Vote au top-site, sauve une licorne !
In Your Flesh
Depuis l'été 2014, l'Apocalypse règne sur le territoire américain. Dans la région de Détroit, les survivants s'organisent seuls depuis des mois pour sauver leurs vies et résister aux rôdeurs. Quand, après trois ans sans nouvelles du gouvernement, l'armée revient à Détroit, un nouvel espoir semble possible pour les survivants. Mais à quel prix ?
Vote au top-site !
Après trois ans et demi de bons et loyaux services, In Your Flesh passe en forum semi-privé autogéré. Les tâches administratives sont réduites au minimum, les inscriptions filtrés et les validations supprimées. Nous vous proposons plusieurs zones de RP différentes, dans lesquelles les intrigues sont gérées par les membres sur la base du volontariat et où chacun peut RP librement en suivant seulement une trame commune.
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

 What we wouldn't do for a black beauty
In Your Flesh :: Last pub before the end of the world :: Archives :: RPs

Papa Ours
Logan CarterPapa Ours
Logan Carter
Carte d'identité
Occupation actuelle : Leader de Fort Hope
Messages : 6844
Points : 8625
Date d'inscription : 16/01/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyMar 16 Aoû 2016 - 1:27

Dernière édition par Logan Carter le Jeu 8 Déc 2016 - 2:16, édité 1 fois
What we wouldn't do for a Black beauty
18 Septembre 2015


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Légèrement indécis, Logan tourna la tête, jetant un coup d’œil derrière lui. Il commençait sérieusement à se traîner une horde trop grande, là. Les trois ou quatre premiers passaient encore, mais leur nombre ne faisait que croître à mesure que l'homme se faufilait dans les rues de Grosse Pointe dans l'espoir de les semer. Et il se retrouvait dans le quartier le plus insupportable pour ça. Aucune maison avec clôture pour sauter par-dessus et se retrouver dans le jardin tandis que ses nouveaux copains s'écraseraient piteusement contre le bois sans rien pouvoir y faire. Juste de grandes bâtisses toutes collées les unes aux autres, alternant entre bureaux, commerces et immeubles d'habitation.

Aussi vite que possible, il tenta de compter le nombre de ses suivants, sans perdre le rythme de sa marche assez correct pour survivre. Cinq. Sept. Dix. Dix, pour le moment. S'il continuait de déambuler comme ça avec tout ce petit monde à ses trousses, ce n'était qu'une question de temps avant que leurs rangs grandissent encore. Et il ne pouvait ni se le permettre, ni même espérer rentrer à jusqu'à son abri sans avoir fait disparaître quelques uns en route. Fallait seulement trouver un moyen de faire diversion. Déjà, peut-être arrêter d'avancer en ligne droite. Le temps que la horde comprenne comment tourner, il gagnerait un peu de temps et pourrait peut-être en perdre en chemin.

Alors, visant la première rue à sa gauche, l'homme changea précipitamment de trajectoire... pour se retrouver face à deux bennes à ordures pleines et un magnifique cul-de-sac. Et les autres qui arriveraient bientôt. Super... Rapidement, Logan regarda autour de lui. Se cacher dans la poubelle restait une solution. Peut-être que l'odeur masquerait sa présence.... Mais la fenêtre à droite l'intéressait un peu plus. Beaucoup plus, en fait. Non seulement il pourrait rentrer pour se mettre à l'abri, mais en plus, ce serait dans un bar, ce qui était quand même pour beaucoup la raison pour laquelle il était à ce point dans la merde maintenant. Parce que monsieur s'était dit en revenant de son expédition de ravitaillement que ce serait vraiment une excellente idée de faire un détour pour trouver de la Guinness.  Maintenant, il serrait les dents en attrapant une planche au sol, regrettant amèrement de toujours se mettre dans des situations inutilement dangereuses.

De toutes ses forces, l'homme frappa la planche contre la fenêtre du bar, faisant exploser la vitre vers l'intérieur. Il nettoya aussi bien que possible le reste de l'encadrement, histoire de se débarrasser des morceaux de verres récalcitrant et il grimpa enfin sur la poubelle pour balancer son sac à l’intérieur avant de se hisser à travers la fenêtre nouvellement ouverte, au moment même où ses copains rôdeurs retrouvaient enfin sa trace et apparaissaient tranquillement au coin de la ruelle. Il posa le pied sur le parquet sale du bar quelques secondes plus tard et, se redressant pour se mettre bien droit, empoigna son couteau, tendant l'oreille.

Outre les grognements et les grattements contre le métal de la poubelle derrière lui, il n'entendait rien de particulier. De toute façon, vu son entrée fracassante, les rôdeurs présents l'auraient déjà entendu depuis longtemps et il aurait été capable de remarquer leur présence, non ? Ouais, ces machins là ne résistaient jamais à la perspective d'un repas bien frais. Et les dix dans son dos ne parviendraient sans doute jamais à grimper à leur tour sur la benne pour passer par la fenêtre. Juste Logan et un bar, pas de barman, pas de clients. C'était un peu ce dont il avait toujours rêvé, finalement.
Made by Neon Demon
L'Arène
Isha CornwellL'Arène
Isha Cornwell
Carte d'identité
Occupation actuelle : Champion d'Arene
Messages : 5743
Points : 9437
Date d'inscription : 26/11/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyLun 5 Déc 2016 - 23:45

Dernière édition par Isha Cornwell le Mar 6 Déc 2016 - 10:53, édité 1 fois
Putain, de crève de merde, plus de deux jours à greloter dans mon sac de couchage malgré les médocs. Il y a p’être une date de péremption sur ces machins là aussi.  Heureusement que j’avais un peu de réserve de bouffe, parce que c’est à peine si j’ai réussi à me trainer hors de mon sac de couchage pour pisser.

Mais autant dire que le 3e jour a été pénible mais impossible de rester au lit sans trouver un truc à bouffer. Surtout qu’il allait falloir que je bouge mon cul: je venais déjà de perdre deux jours durant lesquels Eulalie et sa mère pouvaient avoir besoin de moi.

Mais là, ce soir, au terme d'une journée de recherches infructueuses, je mesure à quel point trouver une fillette et une femme vivantes dans ce bordel, dépasse le stade du challenge.

Après une sale nuit et une journée toute aussi pourrie, j’ai au moins le bonheur de découvrir que mon nez à bien désenflé. Donc je ne m’étais pas trompé, il n’était pas cassé.  Me voilà parti à ricaner tout seul.

« Bah tu vois Gisèle quand je t’avais dit qu’il tapait comme une gonzesse. »


Vieille habitude prise pour tromper la solitude : parler à ma Harley, rebaptisée Gisèle, mon rêve de gosse chèrement payé.

La vérité c’est que j’ai dû mal à encaisser ma journée. Je suis tombé sur une école… putain… une école… pleine de petits moisis et là, même moi, je n’ai pas eu le cœur a me marrer. J’ai fait ce que j’avais a faire. Et sur chaque visage ravagé je cherchais les traits de la gamine de Logan.

Ca va me rendre fou cette histoire. Bon, je regarde les restes de tomato beans d’hier, j’ai vraiment l’impression de retrouver la cuisine familiale de mon enfance en n'arrêtant pas de manger des boites de conserves froides et périmée. Au moins mon estomac était prêt à la fin de la civilisation grâce à ma mère. J’aurais p’être dû la remercier autrement qu’en lui foutant une flèche dans la tronche.
Ou pas.

Aller, je vais finir ce tome de capitain america, ça va me changer les idées avant de me pieuter. La nuit ne pas tarder à tomber et d’expérience il vaut mieux rester loin des rues la nuit.

Putain, c’est Sharon qui achève Steve !! ben voila, depuis le temps que je le dis que les gonzesses ca n’apportent que des emmerdes. Putain avec son charisme pourquoi se faire chier avec une seule bonne femme aussi !! Ben tiens il méritait de crever !!

Tout à mes réflexions intellectuelles je suis dérangé par un brouhaha qui vient de la rue.

Merde, y’a du grabuge pas loin de mon antre. Je n’aime pas ça. Je me précipite à la fenêtre l’arc au poing en prenant soins de rester à couvert. Normalement le quartier n’a pas grand-chose d’intéressant mais je suis à la merci qu’un jour des pilleurs décident de se perdre dans le coin. Je mets un certain temps à reconnaitre l’idiot qui est en train de se faire coller le train par les morts.

Mais… non… ? sans déconner ? Il m’a filé ou quoi ?

Logan. Je reste à l’observer, il ne s’en sort pas trop mal. Y’a un zombie qui arrive un peu vite à son niveau dans son angle mort.

Merde, c’’est pas mon problème on s’est tout dit putain.

En plus il me ramène des moisies sur mon pas de porte.

Ma flèche part et finie dans la tête du mort qui s’écroule alors que Logan n’y prête pas attention tant il est accaparé par le pétage de la fenêtre du bar du bâtiment d'en face. Cette flèche je vais avoir du mal à la récupérer. Je le vois se barricader avec une poubelle.

Mais non quoi !

Je commence à me marrer en me disant qu’il ferait vraiment n’importe quoi pour une bière. Sauf que là c’est vraiment n’importe quoi. Les morts s’agglutinent vite, il va en chier pour sortir et.. oh putain !!! Non il peut pas savoir qu’il y a une trappe pétée qui donne sur les égouts et que les derniers qui ont essayer de siphonner dedans se sont tous fait bouffer.

Il est mal. Il est super mal.

Je mets mes pompes en 4e vitesse et prend ce que je peux comme matos. Je manque de me vautrer en serrant mes lacets tout essayant de me précipiter à la fenêtre. Il ne pourra pas ressortir pas le rez de chaussé. Là y’a plus de monde que de filles au premier jour des soldes devant un magasin de pompes.

J’égraine mon chapelet de jurons réserver aux grosses merdes tout en grimpant a l’étage le plus vite possible avec la corde de secours. J’avais prévu un plan F au cas mon « loft », qui ressemble plus à bâtiment en travaux avec une pagaille de comics et de trucs à bricoler, au cas où le A, le B, le C et D foirent. Le E je préfère ne pas en parler, il n’est pas encore au point. Bon le F aussi est à finaliser mais là, c’est un cas d’urgences.

Le fils est bien tendu, je n’ai qu’à accrocher la corde, avec un morceau de métal plat bien fixé, et à tirer pour la faire passer de l’autre côté. Bon, notes a moi-même, en cas d’urgence c’est trop long. Dès que le morceau se bloque, je fais le nœud le plus solide que je connaisse sur ma façade.

C’est le moment de tester ma tyrolienne improvisée.  L’arc en bandoulière je me lance.

C’est les jambes un peu flageolantes que j’arrive sur le toit du bâtiment du bar avec une question existentielle: Mais pourquoi je fais ça ?

... … …

Bon ok je ferais une introspection et je prendrais le temps d'y réfléchir plus tard parce que là, Logan va se faire bouffer comme un niaiseux la chopine à la main.

Je déboule comme je peux dans la salle de bar, a moitié essoufflé, en prenant le soins de faire le moins de bruit possible. La menace vient d’en dessous et il vaut mieux pas déconner car la tyrolienne dans un sens ça le fait, dans l’autre ça va être la galère.  

Merde. Il est où ?

Mais vraiment, je suis un trou de balle neuronal à patte. Mais kelcon ! Débarquer comme ça sans s'annoncer, c'est un coup à e faire plomber la tronche en moins de deux. J’espère que c'est les restes de la fièvre qui me font merder autant.

Je me prépare a ce que Logan me tombe dessus en me prenant pour un pilleur ou un moisi tout tentant de désamorcer le truc en chuchotant.

« Logan, t’es ou trouduc ? Ce n’est pas le moment de se faire un cachecache. Faut qu'on se barre.»
Papa Ours
Logan CarterPapa Ours
Logan Carter
Carte d'identité
Occupation actuelle : Leader de Fort Hope
Messages : 6844
Points : 8625
Date d'inscription : 16/01/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyMar 6 Déc 2016 - 6:04
C'était comme être un gosse un matin de Noël et découvrir une immense pile de cadeaux rien que pour soi. Seulement des chaises et des tables recouvertes de poussière, des verres crasseux, brisés ou non, des bouteilles d'alcool en morceau un peu partout. Un bar totalement vide. Touché par les affres de l'apocalypse, lui aussi, mais un bar quand même. Et en sachant qu'il venait de se cacher ici pour échapper à une horde beaucoup trop grosse pour lui, Logan tentait de se rassurer en se disant que c'était toujours ça de gagné.  Parce que, quitte à rester enfermé quelque part pour une durée indéterminée, autant que ce soit dans un bar, non ?

Bon, une rapide inspection des lieux l'informa tout de suite qu'il ne trouverait pas forcément son bonheur en matière d'alcool, l'endroit ayant visiblement été fouillé bien avant qu'il ne se point comme une fleur, mais au moins, pas de trace d'humain à l'horizon. Il rangea donc son arme dans son étui et tira l'une des lourdes tables jusque devant la porte d'entrée, histoire de mettre quelques obstacles supplémentaires entre lui et la horde qui lui collait au train. Ils finiraient sûrement par réussir leur coup s'ils essayaient longtemps, mais il aurait le temps de voir venir. Non ?

Et une fois l'endroit sommairement barricadé, l'homme se glissa non sans joie derrière le bar, reluquant au passage les tireuses à bière, avec l'espoir un peu fou que l'un des fût contiendrait encore de quoi le contenter. Ses yeux se mirent même à briller carrément quand il repéra une harpe dorée sur l'un des robinets. Quelle meilleure façon au monde d'attendre que les rôdeurs lui lâchent la grappe que de le faire en buvant une Guinness, sérieusement ? Il en fut assez excité pour se détourner immédiatement des tireuses et se lancer à la recherche d'un verre encore entier autour de lui. Verre qu'il trouva quelques secondes plus tard sur une étagère, crade mais toujours entier. Il déposa donc son sac à dos au sol, retira son manteau et essuya la pinte avec son t-shirt. Ce n'était pas parfait, mais amplement suffisant pour ce qu'il comptait faire. Sauf que sa chance tourna quand il plaça le verre sous le robinet et qu'il testa le tout, priant pour que le nectar fasse son apparition. C'était trop demandé visiblement, même dans sa chance il ne pouvait espérer un tel plaisir et en dehors de quelques gouttes, rien ne sortit de là.

« Fais chier... »

En même temps, c'était à prévoir. Il avait rarement autant de chance que ça... enfin, loin de se laisser abattre, l'homme reposa plutôt son verre sur le comptoir en bois et regarda autour de lui, cherchant l'inspiration, un espoir quelconque de ne pas être obligé de s'emmerder ou de trouver un moyen de se sortir de là sans attendre que les goules dégagent... Son espoir se matérialisa sous la forme d'une porte dans le fond du bar. Peut-être qu'elle donnait sur une sortie dérobée, ce serait déjà ça... Sauf que cette fichue porte était verrouillée, évidemment. Quitte à emmerder Logan, autant le faire jusqu'au bout. Mais puisqu'il n'avait vraiment rien de mieux à faire, l'homme décida qu'il allait essayer de l'ouvrir quand même. Il l'observa un moment comme un cow-boy observerait son ennemi, petit combat de regards en attendant le moment où il faudrait dégainer. Et finalement, l'illumination ! Il fouilla dans les poches de son jeans, désespérément, jusqu'à remettre la main sur la clé que Robert lui avait donné quelques temps plus tôt. Un passe-partout, d'après ce qu'il lui avait dit, donc...

La porte s'ouvrit, redonnant le sourire au barbu. Sourire qui s’agrandit d'autant plus quand il réalisa qu'il ne venait pas de tomber sur une sortie, mais sur le Paradis. Enfin, sur la réserve. Pas tellement bien remplie, mais... Merde, il était cocu ou quoi ? Il allait falloir qu'il discute sérieusement avec Joy s'il arrivait à se sortir de là un jour... Elle devait bien profiter de son absence pour qu'il se tape une chance pareille !

Logan était en pleine exploration dans sa caverne d’Ali baba quand il entendit quelque chose d'anormal. Il venait de bouger un peu bruyamment un carton, il s'arrêta donc pour tendre l'oreille. Peut-être qu'il avait seulement rêvé ? Par précaution, il sortit quand même son revolver et poussa lentement la porte pour retourner dans la pièce, pointant l'arme devant lui en avançant à pas feutrés. Un mélange de surprise et d'exaspération se lisait clairement sur ses traits quand il tomba enfin sur l'intrus. Isha ?! C'était une blague ou quoi ? Joy allait réellement avoir de ses nouvelles à la seconde où il mettrait la main sur elle, c'était plus possible, là.

« Merde, gamin ! » cracha-t-il en baissant son flingue. « On t'a jamais dit qu'il fallait pas prendre les gens par surprise ? Un peu plus et j'te faisais un joli trou entre les deux yeux. » Il ne pouvait tout de même pas s'empêcher de sourire. Bon, les grognements de ses potes dehors rendaient la scène un peu plus morbide que nécessaire, mais c'était vraiment son jour de chance. « Qu'est-ce que tu fous là ? T'as senti que j'allais me faire une petite fête et t'es venu squatter ? » demanda-t-il ensuite, sans vraiment cacher sa joie.
L'Arène
Isha CornwellL'Arène
Isha Cornwell
Carte d'identité
Occupation actuelle : Champion d'Arene
Messages : 5743
Points : 9437
Date d'inscription : 26/11/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyMar 6 Déc 2016 - 10:44
Logan manqua de me faire sursauter en arrivant d’une porte au fond du bar, le flingue à la main, au moins je ne me suis pas pris un coup de tranchoir dans la gueule.  

« Merde, gamin ! On t'a jamais dit qu'il fallait pas prendre les gens par surprise ? Un peu plus et j'te faisais un joli trou entre les deux yeux.»

"Gamin"… raaaaah en un mot Logan sait me hérisser les poils. Mais là, la peur est plus oppressante que la colère.

Au moins il a le sourire et baissé son arme. Rien à voir avec la gueule du mec que j’avais laissé au bord du lac. C’est peut-être le signe de bonnes nouvelles.

Pour ma part le bruit de moisis qui veulent entrer et font claquer cette putain poubelle sur le mur me met les nerfs en pelote. Si ce n’est pas un appel à la horde ça. Je ne fais pas trop gaffe à Logan et je sors ma lampe frontale plus nerveux que jamais tout en gardant mon arc prêt à tirer. Avec les fenêtres barricadées, on y voit pas des masses. J’inspecte surtout le sol à la recherche de cette fameuse trappe.

C’est comme regarder un mauvais film d’horreur, quand la musique devient stressante, on a beau savoir qu’il va se passer un truc, on sursaute quand même quand ça le truc affreux arrive.

« Qu'est-ce que tu fous là ? T'as senti que j'allais me faire une petite fête et t'es venu squatter ? »

Le sol à l’air correcte, degeu mais sans trappe, pourtant la tension ne me quitte pas. Je n’étais pas loin quand c’est arrivé, j’ai vu les types barricader les fenêtres de l’extérieur en laissant des guss à l’intérieur, j’ai entendu les coups de feu et les hurlements. J’ai écouté un des mecs de dehors se féliciter pour "le piège avec la trappe".

Du coup, même des mois plus tard, j’ai préféré faire de l’escalade pour fixer mon filin en prévision d’un passage de corde vers cette façade que de tenter de passer à l’intérieur. Et pourtant, s’il y a un Dieu dans ce bordel, il sait bien à quel point l’alcool pourrait m’aider à mieux pieuter.

Je mets un certain temps à lui répondre un peu concentré sur les petits détails que je vois avec ma lampe de poche. Y’a des marques d’impacts de balles sur les murs, mais pas autant que l’on pourrait penser, y’a pas non plus un bordel monstre, et aucune trace d’une trappe.

Je débloque peut-être complétement et je viens de griller mon plan F pour si ça se trouve rien.
C’est un peu laconiquement que je demande, sans lever la tête de mes recherches :

« Pourquoi y’a un truc à fêter ? »


Je frotte le sol du pied, sous la poussière, ce sont de belles taches anciennes qui ont bien imbibées le sol. Je me sens moite de sueur, et pas seulement à cause de ma petite course pour arriver ici mais parce que les traces semblent suggérer que ce qui a saigné a été « tiré » vers un coté de la pièce. Il y a même des traces d’ongles dans le parquet. Ça va vers un des trois épais rideaux un peu déchirés et troués qui vont du sol au plafond sur un coté de la pièce. A première vue on pourrait croire que c’est de la déco pour les fenêtres, sauf que les fenêtres sont de l’autre côté….

Bordel. On sait tous ce que ça veut dire quand il n’y a pas de corps au sol. Je vais tremblant vers le rideau. Avec le foin que font ceux de dehors, de toute façon, impossible de se fier à notre oreille.

« Logan fait tes courses rapidement, je crois qu’on va devoir courir se trouver un autre endroit pour la teuf… »

Je continue de me rapprocher des rideaux. Au nez je sens déjà que je ne vais pas aimer ce que je vais trouver derrière. Du bout de la flèche je soulève le premier et reste tétanisé quelques secondes.

Ok, c’est ici que ça s’est passé.

Si on aime la déco gruyère rougeâtre poussiéreuse, cette pièce est faite pour vous. Certainement une partie VIP du bar. C’est un chantier de guerre, les tables petées, renversée, des bouts de chaises, des morceaux de verre, le tout couvert d’un voile de poussière, y’a même un zombie pas trop vif qui est épinglé au mur par une barre de pole dance. Il a l’air d’avoir bien envie de se dégager pour se faire ma tronche. Il y a des traces d'impacts de balles au plafond. quelqu'un a vider le chargeur en l'air. Mais avant que je me fasse une blagounette sur le fait que ca ressemble à une zone strip tease et qu'un mec ait vidé le chargeur... je découvre le sol.

La trappe… bordel mais ce n’est pas une trappe c’est un cratère !

Pas la peine d’avoir eu des diplômes pour comprendre le piège à cons: le parquet a dû être pré scié, les sous-sols bien garnis de moisis… quand des mecs sont passés dessus ça s’est écroulé et j’imagine que trop bien le charnier.

J’ose braquer le rayon lumineux vers le trou. Putain, ça grouille et c’est hystérique. Avec les gravats et morceaux de plancher, à force de s’empiler ça va réussir à sortir.

Faut pas trainer. Je ressors rapidement de la pièce. Tant pis si je grille mon adresse auprès de Logan, faut qu’on se barre par les toits.

« Logan, on dégage, y’a une corde sur le t… »


Je n’ai pas le temps de finir ma phrase. Je n’avais pas vérifié les autres rideaux, et une main pas ragoutante, vient de passer par le second rideau, et me chopper l’épaule, dans un pur réflexe je viens de lui foutre mon arc dans la bouche avant de me prendre une mâchoire dans le cou.

Merde !!

Ce zombie fait son poids et dans la panique je me prends les pieds dans le rideau et me vautre avec lui au sol en faisant tomber ce lourd machin de tissus.

Y’en a d’autres derrières !!!!

Je n’ai pas eu le temps de détailler, vue que la frontale suit les mouvements chaotiques que fait ma tête pour ne pas finir en pâté pour moisis, mais je crois qu’il y a un autre trou dans la pièce adjacente a celle que je viens de visiter.
Et visiblement dans celle là, les moisis ont déjà trouvé comment sortir.

« Salopeeerriiiieeee ! »

J’essaye de me dégager et de ramper en arrière pour ne pas me prendre un deuxième sur la tronche. Faut que j’attrape mon couteau sinon je suis fini.
Papa Ours
Logan CarterPapa Ours
Logan Carter
Carte d'identité
Occupation actuelle : Leader de Fort Hope
Messages : 6844
Points : 8625
Date d'inscription : 16/01/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyJeu 8 Déc 2016 - 3:39
D'accord, Logan n'avait pas très bien barricadé la porte, il avait fait avec les moyens du bort et ce ne serait qu'une solution temporaire, mais il espérait quand même pouvoir profiter un peu du temps qu'il avait à perdre pour se changer les idées. D'autant plus après être tombé sur la réserve du bar. Parce que sérieusement, la vie n'était pas une partie de plaisir en ce moment, bien au contraire. Tout allait de travers, à tel point que les rôdeurs ne représentaient même plus l'intérêt principal de son existence. Entre sa responsabilité de chef de groupe qu'il avait un peu délaissé dernièrement, l'absence de sa famille, ses retrouvailles récentes avec Isha et ses nerfs à vifs depuis sa rencontre avec Bruce, Logan estimait avoir bien mérité une pause. Et au lieu de trouver une idée longue à mettre en place pour se débarrasser de ses nouveaux potes, il avait eu envie de se donner le droit à un changement de programme. Elles finiraient bien par se lasser, elles se lassaient toujours.

Sauf que le Destin en avait décidé autrement. Le Destin et Isha. Pendant quelques secondes, Logan avait été plus ou moins heureux de retomber sur le gamin. Quitte à ce que quelqu'un s'invite à sa fête, autant que ce soit lui plutôt qu'un autre. D'autant que Logan avait pris le temps de se rendre au panneau d'affichage dont le gosse lui avait parlé quelques jours plus tôt et qu'il n'y avait trouvé aucun message. Il avait été un peu déçu, mais en ce moment, il était vraiment content de tomber sur lui. Pas besoin de se battre, pas besoin de se prendre la tête : c'était un visage amical. Enfin, autant qu'Isha savait l'être. Et en ce moment, il n'était peut-être pas agressif, mais pas vraiment intéressé par Logan pour autant, tout occupé à observer les alentours avec une concentration improbable.

« On est toujours en vie, ça se fête. » répondit Logan à la question du gosse, en le regardant faire sa petite inspection d'un œil dubitatif. C'est fou ce qu'il était sérieux... Le barbu ne se souvenait pas l'avoir déjà vu dans un état pareil. « T'as pas bientôt fini ? » demanda-t-il après quelques secondes. Non, sérieusement, il ne pouvait pas se poser deux secondes pour lui dire un truc un peu plus... Bon d'accord, fallait pas rêver. Ce n'était pas parce qu'il venait de trouver de la bière et un vieux pote que c'était réellement Noël. Il n'y aurait pas de câlins dans l'immédiat.

Pourtant, Logan avait fait le tour du propriétaire avant de se lancer à la recherche de son Graal et il commençait peut-être à se faire vieux, mais tout de même... Il suivit donc le gamin du regard, se fichant clairement de sa mine inquiète et de sa mise en garde.

« Merde, gamin, j'suis pas sûr qu'on me rendra la caution pour la location du bar. Alors arrête un peu de jouer les enquiquineurs et trouve-toi plutôt une pinte, ok ? »

D'accord, la vie était difficile et ces conneries de goules ne leur foutaient jamais la paix ou presque. Mais raison de plus pour se poser une fois de temps en temps quand elles le permettaient, non ? S'il y avait eu quelque chose à craindre ici, Logan doutait sérieusement que la menace soit restée cachée bien tranquillement alors qu'il avait littéralement explosé la fenêtre pour entrer. Ces trucs ne résistaient jamais à un peu trop de bruit et du bruit, il en avait fait plus que nécessaire.

« Sérieusement, Isha, faut te détendre un peu. »

Et appliquant son propre conseil, Logan s'était éloigné, laissant le gamin à ses problèmes pour retourner à la réserve s'emparer d'un fût de son petit plaisir du jour. Puisque monsieur Cornwell voulait se prendre la tête à chercher une menace inexistante, il le laissa faire et ramena son fût jusque sur le comptoir du bar. Une fois qu'il aurait vu par lui-même qu'il n'y avait rien à craindre si ce n'était les autres dehors, il finirait bien par accepter de coopérer, non ? En tout cas, c'était exactement ce que l'hawaïen avait décidé de mettre en pratique, s'occupant plutôt de se cacher derrière le bar pour virer le fût vide.

Et il n'eut même pas le temps de retirer totalement le tonneau vide qu'Isha revenait à la charge en l'appelant. Logan était dores et déjà prêt à lever les yeux au ciel, mais le gamin s'arrêta en plein milieu de sa phrase, sa voix étant remplacée par un bruit peut-être un peu inquiétant.

« Mais qu'est-ce que tu fous ?! » grogna Logan en acceptant enfin de s'intéresser d'un peu plus près à tout ça. Il abandonna à contrecœur la tâche qui l'occupait pour aller retrouver le gamin.

Eh merde ! Évidemment, il fallait que ça se passe mal. Ça se passait toujours mal. Les petites vacances venaient de prendre fin alors qu'Isha se débattait avec une goule récalcitrante. Et ce n'était que la partie émergée de l'iceberg. Bordel de merde ! Dans l'urgence, Logan sortit son revolver et le pointa dans la direction du rôdeur. Tant pis pour le bruit. Il tira une fois. Tant pis aussi pour ses capacités de merde avec un flingue. La balle frôla de peu la goule, mais elle ne toucha clairement pas sa cible et perça seulement un trou de plus dans le mur.

« Putain ! Tires-toi de là, Isha ! »

Il tira une nouvelle fois, défonçant la mâchoire de la bête, mais pour toucher le cerveau, il faudrait encore repasser. Sérieusement ! Et ils ne pouvaient même pas sortir du bâtiment sans se retrouver nez à nez avec la horde qui tentaient désespérément d'entrer. Mais le gamin n'était pas entré par la grande porte, il devait donc bien avoir une dernière carte dans sa manche, non ? Espérons, parce que là, ça devenait légèrement urgent.

« D'où est-ce que t'es venu ? » demanda donc Logan en abandonnant finalement l'idée de s'en sortir avec son revolver, qu'il remit à sa place pour prendre plutôt son khukuri. Il commençait à y avoir du grabuge derrière le rôdeur, ses petits copains voulant aussi leur part du butin. Merde, comment avait-il réussi à rater ça ? Peut-être qu'il se faisait vraiment vieux, finalement. En tout cas, il l'était assez pour ne pas envisager sereinement d'affronter tout ce qui semblait pouvoir sortir de derrière ces putains de rideaux.
L'Arène
Isha CornwellL'Arène
Isha Cornwell
Carte d'identité
Occupation actuelle : Champion d'Arene
Messages : 5743
Points : 9437
Date d'inscription : 26/11/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyJeu 8 Déc 2016 - 23:18
Pendant quelques minutes mon cerveau déconnecte complétement. J’ai l’impression d’être de retour au garage. Y’a juste un type qui est vautré sur moi et ça me fait partir en vrille. Ma chance dans se bordel : c’est que je m’accroche à mon arc pendant que je commence à me débattre n’importe comment et a grave perdre mon sang froid.

Tu parles parle d’un sauvetage… si tant est que je suis vraiment venu sauver Logan, parce que c’est toujours pas très clair dans ma tête.

Une détonation me ramène rapidement à la réalité, je ne suis pas au garage mais dans un bar, y’a Logan, de l’espoir car il a un flingue et… un trou dans le mur ? Mais mais.. c’est la tête qu’il faut viser !!!

C’est vrai que je n’avais jamais vu Logan avec un Gun. Si ça se trouve c’est moi qu’il visait ? J’ai envie de lui gueuler que je ne suis pas encore mordu.

« Putain ! Tire-toi de là, Isha ! »


Sans deconner ?! Pour le coup je suis un peu trop occupé pour pouvoir lui répondre une de ces petites phrases cinglantes qui me passent par la tête, genre « à ton avis j’essaye de faire quoi là ?». Et puis une deuxième détonation, la mâchoire du moisi tombe, mon arc se débloque violemment, dans une ruade, j’arrive à me dégager et recule rapidement, sur le cul et sans aucune classe, vers Logan.

Mais pourquoi j’ai touché à cette déco ?? Si ça se trouve, vu le poids de la tenture ils ne seraient pas passés, du moins pas aussi rapidement, si je n’avais pas voulu faire mon inspecteur Cornwell. Et j’aurais eu deux grammes de neurones, j’aurais expliqué pourquoi je faisais ma flippée à Logan dès mon arrivée et on se serait barré discretos rapidement.

Comment Logan doit me prendre pour un gros con!!!

Mais ho !! Je fais quoi là ??!! J’en ai rien à battre de ce que Logan pense de moi maintenant !!!!!? Et pourquoi je suis en train de penser à ça alors que l’on va finir bouffé par des cadavres ?!!!

Je me redresse avec difficultés, encore secoué par ma crise de panique.

« D'où est-ce que t'es venu ? »


Logan garde son sang-froid et sort son coupe coupe, vu comment il tire c’est pas plus mal. Moi je me souviens pourquoi j’affectionne l’arc. Je ne le sens pas de me faire du corps a corps avec les moisis. Et la ca commence à se remplir de plus en plus vite.

« Il faut monter sur le toit… dépêche!! »


Je commence à courir vers la porte d’escalier quand je vois Logan, qui me suivait, retourner précipitamment vers le comptoir et attraper un fut de bière, non sans trancher la tête d’un moisi qui lui barre la route.

« Logan ??? »


Je reste tétanisé de le voir plonger dans la merde pour… de la bière… en regardant la harpe dessinée sur le fut, une harpe, je comprends et je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel nous sans perdre deux flèches pour « épingler » deux des zombies les plus proches. Celles-là je ne pense même pas à aller les rechercher. Il faudra que je m’en taille d’autres.

Je ne peux m'empêcher de lui lancer un regard railleur quand il revient vers moi.

Je n’essaye même pas de fermer la porte derrière nous quand on se lance dans les escaliers. On a mis trop de temps, ils sont trop nombreux, et ils nous collent au cul.

Je retrouve mes jambes et grimpe les escaliers quatre à quatre pour arriver au dernier étage le premier. Logan met plus de temps que moi avec son chargement. J’arrive essoufflé au dernier étage et fonce par la porte de toit vers l’endroit.

Dès que je suis en haut, avec des gestes maladroits et nerveux tout en pestant dans ma barbe, je récupère la barre de fer qui bloque la corde, attache cette dernière pour ne pas qu’elle se barre ( ce qui nous condamnerait à crever sur ce toit) et cours vers la porte manquant de me vautrer dans ma précipitation.

Dès que Logan et son chargement passent la porte, je la claque derrière eux et la verrouille avec la barre avant de me laisser tomber à bout de souffle contre elle. Même s'il ne peuvent pas monter, vu notre poisse autant prévoir.

Je me sens assez en colère, certainement parce que ma chute et mon inutilité devant Logan me piquent l’égo. Et c’est un peu sèchement que je lui claque en lui montrant la bière :

« Tout ça pour ça ???!!! c’est une blague !! Dans le pire mouroir du coin !!? T'as pensé à qui va sauver Eulalie et Juliet s'il t'arrive un truc!!!!??,»


C’est injuste, il ne pouvait pas savoir. D’ailleurs je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de personnes encore vivantes pour en parler à part moi.

Franchement je regrette ces mots à peine prononcés. Sauf que je ne sais pas m’excuser ni exprimer ce que je n’arrive pas à comprendre. Après tout, Logan n’a rien demandé dans cette histoire, c’est moi qui suis arrivé sans être invité, pire il a dû m’aider, et maintenant c’est moi qui gueule. je deviens aussi con qu'un adulte.

Ce n’est pas comme ça que j’aurais aimé que les choses se passent. Je ne  peux que le regarder de la même façon que je le faisais quand il venait me chercher en taule et que je ne savais pas expliquer pourquoi j’étais partie en vrille.

J'essaye de penser à autre chose. On est loin d’être sorti de la merde. Car mon système est prévu pour fuir de mon appart en escomptant qu’il n’y ait pas une horde au pied de cet immeuble. Mais certainement pas pour y retourner facilement, et encore moins quand on fait le poids de Logan, ou qu’on veut faire passer un fut de bière qu’il serait ridicule de laisser ici après tout ce bordel.

« Dis moi, t’es du genre à avoir le vertige ou tu te sens de jouer à tarzan ? »
Papa Ours
Logan CarterPapa Ours
Logan Carter
Carte d'identité
Occupation actuelle : Leader de Fort Hope
Messages : 6844
Points : 8625
Date d'inscription : 16/01/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptySam 10 Déc 2016 - 17:00
Le gamin parvint finalement à se sortir de la ligne de mire de Logan, mais lui-même abandonna l'idée de tirer avec cette connerie de revolver. Il fallait être précis et calme, mais Logan était plutôt du genre à foncer dans le tas, aussi le manche de son khukuri avait un côté un peu plus rassurant. Là, il gérait. C'était bien plus risqué de se battre à l'arme blanche, mais au moins, il savait comment fonctionnait son corps, mieux que le mécanisme d'un revolver.

Malheureusement, il commençait à y avoir de plus en plus de rôdeurs, trop pour un seul homme en tout cas. Merde, quoi. Il voulait seulement une bière et un peu de repos avant de recommencer la guerre, rien de plus. Dans des moments comme ça, le barbu allait même jusqu'à se demander comment il avait tenu aussi longtemps, s'il ne pouvait même pas faire une petite pause une fois de temps en temps. La réponse était simple : la caserne. La belle époque où tout semblait plus simple. Une époque définitivement révolue. Pour le moment, il fallait fuir et Isha parlait du toit, ce qui arracha une grimace à Logan. Pourquoi fallait que ça tourne de plus en plus mal, au juste ? Bon, ok, c'était en partie sa faute pour s'être traîné une horde sur les talons et avoir condamné la porte d'entrée par la même occasion. Monter dans les étages était le plus logique, le plus sûr. Il allait devoir être un grand garçon et ne pas regarder en bas, et puis voilà.

Sans se faire prier, Logan battit en retraite vers le bar. Il fallait se tirer vite, ok, mais pas les mains vides. Il fonça derrière le comptoir en gardant un œil vers les goules et le gosse, où il récupéra son sac et son manteau avant de s'arrêter devant le fût. Bordel. S'être mis tellement dans la merde tout ça pour de la binouze et finalement l'abandonner derrière lui, c'était tellement con. Et puis bon sang, ça commençait à bien faire que ces saloperies lui gâchent la vie sans arrêt. Alors, l'homme s'empara du fût et suivit Isha dans les escaliers. Au pire, il pourrait toujours s'en servir pour se faire une petite partie de bowling dans les escaliers si les rôdeurs décidaient de les emmerder un peu plus. En tout cas, il essayait de se trouver des arguments à peu près valable en galérant à monter les marches à une vitesse correcte à cause du poids.

Finalement, l'effort l'occupait assez pour qu'il ne se permette pas de monter sur le toit à reculons, réalisant à peine qu'il venait de se percher là-haut. Mais quand la porte fut refermée derrière lui et que le danger principal fut écarté, Logan posa son fût pour se prendre une petit pause, alors que le gamin s'écroulait contre la porte et bien malgré lui, l'homme regarda autour d'eux. Merde, c'était quand même sacrément haut. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il allait devoir descendre de là un jour ou l'autre. Parce qu'il était parfaitement exclu de rester vivre ici avec son fût, pas vrai ?

Logan eut à peine le temps de se faire à l'idée qu'il était beaucoup trop loin du sol que le gamin se remit à lui hurler dessus, toujours aussi agréable, attachant un regard noir au barbu.

« Commence pas, ok ? » grinça Logan entre ses dents. Il n'avait clairement pas besoin qu'un emmerdeur vienne lui rappeler gentiment qu'il n'avait toujours pas retrouvé la trace de sa famille, ça l'emmerdait déjà bien assez comme ça. Il ne parvenait pas à les retrouver et ça le foutait en rogne, en plus de l'angoisser à mort. Mais pour ce gosse, tout était toujours blanc ou noir, pas vrai ? Il n'arrivait pas à comprendre qu'après deux putain de mois passés à chercher dans tous les coins, Logan puisse avoir besoin de souffler deux minutes pour se remettre les idées en place. Il fallait qu'il joue les héros jusqu'à la fin, sauf que là, c'était trop, tout simplement.

Et puis merde, ils avaient mieux à faire que de tailler le bout de gras sur les nombreuses erreurs que Logan collectionnait, non ? Fallait se tirer d'ici, alors au lieu d'expliquer au gamin que la vie n'était pas toujours blanche ou toujours noire et qu'il n'était pas un putain de héros sans faille, Logan garda le silence en prenant le temps de renfiler son manteau et de repasser son sac sur ses épaules, le regard résolument fixé au sol pour tenter d'ignorer tant bien que mal qu'il n'avait pas les deux pieds vissés sur un vrai sol. Finalement, Isha décida de mettre le barbu encore plus dans la misère en lui posant la question qui tue. Non sérieusement, jouer les Tarzan ? Il essayait de ne pas pâlir rien qu'à l'idée... Mais il faudrait bien se sortir de là un jour ou l'autre...

« T'as pas autre chose en magasin, j'suppose ? Çà va être relou de prendre le fût avec nous. » demanda-t-il inutilement. Non sérieusement, il n'arriverait jamais à s'approcher du bord du toit, alors sauter de lianes en lianes selon le bon vouloir de monsieur... « Enfin, c'est pas comme si on pouvait rester ici. Ce sera peut-être sympa... » Il jeta un dernier coup d’œil à son fût, un poil désespéré. S'il allait devoir jouer les funambules, ça aurait été sympa de pouvoir se prendre une petite dose de courage avant...

« Bon, allons-y, alors. Passe devant, j'te suis. »
L'Arène
Isha CornwellL'Arène
Isha Cornwell
Carte d'identité
Occupation actuelle : Champion d'Arene
Messages : 5743
Points : 9437
Date d'inscription : 26/11/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyDim 11 Déc 2016 - 0:41
« T'as pas autre chose en magasin, j'suppose ? Çà va être relou de prendre le fût avec nous. Enfin, c'est pas comme si on pouvait rester ici. Ce sera peut-être sympa... Bon, allons-y, alors. Passe devant, j'te suis. »

Je venais d’arriver chez Logan, j’avais à peine 16 ans, et comme c’était un peu tendu, une des assistantes sociales encore trop fraiche dans le métier pour ne pas s’apercevoir qu’elle ne servait à rien, elle voulait vraiment nous faire faire une activité qui nous aurait rapproché Logan et moi, et on s’est échoué à un accrobranche. Franchement c’était minable, moi je me suis fait chier comme un rat mort avec leur tyrolienne de gamin et leurs trois câbles à même pas 4 mètres du sol. Mais maintenant, je me souviens que Logan avait juste refusé de grimper. J’avais pensé à l’époque que c’était parce qu’il ne pouvait pas m’encadrer… mais… en fait.. et si… ?

P’tain non ?

Je le regarde. Il est palot et semble avoir la flippe, même devant la horde il était pas comme ça.

Donc…

« Sans déconner ? Ne me dis pas que t’as le vertige ? »

A son regard je vois que j’ai visé juste.

« Attends tu me charries là ? Tu flippes vraiment pour ça, une armée de zombies te laisse de marbre et tu te chies dessus pour quatre malheurs petits étages ??»


Bon ok ce n’est pas le moment, mais j’ai une violente crise de fou rire que j’ai dû mal à contenir. En fait, plus j’essaye et pire c’est. C’est à tel point que j’en pleure et le regard noir de Logan n’arrange rien.

C’est donc en pouffant que je vais vers l’objet qui a valu à Logan de se retrouver dans cette merde, et a moi aussi au passage. Hors de question qu'on le laisse derrière nous. Je ne me souviens pas d’avoir ris comme ça depuis des lustres.  

En tout cas ça me ferait presque oublier qu’on a failli se faire bouffer le cul, qu’il y a une horde à côté de "mon chez moi" et que je ne sais toujours pas vraiment pourquoi je suis ici.

Ça ne va pas être évident mais le fut de Guiness n’est pas le truc le plus énorme que j’aurais dû me trimbaler via les toits, y’a quoi, 5-6 litres maxi ? Je suis assez confiant. Par contre je le suis moins pour Logan s’il me fait le coup de se sentir mal en hauteur.

Je ricane encore quand je fais tomber la veste, celle qui fut jadis la sienne ceci dit en passant. Elle est large, trop pour moi, mais ultra pratique pour ce genre de remorquage. Je commence à entortiller le fut dedans et à fixer la veste autour de mon torse par les manches tout en la coinçant avec le sac à dos.

« Bon attends que je sois passé pour te lancer hein ? Je dis ça juste parce que je ne te sens pas chaud pour du saut à l’élastique. »


Je respire un grand coup avant de me lancer, façon petit « koala ». Avec la nuit qui nous tombe bien sur la tronche, ça n’aide pas dans la manœuvre. J’essaye de ma le péter un peu histoire de faire oublier le viandage minable dans le bar, mais en réalité, j’en chie.

C’est plus que galère et les gémissements des moisis en dessous, qui sont comme des gosses sur un manège espérant attraper la floche, n’aide pas. Mon système n’est vraiment pas fait pour retourner vers mon bâtiment. La pente est trop raide.

Je dois faire une pause a mis parcours j’ai les mains a vifs et une crampe à la cuisse qui me fait dangereusement mal.

Je me bloque dans une position « de confort » et en profite pour regarder Logan dans la pénombre. Il va se planter. C’est sûr. Pas parce qu’il manque de force, mais parce qu’il flippe trop, que la pente est trop raide, que ça lui prendre trop de temps et que les morts du dessous vont forcément le déconcentrer et lui faire regarder le sol.

Fais chier!! De tous les défauts de la terre, fallait qu’il prenne « vertige ».  Pendant que je reprends ma lente ascension j’essaye de comprendre pourquoi j’en ai un truc à foutre de savoir s’il va réussir ou s’il va tomber. C’est vraiment le bordel dans ma tête sur le dossier Logan.

J’ai les muscles bien raides en arrivant sur le toit de mon « loft ». Je me débarrasse rapidement du fut et défait la corde. Impossible de gueuler à Logan ce que je veux faire, avec le foin que font les moisis du dessous, autant pisser dans un violon. J’essaye de lui faire des gestes avec ma lampe de poche, pour lui faire comprendre qu’il faut attendre, avant d’attacher la corde à mon poignet.

Impossible de savoir s’il m’a compris.

Si je la fais tomber, Logan est mort, s’il tire sur la corde, c’est moi qui finirait en brunch pour moisi.

Je suis claqué, mais tant pis, impossible de passer par les escaliers sans perdre la corde. C’est donc un petit parcours d’escalade qui m’attend. Un peu trop sûr de moi et, certainement, payant tous les efforts de la journée, je manque de rater une corniche, mais me rattrape assez vite non sans avoir un petit appercu de mes nouveaux voisins du dessous, bien attentif à ma progression.

Putain !! J’en veux à mort à Logan pour le coup, c’est un vrai troupeau en bas de chez moi. Ça va être joyeux pour dormir cette nuit et un casse-tête pour les attirer ailleurs.

Bordel ! En prime ça sent la pyjama party car je ne le sens pas de me la jouer spider man ce soir pour les faire dégager plus loin. Fais chier ! C’était pas prévu ça. On se fait de supers adieux virils avec « pas d’adresse » et bin, le voilà qui va débarquer chez moi.

J’arrive dans l’étage inférieur à celui de l’immeuble d’en face et attache solidement la corde à la fixation de ce qui était mon plan d’évasion D. La pente est dans le bon sens. Même pour un mec qui a le vertige ça devrait le faire non ?

J’ai un vieux doute pour le coup. J'ai fait mon maximum. Maintenant c'est entre ses mains. Si ça se trouve il va clampés comme une merde et mes derniers mots  pour lui auront été des vannes. Et ça me prend la tête d’être aussi nerveuse qu'une pucelle à cause de lui.

Je rallume ma lampe de poche et fais de grands signes en espérant qu’il va comprendre que c’est bon, qu’il peut se lancer. Je sais que je devrais l’éteindre au cas où on serait observé, moi qui vit dans la paranoïa depuis des mois des autres vivants, mais là je n’ai pas le choix, y’a plus qu’à espérer que les moisis les tiendront à distance.
Papa Ours
Logan CarterPapa Ours
Logan Carter
Carte d'identité
Occupation actuelle : Leader de Fort Hope
Messages : 6844
Points : 8625
Date d'inscription : 16/01/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyDim 11 Déc 2016 - 18:14

Ce gamin... Logan lui en aurait bien collé une s'il n'avait pas été occupé à se concentrer du mieux possible pour accepter l'idée de faire un énorme saut dans le vide. Sérieusement, il était obligé d'en rajouter une couche comme ça ? Peut-être qu'il prenait plaisir à se recevoir des coups dans la tronche de la part du barbu, allez savoir. Sauf que pour l'heure, l'homme se contenta de quelques regards noirs et retourna s'enfermer dans sa tête. Ce n'était pas grand chose, juste une petite traversée de l'Enfer pour survivre un jour de plus dans les limbes. Il en était capable, pas vrai ? Bon, peut-être pas, finalement...

Et même l'excuse du fût qui serait trop difficile à transporter ne parvint pas à convaincre Isha de trouver un nouveau plan. Bon, il n'y avait pas d'autre plan, à vrai dire, ils étaient totalement coincés, là. Aussi, le jeune homme s'affaira à bloquer le fût sur son dos tandis que Logan l'observait du coin de l’œil, notant au passage qu'il connaissait bien la veste utilisée dans la manœuvre. Ce gosse avait-il complètement dévalisé sa maison avant de partir ? Entre la veste aujourd'hui et la montre et la petite voiture qu'il lui avait collé dans les poches lors de leur dernière rencontre, Logan s'attendait presque à retrouver ses photos de famille sur la commode quand il irait visiter la planque du gamin. Mais il ne faisait pas de commentaires à ce sujet non plus, pas pour le moment. Chaque chose en son temps...

Une fois harnaché, Isha suivit donc la demande de Logan et passa le premier. L'homme consentit à s'approcher un peu de la corde pour le regarder faire. Non, vraiment, il n'arriverait jamais à faire ça. Rien que le gamin semblait galérer sérieusement à traverser le vide entre les deux immeubles et il s'attendait réellement à ce que Logan le fasse ensuite ? Non, non, non... Merde ! Tant pis, l'homme était pratiquement décidé à rester vivre sur ce toit pour toujours. Peut-être qu'il pouvait essayer de rentrer dans le bâtiment et de risquer sa vie avec les rôdeurs, sinon, ce serait toujours moins... haut ? Isha trouvait ça con et il y avait de quoi, mais oui, Logan se sentait beaucoup moins inquiet à l'idée de casser du zombie plutôt que de jouer à Tarzan.

Quand le gamin arriva finalement de l'autre côté, Logan s'approcha encore un peu. Il n'avait pas le choix, il le savait, il fallait jouer le jeu. Mais il n'eut même pas le temps de poser le doigt sur la corde qu'elle se détendit instantanément, créant la panique dans l'esprit du géant. Il chercha Isha du regard. Il se foutait encore de lui, là ? C'était quoi le plan ? Essayer de tuer Logan dans la foulée, histoire de se venger ou de se marrer une minute ? Il repéra le gamin à une fenêtre, capta ses signaux de lumière sans comprendre vraiment ce qu'il attendait comme réponse et décida finalement de rester sans bouger. C'était une vraie torture, sérieusement. Il tenta de se concentrer sur les déplacements d'Isha, tant bien que mal, de le suivre plus ou moins sur la façade du bâtiment d'en face, jusqu'à ce que la corde se tende de nouveau et que de nouveaux signaux de lumière lui agresse la rétine. Au moins comme ça, la corde penchait un peu plus vers l'autre bâtiment... Ce serait sûrement plus simple. Espérons.

Finalement, Logan poussa un long soupir, prit une profonde inspiration. Fallait y aller, en finir avec ce putain de toit et retrouver un sol un peu plus correct, des murs, de la sécurité. Clairement tendu, l'homme se pendit dans le vide, s'accrochant à la corde de toutes ses forces. Bien malgré lui, il eut envie de regarder vers le bas, sous ses pieds, mais se retint difficilement. La façade du bâtiment en face, c'était bien comme truc à regarder. Il essayait d'inspirer calmement à chaque fois qu'il avançait encore, d'ignorer les grognements sous ses pieds. Se concentrer sur l'objectif, sur quelque chose de joyeux, de détendu. Ses pensées voltigèrent jusqu'à Joy, son grand sourire si elle l'avait vu faire ça. Elle qui adorait tellement être en l'air, ça aurait été une vraie partie de plaisir de jouer à ça et elle se serait foutue de lui aussi, sans doute. Pas aussi méchamment qu'Isha, cela dit. Se concentrer sur la rouquine arrivait à le détendre un peu, un tout petit peu et finalement, il arriva de l'autre côté, ne perdant pas une minute pour passer au travers de la fenêtre.

La terre ferme, le meilleur truc de l'univers. Des murs solides qui occultaient le vide. Un plaisir non négligeable. Logan souffla un moment avant de relever les yeux vers le jeune homme.

« Putain de merde... Ça va, t'as fini de te marrer ? On peut aller dans ta piaule, maintenant ? » grogna-t-il. Il était pâle comme pas possible, jamais été aussi blanc de sa vie, encore un peu dans l'angoisse, mais c'était fini, maintenant... Dieu faites qu'Isha ait un moyen magique de vider le fût, Logan avait clairement besoin d'un remontant, là. Il détourna rapidement les yeux pour observer l'endroit dans lequel ils se trouvaient. Un truc encore en travaux frôlant la désuétude. Pas vraiment charmant, mais toujours mieux que rien.
L'Arène
Isha CornwellL'Arène
Isha Cornwell
Carte d'identité
Occupation actuelle : Champion d'Arene
Messages : 5743
Points : 9437
Date d'inscription : 26/11/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyDim 11 Déc 2016 - 23:53
Bordel, je suis plus tendu qu’un string p’tite taille porté par une grosse. Logan me fait flipper et quand je l’aperçois regarder vers le bas, je n’arrive juste plus à respirer. Bordel !! T’arrête pas du con !!! t’arrêtes pas !

J’ai l’impression que ca dure des heure son truc. C’est pourtant pas i compliqué que ça. Je sens à peine que je suis en train de me labourer les mains avec mes ongles tellement que je le vois valdinguer dans le vide toutes les trois secondes. Je me ferais la morale comme quoi je n’en ai rien à foutre quand il sera sain et sauf, là, c’est vraiment pas le moment.

J’arrive seulement à reprendre mon souffle quand le barbu pose son pied sur le porche de la fenêtre. Ca m’énerve d’être aussi débile après tout ce qu’il m’a fait.

Je me sens vraiment con pour le coup, et a par lui claquer une nouvelle vanne pour sauver les apparences, je ne trouve rien d’intelligent à lui dire.

« Putain de merde... Ça va, t'as fini de te marrer ? On peut aller dans ta piaule, maintenant ?

- Fais pas ta chaudasse, tu sais bien qu'emmener les mecs dans ma chambre c'est pas mon truc… surtout que t’y es déjà. Bienvenue au village dans les nuages. »

Bon ok, ce n’est pas le grand luxe, l’ambiance béton et parpaing, faut aimer. Des appartements en constructions… qui ne se finiront jamais. Ça va presque faire un an que je me suis installé là.

Y’a du bidouillage de partout pour me barrer en cas de problème. Le rez de chaussé est barricadé, impossible de grimper dans les étages sans chopper l’échelle planquée au 1er. Il y a deux moyens pour moi de sortir avec Gisèle, du moins sans une horde qui campe devant la porte.  

D’ailleurs du trou qui devait servir à poser l‘escalier vers le premier, je peux voir ma précieuse moto et tout mon bordel mécanique récolté ici et là.  

Et les étages… c’est pour ça que je l’ai choisi cet immeuble. Je peux me barrer et aller faire mes courses via presque tous les bâtiments voisins. Et puis, il attirent pas l’œil des pilleurs, et ça, de nos jours, c'est un vrai luxe.

Par contre question confort… pas de fenêtre au premier, autant dire qu’on se caille, et là, avec les moisis qui grognent, c’est festif. Pour les sièges j’ai que des parpaings, et dans le bordel de comics et de bricolage en cours, c’est vrai qu’il faut avoir l’œil pour repérer mon sac de couchage sur le matelas de vieilles fringues isolées du sol avec les Aquaman (c’était vraiment pourri comme comics).

Y’a des vieilles boites de conserves et bouteilles d'eau que j’ai pas pris le temps de balancer qui trainent. Heureusement la bassine qui me sert de chiotte d’hiver qui, par miracle est vide. Et les reste de mon diner abandonné à l’arrache avec mon départ en 4e vitesse trône prés du "lit".
ca devait etre plateau bd ce soir.

J'ai pas mal crayonné sur les murs entre les plan foireux de moteurs, des croquis de c'ptaines america qui prouvent que je ne sais pas dessiner, il y a aussi un plan fait mains de tous les endroits ou j'ai essayé de trouver Eulalie et sa mère depuis un an maintenant.

Je pose mon arc avec soin. Et allume la grosse boite de conserve percé qui me sert de réchaud de fortune pour ne pas crever de froid et avoir un minimum de lumière.

« Bon fais pas attention au bordel, j’avais pas prévu de recevoir… et puis, on a connu pire entre deux inspections d’assistantes sociales non ? »

Je lui montre le sac de couchage en virant les bd qui sont dessus et je lui indique la boite de conserve à moitié vide.

«  T’as qu’à te foutre sur le sac de couchage, finis les beans si ça te tente, je vais chercher ton fut. J’espère que t’avais pas prévu de rencart ce soir, parce que je crois que t’es coincé ici pour la nuit… a moins que tu ne veuilles passer par les toits. »


Je ne peux m’empêcher de ricaner sur cette petite pique.

« Installe-toi, j’vais chercher ta bière sur le toit »

Et sans attendre je pars chercher le fut. Heureusement, y’a les escaliers qui ont été mis sur les étages avant que le chantier ne soit interrompu.

Dès que je ne suis plus en vu, j’arrête de sourire. La journée d’aujourd’hui a été compliquée et je sens un contre coup de colère et de déprime me revenir dans la tronche.

Au lieu d’affronter logiquement pourquoi je suis dans cet état, je préfère me focaliser sur le problème immédiat : Y’a Logan chez moi.

J’aurais aimé qu’il pense que je sois super bien installé, que je m’en sorte trop bien sans lui, que je puisse lui en foutre plein la gueule sur ma planque pour appuyer sur le fait, que malgré son abandon, je gère facilement. Mais voilà, mon appart que je trouvais génial, il y encore quelques heures, me parait miteux. J’ai l’impression d’être un gros sdf et faire pitié. En même temps… il y a qu’a regarder les trous que j’ai dû faire à ma ceinture pour me rendre compte que je peux essayer de me la péter, mais je ressemble quand même à un crève la dalle.

Dans un excès de colère je fous un pain au mur et le résultat est sans appel. Isha 0 le mur 1. Je saigne maintenant. Putain je douille !!

« Saloperie de merdeeeuu ! »

Génial. Ce n’est vraiment pas ma soirée. Je prend le temps de me calmer avant de redescendre.

C’est donc l’œil un peu noir et une main planquée dans la manche de ma veste que je reviens auprès de mon invité avec son fut que je pose devant lui. Je me demande comment il va ouvrir ça.  

Sans parler je me fous sur un parpaing et ajoute un morceau de petit bois dans le "poêle boite de conserve".

Je ne sais pas comment briser le silence, je me sens fatigué comme je ne l’ai pas été depuis des mois, alors je préfère lui laisser le soins de le faire en espérant qu'il va le faire et qu'il ne va pas juste se murer dans le silence après plus d'un an sans vraiment se parler.
Papa Ours
Logan CarterPapa Ours
Logan Carter
Carte d'identité
Occupation actuelle : Leader de Fort Hope
Messages : 6844
Points : 8625
Date d'inscription : 16/01/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyLun 12 Déc 2016 - 23:15
L'endroit dans lequel il venait d’atterrir pouvait sembler légèrement désuet, sale et particulièrement vide, mais Logan était tellement heureux d'en avoir fini avec cette foutue balade dans le ciel qu'il n'en avait vraiment rien à faire. En fait, du moment qu'il y avait des murs et quelque chose sous ses pieds, il ne voyait plus qu'un hôtel quatre étoiles.

Du moins, jusqu'à ce qu'il parvienne à se détendre un peu mieux et que le gosse lui avoue que c'était ça, sa piaule. Là, le regard de Logan perdit un peu de son admiration pour devenir bien plus réaliste. D'accord ce n'était pas vraiment un hôtel de luxe, en fait. Mais au final, c'était peut-être pas si mal. Au moins, Isha avait survécu jusque là et... Il restait fidèle à lui-même : bordélique, minimaliste. Il fut quand même surpris de la quantité de comics sur le sol et des dessins approximatifs sur les murs, mais au moins, il n'attirait pas l'attention, personne n'aurait eu envie de piller un immeuble en construction, c'était un assez bon plan.

« J'vois que tu sais toujours pas te servir d'un balai. » lâcha le barbu en regardant autour de lui, sourire en coin. Certes, deux hommes vivant ensemble, ils avaient connu des périodes particulièrement désordonnées, quand ni Eulalie ni aucune assistante sociale n'étaient censées se pointer. Personne n'en était mort, aussi l'homme suivit simplement les paroles du gosse et alla se laisser tomber sur le semblant de lit en continuant son observation tandis qu'Isha allait chercher la bière.

N'ayant rien de spécial à faire d'ici là, l'homme retira ses armes de sa ceinture pour être un peu plus à l'aise, les posant à sa gauche pour qu'elles restent à portée de main et il tira un comics de sous ses pieds pour le feuilleter distraitement. Il n'avait jamais réalisé que le gamin s'intéressait à ce point aux super-héros, à vrai dire et ça l'étonnait pas mal d'en voir autant réunis au même endroit. Et il fallait bien avouer que ça n'avait rien de très passionnant. Suivre les aventures d'un blondinet en collants verts se battant contre un requin, bon... Pas vraiment son style de littérature, si tant est qu'il en ait eu un.

Pourtant, quand Isha revient avec le fût, Logan était encore plongé dans la lecture de la B.D, ne l'abandonnant que quand le gamin se posa face à lui sur son parpaing. Il posa le comics sur le sac de couchage et releva les yeux vers Isha, qui semblait d'une humeur massacrante. Le genre de truc qui donnait vraiment envie de parler. Mais bon, garder le silence n'étant pas plus agréable, Logan se força un peu.

« Merci d'être venu sauver mon cul. Une fois de plus. » lâcha-t-il en observant le jeune homme. Deux fois qu'ils se croisaient en plus d'un an, deux fois qu'Isha le sortait d'une sale situation. Fallait pas que ça devienne une habitude, cependant. « Bon, on s'la boit, cette bière ? » demanda-t-il ensuite en se relevant, plus pour éviter un nouveau silence gênant que pour se désaltérer vraiment. Et puis merde, après le mal qu'ils s'étaient donnés pour ramener le fût jusqu'ici, autant en profiter un peu non. Sans demander la permission, Logan fit un petit tour du propriétaire, récupérant un tournevis et des bouteilles en plastique plus ou moins encore en état. Heureusement que le gamin oubliait tout le temps de sortir les poubelles et qu'il n'avait pas perdu ses habitudes avec la fin du monde, parce que Logan n'avait pas pensé à emporter sa pinte avec lui. Finalement, l'homme s'agenouilla devant le fût, retira les bouchons des bouteilles et entreprit de poignarder la pauvre chose avec son tournevis, jusqu'à ce que les premières gouttes de son nectar ne s'échappent. Il s'empressa de coller une première bouteille sous l'ouverture nouvellement pratiquée. Ce n'était pas aussi génial que ce que l'homme avait espéré, mais ça restait de la Guinness et il n'allait pas s'en plaindre.

Une fois qu'il eut rempli plus ou moins bien les deux bouteilles, en essayant de ne pas perdre trop de bière au passage, il retourna à sa place sur le sac de couchage et tendit une bouteille à Isha, se permettant de prendre une gorgée bien méritée dans la sienne avant de reprendre la parole.

« On va pas se la jouer premier rencart timide, rassure-moi ? J'ai passé l'âge de ces trucs-là. » Il faisait de son mieux pour essayer de détendre un peu l'atmosphère, rendre leurs retrouvailles moins pesantes. Sans aucun rôdeur à défoncer pour occuper le temps, c'était beaucoup moins facile de trouver un sujet de conversation qui ne prendrait la tête de personne. « Depuis quand tu te prends pour Picasso ? » demanda-t-il en montrant le mur recouvert de dessins d'un geste du menton. « T'essaye de gagner un concours pour remporter une figurine de Batman ? J'savais même pas que t'aimais ces conneries. »

L'Arène
Isha CornwellL'Arène
Isha Cornwell
Carte d'identité
Occupation actuelle : Champion d'Arene
Messages : 5743
Points : 9437
Date d'inscription : 26/11/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyMar 13 Déc 2016 - 21:55
Le silence qui s’installe entre nous est très relatif avec le boucan que font les moisis, mais n’empêche, il me pèse. Et je suis presque soulagé quand Logan le brise.

« Merci d'être venu sauver mon cul. Une fois de plus. »

Je n’arrive pas à retenir un rictus en entendant ça et lève les yeux sur lui pour voir à quel point il se fout de ma gueule avec ce sauvetage merdique, qui a même nécessité un contre sauvetage. Je me garde de lui dire que j’aurais bien aimé qu’il vienne sauver mon cul à moi l’année dernière.

Il fait des efforts pour éviter que ça reste tendu, alors autant essayer de ne pas se foutre dessus avant la fin de la nuit. Pour le moment les moisis s’excitent surtout sur le bar d’en face et le mur de ce bâtiment. Si on fait trop de bruits ils pourraient se masser vers mes « issues au sol » et là, je serais moins serein. Non pas que je n’ai pas prévu le coup, mais juste que je n’ai pas envie de tester mes pseudo barricades.

« J’imagine que du coup, je dois te remercier de ne pas t’être barré sans moi quand je me suis vautré?»

Même si je ne sais pas comment il aurait géré par la suite, tout seul sur le toit, avec son vertige. Après, Logan est Logan. Il a une fille et l’amour de sa vie qui ont besoin de lui, il aurait forcement fini par trouver une solution pour s’en sortir. Avec tout ça, je me sens vraiment minable d’avoir failli me faire mordre devant lui.

« Bon, on s'la boit, cette bière ? »

Là, je lui lance un vrai sourire, c’est la meilleure idée de la journée à mon avis. Je le regarde prendre les choses en mains avec le fut avant de me lever et d’aller au mur ou j’ai fait "ma carte de recherches de Choupette et Godiche". Je chope le morceau de charbon qui me sert de crayon et raye l’école que j’ai visitée aujourd’hui. Je me sens à nouveau hyper déprimé en pensant à tous ces gosses.

C’est vraiment un monde de merde.

Logan me ramène à notre pyjama party en me tendant une bouteille remplie de liquide noir. Je suis légèrement dubitatif. C’est normal qu’il n’y ait pas de mousse ? Il se refout sur le sac de couchage pour gouter sa bouteille. Moi je retourne à mon parpaing. Assez égoïstement, je le laisse gouter en premier, pas trop rassuré par la gueule du truc. J’ai eu des aventures avec des bouteilles de soda bien périmées qui m’ont laissées un mauvais souvenir.

Vu qu’il ne recrache rien, je me lance aussi. C’est de la Guinness sans être vraiment de la Guinness. En même temps, je ne suis même pas sûr de me souvenir du gout de cette bière. Et ça ne fait qu’un an…

« On va pas se la jouer premier rencart timide, rassure-moi ? J'ai passé l'âge de ces trucs-là. »

Pour le coup je pouffe et manque de recracher ma bière par les trous de nez. Putain, un rencart… ??!!!

L’idée me fait vraiment marrer. Deux crises de fou rire en une journée, c'est record absolue. Si Logan était une nana, moins velue, mieux roulée, et que c’était un rencart, je serais déjà en train de lui rouler une pelle pour éviter de subir une conversation. Sans parler que j’aurais évité ma piole pour ne pas avoir à la dégager après.

« On était pas censé attendre le 3e rencart pour que tu finisses dans mon pieux ? »

Je suis hilare mais d’un coup mon cerveau a un loupé qui me renvoi au garage. Je m’arrête brutalement de rire pour lutter contre un début de panique. Passer la nuit dans la même pièce qu’un type… j’ai la main qui tremble et presque envie de chercher le pommeau de mon couteau. Ca a beau être Logan, le mec qui m’a sorti de la merde, qui est resté auprès de moi quand je chialais que je voulais crever si on me donnait pas ma dose, le type avec qui j’ai déjà partagé un canapé après une soirée trop arrosée… Je flippe.

Ma main sert malgré moi mon couteau.

Tout ça, c’était avant que le monde ne parte en couille. Lui aussi a dû survivre avec tout ce que ça implique. Il n’y a qu’à le regarder, sous sa pilosité de Robinson Crusoé, et le "régime Z" qui l'a fait mincir, il à l'air plutôt bien portant et même d'avoir gagné en muscles. Autant dire qu’il n’a pas crevé la faim tant que ça. Et ça, de nos jours, ça peut vouloir dire beaucoup de choses. Quant à son regard, il est loin du mec qui se laissait attendrir par des conneries d’un p’tits délinquant qui avait besoin d’attirer son attention.

Je suis partagé, je pense qu’une partie de moi s’accroche désespérément à un passé qui n’a jamais vraiment existé. Celui ou Logan et moi étions une famille. Ça m’aide à remettre ma main sur la bouteille et à faire descendre mon stress d’un degré.

De toute façon, ce qui est fait est fait. Il fallait y penser avant, parce que non seulement je me vois mal lui tomber sur la tronche pour le ligoter : j’ai plus de chances de finir encastré dans le mur que d’y arriver vos nos gabarits, mais en plus s’il veut revenir avec son groupe, il sait où je crèche et je n’ai pas la force d’envisager un changement d’adresse dans les jours qui viennent. Après, s’il voulait me faire du mal, le connaissant, ça serait déjà fait.

Je ne sais pas s’il a perçu ces minutes de tensions qui me prouvent que ça ne s’arrange pas dans ma tête, il a plutôt l’air de zieuter mes tentatives de distractions artistiques.

« Depuis quand tu te prends pour Picasso ? T'essaye de gagner un concours pour remporter une figurine de Batman ? J'savais même pas que t'aimais ces conneries. »

Je soupire. Non Logan n’est pas le genre de mec fourbe, s’il avait voulu m’agresser, ça sera déjà fait. J’essaye d’oublier cette part de méfiance qui fait que j’ai évité au maximum les vivants ces derniers mois et je me concentre sur notre discussion.

« À vrai dire je ne le savais pas non plus… avant j’avais même plutôt tendance à me foutre de la gueule des types qui claquaient un mois de salaire dans ces merdes. Comme quoi, y’a que les cons qui ne changent pas d’avis… »

Dire qu’à la base je cherchais juste un truc pour isoler mon pieu et pour remédier à la pénurie de PQ. J’hésite à lui dire que j’ai pas mal de figurines au rez de chaussé et que je préfère Dead Pool et Capitaine America.

« J’imagine qu’on trouve chacun son truc pour ne pas péter une durite et trop se poser de questions, du genre, pourquoi je continue à me lever le matin, à courir après des boites de conserves en priant pour ne pas me faire mordre ou massacrer et à m’estimer content d’avoir vécu une journée de plus dans ce merdier… »


Je lui dis ça avec un ton nonchalant, parce que je ne me sens vraiment pas concerné. Je ne dis pas que je n’ai pas eu des moments où j’aurai aimé que tout ça a s’arrête ou trouver un sens à ce bordel. Mais ça ne change pas tant que ça du quotidien que j’ai eu avant d’atterrir chez lui. Là aussi, c’était un peu au jour le jour et mieux valait être démerde pour s’en sortir. Et puis je ne suis pas le genre de mec à trop me prendre la tête avec des questions qui n’ont pas de réponse. 1+1 = 2 point final.

Y’a des morts qui se relèvent pour nous bouffer, faut faire avec c’est tout. Ouai c’est moche, ouai je regrette internet, les douches chaudes, un vrai lit et plein d’autres trucs qui sont certainement paumés à jamais. Maintenant ce n’est pas de chialer sur le passé qui va aider à quoique ce soit. Il faut juste faire avec, s’adapter ou crever.

Je réalise que de la même façon que je ne connais plus Logan, lui aussi ne sait plus qui je suis. Couillon comme il l’était, il pourrait bien s’imaginer que je suis devenu un philosophe suicidaire en mal de but dans sa vie.

« Je déconne, c’est juste que j’ai rien à foutre quand la nuit tombe et que mes voisins du dessous, comme tu peux l’entendre, font un barouf à réveiller les morts, alors il faut bien que je m’occupe. Mais puisqu’on en parle, et avant que tu me piques mes Bd, et toi, quand t’es pas à les chercher ou à risquer ta vie pour de la Guinness, tu deviens quoi ? »

La question peut paraitre innocente, mais en fait pas tant que ça. C’est la seule que j’ai trouvé pour prendre de ses nouvelles sans risquer d’aller dans l’un des nombreux sujets tabous. Et puis, perso, j’ai toujours préféré écouter sa vie à lui que de parler de la mienne.


Papa Ours
Logan CarterPapa Ours
Logan Carter
Carte d'identité
Occupation actuelle : Leader de Fort Hope
Messages : 6844
Points : 8625
Date d'inscription : 16/01/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyMer 14 Déc 2016 - 5:33
Ce n'était clairement pas la meilleure Guinness de sa vie, mais Logan fut tout de même assez heureux de sentir le goût si particulier de la bière dans sa bouche. Sérieusement, avec tout ce qui partait en couille dans sa vie en ce moment, c'était vraiment agréable de retrouver un semblant de normalité. Isha, une Guinness, des blagues lourdes... S'il n'entendait pas encore les insupportables grognements des goules dans la rue et que la tension n'était pas si présente dans ce loft dévasté, il se serait presque cru deux ans en arrière. Malheureusement, l'apocalypse se rappelait toujours à lui, que ce soit les sons, le goût tout juste convaincant de la bière, l'inquiétude constante de ne pas savoir où trouver sa famille ou les paroles d'Isha.

Logan l'observait, les sourcils froncés, sérieusement inquiet par sa manière d'être et ses mots. Il avait déjà eu un coup de stress en voyant le gamin poser sa main sur son couteau, comme s'il hésitait sérieusement à planter le barbu d'une seconde à l'autre, mais même maintenant que l'homme tentait de détendre l'atmosphère, les réponses qu'il obtenait avaient de quoi se faire poser encore plus de questions.

Pourtant le gamin disait vrai. Cette vie était trop affreuse pour avoir envie de la vivre tous les jours jusqu'à la fin. C'était épuisant, révoltant et surtout déprimant. Lui tenait le coup grâce à Eulalie et Joy, mais du peu qu'il avait vu, Isha était totalement seul... Une nouvelle bouffée de culpabilité prit Logan à la gorge et il tenta de la noyer dans sa bière, alors que le gosse essayait tant bien que mal de lui faire croire que c'était que des conneries, qu'il allait très bien et qu'il tenta subtilement de détourner la conversation sur son tuteur.

Logan l'observa en silence une seconde, le regard perçant, le visage crispé. Ce qu'il avait merdé avec ce gosse, putain ! Il s'était juré de ne pas le décevoir, de lui montrer que la vie n'était pas qu'une chienne malgré les apparences et il avait échoué même sans avoir besoin des rôdeurs. Mais il n'était pas encore assez ivre pour devenir trop sentimental et imposer un ton larmoyant à cette soirée. Il avait une nouvelle chance et il connaissait assez bien Isha pour savoir que ce serait plus difficile que ça de le convaincre qu'il méritait encore sa confiance et qu'il valait mieux éviter de se la jouer discussion à cœur ouvert pour le moment. Ce serait dommage qu'ils se prennent la tête au bout de trois gorgées de bière, d'autant que pour une fois, l'homme ne doute pas une seule seconde que le gamin n'aura aucun mal à le foutre dehors dès qu'il en aura marre. Y aller doucement, rester subtile lui aussi, ce serait bien plus efficace.

« J'essaye de... vivre. » répondit donc Logan à la question qu'il lui avait été posée. Cette conversation n'allait pas lui plaire non plus, mais il acceptait d'en passer par là pour tenter un semblant de réconciliation. « Crois-le ou non, mais cette vie de merde me réussit carrément mieux qu'avant. » Si on occultait les deux derniers mois, c'était incroyablement exact. Logan était passé du petit mécano sans histoire du Vermont à un père de famille, un mari, un leader. Il était quelqu'un, enfin, il comptait pour plus que deux personnes dans le monde et il se faisait vraiment très bien à son nouveau rôle de leader. L'apocalypse ne réussissait pas à tout le monde, mais à bien y réfléchir, il gagnait plus qu'il ne perdait depuis un an. « J'ai plus à rembourser le prêt de la maison et à sourire poliment aux connards de clients du garage... Y a des emmerdes parfois, comme maintenant qu'elles ne sont plus là, mais... » Il s'arrêta une seconde, lâchant un petit rire étouffé en réalisant à quel point il avait été heureux et totalement différent ces derniers temps. Et que tout s'était envolé en une seconde. « J'ai même rencontré quelqu'un, figure-toi. » Un sourire un peu plus sincère étira ses lèvres. Logan, l'éternel célibataire qui enchaînait les histoires sans lendemain en rêvant de retrouver son ex, l'amour de sa vie, se retrouvait finalement casé. La corde au cou, si tant est que ce genre d'engagement soit encore possible dans leur monde. Il n'y avait pas eu de prêtre, pas de témoins et pas d'alliances, mais ça revenait au même pour lui. Sauf que pour le coup, en regardant Isha, il assumait un peu moins de lui parler vraiment de Joy. Merde quoi, elle était plus jeune que le gosse. Même pas majeure aux yeux de la loi... Valait peut-être mieux garder le mystère encore un peu sur la courageuse qui avait réussi à le faire se poser.

« Faudrait que tu vois ça, qu'on se fasse une petite réunion tous ensemble pour Thanksgiving, tiens. » tenta-t-il sur le ton de l'humour. Sauf qu'il plaisantait tout juste, désirant vraiment que le gosse finisse par revenir avec lui, se joindre à son groupe. Il assumait encore moins de le laisser déprimer tout seul ici que de lui présenter Joy.
L'Arène
Isha CornwellL'Arène
Isha Cornwell
Carte d'identité
Occupation actuelle : Champion d'Arene
Messages : 5743
Points : 9437
Date d'inscription : 26/11/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyMer 14 Déc 2016 - 23:34
« J'essaye de... vivre. Crois-le ou non, mais cette vie de merde me réussit carrément mieux qu'avant. J'ai plus à rembourser le prêt de la maison et à sourire poliment aux connards de clients du garage... Y a des emmerdes parfois, comme maintenant qu'elles ne sont plus là, mais... J'ai même rencontré quelqu'un, figure-toi.  »

J’écoute Logan m’expliquer sa vision des choses, sa nouvelle vie, et je me rends compte que je suis complétement rouillé dans ma tête. Certainement qu’à force de ne vivre qu’avec Gisèle, qui n’est pas une grande bavarde et ne me contredit jamais, je ne suis plus apte à savoir comment réagir et comment trier tout ce qui me passe par la tête quand une personne réelle, s’adresse à moi. A vrai dire, c’est une chose d’épier des gens d’un toit et une autre d’avoir une personne qui s’adresse directement à vous.

Déjà, j’ai l’impression que Logan et moi, on n’est pas dans le même film, moi je suis dans un résident evil et lui… merde, je n’ai pas été assez au cinéma dans ma vie avec des gonzesses pour savoir ressortir un seul nom de film gentillet, mais voilà l’idée.

Pour le garage je comprends parfaitement son point de vue. Moi aussi j’avais bien envie de leur remettre les idées en place à ces connards snobinards qui pensaient que tout leur était dû.

Maintenant je n’avais jamais percuté que ça lui pesait à lui aussi. Merde quoi, c’était le premier à me tomber dessus quand je voulais leur faire les poches pour leur donner une bonne leçon. Pareil pour les problèmes de frics, il aurait eu un seul mot à dire et j’aurais participé, certes peut être pas avec de l’argent légalement acquis, mais ça aurait aidé. Je suis dépité, je crois, d’apprendre que c’était une galère pour lui sa vie d’avant et je percute que pas mal de mes « petites » conneries n’ont pas dû l’aider financièrement ni autrement.  

Est-ce que ça vaut le coup d’en reparler maintenant ? Pas sûr. A part me sentir une fois de plus minable, il n’y a plus rien à faire pour ce passé révolu.

Je pose ma bouteille et, nerveusement, je commence à me triturer la main blessée sous ma manche en essayant de me mettre en accord avec moi-même sur comment je prends cette information.

C’est peut-être un raccourci, mais visiblement, ça vie est meilleure maintenant que je ne suis plus dans ces pattes. Une baffe de plus, mais celle-là, je l’ai vue venir depuis que je sais qu’il est vivant et qu’il ne s’est jamais retourné pour venir me chercher. Donc coup, je l’encaisse pas trop mal.

Quand je le vois s’illuminer pour me parler de sa nouvelle conquête, je me sens plus inquiet qu'enthousiaste. C’est ridicule, je devrais être content qu’il ait réussi, enfin, à tourner la page avec godiche, et très certainement que j’aurais été piqué une bouteille de champagne pour l’ouvrir si on avait été dans notre maison avec notre ancienne vie. Sauf que là, je suis plus anxieux qu’autre chose.

Non seulement j’imagine déjà Logan largué en plein chaos zombies, déjà que c’était pas joli dans une vie tranquille…  mais en prime je visualise bien une autre complication. Il s’est quand même fait avoir une fois en ayant un gosse sans le vouloir. Même si ça n’a pas été l’objet de mes recherches, j’ai bien remarqué que dans les pharmacies les capotes avaient disparue depuis longtemps. Il doit bien savoir ce que c’est que le retrait ?

Merde… c’est moi qui pense comme un rabat joie là ?

Dans 5 minutes je vais avoir une conversation embarrassante sur la contraception avec lui si je continue à penser de travers comme ça. Merde, il sait ce qu’il fait, c’est lui l’adulte….

« Faudrait que tu voies ça, qu'on se fasse une petite réunion tous ensemble pour Thanksgiving, tiens. »

Oula oulalalalala. Logan arrive avec ses gros sabots et je le vois venir avant même qu’il ne parte. A mon avis il doit sacrement être amoureux et heureux pour ne pas percuter de ce que j’ai dû subir à cause de lui. Je pourrais tout lui rebalancer à la tronche, mais, non seulement je ne pense pas que ça servirait à grand-chose, il ne m’écoutera pas, mais en plus, je n’ai pas envie de tout pourrir plus que ça ne l’est.

Ouai, c’est sûr que ça serait tenant d’aller voir Logan et sa famille bien m’étaler leur bonheur à la gueule. Sauf qu’il m’a déjà douloureusement fait comprendre les choses une fois, et que je n’ai pas envie de me reprendre un nouveau revers. Il m’a déjà tué une fois. Je ne veux pas revivre ça.

« Bah, trouves une dinde, de quoi la farcir et Gisèle et moi on se ramène avec le dessert, ou attends, mieux, tu fais ça avec ta famille et moi avec la mienne. »

Je suis dégueulasse, mais je ne sais pas dire les choses autrement ; Faut que Logan redescende sur terre. Les bisounours c’était juste des histoires pour Eulalie.

Je grogne en sortant ma main de ma manche et la regarde. Elle est en sang.

Putain !!

Je me suis vraiment pas raté avec le mur et me triturer n’a rien arrangé. Je suis en train de tout tacher  et hors de question de se refaire une baignade de le détroit pour faire la lessive. Je me lève un peu vivement trouver un reste d’eau pour nettoyer ça tout en essayant de m’expliquer, sans savoir pourquoi j’ai besoin de lui apporter des précisions. C’est plus facile quand je ne le regarde pas.

« Écoutes vieux… j’aurais pas dû dire ça comme ça, je ne suis plus habitué à causer aux vrais gens. Et j’ai pas eu la meilleur journée de ma vie, d’ailleurs, ne va pas dans l’école de dear hope dans l’est, elles ne sont pas là bas… il n’y a plus rien qui mérite que l’on passe là-bas.»

Voilà je m’éloigne du sujet. Pire qu’une nana. Je continue plus calmement, refroidi par le souvenir des enfants moisis de l’école et par le piquant de l’eau sur la plaie.

« Bref, faut que tu atterrisses, c’est cool que tu ailles bien, mais, je ne rencontrerais pas ta copine, je ne viendrais pas voir comment c’est bien chez toi et dès qu’on a retrouvé Eulalie… »

Les mots ont du mal a sortir de ma bouche. Mais au final mon silence résume bien l’idée.
Papa Ours
Logan CarterPapa Ours
Logan Carter
Carte d'identité
Occupation actuelle : Leader de Fort Hope
Messages : 6844
Points : 8625
Date d'inscription : 16/01/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptySam 17 Déc 2016 - 15:17
C'était stupide. Une erreur de débutant. Qu'est-ce qui lui avait pris de raconter tout ça ? Le pire, c'est que pendant quelques secondes, Logan s'était réellement imaginé que le gamin écouterait toutes ses conneries et qu'il le prendrait plutôt bien. Qu'ils pourraient discuter, tout simplement, sans arrière pensée, sans problème et qu'en entendant que Logan disposait de tout ce qu'il faut pour vivre une apocalypse tranquille, Isha voudrait en être. Quel idiot, sérieusement. La première remarque du gosse apporta l'incompréhension chez Logan, mais il eut tout juste le temps de se demander qui était Gisèle que la conversation tourna encore plus mal.

Entre le sang et les paroles du gosse, Logan ne savait plus vraiment où donner de la tête, incapable de retenir la panique de l'envahir un peu. Il s'était blessé quand ? Dans le bar ou dans l'école dont il était en train de parler ? C'était un peu con, mais à chaque petite trace de blessure, la même conclusion s'imposait logiquement : une morsure. Pourtant, le gamin ne semblait pas plus perturbé que ça par cette blessure. Ça le gênait un peu, mais pas du genre « je vais crever dans 24h ». Alors, l'homme se leva à son tour, faisant quelques pas pour s'approcher du gamin, laissant une bonne distance de sécurité entre eux, pas tellement pour laisser de l'air à Isha que parce qu'il craignait lui-même d'être plus près.

« Isha. » Finalement, Logan semblait s'être décidé sur le premier sujet à clarifier et ça n'était pas celui de la blessure. « J'comprends que tu m'en veuilles à mort, d'accord ? Mais j'suis revenu pour toi à Burlington. Y avait plus rien, plus personne. Tu voulais que je fasse quoi ? Que je reste allongé dans mon lit en position fœtale en me disant que si je te retrouvais pas toi, j'devais pas essayer de retrouver ma fille ? » Il ne posait pas vraiment ces questions dans l'espoir d'obtenir une réponse, simplement pour expliquer son choix. Et finalement, il avait eu raison de partir, non ? Puisqu'ils se retrouvaient ici à Détroit, tellement loin du Vermont. « J'aurais pas du partir comme ça, j'ai fait une erreur, on est d'accord là-dessus, mais tu crois pas qu'il serait temps de passer à autre chose ? »

A quoi bon se prendre la tête encore cent ans avec le passé, sincèrement ? C'était peut-être seulement Logan qui s'était trop facilement fait à l'idée que le monde ne serait plus jamais le même, mais il ne voyait tout simplement plus l'intérêt de conserver des rancoeurs alors que tout pouvait s'effondrer d'une seconde à l'autre. Les rôdeurs dans la rue en bas pouvaient réussir tout à coup à entrer, le gosse pouvait se transformer dans les heures à venir... Qu'est-ce que ça changerait de savoir qui a eu tort ou qui a eu raison ? Finalement, l'homme prit une profonde inspiration et lâcha :

« Ecoute, j'vais pas te forcer à me suivre si c'est pas ce que tu veux, mais compte pas sur moi pour disparaître une seconde fois. J'suis un vrai pot de colle, t'avais oublié ? »

Et comme pour prouver ses dires, Logan se détourna pour retourner s'asseoir sur le sac de couchage, bien décidé à rester jusqu'à ce que le gosse le foute dehors, tout simplement. Ça n'aurait pas été très sympa de sa part de le faire, cela dit, mais ce serait la seule raison pour laquelle il comptait se tirer pour le moment.
L'Arène
Isha CornwellL'Arène
Isha Cornwell
Carte d'identité
Occupation actuelle : Champion d'Arene
Messages : 5743
Points : 9437
Date d'inscription : 26/11/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptySam 17 Déc 2016 - 16:57
Et dire que c’était moi que les éducateurs traitaient de têtu. Je me suis raidi quand il s’est levé priant intérieurement pour qu’il garde ses distances. Avec la fatigue et mon état de nerfs, je ne suis pas sûr de savoir me contrôler s’il se rapproche trop. Le coller serré avec le moisi tout à l’heure m’a vachement ébranlé.

Je l’écoute incapable de répondre tant qu’il n’est pas retourné s’assoir, toutes les fibres de mon corps sont tendues à l’extrême dans l’attente du signal pour me défendre ou pour fuir. Moi qui pensait être complétement épuisé, je découvre que l’adrénaline fonctionne toujours aussi bien. Je me contente de bandé ma main en l’observant aux aguets.

Qu’il m’appelle par mon prénom me fait néanmoins un drôle d’effet. C’est rarement bon signe. Gamin, c’est quand tout va bien Isha, c’est quand il faut qu’on parle. Au moins ça créer une distance ce n’est pas plus mal. Je ne sais même plus ce que j’espère de cet échange.

Ces mots arrivent à la partie rationnelle de mon cerveau quand il se pose sur le sac de couchage, loin de moi,et une nouvelle vague de colère, plus noire que sa Guinness, me tombe dessus.

Ouai c’est facile pour lui de tourner la page, il a sa copine, sa bière et je ne sais quoi d’autre… moi j’ai quoi a part des souvenirs de motards qui m’empêchent plus de dormir que les moisis qui râlent en dessous. C’est moi ou il est en train de me dire que je fais le gamin capricieux et égoïste ?

Putain on aurait passé une bonne soirée si on avait respecté la liste des sujets tabous.

« T’as rien compris mec, vraiment rien. T’as peut être fait qu’une erreur, ok. Tu t'es juste barré sans me laisser un mot, t'as raison, vue de ta fenêtre, c'est rien. J'en fais des caisse pour que dalle... Sauf qu'au final c’est moi qui est payé l’addition en t’attendant comme un crétin PARCE QUE J’ÉTAIS INQUIET POUR TOI, MOI !!! Et ne me dis pas que c’était pour aller sauver Eulalie et godiche!! Tu t’es cassé 3 mois avant que la merde commence. TROIS PUTAINS DE MOIS, sans répondre à ton GSM, où j'ai dû gérer les papelards et toutes les merdes que la vie normale nous envoyait, du moins envoyait à mon tuteur dont l'absence aurait pu me refoutre dans un centre à la con. Donc bien sûr que non je ne t’en veux d’avoir sauvé ta gamine, c’est normal même, et limite je t’en veux qu’elle ne soit pas en sécurité, là, maintenant… mais… »

Ouai mais quoi ? Y’a trop d’idées qui se bousculent pour essayer de sortir en même temps et toutes convergent dans le même sens. Ça fait trop longtemps que je n’ai parlé qu’à Gisèle. En plus, je sens que si je me lance là-dedans, avec le ton pris dans la conversation, je ne pourrais plus jamais le regarder en face de ma vie.

Le grognement des zombies à l’ouïe fine du bas, tel un publique d’une mauvaise sitcom qui ont envie de ponctuer mes répliques, m’incite à baisser d’un ton.

« T’as aucune idée de ce qui s’est passé dans le garage sur la fin… j’ai mis trois putains de semaines à réussir à me barrer, trois putains de semaines… pour tirer une malheureuse moto et tenter ma chance avec des moisis… Toi, tu peux peut-être tourner la page comme ça, mais pas moi, tu vois. Le pire, c’est que je me suis accroché pour m’en sortir en te chialant, en te pensant mort, en me disant que c’était à moi de sauver ta fille et ton ex… alors quand 6 ou 7 mois plus tard je te croise bien vivant et visiblement pas trop anéanti par la situation… tu voulais que j’en conclu quoi Carter ? Quoiqu'il arrive ne me demande pas de passer à autre chose, même si je voulais je ne pourrais pas. Et non, tu ne vas pas disparaitre une seconde fois de ma vie, parce que pour moi, tu n’y es jamais revenu. Alors oublie tes conneries de pot de colle, tu gagneras du temps Carter.»

Je suis obligé de battre en retraite après cette diarrhée verbale. Mon record depuis ma naissance. Je me sens encore fiévreux avec la crève que je me suis chopée il y a quelques jours, avec mes efforts de la journée et avec ma tentative de « m’ouvrir aux autres » comme dirait une psy. D'ailleurs, contrairement à ce qu'elle disait celle là, je me sens tout sauf mieux maintenant.

Je suis trop mal pour continuer, je prends ma bouteille de bière et va vers l’échelle. Le rez de chaussé ne sera pas place to be pour la nuit, mais je sens que je ne pourrais pas dormir de toute façon. Alors autant être utile et bricoler Gisèle tout en montant la garde.

« Tu vois ça aurait pu être cool, t’aurais pu te contenter de ma parler de ta nouvelle minette, de me donner des nouvelles d’Eulalie, me dire si elle arrive à s’y faire dans ce monde de merde, de me dire si Godiche encaisse bien aussi, p’être qu’on aurait pu boire assez pour se foutre de la gueule d’une ou deux assistantes sociales ou de tes plans culs… et on se serait quitter la dessus…»

Je suis étonné par mon ton triste. Au final, c'est ce que j'aurai voulu? Aucune idée. Mais visiblement,  ce n'était pas ce genre de final qui me faisait espérer.

« Pieutes, ici ce soir, je te laisse le sac de couchage, j’ai pas le courage de lancer le plan S et courir de toits en toit pour faire diversion dans une autre rue de nuit. Demain matin, sans faute. T’as les haricots à finir si tu veux, pour la bière, je pense que tu sauras te servir, et si tu cherches de la lecture, c’est que t’a de la merde dans les yeux, y'a la bassine la-bas pour les urgences naturelles… et si tu as besoin de moi je suis en bas avec Gisèle. Bonne nuit Carter. »
Papa Ours
Logan CarterPapa Ours
Logan Carter
Carte d'identité
Occupation actuelle : Leader de Fort Hope
Messages : 6844
Points : 8625
Date d'inscription : 16/01/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyMar 20 Déc 2016 - 2:29
Tout ça pour une foutue bière. Et elle n'était même pas si bonne que ça, c'était vraiment du gâchis. Ils auraient pu s'en tenir à des sujets légers, tranquilles, mais de quoi auraient-ils parlé s'il fallait éviter le passé et éviter le présent ? Boire dans le silence n'aurait pas été une bonne solution non plus. Et malheureusement, Logan n'était pas encore tout à fait capable de juste regarder ce gamin dans sa merde et le laisser là. Il allait probablement devoir changer ça dès aujourd'hui, puisque visiblement,  Isha ne comptait pas lui pardonner dans l'immédiat.

Désespéré par la tournure que prenait la conversation, Logan resta assis un moment tandis que le gamin vidait son sac, se retenant de toutes ses forces de se mettre à parler à son tour. Tout ce qui lui venait n'avait rien d'agréable à entendre et ça ne changerait rien de toute manière, sans compter qu'il y avait certainement une part de colère et de mauvaise foi du côté du barbu aussi. Ça commençait à bien faire, il avait décidé d'aider Isha et de s'occuper de lui quand personne ne voulait le faire, qu'il se soit pris des vacances alors que monsieur était majeur et libre de vivre sa vie n'aurait pas du être un aussi gros problème. En quoi Logan était-il responsable de cette connerie d'épidémie qui l'avait retenu plus longtemps que prévu à Miami, exactement ?

Finalement, le long discours d'Isha prit fin et Logan se leva, récupérant ses armes, son sac et sa bouteille. Il fit quelques pas pour se planter face au gamin, laissant une longue distance entre eux et le fixa un instant. Que pouvait-il répondre à tout ça, sincèrement ?

« J'ai fait une erreur, j'avais pas prévu que la situation tourne aussi mal et que je puisse pas rentrer plus tôt. T'as raison, j'suis un connard, un lâcheur, j'vaux pas mieux que tous les autres avant moi. Mais ce monde de merde n'a pas fait de mal qu'à toi, Isha. »

Il avait parlé sans le lâcher des yeux, durement, bien décidé à ne pas laisser une chance au gosse de continuer le débat. Peut-être qu'il avait mal agi, certainement même, mais il ne s'excuserait pas d'être resté en vie après l'épidémie, de s'être accroché de toutes ses forces et d'avoir tenu bon. Pour Eulalie, il n'avait pas eu d'autre choix, il s'était battu pendant des mois pour s'en sortir, pour obtenir tout ce qu'il possédait encore deux mois plus tôt et qu'il venait de perdre en un clin d’œil.

« Garde ton lit, je reste en bas et je me tirerais dès que les rôdeurs se seront barrés. J'trouve juste ça dommage que tu grandisses pas un peu et que t'essayes pas de comprendre. J'pensais mériter un peu mieux que d'être jugé sur une seule erreur après tout ce que j'ai fait pour toi. Bonne nuit. »

L'Arène
Isha CornwellL'Arène
Isha Cornwell
Carte d'identité
Occupation actuelle : Champion d'Arene
Messages : 5743
Points : 9437
Date d'inscription : 26/11/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyMar 20 Déc 2016 - 19:51
Il y a tellement de colère et de déception dans le regard de Logan que je me sens encore plus miteux que je ne l’étais. Au moins, ça calme la mienne et c’est à mon tour de l’écouter et de me rendre compte qu’une fois de plus il n’a rien compris. En même temps, est ce que je peux lui en vouloir de ne pas faire mieux qu’une armée d’éducateurs et de psys?

Pourtant, avant, on se comprenait non ? Dès que j’allais faire une connerie, il avait l’air de le savoir avant que moi j’y pense. Même quand un client qui pensait s’y connaitre et venait nous faire la leçon, il suffisait qu’on se regarde pour pouffer en même temps. C’est étrange, ces souvenirs me paraissent dater d’il y a plusieurs années voir ne pas être tout à fait les miens. C’était un autre Isha et un autre Logan.
Deux personnes qui n’avaient rien à voir avec nous.

Grandir… ça me fait sourire qu’il me dise ça, mon vieux n’arrêtait pas de me dire la même chose à chaque fois que j’essayais de lui demander un truc. Comprendre, ouai, j’aimerais bien, ou p’être que justement, non, j’aimerais moins.

J’ai bien compris que j’ai dû faire la pute parce qu’il s’est barré, j’ai capté que le seul truc que je peux lui reprocher c’est d’avoir fait de moi un chienchien à sa mémère, incapable de prendre une bonne décision parce que je pensais devoir un truc au type qui m’avait ramassé dans la rue. Mais pour le coup je ne comprends pas quand il me fait passer pour un p’tit con égoïste.

J’aurai été égoïste je ne serais pas dans cette galère. Je me serais tiré au premier coup de semonce au lieu de l’attendre, je ne me serais pas pris la tête pour retrouver sa gamine en pensant qu’il était mort, puis qu’il l’avait laissée tomber, je n’aurais pas été le chercher pendant qu’il était en quête de bière… et je ne perdrais pas mon temps dans cette conversation qui tourne dangereusement en boucle.

C’est quand même moche qu’un type que j’ai haï pendant presque 6 mois puisse réussir à me faire me sentir aussi mal en me claquant sa déception à visage. C’est tellement pathétique que je suis à la limite de rire de ma connerie.  

D’ailleurs, j’attendais quoi de cette discussion à part un énorme gâchis ? J’espérais qu’une fois mon sac vidé que Logan me dise qu’il me comprenait, que ce n’était pas grave, que ça ne changeait pas grand-chose ce qui m'était arrivé, que je finirais par oublier, ou n’importe quelle autre connerie du genre et promesse creuse ?  Il me dirait que je compte pour lui comme sa fille, qu’il n’avait pas eu le choix mais qu’à ses yeux je suis plus qu’un chien errent ramasser dans une période de dépit ? Que ça irait mieux et on se boirait une bière comme si de rien était en se marrant ? Que les zombies partiraient et que nous retournerions vivre comme avant ?

Faut vraiment que j’arrête les comics, les happy ends et les voyages dans le temps, c’est juste pour les super héros. Parce que c’est peut-être ce que j’aurais eu besoin d’entendre mais il n’y aura pas de phrases comme ça pour moi dans ce monde.

Je viens de me rendre compte que je suis reparti à me gratter ma blessure. Preuve que je suis on ne peut plus nerveux. En même temps, vue ma journée de merde, l’heure tardive et le fait que c’est ma première discussion avec un vivant depuis presque un an, je ne m’en sors pas si mal.

La fatigue m’oblige à ignorer le bordel qui est dans ma tête et à aller droit au but. Logan est en colère. Tant mieux. Il parle vraiment de se barrer, il a oublié ses idées de pot de colle, de repas pour me présenter sa meuf…  Plus de marche arrière. Même si dans deux semaines je fais ma gonzesse, aucun risque que j’aille pleurnicher à sa porte.

Au fond, ce n’est pas ce que je voulais ? Alors pourquoi tant d'amertumes?

J’essaye de m’en persuader avant d’enfoncer le clou tout en m’engageant sur l’échelle.

« Déjà Carter, une chose, et ça c'est pas discutable, le seul qui ira en bas avec Gisèle, c’est certainement pas toi. Ensuite, si tu penses que faire ton gamin boudeur et ne pas aller te pioter ça va t’aider pour retrouver Eulalie, y’a une corde pour retourner sur le bâtiment d’en face, je ne te retiens pas. Maintenant si tu veux que je grandisse, montres moi que je ne suis pas le seul môme dans cette pièce, va dormir, bouffe et demain repars du bon pied pour trouver ta gosse. T’as p’être le sentiment d’avoir tout foiré avec moi, mais y ‘a elle encore. Et puis… c’était quoi déjà les mots de l’assistante sociale quand t’as fait la demande pour que je vienne crécher chez toi ? Ce n’était pas que t’aurais plus de chances d'y arriver et de mérites si tu allais chercher un chien enragé à la SPA plutôt que de t’encombrer avec " un rebut de caniveau". Que tu pourrais crever la gueule ouverte avant d’obtenir de la reconnaissance de la part d’un merdeux comme moi ? Alors arrêtes de te prendre la tête pour savoir si je te juge ou pas et fait ce qu’il faut pour ta fille bordel ! »

Sur ces mots je me laisse glisser le long de l’échelle avec l’aisance d’un mec qui fait ça depuis des mois. Je ne peux pas m’empêcher, d’en bas, de le regarder. Voilà, au moins on est bien à notre place dans cet univers.
Papa Ours
Logan CarterPapa Ours
Logan Carter
Carte d'identité
Occupation actuelle : Leader de Fort Hope
Messages : 6844
Points : 8625
Date d'inscription : 16/01/2016

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty EmptyVen 23 Déc 2016 - 1:15
Sans un mot, Logan s'était détourné et serrait les poings, afin d'éviter d'en coller une à Isha. Contrairement à ce que le gosse semblait penser, c'était bien la première fois que l'homme ressentait réellement le désir de laisser tomber. Des remarques déplacées et des attaques plus basses les unes que les autres, il en avait reçu plus que son compte en quelques années avec Isha, mais là, ça commençait à bien faire. Logan n'était plus suffisamment patient et détendu pour jouer les tuteurs modèles et certainement pas pour entendre un gamin de vingt piges lui dire ce qu'il avait à faire. Pour qui il se prenait ce petit con ? Sous prétexte qu'il était venu là pour chercher Eulalie, il s'imaginait être un grand héros qui pouvait se permettre de donner des leçons ? Pendant six mois, Logan avait pris soin de sa fille, sans que ni Isha ni personne d'autre ne vienne lui dire quoi que ce soit. Ce petit merdeux n'allait rien lui apprendre et il n'aurait clairement pas fait mieux que Logan dans la même situation.

Alors, ignorant superbement le discours plein de haine du gosse, Logan resta simplement silencieux jusqu'à ce que monsieur disparaisse à l'étage du dessous. Il ne lui ferait pas le plaisir de lui répondre et de laisser quoi que ce soit faire croire à Isha qu'il avait raison sur un quelconque détail. Un jour ou l'autre, monsieur Parfait finirait par grandir et par comprendre, en attendant qu'il fasse la gueule si ça l'aidait à dormir la nuit.

Le silence qui s'installa ensuite était tout de même fortement désagréable et Logan eut beau aller s'asseoir sur le sac de couchage pour reprendre une gorgée de bière, rien ne calmait vraiment sa colère. Il doutait même de pouvoir fermer l’œil une seconde au cours de la nuit, mais il se défit quand même de ses affaires, rangeant tout dans son sac à dos qu'il laissa sur le sol, à portée de main au cas où la voie se libère ou qu'un nouveau problème survienne. Et il se força simplement à boire sa bière en écoutant le raffut qu'Isha faisait en dessous, sans vraiment chercher à savoir ce qu'il fabriquait exactement. La boisson semblait avoir perdu encore plus de sa saveur maintenant, ne gardant plus qu'un goût amère et assez désagréable alors que l'homme ruminait ses pensées en regardant le sol comme s'il espérait y trouver une réponse quelconque. En vain, évidemment.

Au bout d'un moment, Logan réalisa que le silence était retombé pour de bon,ce qui le fit relever les yeux et tendre l'oreille. Mais en dehors des grognements incessants en toile de fond, plus rien ne venait perturber la nuit. Finalement, le gamin s'était endormi, ou il faisait la même chose que Logan dans son coin, peu importe. Lui, il avait fini sa bouteille et il se décida à s'allonger, essayer de voler quelques heures de sommeil avant de repartir.

Malheureusement, ça aussi, c'était trop demandé, sans doute. Et à part regarder le plafond en retenant des soupirs las, l'homme ne parvint pas à grand chose de plus que quelques minutes d'inconscience de temps en temps. Il flottait quelque part entre le sommeil et la douloureuse réalité, alternant entre morceaux de rêves effrayants et pensées rageuses, plus contre ces foutus rôdeurs qui le retenaient coincé ici qu'autre chose. Il n'en voulait déjà plus à Isha, regrettant simplement que les choses se passent toujours mal entre eux alors qu'il savait pertinemment que cette fois, il n'aurait ni le temps ni la patience de le apprivoiser lentement.

Ce fut au milieu de la nuit qu'un bruit lointain tira Logan de toute forme de sommeil pour de bon. Il se redressa dans un sursaut, serrant immédiatement le poing autour du manche de son khukuri dont il n'était finalement pas parvenu à s'éloigner bien longtemps, tendant l'oreille pour suivre le vacarme. À l'oreille, il avait l'impression d'entendre quelques motos mal entretenues filer dans la nuit, mais il pensa vraiment halluciner pendant une bonne minute. Qui aurait été assez stupide pour se déplacer sur des véhicules aussi bruyant en pleine nuit ? En pleine nuit ou pas, d'ailleurs. C'était totalement idiot et il faut croire qu'il restait encore un peu de foi en l'humanité chez Logan, car il refusait de croire qu'un survivant aussi idiot puisse avoir survécu aussi longtemps. Pourtant, il semblait y en avoir plus d'un, toute une bande même et quand le barbu entendit les rôdeurs s'exciter dans la rue en bas, il se leva pour aller jeter un œil par le trou servant de fenêtre. Mais oui, la horde s'éloignait bien en direction du bruit qui s'éloignait de plus en plus. Qu'importe qui étaient ces idiots, ils venaient de rendre un grand service à Logan qui ne perdit pas plus de temps pour retourner jusqu'au sac de couchage. Il récupéra son sac, l'ouvrant pour remettre ses armes à leur place sur son corps. Trouvant une boite de raviolis dans le fond du sac, il observa un instant autour de lui, posant les yeux sur les haricots que le gosse lui avait gentiment offert et qu'il n'avait toujours pas touché et il posa sa propre conserve à côté. Ce gosse pouvait être un vrai petit con quand il s'y mettait, mais malgré tout, il restait son petit con, son petit Enfer personnel et il s'était engagé à s'en occuper, même si tout cela ne semblait plus avoir la moindre valeur aux yeux d'Isha. Enfin, après avoir rempli sa bouteille de bière, Logan se glissa jusqu'à l'étage du dessous, jeta un dernier regard au gamin endormi près de sa moto, au milieu de tout un tas d'outils et se fraya un chemin à l'extérieur. Il regrettait un peu -beaucoup- d'en finir comme ça, mais au moins maintenant, il savait où le trouver et comptait bien revenir quand les choses se seraient calmées un peu.
Contenu sponsorisé
Carte d'identité

What we wouldn't do for a black beauty Empty
MessageSujet: Re: What we wouldn't do for a black beauty   What we wouldn't do for a black beauty Empty

 What we wouldn't do for a black beauty
In Your Flesh :: Last pub before the end of the world :: Archives :: RPs

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

Vous allez poster avec

Outils de modération