« Casse toi connard ! »

Furent les dernières paroles que Maxwell entendit avant de claquer la porte de son appartement. Ils avaient été prononcés par sa petite amie qui lui faisait une crise de jalousie. Elle le soupçonnait de la tromper, et elle avait tort, pour une fois. Il enfila son bonnet en sortant de son HLM et commença à marcher sans vraiment savoir où aller. Ses jambes le conduisirent au bar où il aimait bien passer certaines de ses soirées, surtout quand sa copine le foutait dehors.

En arrivant à l'extérieur du bar il sorti de quoi se rouler une clope, mais une jeune femme l'accosta en lui disant qu'il serait plus mignon sans son bonnet. Et qu'elle s'appelait Janis au passage. Il pris un instant pour la détailler avant de lui répondre. Elle dégageait une sorte d'énergie sauvage qui l'attirait sans qu'il puisse résister. Il sourit en répondant :

« Maxwell. Tu veux une clope ? »

Maxwell lui tendit la clope qu'il venait de rouler et lui alluma. Puis il commença à en rouler une autre machinalement.

Tu viens souvent ici ? Maxwell fit rapidement le compte dans sa tête. Environ trois fois par semaine, généralement parce que sa copine lui prenait la tête ou parce que le patron avait une « livraison spéciale pour lui ». Le patron faisait parti de son gang et était un fournisseur récurent de l'homme. Donc ouais, je viens souvent.

« Plutôt, c'est marrant que je t'ai pas vu avant. »

Parce que d'habitude j'ai pas trop de problème pour repérer les bonasses dans ton genre, rajouta-t-il mentalement.

"Et toi, t'es là souvent ?"

Elle venait souvent ici ? Intéressant, ils pourraient surement ce revoir. Elle était ouvrière dans le bâtiment, du moins c'est ce que Maxwell déduit de ses propos.

L'homme accueillit la proposition de bière avec joie. Il avait grandement besoin de se changer les idées, particulièrement si ça impliquait de discuter plus longtemps avec la belle brune aux longues jambes.


Le visage de sa petite amie passa furtivement dans son esprit, mais il chassa vite cette image. Elle lui avait vraiment cassé les couilles cette fois.

Il tira une longue dernière bouffée sur sa cigarette, aspirant au maximum la fumée. Putain, c'est trop bon. Maxwell écrasa son mégot en entra dans le bar. La chaleur était encore plus écrasante à l'intérieur du bar, la faute à tout les gens qui s'y trouvait. Un groupe de rock médiocre tentait d'imposer leur musique par dessus les rires et les cris des gens. Derrière le comptoir, le barman servait bière sur bière. L'homme s'approcha avec un billet, bien décidé à commander les boissons.

Moins de cinq minutes plus tard il s'approchait enfin de la table où l'attendait Janis avec deux grands verres.

"Et voilà pour madame, ce sera tout ?"

Demanda Maxwell avec un sourire espiègle.

Je deale, principalement. Et dans le haut du panier, j'ai même 10 grammes de meth sur moi. Bon, j'avoue que j'ai laisser l'héroïne chez moi, faut pas non plus trop déconner. Je fais ça depuis mes 14 ans, du coup j'ai pas mal d"expérience dans le domaine. En grande parti parce que j'ai jamais fait autre chose. En même temps, vu que j'ai arrêter l'école quand mes grands-parents maternels on clamsé... Oh, et puis je milite dans un groupe d'anarchiste avec ma copine qui vient de me foutre en dehors de mon propre appartement. Du coup je suis sorti boire pour oublier.

Maxwell réalisa à quel point sa vie était un fiasco et sorti une vague réponse :

" J'enchaine les petits boulots pour payer mon loyer, rien de très palpitant. Et toi ? "

Pas tout à fait faux techniquement, tant qu'il ne précisait pas la nature des petits boulots en question.

Il finit sa bière d'une traite avant de répondre :

"Je sais pas. Je suis juste venu sans idée précise en tête."

Mais maintenant que tu es là on pourrait aller chez toi et baiser. La jeune femme éveillait le désir de Maxwell qui sentait même venir une demi-molle sous son jean. Il décida que le bruit et la chaleur ferait un très bon prétexte pour lui proposer d'aller ailleurs :

"On sort ? Y a trop de bruit."

La proposition de la jeune femme convenait tout à fait à Maxwell. Il hésita un instant. Sa copine devait être en larme dans leur petit appartement. Mais elle l'avait bien chercher après tout, et puis Janis lui plaisait vraiment.

"D'ac. Viens, on s'arrache."

Il se leva et sorti en tenant la porte à Janis. Un peu de galanterie n'a jamais fait de mal à personne. Par réflexe il sorti son paquet de tabac et commença à se rouler une deuxième clope en marchant.

L'appartement n'était pas très grand et la théorie de Maxwell se confirma : Janis vivait seule. Il lui sourit et retira sa veste, puis son bonnet en repensant à ce que la jeune femme lui avait dit.

"Toujours partant pour une bière."

Il s'installa dans un canapé un peu vieux, mais qui avait l'air confortable, et scuta la pièce autour de lui. Il trouva tout de suite l'endroit rassurant, peut être parce qu'il lui rappelait chez ses grands parents. Il n'eut pas le loisir d'admirer la décoration plus longtemps, Janis revenait vers lui, bières en main. Il la remercia avec un grand sourire, ne sachant pas trop quoi dire.

Vivre avec des gens, c'était assez complexe pour la jeune femme. Elle préférait la solitude aux futures emmerdes qu'un collocataire pouvait amener. Quant à un copain, disons simplement que son caractère ne plaisait pas à tous et donc, toutes relations se révélaient plutôt compliquées! Pas d'animal de compagnie non plus, ne supportant pas de devoir avoir un horaire assez régulier pour s'en occuper. Bref, cela se voyait tout de suite en entrant qu'elle était seule, par le silence, les chaussures dans le vestibule et le mobilier en général. Janis alla récupérer des bières au frigo et revint afin de s'installer sur le canapé, après avoir donné une bouteille au beau gosse.

- À ta santé!

Dit-elle en levant sa bouteille à laquelle elle but juste après. Pourquoi ce toast? Pourquoi pas en fait! Elle bu une autre grande gorgée de bière avant de la poser sur la petite table devant elle. Elle releva ensuite une jambe pour la poser sur les cuisses de Maxwell, comme si rien n'était.

- C'est bien un peu de tranquillité en fin de compte!

La jambe posée sur la cuisse fit à Maxwell l'effet d'une décharge électrique. Il sentit tout son corps se tendre, et eut un mal fou à se retenir de sauter directement sur la jeune femme.

Bon, l'approche était un peu lourde et pas très discrète, mais Max aurait vraiment du mal à faire mieux dans son état. Il sourit en la regardant dans les yeux. Il avait du mal à s'exprimer dans ce genre de situation, mais la petite bosse qui commençait à apparaître dans son pantalon en disait long.

Fou de désir, Maxwell ne se fit pas prier. Il glissa avidement ses mains sous le haut de la jeune femme, et passa une main dans son dos pour lui dégrafer son soutien-gorge. Ses formes éveillait un désir incroyable chez l'homme et il ne pouvait s'empecher d'explorer chaque parcelle de peau de sa compagne d'un soir. Il eut une brève pensée de culpabilité envers sa copine, qui fut très vite chassée par un baiser de Janis.