Jour de départ. Aujourd’hui le père Walker quitte ces indépendants. Il ne peut pas rester plus longtemps là-bas, les tensions montent un peu partout en ville et on ne sait pas vraiment ou tout va exploser. Et vu ce qu’il se passe entre ce groupe de fortune et l’armée, il valait mieux être du côté de l’armée. Même si cela ne l’enchantait pas du tout il réfléchissait désormais pour l’avenir de sa fille venant même à mettre sa rancœur des forces de l’ordre de côté. S’il y avait bien un groupe capable de prendre soin de cette dernière, c’était eux. Et puis, Fort Hope c’était aussi l’occasion de retrouver certaines personnes qu’il n’avait pas vu depuis presque un an et il ne savait pas non plus si ces personnes étaient encore en vie actuellement. Il charge son sac avant de le placer sur son dos, a sa ceinture, toujours son couteau son 1911. Sa main gauche tient fermement son R700 et son Remington, dernier fusil en date. Il se dirige sur le parking du groupe pour y retrouver sa fille. Arrivant à hauteur de cette dernière, il lui indique qu’il ouvrirait la marche avec le cheval et qu’elle, conduirait le fourgon blindé transportant le chien et le reste des affaires. Il ne prend pas soin de dire au revoir aux personnes encore présentes dans l’école. Difficilement il monte sur le cheval prenant appui sur sa canne.  Il range son R700 sur le côté de sa monture. Et c’est parti, direction le plus grand groupe de la ville. Lui qui avait toujours préféré les petits groupes discrets, il était servi avec un mastodonte comme celui-ci.

L’un des seuls avantages à avoir des militaires en ville c’est bien que ces derniers ont pu nettoyer en grande partie la ville, réduisant donc le nombre de marcheurs dans les rues. Il jette des coups d’œil en direction de sa fille conduisant le poids lourd. Il était tellement fier d’elle. Elle avait réussi à apprendre tellement de choses dans ce monde dévasté. Il passe devant plusieurs endroits emblématiques de la ville, se remémorant tout ce qui avait pu se passer durant les années précédentes. L’antiquaire où Logan lui a montré comment se camoufler avec des tripes, le Motel, premier lieu d’habitation du Walker et première découverte de Détroit, et enfin, avant d’arriver à Fort Hope, il arrive devant le laboratoire où il décide de s’arrêter quelques minutes. Du haut de son cheval il observe les ruines du bâtiment noircies par le reste des flammes. Le pourquoi du comment était toujours inconnu, qu’est-ce qui avait bien pu causer cette explosion ? Personne ne serait jamais au courant. Il se remet en route, il n’était plus très loin du campement à présent.

Le taux de militaires dans les rues confirmait bien qu’il s’approchait rapidement de Fort Hope il observe en détaillant chaque soldat, chaque équipement qu’il porte. Certains semblent ne même pas avoir de treillis ou quoi que ce soit ici. Est-ce que c’était ça les forces armées ? C’est tout ce qu’il restait ? Des gars en t-shirt qui se pavanent avec des fusils d’assaut ? Si c’était ça être de l’armée il avait raté sa vocation, à l’époque on appelait ça être membre de gang. Il arrive bien rapidement aux portes, quelqu’un s’approche pour lui ouvrir ces grosses portes. La vue d’autant de bidasses l’irritait au plus haut point, mais des fois, il faut faire des choses que nous n’apprécions pas. Il passe les portes, indiquant à sa fille ou se garer avec le fourgon, lui, il descend de son cheval. Il passera les prochaines heures à répondre à des formalités avant de pouvoir enfin rentrer dans ce camp. Il autorise sa fille à faire un tour dans le camp. Après tout, avec le nombre de soldats ici, il ne pouvait rien lui arriver. Cale arpente les rues, observant avec soin chaque recoin du camp. Avec tout ce qu’il s’était passé ces dernières années, il n’y avait pas mis les pieds une seule fois. Tout semblait très bien organisé ici, tout semblait tiré aux épingles. Il ne sait pas où aller, il ne sait pas quoi faire ici. Si ça ne tenait qu’à lui il serait déjà dehors à l’heure qu’il est. Il tourne sur lui-même, cherchant quoi faire dans ce camp, cherchant à comprendre comment il fonctionne. A force de tourner en rond, il en vient à bousculer une personne. "Merde, désolé."