Kate était une fille qui aimait la vie. Souriante et facile d’approche. C’était le genre de personne qui pouvait facilement aller voir une personne en larme dans le métro juste dans l’espoir de tenter de lui redonner un peu le sourire. C’est une jeune femme qui fait tout pour être positive aux détriments parfois de ses propres peurs et de ses angoisses. Elle préfère sourire et aider que de se laisser tomber dans des idées noires. Chose encore plus compliqué depuis le début de l’épidémie. Elle ne repousse pas nécessairement ses émotions, mais Kate trouve inutile de s’encombrer de mauvaises idées. Sauf que quand quelqu’un devient un peu plus insistant sur ce comment elle se sent, elle devient très timide et maladroite. Elle n’est pas à l’aise quoi!

L’enfance et l’adolescence on fait d’elle une fille beaucoup plus sérieuse une fois adulte, normal considérant les études qu’elle a fait, mais au fond, elle aimait parfois retomber dans une nuit blanche de jeux vidéo pour bien se requinquer un peu!

Ce nouveau monde l’a trouble énormément d’autant plus qu’elle est seule depuis le début de l’épidémie, elle est donc davantage passé dans un mode survie, préférant se concentrer sur des pièges et autres attrapes pour ne pas qu’on tente de la bouffer ou encore lui faire du mal (Et là on parle d’humains bien vivants) que de se dire que c’est la fin du monde et que sa mort approche beaucoup plus rapidement que prévue. Elle tente tout de même de ne pas perdre la notion de qui elle est, elle craint de rejoindre un groupe étant donné la nature sauvage humaine confrontée à son extinction.

Pour en terminer avec son caractère, elle a un petit côté rancunier mêlé à une attitude boudeuse quand elle s’y met. Bon, ce n’est pas de la grosse rancune, c’est disons visible dans son attitude, mais au final elle fait un peu plus gamine pas contente, ce qui n’est pas terriblement effrayant ou même intimidant s’entend! Au contraire, elle fait mignonne dans ses petites colères, elle qui est si douce et qui n’ose pas trop lever la voix normalement. C’est une fille qui peut se montrer très possessive et jalouse aussi, mais encore une fois, elle ne devient pas agressive ou à crier à tue-tête. Même ses mauvais côtés se font dans la douceur, c’est pas beau ça?

Katleen est un joli bébé de canicule en septembre, venu au monde sans père. L’histoire reste encore nébuleuse pour elle puisque sa mère refuse de lui parler de son géniteur. Katleen n’étant pas stupide comprit rapidement que ça ne devait pas être une histoire toute rose arrêta d’harceler sa mère à l’adolescence, d’autant plus qu’à cet âge, elle devait se dire qu’il devait être bien con si sa mère ose à peine dire son nom! Heureusement pour la mère monoparentale, elle fut un parfait petit bébé avec tout ce que ça implique…c’est un peu plus tard que ça commence à se corser!
 
Katleen était le genre de gamine qui aimait bouger et fouiner un peu partout, elle aimait les jours de pluie pour la boue, les chaudes journées d’été pour les glaces et l’hiver pour faire des bonhommes de neige. On comprend bien, elle ne pouvait pas trop tenir en place et rapidement elle se fit des amis dans le bloc appartement tout particulièrement Cian. Cian était plus âgé qu’elle donc durant un moment leur écart d’âge ne les mettait pas au même niveau pour les jeux, mais ça n’empêchait pas petite Katleen d’aller l’embêter autant qu’elle le voulait. Comme sa mère aimait tant le dire, elle n’avait d’yeux que pour lui!
 
Malgré son besoin de se dégourdir les muscles, elle fut une très bonne élève à l’école. Son corps était moins actif, mais son cerveau fonctionnait à grande vitesse et elle adorait apprendre. Sa mère s’en rendait compte parce qu’elle parlait de tout ce qu’elle apprenait chaque jour.
Katleen grandit comme une gentille gamine, remplie de joie et assoiffée de connaissance. À l’adolescence, Cian et elle furent inséparables malgré les années scolaires qui les séparaient, ils avaient beaucoup plus de sujet de conversation que quand elle avait 5 ans et qu’elle voulait qu’il prenne le thé avec elle et Mr. Câlin et Mme. Tartelette. Et d’autant plus qu’une passion commune; Les jeux vidéo. En plus qu’en vivant dans le même bloc appartement, se retrouver le soir pour jouer, c’était simple ou même en réseau, c’était facile. Katleen se souvient d’avoir tenté d’expliquer des centaines de fois à sa mère que ce jeu ne se met pas sur pause. Les belles années.
 
Les années au secondaire passèrent, Katleen excellait dans toutes les matières, surtout qu’elle avait décidé de son métier futur à 16 ans : Chirurgienne. Elle voulait étudier en médecine et pour se faire, il fallait étudier beaucoup et se faire un bon nom pour les universités. Elle s’assagit un peu durant ses années, mais pas au point d’en devenir absente pour ses amis. L’école terminée, sa lettre d’université reçue, elle ne pouvait pas être plus heureuse. Il eut un évènement, durant sa première année d’université qui fut plus difficile. Cian s’engageait dans l’armée. Cela faisait déjà quelques années qu’elle savait avoir des sentiments pour lui et c’était ambigu aux yeux des autres comment ils agissaient ensemble, il n’avait rien d’officiel entre eux. Ce moment dans sa vie est un peu flou ou trop précis…disons juste qu’elle se souvient d’un bisou amicale qui devint plus un baiser puis Cian qui quitte pour l’armée.
 
Les mois qui suivirent furent réellement difficiles pour Katleen qui préféra tomber davantage dans ses études, performer à tout prix afin que sa tête ne puisse pas trop réfléchir au fait que Cian lui manquait par-dessus tout. Elle excellait à l’université, c’était une bonne élève. Dès qu’elle le put, elle se trouva un petit poste dans l’hôpital, en tant que futur chirurgienne, elle allait devoir passer bien plus que des cours de médecine de base donc les possibilités d’emplois existaient réellement dans l’hôpital ou dans des cliniques environnantes. Elle décida, à l’âge de 20 ans, de quitter la banlieue dans laquelle elle vivait pour vivre à Détroit, question d’être près de ses études et peut-être quitter la bâtisse qui lui rappelait trop de souvenirs.
 
La vie avançait malgré tout, les années passaient et elle avait de moins en moins de lettres de Cian. Ils avaient été classiques, préférant s’écrire à main que se parler par téléphone. Mais c’était difficile et douloureux. Les études et les boulots s’enchaînaient et le diplôme s’approchait.
 
Elle venait d’obtenir son diplôme en plus d’un bon emploi quand l’épidémie se déclencha. Sa mère était en voyage pour fêter sa retraite avec des amies. Un autre moment dans sa vie qui se passa en mode accéléré. Elle quitta la ville plus rapidement possible pour se rendre dans sa banlieue natale, dans l’appartement qui l’a vu naître. Il eut des embuches et sincèrement, elle manqua de se faire tuer souvent, trop souvent. Elle resta cloîtrée dans l’appartement de sa mère durant des jours, à survivre avec ce qui s’y trouvait puis elle réussit à prendre son courage et la batte de baseball de quand elle était gamine pour sortir de là.
 
Katleen fit le ménage lentement mais sûrement de la bâtisse, Préférant les pièges et petites astuces de la sorte pour piéger et tuer les zombies. Elle avait terriblement du mal à les frapper, à sentir la chair céder, elle avait grandi en voulant soigner et non en voulant tuer, même si ces trucs étaient déjà mort. Elle sortait très peu de l’endroit, en prenant le temps de piller soigneusement chaque appartement, elle trouvait des petites merveilles de camping et de nourriture non périssables. Les mois furent longs, pénibles. L’hiver effrayant, elle crut même mourir au moins deux ou trois nuits. Cependant, elle restait bien vivante. Heureusement, le printemps revint et l’éventualité qu’elle allait devoir sortir bien plus pour pouvoir survivre, les vivres ne sont pas éternelles non plus dans cet endroit.