétit sans prononcer le mot anorexie; comme il semblait loin d'être stupide était-il en train de deviner la défaillance ? Elle espérait que non; elle avait horreur qu'on la force à manger. Elle avait fuit la clinique du docteur Alair à cause de cela.
Mais quelque chose dans son esprit l'alerta.
Etait-il en train de deviner d'une manière ou d'autre le trouble dont il était la cause ?
Il était vrai qu'elle, avec ses allures de chef invincible, avait dû tout à coup paraître un peu timorée au moins par deux fois lors de cet entretien et s'il était fin psychologue, la conclusion pourrait arriver rapidement dans son champ de conscience et ça il ne le fallait pas, à aucun prix !
Profitant de sa demande pour visiter les lieux, elle se reprit et dit d'un ton alerte:
oui, bien sûr, allons-y tout de suite et... Tu peux fumer ici sans problème.

Elle lui présenta le stade où avait lieu les répétitions et les combats, la fosse où l'on faisait entrer les mangeurs d'hommes pour l'instant enfermés derrière des grilles épaisses et il put voir les gradins tout autour pouvant accueillir au moins 800 personnes.
Elle l'emmena ensuite dans les longs couloirs réservés aux gladiateurs. Il n'y avait rien à voir d'autre qu'un alignement de portes de chambres, des douches et WC communs puis le réfectoire.
Enfin, ils arrivèrent là où logeaient les esclaves, presque en sous-sol. Deux immenses dortoirs avec lits superposés. Un pour hommes, un autre pour femmes, aux huisseries défoncées.
Ici pas d'électricité. Quelques tuyaux donnant de l'eau froide étaient accrochés contre un mur extérieur laissaient deviner que c'était l'unique moyen de se laver à la vue de tous.
Elle lui montra ensuite les différents accès situés tout autour de l'arène où l'on pouvait trouver les loges, l'infirmerie, les réserves, etc. et s'arrêta devant une porte métallique épaisse fermée en annonçant:
A partir de là, c'est interdit. Les seuls qui y pénètrent sont ceux qui vont au trou. Cela mène directement en sous-sol; je ne sais rien de plus...

La visite était terminée. Elle se tourna vers son barman et dit: sur les toits il y a un immense potager, quelques animaux, et plein de panneaux solaires, tu veux y aller ?
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyLun 8 Avr 2019 - 1:47
Elle me semble bien trop enjoué d'un coup, effectivement quelque chose la mettait mal à l'aise, peut-être était-ce mon initiative d'avant qui avait été mal interprété ? Pas que la jeune fille ne soit pas attirante mais je ne pense pas que dans son état cela soit sa première priorité. Mais je ne pense pas que ça vaille vraiment la peine que je m'acharne a découvrir, la prochaine fois que je ferais son pansement je pourrais reprendre la température et voir ce qui la met en difficulté.

Je me contente de la suivre silencieusement, l'écoutant avec attention et fumant ma cigarette. Ils étaient vraiment bien installés et tout était pensé pour refaire penser aux anciennes arènes. Lorsqu'elle me montra les quartiers des esclaves, je ne pus m'empêcher d'avoir des sueurs froides, sans Logan c'est très certainement ici que j'aurais terminé. Restant encore pensif au sort des femmes ici, je serre les poings et avale durement ma salive. Je n'ai jamais eu peur de me battre, mais ici toute personne était un survivant et savait se battre il faudrait faire attention.

Malou me montra alors une grande porte métallique et s'arrêta devant me disant que c'était une sorte de prison, je souris légèrement, j'éteins ma clope sur la porte métallique et je dis avec un petit air amusé :

- Je sais pas pourquoi mais je sens qu'elle et moi on va bientôt se revoir.

Suicidaire ? Non. Chevaleresque ? Oui. Si la prison, aussi sombre soit elle était le prix a payer pour sauver quelqu'un je pense que je serais plus que volontaire pour un séjour dans ce joyeux coin de l'arène. Elle me parla ensuite du toit, je fais une petite moue et réfléchi un instant. Elle ne pouvait certainement pas y accéder à cause de son fauteuil. Je souris légèrement et réponds amusé en jetant mon mégot dans un coin sombre :

- Et toi ? Tu veux monter avec moi ? Je n’ai pas envie de monter tout seul, en plus je suis sur qu'il doit y avoir une belle vue là-haut. M'enfin j'irais ou tu iras boss.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyJeu 18 Avr 2019 - 20:12
Malou avait vu le corps et les nerfs de Vaughn se tendre à l'extrême devant le quartier des esclaves et elle avait senti qu'il avait le même désir qu'elle d'améliorer la situation de ces pauvres gens tout en sachant que certains ici étaient de véritables mécréants, hommes comme femmes, cruels et dangereux pour les survivants.
Cependant à leur niveau à tous les deux rien n'était possible. Il faudrait une révolte dirigée par un Spartacus pour faire changer les choses mais apparemment le chef ou la chef charismatique pour créer une telle révolution n'était pas encore arrivé à l'arène puisque tous ici subissaient leur sort avec une sorte de fatalisme sans broncher.

Pourquoi tu irais au trou ? Demanda la jeune fille interloquée par sa réaction devant la porte qui menait aux souterrains. Si tu ne fais rien de grave, il n'y a aucune raison pour que tu y mettes les pieds un jour.
Sur ces paroles ils avaient terminé la visite. Il ne restait plus que le toit-terrasse mais Malou ne pouvait plus y monter d'autant qu'elle n'imaginait pas que le barman soit intéressé aussi quelle ne fut pas sa surprise quand il lui demanda de venir avec lui au moins pour le panorama.
Mais... Avec mon fauteuil roulant ce ne sera pas possible... Ne put-elle s'empêcher de rétorquer.

« J'irai où tu iras »...
Malou avait beau ne pas avoir de culture elle n'était pas une imbécile dénuée de cœur ou de poésie.
Elle baissa les yeux. La phrase était splendide et pouvait être interprétée de plusieurs façons différentes y compris de la manière la plus romantique qui soit, dans le genre jusqu'au-boutiste; ce qu'elle était en fait.
Elle savait aussi que l'unique manière d'aller voir le potager, le poulailler, les panneaux solaires et la vue sur Detroit était qu'il la prenne dans ses bras pour monter.
Etait-ce une déclaration d'amour ?
La jeune fille était aux abois, tiraillée entre le désir d'accepter la proposition même si elle ne mènerait pas au baiser du prince charmant tant convoité et le poids de la mémoire de Nounours qui alourdissait ses épaules comme une chape de plomb.
Je... Balbutia t-elle. Il faudrait que tu me portes, c'est...
Malou ne savait plus quoi dire, il lui avait coupé le sifflet et dans ses yeux le paradoxe du désir de se lover dans ses bras forts et l'humiliation de n'être finalement qu'une infirme aussi peu autonome qu'un bébé pouvait se deviner.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyVen 19 Avr 2019 - 2:16
Je regarde la petite blonde qui semblait choqué par ma remarque, c'est vrai qu'elle ne connaît pas encore l'animal, je rigole légèrement et lui réponds simplement :

- Moi et l'autorité tu sais ça fait trente-six en général. Pour moi le respect, c'est comme la confiance ça ce gagner par des actes. Et les actes de ce César ne me donne pas envie de le respecter, j’essayerais de ne pas faire de vague pour ne pas te mettre en danger mais sache que je suis un vrai nid à problème, mais c'est ce qui fait mon charme d'après ce qu'on me raconte.

Déjà avant l'épidémie ma place aux urgences ne tenait juste parce que j'étais un des infirmiers les plus efficaces et les plus aimé de l’équipe. Si ça ne tenait qu'a ma cadre je n'aurais pas fait plus de 3 mois. C'est aussi pour ça que jusqu'ici je n'avais rejoint aucun groupe, l'autorité ce n'est vraiment pas mon genre.

Je ne voulais pas mettre de poésie dans ma phrase mais il semblerait que la demoiselle au fauteuil semblait être gênée par ma dernière phrase, je voulais juste lui montrer que j'étais prêt à la suivre jusqu'en enfer si le besoin s'en faisait ressentir. Mais bon quitte à être dans le quiproquo autant aller jusqu'au bout. Je réponds calmement m'agenouillant devant elle la regardant droit dans les yeux reprenant la fin de sa phrase :

- Gênant ? Tu vas pas laisser ta condition dicter ta vie non ?

Sur ces paroles je prends les devants et attrape la demoiselle dans mes bras, la portant comme une princesse, elle n'était pas la plus lourde que je n'ai jamais porté. Il faudrait vraiment que je garde un œil sur son alimentation, il y a comme une suspicion de boulimie ou d'anorexie. Si la demoiselle se laisse faire bien évidemment sinon je montrais les marches seul.

En attendant je monte les marches une par une, il n’est jamais simple de grimper les marches en tenant une demoiselle. Et putain qui a fait cet escalier il semble interminable, j’ai beau être sportif il ne faut pas déconner non plus, j’essaye de faire bonne figure, mais ma respiration commence à devenir un peu plus forte alors qu’on arrive à la fin des escaliers. Une fois en haut je cherche un rebord ou je pourrais poser ma boss. Je lui dis que je reviens et je vais chercher son fauteuil roulant le plus rapidement possible. Je lui mets alors a portée afin qu’elle puisse s’asseoir dessus.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptySam 20 Avr 2019 - 21:42
Quand l'homme s'agenouilla devant elle en la regardant fixement ce fut pour Malou une délicieuse torture.
Ayant peu d'expérience en matière de sentiments, hormis avec Nounours, la jeune fille était à deux doigts de penser que par une telle attitude Vaughn était amoureux d'elle et son cœur chavira.
Elle ne savait pas que son barman était réputé pour être un Don Juan toujours prêt à flatter les femmes dans le sens du poil, à accepter une nuit d'amour pour le plaisir ou l'amusement mais pas toujours enclin à l'engagement profond.
A ce niveau elle avait l'âme enfiévrée d'une adolescente toute prête à se monter des histoires comme dans les romans à l'eau de rose.
Il fallait dire que l'infirme cachait bien son jeu. De glace à l'extérieur, il ne fallait pas souffler longtemps sur les braises pour qu'elle prenne feu dans son cœur mais aussi physiquement. Elle n'avait pas été déçue par l'Homme de sa vie, loin de là et n'avait rien d'une femme frigide. Cependant il y avait la promesse faite à l'Aimé qui servait de douche froide à la moindre envolée des hormones.

Vaughn termina la phrase en suspens. « Gênant » était bien le terme juste qui n'avait pas franchi ses lèvres.
Elle acquiesça pour pas le décevoir. Aussi parce qu'il y avait du vrai ce qu'il venait de prononcer. Elle n'allait pas bloquer sa vie toute entière parce qu'elle se déplaçait avec des roulettes et si quelqu'un pouvait la monter sur un toit, pourquoi refuserait-elle ?
Son problème avait une autre dimension.
Prendre une femme normale dans ses bras pour lui faire gravir des marches pouvait être le début d'une idylle. Mais prendre ainsi une handicapée physique chétive et moche n'était-ce pas de la simple pitié sans lendemain ?
Malou avait beau ne pas avoir de culture, elle n'était pas stupide pour autant et cette idée la rempli d'amertume.
Elle n'eut toutefois pas le loisir de rétorquer quoi que soit; l'homme avait prit les devants et la seule chose dont elle eut conscience était qu'il sentait bon (le sable chaud).

Il la déposa sur un des parapets et redescendit chercher son fauteuil roulant.
Quand il fut à nouveau à sa hauteur, elle le regarda avec des yeux teintés de reconnaissance et de tristesse avant de s'installer et reprendre ses attitudes comme si de rien n'était.
Là, tu as le potager, lui dit-elle en montrant toute la terrasse remplie de terre et de légumes. Plus loin, il y a le poulailler et le clapier, là-bas il y a les panneaux solaires et derrière, le logement de nos quelques cochons.
Elle laissa l'homme découvrir l'immensité du travail que cela avait dû être pour aménager tout cela et lui montra du doigt le coin de toiture où le panorama était le meilleur.
Elle s'en approcha et resta pensive un moment tout en contemplant la ville qui n'avait déjà plus bonne mine avant l'apocalypse et qui était maintenant à l'état de ruines où la végétation reprenait ses droits.

Elle aurait aimé que cet instant, seule avec lui, dure une éternité même si elle savait qu'il faudrait bien redescendre à un moment donné. A nouveau dans ses bras d'ailleurs.
Elle ne le pressa pas, elle avait tout le temps; ce ne serait pas elle qui briserait l'enchantement.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyMar 23 Avr 2019 - 3:25
Malou n'était pas le genre de fille qui me déplaisait, derrière ces airs de gros dur j'étais prêt a parier qu'il se cacher une femme aussi fleur bleue qu'une autre, on a tous notre part de romantisme et de désirs secrets. Je ne le réalise qu'au milieu des escaliers que la situation actuelle pouvait vraiment être mal interprété dans les deux sens, je n'avais ni pitié d'elle et je ne la courtisais pas, j'essayais juste de changer un peu son quotidien morose en la faisant quitter ses habitudes.

Je la pose alors avant de rapidement redescendre chercher son moyen de locomotion, je n’avais pas vraiment envie de continuer de la porter pour éviter que le malaise et le quiproquo perdure. Je reviens assez rapidement et je vois bien dans le regard de la petite blonde un peu de tristesse de ne plus pouvoir faire ça d'elle-même, ne voulant pas remuer le couteau dans la plaie avec un "t'inquiète c'est normal" ou autre phrase se voulant rassurante alors qu'elles faisaient tout l'inverse je me contente de lui sourire.

Elle décide alors de reprendre le tour du proprio comme si de rien n'était et il en valait mieux ainsi. Je la suivais de près l'écoutant avec attention. C'était un travail monstre qui avait été abattu ici afin de faire un endroit viable et autonome. Elle finit par m’emmener sur un coin du toit où il y avait effectivement une belle vue sur la ville, je m'installe alors sur le rebord et me met un clope au bec, je devrais limiter ma consommation dans les jours à venir si je ne voulais pas épuiser toute ma réserve. Allumant ma cigarette, je rigole légèrement et demande à Malou :

- C'est étrange, il y a des moments où je me demande si la Terre ne se porte pas mieux depuis l'épidémie. Quand je vois ce genre de paysage ça à le don de m’émerveiller et de me terroriser à la fois. Et toi Malou tu en penses quoi ?

Je continu de fixer la ville avec un air pensif, qu'est-ce que je ne donnerais pas pour avoir une enceinte pour mettre un peu de musique là maintenant.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyMar 28 Mai 2019 - 21:11
Suite à la question de Vaughn, Malou détailla encore plus la terrasse et le paysage.
C'était vrai que depuis l'apocalypse, petit à petit la nature envahissait les immeubles et autres ruines, crevait l'asphalte des routes et des trottoirs. L'eau du fleuve était plus claire signe qu'elle se portait mieux maintenant que tout trafic était arrêté et il n'y avait plus ce brouillard de pollution qui faisait un halo gris jaunâtre au dessus de la ville.
Elle poussa un soupir et dit:
par rapport à la nature et à la pollution c'est vrai que c'est mieux mais pour le reste...
Dans son esprit défilait les images des hordes de mangeurs d'hommes, tous ceux qui étaient morts, tous ceux qui le seraient bientôt et toute cette violence, cette cruauté même parfois entre survivants.
Elle reprit la parole et annonça:
malgré tout, si tout pouvait redevenir comme avant j'en serai la première heureuse. Je n'ai rien vécu, j'avais 16 ans et demi quand tout ça m'est tombé dessus à Seattle.
Elle laissa passer un temps de silence et ajouta:
j'aurais voulu être une artiste... Une dessinatrice de portraits ou peintre, je ne sais pas... J'aurais voulu exposer mes œuvres dans des galeries... J'aurais aimé avoir des amis normaux, pas des survivants et... Avoir un petit copain comme tout le monde. A la place, je suis tribun dans une arène, infirme à vie et j'ai tué...

L'enchantement était brisé. Ce n'était pas la faute du barman, c'était la faute à ce monde pourri jusqu'à la moelle.
Maintenant elle avait hâte de redescendre, de poser ses roues sur le sable qui lui donnait des courbatures aux bras. Elle était pressée de regagner sa suite et s'affaler sur son canapé pour dessiner le visage de Vaughn.
Elle n'aurait peut-être jamais que cela de lui mais c'était mieux que rien et surtout cela la faisait tenir.
Elle avait esquissé ainsi le portrait de tous ceux qui avaient croisé sa route depuis l'épidémie. Il ne restait que cela de son histoire; elle savait d'avance qu'elle ne vivrait pas très longtemps comme le plupart de ceux qu'elle avait croqué mais ce carnet à dessin était sacré.

On s'en va d'ici ? Demanda t-elle. Je voudrai me reposer à présent.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyMer 29 Mai 2019 - 1:21
Perdu dans mes pensées l'espace d'un instant alors que la petite blonde réfléchissait certainement à sa réponse, j'observais avec attention la nature reprenant doucement et sûrement sa juste place. Ce n'est que lorsque Malou reprit la parole que je fus extirper de mon rêve éveillé, tournant mon visage vers elle je l'écoute avec attention. Je mesure alors l'ampleur de ma connerie, lorsqu'elle me révèle que l'épidémie à commencer lors de ses 16 ans et demi, je la pensais jeune mais au vu de son caractère et de sa poigne de fer je lui aurais plus donné 26-28 ans que à peine 20. Je note aussi le fait qu'elle vient de Seattle, elle en à fait de la route pour arriver jusqu'ici, certainement pour échapper à quelque chose, quelqu'un de son âge ne fait pas autant de kilomètre juste pour le plaisir et encore moins lors d'une apocalypse. Ou peut-être qu'elle avait suivi quelqu'un, quelqu'un qui n'est plus certainement parce que je n'ai vu personne qui pouvait être un de ses proches.

Elle me révèle alors qu'elle à toujours voulu être une artiste, souriant un peu à cette nouvelle je me demandais si elle était talentueuse, certainement plus que moi mais rien de compliqué à ce niveau. Elle finit de nouveau sa phrase sur une note des plus positives, soufflant alors un petit peu à cette dernière je reprends juste après :

- Je devais me marier avec une joueuse de piano. J'avais ma petite vie bien rangée, des amis et tout ça m'a été enlevé. Ce n'est facile pour personne Malou, mais si tu ne vois que le côté sombre de l'affaire tu ne verras jamais le bien autour de toi ... Bon ok ici c'est un peu compliqué tu me diras, mais ce que tu fais pour les esclaves c'est quelque chose de bien, il suffit parfois d'un peu pour améliorer la vie des autres.

Lui faisant un grand sourire, je passe alors une main délicate dans ses cheveux afin de les remettre correctement :

- Puis malgré ton fort caractère, je suis sûr que tu trouveras quelqu'un.

Finalement elle me dit qu'elle voulait redescendre dans l'enfer qu'était l'arène, c'était un peu une sorte de havre de paix ici, pas de cri, pas de bruit de métal, rien que le silence. Fermant les yeux et prenant une grande bouffée d'air, je prends un air quelque peu joueur :

- Seulement si tu me montres tes dessins ... Voyant la réaction de Malou, je corrige immédiatement. J'ai rien dis chef, on descend immédiatement.

Ne lui laissant pas le temps de réagir, je la prends de nouveau dans mes bras et avec délicatesse la soulève du fauteuil dont elle était prisonnière toute la journée. Descendant les marches une par une, je regarde un peu la vue que j'ai sur l'arène, ouais un beau taudis avec un peu de bordel organisé, je crois qu’on ne peut pas mieux le décrire. Une fois en bas, je trouve un endroit où asseoir la miss avant de vite récupérer son fauteuil que j'avais laissé en haut.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyJeu 30 Mai 2019 - 20:47
Malou avait regardé Vaughn en coin quand il lui avait répondu qu'il s'apprêtait à se marier avec une pianiste quand l'apocalypse s'était déclaré et vu le ton qu'il avait pris la jeune fille savait que cette femme était décédée. L'avait-il autant aimé qu'elle avait aimé Nounours ? Et comment faisait-il, lui, pour l'oublier ?
Elle n'avait pas osé poser cette question intime et avait laissé le sujet mourir pour rebondir sur le suivant à savoir son côté négatif.
Comment veux-tu que je vois autre chose que du sombre ? Avait-elle rétorqué.
Je ne parle même pas de l'arène puisque quand j'étais seule c'était pire. Comment veux-tu que je me sente bien dans un monde qui pue la mort où plus rien n'existe comme avant, où on en bave, où on se fait agresser continuellement.
Elle avait poussé un soupir de mécontentement avant de poursuivre:
je n'ai plus personne. Ma famille, mes amis, mon amant sont morts et je n'ai aucun avenir.
Elle laissa un temps.
Regarde-moi !
Lança t-elle presque en colère, je suis infirme à présent. Qui va aimer quelqu'un comme moi, tu peux me le dire ? Toi peut-être ? Franchement ça m'étonnerai car je pense que tu aurais la honte de te promener avec une amoureuse en fauteuil roulant; tu vas préférer les jolies filles en bonne santé, pas vrai ?
Elle laissa passer un temps de silence, dégoûtée. Non, elle n'avait plus de joie de vivre. Le dernier en date qui l'avait fait rire était mort lui aussi, sous ses yeux.
Quel bien veux-tu que je vois ? Dis-moi sincèrement, moi je ne vois pas. Rien ne m'amuse et si je réfléchis bien, je pense que j'aurai plus envie de crever qu'autre chose à présent.
Quant à ce que je voudrais faire pour les esclaves, c'est pas du bien, c'est normal. C'est juste parce que je voudrais qu'il reste encore un petit quelque chose d'avant.


Elle avait frémi quand le barman avait passé la main dans ses cheveux mais ce qu'il articula ensuite ne lui laissa aucune illusion. En résumé, il lui soufflait qu'un jour elle trouverait quelqu'un d'autre sauf lui. Elle se le tint pour dit même si son cœur chavirait. Il ne savait pas. Il ne saurait jamais que elle, la tribun au caractère implacable devenait un loukoum quand elle était amoureuse. Peu importait, Nounours l'avait su et en avait profité avant de disparaître.

La gorge serrée elle avait voulu redescendre afin de remettre la tête dans le guidon.
C'est à ce moment que Vaughn lui demanda de voir ses portraits.
Interloquée elle ne sut quoi répondre. Personne hormis Dean n'avait vu ses œuvres en ce lieu. Simplement parce que personne ne s'était jamais soucié de savoir si elle était doués à autre chose que gueuler contre untel ou untel ou non.
L'homme avait dû en conclure qu'elle ne voulait pas puisqu'il se mit à obéir au quart de tour comme d'habitude.

Elle se laissa porter mais l'enthousiasme s'était envolé. Elle n'était plus la princesse que le prince charmant libérait d'une tour dont elle était prisonnière mais une personne diminuée que deux bras redescendaient du toit par pitié ou parce qu'il n'y avait pas d'autre choix, ce qui revenait au même dans sa tête.
Elle attendit qu'il revint avec le fauteuil roulant, s'installa tant bien que mal et annonça:
je veux bien te montrer mes dessins. Ils sont dans ma suite. Si tu as quelques minutes pour ça...

Vaughn ne savait pas encore que ce carnet à dessin composé de pages in-4 était très épais et presque rempli.
Il ne savait pas encore que la jeune fille acariâtre qu'il avait sous ses yeux avait un talent fou et un coup de crayon des plus sûrs. Il ne savait pas non plus que s'il acceptait l'invitation, il verrait défiler toutes les personnes qui avaient comblé la vie de cette femme enfant. De ses débuts dans la banlieue sud de Seattle jusqu'à aujourd'hui.

S'il disait oui, il allait pénétrer dans son univers où aucun n'avait été oublié. Presque tous morts, ok, mais chacun magnifié pour l'éternité. Le barman serait peut-être surpris de s'apercevoir que la petite Malou avec son fouet, ses punitions et ses tickets de rationnement cachait une autre facette qui n'avait pu voir le jour faute de soleil.
Une Malou tendre en privé, infiniment patiente, qui savait attendre sans jamais se plaindre, qui savait comprendre, qui savait retranscrire avec une simple crayon et une gomme usagée l'âme de n'importe qui.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] EmptyVen 31 Mai 2019 - 1:27
On dirait qu'avec mon optimisme à deux balles j'avais réveillé un lion qui dormait depuis bien longtemps dans le cœur de la blonde. Délivrant tout ce qu'elle avait sur le cœur, je reste là l'observant s'énerver contre le monde, contre moi et surtout contre elle-même. Je suis d'accord avec la plupart des choses qu'elle vient de dire mais comme je l'ai expliqué c'était pas ma manière de voir les choses, pour le moment, je ne sais pas ce qu'elle à vécu comme elle ne sait pas ce que j'ai traversé je ne voulais pas trop dire pour éviter d'en rajouter une couche mais je redeviens plus sérieux lorsqu'elle me dit qu'elle n'était pas mon style de fille. Un homme se doit d'aimer une femme peu importe son état de santé, c'était ce que m'avait inculqué mon père plus jeune, que je ne devais pas juger les gens sur leurs physiques, sur les premières apparences et si je tenais à quelqu'un je devais faire le maximum pour l'aider. Après avec l'expérience et la maturité j'ai remarqué qu'il y avait des combats qui ne valaient pas la peine d'être, des gens qui ne voulaient pas être sauvé c'était une perte d'énergie mais j'essayais au moins une fois. La laissant déverser sa haine et tout ce qu'elle avait sur le cœur j'attends un peu avant de m'agenouiller devant elle, la regardant droit dans les yeux :

- Parce que tu connais mon style de fille maintenant ? Honte de "traîner" ma copine en fauteuil roulant ? Dis-je un peu énervé avant de reprendre mon calme. Étonnant que tu me connaisses mieux que moi-même. Je ne vois pas qu'un fauteuil quand je te regarde, mais bon si tu te vois ainsi je ne peux rien pour toi. Comme disait Nietzsche "si tu regardes longtemps un abîme, l’abîme regarde aussi en toi". Alors regarde les ténèbres autant que tu veux, mais je te propose autre chose. Je ne prétends pas être une lumière salvatrice, mais je peux te montrer ce qu'il y a de beau chez toi, chez les autres pour que tu puisses t'échapper de tes ténèbres, mais sache que je ne te proposerais pas mon aide deux fois.

Je n'étais pas vexé ou spécialement énervé, j'étais plus d'un calme irrationnel dans ce genre de situation, j'avais que trop de fois vécu ce genre de situation, des personnes qui n'arrivent pas à dépasser leur handicap se focalisant trop dessus pour voir le bien qu'elle pouvait engendrer autour d'elles. Je ne sais pas si ça marchera mais je n'ai pas le temps pour pouvoir la jouer fine, donc on verra si elle réagit à ces paroles un peu crues, mais je pense qu'elle est le genre à préférer l’honnêteté qu'aux douces paroles pour passer la pommade. Si elle venait à se braquer, c'est que je n'avais pas mon temps à perdre à tenter de sauver quelqu'un qui ne voulait pas l'être, il y a tant d'autres personnes qui ont besoin d'aide.

Une fois redescendu, elle semble plus ouverte et me propose même finalement de venir voir ses dessins. Je ne sais pas ce qui à fait le déclic ou non mais si elle voulait bien s'ouvrir à moi c'était certainement pas le moment de me montrer agressif ou même ignorant envers cette demoiselle. Je réponds alors enthousiaste à l'idée de voir ses dessins :

- Avec grand plaisir Malou, j'ai toujours voulu bien dessiner, peut-être même que tu pourrais me donner quelques leçons.

Suivant alors la demoiselle jusque dans sa suite, je m'installe alors dans son canapé en attendant sagement qu'elle m'amène ses dessins que je puisse observer les œuvres qu'elle avait produit.
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MessageSujet: Re: On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn]   On mesure la valeur un homme à la façon dont il traite les femmes [Malorie & Vaughn] Empty

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