J'ouvrais les yeux d'un seul coup! Mais qu'est-ce? Je dirigeais ma main sur mon visage, mouillée? J'avais de l'eau? D'où tombait l'eau? Une goutte dévala, atterissant sur mon sourcil gauche, je fermais précipitais mes yeux, me relevant. Où était-je ? Je frottais mon visage avec mes deux mains, regardant d'où pouvait bien provenir ces gouttes. Sûrement une petite fuite d'eau. Je me retournais. Où étais-je ? J'avais passé la nuit dans cet endroit et sur... Cette table? Je fronçais les sourcils de quoi est-ce que je me souvenais? Je me grattais les cheveux, fermant les yeux, tout en les ouvrant plusieurs fois.

Bon hier... Cale et moi nous étions partis à pieds pour chercher sa fille qui avait pris sa moto. Et on avait fouillé... Où ? Je ne sais plus. Mais je crois qu'on s'était retrouvé à dormir ici. Pourquoi d'ailleurs? Parce qu'on était fatigué? Parce qu'on s'était barricadés ici? Ou car l'hôtel était trop loin d'ici? Un peu des trois ? J'avais un peu froid, je sentais mes poils hérisser. J'avais la chair de poule! Je n'avais donc pas mon manteau et mon pull avec moi? Je tapotais mon corps. Il me semblait avoir une sorte de couverture ou... Un drap ou un rideau?

Oh non... Je n'avais plus mon manteau sur moi. Où était-il passé? On aurait dit que je subissais un black-out. Je regardais la pièce d'une façon plus scrupuleuse. Aux alentours de la table, se trouvait un verre avec un contenant. Je descendais de mon lit du jour et prenais le verre à mon nez. La substance identifiée était certainement un whisky. J'avais très certainement bu. Au vu des nouvelles données, j'étais dans une habitation où j'y avais passé la nuit et j'y avais bu. Je buvais généralement accompagnée, alors mon compagnon d'hier devait certainement se trouver dans les parages. Il ne devait pas être loin. Tout comme mes chaussures. Magnifique.

Bon dans cette pièce il ne semblait n'y avoir que moi. Ce devait être une réserve ou quelque chose dans ce genre. Y'avait des chaises empilées et qui semblaient avoir pris un coup de vieux, de la poussière de ça et là et un vieux torchon. Peut-être celui que j'avais dû utiliser pour essuyer la table sur laquelle je m'étais endormie. J'ouvrais la porte doucement, tout doucement. Soudainement, je prenais conscience que je n'avais même plus sur moi mon arme. Je tournais vers la gauche, tentant de me faire discrète. Une grande salle s'offrait à moi avec diverses tables, chaises, verres et un magnifique billard. Tiens tiens, comme on se retrouve mon pote. Un rapide coup d'oeil dans les environs. J'appelais mon compagnon, tentant de savoir où il se trouvait. Et retrouver par la même occasion mes affaires, posées je ne sais où!

«Cale? T'es là?»