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In Your Flesh
Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
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 A.S.L. FEATURE Ruth
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MessageSujet: A.S.L. FEATURE Ruth   A.S.L. FEATURE Ruth EmptyLun 8 Aoû 2016 - 11:13
Voilà deux jours que le géant déboussolé arpentait les corridors de son nouveau refuge. Les deux mains dans ses poches, la tête basse, le colosse nouvellement balafré à la joue était presque une âme en peine. Un peu comme les pantins morbides dont les fils étaient manier par le marionnettiste macabre. La faucheuse, la mort ricaneuse, avait envoyer ses fils chancelants et gémissant leur addiction pour la chair humaines arpenter le monde et le transformer en cauchemar éveiller. C’était ces goules voraces qui avaient arracher la jeune asiatique de l’étreinte tendresse et protectrice du géant difforme. Si seulement il aurait été là. Robert aurait pu faire un rempart de son corps immonde pour permettre à Charlee de s’enfuir. De permettre à une lueur d’humanité de survire un jour de plus et de propager son sourire aux âme endeuiller qu’elle rencontrait. Les rares survivants avaient besoin d’anges comme elle et non d’une erreur de la nature qui ne comprenait pas encore le pourquoi il était encore là. Il ne servait à rien et n’était qu’un poids mort. Soulevant ses larges épaules en signes de résignation, un mince sourire effleura ses lèvres minces et presque exsangues. Le petit chiot, Rocky le berger allemand, tournait en rond autour de lui et lui faisait des belles façons. Se penchant pour caresser la truffe de l’animal réjoui, le mineur soupira doucement. Le regard bleuté si pur de l’homme, comparable à deux océans de tristesses, luisait néanmoins d’une gentillesse et d’une humanité si merveilleuse qui ne devait pas se retrouver dans un réceptacle si répugnant. 

Santana avait bien essayer de l’intégrer au groupe, mais la créature empathique avait déceler dans le regard de plusieurs de l’horreur et de la répugnance en détaillant sa silhouette. Ce physique digne d’une gargouille juché sur les toits de Notre-Dame. En prime avec la nouvelle cicatrice qui courait sur son horrible faciès, les gens étaient plus que mal à l’aise. Bobby ressemblait à l’image typique des motards sans foi ni loi qui terrorisaient les paisibles banlieusards avant l’avènement de la fin du monde. C’est pour cela qui restait maintenant le plus souvent possible dans le hall d’entrée, à faire une vigie solitaire et plongée dans ses tourments. Seule petite joie qui ravissait son cœur immense débordant de bonté, mais si lézarder de plaies sanglantes et de cicatrices, était le petit chiot. Rocky était celui qui l’acceptait comme il était, avec l’apparence monstrueuse et les carences intellectuels. Quand la nuit les larmes montaient pour couler librement sur les joues mal rasées de l’homme, éveiller en plein cauchemar qu’il ne pouvait secourir aucune personne qui lui avaient donner un peu d’affection, le berger allemand léchait les flots cristallins et salé. Ensuite le petit chiot se couchait sur le torse de l’homme difforme comme pour le calmer et l’obliger à se ressaisir. Le jour il travaillait d’arrache pieds pour essayer de faire des barricades, des remparts pour empêcher les goules et les êtres viles d’entrer dans un des derniers refuge où l’humanité avait une chance. C’était son nouveau rôle, sa raison d’exister. Si il devait mourir pour préserver les gens qui travaillaient à élaborer un vaccin contre les abominations qui grouillaient à l’extérieur, le mineur le fera sans hésiter une seconde. Il sera doublement gagnant. D’une main il sera enfin libérer de cette existence de monstruosité ambulante et de phénomène de foire. Il ne sera qu’une âme resplendissante et pur comme ses anges trépassés lui avaient assurés. De l’autre main le géant pourra enfin serrer sa famille disparue dans ses bras aimants. Au moins juste au moment où il va chuter dans les flammes du purgatoire éternel. Car selon sa croyance erroné, les monstres de son acabit devaient échouer dans ce lieu vil.

Mais pour l’instant des bruit de pas sur les dalles de céramiques du corridor percuta l’ouïe amoindri du colosse prosterné. Le chiot regarda derrière la masse de proportionné et jappa joyeusement en agitant sa queue. Quant au géant, il resta dans la même position pour éviter de dégouter une nouvelle personne. Des jambes effilé, de femmes surement, passèrent tout près de l’homme difforme à genoux. Un calepin tomba subitement au sol. Bruit étouffé certes, mais qui fit sursauter le chiot et le forcer à faire une retraite préventive dans le dos du mineur. Celui-ci saisit le petite calepin de note et parla avec douceur malgré son ton rocailleux.

Robert- Madame vous avez échappé ça…

Ne la voyant pas se retourner, le golem de chair se redressa de toute sa hauteur et parla un peu plus for. Un peu comme deux pierres qui s’entrechoques mais où les mots étaient teinter d’une gentillesse douceâtre.

Robert- Euh… Madame vous avez perdu ça. 

Faisant quelques pas gigantismes, le chiot bien calé sur les talons de ses bottes de construction démesurer, la lie de l’humanité tendit une main tremblante pour la déposé sur l’épaule frêle de la jeune femme…
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MessageSujet: Re: A.S.L. FEATURE Ruth   A.S.L. FEATURE Ruth EmptyLun 8 Aoû 2016 - 14:57
Ruth faisait d'incessant retour au toilettes depuis son sixième mois de grossesse. Elle marchait dans le couloir pour retourner dans sa chambre quand une main se posa timidement sur son épaule. Elle sursauta en se retournant. Un colosse de plus de deux mètre la fixait d'un air un peu anxieux en lui tendant son carnet. Ses traits étaient un peu difformes et Ruth se demanda ce qui avait pu lui arriver. Il logeait difficilement dans le couloir et devait sûrement se pencher pour passer les portes. Malgré son apparence très particulière, Ruth n'était pas effrayée. Elle lui trouvait un air gentil, même si elle se fit la réflexion qu'elle ne voudrait jamais le voir en colère.

Elle repris son petit cahier et sourit au géant. Après réflexion la femme enceinte se dit qu'il avait dû essayer de l'appeler. Un peu gênée, elle lui dit en tapotant son oreille de sa main libre :

« Excusez moi, je suis sourde. »


Aujourd'hui elle n'hésitait plus à le dire aux gens de l'hôtel. Elle savait que sa survie dépendait du fait que les gens n'essayent pas de l'avertir des dangers avec un signal sonore. Elle reprit :

« Mais vous pouvez parler, je lit très bien sur les lèvres. Au fait, moi c'est Ruth. »


Sur cette dernière déclaration elle lui tendit la main pour le saluer. La grossesse la rendait nettement plus sociable qu'avant, où elle se serait contenté de le remercier avant de repartir au pas de course dans sa chambre. Mais depuis quelques temps elle avait envie de connaître les gens de l'hôtel, et cet homme lui paraissait sympathique. Le colosse lui serra la main en retour, et elle eut l'impression qu'il retenait toute sa force, comme si la main de la jeune femme était faite de porcelaine.

En observant mieux l'homme face à elle, Ruth remarqua un chiot juste derrière lui. Un petit berger allemand absolument adorable qui se cachait derrière les bottes gigantesque de l'homme. Elle se pencha pour caresser la tête du petit chien, qui ne recula pas. Où cet homme avait il pu trouver un chien par les temps qui courent ?
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MessageSujet: Re: A.S.L. FEATURE Ruth   A.S.L. FEATURE Ruth EmptyMer 10 Aoû 2016 - 8:15
Le colosse avait cessé de respirer totalement pendant que la jeune femme fit un demi-tour pour contempler toute l'horreur du monstre de foire. Le géant nouvellement balafré de la joue droite savait parfaitement ce qu'il allait se produire. De la terreur allait surement s'afficher sur les traits délicats de l'ange, une horreur sans nom s'illuminant dans son regard. Une révulsion, un dégout et un malaise se déposeraient sur la scène pathétique et les pas précipités de la jeune femme allaient résonner comme les tambours qui annoncent une retraite précipitée vers un lieu où la vision de cauchemar ne sera plus un tourment visuel.

Une stupeur sans nom s'afficha alors sur les traits atypiques et dur du faciès de gargouille de Robert. La femme, une future maman vue le ventre rebondi, lui souriait. Un sourire qui aurait pu faire passer le soleil pour une braise mourante. Un magnifique ciel d'été sera en comparaison un dessin bâclé d'un enfant insouciant devant l'éclat des yeux azures. La pâleur de la peau, ivoire sans prix, semblait douce et voluptueuse. Comme celle de sa sœur Rosalie quand elle attendait Sandra. Une cascade de bronze en fusion ajoutait une touche d'exotique à ce tableau merveilleux.

Une douce voix, chanté et presque un ballet aérien, effleura l'ouïe du géant médusé. Elle s'excusa alors de ne pas l'avoir entendu, car elle était muette. Elle se présenta et tendit sa main vers l'immonde carcasse suturé de cicatrice. Le golem de chair tendit la sienne, immense et rugueuse à souhait, en tremblant légèrement. Peu de gens avaient osés lui présenter la pince, persuader que la force phénoménale du mastodonte allait broyer les os et tordre les chairs. Mais Robert engloba totalement la main gracile de Ruth et avec la légèreté d'un papillon se posant sur une fleur d'une beauté extraordinaire. Une tendresse innée, une douceur exquise semblait guider en permanence l'erreur de la nature envers les êtres humains. Quand il libéra l'ange de son touché immonde, la jeune femme s'empressa de flatter le chiot qui gémit de plaisir. Robert eut alors une absence, un moment son esprit lent se réfugia dans une lueur lunatique.

Il se revoyait dans la chambre d'hôpital de Sandra en train de rire et de lire avec elle. La compagne de chambré de l'adolescente, une petite poupée asiatique, s'était approchée de la colline de muscle disproportionner. L'ange qui avait décrochée le cœur de Bobby à sa naissance expliqua alors qu'Aori, la fillette, était sourde. Le géant avait été captivé par la gestuelle presque artistique des petites mains de porcelaines. Alors pendant le mois qui avait suivi, l'esprit lent de la bête avait déchiffré avec difficulté chaque signe pour communiquer avec Aori. Les rires cristallins, les yeux émerveiller du trio pouvaient faire fondre n'importe quel cœur de glace. Un jour Robert avait chanté une chanson écrite de la plume exquise de Sandra et il avait réussi à incorporer tous les mots avec le langage des signes. Les yeux d'onyx ému et remplis de bonheur d'Aori était encore un des meilleurs souvenirs du golem de chair.

Quand la jeune femme eut fini de se redresser, le géant essaya de lui épargner son profil ingrat et timidement il commença à parler. Ses lèvres exsangues formaient les mots lentement. Mais aussi ses mains commencèrent à bouger avec hésitation, un peu gauchement. Chaque mot était suivit d'un geste provenant de l'A.S.L. (Americain Sign Langage).

Robert- Bonjour Ruth. Moi c'est Robert ou Bobby. Lui c'est Rocky. Désolé si je me trompe dans les signes, mais j'ai pas un bon cerveau et ça fait longtemps.


Affichant un sourire à la fois gêné, mais débordant d'une gentillesse éblouissante, le géant fit un compliment qui lui fit gagner une rougeur écarlate sur ses joues mal rasés. Il était peu habitué de parler avec les gens et encore moins avec les dames.

Robert- Ruth c'est un joli prénom!

Essayant de cacher son trouble, l'homme difforme passa sa main derrière sa tête pour essayer de retrouver un semblant de contenance. Baissant le regard pour cacher un peu son angoisse.

Robert- Vous êtes très gentille de ne pas avoir eu peur de moi. À part Elsa et Santana je pense que les gens m'évitent. Ça fait longtemps que vous êtes ici?
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MessageSujet: Re: A.S.L. FEATURE Ruth   A.S.L. FEATURE Ruth EmptyDim 4 Sep 2016 - 11:53
Ruth sentit son coeur se serrer dans un mélange de joie et de mélancolie en voyant le géant signer. Plus besoin de jouer les entendantes, elle allait pouvoir être vraiment elle même, au moins avec une personne. Les épaisses mains de Robert était un peu pataudes, ce qui rendait sa manière de signer un peu approximative, un peu comme un enfant qui parlerai avec des bonbons dans la bouche. Malgré ça il restait parfaitement compréhensible et Ruth ne lisait même pas sur ses lèvres, fixant ses expressions et ses mains.

Quand il s'arrêta de signer elle hésita un moment. Devait elle parler, signer ou les deux en même temps ? Comme Robert signait plutôt bien elle décida de lui répondre uniquement en signant lentement, et sans utiliser de signes compliqués.

"Ouais, c'est joli Ruth mais c'est pas pratique. Mon nom signé c'est artifice. Tu en as un toi ?"


C'était son amant qui lui avait donné, il y a des années de ça. Ruth avait mit un moment à apprécier ce signe et à le considérer comme son prénom, mais elle avait finit par s'y faire.

"Je suis là depuis janvier. C'est Mathilde qui m'à emmener ici, tu l'as croisée ? Je crois qu'elle voulait pas que le bébé et moi on reste dans la forêt."


Ruth prenait garde à ne pas utiliser de signe trop compliqué ou peu connu.

"Et toi, pourquoi tu es là ? Où a tu appris à signer ?"


Elle venait juste de rencontrer Robert, et elle supposa que les gens partis en expédition l'avait ramener mais elle voulait en savoir plus. Il avait l'air triste quand elle l'avait croisé, et elle voulait savoir pourquoi. Elle voulait aussi savoir pourquoi il signait, qui lui avait appris.

"On peut continuer cette discussion dans le dortoir, ou n'importe quel endroit plus confortable si tu veux, on est tout les deux un peu à l'étroit dans le couloir."

Le géant et la femme enceinte prenaient beaucoup de place, et la position debout commençait à fatiguer Ruth.
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MessageSujet: Re: A.S.L. FEATURE Ruth   A.S.L. FEATURE Ruth EmptyMar 6 Sep 2016 - 13:41
Le colosse fronça des sourcils, essayant de bien saisir chacun des signes et de fouiller dans sa mémoire déficiente pour bien jumeler les significations aux gestes de la main. Alors à la dernière question de la magnifique maman en a devenir, le géant à la balafre encore rougeâtre hoche la tête et signa tout doucement, comme si chaque geste était un rappel d’un passé lointain et révolu où le bonheur était encore présent dans cœur mis en charpie, Bobby venait de faire taire son ton rocailleuse pour ne mimer les mots avec simplicité avec ses lèvres exsangues et immondes.

Robert- D’accord on va où tu veux… Moi c’était nounours qu’on m’avait appelé… On doit t’assoir.

Une grande mélancolie venait de surgir dans le regard bleuté si pur et débordant de bonté du géant cauchemardesque. Soulevant ses massives épaule, comme pour y faire le manteau de chagrin qui venait de se déposer de sa personne immonde. Une image de la petite Aori riant aux éclats, accompagnés par le doux regard de sa nièce, venait de surgir du néant pour tourmenter un peu plus la pathétique gargouille de pierre à peine sculptée. Escortant la jeune femme vers le lieu qu’elle avait choisi, car lui-même ne connaissait que présentement le hall, les pas du géant se raccourcirent. Avec ses grandes enjambées, l’homme difforme et laid aurait pu distancer l’ange sans aucun problème. Mais il ne le désirait aucunement. Ruth était vraiment la première depuis les deux jours qu’il passait à hanter le centre de recherche à bien vouloir discuter avec l’erreur de la nature. Le chiot traçait le chemin pour les êtres humains, slalomant d’un espace à l’autre du couloir pour y planter sa truffe et renifler avec des lueurs inquisitrices. Souvent Rocky relevait la tête pour regarder Robert et son expression en disait long. Il ne savait aucunement où il allait, mais son enthousiasme canin le poussait vers l’avant.

Peu avant la pièce qui était leur destination, deux personnes sortirent de l’une des chambres. Un homme assez âgé accompagné d’une jeune femme. Les deux furent comme saisis de stupeur en voyant le grotesque spécimen de sous classe d’humanité qui accompagnait la jeune mère. Des lueurs de méchanceté, des railleries aussi, jaillirent de leurs regards comme des flèches enflammés qui se fichèrent durement dans le cœur ensanglanté et en lambeaux de la bête qui aurait dû mourir au début de cette nouvelle époque de terreur. Personne n’avait réellement besoin de lui, de sa lourdeur cérébrale et de son apparence monstrueuse. Baissant le regard, l’empathique créature hésitait un instant à rebrousser chemin et repartir vers l’extérieur, vers un destin où il serait seul et dans un sens libre. Mais l’ange à ses côtés lui fit un geste, un sourire, qui permit à la chose de se ressaisir. Ils laissèrent les deux êtres humains à leurs observations douteuses sur l’apparence difforme de Bobby  pour entrer dans une pièce.

Le colosse, à l’instant où ils furent entrés, alla chercher les deux chaises rembourrées et les emmena à une Ruth qui semblait surprise. Comme un monstrueux gentleman des temps passés et révolus, il présenta la chaise à l’ange fatigué. Au moment où le postérieur de la jeune femme fut installé confortablement, l’homme attentionné plaça l’autre meuble devant elle. D’une série de mouvement de plus en plus précis, le monstre de foire signa simplement quelques mots.

Robert-  Ma sœur aimait être assisse les jambes en haut quand elle était enceinte… Ses chevilles étaient gonflées… Tu veux enlever tes souliers? Elle disait que ça lui faisait du bien de faire ça. Elle adorait quand c’était moi qui lui enlevais ses souliers pour éviter de se pencher.

Aidant l’ange ou non selon son désir, un mince sourire débordant de gentillesse et de bonté presque surnaturelle s’était déposé sur l’horrible faciès balafré de Robert. Quand Ruth fut bien installée, Robert s’assit dos aux murs, ses jambes épaisses comme des  troncs d’arbres replier en Indiens. Aussitôt la petite boule de poil grimpa avec difficulté le rempart de muscles et de chair de la cuisse du mineur et vint se nicher confortablement dans le creux chaud et douillet ainsi formé. Rocky bâilla à s’en faire décrocher la mâchoire et ferma ses petits yeux noirs de jais. Caressant tout doucement la petite tête velue, le colosse balafré fit un sourire tendre et aimant. Il était maintenant le seul lien qui le retenait vraiment sur ce monde dévasté et sans foi ni loi. Levant son regard océanique magnifique et débordant d’humanité vers l’ange, les grosses mains rugueuses et gauches de l’homme recommencèrent à faire le langage des signes qu’il avait entreposé dans un coin désertique de son esprit lent et pathétique.

Robert- Artifice c’est très beau… Ça doit être à cause de tes yeux je parie… Ils scintillent quand tu souris comme des feux d’artifice.

Comprenant tout à coup la portée de ses gestes, une rougeur écarlate monta en flèche sur les joues mal rasées de la bête grotesque. Il venait tout simplement de faire un compliment à la jeune femme, mais sa timidité maladive l’aurait empêché tout bonnement. Essayant de cacher son trouble, il enchaina en vitesse.

Robert- Oui je connais Mathilde… Elle m’a lancé son couteau au visage, car elle pensait que j’étais un monstre… Je la comprends, beaucoup pensent comme elle. Et j’essayais de l’aider elle et Charlie contre des mordeurs… Elle pensait que j’en étais un… Normale il y en a qui sont encore presque humain en comparaissons de moi.

Essayant de cacher sa nouvelle honte qui lézardait sa joue droite, le colosse continua de faire des gestes qui étaient maintenant parfaitement clairs. Comme si pratiquer ce langage visuel le dérouillait à la vitesse de l’éclair.

Robert- Elle est gentille au fond, je crois… Elle t’a ramené ici avec le groupe… Personne ne mérite d’être seul au monde… Moi ça ne compte pas.


Un sourire d’autodérision s’afficha brièvement sur les traits atypiques du mastodonte. Une douce chaleur, une leur de bienveillance, passèrent dans les yeux du laissé pour compte.

Robert- Santana voulait que je vienne avec eux pour me soigner un peu… Je ne sais pas si les gens veulent que je reste… Je ne crois pas trop… Je connais Elsa et elle m’a évité… Comme si elle avait honte.

Une mélancolie et une tristesse chutèrent brutalement sur les épaules de l’homme. Il fléchit un peu vers l’avant comme si la peine était trop écrasante pour sa puissante musculation. Ruth pouvait lire la détresse de la bête au travers de ses yeux, véritable accès sans condition vers l’âme si pure de l’homme difforme. Soupirant tout doucement, essayant de rassembler les parcelles d’un courage qui virevoltent dans le vent de la souffrance, Bobby continua de signer.

Robert- Ma nièce était malade à l’hôpital… Une petite fille sourde et muette partageait sa chambre… J’ai passé presque tout mon temps avec elles… La petite m’a appris le langage magique des mains et je lui chantais des chansons avec les signes.

Pendant quelques secondes le regard de l’homme devint fixe, perdu dans des souvenirs que lui seul voyait. Des moments de fous rires, des moments de peur où il priait un Dieu absent pour la guérison de sa raison de vivre. Revenant en vitesse au présent, il questionna alors la jeune femme.

Robert- Bravo pour ton bébé… Artifice tu a besoin de quelques choses? Ça ne me dérange pas d’aller te le chercher… Les gens ici sont comment? Et toi tu es gentille, tu n’as pas ri de moi comme beaucoup. Merci ça m’a permit de me sentir un peu humain.


Les mains de l’être répugnant s’arrêtèrent alors de signer. Ruth devait avoir remarqué les chairs sanctifiées de ses paluches et de ses avants — bras.  La laideur de ses anciens sillons que les hommes voulant prouver une virilité mal placée lui avaient laissés en souvenir. Aussi les illusions au passé de Bobby quant à sa famille laissaient clairement entendre qu’il était maintenant seul au monde.
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MessageSujet: Re: A.S.L. FEATURE Ruth   A.S.L. FEATURE Ruth EmptyMer 12 Oct 2016 - 0:17
Le nom signé de Bobby fit sourire Ruth. Elle fit le signe une ou deux fois, pour s'en imprégner. Elle comprenait bien pourquoi on l'avait appelé comme ça. Il avait vraiment l'air d'un nounours dès qu'on prenait le temps de lui parler. Une fois dans la pièce le géant lui proposa de mettre ses jambes en l'air. Elle n'y avait jamais pensé avant, mais Robert avait l'air de s'y connaître mieux qu'elle. Elle délaça ses souliers avec un peu d'aide et suréleva ses jambes maigres.

Il complimenta son nom-signe à elle en rougissant. Elle le trouva adorable, mais n'osa pas l'exprimer. Elle avait trop peur de le mettre mal à l'aise. Il disait que ça devait être parce que ses yeux scintillait quand elle sourit. La vérité était, comme toujours, moins rose :

« Et non, c'est parce que j'adore les feux d'artifices. C'était mon métier avant, j’adorais en fabriquer. Et encore avant ça je faisait de la recherche en explosifs pour l'armée. Toi, je pari que tu t'appelle nounours parce que tu ressemble aux peluches géantes qu'on gagne sur les fêtes foraines ! »


Qui aurait cru qu'un corps si frêle et un visage si innocent cachait en réalité une personne qui avait fabriquer des engins de mort ? La jeune femme baissa la tête quelques instants. Ils signèrent un peu, et le sujet tourna vite vers l'intégration de Robert dans le groupe. Plus Ruth signait avec lui, plus elle découvrait que derrière la carapace de brute un peu limité se cachait un homme complexe avec aucune confiance en lui. Il ne savait pas si les gens voulaient vraiment de lui. Ruth essaya de le rassurer :

« Moi je veut que tu reste ! Tu es la seule personne qui signe avec moi ici, et je suis certaine que tu peux nous aider. En plus, je te trouve gentil. »

La détresse de l'homme tomba sur eux comme une pluie de plomb. Ruth hésita à le prendre dans ses bras. Mais elle avait trop peur de le gêner, ou de lui faire peur. Sans transition, il commença à évoquer sa famille. Ruth regarda ses mains avec tristesse. Elle comprit qu'il avait tout perdu. Elle ne su pas quoi dire. Il revint précipitamment au présent, comme s'il s'était ressaisi. Elle répondit à ses inquiétudes :

« Non, j'ai besoin de rien, merci beaucoup. Les gens sont plutôt sympa. Je ne parlais pas beaucoup aux autres au début, mais avec le temps c'est allez mieux. On s'entraide, chacun approte sa pierre à l'édifice. »

Elle resta immobile quelques secondes, puis ses mains s'activèrent presque seules.

« Désolée pour ta nièce. Je comprends, j'ai perdu mes parents, je ne sais pas où sont mon frère et mes sœurs, et le connard qui devait servir de père à mon enfant c'est enfui. »

Elle fit une pause pour refouler ses larmes.

« Je suis désolée, je voulait essayer de te réconforter, mais je ne suis pas très douée pour ça. »
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MessageSujet: Re: A.S.L. FEATURE Ruth   A.S.L. FEATURE Ruth EmptyVen 14 Oct 2016 - 23:28
Chaque signe, chaque mot signé par les mains angéliques de l’être divin réconfortaient le colosse assis au sol. Attentif comme un garçonnet qui écoute une magnifique femme qui raconte une histoire, les lèvres exsangues de la chose se pincèrent. Il n’aimait aucunement voir les gens dont la bonté ressemblait à des phares d’humanité luttant contre la pénombre de l’indifférence être tristes. Le chiot dormait comme un bien-être, niché entre les troncs d’arbres qui servaient de jambes au monstre de foire. Quand elle eut fini de parler, les traits atypiques de l’horrible faciès de Bobby étaient transmutés. De la sollicitude et de la tendresse semblaient être burinées par un artiste un peu gaucher. Les yeux océaniques, véritable fenêtre vers l’âme de l’homme difforme, semblaient irradier de gentillesse et de compassion. Il savait ce que c’était être abandonné par une personne qu’on croyait à tort être une personne de bien. Laissant la magie du langage des signes remplacer le désagréable son rocailleux de sa voix. Le géant ressemblait à cet instant à un être d’exception, un ange presque, avec la beauté intérieure qui dégageait.

Robert- C’est peut-être pour les explosifs, mais pour moi c’est l’éclat de tes yeux! J’ai joué un peu avec les explosifs dans la mine. Je devais aller les porter dans le fond. Je ne voulais pas que des gens avec des familles y aillent, tu sais.

Une mélancolie et un sourire apaisant se déposèrent sur le visage à peine sculpté de la gargouille immonde.

Robert- Pour Nounours, Sandra m’appelait toujours comme ça. Attend...


Fouillant dans son sac à dos, il en sortit un sac en plastique scellé. À l’intérieur un ourson en peluche. Sans aucune hésitation il tendit la peluche à la future maman.

Robert- C’est monsieur Nounours. Il était à ma nièce. Je lui avais donné quand elle était à l’hôpital. Ton bébé va surement l’aimer. Il guérit tout et il adore les câlins.


Une lueur de gentillesse à l’état pur, de candeur et d’humanité semblait se dégager de l’aura de la chose. Il venait de donner un souvenir qu’il emmenait partout depuis le début de la fin, prouvant sa bonté presque surnaturelle.

Robert- D’accord je vais essayer de rester un peu. J’espère juste que les gens vont me voir comme tu me vois. On pourrait apprendre le langage des signes à tes amis. Si une tête vide comme moi a appris, ça devrait être enfantin pour les gens ayant un cerveau.

Bobby fit une blague d’autodérision qu’il avait tellement entendu envers lui qu’il croyait que c’était drôle. Habituellement les gens riaient en disant cela, alors ça devait être comique non? Mais le sérieux revint au galop dans les yeux si merveilleux de l’homme difforme. Il ne pouvait s’empêcher de voir la beauté infinie de Ruth, de sa grâce surnaturelle et de sa bonté céleste.

Robert- Si tu veux donne-moi l’adresse pour ton frère et tes sœurs, je vais aller les chercher. Pour moi si j’aurai la chance qu’une femme m’aime et que je sois papa, je serais avec pour la vie. Mais ça n’arrivera pas. Pas comme je suis. Mais ce n’est pas grave, tu sais. J’étais un oncle super selon ma sœur.

Alors, une interrogation, une idée surgissent de l’esprit faible et précaire du mineur. Sortant de sa poche l’une de ses dernières tablettes chocolatées, il rompit l’emballage argenté, donnant une immense part à l’ange. Mangeant avec délectation le morceau, dégustant l’arôme qui était presque une extase en bouche, Bobby signa une question sans réussir à cacher une petite inquiétude.

Robert- Du chocolat apaise les soucis et nous fait sourire Artifice. On est dans un labo ici? Pas un truc pour tester des choses sur les chiens? Je ne veux pas que Rocky soit dans des tests. Sinon vous faites quoi au juste ici? J’ai vu Elsa jouée avec des trucs de verres et un homme enfermé dans le sous-sol avec une blouse blanche
.

Ourson en peluche:
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MessageSujet: Re: A.S.L. FEATURE Ruth   A.S.L. FEATURE Ruth EmptyMer 4 Jan 2017 - 23:39
Le terme "amis" utilisé par Robert résonnait dans l'esprit de Ruth. Ces gens, avec lesquels elle vivait, n'était pas ses amis. Ils n'étaient pas méchant avec elle, mais uniquement par pitié. C'était une sourde, enceinte, et totalement incapable de partir en expédition pour aider. Elle se sentait toujours comme un poids morts. Apprendre la langue des signes à ces gens n'était pas une option. C'était à elle d'apprendre la langue des autres, et non l'inverse.

Elle avait eu la chance de rencontrer Bobby, qui comprenait l'ASL, mais cela resterait toujours un cas exceptionnel. Elle secoua doucement la tête en lui répondant :

" Je suis capable de les comprendre et de leur répondre, ça serait trop long de leur apprendre. C'est plutôt compliqué en plus, tu n'est pas un débile. Et c'est vraiment agréable de parler avec toi. "

Il lui proposa d'aller chercher son frère et ses sœurs. Elle aurait adoré les revoir, mais elle savait que ça n'arriverait jamais. Son frère était en Europe avec ses parents, en voyage en Pologne, lors de l'arrivée de la catastrophe, sa sœur ainé avait fuit du foyer il y a des années et son autre sœur habitait New York.

" Merci de proposer, mais je crois que c'est impossible. "

Le géant lui tendit du chocolat. La jeune femme croqua dedans avec délectation. Elle adorait le chocolat, et n'avait pas eu l'occasion d'en manger depuis une éternité. Le gout sucré ravissait ses papilles, et la transportait dans le passé. Sa portion finit, elle décida qu'elle devait trouver une façon de remercier Bobby. Elle mit l'idée dans un coin de sa tête et commença par répondre aux questions de l'homme.

" On est dans un labo, je crois qu'ils essayent de trouver un remède. Le groupe était constitué de beaucoup de scientifique, et quand on a trouvé le labo on a sauté sur l'occasion. Je sais pas s'il compte faire des expériences sur les chiens, c'est pas vraiment mon domaine. Je peux juste te promettre de ne pas le faire exploser. "
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MessageSujet: Re: A.S.L. FEATURE Ruth   A.S.L. FEATURE Ruth EmptySam 14 Jan 2017 - 11:55

Le golem de chair ne pouvait s’empêcher d’admirer la grâce et la douceur des mains blanchâtres de l’ange qui signait. Quand la bête immonde décortiqua le compliment et un sourire merveilleux qui rejeta sa laideur au loin. Comme si sa beauté intérieure réussissait à vaincre l’enveloppe charnelle de cauchemar. Lorsqu’il comprit que l’être de lumière ne le considérait pas comme le dernier des simplets, les yeux océaniques du géant se brouillèrent. Robert se retient de laisser tomber des larmes. C’était une des premières fois qu’on ne le jugeait pas sur son apparence ni sur sa carence intellectuel. Des scintillements d’admiration , de douceur et de tendresse luisaient dans le regard si pur de l’homme difforme. Les traits atypiques, grossiers comme ceux d’une gargouille de granit à peine sculptés, s’assombrir par la tristesse quand la jeune femme lui avoua dans un sens qu’elle était dans la même situation que lui. Ils étaient devenus des orphelins de la terreur et du chaos de ce monde de folie. Leurs familles leur avaient été arrachées de leurs bras aimants. Repenser à ses anges trépassés fit saigner son cœur immense et parsemé de cicatrices à peine suturées. Mais un nouveau sourire, un tremblement d’épaules et un rire qui s’échappa de sa gorge immonde saluent la blague sur la promesse de ne pas exploser Rocky. Chiot qui dormait maintenant à poing fermé dans le nid de chair des jambes croisées de la lie de l’humanité. Un nouvel exemple de la douceur de l’être gigantisme fut la caresse qu’il prodigua au petit berger allemand. La main pourrait broyer facilement le quadrupède, mais la tendresse du geste collabora le surnom signé de Bobby. Il était doux comme un nounours. Ensuite les paluches du géant signèrent à son tour.

Robert- Tu es très gentille Artifice. Merci de ne pas faire exploser Rocky. Je suis désolé pour ta famille. Mais si tu veux de moi, je pourrais être un ami. Je ne considère pas grand monde comme amis. Santana, Elsa, Charlie et toi.

Sans le savoir, le golem de chair sanctifié venait de se compromettre. De dévoiler qu’il appréciait l’ange sourd et future maman comme un des êtres les plus importants dans sa misérable vie.
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MessageSujet: Re: A.S.L. FEATURE Ruth   A.S.L. FEATURE Ruth EmptyDim 12 Fév 2017 - 1:25
Avoir Robert comme ami ? L'idée plaisait à Ruth. Elle n'avait pas vraiment l'impression d'avoir d'ami ici. Elle n'était que la petite sourde au ventre rond qui faisait la cuisine, avec un air toujours sérieux. Elle ne savait pas qui était au courant de son aventure avec le mari de Mathilde, mais elle était sûre que cela ne facilitait pas non plus son intégration, au moins avec la légiste. Avec Robert, tout lui paraissait plus simple. Ils parlaient la même langue, et le géant ne la jugeait pas.

Pourtant, elle se sentait loin de l'ange qu'il semblait voir en elle. Elle n'avait jamais eu de remords en tuant des gens, que se soit avant en fabriquant des bombes, ou maintenant, à chaque fois qu'elle avait dû enfoncer son couteau dans le crâne d'un mort vivant. Elle était pieuse, mais c'était plus pour avoir un rituel rassurant que par réelle foi. Et le bébé en son sein, loin de faire d'elle une sainte, était une marque de faiblesse à ses yeux. La preuve évidente qu'elle était soit trop stupide pour se protéger, soit trop naïve pour penser pouvoir faire des enfants par les temps qui cours. Mais Robert avait sa propre vision du monde, où elle était digne de protection et de considération.

Ses divers réflexions, le regard infiniment doux du géant et les hormones lui firent monter les larmes aux yeux. Un sourire, le plus sincère qu'elle est fait depuis longtemps, étira ses lèvres roses. Ses mains fines signèrent simplement :

"Merci."

Elle ravala difficilement ses larmes, et inspira profondément en essayant de se recentrer.

"Je peut te faire un câlin ?"

Ses mains avaient agi avant son esprit, et elle s'en voulait. Ruth détestait faire preuve de faiblesse devant quelqu'un, et cette phrase était un aveu de sa solitude. De plus elle ignorait si le géant appréciait ou non le contact physique. Elle essaya de ne pas faire transparaître la gène sur son visage, et posa ses mains sur ses genoux en attendant une réponse.
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MessageSujet: Re: A.S.L. FEATURE Ruth   A.S.L. FEATURE Ruth EmptyLun 13 Fév 2017 - 16:03
La mâchoire du colosse balafré subit à cet instant la puissante gravité terrestre. Le regard océanique si pur de la bête de foire regarda avec surprise et surtout émerveillement les douces mains graciles de l’ange de l’espoir signer son désir soudain. Les digues de l’homme difforme se fissurèrent alors à cet instant, laissant couler des ruisseaux cristallins d’eau salée. Il trembla d’émotion et les larges épaules du golem de chair s’effondrèrent subitement. Les mains immenses et rugueuses du mineur tremblaient tellement qu’il fallut plusieurs secondes et un effort de volonté colossale à celui-ci pour se calmer un peu. L’émotion était palpable, joie et incrédulité dominant aisément le maelström qui ravageait les traits atypiques et monstrueux de la gargouille à peine sculptée. À cet instant précis l’enveloppe charnelle grotesque et couverte de cicatrices semblait fondre, s’éparpiller aux quatre vents pour des cendres d’un phénix mourant. L’âme lumineuse, douce et remplie de candeur de Robert put briller pendant une fraction de seconde. Qu’un être divin, un ange de lumière et de miséricorde accepte de l’étreigne était un désir fou pour le mineur. Un rêve inaccessible que seuls les hommes pouvaient prétendre avoir la légitimité. Ayant été trop souvent à son tour de contact physique et de douceur, à part sa famille bien entendu, l’homme à la musculation disproportionner du se reprendre par deux fois pour faire les bons mouvements pour se faire comprendre par la future maman.

Robert- J’ai bien compris Artifice? Tu veux que je te serre dans mes bras? Les gens ne veulent pas que je les touche, car je suis laid comme un monstre. Je les répugne qu’ils disent.

Ayant la confirmation de l’ange de l’espoir, de la jeune beauté à la chevelure dorée et aux yeux d’azur comme le paradis, le colosse avala sa salive douloureusement. S’essuyant les larmes qui se tarissaient de joie, le mineur commença à bouger. Passant sa main immense sous le petit corps poilu de l’animal endormi au creux de ses cuisses ayant la circonférence de jeunes arbres, le mineur déposa avec douceur le chiot sur le lit. Celui-ci ouvrit ses yeux et soupira de résignation avant de se rendormir. Se déplaçant alors gauchement à genou, incertain de la démarche à suivre, Robert s’approcha de Ruth. Chacun de ses mouvements semblait hésitant, comme si la jeune femme n’était qu’un mirage et qu’elle pourrait se dissoudre si le golem de chair agissait trop vite. Écartant ses billots de bois qui lui servaient de bras, Bobby enlaçant avec affection, douceur et tendresse la forme gracile de la future mère. Il serra à peine, de peur de faire mal à Ruth. Mais en vérité celui qu’on appelait nounours procurait chaleur, réconfort et protection lors de ses étreintes selon sa famille disparue. Il aurait voulu laisser là pour l’éternité, de sentir cette acceptation d’une parfaite inconnue qui voulait construire un lien d’amitié avec l’erreur de la nature. Mais comme toute bonne chose à une fin, Robert laissa aller l’être de lumière. Le sourire, gâté un peu par une dentition inégale, était tout simplement grandiose et rempli d’une joie immense et d’une reconnaissance infinie. De nouveau les battoirs qui servaient de mains à la chose immonde firent la magie des mots.

Robert- Merci Artifice. Tu es la première qui veut que je la serre dans mes bras, tu sais. Je me sens un peu plus humain. Je serais toujours là pour toi.

Une sincérité et une affection pure comme de l’eau de roche scintillaient dans les yeux océaniques de l’homme difforme.
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