Vote au top-site, sauve une licorne !
In Your Flesh
Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
Vote au top-site !
Après trois ans et demi de bons et loyaux services, In Your Flesh passe en forum semi-privé autogéré. Les tâches administratives sont réduites au minimum, les inscriptions filtrés et les validations supprimées. Nous vous proposons plusieurs zones de RP différentes, dans lesquelles les intrigues sont gérées par les membres sur la base du volontariat et où chacun peut RP librement en suivant seulement une trame commune.
Le deal à ne pas rater :
Manga Chainsaw Man : où acheter le Tome 17 édition Collector de ...
19.99 €
Voir le deal

 [Flashback] I love you like black coffee
In Your Flesh :: Last pub before the end of the world :: Archives :: RPs

InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

[Flashback] I love you like black coffee Empty
MessageSujet: [Flashback] I love you like black coffee   [Flashback] I love you like black coffee EmptyMer 29 Juin 2016 - 15:35


20 janvier 2000

Affublée du tablier aux couleurs de l'enseigne et de son éternel sourire, Juliet sert les clients à la chaîne. Elle est au comptoir, comme plusieurs jours par semaine depuis qu'elle est arrivée à Burlington, quelques mois auparavant. Contrairement à la plupart de ses collègues, la jeune femme n'a pas franchement besoin de travailler. Elle sait que son père palliera à ses dépenses mais elle a envie de s'affranchir du carcan familial. Elle ne veut plus lui devoir quoi que ce soit. Alors, en parallèle aux études d'art qu'elle a entamées à l'université du coin, elle bosse dans ce café situé à quelques pâtés de maison du studio qu'elle loue. Juliet aime bien venir dans cet endroit : elle y a fait des rencontres, quelques unes de ses collègues sont devenues des amies, le travail n'est pas désagréable et il y règne une atmosphère qu'elle apprécie. Et puis, il a cet homme. Celui qui vient tout les jours, sensiblement à la même heure, qui commande toujours la même chose et qui s'en va ensuite. Ses collègues pensent qu'elle lui a tapé dans l’œil, mais elle ne veut pas y croire. Juliet n'est pas ce genre de nana. Elle est jolie, oui. Mais on voit que c'est une fille de la ville, un peu paumée dans ce coin de Vermont. Elle est comme une part de tarte au flan. Tout le monde aime bien la tarte au flan mais cette pâtisserie n'est jamais un premier choix. C'est celle qu'on choisi quand on a vraiment faim mais qu'il ne reste plus rien. Juliet est persuadée que l'homme au café noir n'est pas un grand fan de la tarte au flan.

Alors, aujourd'hui, Juliet est bien décidée à en avoir le cœur net. Elle va lui adresser la parole, lui dire n'importe quoi ou presque et il ne répondra pas. Il se contentera d'un merci, il paiera son café et retournera vaquer à ses occupations. De cette manière, elle le chassera de ses pensées et elle fera taire les conversations qui alimentent leurs pauses depuis un trop long moment. Elle jette un œil à la pendule, l'heure approche. Elle s'attend à le voir débarquer d'une minute à l'autre alors elle commence à réfléchir à ce qu'elle pourrait lui dire. Quelque chose de banal mais qui ne la fasse pas passer pour une débile non plus. Juliet n'a jamais été douée pour ce genre. La conversation n'est pas un art qu'elle maîtrise. Pas du tout, même. Depuis toute petite, elle est habituée à ce que son père parle pour elle. Elle imagine des dizaines et des dizaines de phrases mais aucune ne retient son attention. Elle se sent un peu idiote d'avoir une telle réaction, de s'être laissée embobiner par ses amies et les avoir autorisées à faire germer une telle idée dans son petit crâne. Cet homme vient juste chercher son café, rien de plus. Elle ne connaît même pas son prénom en plus. Il n'y a vraiment pas de quoi en faire un fromage.

La porte du café s'ouvre et Juliet le regarde entrer. Il est si grand qu'il dépasse la plupart des clients déjà présents. Elle sent son cœur louper un battement alors qu'il s'approche du comptoir. Lui, ses grands cheveux bruns et ses immenses mains que Juliet imagine toutes douces. Non... Non. Il continue d'avancer alors il faut qu'elle s'occupe. Elle s'affaire à lui préparer son café, c'est pas bien compliqué, c'est exactement la même chose depuis des semaines. Et, avant même qu'il ait pu ouvrir la bouche, Juliet pose un gobelet tout chaud devant lui qu'elle accompagne d'un grand sourire.

« Un café noir et c'est tout. »

La jeune femme a oublié le milliard de choses qu'elle s'est imaginé dire à ce moment précis et c'est la seule phrase qui est sortie. Elle n'a pas été la chercher bien loin, c'est celle qu'il prononce à chaque fois qu'il commande. Juliet fronce les sourcils puis se rends compte qu'elle a l'air un peu idiote avec son air guilleret. D'autant plus qu'elle sent le regard de ses collègues sur sa nuque et ça ne fait que grandir son malaise. Ses joues s'empourprent tandis qu'elle essaie de reprendre contenance.

« Enfin, je crois... C'est ce que tu prends toujours. »

Voilà, comme ça il sait qu'elle a remarqué ses petites habitudes. Il va certainement s'imaginer des tas de trucs, qui ne seront pas entièrement faux en plus. Juliet se surprends à prier pour qu'il dise quelque chose, n'importe quoi. C'est surtout que, maintenant qu'elle s'est jetée à l'eau, elle n'a pas envie de se faire rembarrer. Pas par lui, surtout pas par lui.
Papa Ours
Logan CarterPapa Ours
Logan Carter
Carte d'identité
Occupation actuelle : Leader de Fort Hope
Messages : 6844
Points : 8596
Date d'inscription : 16/01/2016

[Flashback] I love you like black coffee Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] I love you like black coffee   [Flashback] I love you like black coffee EmptyMer 29 Juin 2016 - 16:34
Depuis le trottoir, Logan observait l'intérieur du petit café du centre ville de Burlington dans lequel il venait passer commande chaque matin. Il était huit heures très précisément et il commençait son service au garage dans une demi-heure. Ce qui lui laissait environs quinze minutes chaque jour pour venir ici, commander son café noir et repartir sans avoir eu le courage d'ajouter quoi que ce soit. Parfois, il osait s'installer un petit moment à une table vide dans le fond de la pièce, mais ça ne lui apportait pas plus de courage et le résultat n'était pas différent, il finissait toujours par quitter les lieux sans avoir osé dire un mot à la jeune serveuse qui lui préparait sa commande chaque matin.

Dire qu'il n'aimait même pas ça. Le café, bien sûr. Pourtant, il n'y ajoutait pas de sucre ou de crème pour adoucir le goût et quand il décidait de rester, il finissait son gobelet jusqu'à la dernière goutte, ou presque. Tout ça dans l'espoir d'avoir un jour assez de courage pour adresser un mot à cette fille. Et il ne savait rien d'elle, en plus, juste le prénom affiché sur son badge. Juliet. Il se sentait un peu ridicule d'agir comme ça, mais il n'y pouvait rien. Dès la première fois qu'il l'avait vu, en passant la porte de ce café avec son patron un matin, des semaines plus tôt, il était tombé sous son charme.

Et ce matin, comme tous les autres jours, elle était là. Derrière le comptoir, à s'activer, faire son boulot, pendant que lui, il puisait en lui la force de lui dire quelque chose. Aujourd'hui, il en serait capable, il le ferait. Il n'avait qu'à entrer, passer sa commande et faire un commentaire quelconque pour entamer la conversation. Ce serait facile. Même s'il s'était dit exactement la même chose la veille et qu'il n'avait absolument rien fait. Oui, aujourd'hui, ce serait différent.

Bon, probablement pas. Pourtant, le jeune homme poussa quand même la porte et entra dans le café. Ignorant totalement tout ce qui se passait autour de lui, les autres clients, les autres employés qui auraient pu tout aussi bien le servir, Logan alla jusqu'au comptoir et s'arrêta devant la jeune femme, se parant de son sourire le moins timide possible. Et elle se tourna vers lui, le sourire aux lèvres, avant de déposer son gobelet devant lui, énumérant sa commande. Toujours la même, éternellement. Surpris, Logan ne répondit pas tout de suite, se contentant de la regarder. Elle s'en souvenait, alors ? Enfin, comment pouvait-elle oublier, il ne demandait jamais rien d'autre. Jamais. Et il s'adressait toujours à elle, quitte à attendre un peu qu'elle soit disponible. Il était vraiment ridicule. Pourtant, il releva les yeux vers elle après avoir jaugé son gobelet une seconde et il souriait enfin à son tour.

« C'est ça, oui... Merci. » Bien, il avait changé un peu son vocabulaire habituel. C'était bon signe, non ? Peut-être qu'aujourd'hui était vraiment le jour... Sauf que pour continuer sur cette voie, il allait devoir trouver encore d'autres mots. Et ça, c'était compliqué pour lui. Discuter, ce n'était clairement pas son truc et encore moins quand il se sentait aussi stressé. Il ne parvenait à faire rien d'autre qu'à regarder la jeune femme en souriant. Elle était tellement belle. Probablement trop pour lui. Mais au moins, elle l'avait remarqué... Maintenant, il devait faire plus que se faire remarquer, il devait l'intéresser. Et ça, ça n'était pas gagné...

« Va falloir que je commande autre chose demain, tu commences à me connaître trop bien. »

Hum. C'était ça, le mieux qu'il pouvait faire ? Pourtant, à le voir comme ça, on n'avait pas l'impression qu'il était le genre à manquer de confiance en lui. Mais ça n'était pas si mal, non ? Un peu d'humour, ça marchait toujours. Du moins, il l'espérait. Au pire, il aurait juste à arrêter de boire du café et ça ne serait pas plus mal... Au moins, il avait agis.
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

[Flashback] I love you like black coffee Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] I love you like black coffee   [Flashback] I love you like black coffee EmptyJeu 30 Juin 2016 - 15:22
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Face à lui, Juliet paraît vraiment minuscule. Elle ne sait pas si cela vient de la taille de l'homme qui lui fait face ou bien de la façon idiote dont elle a entamé la discussion. Les secondes s'égrènent, uniquement rythmées par le bruit de son cœur qui tambourine dans ses oreilles. Alors pour ne pas perdre le peu de contenance qu'il lui reste, Juliet hoche la tête quand il l'a remercie. Elle sait pertinemment ce qu'il va se passer maintenant : il va prendre son café, payer et partir. Il s'en fiche bien d'elle, la petite fille de riche débarquée de Détroit pour fuir son tyran de paternel. Il doit bien avoir déjà une petite amie, peut être même une fiancée. Sa tentative pour entamer le dialogue est donc aussi vaine que ridicule. L'homme au café noir se moque bien de sa personne, elle n'est pour lui qu'une serveuse parmi toutes les autres. Et maintenant qu'il a compris qu'elle l'avait remarqué, elle va être le sujet des moqueries avec ses amis et collègues. Bien joué ma fille, vraiment bien joué.

Pourtant, il rebondit avec un humour timide et maladroit. Juliet sourit sincèrement, le rouge lui montant aux joues. Elle ne le connaît pas si bien que cela : elle ignore son prénom, sa couleur préférée, son plat préféré, ce qu'il fait dans la vie... Pour elle, il est l'homme au café noir qui vient tout les matins entre huit heures et huit heures cinq. Mais il lui a parlé, ses collègues avaient peut être raison finalement. Ou alors peut être qu'il a juste dit ça pour être poli. Ou peut être que c'est un homme foncièrement gentil et avenant. Ou peut être qu'elle devrait s'empêcher de réfléchir et de décortiquer chacun de ses faits et gestes. Il a ouvert la bouche, il s'est adressé à elle pour autre chose que la commande. Donc c'est un bon début, déjà il ne l'a pas envoyée promener. A elle de répondre maintenant, elle ne peut pas laisser la conversation mourir dans l’œuf. Dire quelque chose, quelque chose de drôle ça serait vraiment le top. Un petit truc pour qu'il rebondisse à son tour et qu'il ne s'en aille pas.

« C'est faux. Mis à part le fait que tu viens tous les jours à la même heure et que tu commandes toujours la même chose, je ne te connais pas aussi bien que cela. »

Elle fait la moue et son nez se fronce, elle vient d'en dire plus que ce qu'elle ne l'aurait voulu. Génial, maintenant il va la prendre pour une stalkeuse psychopathe. Juliet ne peut s'empêcher de le fixer d'un air dépité. La drague, c'est vraiment pas son truc. Surtout qu'il y a plein de monde ici, qu'elle est sensée servir d'autres personnes et qu'elle entend les autres serveuses ricaner dans son dos. Elle pousse un léger soupire, décidant d'ignorer ces commères pour se concentrer sur l'homme qui lui fait face et qui commence à lui plaire.

« Je ne passe pas ma vie à observer les faits et gestes des clients. C'est juste que... »

Juliet ne termine pas sa phrase mais il ne faut pas être un génie pour en deviner la fin. C'est juste que lui, elle l'a remarqué. Mais ça, elle ne peut décemment pas le lui dire. Déjà c'est vraiment trop ridicule. Ensuite, elle n'a pas envie de se livrer comme ça en patûre à quelqu'un qu'elle ne connaît pas. Alors, voulant éviter de s'aventurer sur une pente trop savonneuse, elle décide de détourner la conversation.

« Enfin bref... Je vais devoir te trouver un autre surnom. Tu ne peux plus être l'homme au café noir si tu commandes quelque chose différent à chaque fois. »

Ou comment lui demander son prénom sans lui poser la question. Et comment lui faire comprendre encore moins subtilement qu'elle a fait attention à lui pendant tout ce temps. Niveau détournement de conversation, c'est plutôt loupé. Mais bon, cela n'est pas pire que le reste. Juliet ne comprends pas tellement ce qu'il lui arrive tout un coup. D'habitude, elle a plus de répartie que cela même si discuter n'est pas ce qu'elle préfère dans ce monde.
Papa Ours
Logan CarterPapa Ours
Logan Carter
Carte d'identité
Occupation actuelle : Leader de Fort Hope
Messages : 6844
Points : 8596
Date d'inscription : 16/01/2016

[Flashback] I love you like black coffee Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] I love you like black coffee   [Flashback] I love you like black coffee EmptySam 2 Juil 2016 - 3:15
Logan manquait de confiance en lui, son assurance s'était envolée d'un seul coup, remplacé par le poids écrasant de la pression. Parce que s'il se ridiculisait maintenant ou que cette fille se rendait compte combien il était inintéressant, tout était fini. Il en trouverait sans doute d'autres, ça n'était pas la question. Il la voulait elle, allez savoir pourquoi. Ça se voyait tout de suite qu'ils n'avaient rien à faire ensemble, qu'ils ne venaient pas du même monde. Lui il le voyait en tout cas, à moins que ce ne soit que son imagination qui l'idéalisait à force de la voir chaque jour et de se demander comment elle pouvait être. Son cerveau avait rempli les blancs un peu plus chaque jour. Toujours est-il qu'il aurait voulu la connaître pour de vrai, mais pour ça, il fallait qu'il dise quelque chose. Et vite.

Les mots qui s'échappèrent de sa bouche lui semblèrent profondément idiots à la seconde où il osa les prononcer. C'était nul. Elle allait se moquer de lui et retourner à son travail sans plus jamais se soucier du pauvre mec qui venait tous les matins à la même heure pour commander la même chose. Logan ferma les yeux un instant, se maudissant intérieurement de sa réplique totalement idiote. Mais bon, il aurait pu faire pire, il aurait pu lui sortir un truc encore plus cliché et ridicule et la faire fuir pour de bon.

Pourtant, quand il rouvrit les yeux une seconde plus tard, elle était toujours là. Et mieux, elle souriait et rougissait. Elle n'avait pas pris la fuite, elle ne se moquait pas de lui. Il l'observait fixement, attendant une réaction quelconque. Verbale, de préférence. Qu'elle dise quelque chose au lieu de le laisser paniquer tout seul comme ça. Il eut l'impression de voir passer des heures avant d'entendre la voix de la jeune femme, mais à peine une minute s'était écoulée. Et il ne savait pas trop comment prendre sa réponse. Bon ok, elle savait à quelle il venait tous les matins et elle savait ce qu'il commandait toujours ; Mais en même temps, c'était son boulot, il était un client fidèle alors forcément qu'elle finissait par le remarquer. Mais sa réponse était à la fois... intrigante et refroidissante. Mais peut-être qu'elle essayait seulement de lui dire trop subtilement qu'elle aussi, elle n'aurait pas été contre le connaître mieux ? Il n'était pas sûr, il ne savait pas.

Elle tenta de se rattraper un peu plus rapidement, arrachant le premier sourire de Logan. D'accord, alors elle l'avait vraiment remarqué. Lui en particulier, pas juste parce qu'il était un client régulier. Mais parce que lui. Et elle continuait de parler, donc il ne se faisait pas d'idées, n'est-ce pas ? Il souriait toujours, attendant qu'elle se démêle les pinceaux pour reprendre la parole à son tour.

« Pourquoi pas Logan ? C'est comme ça qu'on m'appelle en général. »

Il souriait un peu plus franchement. L'aveu de la jeune serveuse lui redonnait un peu confiance. Elle avait fait attention à lui, alors il n'avait plus à se sentir aussi anxieux de paraître ridicule. Il osait à peine y croire, mais elle venait de le dire et même si c'était une fille et qu'il ne comprenait pas grand chose à ces créatures, il était à peu près sûr de lui, là. Il n'avait toujours pas touché à son café, il n'avait même pas fait le moindre geste pour le payer, il restait simplement là à se triturer les méninges pour trouver quoi dire qui ne le ferait pas passer pour un crétin.

« Et toi c'est Juliet, c'est ça ? »

Comme si elle ne portait pas le badge avec son nom en ce moment même. Dire qu'il voulait éviter de passer pour un crétin...
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

[Flashback] I love you like black coffee Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] I love you like black coffee   [Flashback] I love you like black coffee EmptyLun 4 Juil 2016 - 9:14


Debout derrière son comptoir, Juliet a l'impression que la situation lui échappe. Il va payer son café et s'en aller pour ne plus jamais revenir. Elle le sent. Et cela serait normal, après la manière dont elle lui a répondu. Elle ne sait pas vraiment comment se comporter avec les hommes. A vrai dire, à dix huit ans à peine, son expérience en la matière est plutôt limitée. Elle a bien fréquenté quelqu'un pendant ses années de lycée mais ça n'a rien de comparable. Lui, l'homme au café, il lui plaît vraiment. Son estomac se noue alors qu'elle s'imagine déjà qu'il va mettre un terme à cette conversation pour le moins étrange. Juliet est comme un funambule qui avance sur un fil, prête à tomber d'un côté ou de l'autre. Elle adore et elle déteste se sentir aussi mal à l'aise. Surtout qu'elle est sur son lieu de travail et qu'elle sait qu'à un moment donné, elle va devoir retourner travailler si elle ne veut pas subir les remontrances de son employeur. Pas qu'elle ait énormément besoin de bosser mais elle s'est juré de ne pas demander un centime à ses parents.

Alors qu'elle était persuadée qu'il allait prendre ses jambes à son cou, il a répondu. Logan. L'homme au café s'appelle donc Logan. C'est un joli prénom, il lui va bien. Un sourire éclaire son visage tandis qu'elle acquiesce doucement, sa réplique bizarre ne lui a donc pas fait peur. C'est un bon point. Elle baisse un instant les yeux vers son badge quand il lui annonce son propre prénom. D'habitude, les clients s'en servent pour se plaindre des serveuses, les désignant par leurs prénoms comme si elles étaient des connaissances de longue date. Mais pas Logan. Lui, il s'en est servi pour la distinguer parmi la masse de serveuses travaillant ici. Il a lu le prénom sur son uniforme pour la rendre un peu plus unique. Enfin, elle prends cela de cette manière.

« Mes parents sont de grands admirateurs de Shakespeare. C'est à lui que je dois mon prénom. »

Elle ne sait pas pourquoi elle a dit ça. C'est sorti tout seul, naturellement. C'est bien la seule phrase non idiote qui ne soit pas sortie de sa bouche depuis de longues minutes. La file d'attente s'allonge derrière Logan. Il est huit heures passées et c'est le grand rush au café. Les étudiants, les employés, tout le monde passe la porte du petit commerce pour venir prendre une boisson chaude à emporter avant de commencer leur longue journée de travail. Juliet aimerait continuer à discuter mais elle sait que cela va être impossible. Et peut être que Logan aussi doit avoir quelque chose à faire. Elle n'a pas envie de le mettre en retard.

« J'aimerais poursuivre cette discussion mais je dois vraiment retourner travailler. Le café est pour moi. »

Elle pousse le gobelet vers lui, accompagnant son geste d'un petit clin d’œil. Cette boisson sera retenue sur sa paye mais ça, elle s'en fiche. Ce n'est pas cela qui va la rendre plus riche à la fin du mois. Elle commence à esquisser un mouvement pour se retourner puis se ravise. Non, ça ne peut pas juste terminer comme ça. Elle a envie de le connaître un peu plus, un peu mieux. Alors, elle ouvre la bouche, pour dire quelque chose qu'elle n'aurait jamais osé dire en temps normal.

« Je termine à dix sept heures aujourd'hui et... Enfin, il paraît que le lac est magnifique en cette période de l'année. »

Juliet sent ses joues devenir écarlates. C'est crétin. Ils ont passé l'âge d'aller se promener au bord d'un lac gelé pas vrai ? Il va la prendre pour la plus gnangnan de toutes les filles qu'il ait rencontré jusque là. Les secondes s'écoulent lentement, trop lentement. Elle ne fait plus tellement attention à ce qu'il se passe autour d'elle. Elle est focalisée sur lui, lui et sa réponse qui tarde à arriver. Et si cela se trouve, il a déjà des trucs de prévu pour ce soir. Ou peut être même qu'il a déjà une copine. Ou peut être que venir lui parler est un pari idiot qu'il a passé avec ses potes et qu'elle est tombée en plein dans le panneau. C'est vrai ça, comment un homme comme lui pourrait s'intéresser à une fille comme elle ? Parfois, Juliet devrait vraiment arrêter de penser.
Papa Ours
Logan CarterPapa Ours
Logan Carter
Carte d'identité
Occupation actuelle : Leader de Fort Hope
Messages : 6844
Points : 8596
Date d'inscription : 16/01/2016

[Flashback] I love you like black coffee Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] I love you like black coffee   [Flashback] I love you like black coffee EmptyMer 6 Juil 2016 - 17:26
La queue des clients impatients de mettre enfin la main sur leur café du matin se faisait plus pressante et plus imposante derrière Logan, mais il continuait de sourire à la jeune serveuse sans s'en soucier. Ils pouvaient bien attendre encore quelques minutes, il n'avait même pas encore réglé sa commande ! Et puis, il y avait bien plus important que le client derrière lui, même plus que tout ceux réunis dans son dos. Il y avait elle : Juliet, la fille des adorateurs de Shakespeare. Il apprenait un petit détail en plus, il glanait quelques secondes supplémentaire avec elle et ça ne faisait rien d'autre que lui donner envie de prolonger l'échange.

Malheureusement, il fallait se rendre à l'évidence, ce serait impossible pour l'instant. Les murmures agacés et les remarques désobligeantes commençaient à fuser derrière le jeune homme et Juliet prit elle-même l'initiative de mettre fin à la conversation, lui offrant même son café au passage. Il voulait protester, sortir son billet de 5$ de sa poche et le poser sur le comptoir comme il le faisait tous les jours, sans se soucier de la gentillesse de la jeune femme, mais il resta plutôt paralysé après avoir refermé ses doigts sur le gobelet. Ca avait été beaucoup trop rapide ! Ils venaient de discuter à peine quelques minutes et il ne savait toujours rien sur la jolie serveuse. Sur ses parents peut-être, mais sur elle non. A part qu'elle avait fait attention à lui et ça amplifiait grandement son envie d'en savoir encore plus.

Il devait ajouter quelque chose avant de s'en aller. L'inviter à sortir. Pour aller où, il n'en savait rien, mais il avait toute la journée pour y penser et nul doute qu'il le ferait.

« Je... »

Mais avant qu'il puisse aller plus loin, Juliet avait repris la parole, prenant les devant en l'informant de l'heure à laquelle elle finissait son service. 17 heures... Logan quittait rarement le garage aussi tôt, à vrai dire. Il n'avait pas grand chose de mieux à faire en général, cependant, mais l'idée de passer la fin de la journée au bord du lac avec elle plutôt que penché au-dessus du capot d'une voiture en panne lui donnait bien envie de filer à la première occasion. Elle n'avait pas lancé une invitation aussi claire qu'il l'aurait voulu, mais c'était sa chance et il devait la saisir.

« On pourrait y aller ensemble, alors. Dix-Sept heures, c'est parfait. » Et il lui sourit de nouveau, oubliant encore l'espace d'un instant qu'il n'avait pas le temps de jouer à ça maintenant. « J'te laisse travailler... A plus tard. » Il eut un peu de mal à se retourner pour l'abandonner là, mais l'homme derrière lui ne se fit pas prier pour l'aider, le bousculant pour se frayer un chemin jusqu'au comptoir. Il fallait qu'elle travaille et lui aussi. Alors il quitta la boutique, se retournant une dernière fois en arrivant sur le trottoir, pour l'observer par la vitrine.

Depuis quelques années qu'il vivait à Burlington et travaillait au garage de Dolan, Logan n'avait jamais été aussi souriant. Généralement, il restait dans son coin à faire son travail sans vraiment discuter avec ses collègues ou avec les clients, sans participer activement aux plaisanteries des autres. Mais ce jour-là, il semblait impossible de faire disparaître son petit sourire heureux de ses lèvres. On l'avait taquiné pendant une bonne partie de la journée, notant qu'en plus d'avoir un sourire jusqu'aux oreilles, il était totalement dans la Lune. Et à force de moqueries gentillettes, de questions et d'hypothèses plus folles les une que les autres, on parvint à faire avouer à Logan qu'il avait enfin rendez-vous avec la jolie serveuse du café du centre, qui était devenu un sujet de conversation récurant dans le petit garage depuis plusieurs semaines déjà. Si le jeune homme s'en était montré agacé au départ, il fut bien ravi quand l'horloge annonça 16h45 et que son patron l'autorisa à partir, lui confiant au passage les clés de son pick-up pour qu'il puisse conduire la demoiselle où bon lui semblerait. Quinze minutes plus tard, il était adossé au véhicule garé devant le café et il attendait les bras croisés que la jeune femme sorte de là.
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

[Flashback] I love you like black coffee Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] I love you like black coffee   [Flashback] I love you like black coffee EmptyJeu 7 Juil 2016 - 14:53
Stoïque, la gorge sèche, Juliet attends impatiemment la réponse de Logan. Elle se contente de le fixer, ignorant complètement tout ce qui se trouve autour d'elle. Elle fait l'impasse sur les clients mécontents et leurs remarques acerbes, sur les gloussements moqueurs de ses collègues et sur le regard courroucé du gérant du café sorti de sa tanière, attiré par l'inhabituelle foule. Bien sur, le café est toujours bondé à cette heure de la matinée mais d'habitude, les serveuses sont efficaces et le temps d'attente est raisonnable. Mais ce matin, un grain de sable a enrayé la machine. Un grain de sable répondant au nom de Logan, à qui Juliet a enfin osé adresser la parole. C'est avec du mal qu'elle a mis fin à cette conversation, elle sait qu'elle aurait pu parler avec lui jusqu'à la fin de la journée. Et même bien plus encore. Maintenant, elle est là comme une abrutie, à attendre bêtement une réponse qui ne viendra probablement jamais. Jamais elle ne s'est sentie aussi minuscule qu'en ce moment. Elle tente de sourire mais ce n'est pas franchement concluant.

Elle sent son cœur louper un battement quand il accepte son invitation. Enfin, invitation. C'est un bien grand mot. Elle a simplement émis l'idée qu'ils pourraient aller au lac et il a compris la subtilité. Il l'a comprise. Juliet hoche la tête, aucun d'eux ne semble avoir envie de bouger. Pourtant, il se détourne enfin et elle le regarde s'éloigner, jouant des coudes pour pouvoir s'extirper du café surpeuplé.

« A plus tard. »

Sa voix n'a été qu'un murmure rêveur et il y a peu de chances pour qu'il l'ait entendu. Le client suivant doit s'y reprendre à plusieurs fois pour attirer l'attention de Juliet, trop occupée à suivre Logan du regard même après qu'il ait quitté l'établissement. Sans prêter gare aux remontrances des clients suivants, ni même à celles de son patron, elle continua à travailler comme si de rien n'était. Si ce n'est un sourire un peu idiot scotché à ses lèvres et sa bonne humeur à toute épreuve.

La journée s'est étirée en longueur. Juliet n'a pas arrêté de regarder l'imposante horloge accrochée sur l'un des murs du café. Les secondes se sont transformées en heures et les heures en siècles. Pourtant, bizarrement, quand il a été l'heure de partir elle a traîné des pieds. Pas qu'elle n'avait pas envie de rejoindre Logan, bien sûr que non. Une espèce de peur panique s'est emparée d'elle, nouant son estomac et rendant ses jambes aussi molles que du coton. Et s'il ne venait pas ? Et s'il avait accepté uniquement pour mettre fin à la discussion et trouver une occasion de s'enfuir ? Juliet ne peut empêcher son esprit d’échafauder un million de théories toutes plus stupides les unes que les autres et s'est en prenant son courage à deux mains qu'elle a poussé la porte du café. Elle ferme les yeux un instant, le temps de se retrouver sur le trottoir puis elle les rouvre, fixant l'autre côté de la rue.

Moment de flottement. Il est là, adossé à une voiture énorme. Juliet sourit, se trouvant bien stupide. Elle devrait parfois arrêter de voir le mal partout et commencer à faire confiance aux gens qui l'entourent. Sans se soucier des voitures, elle s'élance pour traverser la route et réduire les quelques mètres que la séparaient encore de Logan. Elle ne sait pas réellement ce qu'elle est sensée lui dire, ni même faire et après avoir manqué de se faire renverser, elle se retrouve face à lui.

« Jolie voiture. »

Elle se mords la lèvre, elle est certaine de pouvoir faire mieux que cela. Pourtant, là tout de suite, elle ne trouve rien. Elle n'arrive pas à se concentrer sur autre chose que le sang qui frappe dans ses tempes. En réalité, elle ne sait pas comment se comporter lors d'un premier rencard. Ou plutôt, elle ne sait plus. Et là, elle n'a pas envie de tout faire foirer.

« Je ne connais pas la région alors si tu as une meilleure idée que le lac, je ne suis pas contre une visite guidée. »

Sauf si Logan n'est pas du coin non plus mais ça, elle n'y a pas réfléchit avant d'ouvrir la bouche. Juliet se trouve d'une banalité affligeante. Pour quelqu'un qui ne veut pas foutre par terre, elle est plutôt mal partie.
Papa Ours
Logan CarterPapa Ours
Logan Carter
Carte d'identité
Occupation actuelle : Leader de Fort Hope
Messages : 6844
Points : 8596
Date d'inscription : 16/01/2016

[Flashback] I love you like black coffee Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] I love you like black coffee   [Flashback] I love you like black coffee EmptyDim 10 Juil 2016 - 2:30
Adossé au pick-up, Logan attendait patiemment que la jeune femme termine son service, les yeux fixés sur la vitrine du café sur le trottoir d'en face. Il ne la distinguait pas vraiment au travers de la vitrine, perdue au milieu des clients et des autres employés vaquant à leurs occupations, mais l'heure à laquelle ils avaient fixé leur rendez-vous approchait et le jeune homme ne s'inquiétait pas vraiment. En fait, il était même assez étrangement détendu, surtout grâce à leur brève conversation du matin. Il lui plaisait, il le savait et cela réduisait beaucoup son anxiété. Au moins, il ne partait pas perdant, une bonne partie du chemin était fait, il ne restait plus qu'à faire en sorte que l'attirance physique devienne un peu plus. Et si ça n'arrivait pas, ça ne changerait rien au final... Il aurait perdu quelques semaines de sa vie à craquer pour une serveuse, mais sa vie reprendrait son cours comme elle l'avait toujours fait, un café noir en moins chaque matin. Pourtant, il était assez confiant.

Il détourna quand même les yeux quand il aperçut la jeune femme sortir du café et le chercher des yeux, ne voulant pas passer pour le mec étrange qui l'observait fixement sans raison particulière. Elle traversa la rue sans donner l'impression de se soucier de ce qui se passait autour d'elle, ce qui arracha un sourire au jeune homme. Enfin, elle arriva devant lui, le complimentant sur sa voiture. Il lui répondit par un sourire, jetant un rapide coup d'oeil au véhicule avant de reporter son attention sur elle.

« Merci. Mais c'est pas la mienne, en fait, mon patron me l'a prêté le temps que je finisse de réparer la mienne. »

Il arrêta là pour le moment, pourtant, c'était exactement le genre de sujet sur lequel il aurait pu s'étaler pendant des heures. Mais ce genre de truc, ça n'intéressait pas vraiment les filles, pas vrai ? Il se voyait mal lui parler mécanique pendant toute la soirée, mieux valait commencer par s'intéresser à elle avant de lui montrer qu'il n'était rien de plus qu'un mec quelconque qui aimait les belles voitures, comme n'importe quel cliché.

« Le lac c'est très bien. » répondit-il à sa seconde réplique. Il y avait sans doute des choses beaucoup plus intéressantes à faire à Burlington en plein hiver, mais il se voyait assez mal proposer d'aller skier là, ce soir. Le lac, c'était très bien, ils auraient sans doute un peu froid, mais au moins, ils seraient tranquilles et les paysages pouvaient être sympa à regarder, si on ne les avait pas déjà vu un million de fois comme c'était son cas à lui. « On y va ? » demanda-t-il en faisant un signe de tête vers le pick-up. Puis, il se redressa et se tourna vers le véhicule pour lui ouvrir la porte côté passager. Ça devait être son premier rencard depuis des mois, mais au moins, il avait l'impression de s'en sortir plus ou moins bien. En tout cas, il n'avait encore fait aucune grosse erreur, mais la soirée venait seulement de commencer, il avait encore toutes les chances de tout faire foirer.

Logan attendait que la jeune femme soit installée sur son siège pour refermer la porte et contourner la voiture pour prendre place à ses côtés. Il mit le contact et attendit un trou dans la circulation pour s'engager sur la route. Il ne savait pas encore exactement où il allait l'emmener, mais vu le froid et la neige un peu partout, l'idée d'un parc lui semblait assez mauvaise. Si elle voulait voir le lac, mieux valait rester dans Burlington pour aujourd'hui. Il s'engagea donc dans Main Street pour retrouver la côte.

« Alors... Tu viens d'où ? » Elle venait de lui dire qu'elle ne connaissait pas la région, donc la question lui semblait plutôt appropriée. Même si elle pouvait toujours décider de ne pas répondre. Il lui lançait des regards en coin de temps en temps, essayant de garder son attention fixée sur la route, sans trop de succès. Dire qu'elle était assise là, juste à côté de lui, pour passer du temps avec lui, alors qu'il venait de passer des mois à hésiter à lui parler... Ça avait été tellement simple. S'il avait su, il se serait probablement lancé plus tôt.
InvitéInvité
Anonymous
Carte d'identité

[Flashback] I love you like black coffee Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] I love you like black coffee   [Flashback] I love you like black coffee EmptyMar 6 Sep 2016 - 15:52
Juliet esquisse un sourire quand il lui avoue que la voiture n'est pas la sienne. Il aurait pu mentir ou bien se contenter de la remercier pour le compliment. Mais non, il a été honnête avec elle. Alors certes, ce n'est qu'un détail mais pour elle, cela en révèle beaucoup sur la personnalité de l'homme qui lui fait face. Il aurait pu essayer de l'impressionner avec sa grosse voiture mais il ne l'a pas fait. Et pour cela, elle lui en est reconnaissante. Elle déteste ce genre de comportement. Et puis maintenant, elle a un sujet de conversation. Il répare des voitures. Il paraît que les hommes adorent qu'on s'intéresse à eux et à leurs passions. Elle n'est pas vraiment douée en mécanique, voire même pas du tout, mais elle peut bien faire un effort. Au pire, elle hochera bêtement la tête et fera mine de comprendre. Elle l'a souvent fait, quand son père lui expliquait en long, en large et en travers les bienfaits de bosser dans la finance. Elle est sûre de pouvoir y arriver de nouveau.

Logan approuve l'idée du lac même si elle commence à regretter ce qu'elle a dit. Il fait froid, il y a de la neige partout. Ce n'est pas le moment idéal pour se balader autour d'une étendue d'eau. Pourtant, ne voulant pas passer pour une girouette, elle contourne le pick-up et vient s'installer sur le siège passager. Surélevée par rapport à la route, Juliet apprécie de voir le paysage défiler sous ses yeux. L'hiver a le pouvoir magique de rendre magnifique n'importe quelle bourgade et n'importe quel endroit. Elle adore cette saison. Elle reste silencieuse, observant simplement la ville à travers les vitres du pick-up. Elle sait qu'elle devrait dire quelque chose mais ce n'est pas son exercice préféré. Elle n'est pas bavarde et bien souvent, elle parle que lorsque cela lui est nécessaire. Là, ça l'est si elle ne veut pas passer pour une gourde auprès de Logan. Quelque chose doit clocher chez elle, cela fait des semaines qu'elle attends ce moment et là, elle n'est fichue de trouver le courage d'engager une conversation.

« Détroit. Je suis venue ici pour poursuivre mes études à l'université de Burlington. »

Juliet le remercie intérieurement d'avoir été plus téméraire qu'elle et d'avoir posé cette question. Elle ne précise pas la matière qu'elle étudie, le commun des mortels trouve ça assez futile et elle n'a pas envie de passer pour une artiste un peu bizarre, vivant dans sa bulle. Bon, c'est un peu le cas. Elle est une grande rêveuse mais elle ne souhaite pas qu'il la juge sur la matière qu'elle étudie. Elle est aussi venue ici pour échapper à la tyrannie de son père mais ça c'est pareil, ce n'est pas le genre de sujet à aborder lors d'un premier rencard. S'il y en a d'autres, et elle va tout faire pour que cela se passe comme ça, elle a aura tout le temps pour lui expliquer.

« Et donc toi, tu répares des voitures c'est ça ? »

Juliet a préféré rebondir sur ce sujet, laissant de côté les échanges banals sur leur lieu de vie quand ils étaient gamins. Elle voudrait que ce rencard ne soit pas comme les autres, qu'il se souvienne d'elle plus que de toutes les autres filles qu'il a pu rencontrer dans sa vie. Même si elle ne parle pas beaucoup, elle se sent bien avec lui. L'appréhension du début semble s'être évaporée et elle aimerait prolonger ce rendez vous aussi longtemps qu'elle le pourra.
Papa Ours
Logan CarterPapa Ours
Logan Carter
Carte d'identité
Occupation actuelle : Leader de Fort Hope
Messages : 6844
Points : 8596
Date d'inscription : 16/01/2016

[Flashback] I love you like black coffee Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] I love you like black coffee   [Flashback] I love you like black coffee EmptySam 10 Sep 2016 - 2:39
Il avait un peu de mal à y croire. Sérieusement, ça faisait des mois qu'il hésitait encore et encore à aller parler à cette fille et tout à coup, elle était là. Juste là, à côté de lui. Ça avait été si simple, finalement. Ce qui l'était moins, c'était de rester concentré et de trouver de quoi parler exactement. Il avait essayé de lui demander d'où elle venait, mais la réponse de la jeune femme avait été assez... précise mais simple. Elle ne donnait pas de détails, elle ne partait pas dans de longues divagations à lui raconter toute sa vie alors qu'il demandait seulement d'où elle venait. Ça avait fait sourire Logan, jetant un regard en coin à la jeune femme. Jusque là, il l'aimait bien, ce qui était déjà pas mal.

« Ouais. » fut tout ce qu'il trouva à répondre lui-même quand elle lui demanda s'il réparait des voitures. C'était la seule chose plus ou moins personnelle dont il avait parlé jusque là, donc elle savait forcément. Mais il n'avait pas grand chose de plus à dire à ce sujet, honnêtement. Réparer des voitures toute la journée, ça lui plaisait, mais fallait bien admettre que ça n'avait rien de très passionnant pour les autres.

Il se gara finalement sur un trottoir devant le Boathouse , ils avaient le choix entre longer le lac en suivant la balade ou s'engager dans un parc qui ne donnait pas tellement envie sous la neige, mais dont Logan savait qu'il s'étendait sur des kilomètres au bord du lac, lui aussi. Logan coupa le moteur du pick-up, mais ne fit pas le moindre mouvement pour sortir du véhicule pour autant. Il faisait froid dehors, pour le moment, ils avaient au moins le chauffage de la voiture et puis... Il se sentait quand même moins à l'aise qu'il ne l'aurait voulu. Il se tourna vers la jeune femme, lui adressant un sourire gêné avant de détourner les yeux.

« Alors... Qu'est-ce que tu étudies à la fac ? »


Toujours lui poser des questions sur elle. C'était sa petite habitude pour éviter de parler de lui et ça avait toujours bien fonctionné jusque là, mais avec elle, il avait l'impression que ça ne marcherait pas bien longtemps. Si elle était aussi bavarde que lui, ils allaient avoir bien du mal à combler les blancs très longtemps. Il avait encore baissé le regard, ne trouvant rien de plus à ajouter et finalement, il reporta son attention sur Juliet.

« Désolé, j'suis pas très bavard, c'est... Tu veux boire quelque chose ? »

Oui, bon... Il finirait bien par réussir à se détendre, mais c'était toujours un peu compliqué les premiers rendez-vous et encore plus quand on ne savait jamais quoi dire. Mais ils arriveraient bien à se faire l'un à l'autre, d'une manière ou d'une autre.
Contenu sponsorisé
Carte d'identité

[Flashback] I love you like black coffee Empty
MessageSujet: Re: [Flashback] I love you like black coffee   [Flashback] I love you like black coffee Empty

 [Flashback] I love you like black coffee
In Your Flesh :: Last pub before the end of the world :: Archives :: RPs

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

Vous allez poster avec

Outils de modération