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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]
In Your Flesh :: Michigan State :: Fort Hope

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MessageSujet: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyDim 30 Juin 2019 - 14:33
La température dehors, semble idéal. Légèrement froide, mais pas glaciale. Maintenant que je dispose d’un abri constant et chaud, je ne peux qu’être heureuse. La température froide devient à nouveau appréciable, par petite dose, elle est piquante et revigorante. J’ai bien envie de sortir me promener dans le quartier. Sortir est toujours compliqué pour moi, qui aurait cru que toute cette histoire m’affecterait tant et m'offrirait un traumatisme aussi puissant. Pourtant, aujourd’hui je cache bien mieux ce que je sens, et en plus, mes sensations de mal être semblent moins puissante. Je fais lentement le deuil de mes peurs et de mes tristesses, pour me concentrer davantage sur mon présent. Will, étant mon présent le plus important. Il n’a pas l’air en grande forme ces temps-ci. A tour de rôle, on est déprimés et piégés dans nos craintes les plus refoulées. Aujourd’hui je vais mieux, en tout cas je crois le ressentir. C’est donc à mon tour d’aller prendre un peu soin de lui. Je crois qu’il doit être dans sa chambre, ou dans la cuisine, le mieux serait probablement d’aller le secouer un peu et de l’emmener en balade avec moi. Le grand air nous fera du bien, on pourra discuter un peu et j’espère, pouvoir l’aider. D’un pas assez tranquille, je m’habille correctement. Une veste assez épaisse sur le dos et des chaussures montantes, je chipe à l’entrée le manteau de mon comparse favoris. Bingo, le brun est dans sa chambre. Je frappe avec douceur, et passe ma tête par la porte.

- Ici la brigade de la joie, j’ai une idée pour vous !

Un grand sourire se dessine sur mon visage, je ne saurais dire moi-même s’il est authentique ou un peu forcé, mais ce qui est sûr c’est qu’il n’est pas factice. Je fini par rentrer entièrement et je lui jette son manteau dessus. Mains sur les hanches, je souris largement.

- En avant mon cher ! Il est temps de sortir se balader rien que tous les deux dans le quartier ! Y a les premiers givres sur l’herbe et c’est assez jolie. Et j’ai besoin de mon acolyte préféré pour aller m’extasier d’un rien !

Mes mots sont sincères. J’ai vraiment envie d’une balade exclusivement pour nous. Qu’on puisse respirer de l’air glacé qui nous ferait frémir tout entier. Quoi de mieux pour discuter que d’être isolés dans le calme du quartier.

- Pas d’excuses, si tu veux voir personne, j’ai fait exprès de choisir une heure entre chien et loup, on sera tranquille ! Enfin, peut-être qu’on croisera Harvey, Aaron ou n’importe qui sortant son chien mais ils seront tellement la tête dans l’cul qu’on sera tranquille ! En avant !

Je souris comme une bienheureuse et lui saisit doucement la main. Je ne sais pas ce qu’il faisait ici, se reposer, dormir, se morfondre, traîner simplement… Je m’en fiche. Je vais lui aérer l’esprit et j’espère qu’il aura envie de discuter et de se vider l’esprit avec moi. Rien n’à mes yeux, n’est plus précieux que lui. Je sais que pour lui, le plus précieux c’est Elias et ça n’a pas l’air d’aller fort. Raison de plus pour que je tente de l’aider, même si ce n’est qu’à mon échelle. J’espère avoir un impact positif au maximum sur lui.
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyMer 10 Juil 2019 - 15:34
Certaines journées n’étaient pas faites pour être vécues. C’était, du moins, l’opinion de Will quand le Destin s’acharnait à lui envoyer des signes clairs qu’il valait mieux qu’il prenne un jour de congés. Les signes avaient même commencé à apparaître avant le lever du soleil, ce jour-là. Ça avait étrangement commencé par un miracle. Il s’était réveillé presque naturellement en sentant Elias s’agiter près de lui et avait ouvert les yeux sur son mari en sous-vêtements, profondément concentré sur sa recherche de vêtements en faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller Will. Il faisait encore nuit, puisque le soldat s’arrangeait toujours pour avoir les pires horaires de garde possible, tous les autres habitants de la petite maison étaient donc encore endormis. Un miracle, vraiment, dont l’ingénieur avait bien l’intention de profiter. Mais il avait à peine eu le temps d’attirer son mari au lit et de se réveiller vraiment que la porte de leur chambre s’était brusquement ouverte pour laisser entrer un petit Max aux cheveux hirsutes et aux yeux rouges, traînant dans son sillage une peluche de girafe bien trop grande pour lui. Rien de tel pour vous refroidir un homme dont la vie sexuelle agonisante venait probablement de lâcher son dernier soupir. La nuit de la petite famille improvisée prit fin comme ça et ils descendirent tous les trois à la cuisine aux premières lueurs du jour, uniquement pour que la mauvaise journée de Will continue comme elle avait commencé. Il aurait pu épouser Elias une seconde fois quand l’homme lui avait tendu une tasse de café brûlante quelques minutes plus tard. Il aurait pu aussi tuer quand, encore endormi, la tasse lui avait échappé des mains pour se briser au sol en renversant son contenu au passage, autant sur lui, le t-shirt d’Elias qu’il portait et Max comme toujours accroché à son corps. Il y eut des hurlements, une dispute ridicule entre les deux adultes, des pleurs de la part de l’enfant et un réveil en fanfare de Lucy qui décida de venir faire savoir qu’elle n’avait pas apprécié son réveil en reportant toute la faute sur Will.

Après avoir nettoyé le carnage sur le sol et sur l’enfant, Will avait miraculeusement réussi à convaincre Lucy d’aller faire un tour avec Max et même d’abandonner l’enfant chez Logan si elle était tellement décidée à ne pas passer de temps avec son neveu. Quant à lui, il avait sauté sur l’occasion pour se remettre au lit, bien décidé à ce que sa journée prenne fin aussitôt qu’elle avait commencé. Il était en plein dans un rêve fabuleux d’une vie faite d’alcool, de débauche et de night club lorsqu’un nouvel ouragan entra dans sa chambre sans y être invité et eut même l’audace de lui balancer quelque chose dessus. Sans autre choix, le jeune ouvrit son regard meurtrier pour le poser sur Azia. “Laisse-moi mourir.” grogna-t-il à la jolie brune, avant de se reprendre brusquement et de se redresser. Quelque chose d’étrange s’était produit depuis la fausse couche de la jeune femme. L’agaçant Will Burbank s’était transformé en petit ange gardien adorable pour son amie. Excès de culpabilité, certainement, d’autant plus renforcé depuis que Max faisait partie de leurs vies. “D’accord, d’accord.” concéda-t-il donc à contrecoeur en s’efforçant de sortir du lit. Il enfila la veste qu’elle lui avait jeté au visage et la suivit à l’extérieur, ne parvenant malheureusement pas à effacer son air grognon de ses traits. “Pourquoi est-ce qu’on fait ça, déjà ?” demanda-t-il en posant un premier pied dehors. Il faisait trop froid à son goût, mais rien ne trouverait grâce à ses yeux aujourd’hui, alors… “C’est uniquement pour me torturer ou t’as une autre idée derrière la tête ?”

Il fit quelques pas pour rejoindre la route, frissonnant de nouveau au passage. “Qui aime le froid, au passage ? T’es pas censée avoir des origines espagnoles ou un truc du genre ? Un endroit fait de soleil et de plages et d’hommes en maillot de bain et en sueur ?” Un air rêveur passa sur son visage à l’évocation de ce décor dont il ne s’attendait pas à fantasmer à ce point. “Est-ce qu’on pourra aller se planquer au jardin après la balade, pour matter Drew en plein travail ?” proposa-t-il, un peu plus enjoué alors qu’il se laissait envahir par la possibilité d’un semblant de plaisir au moins visuel. Cette journée serait horrible de toute façon, alors il pouvait bien essayer d’en tirer quelques minces bonheurs, même malvenus.
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyMer 10 Juil 2019 - 20:26

Will, mon cher Will était grognon. Et qui d’autre que moi, pouvait l’obliger à s’activer, sans se faire étriper sur place ? Je suis presque prête à parier que la liste serait étonnement courte, évidemment. Aussi, j’admets éprouver une grande fierté à parvenir à le faire se redresser. Monsieur le râleur, semble s’activer un peu et ça, c’est vraiment pas mal. Dehors on trouvera forcément un petit quelque chose pour le faire sourire j’en suis certaine. Mais pour l’heure, je dois déjà réussir à le faire se lever et à se diriger vers la porte, ce qui, mine de rien n’est pas chose aisée. Pourtant, j’y parviens sans davantage d’efforts, ce qui a don de me surprendre mais qui suis-je pour ne pas accepter la victoire que l’on me tend. Je me dirige vers la porte et, j’enfile mes vêtements chauds, avant de sortir dans la rue. L’air est frais, comme j’étais prête à le parier.

- Si on fait ça, c’est pour laisser ta chambre respirer ! Tu vas pas y passer la journée, alors qu’il fait pas si moche que ça !

Un large sourire fend mes lèvres, alors que je continu d’avancer, observant tout autour de moi avec enthousiasme. Je suis on ne peut plus ravie. Prendre l’air ça fait toujours du bien.

- On ira baver sur n’importe qui ! Tous les beaux mâles que tu veux.

Avoir un enfant, c’est toujours compliqué. Tous les couples d’avant guerre le disaient, c’est compliqué, parce que ton couple change. Je peux facilement concevoir alors, que Will soit dérangé par rapport à ça. Aussi, c’est pour ça que je m’applique à prendre Max avec moi souvent, pour quelques balades, quelques cours de dessins. J’espère que ça permet au couple de souffler, mais ça ne reste pas tout à fait évident. Après tout, la vie avant les morts-vivants était déjà si compliqué. Ceci n’est qu’un drôle d’héritage de notre passé.

- Ça fait un bail que je ne suis pas sorti… En fait… Depuis plusieurs mois. Comment tu crois que va notre planque ?

Ma demande n’est pas tout à fait innocente. J’ai besoin de le tirer dehors, mais moi aussi, j’aurais bien besoin de me forcer à passer les murs à nouveau. Ma rencontre avec ce type, m’a profondément secouée. J’ai perdu beaucoup de mon innocence envers l’extérieur ce jour-là.

- Je l’aimais beaucoup. Je sais que je pourrais plus y vivre, j’ai trop peur d’une mouche qui vole maintenant. Mais on avait quand même fait du super boulot.

J’avance avec tranquillité et surtout, sérénité. Ici, je sais que je ne risque rien, que tout va parfaitement bien ici, entre ces murs. Mais la nature, l’extérieur me manque, autant que ça me terrifie. Va bien falloir un jour que j’affronte mes peurs, sans quoi, ça va devenir compliqué de vivre l’esprit tranquille et Will, mon seul ami, ne pourra jamais me revoir souriante et calme. En même temps, avec les derniers mois écoulés, tout se calme d’un coup. C’est finalement, assez sportif à bien y penser.
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyMar 16 Juil 2019 - 14:30
L’air grognon de Will se transforma bien vite en un autre plus soucieux, alors qu’il posait son regard en coin sur Azia. Il était là, à se plaindre de ne pas avoir pu s’envoyer en l’air depuis des semaines, alors que d’autres ici avaient de vrais problèmes. Et ça lui aurait été égal à n’importe quel autre moment de sa vie, avec n’importe qui d’autre, mais pas Azia, pas maintenant. Il avait, peut-être à tort, la certitude d’avoir une dette envers elle et il n’aurait jamais assez d’une vie pour la payer. Elle avait vécu le pire traumatisme au monde par sa faute et il se sentait étrangement plus proche d’elle depuis l’épisode du bébé, sans doute parce qu’il avait été secoué plus que n’importe qui par la fausse-couche de la jeune femme. Qu’importe la justification qui se cachait là, il n’en restait pas moins que Will se sentait responsable d’elle et qu’il était bien décidé à tout faire pour qu’elle redevienne la jeune femme pleine de vie qu’elle était autrefois. “Je suppose qu’il doit y avoir de la poussière partout, mais elle est dans la zone sécurisée, alors ça devrait aller.” souffla-t-il à la question qu’elle lui avait posé sur leur ancienne planque, sa voix pleine de précautions. Son regard papillonna un moment autour d’eux, vers la maison qu’ils venaient juste de quitter, vers la porte du camp et la tour de surveillance au sommet de laquelle il imaginait Elias monter la garde avec son air sérieux. Une vague glaciale balaya ses entrailles, lui faisant réaliser tout à coup à quel point il avait peur de passer les portes de Fort Hope lui-même. Qu’il lui arrive quelque chose dehors, ou qu’il ne soit pas là pour veiller sur Elias et Max si le problème se produisait ici. Mais son regard retrouva rapidement Azia et le froid n’eut plus grande importance à côté du pincement dans sa poitrine quand il croisait son air triste.

“Et si on allait jeter un oeil ?” proposa-t-il sur un coup de tête. Il voyait bien qu’elle avait envie d’essayer, mais qu’elle se retenait à cause de craintes qui ne disparaîtraient jamais, surtout si elle ne s’y confrontait pas. Aucune plaie ne pouvait guérir sans être soignée, pas vrai ? Et il savait ce qu’elle traversait en ce moment. Il était passé par là, lui aussi, après son retour de chez Maryse, à regarder les portes du camp en frissonnant à la seule idée de devoir les passer, à imaginer le monde à l’extérieur comme un cauchemar menaçant, jusqu’à réaliser que le poison pouvait se trouver parfois dans ses propres veines plutôt que dehors. “Ça fait un moment que je ne suis pas sorti non plus, avec Max… Ça me ferait du bien de prendre un peu l’air. On reviendra en un seul morceau, j’ai appris à faire attention.” Il faisait de son mieux pour qu’elle se repose sur lui, qu’elle se dise qu’elle acceptait pour lui et que ce soit plus simple, peut-être. “Je vais chercher mon arc et mon sac, Elias ne nous laissera pas sortir sans un minimum de matériel.” souffla-t-il, sans vraiment attendre qu’elle prenne la décision. Elle aurait pu passer des heures à se poser des questions et tergiverser sur les pours et les contres. Mais il était plutôt d’avis qu’il fallait arracher le pansement d’un coup sec pour en finir vite avec la douleur une fois pour toutes. Aussi s’empressa-t-il de lui tourner le dos pour faire le chemin inverse. Il regagna la maison en quelques enjambées et s’empressa d’aller récupérer son sac à dos, son arc et son carquois dans sa chambre à l’étage. Il perdit quelques minutes de plus pour enfiler ses gants d’escalade, passer les plaques d’Aiden et d’Elias autour de son cou et glisser la photo polaroïd d’Elias, Max et lui dans sa poche, comme il avait coutume de le faire chaque fois qu’il décidait de sortir ces temps-ci. Ça ne le sauverait pas, mais il avait au moins l’impression de ne pas être seul avec tous ses grigris pour lui rappeler ce qu’il avait perdu et ce qui lui restait encore à perdre.

En moins de dix minutes, il retrouvait Azia dehors et lui tendait son Beretta. “Tu sais te servir de ça ?” demanda-t-il au cas où. Il n’était probablement pas un très bon ami, à ne même pas savoir de quoi la jeune femme était capable, mais au moins pensait-il à sa protection et lui donnait-il une chance de s’en sortir avec ou sans lui. “Ce n’est pas très compliqué et si tout va bien, tu ne devrais même pas avoir besoin de l’utiliser, mais je préfère que tu l’aies quand même sur toi, au cas où.” Il s’essaya à lui offrir un sourire nonchalant et un peu supérieur, certainement pas à la hauteur de ceux qu’il arborait autrefois, quand sa seule inquiétude dans le monde était d’être le plus malin et son seul drame de ne pas avoir exactement ce qu’il voulait au moment où il l’exigeait. Tout avait changé depuis, il parvenait à peine à réaliser. “Allez, bouge tes fesses avant que je parte sans toi !” lança-t-il en se dirigeant vers les portes du camp avec une fausse impatience. “Faut qu’on soit revenus avant que Drew ne prenne son service à la ferme !” Il était malgré tout incroyablement doué pour jouer une pâle copie de l’ancien Will, trouva-t-il en allant remplir le registre des sorties. Il ne fallait pas y regarder de trop près, mais l’illusion tenait la route.
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyVen 19 Juil 2019 - 15:54
Je ne peux que sourire. Will semble se détendre à mesure que nous avançons dans le camp, et cela me ravi. Comme quoi, un bol d’air frais peut sauver n’importe qui. En revanche, la suite des événements n’étaient pas vraiment prévus. Will, comme s’il avait lu dans mes yeux cette envie de fuir un peu loin de mes peurs, s’empresse de rentrer dans mon jeu, un jeu que j’avais lancé sans m’y être préparé. "Et si on allait jeter un oeil ?"
Sa phrase résonne dans ma tête à plusieurs reprises, un frisson glisse tout le long de ma colonne vertébrale. Will semblait sérieux, puisque je n’eu pas vraiment le temps pour réagir. Il me propose de sortir, d’aller prendre l’air, rien que tous les deux. Il se détourne vite et file chercher son équipement, pendant que moi, je reste dehors, bien droite et hébétée. Avec lenteur, je me tourne vers les palissades et d’ici, je pourrais jurer qu’elles me parlent. En un avertissement sonore et caractériel, elles m’ordonnent de ne surtout pas les franchir, que ce qui se passe au-delà de leur corps, est trop dangereux. Je reste coincée ainsi à dévisager notre porte de sortie, pendant ce qui me semble être une éternité. Finalement, Will sort et me tend une arme à feu. Je n’apprécie vraiment pas ça, autre fois, Elias m’avait donné quelques cours, mais jamais je n’ai eu à m’en servir sur un être vivant et j’espère ne jamais avoir à le faire. D’une main que je veux assurée et qui est pourtant tremblante, je me saisis de l’arme et je la coince à ma ceinture. Je suis sûr d’avoir pâli à vue d’œil, mais heureusement comme malheureusement, mon ami ne me laisse pas le droit ni le temps de réfléchir. Il me presse, comme s’il était impatient. Mais je me souviens de nos discussions après son retour de l’enfer et lui non plus, si je ne me trompe, n’est pas fan du dehors. Peut-être qu’il pense m’aider ou me faire plaisir en m'invitant à sortir ?

- Oui, aller voir notre planque, ça serait chouette...

Mes pensées, sont trop désordonnées pour savoir s’il s’agit d’une bonne, d’une mauvaise idée et pour savoir si oui ou non, Will a vraiment envie de sortir. Pourtant, j’obéis bien sagement et je lui emboîte le pas avec calme, même si le calme que je qualifie, me fait davantage penser à une mort cérébrale. Nous signons le registre, et nous sortons. Le premier pas me crispe, mon sang pulse à vive allure contre mes tympans, mon ventre vrille et se tord, mon souffle se coupe… Je crois voir blanc quelques instants et pourtant, sans que je ne contrôle rien, mon corps continu d’avancer, jusqu’à ce que les portes ne se referment derrière nous. Je marche encore un peu, suivant Will, avant de m’arrêter, pour regarder autour de moi. Mes pieds s’enfoncent dans le sol, je panique… Mais lorsque je croise le regard de mon ami, que je me rends compte que je l’ai fait. Tout s’arrête.

J’étais déjà ressorti, une fois, après mon agression. Je m’en étais bien sortie, mais c’est parce qu’à ce moment-là, je refoulais tout ce qui m’était arrivé en bloc. C’est lorsque j’ai pris conscience des choses, que j’ai perdu mon bébé, que les choses se sont aggravées, que l’extérieur s’est mis à me terrifier. Je me détends d’un coup, le stresse intense redescend en quelques secondes. Je fixe Will, sa seule présence me rassure. Je lève le regard, j’observe les alentours. Tout est moins bien entretenu que dans Fort Hope ici, mais je sens malgré tout le passage des militaires, le nettoyage qui a été effectué. Je reprends doucement la marche pour rejoindre Will, et un large sourire étend mes lèvres.

- T’as raison. Je crois que ça me fait du bien de respirer un air différent…

Plusieurs longs mois ont passés, où je n’ai plus pu contempler tout ce qui se trouve dehors. Un petit pincement me saisit au cœur, je me rends compte que certaines choses de ma vie de solitaire m’ont manqués. Ma concentration revient, et je me concentre sur mon ami, qui à la base, ne voulait pas du tout sortir de son lit. Pourquoi a-t-il d’un coup, choisi d’aller à l’encontre totale de ses projets du jour ? Serait-il victime d’un quelconque sortilège ?C’est alors que je souris à Will, d’un air joueur, presque taquin.

- Tu es très gentil et très patient toi avec moi en ce moment. Tu es sûr que tu n’as pas de fièvre ?
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyJeu 25 Juil 2019 - 13:56
Le passage de la porte fut légèrement perturbant, mais pour le bien de la jeune femme, Will se retint de lancer un regard en arrière. Ils n’en auraient que pour quelques heures et ils n’allaient pas si loin, après tout. Max et Elias survivraient sans lui une journée et lui survivrait sans eux pour autant de temps. Il secoua la tête et inspira un grand coup pour se concentrer plutôt sur la route encore à faire devant eux. Tout semblait très calme, quand on regardait le reste du monde depuis le pas de la porte de Fort Hope et c’était étonnement rassurant. Comme si, après tout, ils avaient réussi à reconstruire un peu de le vrai monde, que ce n’était plus qu’une question de temps avant que les choses rentrent dans l’ordre pour de bon. Will serra malgré tout sa poigne sur son arc et attrapa une flèche de sa main libre, juste pour se tenir près au cas où les choses changeraient. Il adressa un sourire relativement faux à sa meilleure amie quand elle consentit à admettre que cette petite sortie était une bonne idée. “J’ai toujours raison.” souffla-t-il, comme s’il n’y avait rien de plus évident au monde. C’était ce qu’il pensait à une époque, avant que le monde ne s’entête à lui faire croire le contraire. Il rêvait du jour où il pourrait de nouveau prononcer ces mots en y croyant de chaque fibre de son âme blessée. Bientôt, s’encouragea-t-il en continuant d’avancer. Si le monde finissait par guérir, il y arriverait aussi. Tout comme Azia.

Il commençait déjà à redevenir un peu lui même, comme il le prouva en levant les yeux au ciel quand la jeune femme lui fit remarquer qu’il était étonnement gentil avec elle, depuis quelques temps. “Tu insinues qu’avant ça, j’étais une peste avec toi ?” demanda-t-il en arquant un sourcil vers elle. Elle avait raison, mais il ne comptait pas mettre sa fierté de côté pour l’admettre et encore moins lui laisser trop de raisons de s’en faire pour lui. Alors, il jouait son rôle de Will, aussi bien qu’il puisse. “Ne le prends pas personnellement,” lui dit-il donc, “ça n’a rien à voir avec toi, c’est juste que je n’ai pas fait l’amour depuis trois mois et que ça me fait perdre la tête. Encore six mois comme ça et Logan me décernera le prix Nobel de la Paix.” Sa performance était plutôt convaincante, pas vrai ? Bien sûr, elle aurait été plus crédible encore si sa soudaine gentillesse avait réellement commencé à l’arrivée de Max et non pas quelques mois avant, quand Azia avait perdu le bébé, mais il s’efforçait de ne jamais parler de cet événement et il croyait avec quasi certitude qu’Azia en ferait de même. Personne n’avait envie de continuer à penser à ce tragique épisode de leurs vies, même Will qui avait pourtant fait une petite dépression un long moment après la fausse-couche et qui avait été tellement fou de rage que personne ne veuille en parler. Il n’était pas sûr que ce soit plus plaisant pour la jeune femme qu’il parle de sa vie sexuelle aussi inexistante soit-elle, mais c’était exactement ce qu’aurait fait l’ancien Will.

“Maintenant arrête d’enfoncer le couteau dans la plaie ou j’te donne à manger aux rôdeurs !” menaça-t-il avec légèreté, alors qu’il pressait un peu le rythme, désireux qu’ils arrivent vite à la maison. Fut un temps où il fallait une bonne heure de marche pour aller d’un endroit à l’autre, mais depuis que les militaires se chargeaient de nettoyer les alentours de Fort Hope plusieurs fois par semaine, c’était devenu un jeu d’enfant, une petite promenade de santé au cours de laquelle les rares ennemis affamés étaient superbement ignorés par Son Altesse Will comme s’ils n’étaient qu’un léger désagrément sur son passage. Ça n’était pas une aventure particulièrement excitante, d’autant plus que monsieur refusa de lâcher plus de quelques mots au cours du voyage, mais ça avait quelque chose d’apaisant de pouvoir déambuler dans les rues sans devoir se soucier trop du danger. Il n’en resta pas moins extrêmement tendu et sérieux tout du long, particulièrement observateur tant il refusait de se faire avoir une seconde fois par excès de confiance.

Une boule d’angoisse retrouva tout de suite le chemin de sa gorge lorsqu’ils arrivèrent assez près pour avoir une bonne vision sur la maison. Même de loin, on voyait la porte forcée, indiquant inévitablement le passage d’un intrus dans les lieux. Aussitôt qu’il remarqua le problème, Will se figea et attrapa Azia par le poignet pour l’entraîner avec lui alors qu’il se cachait sur le côté de la maison la plus proche pour les dissimuler. Son coeur battait déjà trop vite, à lui donner presque le tournis, sa main tenait toujours fermement le bras de son amie et son dos crispé épousait le mur en crépis comme une seconde peau. Il se déplaça légèrement pour voir la maison, mais en dehors de quelques rôdeurs errant autour, il ne voyait aucune trace de vie… “Je vais me débarrasser des squatteurs sur le trottoir.” souffla-t-il en retrouvant sa place près d’Azia, armant déjà son arc. “Tu restes là et tu ne bouges pas, compris ?” lui lança-t-il, sans parvenir très bien à cacher son inquiétude. Il n’attendit pas qu’elle accepte pour décocher sa première flèche, ses doigts un peu tremblant lui faisant rater de très peu le crâne d’un premier rôdeur.
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyVen 26 Juil 2019 - 15:56
“Tu insinues qu’avant ça, j’étais une peste avec toi ?”
Je ne put m’empêcher de glousser légèrement. Oui, Will a toujours eu ce côté princier et hautain, un peu râleur et précieux. Même si au début, ça avait pu me déranger un peu, j’ai vite appris à l’aimer et à le comprendre pour ce qu’il est. C’est sûrement pour ça, que nous sommes proches. Je suis trop gentille, il est trop râleur, mais on s’aime ainsi. Je ne renchéris pas. Je n’ai pas envie de l’embêter de trop. On semble déjà tous deux assez sur les nerfs, même s’il ne s’agit que d’une blague, je préfère éviter qu’il ne s’énerve, nous deux connaissons très bien les faits de toute manière. Je me contente donc de ricaner, amusée et attendri de ses réactions. Encore une fois, Will ramène son état émotionnel au fait que le sexe lui manque. J’échappe un nouveau un petit rire, mais celui-ci, je ne saurais dire s’il s’agit d’un rire amusé ou d’un rire nerveux. Le sexe est devenu un peu tabou pour moi, malheureusement. Et l’entendre bougonner qu’il en manque, me tend légèrement. Moi, je préfère même éviter de me souvenir que j’ai un clitoris. Je me contente de réfléchir au reste de ses paroles et serre doucement les lèvres. Je n’ai pas la moindre preuve de ma pensée, Will et moi n’en avons pas vraiment parlé depuis la perte. J’avais bien senti comme un vent de mal être de la part de la maison, sur le fait que je n’en parlais pas, surtout chez Will. Mais j’attache sa nouvelle attitude à ce que j’ai vécu. Dire le mot ou même le penser, est encore trop dur, mais parler de deuil serait adéquat. Je le soupçonne d’être comme ça, depuis que je porte mon deuil. La seule chose qui m’inquiète, est de savoir s’il est ainsi, parce qu’il le veut, ou parce qu’il a pitié de ma situation. C’est la seule chose, que je n’arrive pas à déterminer dans cette situation. Le brun me sort de mes tourments, avec une petite menace amusante. Je lui souris et presse un peu le pas, histoire de le rattraper.

Le trajet se déroule calmement et sans encombre. Pas vraiment de danger à l’horizon, seulement le calme d’un paysage dégagé et nettoyer. Will reste assez secret tout du long de ce dernier, et sérieux, comme si notre vie en dépendait. Loin de moi l’idée de le lui reprocher, je n’en mène pas vraiment large non plus. Je regarde partout, et je m’assure que nous ne sommes pas guettés par des gens mal intentionnés… Notre chemin s’effectue finalement, lorsque nous arrivons aux abords de la maison. Je sursaute, quand il me saisit le poignet brutalement, et m’attire contre le mur d’une maison voisine à notre planque. Je n’eus que le temps de constater, que la porte d’entrée avait été forcée. Même si je ne voulais rien envisager de tel, c’était un risque à prévoir, c’était même fort probable. Trouver des portes closes, est aujourd’hui assez rare. Les gens passant par ici, ont dû se dire qu’il devait y avoir quelques trésors cachés et pourtant, hormis notre merveilleuse pièce tapis de divers matelas et coussins, l’endroit n’avait rien de particulier. Il me donne des ordres, des directives. Je dois rester où je suis, le temps qu’il s’occupe des rôdeurs. Mon cœur bat fort, mais je ne l’entends pas. Je suis concentrée sur l’air de Will et sur sa main aux doigts crispés, qui enserrent mon frêle poignet.

- D’accord… Fais attention.

Will est déjà prêt et déjà parti. Je serre mes lèvres et fixe la scène avec un air triste. Will rate la première flèche lancée. Une cible manquée arrive à tous, mais le brun ne rate pas souvent lui, pour ainsi dire, je ne l’ai jamais vu échouer dans mon souvenir. Il est aussi agile avec son arc, que je le suis avec mes dermographes. Je l’observe anéantir les quelques rampants, qui s’avancent tour à tour vers lui. J’ai sagement obéis. Will est inquiet, je le suis aussi. Me voir avancer tant que le danger n’est pas écarter, aurait pu le perturber. Finalement, je le rejoins à pas lents. D’un air plein de compassion, je lui souris. Un sourire tendre et calme, ma main glisse sur son épaule lentement, comme pour le remercier. Mon regard se concentre alors, sur notre cher QG. Un regard qui devient vite triste et ampli d’appréhensions.

- On avait bâti un super truc. J’espère… Que l’endroit n’est pas trop saccagé.

J’espère surtout que l’endroit n’est plus habité. Tomber sur des survivants hostiles serait trop compliqué à gérer pour moi. Je ne suis plus capable de brandir mon arme face à moi sans trembler comme une feuille. Mes aptitudes de défense, semblent avoir disparues… D’un pas un peu hésitant, je prends quand même sur moi, pour dégainer ma machette et surtout pas mon arme à feu. Vu comme je suis terrorisée, le coup partirait tout seul, même sur quelqu’un de gentil. J’avance avec prudence et du bout des doigts, je pousse la porte, qui s’ouvre en un couinement sinistre, qui résonne dans l’entrée. Pour l’instant, ça semble vide. Le souffle court, voir coupé, je m’avance avec prudence. Je ne me tourne pas encore vers Will, mon regard est rivé sur ce qui nous entoure, mais je serai prête à parier qu’il n’est pas non plus très à l’aise.
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyMer 7 Aoû 2019 - 11:21
Le premier loupé fut un coup dur qui fit redoubler les tremblements dans les doigts de Will. La situation ne s’y prêtait pas vraiment, mais le jeune homme se força tout de même à fermer les yeux et inspirer profondément pendant quelques secondes après cet échec. Le jeu en valait la chandelle, puisqu’après cette petite pause plus que nécessaire, il parvint à retrouver un peu de calme à l’aide la plus simple logique qui soit : il avait peur, principalement qu’il leur arrive quelque chose, mais s’il tremblait trop pour les protéger, ça ne manquerait pas. Ses doigts crispés sur son arc obéir à ses désirs et, retrouvant son assurance à chaque flèche, Will se dépêcha de trouer le crâne des créatures qui encombraient le parvis de leur planque. Un à un, les cadavres tombèrent au sol jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un seul pour remuer, arrachant un soupir soulagé à l’ancien ingénieur. Ses épaules se détendirent visiblement quand il baissa son arc, mais il trouva quand même le moyen de sursauter imperceptiblement quand il sentit la présence d’Azia près de lui. Un sourire forcé étira ses lèvres en retour, avant que son regard ne retrouve la petite maison qu’ils s’étaient appropriés et qui avait, de toute évidence, subi l’intrusion d’une personne n’appartenant pas à leur petite bande. Hélas, les pierres et la propriété n’étaient plus tellement parmi les priorités de Will, ces temps-ci, et aujourd’hui encore moins. “J’espère surtout qu’il n’y a plus personne à l’intérieur.” souffla-t-il en réponse à la remarque de son amie, sa voix ne manquant pourtant pas de douceur, mais clairement de tristesse. Il était inquiet. Il ne se souvenait pas d’une seule fois, depuis son retour de chez Maryse, où il était sorti sans que la crainte de tout perdre ne lui serre le ventre jusqu’à lui donner la nausée. Même après avoir retrouvé ses réflexes, la peur de tomber sur quelqu’un de plus fort que lui continuait de le hanter. “Allons jeter un oeil.” proposa-t-il, malgré tout, car une certaine forme de curiosité un peu malsaine le faisait s’interroger sur ce qu’ils trouveraient à l’intérieur.

Azia ne se fit pas prier pour ouvrir la marche, mais comme Will, elle manquait d’assurance dans chaque pas et dans chaque geste. Ils entrèrent doucement dans la maison, prenant moults précautions pour ne pas foncer droit dans un piège. Derrière la porte ouverte, il n’y avait pourtant rien d’inquiétant. Will observa l’entrée avec attention, découvrant rapidement la preuve qu’un inconnu était passé avant eux : les pièges installés avec soin pour empêcher qu’Azia ne soit attaquée par surprise pendant la nuit avaient tous fait leur travail. Des objets traînaient par terre et, près de la porte du salon, une petite tâche assombrissait le parquet. Le carreau d’arbalète ayant fait son oeuvre reposait, brisé en deux, sur le sol. Avec la même crainte, Will tapota l’épaule de la jeune femme pour attirer son attention et lui pointa le carreau du doigt. Dès qu’elle l’eut vu, il désigna le plafond d’un signe de tête, signifiant surtout qu’ils devraient vérifier l’étage avant de se reposer sur leurs lauriers. Tout était silencieux, mais ça ne suffisait pas à lui assurer qu’ils ne risquaient rien. “Passe devant, je te couvre.” souffla-t-il très bas en relevant son arc pour le réarmer et le tendre devant lui.

Il la laissa monter les escaliers la première, son arc prêt à être utilisé à la première occasion. Mais en vérité, il se concentrait surtout sur le poids qu’il laissait reposer sur chaque marche, dans le seul but de ne pas en faire craquer une en posant le pied dessus. Ils allaient très lentement, mais plutôt que d’apaiser le jeune homme, le silence oppressant et les précautions mises dans chaque mouvement le rendaient terriblement nerveux. Il ne savait même pas ce qu’il préférait trouver à l’étage : un cadavre encore animé ou un être humain en pleine possession de ses capacités intellectuelles ? Le mieux aurait été que ce soit vide, mais il préférait largement partir défaitiste que plein d’espoir, la déception n’en serait que moins douloureuse.
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptySam 10 Aoû 2019 - 17:16
Will et moi observons les alentours, tandis que je sens que mon cœur battre toujours plus fort. La peur est un sentiment normal, ce dont nous avons le plus peur est de la peur elle-même, surtout avec ce que Will et moi avons traversés. Nos armes sont serrées dans nos mains, comme si c’était notre seul moyen de progresser et de survivre. Nous ne sommes pas de mauvaises personnes. Juste de bonnes personnes à qui il est arrivé de mauvaises choses. Ça ne saurait mieux définir les choses, définir nos réactions communes en cet instant. La vision de nos pièges déclenchés, le sang présent au sol, les différents objets cassés. Ça n’engage rien de bon, Will l’a compris autant que moi. Il m’indique l’étage d’un mouvement de tête. En effet, j’en ai déduit la même chose que lui. S’il est rentré, malgré le fait qu’il se soit fait tirer dessus, c’est probablement parce qu’il a vraiment été blessé et qu’il a dû vite trouver refuge. Le brun m’indique de passer devant et mon cœur se serre. Non, je ne veux pas… Je n’ai pas envie de passer devant, je ne veux pas m’exposer. L’idée seule de me battre, me fait peur et me tend. Mais Will n’a pas d’arme de corps à corps lui et en plus, il a déjà utilisé son don au combat juste avant pour nous défendre. C’est à mon tour de nous défendre, d’une certaine manière.

Je monte ainsi les escaliers, jusqu’à atteindre l’étage supérieur. Mon regard parcourt le lieu, et ma main se met à trembler brutalement. Je me saisis rapidement le poignet, pour stopper ça avant que Will ne me rejoigne, évitant qu’il ne puisse constater la chose. Mon sang froid remonte un peu et je continue de progresser. Je crois entendre du bruit, venant de la pièce du fond, celle où nous stockions nos aliments secs et nos équipements. Bientôt nous aurons tous à choisir entre le bien et la facilité… Je crispe doucement la mâchoire et recommence ma progression, tendant ma machette en avant, l’arme à feu de Will restant accrochée à ma ceinture au cas où. Doucement, du plat de la main, je pousse la porte et entre dans la pièce, cette dernière semble vide. Pourtant j’aurais juré que le bruit… Une douleur sans pareille me saisit à l’épaule, poussant un cri déchirant, alors que le reste de mon corps se voit aplatît contre le mur d’en face. L’impact est brutal, soudain, inattendu. Tout est allé si vite, que je n’ai pas eu le temps de comprendre ce qu’il se passait. Mais soudain, mon assaillant s’effondre, son corps chute lourdement au sol, en un bruit sourd et pesant, avant que le silence ne revienne finalement.

Will a eu le beau réflexe. Une flèche traverse sa tête de pare en pare. J’halète et me tient mollement au mur. Ce fou, m’a sauté dessus sans que je n’ai le temps de discuter avec lui… S’il tenait à prendre le peu de choses qu’il y avait ici, je l’aurais laissé faire, il aurait pu partir tranquille. Au lieu de quoi, il a fallu qu’il me plaque contre le mur avec cette violence sans égale. Je sens le sang coulé le long de mon bras et aussitôt je grimace. Je croyais qu’il m’avait simplement frappé, mais au lieu de quoi, il a dû me planter quelque chose, pour causer un tel écoulement de sang. Mon regard se pose sur mon épaule, cherchant un poignard ou un couteau à retirer de ma chair.

Un silence plane, tandis que mon regard vole, d’un indice à l’autre. La plaie est visible, moche. Il n’y a pas d’objets contondant dans la blessure, ni au sol, ni dans la main de mon agresseur. Je commence doucement à comprendre, lorsque mes soupçons finissent d’être fondés. Le cadavre, pourtant frais, n’est pas en grande forme. Comme s’il avait déjà deux ou trois jours d’existence. La peau froide, les marques rouges, le sang apparent… Le carreau de notre piège, semble avoir heurté un homme, qui était déjà mort. Rongé par une infection qui a fini par le gagner. Je viens de me faire mordre, par un infecté. En silence, je relève mon regard perdu vers Will. Pour un esprit équilibré, la mort n’est qu’une grande aventure de plus. Alors pourquoi est-ce que je suis si terrifiée à l’idée de l’entreprendre ?

- Will ?
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyVen 23 Aoû 2019 - 21:45
Jusqu’à ce qu’ils arrivent à l’étage du dessus, tout semblait normal. Will n’en resta pas moins tendu tout du long, quelques pas derrière Azia de façon à pouvoir relever son arc au moindre problème. Même la transition à l’étage fut d’abord très calme, mais quand la jeune femme entra dans la pièce qu’ils occupaient autrefois… Will était trop loin derrière pour réaliser tout de suite ce qui se passait. Il entendit les bruits de lutte et le sifflement caractéristique de la respiration d’un cadavre, mais pas le moindre coup de feu, pas le moindre bruit sourd d’un corps qui tombe sur le sol, inerte. Le temps qu’il court jusqu’à son amie, la situation était déjà critique et les deux corps aux prises l’un avec l’autre bougeaient un peu trop vite pour qu’il puisse tirer une flèche en toute sécurité. Il banda quand même son arc devant lui et chercha un angle de tir un peu trop longtemps à son goût, les cris d’Azia venant alourdir l’air déjà terriblement pesant. La pression dans la corde lui faisait presque mal aux doigts et quand il parvint enfin à tirer sans s’inquiéter de toucher Azia plutôt que son agresseur, il se surprit à retenir son souffle.

Le son, presque rassurant, du cadavre s’écroulant au sol aida Will à retrouver son propre souffle. Il baissa son arme et leva les yeux vers la jeune femme, dont la voix étrangement lointaine l’appelait justement. Il lui fallut quelques secondes pour que tous les points se connectent dans son cerveau. Pourtant, il savait avant même de croiser son regard, avant même de voir la plaie sur son épaule, mais quelque chose bloquait et il s’y accrocha aussi longtemps que possible. Quand ce ne fut plus possible, son arc tomba au sol et son corps s’anima seul pour s’approcher de la jeune femme. Il se stoppa à un pas à peine d’Azia, son visage blême et ses lèvres crispées. Il ne savait pas quoi faire, quoi dire, savait seulement une chose : il était hors de question qu’il soit celui qui l’achèverait. “Azia…” souffla-t-il, tendant une main hésitante vers elle sans oser la toucher. “Tout va bien se passer.” mentit-il, incapable de retenir les larmes qui commençaient à monter dans ses yeux. “On va… On va désinfecter la plaie et tout ira bien, ok ? Assieds-toi. Je dois avoir ce qu’il faut dans mon sac.”

Il appuya sur son épaule saine pour l’obliger à retrouver le sol, suivant de quelques secondes. Il retira le sac de son dos pour l’ouvrir devant lui et fouiller dedans. Ses mains tremblaient tellement qu’il n’arrivait pas à trouver quoi que ce soit et, après un moment, la colère prenant le dessus, se contenta tout simplement de vider le sac sur le sol. Tous les objets rangés dedans s’écroulèrent sur le sol dans un véritable capharnaüm de livres et de trucs complètement inutiles, mais aucune trace d’un désinfectant. Son corps entier tremblait maintenant et les larmes qu’il s’efforçait de retenir lui brouillaient la vue. Elle allait mourir et ce serait sa faute, il ne voyait pas comment interpréter la situation autrement : il avait proposé cette sortie, lui avait demandé de passer devant… Il l’avait tuée. Cette pensée lui fit l’effet d’un coup en plein visage, il abandonna sa fouille approximative pour s’asseoir sur le sol, prenant ses genoux entre ses bras alors que les larmes coulaient enfin librement sur ses joues livides. “Je suis désolé, tellement, tellement désolé…”
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyLun 23 Sep 2019 - 17:05
Complètement assommée par une telle situation, je me mets doucement à trembler. La crainte me vriller l’estomac et je sens un vertige étrange me saisir, comme si le monde s’écroulait autour de moi, comme si je me sentais partir dans un autre endroit… C’est étrange. A cette instant précis, j’ai l’impression d’être pourvue d’une immense clairvoyance mais aussi, d’une profonde méconnaissance de ce qui m’arrive.
La mort, se rapproche. Et comme une vieille amie, m’ayant suivie depuis toujours, elle viendra simplement m’étreindre en une douce retrouvaille. Pourtant, c’est une amie dont je suis sûr d’ignorer tout. Mes origines, mon éducation, m’ont poussées à supposer qu’un paradis existe peut-être. Mais avec tous ceux que j’ai dû tuer, même s’ils étaient catholiquement morts, ai-je droit d’espérer atteindre cet eden ? Ce qu’il y a après la mort m’inquiète, d’autant plus quand je vois les croqueurs. Lorsqu’on est mordu, on devient doucement fou… Mais nous ne sommes pas vraiment mort, puisque notre esprit, notre âme et notre conscience en décomposition restent coincés. Will, prononce mon prénom et me ramène à la réalité. Crispée, mon regard se pose sur lui à nouveau, alors que d’une main ferme, il m’oblige à m’asseoir. Will prononce de faibles mots visants à me rassurer. Des larmes coulent le long de sa joue et mon coeur se brise. J’avais imaginé plusieurs fois mourir. Certaines situations se sont avérées très dangereuses, des jours où j’ai vraiment failli y rester. Le jour où je me suis faite égorgée, le jour où je me suis faite violée… Des situations honnêtement plus violentes et plus traumatisantes qu’aujourd’hui. J’ai peur, je suis même terrorisée, mais ce n’est pas pour ma vie que je m’en fais le plus.

Mon regard se pose sur Will, qui a vidé son sac entier au sol. Je crispe doucement la mâchoire, les larmes coulant sur mon visage sans que je ne puisse les retenir. C’est la dernière fois qu’on se voit alors ?

- Will… J’ai peur…

Doucement, je viens frotter mes bras du plat de mes paumes. Mes yeux se posent sur le plancher. L'amputation n’est même pas envisageable. La morsure est trop haute sur mon bras, je me viderai de mon sang dans d'atroces souffrances. Mais brutalement, mon attention et mon inquiétude, se porte sur Will. Sur lui uniquement. Pourquoi m’inquiéter pour moi, puisque je ne serais bientôt plus qu’un souvenir. Je dois m’occuper des vivants, de ceux que je vais laisser derrière moi. Ma disparition affectera certaines personnes. Aussitôt, j’ouvre les bras, pour attirer Will contre moi et le serrer de toutes mes forces.

- C-C’est rien… Ca… Ca sera pas si terrible que ça. Des gens meurent tous les jours moi… Moi je vais avoir le contrôle, et il me reste quelques précieuses heures pour ordonner mes pensées et soigner mes inquiétudes… Will, t’excuse pas… Tu n’y es pour rien...
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyDim 29 Sep 2019 - 18:09
Même s’il avait eu du désinfectant ou n’importe quelle ressource médicale sur lui, ça ne changerait rien, n’est-ce pas ? Will ne voulait pas l’admettre, mais la morsure d’Azia était placée de telle sorte qu’il ne pourrait rien faire pour elle, à part peut-être lui couper le bras à hauteur de l’épaule. Quel genre de vie aurait-elle comme ça ? Diminuée à ce point, elle serait à jamais prisonnière de Fort Hope, dépendante d’autres personnes pour les choses les plus simples et pour sa survie. Elle avait traversé bien assez d’épreuves ayant affectées son moral au cours des derniers mois, des dernières années. Il ne voulait pas la mettre de nouveau dans une situation horrible et traumatisante. Il n’avait pas non plus le courage de faire une chose pareille, même si ça pouvait lui sauver la vie, ce dont il n’était même pas convaincu. Elle allait mourir et il ne pourrait rien faire pour éviter ça.

Il en vint à cette conclusion à peu près au moment où Azia essayait de raisonner, probablement pour les rassurer autant l’un que l’autre. Elle savait aussi bien que lui ce qui l’attendait et, fidèle à elle-même, elle essayait de rester positive même dans un moment aussi terrible. Il la laissa le serrer contre elle quelques secondes avant de s’échapper de son étreinte pour la regarder. Le sourire qu’il lui adressa n’était probablement pas très convaincant, mais c’était le mieux qu’il puisse faire pour le moment. Il passa une main dans ses longs cheveux bruns, écartant quelques mèches de son visage déjà pâle. “Ok.” souffla-t-il comme pour se convaincre encore une fois. “Je vais rester avec toi, tout ira bien.” Pour appuyer ses propos, il se traîna à côté d’elle contre le mur et passa un bras autour de ses épaules. Ça pouvait prendre des heures avant qu’elle ne pousse son dernier soupir. Des heures pendant lesquelles son état se dégraderait peu à peu. Will n’avait jamais assisté à une transformation auparavant. Il connaissait seulement la théorie, mais ne l’avait jamais vu de ses propres yeux. Cette fois, il saurait.

“Je te demande pardon, Azia.” murmura-t-il après quelques secondes d’un silence trop pesant pour son mental. “Pas… Pas pour la morsure. Pour tout le reste. Pour avoir été le pire ami du monde depuis le premier jour et pour ce que tu as subi par ma faute. Et pour ne pas avoir été assez présent pour toi après…” Ils n’en parlaient pas, jamais. À tel point que, même maintenant, Will n’arrivait pas à le dire à voix haute. “Je voulais vraiment ce bébé, tu sais ? Je l’aimais déjà bien avant qu’il soit vraiment un bébé.” Ils n’en parlaient jamais, mais ce serait peut-être leur dernière chance de le faire et si quelqu’un d’autre dans ce monde souffrait de cette perte autant que Will, c’était elle. “Ça m’a totalement détruit de le perdre et je n’ai pas pensé une seule seconde de ce que ça t’a fait ressentir à toi. Je suis désolé.”

Il essaya de se rappeler combien de temps ils auraient à attendre avant que ce ne soit vraiment la fin. Il savait que ça pouvait être long, mais il n’était plus tellement sûr d’à quel point. Ça le rendait fou et il n’avait certainement pas envie de passer cinq, quinze ou vingt heures à parler de choses horribles et tristes. “Tu devrais essayer de te reposer un peu. Ce sera sans doute plus facile si tu arrives à t’endormir, non ?” Il rêvait que ce soit le cas, qu’elle puisse s’endormir et partir dans son sommeil, sans douleur, sans même réaliser qu’elle mourrait. “Sauf si tu as des choses à me dire ou que tu veux que je te raconte quelque chose, n’importe quoi. Dis-moi ce que je peux faire pour t’aider, s’il te plait.” Il était prêt à tout, vraiment tout à une exception près.
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyMer 2 Oct 2019 - 21:20
Mon coeur bat fort, si fort. Je suis terrifiée et pourtant, je crois que je commence doucement à me calmer, à m'apaiser. A accepter ce qui va finir par arriver, à supporter l’idée de disparaître, sans avoir connu les joies que je désirais le plus ressentir dans ce monde. Will vient s’installer près de moi et m’attrape, pour venir me caler tout contre lui. Ses mots m'apaisent. Je l’écoute avec attention et je ferme les yeux, comme pour me laisser bercer. Il est hors de question que je tente de dormir, jamais je ne pourrais y arriver. En revanche, vider mon coeur de quelques lourds secrets, pourrait me rendre heureuse et apaiser certains tourments.

- Ça me touche, ce que tu me dis Will. Mais tu as été un bon meilleur ami, même si tu prétends le contraire.

Ma gorge se serre et ma voix se brise. Je n’ai pas repris la parole, pourtant je sens qu’à mes prochains mots, l’émotion pourra se faire entendre.

- Je t’en ai beaucoup voulu, pour ça… Pour ce … Bébé.

Les larmes commencent à rouler sur mes joues.

- Tu n’as d’yeux que pour Elias. C’est normal, tu veux vivre une histoire de couple épanouie avec lui, saches que je t’envie, que je te jalouse. Mais je t’en ai voulu en silence. Parce que tu t’es approprié, la disparition de cet enfant. C’était avant tout mon enfant, tant qu’il grandissait en moi, c’était mon histoire. Cette… Cette fausse couche, a été un grand drame et un soulagement, j’aurais voulu t’avoir à mes côtés pour passer au dessus de ça… Pouvoir faire mon deuil sans me sentir coupable, de vous avoir fait perdre quelque chose qui n'appartenait encore, qu'à ma propre histoire, à ma propre tragédie.

Mes bras se serrent autour de mon poitrail et je continue de serrer la prise. Le sang pulse tellement dans mes tympans, que je jurerai que mon coeur va exploser.

- J’ai toujours rêvé, d’avoir un mari, une grande maison, deux ou trois enfants. Vu comme c’était partit, je n’aurais jamais trouvé. Et vu où j’en suis aujourd’hui, c’est un bonheur que je ne connaîtrai jamais. Je suis fier de toi, de l’avancée que tu as fait depuis Adrian. Tu seras heureux, surtout avec votre petit garçon maintenant. N’abandonne rien, parce que je te le pardonnerai pas. T’as beau te flageolet en permanence, te rabaisser et te critiquer. T’es fort Will. Tu es précieux aux yeux de beaucoup de gens. T’es un mari et un père maintenant, ne t’avise pas de faire des bêtises. Quand on devient parent, on s’engage à devenir le plus irréprochable du monde. Ce petit te verra comme un Dieu plus tard. Je suis sûr que tu ne le décevras pas.


Je prends une longue respiration, pour tenter de me calmer.

- Si, c'est trop dur, sur la fin de ma ... Mort. Je ne t'en voudrais pas si tu pars... Reste tant que tu le pourras mais... Je ne veux pas te traumatiser. Pars, quand tu pourras garder la meilleure image de moi possible.
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyDim 6 Oct 2019 - 19:11
Le mieux qu’il puisse faire, c’était ça : écouter, tandis qu’Azia lui lâchait tout ce qu’elle avait sur le coeur, pour qu’elle puisse partir la conscience tranquille et aussi apaisée que possible. C’était difficile. Terrible, même. De rester silencieux, surtout, de ne pas essayer de se défendre. Ça n’était pas le genre de Will de ne pas rétorquer, de ne pas avoir le dernier mot. Il apprenait, y parvenait de mieux en mieux, mais il avait tellement envie de lui rendre la politesse, de lui dire tout le mal qu’elle lui faisait elle aussi parfois. Celui qu’elle lui faisait maintenant. Mais il ne pouvait pas, il n’en avait pas le droit, pas vrai ? Elle partait et il l’aimait assez pour la laisser faire en se sentant libérée d’un poids. Lui… Il se débrouillerait plus tard, quand il serait seul, pour se défaire de ce qu’elle laissait derrière elle. “Je suis désolé.” répéta-t-il une fois de plus, à défaut de pouvoir faire mieux. “Je ne peux plus rien arranger maintenant, mais je n’ai jamais voulu te faire de mal. J’espère que tu le sais.” Il avait fait son possible, il acceptait les reproches, n’essayait pas de démentir.

Quant au reste… Aux paroles sûrement rassurantes qu’elle lui offrait au sujet de l’avenir… Il ne répondit rien, parce qu’il n’en avait pas le droit non plus, n’est-ce pas ? Il n’était pas fait pour ça, pour être un ami, un support digne de ce nom dans les derniers moments. Sa façon de voir le monde lui semblait tellement différente de ce qu’Azia ressentait et voyait. Et il ne pouvait plus lui dire, ce n’était plus le moment pour ça. C’était tellement difficile de se retenir. Il fallait qu’il change de sujet avant de craquer, elle méritait de passer ses derniers instants sur cette Terre sans avoir à écouter Will vider son sac à son tour. “Tu crois qu’il y a quelque chose après la mort ?” demanda-t-il, de sa voix éteinte, si lointaine qu’on aurait cru que c’était lui qui mourrait. Il essayait tant bien que mal de se détacher. Ça n’était peut-être pas la meilleure solution non plus. On ne lui avait jamais appris à affronter la mort, il se souvenait à peine du décès de sa grand-mère et la seule personne qu’il ait vu mourir, c’était Aiden… “Autre chose que la perspective de revenir comme l’une de ces choses, je veux dire… Un genre de Paradis ou je ne sais quoi.”

D’une main, il essuya les larmes qui revenaient glisser tranquillement sur ses joues. Il n’avait pas le droit de pleurer non plus, pas quand une vie l’attendait toujours demain et que d’une manière ou d’une autre, il parviendrait à retrouver le bonheur sans trop de mal. “Ce serait bien, non ? J’ai envie de croire qu’il y a quelque chose. Comme ça, je me dis que tu auras Aiden pour veiller sur toi et que vous pourrez passer des heures à vous plaindre de moi ensemble, une fois que vous vous serez retrouvé !” Un rire étouffé lui échappa à l’idée de ces deux-là, réunis quelque part dans un décor éthéré, à le regarder mener sa vie auprès d’Elias et se plaindre de voir qu’il les avait oublié, obnubilé par son bonheur, par lui-même comme toujours. “Et il y aura ta famille aussi. Dans ma version du Paradis, tout le monde va au même endroit, qu’importe qu’il ait mené une vie pieuse ou pas. Tout le monde se retrouve.” Il avait de plus en plus de mal à rassembler ses idées et à se tenir là sans bouger pour la regarder disparaître. “Je vais rester, jusqu’à la fin.” souffla-t-il, même si elle l’avait autorisé à partir dès que ce serait trop pour lui. C’était déjà trop, mais il fallait qu’il soit là quand même.
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyMar 15 Oct 2019 - 21:16
J’ignore bien évidemment ce que peut penser Will en cet instant. Mais je n’ai absolument aucun mal à imaginer, qu’il doit être au moins aussi perdu et dépassé que moi. L’instant qui suit, s’avère être plus déterminant que je ne le pensais. Will, en vient rapidement à changer de sujet. C’est pourtant moi, qui ai l’habitude de noyer le poisson quand je vois qu’un sujet devient trop glissant. Will a pour habitude de mettre les pieds dedans jusqu’à ce que mort s’en suive… Non ?

Pourtant, cette fois, il lance une discussion qui se veut apaisante, agréable… plutôt idyllique. Je souris donc, le regard dans le vague. Oui. Je songe secrètement à un tel endroit. Cette perspective m'apaise un peu et me rassure dans le voyage bien compliqué que je vais entreprendre… Je dois bien admettre, que ma positive attitude, ne m’est pourtant d’aucune aide cette fois. Même lorsque je trouve un mais plus ou moins solide, à mes idées noires, celles-ci me ramènent à ma vie. Notre réalité actuelle. Je suis face à une impasse et hormis l’obscurité, rien ne m’attend ailleurs… Pourtant. Je ne peux pas répondre ça à Will, lui qui fait un effort considérable pour moi…

- Je suis espagnole, comme tu le sais. J’ai été bercée toute mon enfance par les contes de ma famille. Je ne sais pas si j’ai été assez croyante ou même assez pratiquante, pour espérer caresser ces rêves du bout des doigts… Pourtant j’admets espérer, que tout est vrai. Du moins, pour ce qui est des choses qui sont positives. Les espagnols savent foutre la trouille aux enfants, crois moi.

Un petit rire m’échappe, alors que je m’installe contre Will. Je me blottis contre lui avec force, poussant de tout mon faible poids vers lui, dans l’espoir qu’il ne me serre en retour, si fort que ma peur elle-même serait apaisée. Pourtant, rien. Elle reste bien là. Je me tais, machinalement. Comme si j’avais senti que c’était le bon moment, d’arrêter simplement de parler… Et d’attendre. Les minutes s’écoulent. Comme si nous entrions à l’instant dans une bulle, qui semblait hors du temps. Normalement, je suis censée me sentir physiquement, bien plus mal que ça. En quelques minutes, ma plaie aurait déjà dû changer de couleur, paraître carrément plus … Malade ? Je renifle doucement, effaçant une petite larme qui persiste à toujours revenir rouler contre ma joue.

- C’est une torture… Je croyais que les premiers signes, devaient arriver bien plus vite que ça. J’ai… J’ai l’impression que ça fait déjà quelques heures et je me sens toujours pas décliner. La folie et la peur me feront devenir chèvre avant que je sente les premiers symptômes j’ai l’impression…

Impatiente, sans comprendre, un faible espoir naît en moi. Mais que faire de ce dernier ?
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyJeu 24 Oct 2019 - 10:32
L’espoir, c’était un sentiment très compliqué pour Will, qu’il se refusait souvent, mais qui s’imposait quand même. Il n’en avait pas tellement sur la possibilité d’une vie après la mort, même s’il avait envie de croire le contraire pour l’instant, alors qu’il serrait une Azia mourante de toutes ses forces dans ses bras. Il s’effaça, peu à peu, pour ne laisser que le vide, bercé par le silence dans lequel Azia et lui s’étaient plongés tout naturellement. Un instant, l’ingénieur crut même qu’il pourrait s’endormir et qu’elle, l’avait déjà fait. Elle parla de nouveau, pourtant, sans qu’il ne sache trop s’ils n’avaient pas dit un mot pour quelques minutes ou quelques heures. Sortant difficilement de ses pensées, Will baissa vaguement les yeux sur la jeune femme pressée contre lui, jusqu’à ce que les mots qu’elle lâchaient ne le réveillent réellement. Il se redressa et, l’attrapant par les épaules, l’éloigna de lui pour mieux la voir. Ses yeux, écarquillés, passèrent sur son visage, puis sur son épaule blessée. La plaie suintait toujours de sang, poisseux, qui coagulait tranquillement sur sa manche, mais au-delà de ça…

“Tu te sens comment ?” demanda Will, alors qu’il posait sa main sur le front de la jeune femme. “On dirait que tu as un peu de fièvre.” souffla-t-il, tandis que ses doigts filaient dans son cou, où il chercha ses ganglions. Il n’avait pas fait ça depuis des siècles, depuis sa première et dernière année de médecine, mais sa mémoire impressionnante se rappelait chaque geste, chaque petit détail à surveiller. Elle lui semblait légèrement malade, mais davantage comme si elle souffrait d’une bonne grippe que si elle approchait doucement de la mort. “Tu as mal quelque part ? Des courbatures ? Migraine ?” Tout en parlant, il continuait son examen effréné, s’attaquant maintenant à libérer la plaie du haut que portait Azia pour l’inspecter avec soin. Il n’avait toujours rien pour nettoyer réellement, mais il ne voyait rien de très inquiétant. “Pas de nécrose, pas de signe d’infection…” murmura-t-il, plus pour lui-même que pour elle. “Enlève ton t-shirt, je vais nettoyer la plaie avec de l’eau pour y voir plus clair et essayer de faire un bandage.”

Il était concentré, à tel point qu’il ne semblait plus tellement là. Tout ça était étrange, à se demander si Azia allait réellement mourir ce soir. Peut-être que la maladie mettait simplement du temps à s’installer ? Il aurait voulu être resté auprès d’Aiden, ce jour-là, juste pour avoir un point de comparaison sur la façon dont la transformation devait se passer. “Je n’ai jamais vu personne se transformer avant.” admit-il nerveusement, pendant qu’il fouillait dans ses affaires répandues au sol pour récupérer sa bouteille d’eau. “Je ne sais pas du tout si c’est normal ou pas, mais tu n’as pas l’air tellement malade. Dès que la plaie sera nettoyée et pansée, on va tenter un petit examen neuro…”
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MessageSujet: Re: Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou]   Come on, come on, turn the radio on [Pv : Willou] EmptyMar 19 Nov 2019 - 12:57
Soudain. Will gigote. Il me saisit les épaules et me recule de force loin de son étreinte rassurante, me maintenant fermement. Il me fixe dans les yeux, et se met à m'observer, à m’analyser, d'une manière bien différente tout à coup. Will se mit à m’ausculter, cherchant mes changements physiques visiblement, ou psychologique. Comment je me sens ? Comme quelqu’un qui a accepté son sort je dirai, mais ces mots ne franchiront jamais mes lèvres. Ça n’a pas d’importance et ça n’est pas réellement une réponse, vue la tournure de sa question.

- Je... Ça va. Je crois que ce que je sens en moi, c'est surtout l'effet du stresse. Je ne sens... Rien de particulier comme... Devenir folle, dégouliner de sueur maladive, ce genre de choses...

Je suis un peu perdue et surtout, curieuse. La réaction de will, me surprend sincèrement. Il continue de me regarder sous toutes les coutures et finalement, il m'ordonne d'enlever mon t-shirt, pour avoir accès à ma blessure. Il compte me faire un bandage propre et panser ma plaie, ce que je ne comprends que peu… A quoi ça sert, vu ce qui m’attend sûrement ? On dirait, que mes mots lui ont donnés espoir. On dirait, qu’il espère me voir guérir. Je ne sais pas encore si c'est une bonne chose. Peut-être que je suis un peu résistante, mais peut-être aussi que je vais dégénérer d'un seul coup. Je le laisse malgré tout faire, consciente que je ne peux freiner ses actions, ses espoirs. Il est déterminé à se faire une idée fixe de mon état.

- Un examen ? Comme tu veux oui, comment tu comptes procéder ?

Pendant qu’il me bouge dans tous les sens, une petite grimace étire pourtant mes lèvres. Hm. Je ne sais pas si c’est une bonne idée de lui poser la question, mais je m’interroge tout de même… S’il s’avérer, que ma dégénérescence prenne plus de temps, ou peut-être par miracle, qu’elle ne vienne jamais. Pour entrer dans le Fort, on me ferait un examen physique, comme toujours. Et, ma plaie encore fraîche, ne saurait qu’attirer l’attention.

- Je... Si des gens de fort Hope me croisaient... Ils me fusilleraient sur le champ, pas vrai ?

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