Se bataillant sauvagement, ressemblant à s’y méprendre à un berseker ayant succombé à la fureur guerrière et oubliant sa propre sécurité, le géant ressemblait à un ouragan de destruction. Frappant de ses outils à droite et à gauche, il donnait l’effet d’être un batteur d’un groupe rock totalement défoncé à la coke. Un voile rouge s’était porté sur ses yeux, ne laissant qu’entrevoir l’ange blond inconnu, l’homme qui s’appelait Brian et l’inconnue au marteau. Dans l’esprit lent du goliath, il devait les protéger. D’autres personnes se rajoutèrent à cette équation morbide pour la survie et bientôt le mouvement de repli fut appelé. Ignorant dans un premier temps l’appel salvateur, le géant difforme fit un rempart de chair et de cuir renforcé pour faire gagner quelques précieux instants aux survivants. Bientôt il put gagner la sécurité relative de la caserne qui avait causé tant de maux. S’appuyant dos au mur pour essayer de reprendre connaissance, Robert respira bruyamment comme un taureau qui attend sa mise à mort par un toréador sans pitié. Presque chaque centimètre carré de l’imposante montagne de muscle disproportionné était couvert d’immondice et de sang noirâtres. Le mineur ressemblait à un boucher dément qui venait d’abattre un troupeau à mains nues…

Relevant péniblement la tête pour regarder le groupe, une évidence frappante le percuta de plein fouet. Les trois personnes qui l’avaient aidé et qui avaient eu la bonté de lui permettre de les accompagner devaient être du même groupe. Les autres, dont l’homme musculeux à la hache, devaient habiter à la caserne. Encore une fois il était seul avec des inconnus. L’esprit lent de Robert se dit alors qu’il devait rejoindre Charlee. Son phare d’humanité et de gentillesse dans ce monde de désolation. Quand l’inconnue au marteau parla de faire diversion, une idée jaillis dans le cerveau de la chose. Le regard du mineur se fit doux, apaisant et surtout empreint d’une humanité renversante. Le ton rocailleux s’éleva dans l’atmosphère. Les premiers mots furent pour Maggie et Brian que la bête de foire regarda en penchant la tête.

Robert- Merci de m’avoir aidé… Euh… Garder les manteaux je vais en trouver d’autres… Euh… Prenez soin de vous trois ok?

Ensuite le géant baissa le regard et continua de parler. Sa voix n’était qu’un murmure, mais le ton avait la puissance d’un tonnerre dans un ciel d’été.

Robert- Je vais les emmener loin d’ici… Euh… vous vous connaissez tous et je suis seul. Euh… On peut rejoindre le système d’égout d’ici? Les bâtiments de la ville ont souvent accès… Euh… Je suis mineur donc être sous la terre ça ne me dérange pas… Euh… Je suis couvert de leur senteur je devrais pouvoir me promener comme tout à l’heure.

Laissant flotter un timide sourire ses sur lèvres exsangues, le colosse continua.

Robert- Euh… Juste à accrocher les voitures avec des clignotants… Euh… Système d’alarme. Sinon je démarre une voiture et la laisse rouler tout seul… Euh… Si ça ne marche pas, je crie et je cours.

Relevant un peu la tête, le géant laissa planer son regard si pur sur l’assemblée. Il venait d’offrir ni plus ni moins son sacrifice pour des gens qu’il connaissait à peine. Mais dans la mentalité simpliste du monstre de foire, il ne voulait pas séparer famille et amis…

Les murs de la caserne leur offraient une certaine sécurité pour le moment, mais il fallait quand même essayer de se débarrasser des rôdeurs d'une façon ou d'une autre. Zack, habitué à la vie avec Logan, s'était isolé dans sa chambre, exécutant l'ordre du leader sans faire d'histoire, ce qui leur donnait déjà quelques minutes pour discuter sans qu'il n’accapare l'attention de tout le monde. Deux autres personnes s'étaient invitées dans le groupe, une jeune femme et un gosse à peine plus vieux qu'Eulalie qui se prenait visiblement pour un gros dur, sortant son arme en demandant où était l'infecté.

« Range ton jouet, gamin. » fut tout ce que Logan s'autorisa à lui dire, d'une voix dure, avant que sa fille ne lui saute dessus. Il la souleva dans ses bras, la gardant contre lui en regardant autour d'eux, cherchant Joy du regard. Il éviterait les marques d'affection pour le moment, mais il lui était quand même reconnaissant de son intervention et d'avoir pris soin de la petite. Au moins, elles étaient toutes les deux saines et sauves, il pouvait se concentrer sur le problème plus urgent. Logan reporta rapidement son attention sur le reste du groupe, tous à la recherche d'une solution. Bien sûr leur attention se portait encore un peu sur Zack, mais il était enfermé dans une autre pièce et dans un autre bâtiment, il ne représentait aucun danger pour l'instant. Le plus important, c'était les rôdeurs dehors, qui eux menaçaient directement la vie de chaque personne présente ici.

La jeune femme qui voulait tellement utiliser Zack comme appât demanda comment sortir. Logan la jaugea un instant en silence, essayant sans succès de deviner si elle voulait s'enfuir ou simplement connaître la configuration des lieux en cas de problème ou d'idée pour faire diversion. Mais comme il n'en savait rien, il répondit simplement.

« On peut sortir par les fenêtres qui donnent sur l'arrière, ils ne nous verront pas tout de suite. » Et le temps de contourner le bâtiment de toute façon, un humain en forme serait déjà loin. Une autre personne prit la parole, le seul homme de la pièce qui soit plus grand que Logan, mettant ce dernier légèrement mal à l'aise. Il proposait de prendre le risque de se sacrifier pour eux tous ? Alors qu'ils ne se connaissaient même pas... C'était gentil de sa part, mais ça laissait une drôle d'impression au leader, peu convaincu de l'existence de la simple bonté humaine dans ce monde. Malheureusement, il n'avait pas vraiment mieux à proposer et la présence d'Eulalie dans ses bras lui rappelait douloureusement l'urgence de la situation. « Il doit y avoir un accès derrière, mais... Vous êtes sûr de vouloir faire ça ? »

Il restait la possibilité que quelqu'un d'autre ait une meilleure idée, ou du moins, une idée qui ne mettrait pas trop en danger la vie d'une seule personne. Logan, lui, ne sortirait pas d'ici pour se lancer dans une mission suicide, il ne pouvait pas se le permettre maintenant qu'il ne restait que lui pour veiller sur sa fille. « On peut toujours s'occuper des retardataires quand vous aurez lancé la diversion, histoire de réduire le nombre qui arrivera sur vous. » proposa-t-il quand même. Ça ne lui plaisait vraiment pas de laisser cet homme se sacrifier pour le groupe, mais s'ils ne trouvaient pas autre chose, il faudrait bien s'y résoudre.

Elle était arrivée quand le gamin sortait son arme, demandant ou était l’infecté. C’était rare, mais Joy lui en voulait vraiment de croire qu’il pouvait se permettre ce genre de chose. Il n’était pas chez lui, ce n’était pas son ami à lui qui allait mourir, alors oui, elle le détestait pour ça. Heureusement, Logan avait mis fin rapidement aux idées grotesques du gamin et Eulalie c’était élancée. Joy ne lâchait pas la gamine des yeux, détestant toujours la laisser aller quand il y avait autant d’arme à proximité, autant d’inconnu aussi et pire, d’agent infectieux. Parce que c’était le cas, la sentait la mort, les gens étaient recouverts de cadavre et tout pouvait les infecter non? Elle avait plongé son regard dans celui de Logan tentant de lui sourire faiblement, mais elle n’arrivait déjà pas à le faire, alors qu’il se rende à ses yeux… il n’y avait pas grand chance.

Elle écoutait les gens parler d’une oreille distraite. Elle ne pensait qu’à Zack, son ami, seul, dans une chambre à se dire qu’il était en train de mourir là, maintenant. Elle ne pouvait pas le laisser comme ça, il lui restait certainement quelques heures à vivre et elle ne comptait pas le laisser seul. Alors, elle tenta de s’éclipser doucement, reculant vers le corridor pour pouvoir aller vers l’annexe, quitter les plans de cons de tout le monde, sachant que dans tous les cas, elle ne servirait à rien, parce que Logan ne l’aurait pas laisser faire et elle le comprenait, mais à quoi bon rester? Elle c’était éloignée des gens quand son regard croisa celui de Logan, il refusait. Il avait compris son idée et il ne voulait pas qu’elle le fasse. Elle le supplia un instant de ses yeux verts, mais rien à faire, il était intraitable, continuant de chercher à voir avec les autres un plan pour s’en sortir. Plan auquel elle participerait seulement en gardant Eulalie en sécurité et donc elle-même de ce fait.

Le plus grand des inconnus proposait de se sacrifier pour y arriver? Sérieusement? Il allait sortir tout seul et faire du bruit pour attirer les rôdeurs? Il allait s’y prendre comment? Il était grand, certes, fort surement aussi, mais il n’était surement pas agile, ni même rapide. On ne pouvait pas tout avoir dans la vie, sinon c’était injuste, voilà. Donc, il voulait sortir, faire du bruit ou hurler, mais éloigner les morts par tous les moyens. Ce n’était vraiment pas sympa de l’envoyer seul à l’abattoir.

-C’est gentil, mais ça ne serait pas moins risqué un petit groupe? Y a plus de chance de survie à plusieurs que seul quand même. Et rien n’empêche les autres de rester à l’arrière pour réduire le nombre.

Genre, elle se sentait déjà mal d’avoir vu Zack se faire mordre pendant qu’elle était à l’abri, elle n’allait pas les laisser sacrifier quelqu’un sans rien dire. Elle aurait même pu y aller elle-même, mais elle était persuadée que Logan dirait non, étrangement.

En voyant la mine grise de l'homme descendre dans le puisard, conscient de sa fin imminente, le golem de chair eut un accès de compassion qui pourrait s'avérer mortel. Déposant ses deux mains immenses sur les épaules de Maggie et Brian, d'une légèreté digne d'un papillon qui se posait sur deux fleurs unique et débordante d'humanité renversante, le colosse balafré les repoussa avec une gentillesse que peu pouvait deviner sous son apparence monstrueuse. Dans les deux océans qui reposaient dans les yeux du mineur croisèrent les iris azur et d'émeraudes, les Rendell pouvaient lire un maelström d'émotion. De l'affection, de la tendresse, de la douceur, de la candeur et une humanité qui ressemblait à un phare qui continuait à percer l'obscurité de plus envahissante du désespoir et du chaos qui gangrenait ce monde. Une voix rauque, semblable à deux pierres qui s'entrechoquaient continuellement, s'éleva dans l'atmosphère lourde et oppressante de la caserne assiéger.

Robert- Brian tu peux garder mon sac pendant que je vais faire du bruit dehors? Si je ne reviens pas il est à toi ok? Euh… Inquiète-toi pas je l'ai fais plusieurs fois attirer des mordeurs après moi tu sais pour aider les autres…

Esquivant un pauvre sourire sur ses lèvres exsangues, preuve de la confiance qu'il portait aux deux êtres qui l'avaient défendu devant l'idiotie de son sacrifice pour des inconnus, le géant au cœur d'or sorti la photo de sa nièce et de sa sœur de sa poche de chemise. La tendant en tremblant à l'ange dont la coiffure ressemblait à une cascade d'or capturant toute la luminosité de la pièce, Robert rougit subitement. Comme d'habitude sa gêne d'être près des femmes et son inhabilité à socialiser dû à toutes ses déceptions de par le passé le laissa sans mot pendant un instant, essayant de cacher sa laideur au regard pénétrant de la jeune femme.

Robert- Je ne connais pas votre nom madame, mais vous êtes très gentille comme Brian… Euh… Vous pouvez garder la photo de Sandra et Rosalie? Ma nièce et ma sœur… Euh… Mes anges qui sont partis loin d'ici… Euh… je reviens tout à l'heure, vous allez m'attendre tous les deux?

Sans plus de cérémonie, la colline de muscle disproportionné fendit le groupe comme un navire grotesque la houle de la magnificence des gens présents. Quelques visages firent hésiter un peu le monstre de foire, des traits qu'il avait connus de son ancien groupe à l'hôpital. Soulevant ses épaules massives pour chasser ces distractions. Passant sans vraiment voir les habitants de la caserne, le mineur s'assit sur ses talons près du trou d'homme pour se mettre au niveau du jeune homme étonné. Une main immense et rugueuse, à la fois rassurante et apaisante, se déposa sur l'épaule osseuse du condamné à mort.

Robert- Je vais t'accompagner Zack… Euh… Je ne veux pas que tu sois seul à bas c'est dangereux tu sais… Euh… Je passe devant si ça te dérange pas je peux me diriger sous terre.

Passant sa taille démesurée par le trou, le regard océanique du géant sanctifié croisa celui du chef des survivants de la caserne. Une supplice, un murmure ayant l'intensité d'un coup de tonnerre dans le silence pesant.

Robert- Monsieur refermer derrière nous ok? Je vais être capable d'ouvrir en revenant… Euh… Ne sortez pas vous battre trop vite, laisser le temps que moi et Zack ont les attirent loin… Euh… Quatre rues plus loin ça va aller? Aussi c'est mieux que vous laisser les mordeurs s'en aller sans vous mettre en danger...

Le duo des sacrifiés commencèrent à patauger dans une eau corrompu et immonde. Le mince faisceau de lumière de la lampe de poche attacher au revers du manteau balayait avec difficulté la pénombre omniprésente. Quelques gémissements s'élever, des goules indignés de voir leur quiétude menacer par le passage des survivants. Quelques coups de haches bien sentit mirent fin de manière abrupte et définitives au simulacres de non-vie. Se fiant à son instinct aiguiser en milieu souterrain, le Goliath dont l'armure de chair rapiécé de cicatrices guida le jeune homme stoïque. Prenant 15 minutes pour progresser dans la bonne direction et considérant qu'il était rendu à destination, Robert fit signe au jeune homme de se rapprocher. Une aura apaisante, bienveillante, calma le cœur affoler et qui drainait le virus mutagène dans le corps chétif de Zack.

Robert- Euh… J'y vais et j'ouvre la bouche d'égout… Euh… On voit les voitures qui ont un système d'alarmes et toi tu tapes dessus en courant… Euh… Moi je t'ouvre le chemin et ensuite on revient chez toi… Moi c'est Robert ou Bobby ou bien le monstre… Euh… Mais j'aime pas trop le dernier pour être honnête.

Zack- Oui chez moi… Dommage qu'on se rencontre dans ces circonstances Robert.

Souriant honnêtement et sincèrement, le colosse grimpa les barreaux de fer et ouvrit la boite de pandore. La bouche d'égout donnait dans une petite ruelle et au loin on pouvait discerner une migration morbide d'aberrations qui se dirigeaient vers le dernier stimulus sonore, à savoir la caserne. Le duo sorti alors du sol, comme des revenants d'un autre âge et aussitôt le colosse senti la rage le submerger. Un voile rouge descendit sur son regard doux et gentil et la lourde hache se retrouva dans ses mains gantées. Une goule, une ancienne serveuse de restaurant, remarqua le géant et se fut sa dernière erreur de sa seconde vie pathétique. La tête à la chevelure blonde sale roula dans le caniveau et Zack dépassa le colosse balafré pour sprinter vers une voiture dotée d'un système d'alarme. Robert continua de trancher toutes les âmes en peine qui s'approchait de lui, gardant la voie de retraire libre le plus longtemps possible. Un bruit strident et des lumières jaunâtres de détresse fut la première récompense de cette action insensé. Esquivant les silhouettes trébuchantes et lentes sans peine, l'âme en peine en devenir fit démarrer les alarmes de deux voitures de plus. Mais le jeune homme s'était trop éloigné de la zone de sécurité. Le colosse balafré cria pour essayer de couvrir le tumultes sonores qui combinait les gémissements de plus en plus forts d'une horde en approche et des alarmes des voitures.

Bobby- ZACK NE VA PAS TROP LOIN...

Mais le jeune homme fit la sourde oreille. Il avait vu un semi-remorque et grimpant à l'intérieur avec l'agilité d'un primate, fit actionner la corne de brume. Les immenses klaxons se plaignirent lugubrement, déviant les zombies de la boucherie que le géant commettait pour se diriger en masse vers le tracteur routier. Zack sauta au sol, mais une multitude apparut Dieu sait ou l'avait encercler. Paniquer il tenta quelques coups de feu dans la masse grouillante et de désespoir il cria alors.

Zack- JE NE VAIS PAS M'EN SORTIR!

Le géant commençait à se mouvoir vers la horde, bien décider d'essayer d'ouvrir une tranchée sanglante pour permettre au condamné de se sortir de cet étau mortel. Mais une brèche d'une seconde permit au regard océanique de la brute de mesure l'horreur de la situation. Un effroi morbide glaça l'échine du colosse balafré quand il vit des mandibules voraces arracher les chairs de Zack avec gloutonnerie. Des geysers de sang s'élevait en bruine sur les plus proches assaillants qui devinrent alors frénétiques. Le pistolet du jeune homme se posa alors sur la tempe et le coup libérateur de ses souffrances résonna comme un foudroyant tonnerre dans un ciel sans nuage. Bobby revient sur ses pas, enrager par la fin du jeune homme. Quelques goules subirent sa fureur, le calma à peine. Il entra dans la bouche d'égout et referma le couvercle pour en condamné l'accès. Les épaules basses et les traits atypiques étirer par la tristesses, le géant émergea enfin dans la caserne…

Puisque personne n'était très motivé pour voir le géant se sacrifier tout seul pour le groupe, Logan avait consentit à son tour au plan que les autres proposaient. Ce n'était pas beaucoup plus acceptable pour l'homme, mais au moins Zack ne risquait rien, il était déjà perdu. Et puisqu'il était d'accord lui aussi, même si ça ne semblait pas l'enchanter particulièrement, il n'y avait rien à redire.

Ils se retrouvèrent donc tous au milieu du garage, après avoir ouvert le puisard et observaient maintenant Zack se glisser dans l'ouverture. L'autre homme insistait pourtant pour accompagner le jeune homme condamné et il entra à son tour tandis que Logan déplaçait la lourde dalle qui servait à refermer le puisard. Il observa les deux hommes dans le trou un instant.

« Bonne chance. Revenez aussi vite que possible, il faut juste les éloigner. » rappela-t-il au cas où. S'ils attiraient les rôdeurs, ça suffirait, pas besoin de jouer les héros et de prendre des risques inconsidérés. Après un dernier regard aux deux hommes, Logan replaça la dalle, fermant définitivement derrière eux. S'il pouvait ouvrir et fermer sans mal, aucun doute que l'autre homme s'en sortirait aussi. Maintenant, il fallait seulement attendre que le premier coup de feu se fasse entendre et que le bruit attire les rôdeurs aussi loin que possible de la caserne.

« Préparez-vous. » lança-t-il aux autres. Ce n'était agréable pour personne sans doute, de se dire que les deux hommes risquaient leurs vies et pourtant l'un d'eux n'en avait déjà plus. Mais il fallait penser aussi à ceux restés sur place et à moins d'un coup de chance, les créatures continueraient de se presser contre les portes jusqu'à les faire céder. Alors pas de temps à perdre, ils devaient finir ça et protéger l'endroit et toutes les personnes à l'intérieur.

Lui avait déjà attrapé sa hache et approché de la porte d'entrée, regardant tant bien que mal par la minuscule fenêtre au milieu pour observer la horde de l'autre côté. Pendant de longues minutes, il ne se passa plus rien et enfin le premier son strident d'une alarme de voiture retentit de l'autre côté, attirant immédiatement l'attention des créatures. Elles hésitèrent un moment, mais le vacarme continua de s'amplifier à mesure que les deux hommes continuaient leur tâche. Peu à peu, la horde commença à abandonner la caserne silencieuse et sans intérêt pour se diriger vers la source du bruit.

« Ça bouge. » informa Logan à l'assemblée. Pas encore assez pour se permettre de sortir, mais suffisamment pour leur donner bon espoir. Mais ces choses avançaient beaucoup trop lentement et ils auraient à patienter encore un peu pour voir une vraie différence.

Attendre, sans faire le moindre bruit, que les rôdeurs s'éloignent et libèrent la place. C'était long, mais finalement, le plus gros de la horde avait disparu et il ne restait plus que quelques créatures sur la pelouse qui traînaient encore des pieds pour se rendre jusqu'à la source du bruit. Le reste avait déjà disparu dans la rue, avançant d'un même pas vers les deux autres à l'autre bout.

« On peut y aller. »