Plus jeune, Gabriel peinait à différencier ses amis de ses ennemis. Il lui fallait du temps pour réaliser qu'il avait pu être exploité ou qu'il avait pu être trompé d'une manière ou d'une autre. Aujourd'hui, ce n'est pas très différent.

Bien que Gabriel ait appris à se méfier d'autrui, il a toujours tendance à accorder sa confiance bien trop facilement et sa générosité empathique le pousse sans cesse à vouloir apporter son aide à ceux qui la lui demandent, s'oubliant généralement dans le processus.

Sa confiance en lui-même repose principalement sur les autres et il lui en faut peu pour perdre l'assurance qu'il a tenté progressivement de construire au fil des années. Très vite, il peut se laisser miner par la plus faible des insultes, sans réellement chercher à s'en défendre. Il est toutefois beaucoup plus prompt à réagir lorsque quelqu'un d'autre reçoit des injures sous ses yeux, pouvant même dégainer ses poings, lui de nature habituellement pacifique.

Courtois, il déteste employer des gros mots et privilégiera généralement des grognements agacés ou des soupirs bruyants. En entendre le met mal à l'aise et il ne peut généralement pas s'empêcher de grimacer ou de tiquer. Il n'y a guère que lorsqu'il adopte la personnalité de l'un de ses personnages de films qu'il peut se permettre d'en dire sans trop d'état d'âme.

Gabriel veut le bonheur de tout un chacun, mais sa maladresse sociale lui met régulièrement des bâtons dans les roues, le poussant à soulever des détails gênants ou vexants, à se montrer trop rationnel face à un problème d'ordre émotionnel ou à n'être guère en mesure de proposer que des solutions qui pourraient lui-même le réconforter (penser à un bon film, se recroqueviller dans un coin sombre et étroit, ce genre de choses...).

Il apprécie l'ordre, la régularité et la banalité. Les événements inattendus le rendent très nerveux et il a du mal à réagir correctement face à l'imprévu. Avec cette apocalypse, Gabriel a dû tant bien que mal apprendre à s'assouplir, mais l'exercice reste toujours éprouvant pour lui.

Il prend sur lui, autant que possible, jusqu'à ce que tout n'explose, généralement lorsqu'il n'est pas à portée de vue. Il déteste perdre ses moyens devant qui que ce soit, partant du principe qu'il est là pour aider les autres et non l'inverse. Il peut se débrouiller seul. Il n'a pas besoin de qui que ce soit et surtout pas de la façon dont les Neurotypiques essaient de le consoler. Des caresses dans le dos... Franchement...

Bien que cela ne soit pas son intention, Gabriel tend à paraître pédant, en particulier lorsqu'il aborde ses sujets favoris ou qu'il constate que quelqu'un ne s'y connaît pas aussi bien que lui dans un quelconque domaine. Il peine quelques fois à réaliser que ses connaissances ne sont pas universelles et que son voisin ne partage pas forcément les mêmes passions que lui. L'idée lui semble presque absurde.

Bien que très sensible aux choses les plus anodines, il peut faire preuve d'un sang-froid impressionnant face à des situations critiques. Evoluer au milieu d'une horde, couvert d'organes et autres joyeusetés ? Il peut le faire. Amputer quelqu'un pour lui sauver la vie ? Il s'exécutera sur le champ. Mais suggérez-lui de se séparer de ses objets favoris (un exemplaire de "Jane Eyre" écorné et lu mille fois, ainsi qu'une vieille peluche qui l'aide à trouver le sommeil) et le malaise s'emparera de lui à vitesse grand V.

Le cadre de l'hôpital et la présence des militaires le rassurent. Tout est sous contrôle, tout est ordonné, réglé, sans qu'il n'en ait à s'en soucier. De nature docile, Gabriel s'adapte sans mal à ce cadre de vie, quitte à se faire régulièrement exploiter, généralement sans le réaliser.

Décrivez l'histoire de votre personnage, que ce soit sa vie avant et après l'épidémie ou seulement depuis que les zombies sont parmi nous, à vous de choisir ! Mais attention, nous vous demandons un minimum de 25 lignes (500 mots).