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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]
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MessageSujet: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyJeu 7 Mar 2019 - 22:31
Jeudi 14 septembre 2017 - Pas loin du "Saint Louis-Luce park"

Putain de journée de merde !!! Tout avait pourtant si bien commencé ! Petit thé et petit déjeuner avec Malorie, certainement la dernière femme de l'arène qui ne me voit pas comme un connard fini, et il a fallu que je me laisse convaincre par ma petite voix intérieure qui me disait "va dehors chercher du lait en poudre". OUAIS SUPER IDÉE ! Faut vraiment que j'arrête de m'écouter, en plus je m'étais dit que ça ne serait pas long car je dois prendre mon service dans ... 5 minutes maintenant. Bordel de merde ! Pourquoi je pense encore à cette brune au sourire parfait, alors que je me suis mis dans de beaux draps avec Tobby. Pourquoi il a fallu que mon cerveau se dise "tiens on va rendre service" ? Je me déteste et je déteste mes choix.

A peine sortit que j'aurais dû deviner que c'était une belle journée a emmerdes, a peine dehors que les nuages pointent le bout de leur nez heureusement que j'ai pris un imper sinon je serais trempé de la tête au pied. Mais bon en parlant de mouiller, JE SUIS TREMPE DE LA TETE AU PIED ! Une belle bande de 20/30 rôdeurs m'attendait au coin de la rue et j'ai dû prendre la poudre d'escampette. Et bien sûr comme un malheur n'arrive jamais seul, je me suis planté un bout de métal dans l'arrière de ma cuisse en sautant par-dessus une voiture, je me ferais un pansement quand j’aurais semé les rodeurs. Je regarde autour de moi et ne voit pas grand-chose à part des trombes d'eau qui tombe. Ce n’est pas vrai mais je crois que quelqu'un là-haut m'en veut, je sais absolument pas pourquoi mais il m'en veut beaucoup on dirait. Je cours en boitant, les rôdeurs commençant a abandonner la poursuite mis à part quelques motivés.

Je passe par dessous un barrage de voitures où il avait BIEN EVIDEMMENT une grosse flaque de boue en dessous, en plus d'être mouillé me voilà aussi répugnant qu'un morceau de chair avarié de 6 mois minimum et avec l'odeur. Nom de Zeus, je ne pense pas avoir plus de malchance aujourd'hui. Qu'est-ce que je disais ! Je vois un magasin avec un volet en métal presque fermé, une petite ouverture pouvant laisser passer une personne, pile ce qu'il me fallait ! Je me précipite vers ce qui me semble être ma rédemption, m'allonge afin de passer le volet métallique, rajoutant une couche de boue sur mes vêtements et mon visage mais au moins maintenant j'étais à peu près en sécurité, enfin si l'établissement était vide de tout rôdeur.

Je me relève poussant un grognement caverneux à cause de la douleur que produit le bout de métal incruster dans ma chair, voulant me nettoyer les yeux des débris je ne fais que rajouter de la boue avec ma main me rendant presque aveugle pendant quelques secondes. Bien joué champion ! J'avance alors a tâtons les bras en avant afin de pénétrer un peu plus dans le bâtiment. Alors que je passe le pas de la porte j'entends une respiration, puis le contact froid et violent d'un bout de métal qui rentre en collision avec ma face. Je sens ma tête projetée en arrière par la violence du choc, et le bruit du bois qui craque. Et plus rien.

J'ouvre les yeux et tends chaque fibre de mon corps avant d'être repris de la même douleur à la jambe droite, je suis allongé par terre me tenant la cuisse et un doux mot m'échappe assez violemment de mes lèvres :

- PUTAAAAAAAAAAAIN

Je me tords et je retiens un cri de douleur, ne voyant rien et n'entendant qu'un acouphène. Puis j'entends une sorte de voix, est-ce la fin ? Puis une sorte de visage au-dessus du mien ? Une femme ? Je vais être tué par une femme ? J'espère qu'elle est mignonne au moins. Alors que je vois 3 de ses mains m'approcher j'attrape l'une d'entre elle et c'est raté. Je me retrouve maintenant sur le côté emporté par mon mouvement brusque, je retiens encore un cri, mais bordel ne me dis pas que ce morceau de merde a atteint le nerf sciatique !
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyLun 11 Mar 2019 - 22:26
De la pluie battant les rues, ruisselant des cheveux d’Anja, fouettant ses joues, et l’empêchant de voir correctement devant elle. Voilà comment la brune pourrait résumer cette journée de septembre, non sans rager à son sujet. Ce n’était que la troisième fois qu’elle daignait sortir depuis ce qu’elle appelait modestement « l’incident », meilleur mot qu’elle avait trouvé pour parler de ce jour où un bâtiment lui était tombé dessus, et qu’un bout de ferraille avait failli venir à bout d’elle, et la deuxième fois que cette foutue pluie venait s’inviter au milieu des réjouissances. A croire que l’automne et ses pluies sans fin s’étaient invités plus tôt que prévu sur Détroit. Et clairement, ce n’était pas pour l’enchanter. Outre les vêtements trempés qui collaient à son corps alors qu’elle détestait ça, sa vision qui était réduite, et cette boue qui maculait le sol par endroit, rendant les trottoirs glissants et peu sûrs en cas de course, l’eau diluvienne qui semblait décidée à couler sans fin des épais nuages gris qui maculaient le ciel de la ville l’empêchaient de profiter de cette sortie à sa juste valeur. Les pas de la brune l’avaient rapidement conduite à plusieurs kilomètres de Fort Hope, là où les gâchettes des militaires n’avaient pas encore fait de miracles, et la présence de rôdeurs semblait, ce jour, encore plus remarquable qu’en temps normal. Ce n’était sans doute pas le cas, bien sûr, simplement les alentours de Grand Marais Street ayant été nettoyés, et les rues débarrassées des macchabées, en revoir plus de deux ressemblait à une invasion.

Quoiqu’il en soit, si la jeune femme avait tâché de rester à découvert le plus longtemps possible, pour profiter de cette sortie, et avaler la distance plus rapidement, plusieurs rencontres malencontreuses durent la contraindre à plusieurs changements de direction, et même plusieurs petits joggings improvisés. Elle qui avait promis à son colocataire une simple petite balade mettait son corps à plus rude épreuve que ce qui était prévu, mais c’était là une façon pour Anja de tester ses limites, de voir jusqu’où elle pouvait aller. Elle manqua tomber en glissant sur la boue, et se rattrapa de justesse au lampadaire qui reposait là, se donnant à peine quelques secondes pour reprendre sa course. D’un coup d’œil, elle observa les deux côtés de l’avenue devant elle, étudiant les différentes options qui se présentaient à elle. Derrière, des rôdeurs. Devant, des rôdeurs. Et au-dessus d’elle, cette pluie qui n’en finissait plus. Et elle prit sa décision en quelques instants seulement.

Anja traversa la rue en courant, et après des vérifications sommaires pour s’assurer que rien ne l’attendait juste derrière, elle se faufila sous le rideau métallique d’une boutique, pas tout à fait fermé, se redressant rapidement une fois de l’autre côté. Les lieux avaient été pillés, et le contenu de toutes les étagères, ou presque, était renversé, les produits dispersés sur le sol de la boutique, qui au moins, avait le mérite d’être vide de tout rôdeur. Une fois qu’elle fut certaine qu’elle était seule dans les lieux, la brune retourna vers le rideau qu’elle avait laissé entrouvert, s’offrant une porte de sortie au cas où, et qu’elle comptait fermer, avant de s’arrêter net. Une silhouette était en train de se glisser à son tour sous le rideau, entrant dans la boutique en se tortillant sur le sol comme un asticot. Loin de se démonter, la jeune femme déglutit doucement, contrôla sa respiration, et avança à pas lents vers ce qu’elle prit pour un rôdeur, à sa tenue couverte de boue, son visage maculé, les grognements peu engageants qui sortaient de sa bouche, et cette façon d’avancer, les bras en l’air. Sa main glissa à sa ceinture, où se tenait son couteau papillon, qu’elle s’apprêta à dégainer avant que son regard se pose sur une pelle, à quelques mètres du mort-vivant. Rapide et silencieuse, Anja alla s’en emparer, et l’attrapa à deux mains, arma ses bras, et donna un puissant coup sur la tête du rôdeur.

C’était sans compter sur la vétusté de l’engin, dont le manche en bois, mangé aux mites, se cassa net, atténuant le coup porté par la jeune femme. La silhouette s’effondra mollement au sol, et sans perdre une seconde, la brune sortit son couteau, prête à le planter dans la tempe du rôdeur, puisque le coup de pelle ne semblait pas avoir eu l’effet escompté. Elle attrapa une poignée de cheveux, et s’arrêta net dans son mouvement, soudain prise d’un doute. Du bout de sa veste, elle nettoya l’une des mains de cette chose, et découvrit de la peau saine, tout le contraire de celle qu’aurait dû avoir un mort-vivant. De toutes façons, la paire d’yeux ne tarda pas à se rouvrir, tandis qu’un « putain » bien senti résonnait dans le magasin, achevant de convaincre la policière que ce visiteur indésirable n’était pas un rôdeur. Des grognements de l’autre côté du rideau de fer la firent reprendre contenance rapidement, alors qu’elle se précipitait pour baisser les centimètres restant de protection. « -La ferme ! Tu vas rameuter tous les rôdeurs de la rue avec tes conneries ! » Le rideau métallique toucha terre, et la brune le bloqua avec les loquets prévus à cet effet, avant de revenir rapidement vers l’inconnu qui gigotait au sol. Elle profita de son étourdissement pour sortir la paire de menottes de la poche arrière de son jean, et testant la solidité du tuyau à quelques pas de là, Anja s’avança rapidement vers l’homme. Elle retira d’un geste un peu brusque le passant du sac à dos de son bras, puis d’un geste habitué, passa l’une des menottes autour de l’un de ses poignets, tandis qu’elle accrochait l’autre au tuyau qui promettait de ne pas bouger malgré des assauts éventuels. La brune dégagea ensuite entièrement le sac à dos, quelle envoya valser à plusieurs mètres de là, dans une allée, puis elle palpa le corps de l’inconnu, ne tardant pas à mettre la main sur une arme blanche dont elle le défit, la faisant glisser au sol, bien hors de portée de l’homme d’un coup de pied. Puis, elle se redressa, éloigna suffisamment les débris de pelle, et recula elle-même de plusieurs pas, où il ne pourrait pas l’atteindre, avant de demander, les mains sur les hanches, avec cette douceur qui la caractérisait tant : « -Mais bordel…t’es qui, toi ? »
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyMar 12 Mar 2019 - 16:07
Alors que je sentis une main m'attraper par les cheveux d'une poigne de fer, mes yeux s'ouvrirent sur une ... Délicieuse jeune femme. Enfin je crois ma vision est encore floue. Puis elle lâcha mon crâne en me faisant bien taper l'arrière contre le sol, c'est bon j'ai compris ! Madame aime faire mal ! Mais je ne suis pas fan moi ! Alors que j'essaie tant bien que mal d'enlever la boue de mon visage j'entendis un cliquetis métallique bien particulier. Celui de deux menottes s'entrechoquant. Je n’aime pas ça !

Puis la brune ténébreuse me retira violemment mon sac, elle appuya sans se rendre compte sur ma blessure ce qui m’immobilisa et tétanisa de douleur alors que je retenais un nouveau cri de douleur. Ce n’est pas possible Miss douceur veut pas y aller tranquillement ? Y'a pas brutalité policière là ? Enfin si elle est de la police vous me direz... Puis il n'y a plus de police ... Bon. De la brutalité tout court ! Et j'avais vu juste alors que je sens le métal froid entourer mon poignet j'ai a peine le temps de vouloir m'en dégager que me voilà accrocher à quelque chose. Bon maintenant qu'on en est là, je retrousse ma manche et je nettoie mes yeux afin de voir miss S M j'aime les menottes. Attends, elle met ou ça main là ? Wow ! Je ne pensais pas qu'on allait aussi vite en basse besogne dans le coin ?! Et je sens mon Tanto partir au loin, bon je dois bien avouer que je m'attende à ce qu'elle sorte une autre lame de mon Jean mais on ne peut pas tout avoir.

Puis elle se recula en faisant bien attention à ne rien laisser à ma portée, ça serait dommage que je puisse me nettoyer le visage ou me soigner ! Je la regarde faire et soupir. Puis elle me demande qui je suis ? Je lève un sourcil, même si ça ne doit pas se voir avec la boue que j'ai sur le visage et lui réponds d'un ton condescendant :

- ça ce voit pas ? J'suis ton père l'autruche ! J'étais tranquillement entrain de relever la tête du trou dans lequel elle était que tu m'agresses a coup de ... Je regarde au sol et voit les débris de pelle. A coup de pelle. Bon tu me diras c'est mieux qu'un coup de couteau mais ça fait sacrément mal !

Je vous jure que si elle n’avait pas un corps à se damner je l'aurais déjà insulté sur 8 générations. Mais que voulez-vous je ne suis qu'un homme ! Je tente alors un sourire et lui répond plus posément tandis que j'essaie de me mettre dans une position plus agréable, assis par exemple. :

- Bon plus sérieusement moi c'est Vaughn. Et je peux savoir qu'elle est le tien belle demoiselle qui m’enchaîne à un tuyaux dès le premier rendez-vous ?

J'espère qu'elle aime l'humour sinon je ne vais pas apprécier sa réponse je sens.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyDim 17 Mar 2019 - 21:48
Anja avait beau se dire que le jeune homme était attaché, désarmé, et elle à une distance plus que raisonnable, hors de sa portée, elle restait sur ses gardes. Des mois de survie en solitaire avaient ancré en elle des réflexes de survie, et une méfiance qui lui collaient désormais à la peau, et ressortaient dès qu’elle se sentait menacée. Elle ne le quittait pas du regard, même si son attention était tout aussi bien portée à l’extérieur, tandis qu’elle tâchait d’entendre si des rôdeurs avaient repéré leur présence dans les lieux, ou pas. La brune s’était vite remise de sa surprise de ne pas se retrouver seule dans ce magasin saccagé, et bien sûr, les questions n’avaient pas tardé à fuser, et celle, toute naturelle, de savoir qui était ce type sorti de nulle part, venu se réfugier dans le même endroit qu’elle. Sérieusement, avec tous les magasins, ou bâtiments, du coin, il avait fallu qu’il choisisse celui-ci, précisément. Quand il consentit à lui répondre, la jeune femme haussa un sourcil, et le fixa d’un air ouvertement blasé, peu amusée par la réponse qu’il lui fournissait, et le toisa d’un air légèrement hautain quand il annonça que se prendre un coup de pelle était manifestement douloureux. « -Estime-toi heureux, j’avais l’intention de faire plus que simplement t’agresser. » répondit-elle, insistant sur le mot « agresser », qu’elle jugeait totalement hors de propos. La policière n’avait fait que se défendre face à ce qu’elle jugeait être une menace, et sans doute à raison : « -Ça t’apprendra à déambuler couvert de boue, les bras tendus, et en poussant des grognements. Remercie la vétusté de la pelle. » Car clairement, l’intention de la jeune femme quand elle avait cru reconnaître un rôdeur avait été lui enfoncer la boîte crânienne, pas de lui provoquer un léger mal de crâne.

La brune resta totalement stoïque, tandis que ce qui s’apparentait à un sourire se peignait sur le visage maculé de boue de l’inconnu. Il ne tarda pas à lui dire comment il s’appelait, Vaughn, et instantanément, une moue presque dégoûtée se peignit sur le visage d’Anja tandis qu’il minaudait des paroles qui ressemblait à de la vieille drague de comptoir. Elle fronça le nez, manifestement peu réceptive, avant de secouer légèrement la tête, et de retirer son sac à dos, qu’elle posa à ses pieds, non loin de celui de ce fameux Vaughn. « -Moi c’est « merci, mais je ne suis pas intéressée ». Ravie de faire ta connaissance. » répondit-elle d’un ton d’où ne perçait aucune chaleur, ni sympathie. Elle n’était pas de ces filles qui flirtaient avec le premier venu, qui gloussaient pour un rien, ou papillonnaient du regard à la moindre occasion. D’ailleurs, Anja n’aurait su dire de quand datait la dernière fois qu’elle s’était laissée approcher par un homme, ou une femme d’ailleurs, et s’était un peu ouverte à quelqu’un.

Un bruit sourd contre le rideau en métal la fit s’abaisser légèrement sur ses jambes, comme si elle semblait prête à bondir, une main posée sur le manche de son couteau papillon. Mais il n’y eut pas d’autre bruit, et le silence s’installa dans la petite boutique, tandis qu’elle reposait son regard ambré sur le survivant. La brune finit par se détourner, et avança dans la boutique, gardant dans son champ de vision l’homme menotté, pour éviter toute mauvaise surprise. Du bout du pied, elle farfouilla dans les objets tombés au sol, avant que son regard soit attiré sur une boîte qui gisait au fond d’un présentoir : une boîte de clous, qui lui servirait à réparer cette clôture qui la rendait dingue, à la ferme où elle passait quelques heures, à Fort Hope. Elle attrapa ladite boîte, et c’est en revenant sur ses pas pour rejoindre son sac qu’elle remarqua un kit de ménage sous plastique, oublié là lors de l’apocalypse. Qui avait besoin d’une serpillière, ou d’une paire de gants, alors que des types essayaient de vous bouffer vivant ? La lame de son couteau glissa dans l’emballage en plastique, dont elle ne tarda pas à retirer un chiffon, qui devait sans doute servir à faire la poussière. Anja retourna sur ses pas, puis elle tendit le chiffon à Vaughn, sans un mot, avant d’aller ranger la boîte à clous dans son propre sac à dos, tandis que son regard accrochait quelques instants celui de l’autre survivant. L’idée de le fouiller, pour en tirer de quelconques ressources l’effleura deux petites secondes, puis disparut aussi vite qu’elle était venue. A Fort Hope, elle avait tout ce dont elle avait besoin, et s’il lui manquait quelque chose, la brune préférait se débrouiller toute seule que de voler qui que ce soit. Qu’est ce qui lui permettait de croire qu’il n’avait pas galéré pour trouver les ressources contenues dans son sac à lui ? S’il survivait en solitaire, il devait avoir besoin de chacun des objets de sa possession. « -Alors, Vaughn…d’où tu viens, comme ça ? » Et s’il vivait dans une communauté, comme elle, est-ce que ça changerait quelque chose à la façon de voir de la jeune femme ? S’autoriserait-elle à fouiller dans le bagage, à s’y servir, à prendre ce dont elle pourrait avoir besoin ? Probablement pas.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyLun 18 Mar 2019 - 23:00
C'est vrai qu'avec ma dégaine actuelle je pourrais faire penser à un rôdeur et je pense que je n’aurais pas rater mon coup, mais bon on va éviter de lui dire j'ai pas envie de me prendre un autre coup de pelle. Je m'adosse alors contre le mur, grimaçant de douleur au passage, il faut que je fasse quelque chose pour ma jambe. Il faut que je remercie une pelle maintenant, je la regarde avec un air étonné puis les débris de pelle avant de prononcer avec ironie la phrase suivante :

- Merci Ô sacro-sainte pelle de ne pas m'avoir brisé le crâne, puisse tu reposer en paix maintenant. Je retourne mon regard vers la belle brune. Voilà contente ?

Je tente alors de me dégager du tuyau mais il est encore fermement ancré dans le mur, génial ! Et les menottes ont l'air de bonne qualité, mais c'est super tiens manquer plus que ça ! Je veux bien ne pas être des plus présentable, mais le ton sur lequel elle me répond me déçoit quelques peu, je veux bien admettre que ma phrase d'accroche était un peu trop "Isha" à mon goût, mais j'avais pas eu de meilleure idée sur le coup. Alors que j'étais sur le point de répondre avec ma répartie légendaire, un bruit sourd se fit entendre contre le grillage métallique, super si un rôdeur venait à ce pointer j'étais pas dans la merde. Pourtant je reste stoïque, ne jamais montrer de faiblesse, c'était ce que mes années de survie seul m'avaient appris et aussi l'arène depuis que j'y suis.

Je vois alors madame j'aime attacher les gens sans bonne raison se baisser et scruter ce qui pourrait arriver. Un instant plus tard elle se retrouve de nouveau debout, il devait sans doute s'agir de quelque chose qui est tombé ou d'un petit animal, mais rien de grave. Je la vois attraper une boîte de clous ou de vis au vu du bruit métallique que j'entends, puis elle éventre un sac plastique et me tend un chiffon quelque peu surpris de son acte je reste quelques secondes bloqué avant de la remercier et de prendre le chiffon de ma main libre pour me laver le visage. Bon on était toujours loin de Georges Cloonney, mais au moins j'avais presque plus de boue sur la face.

Elle me regarde plus intensément quelques secondes, puis reprends ses affaires, qu'est ce qui venait de lui traverser l'esprit ? Elle me demande ensuite d'où je viens, je lève un sourcil, qu'est-ce que ça peut bien lui faire de toute façon il y a de grande chance qu'elle me laisse ici, que ma réponse lui plaise ou non. Je souffle un peu, de toute façon je n'ai rien à perdre.

- Je suis de l'arène à cause d'un de mes "amis" et je mets bien l'accent sur les guillemets. Si j'avais su ce qu'était que cette arène, je n’aurais jamais accepté de lui rendre service. Mais bon ainsi va la vie ! Il y a les baiseurs et les baisé, sur ce coup je me suis bien fait baisé.

Je me note mentalement de plus jamais accorder de faveur de n'importe quel type a Logan, trop de risque de se faire brûler, tuer, torturer ou je ne sais qu'elle autre atrocité. Je reviens sur le regarde de cette belle inconnue, dommage qu'elle semble si fermée à la conversation sinon je l'aurais bien invité à prendre un verre. Mais bon quitte à mourir autant savoir le nom de la sirène qui vous a tuez non ?

- Et du coup madame "merci, mais je ne suis pas intéressé", tu as un vrai nom ou il faut que je t'en trouve un ? Je prends un temps de réflexion puis je reprends. Kimberly ? nan ça va pas .... Hum ... Natacha ? Nan pas assez russe ... Ho je sais ! Jessica !

Si je pouvais arracher un sourire pendant cette rencontre quelque peu atypique, je serais déjà heureux mais je ne pense pas qu'elle apprécie mon humour.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyMar 19 Mar 2019 - 21:32
Quand le jeune homme se mit subitement à remercier la pelle, il fut clair que dans le regard d’Anja se lisait désormais cette question : « mais pourquoi diable l’avait-elle épargné ? ». Elle continua de le regarder d’un air fermé, avant de lever un pouce en l’air en signe de satisfaction quand il lui demanda si elle était contente, ce qui tranchait totalement avec l’air tout sauf enjoué qui se peignait sur son visage. N’importe qui aurait pu penser, sans connaître réellement la jeune femme, que ce manque d’enthousiasme, et cette froideur apparente étaient des conséquences de cette fin du monde qui leur était tombée dessus, alors que la vérité était toute autre. Cela faisait des années qu’Anja était un être renfermé, à l’apparence hautaine, pour mieux se couper des autres, volontairement. Et comme Vaughn pouvait le remarquer à cet instant précis, elle n’était pas de celles qui faisaient semblant d’apprécier ce qui devait être des traits d’humour, pour préserver l’égo de ceux qui s’y risquaient avec elle.

Elle ne broncha pas quand elle le vit secouer le tuyau, elle avait vérifié sa solidité avant de l’y menotter, et quand bien même il parvenait mystérieusement à se libérer, à la Houdini, le jeune homme était désarmé, et elle, pleinement confiante en ses capacités. S’il devait la tuer, ou la blesser gravement, ce ne serait pas sans un combat acharné, pas non plus sans que la brune ne rende chaque coup qu’elle était prête à encaisser. Croisant les bras sur sa poitrine, elle prit appui contre l’étagère à côté d’elle, tandis que Vaughn lui avouait finalement qu’il venait de l’arène. Elle avait déjà entendu parler de ce groupe, bien entendu, il était particulièrement connu dans les alentours de Détroit pour ses spectacles à la romaine, où gladiateurs s’affrontaient pour la gloire. Quelle connerie ! Le monde leur offrait déjà bien assez de violence sans s’en imposer davantage. Elle avait même entendu dire que le cinglé à la tête de l’arène, César comme il se faisait appeler, c’était dire l’estime qu’il devait avoir de lui-même, marquait toutes les personnes de ce lieu au fer rouge, d’un emblème grotesque, en signe d’appartenance. Et Anja avait du mal à comprendre qu’on puisse vouloir s’infliger ça de sa propre volonté.

Son regard n’avait toujours pas quitté le visage de Vaughn lorsque celui-ci reprit la parole, lui demandant quel était son prénom. Décidément, lorsqu’il avait une idée en tête…Elle écouta ses différentes propositions sans laisser paraître le moindre sentiment, avant de pousser un soupir bien sonore, signe d’exaspération : « -Juste Anja, ça suffira. » Et tandis qu’elle terminait sa phrase, elle remarqua enfin ce qu’elle était discrètement en train de chercher du regard depuis qu’elle avait aperçu une grimace sur le visage de ce visiteur : la blessure qu’il avait à la cuisse, peu visible sous cette couche de boue. Elle avait beau ne pas parler beaucoup, ou ne pas être des plus ouvertes aux autres, la policière avait compensé en développant un sens de l’observation qui lui avait toujours servi dans son travail.

La jeune femme s’accroupit finalement devant le sac de Vaughn, qu’elle ouvrit sans même demander la permission, ce qui ne faisait vraiment pas parti de ses habitudes. Et tandis qu’elle farfouillait à l’intérieur, elle poursuivit ce qui devait ressembler à un interrogatoire d’un point de vue extérieur. « -Et dis-moi, Vaughn de l’arène qui rend des services à ses amis, qu’est-ce que tu fais aussi loin de chez toi ? » Son regard ambré vrilla le sien pendant quelques secondes, avant qu’il ne replonge dans les méandres du sac, dont la policière tira quelques instants plus tard ce qui ressemblait à une trousse de secours. Elle se rendait compte des ressources qu’elle avait en main, de la différence que cela pourrait faire d’avoir un tel attirail dans son propre sac à dos, et pourtant, elle le jeta aux pieds de Vaughn, avant de s’assoir à même le sol, se désintéressant du sac du jeune homme. Après tout s’il était blessé, elle préférait encore qu’il puise dans ses ressources personnelles plutôt qu’il tape dans les siennes. Et de toutes façons, elle n’avait rien dans ses affaires qui puisse l’aider à soigner la blessure qu’il avait à la cuisse.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyDim 24 Mar 2019 - 20:11
On dirait que j'avais a faire à un public compliqué avec cette belle brune, mais au moins j'avance Anja joli prénom. Je tairais cette remarque pour éviter de continuer de paraître pour un dragueur lourd. Maintenant installé aussi confortablement que possible contre le mur je la vois se pencher au-dessus de mes affaires. C'est le jeu ma pauvre Lucette et je viens de perdre, je n’ai donc rien a dire sur le fait qu'elle prenne mes ressources.

Par contre lorsqu'elle me lance la trousse de soin, je la regarde avec un air quelque peu surpris. Je rigole doucement, elle aurait compris que j'étais blessé ? J'attrape la trousse de soin et elle s'installe en face de moi, je n'ai pas encore répondu à sa question. Je souris et lui demande :

- Qu'est ce qui te dis qu'il n'y a pas une arme dans cette sacoche ?

Je lui lance la trousse de soin, pas fort je n'avais pas envie qu'elle prenne ça pour une agression. Je m'adosse une nouvelle fois au mur, je n'ai plus la force de me battre, j'ai fais trop de mal autour de moi, je n'ai plus envie, si je devais mourir aujourd'hui qu'il en soit ainsi. Je souffle un peu et je lui dis :

- Je connais pas beaucoup de gens qui serait prêt a se passé de denrée médical... Je pense que ça te sera utile.

Je n’ai rien de très grave, ça pourrait attendre que je rentre à l'arène. Enfin si ça ne s’infecte pas, on va prier même si je ne suis pas croyant. Je vois bien son incompréhension et je reprends :

- Qu'est ce qui te dit que je suis pas la pire des raclures ? J'ai peut être tué des gens, je suis peut être un cannibale, un violeur en série, enfin l'une des nombreuse merde humain qui traîne à l'Arène alors pourquoi tu veux m'aider alors que t'as première réaction était la bonne ?

Je crois que j'ai trouvé la réponse à sa question, je cherche certainement à mourir, mais je ne dirais rien. Je pense qu'elle est assez maligne pour le comprendre toute seule comme une grande.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyMar 2 Avr 2019 - 18:41
Une fois installée par terre, Anja releva une jambe contre sa poitrine, tandis que son bras opposé trouvait appui au sol, derrière elle. La brune plissa légèrement les yeux au rire de Vaughn, dont le motif lui échappait, et sa mimique s’accentua à la question du jeune homme. « -Je l’ai palpée, y’avait rien de dur dedans. Et ce serait assez con de ta part de tenter de t’en prendre à moi alors que t’es menotté à un mur, et que j’ai la clé sur moi, bien loin de ta portée. » Et elle le gratifia d’un regard entendu, tapotant la poche de son jean du bout des doigts. Et quand bien même il y aurait effectivement eu une quelconque arme dans la petite trousse, jamais elle n’aurait cédé aux menaces du survivant de venir le détacher, pas sous la contrainte. La jeune policière eut du mal à cacher sa surprise quand la sacoche revint s’échouer à ses pieds, ce qui la décontenança, et lui fit froncer les sourcils. Anja le fixa quelques secondes, avant d’attraper une nouvelle fois la trousse, qui effectua le chemin inverse, et retourna vers son expéditeur. « -Sauf qu’en l’occurrence, de nous deux, celui qui pisse le sang et en a le plus besoin, c’est toi. » Et elle jeta un coup d’œil entendu à sa jambe, dont elle avait aperçu la blessure un peu plus tôt.

De toutes façons, dieu seul savait combien de temps ils allaient rester coincés là, le temps que les rôdeurs s’éloignent et que la tempête se calme, si bien que Vaughn avait tout le temps dont il lui fallait pour prendre soin de lui. En revanche, s’il y avait bien une chose à laquelle la jeune femme ne s’était pas attendue, c’était au petit laïus qu’il lui débita, et face auquel elle tâcha de rester de marbre. Ses yeux ambrés sondèrent longuement ceux de Vaughn, avant qu’elle hausse légèrement une épaule. « -On a tous fait des choses dont on est pas forcément fiers pour survivre. La nature humaine est comme ça, on a pas que des beaux côtés. » La fin du monde avait poussé les gens à faire des choses horribles, regrettables, égoïstes, pour réussir à vivre parfois un jour de plus.

Anja le fixa encore quelques instants, avant de rajouter : « -Mais si vraiment t’insistes, je pourrais te laisser menotté quand je partirai ! Tu mourras sans doute de faim, et reviendra sous la forme de l’une de ces choses. Avec le temps, et la décomposition de ta chair, ton poignet finira surement par réussir à s’extirper de la menotte, et tu pourras aller parcourir les rues de Détroit, pour bouffer d’autres humains qui eux aussi ont peut-être été des raclures, des tueurs, des violeurs en série, des cannibales, ou de simples merdes humaines. » Le programme ne vendait pas vraiment du rêve, elle en convenait volontiers, et à vrai dire, elle ne voyait pas vraiment où Vaughn voulait en venir. Pourtant, elle en avait recueilli des tas de confessions, au cours d’interrogatoires, ou de soirées un peu trop arrosées, mais la réaction en question la laissait assez perplexe. « -Ou alors, on peut cohabiter pacifiquement le temps que ça se calme dehors, et reprendre nos routes séparément quand la voie sera libre. Je me moque de qui tu es, ou de ce que tu as fait. Je n’ai rien contre toi, Vaughn. Mais si tu essayes de t’en prendre à moi, je t’assure que tu t’en mordras les doigts. » Ce n’était pas dit d’un ton menaçant, Anja se contentait d’énoncer ce qui à ses yeux était une vérité.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyMer 3 Avr 2019 - 16:42
Voyant la trousse de soin faire le chemin inverse je lève un sourcil, je ne la comprends pas, pas du tout même, des ressources médicales quand on connaît la rareté de ce genre de choses... Elle devait sûrement appartenir à Fort-Hope ou un groupe d'indépendant suffisamment bien fourni pour qu'elle puisse se passer de ce genre de denrée. Mais bon elle marquait un point sur le fait que j'étais prisonnier d'un tuyau en plomb fermement fixé au mur, j'aurais vraiment dû apprendre a me luxer le poignet et le pouce pour m'extraire de cette situation. Mais bon il était un peu trop tard pour les regrets.

Elle essaie de me réconforter ou juste elle énonce ce genre de vérité fade et sans goût que n'importe quel philosophe de bistrot sort une fois qu'il a dépassé le gramme d'alcool dans le sang ? Au vu de son tempérament quelque peu .... Explosif, on va éviter de faire la remarque. Je suis blessé et avec le moral dans les chaussettes mais mon instinct de survie dicte encore un peu mes actions. Lorsqu'elle propose de me laisser attacher ici et de me laisser mourir de faim je rigole légèrement, ce n’est vraiment pas comme ça que je me voyais crever, mais bon à l'instant T c'était le plus probable.

Elle me parle ensuite d'une cohabitation pacifique, je ne peux m'empêcher de rire une nouvelle fois, je crois que j'ai perdu trop de sang et que je commence à délirer, est ce que quelqu'un encore vivant sur cette planète pense qu'une cohabitation pacifique est possible ? Avant l'épidémie c'était déjà impossible, alors après c'est tout bonnement une utopie irréalisable.

- Me dis pas que tu crois sérieusement a tes conneries, je me considère comme quelqu'un de plutôt optimiste. Mais une cohabitation pacifique ? Réellement ? Tant que l'herbe sera plus verte chez le voisin, l'être humain cherchera toujours a entuber son voisin.

Si elle pense m'effrayer ça ne marche pas terrible, mais bon autant provoquer un peu :

- Ah oui ? M'en mordre les doigts ? Carrément, bah on en apprend tous les jours. M'enfin, j'ai un code de conduite, on ne frappe pas les femmes, à part si elles le font en premier. Et on va dire que le coup de pelle ne compte pas.

Je lui fais un petit sourire moqueur et reprends :

- Et du coup tu nous viens d'où Anja au coup de pelle facile ?
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyMer 3 Avr 2019 - 18:41
Anja le fixa d’un air impassible, sans comprendre vraiment d’où venaient ses éclats de rire soudains. C’était-elle transformée en clown, ou en humoriste, sans même le savoir ? D’ailleurs, elle n’était pas certaine que le sujet prête à plaisanterie, puisqu’ils avaient abordé tour à tour les comportements déviants, ce qu’il y avait de plus moche dans l’humanité, et la mort du jeune homme. Deux sujets qu’elle trouvait moyennement drôles, mais on lui avait déjà dit qu’elle n’avait pas forcément un sens de l’humour très développé. Bien qu’elle n’en eût rien cru. Elle croisa les bras sur sa poitrine, et continua de fixer Vaughn en haussant les sourcils, tandis qu’il lui répondait finalement. Ah…c’était donc ça, qui le faisait rire. Il croyait qu’elle était l’une de ces survivantes naïves, qui pensait que le monde pourrait un jour se relever de cette épreuve qu’il avait subi, et qu’ils pourraient vivre tous ensemble, main dans la main, en rebâtissant une solide société. La simple perspective qu’il puisse la prendre pour une imbécile l’irrita, bien qu’elle n’en montra rien. « -Je te parlais de coexister dans cette boutique. En gros…tu me fais pas chier, je te fais pas chier non plus. » Elle le regarda d’un air entendu, avant d’appuyer son épaule contre l’étagère juste à côté, tandis que la pluie battait violemment contre le toit et les fenêtres. A ce rythme, ils n’étaient pas près de sortir de là.

Quand il sembla se moquer des propos de la jeune brune sur le fait qu’elle lui déconseillait de la chercher, le regard de celle-ci se durcit pendant quelques secondes, avant qu’elle lâche l’affaire. Il n’avait qu’à ne pas la prendre au sérieux, après tout, elle s’en moquait pas mal. Anja avait confiance en ses capacités, et ses nombreuses années de pratique de sport de combats, et si ce Vaughn venait à la chercher d’un peu trop près, elle n’hésiterait pas à lui faire la démonstration de ses talents. Elle leva les yeux au ciel face à ce qu’il percevait sans doute comme de la répartie, tandis qu’il annonçait qu’il ne tapait pas les femmes, à moins que celles-ci ne lancent les hostilités en premier. Ce garçon avait l’humeur changeante, se présentant quelques instants plus tôt comme une raclure potentielle, avant de clamer à présent qu’il était trop bon pour s’en prendre à la gente féminine. Du point de vue la jeune femme, la survie les poussait à faire des choses parfois peu reluisantes. Et elle ne doutait pas un seul instant que si la situation l’exigeait, les beaux principes de Vaughn ne seraient plus que de l’histoire ancienne. Mais peut-être qu’avec un peu de chance, et de bon sens, elle n’aurait pas à vérifier sa théorie.

La policière laissa un léger soupir quitter ses lèvres entrouvertes, avant de fixer longuement Vaughn quand il lui demanda d’où elle venait. Ses mâchoires roulèrent sous la peau de ses joues, tandis que son visage se fermait malgré elle. Parler de sa vie, de son passé, d’elle, de ce genre de choses n’était pas un domaine dans lequel elle excellait. Parler tout court n’était pas son activité préférée. Il n’y avait qu’Ezra qui avait réussi à lui délier la langue, à force de persévérance et de douceur. Elle continua à darder ses prunelles sur le jeune homme, avant de s’humecter légèrement les lèvres. Après tout…ils n’allaient sans doute jamais se revoir, elle ne prenait pas beaucoup de risques à dévoiler quelques détails sur elle. « -Je suis née à Memphis. Mais j’ai vécu une grande partie de ma vie ici, à Détroit. » Et s’il comptait sur elle pour lui faire dire d’où elle venait avant qu’ils se retrouvent coincés ici, Anja n’était pas si dupe. Même si Fort Hope était la plus grande communauté des environs, et que les militaires y rapatriaient tous les survivants qu’ils croisaient, elle préférait éviter de lui dire où il pouvait la retrouver. Elle lui épargna la fuite qu’elle avait opéré vers Chicago pour s’éloigner de ce fiancé dont elle venait de briser le cœur, et de ce qu’il restait de sa famille, puis de son départ pour Washington, quelques jours avant que tout ce joyeux bordel ne commence, tout comme elle passa sous silence ses longs mois de marche, à errer dans la solitude pour rallier Washington à Détroit afin d’y retrouver sa petite sœur. Qui cela intéressait-il ? Pas Vaughn, certainement, et Anja n’avait pas envie de remuer de vieux souvenirs. Elle déglutit, avant de fixer la petite trousse de soins toujours aux pieds du survivant : « -Tu devrais peut-être t’occuper de ta blessure. Je crois qu’on va être coincés ici un bon moment. »
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyMer 3 Avr 2019 - 20:26
On dirait bien que la miss était impassible à tout ce que je pouvais tenter, le charme, la moquerie, la dépression. Elle était dure en affaire ce bout de femme confortablement installé devant moi. J'en avais marre de jouer à un petit jeu qui ne mènerai à rien, elle voulait cohabiter et qu'on ne se revoit jamais libre à elle. Au moins l'un de nous deux essayait de rendre le moment plus agréable, ou au moins qu'il paraisse moins loin. Je souffle un coup et lui réponds un peu épuisé par ma journée de merde et son impassibilité :

- Va pour la cohabitation.

Je reste silencieux observant la brune quelque peu, puis je me souviens que ça sert à rien. Je me concentre alors sur ma plaie, rien de bien grave. Je me réinstalle contre le mur, grognant un peu au passage. Putain ce n’est pas profond mais ça fait un mal de chien, encore heureux que c'est pas à l'arrière de la jambe car si ça touche le nerf sciatique j'étais pas dans la merde.

J'étais sur le point d'ouvrir la trousse de soin, quand la brune répondit finalement à ma question, enfin répondre c'était un bien grand mot. J'ai juste appris qu'elle est née à Memphis mais qu'elle à vécu la plupart de sa vie ici à Détroit, bah nickel ça m'avance bien tiens. Je souffle un peu et me décide à ouvrir la trousse suite à son invitation.

Je reste un moment planté devant la trousse de soin ouverte devant moi, je venais de capter quelque chose, ça va être vraiment chiant de faire un pansement compressif avec une seule main. Je relève la tête et plante mon regard dans le sien avant de soupirer :

- Bon Anja de Memphis, je me doute bien que tu es soi de Fort Hope soit du groupe d'indépendant non loin. Une personne seule ne se trimbalerait pas avec aussi peu de ressource sur elle, ou elle serait bien plus désespérée et ce serait jeter sur mes ressources. Donc je ne vais pas tourner autour du pot, j'aurais besoin de mes deux mains pour me soigner correctement. Car tu vois.

Je montre que ma main attachée ne peut clairement pas atteindre ma jambe.

- Là je suis plus proche de ton plan d'avenir que tu m'as décrit plus tôt que de la cohabitation pacifique dont tu me parles. Tu as mon arme, mes affaires, j'ai une jambe blessée et un cerveau fonctionnel pour le moment. Au vu de comment tu m'as si facilement mis au sol et passer les menottes je me doute bien que tu avais un métier en rapport avec la sécurité ou la police. Je ne suis pas fan des uniformes même si j'avais celui d'infirmier à l'époque. Donc est-ce que tu peux me détacher ? S'il te plaît et promis j'arrête avec ma drague de comptoir à deux balles.

J'attrape le torchon et le passe une nouvelle fois sur mon visage afin d'enlever le peu de boue qui était encore sur ma face.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptySam 6 Avr 2019 - 21:56
La brune se contenta pour toute réponse d’un bref hochement de tête lorsque Vaughn sembla lui dire qu’il acceptait qu’ils cohabitent pacifiquement le temps que l’orage se calme. Il ne lui faisait pas vraiment peur, il fallait dire qu’il ne s’était pas montré particulièrement agressif jusqu’à maintenant, et elle ne doutait pas que s’il gardait la bouche close, le moment pourrait d’ailleurs ne pas être totalement désagréable. Vaughn était solidement arrimé, et même en tirant de toutes ses forces sur la menotte, il ne parviendrait pas à arracher le tuyau, ni même à casser le bracelet métallique. Le regard miel d’Anja se posa à la dérobée sur le survivant, qui était d’ailleurs en train de l’observer, sans pour autant prendre la parole. Puis il détourna les yeux, et un long silence s’installa entre eux, qui ne tarda pas à être perturbé par le bruit provoqué par l’ouverture de la trousse de soins.

La tête d’Anja se posa à son tour contre l’armature de l’étagère, tandis qu’elle prenait une longue inspiration, se convainquant de prendre son mal en patience. L’inaction avait toujours eu ce mauvais effet sur elle de la rendre dingue, ou pas loin. Ce qui expliquait pourquoi sa convalescence à Fort Hope n’avait pas été une partie de plaisir, ni pour elle, ni même pour son colocataire et ami, qui avait subi plus d’une fois le mauvais tempérament et les excès de caractère de la jeune femme. Elle repensait à ces longues semaines alitée, à ne pouvoir rien faire d’autre que compter les secondes qui défilaient, et ce fut la voix de Vaughn, dénuée de toute tentative de charme cette fois-ci, qui la tira de ses sombres pensées. La brune le dévisagea pendant de longues, très longues secondes, ne tentant même pas de l’interrompre tandis qu’il débitait son monologue. Son visage resta neutre quand il exprima ses déductions, à savoir qu’il la pensait venue de Fort Hope, et elle ne fit rien pour confirmer ses soupçons. « -Ce sont tes ressources. Et je ne vole pas les ressources d’autres survivants. »

Le bracelet en métal de la menotte tinta contre le tuyau tandis que Vaughn agitait sa main, pour lui faire comprendre qu’il était entravé dans ses mouvements, et incapable de se soigner tant qu’il resterait attaché. Et ce n’était clairement pas la brune qui aurait pu lui venir en aide sur ce coup-là. Une fois encore, le survivant fit preuve d’un esprit de déduction plutôt juste, puisqu’il semblait sûr qu’elle avait été policière dans une vie passée pas si lointaine que ça. Anja nota toutefois qu’il lui avoua, peut-être sans même s’en rendre compte, du métier qu’il exerçait autrefois, et qui était sacrément utile par les temps qui courraient. La flic resta donc à l’observer pendant de longues secondes, pesant silencieusement le pour et le contre, les lèvres crispées. Elle soupira doucement, et plongea la main dans sa poche. « -C’était pas des menaces Vaughn. Si tu tente quoi que ce soit contre moi, je te planterai d’abord, et je poserai les questions ensuite. » Sa voix n’était pas froide, son visage n’était pas fermé, mais il semblait évident qu’elle ne plaisantait pas pour autant. Et après un dernier regard, la jeune femme glissa la clé dans les menottes à deux reprises, les retirant au jeune survivant, avant de regagner sa place contre l’étagère. « -Une chance que tu sois infirmier, j’imagine. Ça doit bien servir, de nos jours. » La paire de bracelets en métal ne tarda pas à retrouver le sac d’Anja, dont le regard sérieux ne quittait plus la silhouette de Vaughn. « -Tu n’as pas dit d’où tu venais, toi. » Non pas que ça ai réellement une importance. Mais elle repensait à la conversation qu’elle avait eu avec Ezra il n’y avait pas si longtemps que ça, et où elle s’était promis, sans même savoir pourquoi, de tenter d’être moins fermée aux autres survivants. A ce moment-là, Anja pensait surtout à ceux de son camp, avec lesquels elle avait du mal à nouer des liens, mais cette cohabitation, comme ils l’avaient appelé un peu plus tôt, semblait être le moment idéal pour faire quelques expérimentations.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyLun 8 Avr 2019 - 1:24

Dernière édition par Vaughn O'Mucrhúlu le Mar 9 Avr 2019 - 18:12, édité 1 fois
Elle avait un code d'honneur ? Ne me fais pas rire Anja, personne en ces terres une fois assez désespéré se laisserais crever de faim pour ne pas voler les ressources des autres, tu dis ça car tu as accès a tout ce qu'il te faut. Je n'ai pas croisé beaucoup de gens avec tant de résilience et ayant encore une discipline d'acier pour se plier à ce genre de code d'honneur. J’essayais de suivre comme je pouvais le mien mais sans grand succès. Mais j'avais envie de me libérer des menottes me retenant contre mon gré, donc je me contente juste d'un regard un peu désabusé.

Un sourire se dessine sur mon visage alors que j'entends le bruit métallique des clefs venant de la poche de l'ancienne policière. Et encore des menaces, je souffle un peu et lui réponds avec un peu d'insolence :

- J'ai déjà assez eu de soucis avec tes collègues avant l'apocalypse puis j'ai un peu autre chose a faire que de venir chercher un combat perdu d'avance.

Il fallait être réaliste, ne jamais sous-estimé un adversaire, la facilité avec laquelle elle l'avait menotté et sa technique était plus que respectable. Blessé comme je suis je ne peux pas faire grand-chose surtout qu'elle en tirerait avantage. Elle avait souligné la petite information que j'avais donné sans même le faire exprès, m'enfin si elle avait envie de me planter elle l'aurait déjà fait depuis déjà quelques longues minutes. Alors que mon poignet fut libéré je ne bougeai pas d'un pouce tant qu'elle n'était pas loin de moi. Une fois qu'elle fut réinstallée à sa place je repris le cours de mes soins. Elle soulignait le fait que ma profession était plus qu'utile en ces temps, je rigole légèrement et réponds avec une certaine dose de sarcasme mélangé avec de la tristesse :

- Je suppose que ça m'a permis de rester en vie plus d'une fois oui. Mais tes compétences sont aussi très utiles dans ce chaos mademoiselle. Alors agent de sécurité, armée ou police ?

Elle n'avait répondu à aucune de mes questions et n'arrêtait pas de m'en poser, je me doutais fortement que c'était une habitude de son ancien métier de police mais je voulais la confirmation de ses mots. Je mets alors rapidement une paire de gants et prends une compresse imbibée de désinfectant. Je l'entends me reprocher que je ne lui aie toujours pas dis d'où je venais, je lève un sourcil et mon regard vers elle. Je souffle un coup et me penche de nouveau sur ma plaie, je lui réponds :

- Tu sais Anja de Détroit, moi non plus je ne sais pas grand-chose sur toi. Et en général lorsqu'on veut faire une cohabitation pacifique avec quelqu'un on y met du sien. Je pense avoir fait preuve d'assez de bonne foi pour que tu m'évites un interrogatoire si tu ne veux pas plus parler de toi-même. Car tu le sais aussi bien que moi, l'information n'a pas de prix, une bonne info peut te sauver la mise, une mauvaise te condamner à la mort ou pire encore. Donc tu ne veux pas parler de toi très bien bien, tu fais ce que tu veux j’suis pas ta mère ni ton père. Mais je ne t’en dirais pas plus sur moi non plus.

J'attrape le morceau de métal et le retire de ma jambe dans un râle étouffé, j'applique derrière la compresse qui était dans mon autre main en appuyant de toute mes forces sur la plaie. Je jette le morceau de métal non loin de moi, putain qu'il me faisait mal ce con ! J'attrape une autre compresse et nettoie la plaie. Je vois bien qu'Anja elle rumine ses idées et ses mots. Je l'avais froissé je pense bien. Finissant mon pansement compressif, je range mes affaires dans la trousse et la referme avant de regarder dans les yeux la belle brune en face de moi. J'hésite un instant avant d'ouvrir de nouveau ma trousse. J'en sors le paquet de compresse vide, je l'ouvre complètement et lui montre la partie plastique transparente avant de lui dire :

- Je vais te montrer quelque chose que même toi peux faire et qui pourra peut-être sauver quelqu'un. En guise de paiement pour ma libération. M'assurant d'avoir sa pleine attention, je lui explique donc. Si jamais une personne vient de recevoir un coup de couteau au thorax. Il est très important de faire un pansement très rapidement, de un pour éviter que le poumon s'infecte et de deux pour éviter que le poumon par échange de pression se rétracte et finisse par faire un se replier sur lui-même. Et je pense que tu as compris que ce n’est pas le bon plan. Donc tu prends ton paquet de compresse et tu l'ouvres comme je viens de faire, tu mets les compresses comme ceci puis le plastique de l'emballage par-dessus. Je lui montre sur moi. Et ensuite tu le scotche en trois sur les côtés et le haut. Tu laisses le bas libre, le but du pansement est qu'il puisse faire sortir de l'air mais pas rentrer. Bon si le saignement est trop abondant, tu te prends pas la tête tu appuies juste très fort dessus et si tu as pas un paquet de compresse ou que c'est trop petit un linge, le plus propre possible.

Si elle avait encore des doutes sur mon ancien métier je pense avoir enlevé une partie de ces doutes. Je la regarde, elle à l'air dubitative ou n'a pas tout compris je ne sais pas. Elle est difficile à comprendre ou complètement inexpressive je ne sais pas encore déterminer lequel c'était. Je reprends aussi en levant un doigt :

- Par contre ce sont des soins d'urgence, donc ton type n'est pas sorti d'affaire, faut l'emmener au plus vite au poste de soin. Avec ça il survivra quelques heures de plus c'est tout. Mais bon c'est toujours bon a prendre dans un monde comme le nôtre.

J’avais refusé de lui donner des informations sur moi car je disais que les informations valait chères maintenant plus que jamais, mais ce petit cours valait un sacré paquet de provision s’il était bien négocié.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyLun 8 Avr 2019 - 22:41
Pour toute réponse à cette réplique avouant les déconvenues que Vaughn semblait avoir eu avec la police des années plus tôt, Anja leva les yeux au ciel. C’était un aspect de son métier qu’elle avait parfois eu un peu de mal à comprendre. Car au-delà du sempiternel « servir et protéger », il existait à côté de ces gens reconnaissants et qui appréciaient leur travail, tout un tas de personnes qui se méfiaient des uniformes comme de la peste, et n’avaient absolument aucune confiance en la police. Pour sa part, Anja n’avait pas gardé l’uniforme très longtemps, et c’est en devenant lieutenant, et de manière pas tout à fait conventionnelle, qu’elle comprit pourquoi certains vouaient une véritable méfiance, voire haine, envers les flics comme elle. Pourtant, après ce qu’elle qualifiait elle-même de mauvaises actions involontaires, elle avait tout fait pour être à la hauteur de son badge, et mériter son grade. De toutes façons, par les temps qui courraient, être policière ne voulait plus dire grand-chose, et Anja l’avait compris bien rapidement, dès les premiers jours de ce nouveau monde à vrai dire.

Elle était en train de ranger sa paire de menottes dans son sac quand Vaughn la relança sur son ancien métier, et les doigts d’Anja glissèrent sur la plaque qui ne quittait jamais son sac à dos. Ce n’était pas vraiment la preuve qu’elle s’attachait coûte que coûte à son passé, au point de refuser de laisser derrière elle une partie de celle qu’elle avait été. La raison de la présence de son badge dans son sac à dos était bien plus simple : il était sur elle lorsque les premiers carnages avaient commencé, et il s’était retrouvé dans le sac un beau jour, jusqu’à finir par ne plus le quitter. En faisant la moue, elle retira la plaque de son sac, et la porta à hauteur d’yeux, face au jeune survivant. « -J’étais lieutenant à la CPD. » La police de Chicago, qui l’avait accueilli à bras ouverts lorsque la brune avait fui celle de Détroit, pour raisons personnelles. Si bien qu’elle connaissait les rues de la ville, ou ce qu’il en restait, comme sa poche, pour y avoir fait de nombreuses patrouilles lorsqu’elle n’était qu’une bleue, ou lors de ses débuts en tant que lieutenant. Le bon vieux temps, songea-t-elle avec ironie, se souvenant pourtant de ces mois qui avaient été moralement compliqués. Anja rangea rapidement son badge dans son sac, avant de refermer celui-ci, comme si elle rangeait son passé par la même occasion.

Sans un mot, la jeune policière l’observa enfiler une paire de gants, et s’atteler à sa tâche, tandis qu’il se penchait sur sa plaie. Elle haussa un sourcil quand il annonça qu’elle ne faisait manifestement pas assez d’efforts dans leur cohabitation, ce qui lui fit répondre du tac au tac : « -Oh, et dire que j’avais l’impression que le fait de te détacher était déjà une preuve que j’y mettais suffisamment du mien. » Son ton était sarcastique, l’une de ses défenses naturelles, et elle adressa au jeune homme un sourire qui n’atteignit pas ses yeux. Quand Vaughn finit par lui dire qu’il refusait d’en dire plus sur lui, sous couvert qu’elle-même ne se montrait pas des plus douées pour l’exercice, Anja haussa les épaules d’un geste désinvolte, tandis qu’elle soupirait : « -Comme tu veux. » Elle se mura une nouvelle fois dans le silence, absolument pas perturbée par la réponse de son interlocuteur. La brune n’était pas de celles qui se sentaient mal à l’aise quand un silence se prolongeait au-delà du confortable, et elle n’allait clairement pas forcer la conversation si le jeune homme refusait de lui parler de lui.

Pourtant, le silence entre eux ne dura pas, car Vaughn ne tarda pas à reprendre la parole, des mots qui ne manquèrent pas de titiller l’égo de la jeune femme. « -Oh, alors si même moi je peux le faire… » Elle se retint de lever les yeux au ciel, même s’il fallait bien avouer qu’elle était fortement tentée, et l’infirmier ne tarda pas à lui expliquer comment s’occuper d’une plaie en cas d’urgence. La brune le laissa donc lui débiter son speech sur comment faire un pansement lors d’une blessure, pour stopper tout saignement, sans chercher à l’interrompre. Lorsqu’il eut fini, elle lui adressa un nouveau sourire, avant de se racler la gorge. « -T’aurais dû dire que t’allais me donner un cours complet, j’aurai sorti mon bloc-notes. » Elle le gratifia d’un nouveau regard blasé, même si elle n’avait pas manqué un seul des gestes de l’infirmier, qui venait de lui faire une démonstration en se soignant lui-même. Anja garda le silence quelques instants, posant son regard sur le bout de métal que le survivant avait laissé près de lui, jaugeant si oui, ou non, il pouvait lui servir d’arme potentielle. Puis elle se rappela qu’il s’était dit peu enclin à mener un combat contre elle perdu d’avance, et elle prit le parti d’essayer de mettre sa méfiance de côté. Vaughn était blessé, et ça, ça représentait un avantage inestimable si des coups devaient être échangés. « -On nous a appris des gestes de premiers secours à l’académie. Les trucs de base, bien sûr. Mais…merci pour la leçon. » Ce n’étaient pas ses cours préférés, pas à elle qui ne vivait que pour l’adrénaline, les courses poursuites après les vilains, et le temps qu’elle passait dans les rues. Mais c’était le genre de connaissances qui pouvaient faire toute la différence dans les situations d’urgence, elle en était bien conscience. Et dans un monde comme le leur. Du menton, elle désigna la plaie qu’il portait à la cuisse, et qu’il venait de soigner. « -Alors…tu vas survivre ? »
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyMar 9 Avr 2019 - 18:54
Lieutenant ? J'ai un gradé devant moi ? Dis donc j'en croise du beau monde depuis la fin de celui-ci, je rigole légèrement en me remémorant une vieille anecdote où j'étais sorti sortir Isha de garde à vue et ma grande bouche m'avait valu de me retrouver à mon tour en cellule. Je lui demande alors un peu amuser de la situation :

- Ainsi ça explique pourquoi tu es si à l'aise a passer les menottes, t'as toujours été sur Chigaco où tu as fait un peu dans d'autre ville ? Quand je bossais aux urgences j'avais l'habitude de me prendre la tête avec les flics quand ils comprenaient pas pourquoi je leur demander de sortir lors des soins.

Mais il fallait dire qu’ils me connaissaient surtout à cause d'Isha et avaient donc moyennement confiance en moi. Pourtant j'étais un véritable ange à l'époque, sauf avec ma cadre mais c'est une autre histoire.

Il semblerait qu'elle ait mal pris ma remarque, j'en suis le premier surpris je pensais qu'elle me dirait plus un truc dans le genre "va te faire foutre" ou d'autres joyeuseté dans le genre. J'affiche donc ma surprise mais bon je pense qu'il n'est pas venu le temps des excuses, j'ai une meilleure idée en tête afin de détendre l'ambiance. Malgré son manque de concentration flagrante, je continue de lui expliquer le soin de plaie du thorax, sa petite remarque à propos d'un bloc note me fait rire et je lui réponds aussi sarcastiquement :

- Pas besoin d'un bloc-note pour ça, par contre si je t'explique tous les processus traumatiques en cause là tu aurais besoin d'un bloc note oui. Mais bon le principale est de savoir comment sauver une vie.

Il est vrai que les forces de l'ordre sont sensibilisés aux gestes de premiers secours, mais une petite piqûre de rappel ne fait de mal à personne. Elle m'observe puis son regard vint se poser sur le morceau de métal que je venais de sortir de ma jambe, c'est vrai qu'il était assez pointu pour servir d'arme maintenant qu'elle me le fait remarquer. Puis elle me demande si je vais survivre, je rigole un peu et lui répond :

- Je devrais m'en sortir oui.

Je me penche un peu et attrape le morceau de métal encore plein de sang, je la vois réagir au quart de tour, je lui fais signe de se calmer avant de jeter le morceau loin de moi. Il faut bien montrer encore une fois que je n’étais pas une menace, je n'aime vraiment pas me battre avec les femmes et les belles femmes encore moins. Je reprends alors calmement :

- Bon lieutenant Anja, on est parti sur de mauvaise base et il y a eu des torts. D'un côté comme de l'autre. Reprenons sur des bases neutres. Je suis Vaughn O'Mucrhúlu, infirmier urgentiste avant l'épidémie et maintenant humble barman dans ce joyeux bordel que l'on nomme Arène. Je ne sais pas où tu loges, mais je te donnerais qu'un conseil, ne viens pas chercher un toit à l'arène, trop dangereux pour la gente féminine. Même si je ne doute pas de tes compétences pour te battre, ils sont nombreux et déterminés. Reste en le plus loin possible.

Je grogne un peu de douleur en me remettant en place, peut être que je lui ait dit quelque chose qu'elle savait déjà, mais vaut mieux prévenir que guérir. Je n'en dis pas plus, si elle veut parler elle le fera sinon le silence s’abattra dans la pièce.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyVen 19 Avr 2019 - 22:07
S’il y avait une chose qu’Anja n’eut aucun mal à remarquer, c’était le côté sûr de lui, et arrogant de ce cher Vaughn. Elle ne tiqua qu’à peine à son rire face à la présentation de sa plaque, ne se demandant même pas ce qui pouvait passer par sa tête à cet instant précis, cela lui importait peu. Son badge ne tarda pas à retrouver sa place initiale dans le sac de la jeune femme, dont le regard ambré se posa sur le survivant, qui lui posait de nouvelles questions. « -J’ai commencé ici, à Détroit. J’y ai fait quelques années dans la rue, puis je suis passée lieutenant, et ensuite je suis partie à Chicago. » Elle aurait pu tout aussi bien dire qu’elle avait fuit à Chicago, ce n’était pas plus faux. Elle fit tourner pensivement autour de son doigt la bague qui ne l’avait plus quittée depuis des années, tandis que ses yeux se plissaient face à ses souvenirs qui remontaient à la surface. « -J’étais à Washington quand tout a commencé, j’avais un entretien pour rejoindre la DEA, mais…et bien, les rôdeurs en ont décidé autrement. » Une ambition qui ne restera finalement qu’un rêve, remisée au fin fond de son placard par la fin du monde.

Lorsque Vaughn rebondit sur les paroles d’Anja, lui parlant de processus traumatiques, la jeune femme leva les yeux au ciel, vraiment peu emballée par cette idée. Elle préférait encore s’ennuyer fermement en silence, que de subir une nouvelle leçon de la part de l’infirmier. Il ressemblait à l’une de ces pipelettes qui jacassaient sans cesse, par peur du silence, ou simplement parce qu’elles étaient atteintes de diarrhées verbales. Et vraiment, c’était quelque chose qu’elle n’avait jamais pu supporter, ce dont elle ne s’était jamais cachée. Et quand il lui annonça qu’il allait probablement s’en sortir, ce dont elle ne doutait pas, elle lui adressa un petit sourire en coin : « -Ouf, me voilà rassurée. » Le ton dégoulinait de sarcasme, mais il fallait bien avouer qu’Anja n’avait pas douté une seule seconde que Vaughn n’était absolument pas sur le point de mourir. Ce petit bout de métal n’était pas bien long, mais en tout cas, sacrément pointu. La policière se crispa quand le jeune homme s’empara soudainement du morceau, mais cela ne dura que quelques infimes secondes, le temps qu’il balance l’objet plus loin, hors de portée, rassurant Anja par la même occasion quant à ses attentions. Elle lui lança un regard noir, à moitié blasé, avant que ses épaules ne s’affaissent une nouvelle fois, et qu’elle parvienne à se détendre un peu plus.

Anja observa le jeune homme encore quelques secondes, avant de se concentrer une nouvelle fois sur ses doigts, et surtout celui qui portait sa bague, qui tournait, et tournait encore autour de son axe. Elle releva légèrement le regard vers Vaughn quand il reprit la parole, tandis qu’elle levait le sourcil quand il laissait sous-entendre qu’ils avaient chacun des torts dans leurs échanges tendus, ce dont elle n’était absolument pas d’accord. Elle n’avait rien fait, si ce n’était se défendre lorsqu’elle s’était crue en danger. C’était lui qui avait titillé la jeune femme avec ses remarques, et Anja ne se sentait aucunement concernée. Elle l’écouta néanmoins, avant de faire une petite moue : « -Oh, t’inquiète pas, j’ai tendance à fuir les endroits un peu trop bondés. » Dire qu’elle fuyait la compagnie humaine était un euphémisme, elle qui chérissait sa solitude plus que de raison. Quand d’autres survivants étaient ravis, rassurés même de pouvoir se retrouver entre eux, jusqu’à former une communauté, Anja, elle, n’y voyait que des raisons de se méfier, et de fuir. « -Tu avais raison au fait, je viens bien de Fort Hope, j’y vis depuis quelques mois. » Cet endroit dans lequel la policière avait du mal à trouver sa place, et où elle ne restait que pour garder un œil sur sa sœur, et sur Ezra désormais. Elle avait déjà entendu parler de l’arène, bien sûr, mais n’avait jamais eu l’occasion d’y mettre les pieds, bien que cela l’intriguait. La brune ne comprenait pas trop comment ce genre de spectacles morbides et sanglants pouvaient encore attirer par les jours qui couraient, et elle reconnaissait volontiers qu’elle était curieuse de voir ces hommes dans les gradins, dont les côtés les plus sombres, bestiaux même, devaient sans doute ressortir, exacerbés par la violence ambiante qui devait y régner.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyLun 22 Avr 2019 - 3:52
Alors que la policière se décide enfin à me dévoiler un peu plus de sa vie antérieure je décide de lui prêter une oreille attentive. Donc elle a fait ses débuts ici à Détroit, elle devait bien connaître la ville alors à force de patrouille et d'intervention en tout genre. Puis elle serait partie à Chicago afin de changer d'unité et de passer à la DEA, intéressant en général si on change de secteur géographique c'est pour 3 raisons : une promotion ou un poste plus intéressant, changer de vie ou qu'on a été virer de son unité. Je ne vais pas faire de pronostic mais je serais plus partant pour les deux dernières options. Parce que franchement avec son caractère de rêve et sa gentillesse infinie je n'en voudrais même pas comme voisin de palier.

Encore une fois elle se réfugie dans le sarcasme et ne semble pas me prendre au sérieux. Je souffle légèrement à sa remarque avant de lever les yeux. Si elle voulait jouer au roi du silence la partie n'était pas loin de commencer tellement elle m'exaspérait. Alors que je tenais le bout de métal bien pointu, je la vis se tendre et mettre sa main consciemment ou non proche de la poche contenant son couteau. Et de nouveau elle fit "madame je m'en bats les ovaires". J'aurais dû lui lancer au visage en espérant que le morceau soit imbibé du tétanos.

Je la vois alors jouer avec la bague autour de son doigt, elle était donc mariée ou fiancée avant toute cette merde.  Elle l'était peut-être encore, ça expliquerait pourquoi elle à résisté à mon plan drague "j'suis blessé gravement et en manque d'affection". Enfin au vu du cas de madame, je ne vais pas vraiment présenter mon manque d'affection. Elle me répond alors qu'elle n'aime pas les lieux bondés de monde et venait de Fort-Hope. J'avais envie de lui faire un "HAHA JE L'AVAIS BIEN DIT MADAME LA FRIMEUSE", mais je me contente de lever les épaules et de répondre d'un ton aussi tranchant que sarcastique :

- Étonnant tiens.

J'observe un peu mieux mon pansement avant de l'arranger et de ne plus du tout prêter attention au phénomène en face de moi. Elle n'avait pas envie de participer et bien moi j'ai donné maintenant ça sera le premier qui parle à perdu. Une fois mon pansement bien en place, je me ré-installe confortablement contre le mur avant de fermer les yeux dans un soupir et de jouer avec le pendentif autour de mon cou.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyLun 6 Mai 2019 - 22:13
Anja n’était pas du genre à parler d’elle, elle avait toujours eu du mal à s’y employer, et elle renvoyait souvent à ses interlocuteurs l’image d’une nana qui économisait ses mots avec un soin tout particulier. Et cette image d’elle que les autres devaient avoir, d’une fille avare en paroles, et sans doute froide au-delà de l’acceptable ne l’avait jamais dérangée. Comme elle l’avait dit à Vaughn, elle n’était pas une grande fan des endroits bondés, et il lui semblait inutile de préciser également qu’elle n’était pas une grande fan des gens, dans leur ensemble. Anja était ce qu’on pouvait appeler une solitaire pure et dure, devenue ainsi par la force des choses, à cause de son histoire personnelle, et la vie au milieu des autres survivants n’était vraiment pas pour lui plaire. C’était d’autant plus ironique quand on savait qu’elle restait à Fort Hope uniquement pour sa petite sœur, avec laquelle elle n’arrivait même plus à échanger le moindre mot.

Vaughn en tout cas semblait avoir trouvé dès le départ qu’elle vivait dans ces lieux barricadés, et elle leva les yeux au ciel face à sa réaction. A croire qu’il avait l’impression d’avoir résolu l’énigme du siècle. « -T’emballes pas non plus Sherlock. Je risquais pas de vivre à l’arène, tu m’y aurais déjà vu, et si j’avais été une rebelle, les choses ne se seraient sans doute pas aussi…bien passées entre nous. Et comme tu le sais, les solitaires sont rameutés vers Fort Hope par les militaires, alors vraiment, ça ne laissait pas beaucoup de possibilités… » Elle le gratifia d’un nouveau regard légèrement blasé, avant de poser sa tête contre le présentoir, et de fixer un point imaginaire, écoutant autour d’elle. Et un long silence s’étira entre les deux survivants, qu’Anja ne chercha pas à rompre à tout prix. Le silence était une chose confortable pour elle, dans laquelle elle aimait se plonger aussi souvent que possible. Sans doute une autre chose que peu de personnes pouvaient comprendre.

Perdue dans ses pensées, il lui fallut un long moment pour comprendre ce qui avait changé autour d’eux, et sur lequel elle avait tant de mal à mettre le doigt. Et quand elle y parvint enfin, elle se redressa vivement, les sens aux aguets. « -Il a arrêté de pleuvoir. » Et vraiment, ce n’était pas trop tôt. Elle se releva, prenant quelques secondes pour étirer son dos et ses muscles, ankylosés par son repos prolongé au sol. Anja se rendit jusqu’à l’une des fenêtres aux rideaux crasseux et noircis de poussière, pour en dégager doucement un coin, observant les extérieurs. Et le juron quitta ses lèvres sans qu’elle ne fasse rien pour le retenir. « -Il y a quelques rôdeurs dans la rue…et on risque pas de passer inaperçus avec le bruit que fera le volet métallique quand on le lèvera… » Et la simple perspective de passer encore un peu plus de temps coincée dans ce magasin, au bon vouloir des macchabées, ne manquait pas de lui saper le moral.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyJeu 9 Mai 2019 - 21:16
Il fallait bien avouer que la belle brune était d'une compagnie aussi agréable que celle d'une porte de prison, me gratifiant de ses remarques aussi sympa qu'un coup dans l'intimité masculine. Je ne cherchais pas à prouver par ce raisonnement que j'étais un nouveau génie de ce siècle, mais c'était plus le contexte dans lequel j'avais fait tous les liens qui montrait le véritable intellect en toute circonstance. Blessé, attaché à un morceau de tuyau avec le tétanos visible à l’œil nu et avec une demoiselle aussi sarcastique que charmante. Là était la véritable prouesse technique. Je me contente simplement d'une réponse aussi sarcastique que naturelle :

- Je sais Einstein que j'ai pas fais une découverte monumentale, mais je voulais juste mettre sur le doigt sur la stupidité de ta non coopération. Mais bon j'ai compris que tu es pas le genre de fille à aimer faire la causette pour faire passer le temps.

Je finis par souffler un peu et décide de me concentrer de nouveau sur ma plaie, me repassant mentalement tous mes cours de processus traumatologique et infectieux pour faire passer le temps un peu plus vite. Et on dirait que ça marche, elle finit par m'arracher de mes songes lorsqu'elle se relève d'un trait afin de s'approcher du rideau métallique nous séparant de l'extérieur et finalement me dit qu'il ne pleut plus. Je lève un sourcil et je tourne mon visage vers la brune. Elle finit par dire que notre sortie ne risque pas d'être discrète avec ce volet mécanique qui nous condamne au bon plaisir des rôdeurs qui devrait quitter les lieux où nous laisser plus d'espaces afin de pouvoir avoir une fuite convenable. Je finis par me relever et voir si je pouvais marcher sans avoir trop mal.

Faisant quelques allers-retours je sens bien que je pourrais faire de la marche rapide mais rien de plus et pas trop longtemps. Je boîte sous la douleur et je n'ai pas d'antalgique sur moi. Passant non loin de mes affaires je les regarde et reporte mon regard sur la policière qui s'était retourné avec un air menaçant. Je lève les mains et reprend la direction de la porte principale arrivant juste à ses côtés avant de lui dire :

- Dans le pire des cas, on ouvre, tu pars en courant et je fais diversion pendant que tu rentres chez toi. C'est pas la grande forme de mon côté, mais je devrais m'en sortir. Je regarde la policière et rajoute sur un ton amusé. De toute façon je pense pas que tu en ais grand-chose à foutre de ma survie ou non. Alors le plan te va où tu as une proposition ?

Je recule un peu et fais quelques mouvements d'échauffement afin de limiter la douleur au niveau de ma jambe.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyLun 27 Mai 2019 - 16:54
Haussée sur la pointe des pieds, Anja commença à compter les morts qui traînaient dans la rue du magasin, avant de rager à voix basse et d’arrêter sa besogne quand elle eut atteint le nombre de dix. Et encore, il ne s’agissait là que des rôdeurs qu’elle pouvait voir, mais elle ne doutait pas qu’il devait y en avoir encore plusieurs autres dans le coin, qui n’attendait que leur sortie du bâtiment pour leur tomber dessus et leur faire passer un sale quart d’heure. Elle soupira, se sentant soudainement écrasée par le poids des murs de la petite supérette, puis tourna son visage fermé vers Vaughn qui était en train de se relever. La brune ne fit aucune réflexion sur le sujet, mais elle ne passa pas à côté de ce boitillement bien visible, sans doute consécutif à la blessure qu’il s’était fait à la jambe. Un boitillement qui ne lui disait rien qui vaille. Le jeune survivant s’approcha à son tour, et elle fronça les sourcils en écoutant ses suggestions, avant de regarder dehors une nouvelle fois, portant son regard ambré jusqu’au ciel, qui semblait encore gorgé d’eau. La pluie n’allait pas tarder à refaire son apparition, et Anja avait l’impression qu’il fallait sortir maintenant, sans traîner, ou se contraindre à rester encore de longues heures ici, à l’abri des gouttes.

La jeune policière resta silencieuse un instant, avant de serrer les dents face aux remarques du jeune homme. « -Je pense que tu ne me connais pas assez pour savoir de quoi j’en ai à foutre, ou pas. » Elle se colla subitement contre le mur, se faisant la plus petite possible, alors que l’un des rôdeurs déambulait tout près de la fenêtre, quasiment devant eux. « -Et je pense aussi que ton plan est débile. » répondit-elle néanmoins, en chuchotant assez fort, avant de considérer le jeune homme, et de faire glisser ses yeux jusqu’à la plaie. Son plan, si on pouvait réellement appeler ça ainsi, relevait de la chance, cette inconnue qui semblait les avoir quittés. C’était risqué, bien trop risqué. « -S’ils deviennent trop nombreux, ou se rapprochent trop de toi, tu seras incapable de courir, et tu finiras rongé jusqu’à l’os. » Elle le toisa encore quelques secondes, avant de soupirer une nouvelle fois, tout en regardant à l’extérieur, s’incendiant déjà mentalement pour les mots qu’elle n’allait pas tarder à prononcer, mais qui pourtant, étaient les plus logiques, les plus raisonnables. « -On devrait attendre encore un peu. Ou…ou alors, tu rentres à Fort Hope avec moi, et tu repartiras quand ta jambe ira mieux. »
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptySam 8 Juin 2019 - 0:08
Alors que la belle brune s'amuse à compter le nombre de morts-vivants dehors, je me retourne afin de récupérer mes affaires. Ce n’est pas que je ne l’aime pas mais le moins de temps je la vois, le mieux je me porte et je pense que c'est réciproque. Je m'approche alors de nouveau du grillage et regarde le ciel qui s'obscurcit petit à petit ce qui n'augure rien de bon. Il faut profiter que la météo soit clémente avec nous afin de pouvoir nous extirper de cette situation. On dirait que la remarque sur ma survie ne lui a pas beaucoup plu, mais quelque part ça devait être vrai, il n'y a que la vérité qui fâche comme on dit dans le milieu.

Un rôdeur passe alors tout près de la boutique, me plaqua sur le mur opposé au sien, elle me dit alors en chuchotant mais toujours sur un ton énervé que mon plan est débile. Je repense alors au plan, j'ouvre en faisant du bruit, je pars en courant tout en attirant le plus de rôdeurs possibles, elle attend un peu et puis elle part sans trop de risque, en quoi mon plan et débile ? Je me remémore la scène et .... HA, oui effectivement si je sais plus parler moi, je m'étais trompé dans l'ordre d’explication du plan, mais bon ce qui est dit est dit. Sa petite remarque sur le fait que je finisse ronger jusqu'aux os m'arrache un sourire, c'est qu'on pourrait presque croire qu'elle en a quelque chose à faire de ma survie. Et là le coup de grâce, elle me propose de rentrer pour guérir ma jambe à Fort-Hope et que je croise Alex ? Certainement pas, non merci, pas pour moi, peut-être pour le voisin demandez-lui. Mon âme de Dom Juan avait envie de tourner sa phrase de manière un peu cocasse mais au vu de ses dernières réactions à mon style de drague, je vais garder ces mots en tête pour essayer de survivre à cette demoiselle :

- C'est très gentil, c'est très mignon mademoiselle Anja. Mais j'ai fort à faire à l'arène je ne peux m’éclipser comme ça pendant quelques jours. Mais bon si ma compagnie te manque vraiment, je tiens le bar de l'arène donc tu sais où me trouver maintenant.

Lui faisant un petit clin d'œil, je n'arrive donc vraiment pas à m'empêcher de draguer mais c'est qu'elle est rudement jolie la demoiselle compensant un peu son manque de sociabilité. Je reste un instant ainsi attendant que le rôdeur soit plus loin avant de m'installer, prêt à relever le grillage. Le rictus de douleur qui s'affichait sur mon visage à chaque fois que je sollicitais ma jambe ne devait pas être discret et je dois bien avouer qu'après vérification ils sont environ une dizaine, pas que j'ai peur mais j'aurais mieux fait de mettre mon pantalon marron aujourd'hui. Mais comme on dit "qui vainc sans péril, triomphe sans gloire". Je regarde une dernière fois la policière et lui dit :

- Fais pas genre je vais te manquer, t'arrives pas à mentir. A la prochaine Anja.

Et sur ces belles paroles j'ouvre un peu le rideau de fer avant de me glisser dessous dans l'intention de rejoindre la rue.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyDim 9 Juin 2019 - 17:01
Aux mots « très gentil et très mignon », Anja ne put s’empêcher de faire une moue limite dégoûtée, tandis qu’elle fixait Vaughn sans cacher son incompréhension. Ils n’avaient pas besoin d’être de la même famille, amis, ou amants pour qu’elle ne soit pas particulièrement chaude à l’idée qu’il se fasse bouffer d’ici quelques instants, sous ses yeux, parce que sur un coup de tête, il avait décidé de quitter cet endroit à tout prix sans penser aux conséquences de sa connerie. Elle leva ouvertement les yeux au ciel quand il lui annonça où elle pouvait le trouver si le cœur lui en disait, et elle fut à deux doigts de lui conseiller de se foutre son clin d’œil au cul. Au lieu de quoi, elle l’observa sans un commentaire de plus se positionner face à la porte, prêt à sortir coûte que coûte. Il ne fallait pourtant pas sortir de Harvard pour voir la grimace de douleur sur le visage de cet idiot, qui persistait dans son idée.

Et le rideau ne tarda d’ailleurs pas à se lever, tandis que Vaughn se faufilait en dessous, non sans une dernière pique à l’intention de la brune. Il se trompait d’ailleurs très lourdement sur elle, car s’il y avait bien un domaine dans lequel Anja excellait, c’était celui de cacher véritablement ce qu’elle pensait ou ressentait, pour faire croire différemment à ses interlocuteurs, mais ce n’était clairement pas le moment d’en discuter. Elle observa le dos du jeune homme disparaître sous le rideau métallique, puis avancer de ce pas incertain et claudiquant qui était le sien dans la rue, tandis que les rôdeurs, qui n’avaient rien manqué du boucan qu’il avait fait, se dirigeaient déjà vers lui. La policière jaugea la situation quelques secondes, sentant une certaine tension tendre peu à peu ses muscles, puis son corps tout entier. Il s’en fallu de peu, à deux reprises déjà, qu’un macchabée ai le dessus, et pourtant, l’infirmier n’avait pas fait plus de quelques mètres.

Alors, Anja fit la chose la plus stupide qu’elle ai jamais faite, ou du moins, c’est ainsi qu’elle le qualifierait face à Vaughn, ou n’importe qui d’autre. Elle enfila son sac à dos, ses doigts fermement agrippés au manche de son couteau papillon, et aussi silencieuse que possible, elle se glissa sous le rideau pour rejoindre l’humidité de la rue. Un rôdeur à la traine ne manqua pas de la remarquer, mais il fut accueilli par la lame froide de son arme, tandis qu’elle retenait son maigre corps avant de l’accompagner dans sa chute, pour éviter qu’il ne fasse trop de bruit, et rameute ses potes. Une chance, la grande majorité des rôdeurs s’intéressaient à Vaughn, qui se trouvait plus loin dans la rue, si bien qu’Anja pouvait se faufiler à sa guise derrière eux pour les achever définitivement. Elle arriva rapidement à hauteur de Vaughn, et planta sa lame aiguisée dans l’orbite de l’un de ces morts-vivants, avant que le corps mou ne tombe à leurs pieds. « -Oh, ça va…la ferme ! » dit-elle pour couper court à tout commentaire, ne voulant pas entendre ses remarques sur le fait qu’elle avait quitté la sécurité, toute relative certes, de la petite boutique pour lui venir en aide.

Ils évoluèrent côte à côte tant bien que mal, échappant aux rôdeurs lorsque c’était possible, les refroidissant quand c’était nécessaire, et ils ne tardèrent pas à tomber sur une zone un peu plus tranquille. Là, Anja prit appui contre la façade de l’un des bâtiments, pour souffler un bon coup. Un coup d’œil à ses vêtements lui arracha une grimace écœurée, tandis qu’elle portait son regard ambré aux alentours. « -Bon…on a l’air safe pour quelques minutes. Elle est encore loin, ton arène ? » Elle glissa son regard en biais vers Vaughn, avant de donner un petit coup de menton en direction de sa jambe, façon silencieuse de lui demander comment elle allait.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyLun 10 Juin 2019 - 2:53
La petite moue presque dégoûtée que tirait Anja aux petits mots destinés à se petite personne m'arracha presque un sourire. Puis sur mon coup de tête et surtout avec l'envie de rentrer à l'arène prendre une douche, je relève légèrement le rideau métallique afin de ne pas faire trop de bruit, j'ai pour intention de les attirer loin d'ici pas de les rameuter. Passant en dessous de la protection, je me remets alors sur ma patte et demi, la magie était désormais à l'œuvre, il faudrait être doué pour s'en sortir vivant mais c'est jouable. Faisant quelque pas en direction de l'Arène d'abord discrètement, au bout de quelques mètres j'attrape alors mon sabre par le fourreau afin de taper avec le pommeau sur une voiture calcinée.

Faisant un boucan de tous les diables afin d'attirer l'attention des marcheurs morts, on dirait que mon plan aussi intelligent que bien pensé semble fonctionner. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire mon nom et prénom sans la moindre faute de prononciation tous les rôdeurs sont au courant qu'un sandwich est à disposition. Prenant alors la fuite tel un ninja éclopé, je mourche (mélange entre courir et marcher) vers l'arène en espérant que les petits affamés ne me poursuivront pas trop longtemps, ou du moins que j'arrive à leur échappé jusqu'aux abords de l'arène là je pourrais avoir de l'aide. Mais ces salauds, semblent bien décidé à me faire la peau aujourd'hui ! Un premier sort d'une ruelle adjacente, heureusement dans un réflexe presque félin, je l'esquive et met de la distance rapidement entre lui et moi. Un deuxième lui surgit quelques mètres plus loin de derrière une pancarte, m'attrapant le bras pour le croquer j'arrive à le planter avant qu'il ne fasse de même avec ses dents et mon bras.

Mourchant à mon allure maximal et boitillant au passage, j'entends de moins en moins de bruit de rôdeurs, il faut croire que même à moitié blessé aussi bien physiquement que dans mon orgueil je reste un assez bon coureur (de jupon aussi mais c'est une autre histoire). Je me retourne alors pour voir quelle distance j'ai mis dans le nez de ses morts-vivants. Et qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque je vis la policière au menottage facile juste derrière entrain de planter le dernier rôdeur. Elle était vraiment juste derrière moi et je pense que si elle n'était pas intervenue le rôdeur qu'elle venait de tuer m'aurait déjà mis le grappin dessus, alors que j'allais la remercier elle me dit de la fermer. Riant légèrement, je regarde alors le rôdeur et lui dis :

- Merci d'être mort tout seul comme un grand alors.

Toisant la brune du regard, je finis par lui faire un petit sourire sincère, je n'avais pas envie d'être sauvé et elle remercié donc autant au moins en satisfaire un des deux. Continuant mon chemin vers l'arène j'étais surpris qu'Anja m'accompagne vers l'Arène, je pensais qu'elle tirait son chemin seul vers Fort-Hope. Je ne me plaindrais pas, elle sait se débrouiller et liquider du rôdeur ne semblait pas la gêner. Une fois arrivé dans une zone plus calme, elle me demanda si on était encore loin avant de montrer du regard ma jambe. Surpris je lui réponds juste d'un :

- On devrait pas tarder à arriver en zone nettoyé et donc plus très loin de l'arène. On pourra se séparer là. Pour ma jambe ça va.

Je n’avais pas envie de m'étaler sur le sujet et surtout qu'elle m'agaçait à venir à mon secours, c'est écrit "prince en détresse" sur mon front ? NON ! Je vous jure ces femmes de nous jours, à jouer les demoiselles fortes et indépendantes. Elle ne payait rien pour attendre ! Reprenant sur un ton plus cynique :

- Et 1, c'est pas MON arène, 2 j'ai pas demandé à être aider, 3 merci.

Je suis peut-être un con un peu buté, mais je savais quand quelqu'un m'avait tiré d'un mauvais pas et la demoiselle m'avait vraisemblablement sorti d'une belle galère. Donc autant ne pas être un connard jusqu'au bout.
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyDim 16 Juin 2019 - 22:21
Anja n’avait pas tardé à rejoindre Vaughn, il fallait dire qu’il n’allait pas particulièrement vite avec sa patte trainante, et bientôt grâce à leurs efforts combinés, ils furent débarrassés de tout rôdeur. Ils poursuivirent leur périple, et la brune ne tarda pas à imposer une pause contre la façade d’un bâtiment, bien qu’elle n’en ai pas réellement besoin, mais utilisant cette occasion pour soumettre un break au jeune homme, qui devait souffrir bien plus qu’il n’acceptait de l’admettre. Elle écouta les indications du survivant, hochant légèrement la tête quand il indiqua qu’ils arriveraient bientôt dans cette zone où les militaires étaient déjà passés, et où par conséquence le nombre de rôdeurs serait bien moins important.

La policière ouvrit la bouche, prête à répondre, mais Vaughn fut plus rapide, et ne tarda pas à lui lancer une nouvelle pique, alors qu’Anja lui lançait un regard noir. Le petit con avait quand même fini par la remercier malgré ce qu’elle lui avait dit. Elle fit la moue, et eut un vague geste de la main : « -Ouais, oh, ça va…pas la peine d’en faire toute une histoire. » Et elle détourna le regard pour inspecter les alentours, se rappelant que la zone plus tranquille n’était plus très loin, et que leurs chemins pourraient se séparer à cet instant précis. « -On devrait repartir tant qu’on a pas de compagnie ! » Et tant qu’il parvenait encore à marcher sans trop trainer sa jambe blessée.

Elle les conduisit donc dans une nouvelle rue, tandis que quelques gouttes d’eau s’écrasaient sur ses pommettes. Il ne fallait surtout pas qu’il se remette à pleuvoir comme un peu plus tôt, sinon ils n’étaient pas près de rentrer chez eux. Les rues étaient impraticables par endroits, tant la boue et les détritus s’étaient accumulés, mais les deux survivants les évitaient lorsque c’était nécessaire, quitte à faire quelques mètres de plus. Ils rencontrèrent une poignée de rôdeurs, bien moins que précédemment cependant, ce qui voulait sans doute dire qu’ils s’approchaient de la zone tant convoitée. Allant au-devant des macchabées, Anja leur régla leur compte dès que l’un d’entre eux se rapprochait un peu trop près, elle qui ne les avait jamais réellement craints. Et bientôt, la rue fut entièrement déserte et dégagée, indiquant clairement aux deux survivants qu’ils avaient mis les pieds en zone nettoyée. La brune porta sa main en visière, tandis qu’elle constatait que tout était dégagé autour d’eux. « -Bon…je crois que c’est ici que nos chemins se séparent pour de bon. Est-ce que ça va aller ? »
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MessageSujet: Re: Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn]   Le bon, La brute et la pelle. [Anja & Vaughn] EmptyLun 17 Juin 2019 - 14:01
Le regard noir de la brune était une sorte de récompense, je savais que je l'avais une nouvelle fois titillé dans son ego et s'en était pas plus mal. Au moins une bonne raison pour moi de sourire, car ce n’est pas avec cette jambe que je pourrais me vanter de faire le 100 mètres en moins de 10 secondes. Mais la pause ne fut que de courte durée car la policière ne semblait pas vraiment partante pour rester plus longtemps dans le coin. Je ne me fis pas prier et reprit la route du mieux que je pouvais en cet instant.

Le chemin vers la douce liberté était semé d'embûche en tout genre, entre rôdeur affamé, route impraticable, obstacles à franchir, je pense que je peux déclarer cette journée comme l'une des pires que j'ai vécue. Mais la brune ne semblait pas vouloir m'abandonner, ce que je ne comprenais pas, j’étais plus un boulet en ce moment même qu'autre chose.

Un moment nous tombons sur un regroupement de rôdeurs, pas très nombreux mais assez pour représenter un réel problème. Alors que j'allais proposer un contournement discret de ce paquet de personne peu fréquentable, la brune était déjà partie en guerre. Éliminant sans la moindre difficulté les rôdeurs, on dirait qu'elle n'a pas du tout peur de ces derniers et de leurs morsures ... Gênantes pour rester positif. Rejoignant la demoiselle, on finit par arriver dans es grandes allées désertes et nettoyées signe que nous avions enfin rejoint les zones sécurisées. Anja brisa le silence en me demandent si c'était le moment où nos routes se séparent la regardant avec un petit air charmeur :

- Tu peux toujours venir à l'arène pour que je te paie un coup à boire pour te remercier de m'avoir sauvé le cul. Mais bon si tu veux que nos chemins se séparent DÉFINITIVEMENT à partir d'ici le choix ne me reviens pas.

Peut-être qu’avec un peu de chance la brune se laissera tenter par un verre, comme on dit qui ne tente rien, n’a rien. Et je compte bien tenter le tout pour le tout avec cette belle brune.
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