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Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 Hiding safe behind those giant trees | Ft. Kayn Hunter
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MessageSujet: Hiding safe behind those giant trees | Ft. Kayn Hunter   Hiding safe behind those giant trees | Ft. Kayn Hunter EmptySam 20 Juil 2019 - 16:18
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Hiding safe behind those giant trees


Les réserves de l'infirmerie commençaient à sacrément être basses, aussi Lyanna s'était-elle résolue à accompagner le petit groupe de militaires qui allaient explorer une nouvelle zone du Michigan, pas encore sous contrôle de l'Armée. Le spectacle était assez désolant, les bâtiments tombant au mieux en ruines, au pire étaient carrément dangereux. Elle n'était jamais allée à Detroit, même si elle en avait vu des photos, et voir la ville dans cet état-là lui faisait mal au cœur. Tant de destructions et de misère dans ce pays qu'elle avait pourtant cru indestructible.

Leurs pas résonnaient dans les rues vides, tandis qu'ils recherchaient dans les bâtiments de quoi compléter les stocks de Fort Hope. Au grand désespoir de Lyanna, ils n'avaient encore rien trouvé de médical. Les stocks s'épuisaient pourtant vite, et plus le temps passait, plus les produits qu'ils trouvaient s'approchaient de la date de péremption. Ce constat lui faisait peur, et elle se demandait comment ils feraient le jour où ils n'auraient plus accès aux antibiotiques ou aux anti-douleurs...

Elle s'arrêta devant un drugstore semblant encore intact, ce qui l'interpella. Ce genre de magasins avait d'ordinaire été pris dès le début de l'épidémie par des gens cherchant désespéremment de quoi se soigner. A moins que les propriétaires n'aient réussi à bien se protéger, le drugstore n'aurait jamais dû paraître si propre. Alors qu'elle allait appeler son groupe pour en parler avec eux, elle s'apperçut qu'ils l'avaient distancée et que quelques zombies émergeaient de l'ombre, se positionnant entre eux.

Préférant rester silencieuse, Lyanna s'agenouilla lentement, cherchant comment ouvrir les protections du drugstore. Mais tout était parfaitement fermé, et c'était impossible de s'y frayer un chemin sans faire de bruit. Elle s'éloigna un peu, rejoignant un immeuble non loin, dont la porte vitrée était explosée. Elle entra par là, grimaçant en entendant le bruit de verre écrasé sous ses chaussures de randonnée, avant de s'éloigner dans le couloir sombre, cherchant à ouvrir les portes. Celles du rez-de-chaussée étaient toutes fermées mais après avoir monté précautionneusement les escaliers, elle réussit à s'introduire dans un appartement. Aussitôt, elle bloqua la porte avec une grosse commode qu'elle eut du mal à pousser.

Elle s'approcha alors des fenêtres, attirée par les coups de feu. Les zombies qu'elle avait aperçu un peu plus tôt avaient fini par attaquer son groupe, qui se défendait plutôt bien. Elle eut tout juste le temps de croiser le regard d'un des membres de l'équipe avant qu'ils ne s'échappent. Bon, il ne lui restait plus qu'à rentrer seule à la base, sachant qu'ils ne déplaceraient pas un groupe d'intervention juste pour une personne.

Lyanna s'éloigna des fenêtres, observant le salon autour d'elle. Un réchaud posé non loin du canapé lui indiqua que la pièce devait avoir servi à protéger des indépendants, qui étaient encore sans doute dans le coin. Personne ne laissait un réchaud derrière lui, à moins qu'il ne soit vraiment endommagé... Elle retourna rapidement vers la porte, essayant de partir des lieux avant que les nouveaux propriétaires ne reviennent. Elle poussa de nouveau la commode, avec autant de difficultés qu'à son arrivée, quand le meuble crissa bruyamment contre le parquet, un bruit difficilement ratable dans le silence environnant.

« Merde, merde, merde » jura-t-elle à mi-voix.

Elle cessa aussitôt ses mouvements, s'agenouillant à côté de la commode et écoutant avec attention autour d'elle. Elle ne percevait rien pour le moment, mais l'expérience lui avait appris qu'il fallait parfois attendre plusieurs minutes avant que quelque chose ne se passe. Elle pria quand même pour être vite fixé, ses doigts se crispant autour de son M16, prête à s'en servir comme d'une batte puisqu'elle n'avait plus de munitions.

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MessageSujet: Re: Hiding safe behind those giant trees | Ft. Kayn Hunter   Hiding safe behind those giant trees | Ft. Kayn Hunter EmptySam 20 Juil 2019 - 22:59
Il en est venu à aimer ces paysages urbains vides, bâtiments aux contours déchiquetés, sinistres, à moitié effondrés sur eux-mêmes comme autant de silhouettes lasses et délabrées. Seuls les morts osent rompre le silence, les vivants se terrent, bien trop conscients de ce qui les attend dehors. Il n’aimait pas Détroit lorsque le pouls de la ville pulsait encore sous son corps de bitume. Il la préfère agonisante, livrée à ceux qui, dans leur courage teinté de folie, s’en font les nouveaux maîtres.  Au nez et à la barbe des militaires, elles sont nombreuses les ombres qui hantent les décombres, grignotent les braises affadies d’une apocalypse qui peine à s’essouffler.

Sur le toit, ou ce qu’il en reste, d’un immeuble défoncé, Kayn observe la rue en contrebas, et l’évolution du petit groupe armé. S’il s’écoutait, il leur décocherait bien une série de carreaux sur les talons. Pas pour les abattre, non, mais pour les voir déguerpir. Cette zone lui appartient. Il en a chassé les derniers survivants, vestiges humains méritant à peine leur appartenance à l’espèce. Faméliques, désespérés. Désarmés, surtout. Une victoire facile, qui, lorsqu’il y repense, lui laisse en bouche un arrière-gout d’inachevé.

Il soupire, arme un carreau, et vise soigneusement l’homme en tête du groupe, avant de remarquer la silhouette qui se détache, s’éloigne des autres pour se diriger vers le drugstore. Il hausse un sourcil, curieux de savoir si elle parviendra à s’y faufiler, avant de remarquer les carcasses qui se dessinent non loin. Cadavres, note-t-il avec un brin d’agacement, reportant son attention sur le reste du groupe. Ils n’ont pas attendu leur retardataire, lequel se trouve sûrement coincé quelque part en bas, entre les monstres et ses partenaires.

Il étouffe un soupir, jette son arbalète sur son épaule, avant de quitter son poste pour s’engouffrer dans les entrailles du bâtiment. Il a perdu la silhouette esseulée de vue, mais ne doute pas de pouvoir lui remettre la main dessus. Arrivé en bas, il patiente, tranquillement, prêtant l’oreille au moindre bruit lui indiquant que le combat a commencé. Un coup de feu résonne, puis un second. Le signal qu’il attendait. Il traverse la route au pas de course, se glissant par la gueule béante d’une vitre aux éclats tranchants afin de rejoindre l’obscurité relative de l’immeuble d’en face. Après un dernier coup d’œil vers la rue et les morts qui s’éloignent, attirés par les bruits de course de ceux qui s’enfuient, il se focalise sur le corridor qui lui fait face, cherchant à deviner si le fuyard isolé a pu trouver refuge dans l’une des nombreuses pièces. De nouveau, il tend l’oreille, immobile et attentif.

Le calme est revenu, et le silence pèse, oppresse. Les battements de son propre cœur lui résonnent aux tempes. Jusqu’à ce qu’un crissement prononcé ne lui fasse redresser vivement la tête. Il est bien là, quelque part, cet autre qu’il s’est mis en tête de suivre. Pour l’aider, ou pour l’achever, il ne sait pas encore. Pour l’heure, seul lui importe de débusquer sa proie. Le sourire revient danser sur ses lèvres, sans raison apparente. D’anciennes sensations lui reviennent, fourmillent au bout de ses doigts. Souvenirs fugaces, d’autres traques, d’autres confrontations. Il a toujours été une créature solitaire. Méfiante. Et chaque événement passé lui a montré combien il avait raison de l’être. Elles sont rares, les lueurs qui ont parsemé cette vie-là de trouées bienvenues dans un océan de noir. Pourtant, il s’en est toujours accommodé. Comme il continue de le faire.

Le sourire croit, lui mange tout le visage alors qu’il monte les marches, ne faisant pas le moindre effort pour masquer son avancée. Il veut se savoir attendu. Et que l’autre se sache découvert. Acculé. Baisé. C’est plus drôle. Palpitant. Et ça évite toute cette frustration qu’il accumule, à chasser des ruines. Un combat. Réel. Ça fait si longtemps.

Il s’arrête devant une des portes, incertain. Le bruit venait-il d’ici ? Ou d’un peu plus loin ? Il hésite. Avance encore de quelques pas. Avant de poser la question qui lui brûle les lèvres, d’un ton bien trop réjoui pour être honnête. «  Y’a quelqu’un ? J’vais entrer. T’es prêt, j’espère. » Ne me déçois pas, songe-t-il en son for intérieur.

Pas de réponse. Peut-être s’est-il trompé de pièce. Ou, plus vraisemblablement, l’autre se prépare-t-il à répliquer. Peu désireux de manger une rafale de balles, il se décale contre le mur, une main posée sur la poignée, qu’il tourne tout doucement jusqu’à entendre un déclic caractéristique. La porte est vieille, et une fois son arbalète armée, il se replace devant, carreau pointé vers l’ouverture qu’il s’apprête à faire.

Un coup de pied énergique envoie valser le panneau de bois, alors qu’il se déporte de nouveau sur le côté, prêt à tirer. « Salut ? Tire pas, j’viens en ami !» lance-t-il du même ton guilleret, sans voir encore ce que recèle la salle. Un coup d’œil mal placé pourrait lui coûter la vie, et il n’a pas envie de mourir, pas aujourd’hui, alors que sa journée prend un tournant vraiment intéressant.
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MessageSujet: Re: Hiding safe behind those giant trees | Ft. Kayn Hunter   Hiding safe behind those giant trees | Ft. Kayn Hunter EmptyDim 21 Juil 2019 - 1:30
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Hiding safe behind those giant trees


Lyanna était cachée derrière sa commode, l'oreille aux aguets. Aucun bruit ne lui parvenait pour le moment, lui donnant l'impression qu'elle était seule dans l'immeuble, mais elle savait que le nouveau propriétaire des lieux ne devait pas être loin. Peut-être mis en fuite par les coups de feu tirés par son groupe, mais il n'avait certainement pas dû quitter le pâté de maison.

Alors qu'elle allait se redresser et tenter de sortir de l'appartement, une voix d'homme lui parvint. Une voix inconnu, donc ce n'était pas un membre de son unité revenu en arrière pour la récupérer. Elle bougea doucement, essayant de rester cachée par la commode tout en ayant vu sur la porte si jamais celle-ci venait à s'ouvrir. Silencieusement, elle arma son M16, le fusil dirigé vers l'entrée de l'appartement, espérant que la menace de l'arme suffise à faire fuir l'homme. Stupide idée, puisqu'un homme ayant survécu aussi longtemps indépendamment d'une communauté serait loin d'être effrayé devant son arme et comprendrait certainement assez vite qu'elle n'avait pas de munitions.

Accroupie, ses cuisses hurlant au supplice sous la position, elle commença à se redresser doucement, écoutant toujours avec attention pour savoir si l'homme partait ou non - peut-être allait-il écouter à un autre étage, avec un peu de chances... Mais le déclic de la poignée se fit entendre, la faisant se baisser immédiatement. Elle aperçut le haut d'une flèche apparaître dans l'entrebaîllement de la porte. Elle allait mourir tirée comme un lapin, parfait.

Lyanna abaissa doucement son arme, espérant que les mots prononcés par l'homme soient de vrais offres de paix et pas juste une manière de lui faire révéler sa cachette pour la tuer plus facilement. Elle sursauta légèrement quand il ouvrit violemment la porte, mais réussit à ne pas crier d'effroi, un exploit pour elle.

« Promis, j'ai touché à rien. Je veux juste pouvoir rentrer chez moi » demanda-t-elle doucement.

Elle observa l'homme qui venait d'entrer, essayant d'évaluer si elle pourrait avoir le dessus dans un combat rapproché. Même si l'armée lui avait donné de bonnes bases, le nouvel arrivant, bien que fin, semblait quand même musclé et assez nerveux. Il ne lui fallut que quelques secondes pour se rendre compte qu'elle n'aurait aucune chance face à lui.

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MessageSujet: Re: Hiding safe behind those giant trees | Ft. Kayn Hunter   Hiding safe behind those giant trees | Ft. Kayn Hunter EmptyJeu 25 Juil 2019 - 23:38
Il ne bouge pas, tendu, avide du moindre signe de vie, sursaute tout de même lorsque la voix lui répond. Une femme. Il ne s’y attendait pas. Pas plus qu’à la naïveté dont elle semble faire preuve. Toute envie de chasse disparait, happée par la candeur évidente de celle qui s’adresse à lui en des termes presque trop innocents pour être honnêtes.

Il se méfie des autres, les sait capables de tant et plus, mais la nana sur laquelle tombent ses prunelles fébriles a l’air tout sauf menaçante. Il baisse son arme, sourcils froncés sur une mimique mi amusée mi incrédule, avant de lever une main pour la rassurer, adossant l’arbalète contre le mur.

« Si j’m’attendais à ça. » lâche-t-il, encore méfiant et aussi un peu frustré de ne pas avoir trouvé d’adversaire digne de ce nom.  « Tu as trouvé des trucs intéressants ici ? » demande-t-il encore, sans intérêt réel avant que ses prunelles ne tombent sur l’arme dont elle est équipée.
« Joli joujou. Tu sais t’en servir au moins ? » Et, comme s'il ne doutait pas de la réponse, il marmonne aussitôt « ils prennent vraiment n’importe qui dans leurs rangs… » Le mépris qui enrobe sa voix est volontairement exagéré. Il teste. Sonde. Cherche à révéler ce qu’elle peut cacher. Il faut des tripes pour supporter les morts. Et les vivants aussi, parfois.

« C’est où chez toi ? Pas ici visiblement, sinon la porte serait mieux protégée. » Il jette un coup d’œil à la commode, réprime un sourire avant de reporter son attention sur la fille. « Vous n’êtes pas les bienvenus ici. Tu ferais mieux de repartir d’où tu viens, de planquer ta jolie gueule quelque part, et de ne plus la risquer dehors. De toute façon, tes potes t’ont lâchée comme une merde. Et ils recommenceront. »

Il hausse les épaules, conserve cet air nonchalant qui lui est propre, tout en faisant le tour de la pièce. Rien d’intéressant ici. Le drugstore paraît plus prometteur, mais il n’a pas la moindre envie de se risquer à l’explorer avec une inconnue armée dans son dos. Quant à s’en faire une alliée… Il jette un coup d’œil à la tenue qu’elle arbore, pince légèrement les lèvres, avant de secouer lentement la tête de droite à gauche sans commenter.

« Alors ? C’est quoi tes plans ? Sortir, comme ça, et tenter de rejoindre les autres ? Braver les dangers de la rue ? La nuit qui va tomber ? Avec ton arme déchargée ? » Un sourire sarcastique lui monte aux lèvres alors qu’il la dévisage avec insistance. « Tu veux que j’t’accompagne ? C’est toujours plus sûr à deux. Et sans vouloir me vanter, j’ai l’habitude du coin. Ma bécane est planquée un peu plus loin. Enfin, si tu préfères, tu peux toujours pourrir ici, mais avec le bordel on va bientôt se retrouver avec tous les cadavres du périmètre sur le dos. »

Nouveau haussement d’épaule, comme si ça lui était parfaitement égal, de l’aider ou pas. Puis, finalement, il ajoute, la question achevant de lui brûler les lèvres « T'es toujours comme ça ... ? Aussi... Confiante ? »
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MessageSujet: Re: Hiding safe behind those giant trees | Ft. Kayn Hunter   Hiding safe behind those giant trees | Ft. Kayn Hunter EmptyVen 26 Juil 2019 - 16:40
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C'était le moment de pouver qu'être innocente pouvait sauver sa vie. Malgré sa tenue l'identifiant comme une militaire, Lyanna n'avait jamais fait partie des forces d'attaques et foncer en menaçant tout le monde de son arme n'allait pas l'aider. Elle en avait conscience et préférait jouer sur l'honnêteté, ce qui avait en plus le mérite de perturber totalement ses interlocuteurs. En tout cas, la posture de l'homme auquel elle faisait face s'était considérablement détendue quand il l'avait vue émerger de derrière la commode et il avait abaissé son arme.

« Rien d'intéressant. Mais je cherchais pas non plus » lui répondit-elle, gardant un langage corporel ouvert et détendu.

Elle restait une femme, petite et légère, et elle se méfiait quand même de l'inconnu, sachant que les indépendants avaient parfois beaucoup perdu en capacités sociales. Elle n'avait pas envie qu'il la trouve menaçante ou ne l'agresse pour une raison ou une autre. Son uniforme seul suffisait généralement à ce que les gens qu'elle rencontrait ne se méfient d'elle.

« Et oui, je sais me servir de mon arme. Je ne m'en encombrerais pas sinon » expliqua-t-elle.

Elle trouvait idiot de se déplacer avec un fusil M16, lourd et pas facilement maniable, si on ne savait pas s'en servir. Même si elle n'avait plus de munitions, elle avait encore la force d'envoyer la crosse dans la têtes des infectés, ce qui était toujours pratique. Elle se doutait bien qu'elle n'avait pas l'air agressive, mais de là à penser qu'elle ne savait pas ce qu'elle faisait...

« Bon choix l'arbalète. Pas trop dur de trouver des munitions ? Ou vous les fabriquez ? » s'enquit Lyanna, curieuse de savoir comment on pouvait choisir une telle arme - les carreaux ne se trouvaient pas à tous les coins de rue, et c'était assez peu pratique pour le combat rapproché.

Immobile, elle le regarda faire le tour de la pièce, comprenant qu'il n'était pas, comme elle l'avait cru au début, le propriétaire des lieux. Tout en déambulant, il semblait réfléchir, son regard se posant sur elle avant de secouer légèrement la tête. Elle se demanda un instant ce qu'il pouvait penser d'elle mais passa vite à autre chose, réfléchissant à comment sortir de cet immeuble et rentrer à Fort Hope. Elle allait devoir rentrer à pied, et l'hiver approchant, elle allait vite se retrouver dans le noir et le froid. Peut-être était-ce mieux qu'elle reste ici pour la nuit, mais il lui faudrait alors trouver un abri où dormir. Et pas cet appartement, que son propriétaire avait dû abandonné en voyant des militaires débarquer dans le quartier. Mais la majorité en étant parti, il ne pouvait que revenir.

L'inconnu la surprit en lui demandant ses projets pour rentrer chez elle et lui proposant même de l'accompagner. Elle le dévisagea, interdite. Elle n'imaginait pas une telle proposition, même si l'homme avait enrobé son offre d'une bonne dose de sarcasmes. Elle avait presque l'impression qu'il la prenait pour une gamine naïve, mais au moins, elle pouvait se rassurer en se disant qu'il ne la prenait pas pour une menace et qu'il semblait vouloir la protéger plutôt que de l'attaquer.

« Je pense que je vais chercher un endroit dans lequel passer la nuit. Un peu éloigné de cette zone » rélféchit-elle.

Elle n'avait pas la carte du quartier, mais elle l'avait étudiée avant qu'ils n'arrivent. Il lui faudrait juste trouver un abri un peu excentré de la fusillade. Elle dormait déjà peu de base, cette nuit en territoire non nettoyé n'allait pas bouleverser ses habitudes. Par contre, et même si jusqu'ici, elle s'était montrée plus confiante que méfiante, elle ne se voyait pas voyager avec un complet inconnu. Et surtout pas à bord d'un quelconque engin motorisé qui pourrait l'emmener bien trop loin de Fort Hope.

Elle sourit tout de même de la question qu'il lui posa. A croire qu'elle l'avait complètement déstabilisé avec sa manière d'agir. Ce qui était totalement son but, mais c'était bien rare que quelqu'un ne lui montre à quel point elle avait réussi à atteindre son obectif.

« Je dirai que se montrer confiant et ouvert aide beaucoup plus à résoudre les situations que de se montrer agressif dès le début » expliqua Lyanna, gardant un ton calme. « Vous pouvez admettre que ça marche plutôt bien, puisque je n'ai pas reçu de carreau me traversant le corps » ajouta-t-elle avec un signe de tête vers l'arbalète de l'homme.

Elle s'approcha lentement des fenêtres, lui laissant le temps de voir vers où elle allait et de réagir s'il le voulait. Elle observa un instant la rue, particulièrement l'endroit où avait eu lieu la fusillade. Quelques rôdeurs se rassemblaient déjà autour des cadavres de leurs semblables, arrivant lentement mais indubitablement attirés par le bruit des coups de feu. Elle se recula doucement, même si la probabilité que les infectés ne lèvent la tête et la voient soit très basse, avant de revenir près de la porte.

« Pas que votre présence me gêne, mais je vais essayer de sortir d'ici avant qu'ils ne soient trop nombreux à grouiller devant la porte de l'immeuble. Je n'ai pas de quoi tenir plusieurs jours coincée ici. »

Elle passa par la porte entrouverte, hésitant un peu devant les escaliers. La porte d'entrée de l'immeuble se trouvait pourtant assez proche de la zone où les infectés affluaient, aussi passa-t-elle devant avant de s'approcher des appartements donnant sur l'arrière du bâtiment, espérant que ce bon vieux bâtiment américain ait une échelle de secours lui permettant de s'éloigner rapidement de l'immeuble sans se mettre en danger.

Elle ouvrit la première porte devant elle, presque surprise que ce soit aussi facile, et entra lentement dans l'appartement, son arme pointée devant elle, tandis qu'elle écoutait les bruits autour d'elle. Elle espéra que si l'autre la suivait, il saurait rester silencieux, parce qu'elle était sur un tel état de nerfs qu'elle serait tout à fait capable de crier si elle l'entendait faire grincer le sol derrière elle.

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MessageSujet: Re: Hiding safe behind those giant trees | Ft. Kayn Hunter   Hiding safe behind those giant trees | Ft. Kayn Hunter EmptyJeu 1 Aoû 2019 - 11:58
Le vouvoiement le hérisse, mais il se retient d’en faire la remarque, trouvant presque rafraîchissant le comportement de la fille. Il ne se souvient pas d’en avoir croisé de pareille, pas récemment en tout cas. S’il zappe la moitié de ses réponses, il les conserve néanmoins dans un coin de sa tête, peu disposé pour l’heure à engager une vraie conversation. Elle parle, elle parle, mais rien de ce qu’elle dit ne sert vraiment leur situation présente. Mignonne, la fille, mais agaçante. « Moins dur que de trouver des cartouches. » réplique-t-il sans donner de détails quant à la fabrication des carreaux. Il ne précise pas non plus qu’il s’en sert peu, uniquement de loin, et qu’au corps à corps les poings suffisent en général. Lui rendant son regard avec un léger sourire devant l’expression qu’elle affiche, il finit par hocher la tête, attendant patiemment qu’elle lui fasse part de ses projets.

L’impatience le gagne, mais la diatribe suivante lui arrache un rire sec. « Pour le moment, on est dans la même merde, celle que tes gentils partenaires ont amené en tirant dans tous les sens comme des imbéciles. Quant au carreau, il est jamais trop tard. Mais j’ai pas pour habitude de descendre gratos les gens qui paraissent désarmés. En général j’essaye de tirer le maximum d’eux avant de les abattre. » Il sourit de plus belle, comme s’il venait juste d’annoncer la météo pour la semaine à venir, et s’approche à son tour de la fenêtre pour jeter un coup d’œil. Partir, et vite, songe-t-il en voyant les morts s’amasser. Il ne se tourne que pour la regarder sortir de la pièce, saisissant sa dernière phrase au vol avant de lui emboîter le pas après avoir récupéré son arme. « Sortir est pas une mauvaise idée, mais l’escalier de secours est de l’autre côté. » souffle-t-il en se glissant à côté d’elle, seul le cliquetis des carreaux s’entrechoquant dans son dos accompagnant ses pas. Le silence, il connait, tout comme l’art de se déplacer sans se faire repérer.

« Viens. » l’invite-t-il d’un murmure, avant de repartir dans la direction opposée. Il prend son temps, avance d’une démarche féline, glissante, le long du couleur, jusqu’à atteindre son extrémité barrée par une double porte blindée. « Ici. L’escalier part vers la droite et fait le tour du bâtiment, on pourra descendre derrière, de l’autre côté du bordel que tes potes ont fait. » D’une main, il pousse les portes, bénissant en son for intérieur l’habitant des lieux auquel ils doivent sûrement de les trouver fonctionnelles, avant de se glisser dans l’ouverture. L’air froid lui glace les poumons quand il inspire, mais éveille ses sens, et il se plaque rapidement contre le mur, le regard rivé sur le sol en contrebas, encore vierge de toute présence hostile.

« Dépêche-toi. Et referme derrière toi. » siffle-t-il avant de commencer sa progression. Lente. Mesurée. Pour éviter de faire grincer sous ses pas le métal usé de la passerelle. Le vent s’est levé, s’immisce à travers ses vêtements et le fait frissonner. « Saloperie. » marmonne-t-il avant de tourner légèrement la tête afin de s’assurer qu’elle le suit bien. « Si on s’en sort sans dommage, j’t’offrirai un café. » promet-t-il avant de reporter son attention sur la ferraille sous ses pieds. « On est pas très loin, regarde, on aperçoit l’escalier qui descend. » Une nouvelle bourrasque emporte ses paroles, le fait légèrement vaciller avant qu’il ne rétablisse son équilibre d’un coup de hanche. Quelle idée de bâtir quelque chose d’aussi étroit, peste-t-il pour lui-même en gardant les yeux rivés sur leur salut. Il l’atteint au bout de quelques minutes, se retient de dévaler les marches à toute vitesse, pressé de retrouver le sol et sa sécurité.

Pas à pas, il descend, observant avec attention chaque coin d’ombre qui se dessine, à l’affût du moindre mouvement suspect. « Y’a personne, grouille. » jette-t-il à l’intention de la fille, avant de poser les pieds sur le bitume. Un léger bruit se fait entendre sur sa gauche, non loin d’un tas de poubelles éventrées. Il hausse un sourcil et dirige son arbalète vers les détritus tout en reculant lentement.

Si un cadavre jaillit des déchets, il est prêt à le recevoir, mais mieux vaut ne pas s’attarder. Il n’a pas oublié le groupe conséquent qui patiente en grognant de l’autre côté de l’immeuble, et sait la zone dangereuse pour la soirée, et une bonne partie de la nuit. Quelle connerie que de bouder la moto, pense-t-il avec regret, avant qu’un nouveau bruit plus marqué ne le fasse sursauter. Une canette cabossée roule à ses pieds, sans qu'il ne parvienne à distinguer ce qui l'a délogée. Est-ce le vent ? Étrangement, il en doute.
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MessageSujet: Re: Hiding safe behind those giant trees | Ft. Kayn Hunter   Hiding safe behind those giant trees | Ft. Kayn Hunter EmptyJeu 1 Aoû 2019 - 16:20
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L'homme n'avait pas l'air d'être bavard, sans doute parce qu'il n'était plus habitué à parler à des êtres humains. Sa façon de glisser des menaces dans ces paroles ou de ne lui répondre que succintement le lui laissait en tout cas penser. Lyanna le voyait bien avoir survécu seul ces dernières années et avoir perdu toute compétence sociale... Sa façon de faire remarquer qu'il extirpait le plus de choses des gens avant de les tuer l'avait en tout cas glacée, et si elle était restée physiquement impassible, elle était intérieurement en alerte.

« Je vais donc essayer d'être utile et irremplaçable » grommela-t-elle, se disant que ses connaissances médicales et militaires pouvaient être utiles même à un indépendant revêche.

Il fallait pourtant qu'elle s'éloigne de lui avant qu'il ne fasse quelque chose contre elle... Elle avait beau être une militaire et avoir appris à se battre, elle ne ferait certainement pas le poids face à cet homme. Sa spécialité était le soin, pas le combat. Et elle manquait d'entraînement, se reposant sur son groupe quand elle partait en exploration. Elle venait surtout pour son infirmerie, s'intéressant peu à son environnement depuis le début de l'infection et la perte de ses enfants.

Au moins, positiva-t-elle, ils étaient tous les deux d'accord par le fait qu'il fallait sortir de là avant de se retrouver coincés dans l'immeuble. Pourquoi avait-il fallu qu'elle ne s'enferme dans l'appartement donnant sur la rue principale ? Cela l'obligeait maintenant à traverser l'étage, et elle craignait un peu ce qu'elle pouvait trouver dans les appartements se trouvant de l'autre côté du couloir. D'autres indépendants tels que celui qui l'accompagnait présentement ? Elle espérait qu'ils n'étaient que tous les deux, elle ne se sentait pas du tout prête à parler avec d'autres personnes si sauvages et si peu habituées à converser.

L'étranger la mena vers l'arrière du bâtiment, expliquant comment était fait l'immeuble. Elle le regardait pendant qu'il parlait, un peu perdue. Il avait visité l'appartement dans lequel il l'avait trouvée, cherchant visiblement s'il y avait quelque chose d'intéressant, et elle en avait conlu qu'il ne vivait pas là. Soit il avait observé les lieux pendant plusieurs jours, soit... Soit elle ne comprenait rien. Et elle ne voulait pas vraiment savoir.

« L'escalier de secours est en bon état ? » s'informa-t-elle tout en le suivant à l'arrière du bâtiment.

Elle-même n'avait jamais vécu dans ce genre d'immeuble, étant passée de la maison de ses parents aux bases militaires américaines, mais certains de ses amis avaient eu cette joie d'un escalier de secours donnant sur certaines parties de leurs appartements. Ils s'étaient souvent plaint des infrastructures rouillées, bruyantes et branlantes à chaque passage. Déjà, avant l'apocalypse, ce n'était pas forcément sécuritaire, mais après plus de trois ans sans entretien, elle avait un peu peur de ce sur quoi ils allaient tomber.

Alors qu'il entama sa descente, lui lançant des ordres évidents qui lui firent lever les yeux au ciel, elle surveilla les alentours, vérifiant par elle-même qu'aucun rôdeur ne s'approchait. Se retrouver coincée sur un frêle échafaudage de métal, cernée par des morts-vivants, lui semblait être un bon aperçu de l'enfer, et elle aurait aimé éviter avoir à rejoindre le sol par ce moyen. Enfin, l'homme semblait réussir à descendre assez facilement, même s'il était gêné par le vent, aussi se positionna-t-elle à son tour, passant les marches une par une. Elle continua son chemin lentement, s'efforçant d'être inaudible dans la nuit commençant à tomber, sachant à quel point les bruits pouvaient porter, dans ce genre d'endroit déserté.

L'homme, lui, continuait de parler, tandis qu'elle préférait rester silencieuse, ayant peu envie d'attirer qui que ce soit parce qu'elle n'était pas toujours douée pour murmurer. Elle a l'impression d'avoir perdu pas mal de réflexes de son apprentissage militaire, ces dernières années. Si elle savait toujours démonter et remonter son arme rapidement, elle était presque sûre d'avoir perdue en agilité et en souplesse au corps à corps. Elle le sentait dans ce genre d'activités nécessitant une grande forme physique, et une partie d'elle se dit qu'elle devrait peut-être participer un peu plus aux entraînements, une fois rentrée à Fort Hope.

« Si je vais pas assez vite, t'es pas obligé de m'attendre » souffla-t-elle à l'homme qui s'impatientait.

Elle atterrit silencieusement à côté de l'inconnu, observant les alentours avec méfiance. Un bruit soudain, au niveau des poubelles, la fit se tendre, et elle reprit son M16 en main tandis que son compagnon relevait son arbalète en direction de la source de bruit. Le son avait été léger et pouvait juste être l'effet du vent, mais ils ne pouvaient pas non plus écarter l'hypothèse d'un rôdeur.

Alors qu'elle allait baisser son arme devant le silence revenu, une canette s'immobilisa aux pieds de l'homme, et elle sentit ses mains se crisper sur son arme tandis qu'elle observait avec appréhension le tas de poubelles. Au bout de quelques instants de stress intense, elle vit pourtant avec surprise un chien sortir du tas d'ordures et les regarder avec curiosité. Par un réflexe idiot, elle posa sa main sur l'arbalète de l'étranger, abaissant doucement l'arme pour ne pas blesser l'animal. Il ne fallut d'ailleurs pas bien longtemps à ce dernier pour se rendre compte de l'attitude méfiante des humains, et il disparut rapidement dans une ruelle adjacente, ses pattes cliquetant sur le bitume tandis qu'il disparaissait à leurs yeux.

« Crétin de chien » jura-t-elle à mi-voix.

Tant de stress juste pour un stupide animal ! Surtout qu'il ne devait pas trouver grand chose dans les poubelles, puisqu'elle imaginait assez mal l'occupant de l'immeuble descendre régulièrement ses poubelles comme avant.

Devançant l'homme, elle fit quelques pas vers le coin de l'immeuble, jetant un bref coup d'œil à la rue principale. Si elle n'avait rien vu en regardant aux fenêtres, elle voyait maintenant les rôdeurs se rassembler peu à peu, arrivant lentement là où les coups de feu avaient éclatés. Elle se recula de quelques pas et observa la rue autour d'eux, essayant de se remémorer le plan de la ville qu'elle avait eu entre les mains avant l'exploration. Mais elle ne se souvenait plus de grand chose, et surtout, ne réussissait pas à mettre en lien la carte et les ruines actuelles de la ville.

Elle revint lentement vers l'autre humain, se demandant quelles étaient ces options. Revenir seule à Fort Hope lui paraissait compliqué, surtout avec le nombre de morts-vivants l'entourant actuellement et le fait qu'elle n'avait plus de munitions. Elle pouvait toujours faire un bout de chemin avec lui, mais elle n'était pas prête de lui faire confiance. Il allait pourtant falloir qu'elle fasse un effort, au moins le temps de se sortir de ce quartier.

« Vous avez repéré quelques cachettes pratiques, avant de vous aventurer par ici ? » demanda-t-elle, prête à ce qu'il ne lui réponde pas.

Après tout, s'il avait pris du temps à observer les alentours avant de venir, elle comprendrait qu'il ne veuille pas révéler ses secrets. Tout en attendant quand même sa réponse, elle continua d'observer les rues alentours, écoutant attentivement, histoire de ne pas se trouver face à un rôdeur si elle devait les emprunter dans sa tentative de retour vers Fort Hope. Si elle arrivait à survivre seule. Parce qu'elle se savait incapable de devenir une indépendante, ce qui l'avait poussé à rester avec ses camarades de l'armée, alors même qu'elle ne partageait plus toutes leurs valeurs depuis un moment.

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